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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-01-25##
Transcription
00:00Un peu plus de 20h30 sur Sud Radio, nous sommes le samedi 25 janvier 2025, c'est la semaine
00:09qui met à l'honneur le sport féminin sur Sud Radio, et on démarre tout de suite avec
00:14le journal de l'actualité, les changements à la une avec Mathéo Lambleau.
00:16Agissons ensemble pour une société plus juste, l'association APF France Handicap présente
00:24Sud Radio, les changements à la une.
00:27Samedi 25 janvier 2025, Mathéo Lambleau, les changements à la une.
00:32Le 3 décembre dernier, on inaugurait le campus Louis Braille au sein du quartier Duroc, ça
00:37bouge pas mal.
00:38Et oui, alors que l'on compte plus de 2 millions de personnes malvoyantes ou non-voyantes en
00:42France et 15 millions en Europe, ce centre d'innovation et de recherche de portée internationale
00:47en déficience visuelle regroupe des chercheurs, des start-up et des déficients visuels.
00:52Thibaut Demartin, son fondateur, nous dévoile les objectifs du campus à court et moyen
00:56terme.
00:57L'objectif étant de co-construire ensemble des innovations, des solutions qui vont pouvoir
01:03améliorer la vie quotidienne, la vie de tous les jours, et donc l'inclusion des personnes
01:09aveugles et des personnes malvoyantes.
01:10Le campus Louis Braille a par ailleurs accueilli sa première promotion de 10 start-up qui
01:15sont arrivées début janvier sur le campus, et j'ai été personnellement au Consumer
01:21Electronics Show CES de Las Vegas début janvier pour repérer des innovations qui
01:26vont pouvoir bientôt rejoindre le campus.
01:29Totalement inédit en France, l'Olympique de Marseille inaugure une expérience totalement
01:38folle.
01:39Et le club de la cité phocéenne a en effet créé son équipe pour amputer et devient
01:43le premier club professionnel à le faire.
01:45L'effectif sera composé de 9 joueurs, il a été présenté au public du Stade Vélodrome
01:51le dimanche 19 janvier à l'occasion du match OM-Strasbourg, le président Pablo Longoria
01:56leur a remis symboliquement leur maillot.
01:58Et le 11 février 2025, la ministre Charlotte Parmentier-Lecoq organise au Handilab un événement
02:03pour célébrer les 20 ans de la loi de 2005.
02:06Cet incubateur de start-up inauguré en décembre à Saint-Denis organise un colloque pour partager
02:11les innovations afin de rendre les droits effectifs et construire des solutions d'avenir.
02:16Cet événement est organisé par le ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités
02:20et des Familles, avec celui de l'autonomie et du handicap, au programme sont prévus
02:24des ateliers de réflexion, un espace démonstration de solutions innovantes ainsi que plusieurs
02:29interventions.
02:30Les changements à la une à retrouver chaque semaine ici sur Sud Radio, faut que ça change.
02:35Agissons ensemble pour une société plus juste, l'association APF France Handicap vous a présenté.
02:42Sud Radio, les changements à la une.
02:46Les amis, je suis très heureux parce que c'est une semaine très particulière où
02:50on met à l'honneur le sport féminin à l'honneur, je le disais sur Sud Radio et nous on va
02:56mettre une athlète paralympique à l'honneur, Florence-Alix Gravelier.
03:00Bonjour Florence.
03:01Bonjour.
03:02Je suis ravi, c'est dur, qu'on te reçoive ici parce qu'on se connaît, normalement
03:09je devrais vous voyer mais c'est difficile.
03:11Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
03:14Tu es joueuse de tennis, fauteuil professionnel, tu es également vice-présidente de la Fédération
03:19Française de Tennis et surtout tu es conférencière et tu t'amuses à rendre le handicap amusant
03:25et à sensibiliser les entreprises pour qu'elles changent de regard sur la question, je dis
03:30vrai ?
03:31Oui, enfin je suis obligée quand même de parler un peu au passé parce que j'ai arrêté
03:37ma carrière depuis quelques années, je suis toujours par contre une conférencière en
03:44charge de faire progresser la question de la diversité dans les entreprises et faire
03:49que les entreprises se saisissent de ce sujet comme un outil de performance et pas uniquement
03:54comme une contrainte sociale.
03:56Et alors tu es née le 23 janvier, je vois ça, 79, ça veut dire que c'était ton anniversaire
04:01donc joyeux anniversaire.
04:02Caroline Fruchot, notre chroniqueuse, chouchou, comment ça va ?
04:07Salut Anthony.
04:08Merci d'être là autour de la table et puis quelqu'un que j'aime beaucoup forcément
04:12puisqu'on fait le même sport, Frédéric Lecanu, la voix du judo.
04:16Bonjour Fred.
04:17Bonjour à toutes et à tous, très heureux d'être à vos côtés une fois de plus.
04:20Nous on est très heureux que tu sois là et on va parler sport, médiatisation, je
04:24te rappelle tu es journaliste, animateur, tu es la voix du judo, tu es la voix d'autres
04:28sports aussi sur Eurosport et très prochainement, on va en parler juste après d'ailleurs,
04:32sur RMC Sport, tu vas couvrir les grands tournois, en tout cas le grand slam de judo
04:38à Paris.
04:40Allez, Mathéo Lambleau, on s'est déjà dit bonjour, avec les changements à la lune
04:45des hybridos, bonjour, voilà, et puis merci à vous qui nous rejoignez.
04:48Florence, je vais commencer avec toi, puisque toi tu as un handicap au niveau de la hanche,
04:53en tout cas c'est une dysplagie, c'est ça, de la hanche ?
04:56Oui c'est ça, c'était une malformation congénitale, donc c'est quelque chose qui
05:01a évolué avec moi depuis toute petite, en mieux et en moins bien par moment, et qui
05:08fait que je n'ai jamais été 100% en fauteuil, mais je n'ai jamais été non plus 100% bien
05:14marchande.
05:15C'est la particularité de mon parcours.
05:17Comment tu en es arrivée au tennis, fauteuil ?
05:19Un peu par hasard, à un moment où le handicap a pris de la place dans mon adolescence et
05:27donc a fermé un certain nombre de portes, de manière un peu brutale mais invisible.
05:34La particularité des enfants qui grandissent avec un handicap, c'est que ces évolutions-là,
05:40elles se font souvent de façon sous-jacente, c'est-à-dire qu'elles ne sont pas prises
05:44en charge dans un centre de rééducation, dans un lieu où on va vous accompagner à
05:48vivre ça.
05:49Et donc quand il y a eu une dégradation de mon état de santé, j'ai dû gérer ça
05:55toute seule avec ma famille, avec les gens qui étaient autour de moi, et j'ai eu la
05:58chance de tomber sur un petit article, c'était dans le journal Sud-Ouest à l'époque,
06:03qui disait qu'il y avait une manifestation de tennis-fauteuil à proximité de chez
06:08moi et je suis allée voir comment ça se passait.
06:10Donc voilà, le hasard, et c'est malheureusement encore souvent le hasard.
06:15Être une femme et en situation de handicap, est-ce que c'est pas être doublement handicapé ?
06:20Si, et puis on parle souvent de situation de handicap, moi je parle aussi souvent de
06:26situation de féminité dans les difficultés qu'on peut rencontrer parce qu'effectivement
06:33selon les lieux dans lesquels on se trouve, ça peut augmenter quand même les opportunités
06:39un peu moindres et dans le sport, en tant que joueuse, mais aussi en tant que dirigeante
06:45aujourd'hui, c'est quelque chose qui crée une double complexité dans mon parcours.
06:51Et la médiatisation autour du sport paralympique, c'est quand même un sujet, on l'a vu pendant
06:56les Jeux de 2024 à Paris, la couverture a été incroyable, elle a été, on peut le
07:03dire, quasiment égale aux Jeux olympiques, ce qui n'était pas le cas auparavant.
07:07Toi, tu portes quel regard ? Et puis c'est la même question que je poserai à Frédérique derrière.
07:11Évidemment, un regard assez positif, assez optimiste, dans le sens où il s'est passé
07:18des très très belles choses, peut-être même bien plus que ce qu'on pensait, je
07:21faisais partie peut-être de, alors moi je faisais pas partie des géosceptiques, j'étais
07:27confiante dans le fait qu'on était capable d'en faire quelque chose de super positif,
07:32mais je ne pensais pas qu'on délivrerait à ce niveau-là, que ce soit l'organisation
07:37des Jeux, que ce soit les médias, etc.
07:39La difficulté aujourd'hui, c'est de faire durer cet esprit-là dans le temps.
07:44Et on le voit déjà se déliter, cet esprit-là, dans plein d'égards.
07:48Et moi qui suis du tennis, je me dis qu'il y a un grand rendez-vous qui arrive très
07:55bientôt et qui va être un élément assez, en tout cas un élément de contrôle quelque
08:01part, de savoir où on en est, de l'esprit de Paris 2024, du côté de la visibilité.
08:05Parce que s'il n'y a pas une couverture aussi de Roland-Garros Tennis-Fauteuil, qui
08:11se trouve pendant le tournoi de Roland-Garros, qui est un moment où c'est extrêmement
08:16facile de couvrir les matchs, les meilleurs joueurs mondiaux, alors je me dirais que finalement
08:23Paris 2024, c'était un coup d'épée dans l'eau.
08:27Toi Frédéric Lecanu, tu as commenté sur Eurosport, les Jeux Olympiques et les épreuves
08:33de judo, avec des moments totalement historiques sur notre sport, on est quand même le premier
08:38sport en nombre de médailles, sur les Jeux Olympiques en termes d'adhésion aussi.
08:45Qu'est-ce que tu as vécu, toi, en tant que commentateur, et le regard que tu as porté
08:49ensuite sur les Jeux Paralympiques ?
08:51Moi ce que je retiens, je retiens deux grands événements, déjà c'était un rêve de
08:56commenter les Jeux Olympiques, parce que j'ai eu l'immense privilège de ne jamais
08:59les faire, donc c'était l'échec de ma carrière, moi j'étais remplaçant en 2004,
09:04donc de les commenter en 2024…
09:05Oui, je me rappelle que tu étais judoka de l'époque.
09:07Oui, oui, c'est-à-dire que moi c'était un rêve de participer à mon niveau à ces
09:13Jeux, on a vécu un rêve aussi avec la victoire des judokas par équipe, c'était un événement
09:20incroyable avec les Japonais en finale, c'était en 2021, puis ensuite en 2024.
09:25Avec le double tirage au sort, tes directeurs qui combattent deux fois, tout ça, donc c'était
09:29un moment d'anthologie, là on n'était plus dans le sport, on était dans l'œuvre
09:33d'art justement, sur un événement universel, avec des garçons, avec des filles, avec des
09:36grands, des petits, etc.
09:39Donc c'était un moment absolument incroyable, j'ai eu le privilège aussi d'animer beaucoup
09:41le Club France avec des gens qui étaient passionnés, donc on a vécu des Jeux absolument
09:46fabuleux, et pour le parler avec les Paralympiques, alors je n'ai pas eu le privilège de commenter
09:52pendant les Jeux Paralympiques, mais j'ai beaucoup travaillé en amont sur des tournées
09:55promotionnelles, où effectivement on a toujours été au service de cette universalité, et
10:00de vivre aussi à des événements où il y avait des judokas qui étaient en situation
10:04de handicap, et on a vécu une immense aventure, comme on l'a précisé tout à l'heure, qui
10:10était suspendue, qui était unique, qui était insufflée par l'esprit olympique-paralympique,
10:14et moi j'ai vécu 15 jours sur les Jeux Olympiques, la France parfaite, avec une ambiance absolument
10:21incroyable, c'était suspendu, mais ça s'est suspendu pendant 15 jours, il aurait fallu
10:26que ça soit suspendu pour toujours.
10:28Et moi j'avais une question pour Florence, toi qui es en fauteuil en situation de handicap
10:33depuis un petit moment maintenant, et en plus en étant femme, est-ce que t'as l'impression
10:37de voir une évolution dans le monde du sport, justement depuis toutes ces années ?
10:41Tout le monde se suit toi dans cette émission, c'est devenu n'importe quoi, pardon !
10:44Oui mais parce qu'on se connaît tous !
10:48Oui l'évolution elle est flagrante, moi j'aime bien quand même voir le verre à
10:55moitié plein, ça fait du bien aussi dans l'époque à laquelle on appartient de voir
11:01les choses positives arriver, donc oui les choses ont beaucoup changé, moi je suis d'une
11:07époque où on avait 20 minutes de couverture des Jeux Paralympiques, et encore partagé
11:15entre tous les sports et il ne se passait pas grand chose, et puis quand on était une
11:18fille c'était encore moins, c'est-à-dire qu'on était le pourcentage du pourcentage.
11:23Aujourd'hui c'est très différent, les choses ont beaucoup changé, il y a eu quelques
11:28figures qui ont été quand même très mises en avant, qui ont réussi à tirer leur épingle
11:33du jeu, etc.
11:34Moi la seule chose qui m'intéresse et qui m'interroge aujourd'hui c'est la durabilité
11:40de ça, c'est comment on s'assure que ça ne va pas retomber, moi je sais qu'aujourd'hui
11:44il y a des athlètes, et les athlètes femmes encore une fois sont encore plus vulnérables
11:50que les athlètes hommes, il y a des athlètes qui ont perdu beaucoup de partenariats à
11:55l'issue des Jeux, et dans le monde paralympique, beaucoup de partenariats sur assez peu d'argent
12:02encore malheureusement, ça représente l'impossibilité, ou au contraire l'impossibilité de poursuivre
12:08sa carrière.
12:09Allez les échanges continuent sur Sud Radio, vous ne bougez pas, on revient juste après
12:12la pub.
12:14De retour sur Sud Radio avec autour de la table Frédéric Lecanu, journaliste, judoka,
12:22qui est la voix officielle du judo français sur Eurosport et bientôt sur RMC Sports,
12:27et puis Florence-Alix Gravelier, ancienne joueuse professionnelle de tennis fauteuil,
12:32médaillée aux Jeux de Pékin, c'est ça Florence ?
12:35Oui c'est ça.
12:36En 2008.
12:37Et puis Caroline Fruchot, notre chroniqueuse habituelle, qui elle fait du basket fauteuil
12:43je crois.
12:44Oui tout à fait.
12:45Et qui en plus ne va pas à son entraînement pour être avec nous, alors je l'en remercie.
12:48Je fais du basket mais je fais plein d'autres sports aussi.
12:50Ah bah écoute.
12:51Tout récemment dans le train il était…
12:53Et vous Mathéo Lambleau, basket resto ?
12:55Ah non, pas basket.
12:56Putain, mes mains je ne sais pas les utiliser.
12:59Juste avant la pub Caroline Fruchot, vous vouliez je crois rebondir sur ce que disait
13:03Frédéric par rapport à la médiatisation du sport paralympique.
13:07Oui tout à fait, en fait on parlait de sport homme-femme, on parle très très peu de sport
13:11handi à la télé, finalement il y a très peu de médiatisation, ça pourrait aider
13:16énormément à faire connaître nos sports et à montrer que ce n'est pas parce qu'on
13:19est en situation de handicap qu'on ne fait pas de sport.
13:21Les Jeux Paralympiques nous l'ont prouvé, Tony Estanguet nous l'a prouvé en disant
13:25que la session qui avait été la plus regardée, la plus médiatisée à l'époque avait été
13:30il me semble une finale d'athlétisme paralympique.
13:34Pourquoi est-ce qu'aujourd'hui ce n'est pas plus médiatisé tous ces sports ?
13:38C'est une question compliquée parce que moi j'ai eu le privilège de partager beaucoup
13:43de moments avec des personnes en situation de handicap et avec des athlètes paralympiques
13:47dans le cadre de la préparation des Jeux de Paris, notamment avec Centrine Martinet
13:50qui a été porte-drapeau, qui fait du judo et qui a été médaillée à nouveau au Jeux.
13:55Les athlètes savent que, moi j'ai toujours été un grand défenseur de la défense de
14:00cette cause là, mais pour répondre à ta question, je pense que c'est difficile, c'est
14:07une question très difficile parce qu'il ne faut pas que ma réponse soit mal interprétée.
14:09En fait, c'est difficile de parler du handicap et je trouve que le cheval de Troyes que moi
14:15j'utilise c'est parler du judo, c'est-à-dire que quand on parle de judo, les athlètes
14:22paralympiques ont pu, dans le cadre des animations, se positionner derrière la locomotive qu'est
14:27le judo olympique.
14:28Je te prends un exemple, quand tu annonces l'arrivée de Teddy Riner, par exemple on
14:31va faire au Grand Slam de Paris une animation avec la présentation des athlètes olympiques
14:35et paralympiques, c'est un manque de respect à personne de dire que si tu annonces Teddy
14:40Riner, tu auras plus d'engouement que si tu annonces un athlète paralympique.
14:43Et j'en suis vraiment désolé parce que ce que je te dis, c'est la vérité.
14:47Donc si tu mets Teddy, et lui il est tout à fait apte à le faire et il le fait avec
14:50plaisir, dans le cadre d'une locomotive ou derrière, tu penses tout de suite à mettre
14:54un wagon, et je salue les copains wagons du Para, mais ils vont comprendre ce que je
14:59dis parce que ça fait des années qu'on fait ça, c'est d'utiliser la force, le judo
15:02c'est l'utilisation de la force de l'autre.
15:04Là c'est pareil, c'est quand tu me dis comment on peut mûrir, c'est plutôt que
15:10de me poser la question de comment je peux plus mettre en lumière le Para alors que
15:13je sais déjà que c'est pas possible sur certains secteurs, j'utilise un cheval de
15:16trois avec Teddy par exemple pour mettre derrière les autres.
15:18Mais t'as des personnalités comme ça qui sont très emblématiques du handicap et sur
15:21qui il faut s'appuyer pour permettre de faire connaître comme Gilbert Montagné, Philippe
15:25Croison.
15:26Mickaël Jérémias aussi qui pourrait faire des chroniques, qui pourrait, pour par exemple
15:31il l'a fait il me semble pour Roland Garros, d'aller commenter etc.
15:35Il commentait sur France 2.
15:38Tu me regardes avec un, moi si je pouvais le faire je le ferais, je suis d'accord avec
15:43vous, je me fais discuter sur ce genre de choses.
15:46T'es pas irresponsable éditoriale, c'est ça.
15:47Mathéo.
15:48Dis donc Fred, pourquoi les autres ils viennent me plaindre, j'y suis pour rien moi les amis,
15:50ça fait des années que je me bats pour qu'ils y soient aussi.
15:52En commençant peut-être en amenant justement un cheval de trois éventuellement.
15:55Mathéo Lamblois avait une question.
15:56J'ai une question pour Frédéric.
15:58On voit qu'il y a des compétitions qui sont obligatoirement diffusées, on peut parler
16:02de la finale de la Ligue des champions par exemple ou de l'équipe d'offense de football,
16:06est-ce que pour promouvoir le sport paralympique, est-ce qu'il ne faudrait tout simplement pas
16:11obliger certaines chaînes à diffuser justement des compétitions paralympiques ?
16:15Donc des quotas.
16:16Oui.
16:17J'ai jamais été très fan des obligations.
16:20Moi si tu veux, ça fait depuis 2007 que je commente, ça fait depuis plus de 15 ans que
16:26je fais des tournées citoyennes et de promotion pour le judo notamment.
16:29Je crois, j'ai un espoir, c'est d'améliorer la société et je pense qu'on sera plus fort
16:37en étant pédagogique, en partageant et en utilisant comme je te disais des chevaux de
16:42trois mais aussi des grands axes comme l'école par exemple qui est un secteur très important
16:45parce que tu sais quand tu dis par exemple qu'il faut accompagner les filles, les femmes,
16:51l'école par exemple est un secteur pas ricoché du sport féminin puisque l'école est obligatoire
16:56pour tout le monde.
16:57Donc tu vois il y a des grandes forces comme ça qu'il faut utiliser.
16:59Moi je suis plus si tu veux comme ça, c'est-à-dire qu'est-ce qu'il faut rendre obligatoire ? Non
17:02par contre il faut raconter des histoires, rendre la chose intéressante, développer
17:05la curiosité des gamins sur des choses plutôt que d'effrayer les gamins sur d'autres.
17:10Moi c'est plus ma sensibilité.
17:12Florence, Alix Ravelier, vous, votre quotidien de femme en situation de handicap avec votre
17:20accompagnement, sensibilisation sur les questions de handicap dans les entreprises, la place
17:24de la féminité et votre parcours sportif prend quelle envergure quand vous vous parlez
17:33justement du dépassement de soi ?
17:34C'est une grosse question, d'ailleurs on se voit maintenant de l'autre côté, c'est
17:45particulier dans le sujet du handicap parce que quand on associe, le premier critère
18:01qu'on associe à la femme c'est beau, c'est la notion de beauté, c'est l'esthétique
18:07en tous les cas et c'est d'ailleurs un des grands sujets pour présenter les femmes
18:12dans les médias, dans les sportives, on est souvent sur la tenue, on est souvent sur
18:17des critères de plastique du corps etc.
18:20Et c'est à mon sens une des premières choses qui est difficile pour les femmes en situation
18:26de handicap, c'est ce rapport à son corps, ce rapport à l'esthétique etc.
18:30Donc on est peut-être doublement plus avantagés de ce point de vue-là.
18:36On voit Pauline Desroulettes qui s'est fait sponsoriser par une grande maison de coaching
18:41du groupe de Bernardo.
18:43C'est un peu en train d'évoluer, là où il y a double problème, la perception du corps
18:51change, la perception aussi de ce qu'on attend du sport change, quand on voit Serena Williams
18:56il y a quelques années, toutes les critiques qu'il y a pu y avoir sur sa plastique, sur
19:01ses tenues, sur tout ça, et les levées de boucliers qui ont été avec, aujourd'hui
19:07tout ça c'est moins possible.
19:09Donc évidemment ça fait plus de place aux femmes en situation de handicap pour faire
19:14du sport.
19:15Mais c'est quand même une des premières difficultés qu'elles rencontrent qui est
19:18d'aller s'exposer dans une tenue de sport, dans une tenue parfois un peu près du corps
19:23etc.
19:24Il n'y a pas que la question de la visibilité, il y a aussi le matériel qu'on met à disposition,
19:29les tenues etc.
19:30Donc oui il y a des obstacles supplémentaires quand on est une femme en situation de handicap,
19:36des obstacles psychologiques, des obstacles aussi de sociabilisation, sortir de chez soi
19:42etc.
19:43C'est un peu moins facile pour des femmes en situation de handicap que pour des hommes
19:47en situation de handicap.
19:48Donc voilà, il y a tout ça qui se joue derrière.
19:51Et moi quand je vois la question du budget des sports, ce n'est pas juste une question
19:56politique, on est pour ou on est contre, c'est la question de ce qui va se passer
20:01concrètement sur le terrain pour tous ces gens-là.
20:04C'est la question des clubs inclusifs, c'est la question de à quelle distance on peut
20:08aller pratiquer son sport, est-ce que c'est pas loin de chez soi, est-ce que c'est facile,
20:13est-ce qu'il y a des offres qui sont adaptées à mon état d'esprit de personnes en situation
20:18de handicap, mais aussi de femmes.
20:20On n'est pas asexué quand on est en situation de handicap.
20:22Donc, est-ce qu'on est capable de customiser toutes ces offres pour s'adapter aux problématiques
20:28de chacun ? C'est le grand sujet qui est posé, à mon avis, bien plus qu'est-ce qu'on est
20:34pour ou contre.
20:35Sur la question du budget justement, on voit que le gouvernement a fait une tentative de
20:41diminuer de plus de 400 millions le budget annuel consacré aux sports.
20:46L'héritage des Jeux ça aussi.
20:48Après les Jeux, vous êtes choquée ou vous dites c'est normal, c'est la France ?
20:52Oui, bien sûr que je suis choquée, à ce que je suis surprise, pas tant que ça, mais
20:59choquée bien sûr, mais encore une fois, ça rejoint ce que disait Fred tout à l'heure,
21:05qui est de quoi on parle et comment on en parle, quand on parlait, on disait il faut
21:11parler de sport, il faut parler de judo, il faut parler de la pratique avant tout.
21:17Pour moi, quand on coupe le budget des sports aujourd'hui, c'est qu'on n'a pas compris
21:23tout ce qu'on avait comme potentiel de performance, de progression, de performance sociale à
21:31travers le sport.
21:33Le sport, ce n'est pas juste s'entretenir physiquement, en fait, c'est tout ce qui va
21:36avec aussi.
21:37C'est autour du lien social, c'est du mieux-être, etc.
21:43Donc concrètement, ce qui a été coupé, c'est comme ce que tu dis Florence, le gouvernement
21:48n'a pas compris tout l'enjeu qu'il y a derrière, tout ce qui est traumatisme, TMS, musculosquelettiques,
21:58qui vont être résolus par le sport, donc on ira un peu moins chez le médecin.
22:01À l'issue de ça, il y a tout un enjeu physique là-dessus.
22:04Bon, je vous pose une question à chacune et chacun autour de la table, vous pouvez
22:08aussi répondre en 20 secondes puisqu'il n'en reste peu de temps, est-ce que ça vous
22:14choque par exemple qu'il n'y ait pas eu de livres sur les Jeux paralympiques ? Et puis
22:18si vous avez une petite fille, un petit garçon qui vous écoute, qu'est-ce que vous avez
22:22envie de lui dire par rapport au sport ? Je commence avec toi Fred.
22:25Je vais répondre à la question que je maîtrise le mieux, c'est la deuxième si tu veux bien.
22:29Oui, bien sûr.
22:30Moi, s'il y a un petit garçon qui m'écoute, je vais juste lui partager mon histoire en
22:3420 secondes.
22:35Ça ne va pas être facile.
22:36Moi, j'ai commencé le judo, j'avais 10 ans et pour faire très court, moi je n'avais
22:43pas très envie de vivre à 10 ans.
22:44Et quand je suis rentré avec l'école dans mon premier club de judo, j'étais gros parce
22:48que j'étais en situation d'hyper-obésité, je suis devenu un poids lourd et ça a changé
22:52toute ma vie.
22:53Ça veut dire que je ne sais pas si c'est du handicap, je ne sais pas si c'est de la
22:55maladie, je ne sais pas les mots derrière les mots, moi je n'avais pas envie de vivre
22:59et le sport a changé toute ma vie.
23:01Aujourd'hui, je suis debout.
23:02Donc, mets-toi debout, qui que tu sois qui m'écoute, parce que la vie, elle est magnifique
23:06et le sport peut parvenir à ça, à l'avoir meilleur.
23:08Ça fait 30 secondes, ça.
23:09Tu dirais même mieux, mets-toi en action plus que mets-toi debout.
23:12Dans ta tête, c'est ce que je voulais dire.
23:14Florence ?
23:15J'ai la même histoire que Fred et moi, j'utilise ça souvent dans mes conférences, je ne suis
23:22plus différente, je suis unique et c'est le sport qui m'a donné ça.
23:26Le pouvoir de me penser positivement dans ce que je suis et c'est le sport qui m'a
23:31donné ça.
23:32Mathéo Lambleau ?
23:33Je vais revenir à la première question, je trouve ça choquant qu'il n'y ait pas eu
23:37de livres pour les Jeux Paralympiques parce qu'ils ont été une fête autant que les
23:41Jeux Olympiques.
23:42Si vous aussi vous êtes choqués par ce que vous venez d'entendre avec Mathéo Lambleau,
23:46en tout cas si vous êtes choqués par le fait qu'il n'y ait pas eu de jeux sur les
23:50Jeux Paralympiques, vous pouvez évidemment commenter sur les réseaux sociaux, vous pouvez
23:54vous abonner aussi au podcast Thieu de Radio, vous pouvez également venir nous parler,
23:58vous pouvez participer à l'émission en nous écrivant à jeparticipe.fr, vous êtes
24:02évidemment les bienvenus, l'antenne vous est ouverte, c'est la semaine où nous mettons
24:06les femmes sportives à l'honneur et merci Florence-Alix Gravelier d'avoir été là,
24:11merci Frédéric Lecanu également d'avoir accepté notre invitation, je remercie toute
24:16l'équipe de Thieu de Radio, je remercie l'équipe au web, je remercie Desi Brito, je remercie
24:19Mathéo Lambleau et tous ceux qui nous permettent de vous proposer ce programme.
24:23Bordeaux-Beigle, Lyon, avec Alexandre Priam, tout de suite sur Thieu de Radio, juste après les infos.

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