Punchline - Jusqu'à combien de temps aurons-nous un gouvernement démissionnaire à la tête du pays ?

  • il y a 2 mois

Aujourd'hui dans "Punchline", Yoann Usaï et ses invités débattent de la démission du gouvernement et surtout combien de temps les ministres et Gabriel Attal peuvent-ils rester en poste pour diriger les "affaires courantes".
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00:0018h16, de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe, la France a donc un gouvernement
00:08démissionnaire depuis hier soir. Les ministres sont désormais chargés d'expédier les affaires
00:13courantes. Combien de temps cela peut-il durer ? Gabriel Attal reste flou, mais ça va durer.
00:19C'est le Président de la République qui nommera le moment venu un nouveau Premier
00:26ministre, un nouveau gouvernement, il l'a indiqué dans le communiqué de presse, il
00:30souhaite que les forces politiques puissent travailler. Il nous a dit ce matin que ça
00:33pourrait durer quelques semaines. On a déjà eu par le passé des situations où ça a
00:37duré plusieurs jours. Passer plus longtemps, plusieurs semaines, c'est déjà arrivé.
00:41Geoffroy Lejeune, combien de temps est-ce que cette situation peut tenir ? Combien
00:46de temps est-ce qu'on peut avoir un gouvernement démissionnaire ? Sur le plan administratif,
00:50je ne suis pas sûr qu'il y ait vraiment une impossibilité de tenir longtemps. Maintenant,
00:54il y a des ministres qui sont députés qui vont devoir siéger. Il y a des décisions à prendre
00:57surtout pour le pays. C'est deux choses différentes. Si la question est purement technique, je pense
01:00que ça peut durer assez longtemps, tout l'été sans aucun problème, avec cette petite différence
01:04quand même que certains ministres sont aussi députés, ils ont été réélus ou élus, et donc
01:08ils vont devoir siéger à l'Assemblée, ils ne peuvent pas faire les deux à la fois. Et ensuite,
01:11sur le plan politique, là, on est en train de basculer dans quelque chose qu'on ne connaît
01:15pas en réalité, contrairement à ce que dit Gabriel Attal quand il dit que c'est déjà arrivé. Oui,
01:18c'est déjà arrivé pour des raisons techniques, mais on savait ce qui allait arriver. Après,
01:21on savait quelle majorité serait issue des urnes. On savait quelle direction prendrait le pays. On
01:25savait ce pourquoi les Français avaient voté. Tout ça, aujourd'hui, on ne le sait pas. Donc,
01:29on ne sait pas du tout quelle sera la coalition qui va sortir de cette Assemblée nationale. On ne
01:33sait pas si le gouvernement penchera à gauche, à droite, restera là où il était auparavant. On ne
01:38sait pas pourquoi faire. On ne sait même pas quel est vraiment le mandat de cette Assemblée et donc
01:41le mandat du futur gouvernement. Et là, pour le coup, je trouve que la période d'incertitude et
01:45la période de flottement du moment, alors qu'on a l'incertitude derrière, elle peut être très
01:49méfaste. Bernard Cohen Haddad, cette situation, elle porte forcément préjudice à la France parce
01:57que tant qu'il y a un gouvernement démissionnaire, on ne peut prendre aucune décision importante. On
02:01ne peut évidemment pas réformer un pays qui en a pourtant bien besoin. Donc, c'est une situation
02:05qui n'est peut-être que très temporaire. Comme l'a dit Geoffroy Lejeune, de toute façon,
02:10sous la Ve République, ça n'a jamais duré des mois. Ça a pu durer quelques jours, mais j'arrête
02:14de dire des mois parce que tout simplement, il y avait une perspective d'une autre majorité.
02:18Mais là, c'est ce qui semble envisagé et c'est ce qui est inquiétant.
02:20Oui, en tout cas, il ne faut pas l'envisager parce que ce n'est pas,
02:22me semble-t-il, ce qu'attendent les Français, les entrepreneurs. On a besoin de reprendre une
02:27activité économique stabilisée, non pas du stop and go. On n'a pas besoin aussi d'avoir cette épée
02:32de Damoclès avec une politique de taxation des dividendes, de taxation des entreprises,
02:39de suppression des avantages sur l'assurance vie, je vous en passe, et des meilleurs,
02:43la retraite, ceci, l'augmentation du SMIC, des rêves, comment dirais-je, lyriques d'une gauche
02:48d'un temps passé. Tout cela n'est pas acceptable. On a besoin de répondre aux préoccupations des
02:52Français, c'est-à-dire l'immigration, le pouvoir d'achat, la sécurité, toutes les réalités sur les
02:59services publics, le logement. C'est ça aujourd'hui. La dette, bien entendu. Ça, les spécialistes le
03:05diront, le projet de budget 2025. Et puis, il y a une réalité de répondre tout simplement aux
03:11préoccupations des entreprises au quotidien, en matière d'emploi, en matière de sécurité,
03:16en matière aussi d'investissement.

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