• il y a 3 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Yoann Usaï et ses invités débattent de l'exaspération exprimée par Marine Tondelier sur la situation au sein du Nouveau Front populaire qui ne parvient toujours pas à trouver un nom pour devenir Premier ministre. Et une coalition entre le camp présidentiel et les forces politiques en présence est-elle possible ?
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Transcription
00:00Alors à gauche, la situation s'envenime de jour en jour.
00:02Les négociations pour tenter de se mettre d'accord
00:05sur le nom d'un éventuel Premier ministre sont rompues.
00:09Les coups entre la France insoumise et le Parti socialiste
00:11sont désormais portés par médias interposés.
00:14Marine Tendelier ne cache plus son exaspération.
00:19Je suis écœurée, j'en ai marre.
00:20Je suis fatiguée, parce que ça fait quand même 6 semaines qu'on y est.
00:22Et je suis désolée du spectacle qu'on donne aux Françaises et aux Français,
00:25et en particulier à celles et ceux qui nous ont élus.
00:28Donc je pense qu'il faut dire maintenant les choses.
00:30Il faut dire que les communistes et les écologistes,
00:32depuis notre victoire, parce que, oui, nous avons gagné,
00:35que personne ne s'y attendait, que nous l'avons fait,
00:37que nous en étions extrêmement émus,
00:39nous et tous nos électeurs, on a suscité beaucoup d'espoir.
00:41Cet espoir s'est transformé en colère.
00:43Notre joie s'est transformée en honte.
00:45Moi, je suis comme les Français, je suis comme nos électeurs.
00:47Les écologistes sont comme vous.
00:49Ils regardent ce truc et ils disent
00:51mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
00:52Et on passe des heures et des heures à essayer de trouver des solutions.
00:56Là, il n'y a plus de table de négociation, il faut le dire.
00:59Voilà Marine Tendelier, secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts,
01:02qui se dit écoeurée, Nathan Devers.
01:04C'est vrai que ce sont des mots forts dans la bouche d'une responsable politique
01:08qu'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre,
01:09surtout qu'elle parle de ceux qui sont censés être ses alliés.
01:13Oui, il est vrai.
01:14Et d'ailleurs, il n'est pas exclu à mon avis
01:15que le fait que Marine Tendelier ait émergé depuis quelques semaines
01:19comme la figure à gauche est dû à la sincérité de ses prises de parole.
01:23Elle l'avait fait aussi pendant l'entre-deux-tours,
01:25au moment des désistements.
01:26Et elle parle presque avec...
01:29Pas seulement en tant que femme politique,
01:30mais en tant presque que citoyenne,
01:32et en se mettant à la place des électeurs.
01:34Et il est vrai que du point de vue des personnalités politiques de gauche,
01:37ils ne peuvent être qu'écoeurés.
01:39Le lendemain du second tour des élections législatives,
01:42la Bourse de Paris a baissé très, très légèrement.
01:45Vous vous doutez bien que si la gauche avait eu une véritable victoire
01:48avec une perspective de gouverner et de mettre en place leur programme,
01:51quel qu'il soit, la Bourse de Paris aurait vraiment baissé.
01:54Elle n'aurait pas été dans cette situation.
01:57Tout le monde a bien compris qu'en l'état actuel des choses,
02:00aucune force politique, quelle qu'elle soit,
02:02ni les macronistes, ni la gauche, ni le Rassemblement national,
02:05ne pourra vraiment mettre en œuvre son programme.
02:08Donc à partir de là,
02:10l'écoeurement de Marine Tendelier et des autres
02:12vient du fait qu'ils sont en train de se disputer...
02:14Si vous voulez, on est dans Baron Noir, comme vous l'aviez dit une fois,
02:18mais on est dans Baron Noir sans les idéaux.
02:20Baron Noir montre des magouilles perpétuelles,
02:23mais pour ensuite essayer de créer l'union de la gauche,
02:26une politique de l'école, des choses comme ça.
02:28Là, c'est juste la machine de Baron Noir,
02:29mais qui tourne en quelque sorte à vide.
02:31Donc c'est normal qu'elle soit écœurée
02:32et que les électeurs aussi le soient.
02:35On va parler à présent de cette coalition,
02:37coalition qui permettra peut-être d'envoyer un Premier ministre à Matignon.
02:41Gabriel Attal, qui va présider le groupe Ensemble,
02:45le groupe des macronistes à l'Assemblée nationale,
02:48souhaite dépasser les clivages.
02:50C'est ce qu'il a dit. On l'écoute.
02:53Moi, je souhaite qu'on puisse travailler
02:54avec des personnes issues de la droite républicaine,
02:56avec des personnes issues de la gauche sociale-démocrate.
03:00Vous savez, les Français, quand l'essentiel est en jeu,
03:02ils dépassent les clivages.
03:04On l'a vu au moment de cette élection, on l'a vu dans leurs votes.
03:06Ce qu'ils ont fait dans leurs votes, on doit le faire au Parlement.
03:10Bernard Cohenadat, à quoi est-ce qu'elle peut ressembler,
03:13cette coalition, selon vous ?
03:16Écoutez, moi, j'attends demain.
03:18Moi, je suis un patron,
03:20donc j'essaie d'avoir les pieds sur terre, Johan.
03:22J'attends de voir qui sera élu président ou présidente
03:27de l'Assemblée nationale demain.
03:28Et en fonction de ça, vous le savez mieux quiconque,
03:30c'est vous, les analystes politiques,
03:32on pourra voir quelle majorité pourra être dégagée.
03:35Ce qu'on a bien vu, c'est que le coup de bluff
03:38et la zizanie de NFP n'a pas fait long feu.
03:41Donc, pour nous, c'est quand même exceptionnel.
03:44On est un peu rassurés.
03:45On a bien vu que cette réale politique,
03:47à travers les médias où on s'envoie des noms d'orfraies,
03:49c'est quand même exceptionnel.
03:51D'habitude, quand on négocie pour réussir,
03:53on essaie de le faire en se gardant des antipathies.
03:57Et puis, on verra bien, effectivement,
03:59demain ou après-demain,
04:01avec qui le gouvernement pourra compter.
04:04Nous, ce qu'on attend, c'est une politique stable,
04:06une politique de reprise de l'offre,
04:08avec, je vous le redis, une dynamique économique
04:10et non pas une épée de Damoclès sur l'ensemble des investissements
04:14et l'image que l'on donne aux investisseurs en France.
04:18Néanmoins, Georges Fenech,
04:19on voit bien que les choses sont en train de se dessiner un peu plus.
04:23On voit bien que cette coalition tirée du Parti socialiste aux Républicains
04:27en passant par les macronistes,
04:28elle est appelée de ses voeux par le Premier ministre démissionnaire,
04:32Gabriel Attal,
04:33mais on sent que ça bouge aussi un petit peu du côté des Républicains.
04:37Oui, je dirais que la France ne peut pas suspendre comme ça le temps et son vol.
04:43On ne peut pas rester en suspension.
04:47Les problèmes qu'a évoqués, tout à l'heure, sont réels.
04:51Il y a une urgence économique, sécuritaire, migratoire.
04:55Donc, il faudra, après l'élection,
05:00président ou président de l'Assemblée nationale...
05:03Qui aura lieu demain.
05:04Immédiatement.
05:05Moi, c'est comme ça que je vois les choses.
05:06Je ne sais pas si ça sera le cas,
05:08mais on peut très bien scinder la question en deux temps.
05:12Parce qu'il y a les Jeux olympiques qui sont là.
05:14Premier temps, ce serait de nommer un Premier ministre.
05:18Déjà, ça rassurerait beaucoup.
05:21Il n'est pas obligé de nommer un Premier ministre
05:23et dans les 24 heures ou 48 heures,
05:25tout un gouvernement qui va être compliqué à composer
05:29compte tenu de l'éclatement de l'Assemblée nationale.
05:32Donc, on peut imaginer effectivement qu'on trouve cette personnalité rare,
05:36mais il en existe,
05:37qui soit rassembleuse,
05:40qui soit à la fois rassurante pour, disons, les sociodémocrates
05:46et acceptable aussi pour jusqu'aux Républicains
05:50sur un programme qui a d'ores et déjà été mis sur la table par Laurent Wauquiez.
05:54Ça interviendrait, selon vous, dans le courant du mois de septembre.
05:56Non, à mon avis, il ne faut pas laisser comme ça les choses...
06:00C'est inquiétant de ne pas avoir quelqu'un à l'hôtel Matignon.
06:02Est-ce qu'on peut imaginer un changement à Matignon
06:04pendant les Jeux olympiques ?
06:05Oui, moi, je crois qu'on peut imaginer,
06:07dès l'élection de la présidence de l'Assemblée nationale,
06:11c'est mon avis, je peux me tromper,
06:12on peut imaginer la désignation d'un Premier ministre
06:15et lui laisser le temps, effectivement, tout l'été,
06:19de composer un gouvernement et de présenter une plateforme.
06:24Ce n'est pas ce qu'a dit Gabriel Attal,
06:25qui semblait dire qu'il allait rester à Matignon encore plusieurs semaines.
06:27Oui, mais ça, c'est ce que dit Attal.
06:30Mais c'est bon.
06:31C'est possible.
06:32C'est possible aussi.
06:33Mais je crois que ça rassurerait un peu déjà tous les acteurs économiques
06:37de savoir qu'il y a un pilote à l'hôtel Matignon
06:40qui est en train de réfléchir à la composition d'un gouvernement
06:42et une plateforme législative.
06:44Ça peut se faire, éventuellement, en deux temps.
06:45Geoffroy Lejeune.
06:47Je pense que Georges va être très déçu
06:48parce que quand on saura le nom du Premier ministre...
06:49Je rappelle que Laurence Toubiana se fait vilipender par la gauche
06:52parce qu'elle serait prétendument trop macroniste,
06:54alors qu'elle vient quand même de la gauche
06:55et qu'elle a refusé d'être Premier ministre de Macron.
06:57Donc, trouver un nom, ça va être très compliqué.
06:59Moi, ensuite, je ne crois pas vraiment à cette coalition pour deux raisons.
07:02Je ne sais pas sur quel projet de loi des socialistes et des Républicains
07:05peuvent aujourd'hui s'entendre sous la houlette des élus du Bloc central.
07:09C'est la première chose.
07:10Je ne vois pas sur quel sujet ils sont d'accord sur les solutions à apporter.
07:12Est-ce que c'est l'école ? Non.
07:13L'insécurité ? Non plus.
07:15Sur l'immigration ? Pas du tout.
07:16Sur l'économie ? Non.
07:17Je ne vois pas tellement dans quel domaine
07:18ils peuvent se mettre d'accord pour une coalition.
07:20Et la deuxième chose,
07:21c'est qu'on a une seule certitude politiquement aujourd'hui,
07:24c'est qu'en 2027, Emmanuel Macron ne pourra pas se représenter.
07:27Donc, vous avez beaucoup de monde aujourd'hui qui se dit
07:29qu'on va attendre trois ans,
07:30on ne va pas monter dans le radeau de la méduse,
07:32on va refaire nos forces dans l'opposition et se préparer à gouverner,
07:35parce que tout à l'heure,
07:37Nathan parlait de la frustration des électeurs de gauche.
07:39Elle est évidente,
07:40mais les électeurs d'Emmanuel Macron sont frustrés eux aussi
07:43parce qu'ils viennent de perdre le pouvoir,
07:45et les électeurs du RN sont très frustrés
07:46parce qu'ils ont cru qu'ils allaient y aller et ils n'y sont pas.
07:49Donc, vous avez à la fin une addition de frustration.
07:51Il y a presque 100 % des électeurs aujourd'hui français qui sont frustrés.
07:54Je ne vois pas tellement
07:55ce qui pourrait ressortir de bon de tout ce qu'on est en train de vivre en ce moment.
07:58On va écouter à présent Aurélien Pradié, ancien membre des Républicains.
08:04Il répondait en quelque sorte à Gabriel Attal,
08:07lui aussi est favorable à cette grande coalition.
08:11Une fois que la gauche républicaine se sera séparée du poison
08:14qu'est Jean-Luc Mélenchon,
08:15une fois que la droite républicaine aura fait ce qu'elle a fait,
08:18c'est-à-dire ne jamais basculer du côté du RN,
08:22il va falloir, comme à l'après-guerre,
08:23que des femmes et des hommes différents se mettent autour de la table
08:26et, pendant quelques années, rebâtissent le pays.
08:29Ça ne veut pas dire qu'on devient les mêmes,
08:31mais ça veut dire qu'il faut désormais un gouvernement
08:34qui soit capable de rebâtir ce pays avec nos différents.
08:38Nathan Devers, d'abord,
08:39est-ce que le Parti socialiste peut rompre durant l'été,
08:42par exemple, avec la France insoumise,
08:44comme le souhaite Aurélien Pradié ?
08:47Alors, techniquement, c'est pas sûr,
08:50parce qu'ils ont dépendu de la France insoumise pour avoir leur siège
08:54et que s'il y avait une dissolution, par exemple, dans un an,
08:56on peut tout à fait imaginer qu'ils se retrouvent dans la même situation.
08:59Mais pour ma part, vous me posez la question,
09:01je pense que l'intransigeance qu'on a vis-à-vis des Républicains
09:05et qu'on a raison d'avoir, on doit l'avoir de tous les côtés,
09:08et qu'en l'occurrence, quand il y a des comportements,
09:11la déclaration homophobe de Mme Chikirou,
09:14l'absence de démocratie interne,
09:17la remise en question du fait que les élections européennes
09:21se sont passées de manière légitime avec des fake news
09:24sur les personnes radiées des listes électorales,
09:27la phrase zéologie antisémite,
09:29quand on voit des individus avoir ces comportements...
09:32Alors, c'est pas la même problématique que le RN,
09:34il n'y a pas de généalogie politique,
09:35mais là, c'est des comportements qui sont inacceptables
09:38et qui sont anti-républicains.
09:40Il est vrai que brader tout ça pour un plat de lentilles est problématique.
09:44Et je vous ferai remarquer, pour moi, c'est une grande leçon des listes actives.
09:46Vous dites qu'ils l'ont fait une fois,
09:48donc ils ne vont pas se détacher de la France insoumise maintenant,
09:51ils ne prendront pas le risque de ne pas être élus s'il y avait...
09:53Je ne suis pas devin, je ne sais pas,
09:55mais en tout cas, ce qu'on peut tous constater,
09:58c'est que les personnes à gauche qui ont eu le courage,
10:00lors de cette dissolution, de dire non, je vais y aller seul,
10:04M. Guedj, les gens qui l'ont fait malgré eux parce qu'ils étaient purgés,
10:08ils ont globalement tous été élus, à une exception près, je crois.
10:11Donc il y a eu aussi quelque chose qui s'est joué
10:12du côté de l'électorat de gauche, qui a été de dire
10:15ces comportements, nous ne les tolérons pas,
10:17et les individus qui ont eu ce courage,
10:19eh bien, nous avons envie de les voir députés.
10:22Ça, je pense que c'est une leçon très importante.
10:2418h30 sur CNews et sur Europe 1.
10:26On poursuit le débat dans un instant,
10:27juste après l'essentiel de l'actualité.
10:29Bonsoir, Adrien Fontenot.
10:34Oui, bonsoir, Yohann.
10:35Près de 4 000 personnes jugées potentiellement dangereuses
10:38pour la sécurité des Jeux olympiques
10:39ont été écartées, annonce Gérald Darmanin.
10:42Dans le détail, 131 personnes fichées S,
10:4418 fichées pour radicalisation islamiste,
10:46167 appartenant à l'ultra-gauche et 80 à l'ultra-droite
10:49se sont vues refuser leur accréditation,
10:51à préciser le ministre de l'Intérieur.
10:53Promesse tenue pour Anne Hidalgo,
10:54la maire de Paris s'est baignée dans la Seine à 9 jours des JO.
10:57Une baignade sur 100 mètres en compagnie du président
10:59du comité d'organisation, Tony Estanguet.
11:02Anne Hidalgo qui parle d'un jour de rêve
11:03plus de 100 ans après l'arrêté préfectoral,
11:05qui avait interdit la baignade dans le fleuve.
11:08Et puis la Grèce continue de suffoquer,
11:1010e jour consécutif où le mercure dépasse les 40 degrés.
11:13Une vague de chaleur qui pousse les autorités
11:15à fermer l'acropole d'Athènes,
11:16site le plus visité du pays, aux heures les plus chaudes,
11:19avec un risque d'incendie élevé.
11:20Le pic de cette canicule devrait se poursuivre jusqu'à demain.
11:25Georges Fenech, vous qui avez du flair politique, comme on dit,
11:28est-ce que vous voyez le Parti socialiste rompre
11:32avec la France insoumise pour rentrer dans ce genre de coalition ?
11:37Vous m'en demandez beaucoup, là, franchement.
11:42Je le souhaite.
11:44En tant qu'observateur de la vie politique, en tant que citoyen,
11:49j'ai toujours pensé que le Parti socialiste
11:51n'avait pas frayé un chemin avec LFI.
11:56Ils l'ont fait pour des raisons littorales, on a bien compris.
11:59Ça a éclaté, la Nupes a éclaté, on l'a vu.
12:03Ça s'est reconstitué en trois jours, on l'a vu.
12:05Et aujourd'hui, ça implose à nouveau.
12:07Ils n'ont rien à faire, voyez-vous.
12:09Donc, je ne pense pas, mon cher Nathan,
12:12qu'ils réfléchissent déjà dans un an, il faut que je sauve mon siège.
12:15Moi, je veux croire quand même à une certaine honnêteté politique.
12:20Ne pas réfléchir uniquement pour sauver son gyrophare
12:24ou ses indemnités ou quoi que ce soit.
12:26Il y a un moment où il y a une responsabilité à prendre.
12:30La responsabilité, me semble-t-il, des socialistes, aujourd'hui,
12:34c'est effectivement de clarifier leur positionnement
12:37et de ne plus cautionner par leur présence, en quelque sorte,
12:40tous les débordements inacceptables
12:42allant jusqu'à frayer avec l'antisémitisme
12:45dès l'FI.
12:46À partir de là, on aura une situation beaucoup plus claire
12:48et peut-être, et nous pouvons l'espérer,
12:51alors, la possibilité de ce qu'on appelle une coalition,
12:54ou en tout cas une cohabitation,
12:55qui irait effectivement des sociodémocrates jusqu'aux LR.
12:58Geoffroy Lejeune.
12:59Déjà, des sociodémocrates, il y en a plus beaucoup à l'Assemblée nationale.
13:01Ils sont tous chez Emmanuel Macron, déjà,
13:03donc on ne peut pas les compter comme des renforts potentiels pour cette...
13:05Le macronisme n'existe plus, c'est fini.
13:07Oui, mais il a quand même des élus, encore.
13:09En tout cas, il a une aile gauche, social-démocrate,
13:10au sein de la Macronie, au sein des députés d'Emmanuel Macron.
13:15Je peux me tromper, mais on a déjà vu, en fait,
13:19cette situation entre 2022 et 2024 se produire.
13:22C'est-à-dire qu'ils ont été élus ensemble
13:24et la France insoumise a fourni absolument toutes les raisons de se séparer.
13:27Et ils l'ont fait mollement, en réalité.
13:29Il y a eu des petites condamnations par-ci, par-là,
13:31pour faire plaisir aux médias, etc.,
13:32mais en effet, Georges le disait, à l'occasion, à la seconde
13:34où ils ont eu besoin de la France insoumise,
13:36ils se sont ralliés avec eux et ils sont quand même passés...
13:40Enfin, je rappelle toujours les mêmes éléments,
13:41mais la campagne des Européens n'a été une campagne
13:43d'une violence rarissime de la part de la France insoumise,
13:45ce qui n'a parlé d'ailleurs que de Palestine, que de Gaza.
13:47Bon, ils avaient quand même beaucoup d'occasions,
13:49ils ont quand même leur candidat à leur tête de liste,
13:50Raphaël Glicksman, certes, il n'est pas socialiste,
13:52mais c'était quand même leur candidat
13:54qui s'est fait traiter de sale juif
13:56et qui s'est fait taguer ses affiches avec des croix gammées.
13:58Ça n'a pas empêché Olivier Faure, sans demander son avis à personne,
14:01d'aller négocier dans la soirée de la dissolution.
14:04Donc, pour toutes ces raisons-là,
14:05comme ils savent où est leur intérêt, et leur intérêt électoral notamment,
14:08ils savent très bien choisir la meilleure place pour eux.
14:10Il y a un nom qui circule beaucoup en ce moment,
14:12c'est celui de Xavier Bertrand,
14:14qui pourrait prendre le poste de Premier ministre.
14:16Tout cela est évidemment très hypothétique en cas de grande coalition.
14:21Bernard Cohen à l'adresse,
14:22est-ce que ce nom-là rassurerait le chef d'entreprise
14:25et l'entrepreneur que vous êtes ?
14:27Xavier Bertrand, il a fait déjà un beau parcours de ministre,
14:30il réussit bien dans sa région des Hauts-de-France,
14:32c'est un homme engagé, c'est un homme qui sait dialoguer.
14:35Il n'a pas eu de chance à la primaire des Républicains,
14:38parce qu'il est plutôt du centre-droit ou de la droite républicaine.
14:42Il n'a pas eu de chance, en tout cas, les électeurs n'ont pas voulu de lui.
14:44Non, mais il n'a pas eu de chance parce qu'il est parti un petit peu en décalage
14:46et que c'est Valéry Pécresse qui est passé devant en faisant moins de 5 %,
14:49quand même, il ne faut pas l'oublier, il faut revenir un petit peu.
14:51Donc, en revanche, dans sa région, il réussit bien,
14:54il y a beaucoup d'investissements, c'est une voie qu'il peut porter,
14:57c'est une voie qu'il peut rassembler.
14:58Est-ce qu'il sera, mais moi je suis, je vois ça d'extérieur,
15:01est-ce qu'il sera Macron compatible ou pas ?
15:03Est-ce qu'il pourra rassembler au-delà de sa droite libérale
15:10et de sa droite sociale ?
15:11C'est quelque chose sur lequel on se pose des questions.
15:14Georges Fenech.
15:15Il faut oublier, me semble-t-il, cette terminologie d'être macro-compatible.
15:22Nous sommes dans une autre configuration politique aujourd'hui.
15:25Le président de la République va se replier sur les attributions
15:30d'une constitution parlementaire,
15:32c'est-à-dire arbitre des institutions, chef des armées, en gros.
15:36Voilà.
15:37Aujourd'hui, celui qui sera à Matignon n'aura pas de compte,
15:41me semble-t-il, à rendre politique sur la politique du gouvernement.
15:44Voyez-vous ?
15:45Et donc, ce que vient de dire effectivement M. Haddad sur Xavier Bertrand,
15:49il peut, effectivement, correspondre à une attente à la fois
15:55des sociodémocrates, parce qu'il a cette fibre gaulliste sociale,
16:01il a été ministre de la Santé, et puis les sujets régaliens sur lesquels...
16:07Il est très clair.
16:08Il est un candidat possible pour Matignon, il n'est pas le seul,
16:12mais il est un des candidats possibles.
16:14Ce qui est problématique pour Xavier Bertrand,
16:16ce sont davantage ses relations avec Laurent Wauquiez,
16:19qui est à la tête du groupe des Républicains à l'Assemblée nationale.
16:22Écoutez, il y a évidemment des questions d'hommes
16:28qui se sont posées à un certain moment.
16:30Vous vous souvenez du moment où Laurent Wauquiez avait pris
16:32la présidence des Républicains ?
16:34C'est à ce moment-là, effectivement, que Xavier Bertrand est parti
16:39vivre son aventure.
16:41Pour autant, l'eau a coulé sous les ponts, je dirais aujourd'hui,
16:46et il y a une urgence pour le pays.
16:50Je pense que quand on appartient à la même famille même,
16:53avec des sensibilités différentes entre Xavier Bertrand
16:57et Laurent Wauquiez sur certains sujets,
16:59l'essentiel, c'est de les rassembler.
17:02L'essentiel, c'est qu'on s'occupe de notre pays aujourd'hui
17:05et qu'il ne faut pas laisser, quand on est de cette famille-là,
17:08la place notamment à les filles.
17:11Ce n'est pas pensable.

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