Faut que ça change : les jeux olympique et l’accessibilité

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Transcript

00:00Bonsoir à vous, si vous nous rejoignez, il est un peu plus de 20h30 sur Sud Radio,

00:08il faut que ça change, vous savez, l'émission qu'on vous propose déjà depuis quelques

00:12semaines ici sur l'antenne, pour parler handicap, pour parler de votre quotidien, si vous le

00:17connaissez directement ou indirectement, vous-même en situation de handicap ou proche aidant.

00:21Autour de la table, j'ai mon chroniqueur du jour, Salim Ejdalini, bonjour.

00:26Bonjour Anthony.

00:27Vous êtes dans la vie cavalier par équestre également, entrepreneur, créateur de contenu

00:32et dans l'émission, vous êtes là aussi pour interpeller nos invités.

00:35Mon invité du jour, Sandrine Chex, bonjour.

00:38Bonjour.

00:39Vous êtes troisième vice-présidente déléguée au handicap, à l'action sociale et à la

00:44lutte contre les violences faites aux femmes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, on va

00:48y revenir juste après.

00:49Je salue également les autres membres de l'équipe, Dési Brito à la réalisation,

00:53bonjour Dési.

00:54Bonjour à tous.

00:55Je salue Lucille pour le web, bonjour Lucille, et Mathéo Lambleau, bonsoir Anthony, bonsoir

01:02à tous.

01:03Comment ça va ? Vous avez été gâtés tous pour Noël ?

01:05Ouais.

01:06Ouais.

01:07Salive moi ça.

01:08J'ai modérément bien suffisamment.

01:09Ouais.

01:10C'est la dernière émission, eh bien avant la fin de l'année, j'espère que vous passez

01:16de bons moments en famille et que vous allez aussi en passer un très bon en notre compagnie.

01:19Allez, Sud Radio, faut que ça change.

01:21Sud Radio, faut que ça change.

01:25Sandrine Chex, je disais, vous êtes troisième vice-présidente déléguée en charge du

01:30sujet du handicap, de l'action sociale, de la lutte contre les violences faites aux femmes

01:34de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

01:35On va d'abord commencer par parler des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024

01:42pour une raison simple, c'est que vous êtes la région hôte des Jeux d'hiver de 2030

01:47et j'aimerais déjà vous demander quel est l'enseignement que vous tirez de ces Jeux.

01:51C'est un enseignement qui est assez exemplaire, donc on va évidemment s'inspirer de tout

01:57ce qui a été bien fait et on va pouvoir transformer aussi l'accès à la montagne.

02:02On a un gros travail devant nous.

02:04Alors ces Jeux, nous les partageons avec la région Sud aussi.

02:10Oui, effectivement.

02:11Alors ça, c'est vrai que c'est un peu surprenant pour les Jeux d'hiver parce qu'une grande

02:14partie des épreuves ont reçu lieu à Nice et en Italie, si j'ai bien compris.

02:20Alors en Italie, je ne suis pas encore complètement sûre.

02:22Ça reste à confirmer.

02:23Oui, non, en lieu notamment à Cerchevalier, mais les Alpes françaises, c'est au sens large.

02:30Et comment, de votre côté, vous avez déposé ce dossier de candidature, sachant que vous

02:37n'étiez pas totalement prêt sur les sujets d'accessibilité ? Est-ce que c'est quelque

02:41chose qui vous a permis de bouger un peu les lignes dans votre région ?

02:45De toute façon, les Jeux olympiques et paralympiques sont de nature à être des boosters.

02:50Des boosters à la fois en matière de tourisme, d'économie, mais aussi d'aménagement du territoire.

02:55Donc on va travailler autant que faire se peut, puisque le site de la montagne, c'est

03:04ça, c'est particularité aussi.

03:05Mais on va travailler à cela pour être le plus exemplaire possible.

03:09On a des stations accessibles aujourd'hui ?

03:12On a des stations qui travaillent énormément sur l'accessibilité et qui travaillent déjà

03:17sur une politique en dit bienveillante, en dit accueillante, des termes qu'on aime plus

03:24ou moins.

03:25Mais en tout cas, une vraie démarche, notamment comme Tignes, avec la station avec laquelle

03:30on a signé par exemple une convention pour améliorer l'accessibilité.

03:33Mais il y a beaucoup de stations qui travaillent sur le sujet.

03:36Thélémus Dany, je sens que vous avez une question.

03:38Oui, tout à fait.

03:39Qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui pour un profane de la montagne comme moi ?

03:41Qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui de l'accessibilité à tous, des installations notamment, d'accès

03:45aux sports d'hiver ?

03:46Alors, il y a des remontées mécaniques qui sont accessibles.

03:50Après, c'est toujours pareil, il y a les différents types de handicaps.

03:53Donc, il y a tout un travail à faire évidemment pour pouvoir accéder avec les fauteuils aux

03:57remontées mécaniques.

03:58Mais il y a aussi toute la signalétique qui est importante, la sensibilisation aussi des

04:03acteurs économiques, des acteurs de loisirs, parce que le but, ce n'est pas d'accéder

04:10à la montagne, c'est d'accéder à la montagne et de pouvoir accéder à l'ensemble de l'offre

04:14touristique, sportive et de loisirs.

04:17L'offre loisirs est très développée dans votre région ?

04:19Oui, on a une région qui est très dynamique sur le sujet.

04:23On a des parcours d'acrobranches qui sont accessibles à des personnes en fauteuil.

04:29On a des luges qui sont accessibles aussi, notamment en haute-loire.

04:33On a beaucoup d'acteurs qui se sont mobilisés et qui ont cette compétence aussi, parce

04:38qu'il le faut.

04:39Il faut être professionnel pour accueillir des personnes en situation de handicap dans

04:44des conditions de sécurité et qui permettent aussi le lâcher prise et le plaisir.

04:49Et comment on sait que quelque chose est accessible chez vous ? Vous avez une forme de label,

04:53un site qui réunit les sports d'hiver accessibles ou même les sports d'été, puisque la montagne

04:59est aussi un lieu de végétation en été ?

05:01Exactement.

05:02Alors, on a une sorte de label qui s'appelle H plus Destination Tourisme, mais on travaille

05:07aussi avec des partenaires, comme par exemple le Guide Michelin, pour pouvoir recenser les

05:14offres.

05:15Et puis, on a l'agence Auvergne Rhône-Alpes Tourisme qui travaille sur ce sujet et met

05:20en avant l'ensemble de l'offre sur notre territoire, effectivement en version été

05:26comme hiver.

05:27Je reviens sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2030.

05:30On comprend que pour l'instant, le comité d'organisation n'est pas tout à fait en

05:34place.

05:35Par contre, il y a, dans le cahier des charges du CIO et de l'IPC, le fait que les villages

05:41doivent être situés à maximum 30 minutes du site de compétition pour les athlètes.

05:46Pour les para-athlètes, ça va être un enjeu, le transport.

05:49Oui, le transport, ça va être un enjeu.

05:52Et puis, l'hébergement aussi, puisque dans le projet, il y a également des constructions

05:57de logements.

05:58Oui.

05:59Et ça ?

06:00Ça, de toute façon, le dossier…

06:01Il y a de l'existant sur lequel vous allez vous appuyer ?

06:04Il y a un peu d'existant, parce qu'on n'est quand même pas dans un désert.

06:09On accueille des touristes du monde entier dans nos stations depuis longtemps, y compris

06:14des touristes en situation de handicap et de tout type de handicap.

06:17Mais on a volontairement déposé un dossier qui se veut durable, mais qui se veut aussi

06:24inclusif dans toute sa diversité.

06:27D'accord.

06:28Oui, Célime ?

06:29Pardon, pour le public également, il ne faut pas oublier qu'on imagine que le terrain va

06:32constituer un défi pour l'accueil d'un public en situation de handicap.

06:36Peut-être que vous anticipez un défi là-dessus aussi ?

06:38Oui, on anticipe le défi parce que le 16 décembre, nous avons accueilli à Tignes une

06:47Coupe du Monde en disquie, le 19 à Courchevel, nous allons accueillir les championnats du

06:53monde en disquie en 2027, des championnats du monde de sport adaptés à Tignes également

06:59en 2025.

07:00Autant d'occasions pour justement travailler cet accès à la fois pour les compétiteurs

07:06mais également pour le public parce que je suis extrêmement attachée au fait que ces

07:10compétitions-là, comme nous l'avons fait pour les Global Games à Vichy, il faut absolument

07:15que l'on mobilise du public parce que ça contribue à changer le regard, ça contribue

07:19aussi à soutenir nos athlètes et à soutenir nos Français dans cette compétition internationale.

07:24Justement, vous parlez de 2027, vous avez lancé avec Laurent Wauquiez le président

07:28de la région Verne-Rhône-Alpes un plan 2024-2027, un plan handicap, qu'est-ce qu'il y a dedans,

07:34c'est quoi concrètement et qu'est-ce qu'on peut faire en 3 ans ? Parce que c'est court.

07:37En fait, on a une vision, également avec le nouveau président Fabrice Pincot qui lui

07:43a succédé il y a peu de temps, cette vision très pragmatique, très opérationnelle en

07:49fait de faciliter le parcours de vie des personnes en situation de handicap.

07:55Il n'y a pas toujours besoin de faire des grands, grands, grands chantiers, il en faut

07:59sur l'accessibilité évidemment des transports, mais nous avons par exemple déployé plus

08:08de 1500 télécommandes pour les personnes déficientes de visuel en partenariat avec

08:13les associations.

08:14Rappelons-le que c'est des télécommandes qui permettent de déclencher les feux de

08:18signalisation de circulation et qui sonorisent la voirie pour indiquer où sont les contrats à faire.

08:24Et aussi qui permettent de déclencher les balises sonores que nous avons notamment

08:29et que nous sommes en train de déployer sur l'ensemble des lycées de la région Vermont-Alpes.

08:33Et également sur des innovations qui permettent de demander l'arrêt dans les bus, c'est

08:36un peu moins répandu, un peu moins connu, mais comme quoi c'est une innovation qui

08:40permet de demander…

08:41Donc on essaye d'être très opérationnel dans nos politiques en fait.

08:46Moi je rêve de ça depuis que je suis au lycée, ce qui remonte à une quinzaine d'années

08:48déjà, c'est formidable.

08:49Vous pourrez reprendre éventuellement un parcours en Auvergne-en-Alpes.

08:55Justement, vous avez la compétence du lycée, l'éducation c'est un sujet pour la région,

08:59comment vous faites pour avoir une école inclusive sur votre territoire puisqu'il

09:03est assez vaste ?

09:04Oui, on a un territoire qui est vaste entre l'Auvergne et Rhône-Alpes, ce qui est important

09:11surtout c'est d'essayer, j'allais dire, d'embarquer tout le monde et d'être au

09:15plus près du terrain et de répondre aux attentes justement des représentants et des

09:20usagers en situation de handicap avec leurs différents types de handicap.

09:24La difficulté c'est que nous, notre responsabilité en matière de lycée, elle concerne le bâti.

09:29Et tout ce qui est pédagogique c'est l'éducation nationale.

09:33Pour autant, on essaye d'accompagner aussi des projets innovants, nous l'avons fait

09:38notamment sur les robots lycéens, puisque nous avons été la région qui avons mis

09:42en place ces robots de téléprésence, ce qui a été repris ensuite…

09:45Voilà, donc il y a plein de choses à faire avec humilité mais efficacité.

09:54J'ai lu quelque part, en tout cas c'est sur votre site internet, que vous avez l'ambition

10:00de devenir l'une des régions les plus inclusives d'Europe.

10:03J'ai une question un peu provocatrice, mais vous avez un budget de 5 millions d'euros

10:10par an, là où la région Île-de-France en a 124 millions.

10:14Alors, il n'y a peut-être pas la même densité de population, mais comment on fait

10:18avec ce budget ?

10:19Je vais vous dire pourquoi.

10:20Parce que j'ai la chance d'avoir un budget qui est propre à la mission Handicap.

10:23Donc ces 5 millions c'est pour la mission Handicap, dans laquelle j'ai la chance de

10:27travailler avec 7 équivalents temps pleins et ensuite un référent Handicap dans chacune

10:31des directions de la région.

10:32Mais pour ce qui concerne par exemple l'accessibilité des lycées, c'est 220 millions d'euros.

10:36Les 5 millions d'euros c'est que pour la politique du plus, puisque notre slogan c'est

10:42« Encore plus pour le Handicap » et nous, nous sommes là pour faire du plus.

10:45Mais mon rôle, il est de mobiliser l'ensemble de mes collègues sur les transports, le numérique,

10:50la formation, la culture, le sport, l'ensemble des partenaires.

10:54Et bien encore plus ! Si vous voulez nous écouter, ne bougez pas sur Sud Radio, on

10:59revient juste après ça.

11:00Sud Radio, il faut que ça change, Anthony Martin-Smith.

11:03De retour sur Sud Radio, il faut que ça change, toujours avec Sandrine Schex, 3ème vice-présidente

11:08déléguée au Handicap, à l'action sociale et à la lutte contre les violences faites

11:12aux femmes de la région Orient dans l'Alpe, et bien autour de la table, Matteo Lamblos,

11:16Sally Mezzanellini, en chroniqueur de l'émission, vous êtes bien sur Sud Radio, il faut que

11:20ça change.

11:21Sud Radio, il faut que ça change.

11:23Sandrine Schex, juste avant la publicité, vous nous disiez que vous enviez toujours

11:29plus pour le Handicap, et notamment vous avez développé, je crois, au niveau de la région,

11:35le déploiement d'air de jeu inclusif pour les enfants.

11:38La question qui me vient, c'est un, qu'est-ce que c'est ? Deux, comment vous faites ? Parce

11:42que ce n'est pas, a priori, la compétence de la région que de faire ça, ce serait

11:45plutôt le rôle des municipalités.

11:47Pourquoi ? Parce qu'elles ne le font pas, finalement, elles ne développent pas ce genre

11:50de divertissement, de loisir pour les enfants ?

11:53Déjà, à la base, le Handicap, ce n'est pas le rôle de la région non plus, ce n'est

11:56pas une compétence.

11:57Aujourd'hui, c'est le département, donc c'est une vraie volonté politique de faire.

12:01Non, je n'ai pas la prétention de dire que les communes n'avaient pas forcément l'idée.

12:07Certaines n'y pensaient pas, probablement.

12:09Certaines n'ont peut-être pas la population non plus.

12:10Oui, mais sauf qu'on n'en sait rien, en fait, vu que 80% des Handicaps sont invisibles.

12:15Donc, nous, ce qu'on a voulu, c'est impulser, en partenariat avec les communes, que l'on

12:20soutient beaucoup sur le territoire de Verne-Rhône-Alpes, de leur dire, si vous voulez faire une aire

12:25de jeu inclusive, si vous avez en prévision de faire une aire de jeu, pensez à faire

12:30en sorte qu'il y ait au moins un jeu qui soit accessible, à la fois aux enfants qui

12:35sont en fauteuil à mobilité réduite ou à des enfants qui sont aux déficients visuels,

12:41etc.

12:42Et donc, là, nous apportons une aide financière de 15 000 euros et ça sert d'effet levier

12:47ou peut-être de prise de conscience aussi.

12:49En tout cas, aujourd'hui, ça marche super bien et les communes sont contentes.

12:54Et parfois, j'ai des retours de maires qui me disent, en fait, on a fait parce que c'était

12:57une occasion et puis qu'on s'est dit, voilà, c'est bien, il faut faire ça.

13:01Et puis de se dire, finalement, depuis que j'ai l'air de jeu, je vois qu'il y a de plus

13:05en plus d'enfants en situation de handicap et je ne me rendais pas compte.

13:08Et aujourd'hui, pour les familles, pour les parents, pour les fratries, ça permet la

13:12rencontre, l'échange et puis ça permet aussi aux enfants de montrer qu'ils sont capables

13:17de jouer ensemble et c'est la société inclusive que nous espérons pour demain.

13:23Est-ce que l'État en fait assez pour vous aider, vous, région, justement, sur un sujet

13:28qui a priori n'est pas de votre compétence ?

13:29C'est une bonne question.

13:33Évidemment, en bonne politique, je vous dirais qu'ils n'en font pas assez et qu'il faudrait

13:39qu'ils en fassent encore plus.

13:40Mais en fait, nous, on a pris la décision de ne pas se substituer à l'État, de ne

13:45pas tout attendre de l'État parce que sinon, comme sur l'application de la loi 2005, on

13:49va attendre encore un moment.

13:51Donc nous, en fait, on avance.

13:52Dont ce sera les 20 ans le 11 février 2005.

13:54Exactement.

13:55Et donc nous, on avance modestement, petitement, mais efficacement, je pense, et de manière

13:58concrète et visible au quotidien pour l'ensemble de nos habitants.

14:02Et alors, vous pensez que François Bayrou, vu Premier ministre, va réussir à aller

14:07dans cette direction ?

14:08Moi, je suis quelqu'un de confiante, donc on va lui laisser le bénéfice du doute.

14:14Et comme j'ai la chance de représenter Région de France au Comité interministériel du

14:19handicap et à la Conférence nationale du handicap, je pourrais voir ça de près.

14:24Oui, pourtant, il n'est pas de votre camp politique.

14:26Je crois sincèrement que sur ces sujets-là, si on n'est pas capable de travailler ensemble,

14:30il ne faut pas qu'on fasse de la politique.

14:32Alors pour autant, je pense qu'il faudrait aussi qu'on arrive à travailler davantage

14:35ensemble, tout simplement pour la France.

14:37Y compris sur les extrêmes ?

14:39Moi, je ne fais pas ce genre de critères, en fait.

14:45Au niveau parlementaire, on voit qu'ils ont eu du mal à travailler ensemble, mais là

14:50encore, est-ce que vous pensez qu'au niveau régional, c'est différent ?

14:55Non, en fait, moi dans la vie, j'ai cette chance que sur cette thématique, en fait,

14:59et puis aussi parce que je suis une centriste dans le parti d'Hervé Morin, d'avoir une

15:03vision où, sur le terrain en tout cas, moi je cherche toujours les dénominateurs communs.

15:09Je cherche toujours ce qui nous permet d'avancer durablement dans l'intérêt des personnes

15:15pour lesquelles on veut contribuer à changer la vie.

15:18Si on commence à dire, lui je ne veux pas ci, lui je ne veux pas ça, etc., on n'avancera

15:21pas.

15:22Et c'est un petit peu ce qui se passe aujourd'hui avec notre pays.

15:23Donc, moi je ne fais pas, voilà.

15:25Maintenant, après, j'ai quand même des lignes rouges.

15:27Oui, et niveau local, vous allez être candidate pour la commune de Mélan ?

15:32Oui, tout à fait.

15:34Comment vous allez combiner ça avec votre rôle à la région ?

15:38Si j'ai la chance d'avoir la confiance des Mélanaises et Mélanais, j'arrêterai de

15:43travailler puisque j'ai un contrat de travail.

15:44Et à ce moment-là, je me consacrerai pleinement à la fois à la mission que m'ont confiée

15:51les présidents de la région et évidemment tout le travail qu'il y aura à faire sur Mélan.

15:55Alors, on va recevoir le témoignage de Philippe Mariage.

16:00Bonjour à vous, Philippe.

16:02Bonjour.

16:03Vous êtes citoyen de Grenoble, c'est ça ?

16:07Absolument.

16:08En fauteuil roulant.

16:09Vous êtes vous-même en situation de handicap.

16:11Vous siégez aussi sur la commission d'accessibilité de votre commune et vous vouliez interpeller

16:17madame la vice-présidente sur des sujets difficiles, visiblement, à votre niveau.

16:23Alors, je ne veux pas l'interpeller, je veux lui soumettre des dossiers.

16:29Ça fait pareil.

16:30Non, pas tout à fait.

16:31Il y a moins d'agressivité dans cette soumettre.

16:36Constructif, alors.

16:39En termes de handicap, je pense qu'on n'a pas d'amis ou d'ennemis, on n'a que des interlocuteurs.

16:47Je voulais évoquer avec madame Schex deux dossiers, parmi beaucoup d'autres, touchant

16:57à l'accessibilité agronome et dans lesquels la région a, peu ou prou, possibilité d'intervenir.

17:04Dites-nous le premier.

17:05C'est une galerie d'art, c'est ça, qui a été délocalisée ?

17:07Non, c'est l'école supérieure d'art et de design de Grenoble, qui à l'info est une

17:13école municipale, qui est passée, il y a quelques années, dans l'escarcelle de la

17:18mairie de Grenoble et qui, aujourd'hui, a une vocation régionale, car elle a une antenne

17:24à Valence et la région figure dans le conseil d'administration de cette école.

17:31Alors, l'ancienne école avait besoin d'un coup de toilettage en termes d'accessibilité

17:40et d'énergie, donc pendant deux ans, elle est fermée pour travaux et les plans qu'on

17:47a finis par avoir semblent satisfaisants en termes d'accessibilité.

17:51Mais ce que nous ne savions pas, ça m'a échappé à la commission municipale, parce

17:57qu'il y avait deux demandes de dérogation sur le projet de la réfection de l'école,

18:02c'est qu'elle allait être logée temporairement dans un lycée technique désaffecté.

18:11Donc, qui lui, apparemment, serait accessible selon le plan au troisième étage, mais pas

18:16accessible pour y accéder, c'est ça ?

18:18C'est sympa, ça.

18:19Voilà, on nous a fait passer au mois de mai 2024.

18:23Alors, on n'a pas trop le temps de rentrer dans les détails, je suis désolé M.Mariage,

18:27est-ce que là-dessus, Mme Schex, vous pouvez aider ?

18:30Oui, déjà, bonjour M.Mariage, déjà, la chose toute simple et ce que je fais dans

18:40mon engagement politique, déjà, c'est qu'on va s'écouter, on va se rencontrer

18:43et on va discuter, vous allez m'expliquer tout ça, et ensuite, j'irai voir exactement

18:49ce qu'il en est, et je verrai avec les services de la région et avec Grenoble Alpes Métropole,

18:56qui est aussi concerné dans la gestion et en ce qui concerne Valence, pour voir effectivement

19:03ce qu'il en est, voir comment est-ce qu'on peut résoudre ce problème, parce que l'accessibilité,

19:08ça ne peut pas être toujours plus loin, toujours demain, après-demain, quand les

19:11travaux sont faits, il faut aussi qu'on essaye de trouver des solutions au quotidien.

19:16Je prendrai rendez-vous avec vous si vous êtes d'accord pour évoquer ce sujet.

19:19Oui, je pense que c'est une bonne chose, et vous aviez aussi, M.Mariage, un sujet

19:23sur une station de tram qui, elle, ne serait pas non plus accessible au fauteuil roulant,

19:27qui le serait pour les personnes déficientes sensorielles, sourdes, malentendantes ou déficientes

19:31visuelles, là aussi, je pense que l'intervention de la région serait peut-être utile, puisqu'on

19:36lui aurait répondu un peu avec suffisance, M.Mariage, dans cette commission.

19:40Je suis désolé Jacques Sellers, parce qu'on a encore une invitée à recevoir.

19:43Je n'ai pas d'autorité hiérarchique sur le SMAG, qui est le syndicat de la métropole

19:52en charge des mobilités, mais je m'engage à prendre contact avec le SMAG pour évoquer

19:57ce sujet, et de toute façon, je ferai le point avec M.Mariage, et j'irai voir sur

20:02place cet arrêt.

20:04Merci, et puis nous, chez Sud Radio, il faut que ça change, on tâchera de prendre des

20:07nouvelles avec vous, Mme Schex, et puis vous, M.Mariage.

20:10Je suis désolé, je suis obligé de faire vite, mais on a encore une invitée à recevoir,

20:13elle s'appelle Lou Méchiche, elle est parasurfeuse.

20:16Bonjour Lou.

20:17Bonjour.

20:18Merci d'être avec nous.

20:20Vous avez rencontré un problème sur lequel, évidemment, nous ne pouvons pas rester sourds,

20:25et encore moins muets, et fermer les yeux, mais bien sûr, mais moi j'ose tout.

20:30Vous étiez à Paris, avenue Montaigne, vous avez un chien guide, puisque vous êtes malvoyante

20:35vous-même, vous étiez avec votre papa Cyril, et un chauffeur de taxi a refusé le chien

20:40Il y en a eu plus d'un, je crois.

20:42C'est ça, et on voulait rentrer à Bordeaux, donc on prend un taxi pour aller à la gare,

20:50et on toque à la fenêtre, et la personne nous dit, on vous prendra pas, on prend pas

20:55les chiens.

20:56Classique, génial.

20:57C'est ça, classique, au début je me dis, bon, va falloir juste être un peu pédagogue

21:03comme d'habitude, et ça va passer.

21:04Mais on m'avait prévenu quand même qu'à Paris, les taxis c'était pas pareil qu'à

21:09Bordeaux.

21:10Et du coup je lui explique, mon père aussi, et le monsieur me dit que chien guide ou pas

21:24chien guide, c'est pas adapté, son véhicule n'est pas adapté, sachant que ça, au sens

21:29de la loi, ce n'est pas prévu.

21:30Est-ce que vous entendez ça, parce qu'il y a aussi des cas similaires dans votre région.

21:33Oui, bien sûr, mais moi, ça me désole quand 2024, on en soit encore là, je pense quand

21:38même qu'en matière de sensibilisation, de formation, d'éducation, de communication,

21:44on a quand même tous œuvré pour que ça ne se passe pas.

21:48C'est pareil pour les chiens d'assistance, c'est aussi pareil pour les fauteurs roulants

21:51qui subissent des discriminations comme ça.

21:53Paris 2024 a fait du bien, et puis finalement, il ne faudrait-il pas légiférer sur le statut

22:00du chien d'assistance et du chien guide ? Ou si vous refusez un chien d'assistance ou chien

22:04guide, c'est le prolongement d'une personne, et c'est un discriminant.

22:08Je veux dire, à un moment donné, il faut faire de la pédagogie, mais quand les choses

22:15n'avancent pas, je ne suis pas contre non plus le fait de dire stop.

22:20C'est vrai que la pédagogie a fait son temps, j'ai 30 ans, j'entends ça depuis 30 ans.

22:24C'est extrêmement difficile au quotidien, et il faut aussi qu'on se mette à la place

22:28des personnes.

22:29Parce que ça fait quand même des années, des années, des années, des années pour

22:32les personnes, mais des années pour des parents, et c'est pas supportable en fait.

22:39Donc, il faut que chacun aussi se responsabilise, c'est pas toujours la réglementation, c'est

22:43pas toujours la faute de l'autre, c'est pas toujours la responsabilité de l'autre, c'est

22:47un problème de société, la société c'est nous, et donc c'est aussi à nous tous, quelle

22:51que soit notre profession, notre engagement personnel, associatif ou autre, de s'engager

22:57et d'être tout simplement, d'accueillir tout le monde, quelles que soient les différences.

23:02Et il faut que ça change, merci en tout cas Sandrine Chex, merci Lou Méchiche, merci

23:06Philippe Mariage, et merci Salim El Heneini d'avoir été là pour Sud Radio, il faut

23:10que ça change.

23:11Je vous souhaite une excellente fête de fin d'année, bien le 31, si vous le passez en

23:16famille avec vos proches, et où à l'écoute de Sud Radio, et surtout à l'écoute de Sud

23:19Radio.

23:20Je vous dis à l'année prochaine, c'est-à-dire le 4 janvier, allez bye, bonne soirée sur

23:24Sud Radio.

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