Suivez en direct l’annonce des résultats des élections législatives, la composition de la nouvelle Assemblée nationale, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.
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00:00:00Et bonsoir à tous et bonsoir à toutes. Bienvenue dans cette soirée électorale du second tour des législatives 2024.
00:00:06Bonsoir Pierre. Bonsoir Laurence. Avec vous retrouvés ce soir encore, nous allons vivre en direct cette édition spéciale sur nos antennes CNews et Europa
00:00:13avec toutes nos équipes déployées sur le terrain devant l'EQG des partis, devant bien sûr l'EQG des candidats Pierre.
00:00:19Avec les premières estimations de notre partenaire OpinionWay dès 20h ainsi que bien sûr les toutes premières projections en siège pour chaque parti.
00:00:28Exactement, ça c'est important. Dès 20h on aura des estimations, des projections en siège.
00:00:32Et puis on a un premier chiffre à vous communiquer, c'est très important, c'est la participation. Elle est record depuis 1981, c'était l'élection de François Mitterrand il y a 43 ans.
00:00:42Cette participation, bonsoir Bruno, Jean-Bart, elle est historique. Donnez-nous le chiffre.
00:00:48Alors nous serions dans l'estimation de la participation que nous faisons à 67% ce soir, ce serait effectivement un record.
00:00:55Alors depuis 1997 probablement, c'est un peu plus qu'au premier tour, ça c'est une première conclusion qu'on peut en tirer.
00:01:03C'est aussi 21 points de plus que lors des législatives second tour de 2022 et c'est donc une participation de nouveau très forte ce soir.
00:01:13Très forte d'autant plus qu'il faut rappeler que beaucoup d'électeurs aujourd'hui n'avaient pas leur candidat favori dans ce second tour compte tenu des désistements massifs qui ont eu lieu entre les deux tours.
00:01:24Merci beaucoup Bruno, Jean-Bart. On verra au fil de cette soirée palpitante ce que veut dire cet afflux massif dans les bureaux de vote et qui seront les grands gagnants de cette mobilisation.
00:01:33Et nous allons tout de suite partir à l'Elysée puisqu'une réunion est en cours ou a eu lieu à l'Elysée. Jacques Serret, vous êtes sur place.
00:01:42Bonsoir Pierre, en effet on prend les mêmes et on recommence comme la semaine dernière. C'est une nouvelle réunion au sommet ici à l'Elysée autour du président de la République.
00:01:52Le président qui est rentré il y a bientôt une heure du Touquet ici. Le Premier ministre Gabriel Attal est arrivé également au palais autour du président.
00:02:00Les principaux chefs de partie de la majorité François Bayrou, Stéphane Séjourné par exemple, tous ici autour du président pour analyser les premières remontées de résultats qui arrivent ici au palais.
00:02:13Définir la stratégie également. Quid par rapport à ces résultats de la suite ? C'est toute la question. Et selon nos informations à ce stade, je dis bien à ce stade parce que tout peut encore arriver,
00:02:26mais à ce stade il n'est pas prévu que le président de la République prenne la parole. Ce devrait être le Premier ministre qui devrait s'exprimer ce soir.
00:02:35Merci Jacques Serret. En direct de l'Elysée, le président qui a été mutique, muet pratiquement toute la semaine.
00:02:41En tout cas il y avait des surprises le 9 juin donc on ne s'avance pas pour dire il parlera ou il ne parlera pas. Jacques nous dit pour l'instant qu'il ne parlera pas, on verra.
00:02:48On va quand même saluer nos invités en plateau mon cher Pierre. Nous sommes avec Julien Dray. Bonsoir Julien.
00:02:53Bonsoir.
00:02:54Ravi de vous accueillir.
00:02:55Moi aussi.
00:02:56Bonsoir à Gauthier Lebret.
00:02:57Bonsoir Pierre, bonsoir Laurence.
00:02:58Mathieu Boccotter, ravi de vous retrouver sur le plateau.
00:03:00Bonsoir.
00:03:01Bonsoir Charlotte Dornelas.
00:03:02Et Éric Rovelle.
00:03:03Bonsoir.
00:03:04Vous êtes tous en forme pour cette soirée électorale ?
00:03:05Oui, bien sûr.
00:03:06Parfait. On continue.
00:03:07Elle habite une des camarades.
00:03:11Du côté de la France Insoumise, en fait le Nouveau Front Populaire pour être très précis, Place Stalingrad.
00:03:16Thomas vous êtes avec Florian Paume. Expliquez-nous ce qui se passe autour de vous.
00:03:22Bonsoir Laurence, bonsoir à tous. Effectivement nous sommes au QG de la France Insoumise.
00:03:26Soirée en ordre dispersé pour les différents partis qui forment le Nouveau Front Populaire.
00:03:30C'est une soirée où exclusivement les responsables de la France Insoumise vont suivre l'annonce des premières estimations à partir de 20h.
00:03:38Soirée en deux temps.
00:03:39D'abord à l'intérieur de la Rotonde Stalingrad où je me trouve actuellement.
00:03:42Prise de parole peu après 20h normalement de Jean-Luc Mélenchon suite à l'annonce des premiers résultats.
00:03:49Et puis dans un deuxième temps à l'extérieur du bâtiment ici sur la Place Stalingrad.
00:03:53D'autres prises de parole avec des militants également qui vont participer à ce rassemblement.
00:03:58Des prises de parole, là encore, des responsables de la France Insoumise.
00:04:03On est donc dans le quartier de Stalingrad dans l'est de la capitale.
00:04:07Merci Thomas Bonnet avec Florian Paume.
00:04:09Et nous allons maintenant partir au QG du RN au pavillon Chesnay-du-Roi.
00:04:13Retrouvez Yohann Huza et bonsoir Yohann.
00:04:15Quelle ambiance chez vous ?
00:04:19Bonsoir.
00:04:20Ce que je peux vous dire c'est que Marine Le Pen et Jordan Bardella sont arrivés ici il y a une dizaine de minutes.
00:04:24Ils se sont isolés au premier étage de ce bâtiment où aura lieu la soirée électorale du Rassemblement National.
00:04:30Isolés pour tenir une réunion par visioconférence avec l'ensemble des cadres du parti et avec les porte-parole.
00:04:36Pour commencer à analyser bien sûr les premiers résultats qui sont en train de remonter au fur et à mesure.
00:04:42Analyser les résultats, écrire le discours affiné, peaufiné.
00:04:46Le discours de Jordan Bardella qu'il prononcera entre 20h et 21h.
00:04:50On ne nous donne pas d'horaire précis justement parce qu'il faudra attendre que ces résultats soient consolidés.
00:04:56Avant que Jordan Bardella ne prenne la parole.
00:04:59Marine Le Pen elle s'exprimera un peu plus tard dans la soirée.
00:05:02Merci beaucoup Yoann Uzail.
00:05:03Effectivement les estimations il va falloir du temps pour les affiner.
00:05:07Et c'est pour ça que personne ne se précipitera pour commenter les résultats.
00:05:09Julien Dray, on est dans une participation importante.
00:05:12C'est-à-dire que les Français ont voulu s'emparer de ce scrutin comme au premier tour.
00:05:15Et c'est un signe.
00:05:17Alors on ne peut pas savoir à quel point ça va profiter.
00:05:19Mais c'est peut-être un signe qu'ils se réintéressent à la politique.
00:05:22On l'avait déjà au premier tour.
00:05:24La question qu'on pouvait se poser c'est est-ce que les annonces des différentes formations politiques
00:05:30allaient dégoûter un certain nombre d'électrices, des électeurs qui allaient dire
00:05:34c'est des choses d'appareil donc on ne va pas venir voter.
00:05:37Visiblement ce n'est pas ce qui s'est passé.
00:05:39Alors après on va voir ce qu'ils ont voté.
00:05:41Mais c'est une participation qui est très importante.
00:05:44Alors après je pense qu'on a des difficultés sur les fourchettes.
00:05:47Parce que je pense qu'à moins d'une quarantaine de circonscriptions
00:05:50ça risque de se jouer à deux ou trois cents voix près.
00:05:52Ce qui est vraiment un tout petit...
00:05:54Oui, ce qui va faire des fluctuations assez importantes.
00:05:57Gauthier Lebret, votre analyse à l'heure où on se parle
00:06:00sans qu'on puisse donner évidemment aucune estimation de nos amis électeurs.
00:06:03Bien sûr, période de réserve.
00:06:06Surtout, je peux lire ce que tu as sur ton compte.
00:06:08Il a un mot, un seul.
00:06:10Oui on a déjà des choses mais nous on ne dira évidemment rien.
00:06:13Non mais ça peut prendre du temps, ça peut prendre beaucoup de temps.
00:06:15On peut aller jusqu'à tard dans la soirée pour avoir une image précise de la future Assemblée Nationale.
00:06:21Évidemment, forte participation.
00:06:23On dit tout le temps que les Français se désintéressent de la politique.
00:06:26Là on a vu que ce soit par les audiences des chaînes infos, des chaînes de radio.
00:06:31Par évidemment la mobilisation dans les urnes.
00:06:36Il y a eu un intérêt très fort pour cette campagne et pour ce scrutin.
00:06:41Après, petit frémissement de la participation à 17h.
00:06:44Évidemment la question que tout le monde se pose c'est ça profite à qui ?
00:06:46Pas petit frémissement.
00:06:47Non, par rapport à la semaine dernière.
00:06:50La question c'est ça profite à qui ?
00:06:52Est-ce un vote d'adhésion ? Est-ce un vote de barrage ?
00:06:54Pourquoi les Français sont-ils allés voter aujourd'hui ?
00:06:56C'est évidemment tout l'enjeu de ce soir.
00:06:58Mathieu Bocoté, votre analyse.
00:07:00Alors que, rappelons-le, il y a eu 89 triangulaires, 409 duels.
00:07:04Je ne compte pas évidemment ceux qui ont été réélus.
00:07:07Quel est ce vote ? Quelle est cette précipitation j'allais dire ?
00:07:10Ou cette participation dans la précipitation ?
00:07:12La précipitation dans la participation sachant que c'est un score record depuis 1981.
00:07:17Oui, une date qui peut-être est pour certains porteuses de promesses et d'autres d'angoisse.
00:07:23Le premier élément, je crois, c'est que l'ensemble des autorités constituées,
00:07:27la société civile, les pouvoirs autorisés, tout le monde...
00:07:31C'était l'appel au vote, l'appel à la consigne de vote,
00:07:34l'appel au barrage pendant toute une semaine.
00:07:36Donc même si on a dit que les esprits étaient libres...
00:07:38Ah mais moi j'avais dit ça à l'instant.
00:07:40Les consignes de vote ont porté.
00:07:41Quand une société a une morale officielle et décide d'utiliser une semaine
00:07:44pour l'imposer à tout prix à une population,
00:07:46les populations ont tendance à obéir ou à tout le moins recevoir ça,
00:07:50à suivre les consignes.
00:07:52Ensuite, le taux de dissidence ou d'opposition peut être plus élevé selon les circonstances.
00:07:56Mais on a vu tous ceux qui nous répétaient depuis quelques années
00:07:58la diabolisation ne fonctionne plus, l'antifascisme est usé à partir d'une période antérieure.
00:08:03C'est faux. Il ne fallait pas croire ça.
00:08:05Ça fonctionnait encore et on a vu encore cette semaine
00:08:08que ça fonctionne dans l'ensemble des corps constitués de la société.
00:08:11Ensuite, reste à voir auprès de l'électorat.
00:08:13Mais reste à voir dans quelle mesure cette fracture entre l'électorat et les élites est confirmée.
00:08:17Mais je suis de ceux qui croient que lorsqu'il y a une morale officielle,
00:08:20qu'elle s'impose, qu'on la matraque, qu'elle est suivie,
00:08:22on s'en réjouit ou on s'en désole.
00:08:24– Charlotte Dornelas, ces désistements,
00:08:26cascades plus de 210 désistements, peuvent changer la phase de l'élection ?
00:08:30– Oui, dans certaines circonscriptions.
00:08:33C'est-à-dire que quand vous avez deux possibilités à la place de trois,
00:08:36oui, ça change forcément le résultat.
00:08:40Mais je pense surtout que ça peut se payer politiquement dans les années qui suivent.
00:08:44C'est-à-dire que ça rend la clarification des politiques un peu plus confuse.
00:08:51C'est très contradictoire ce que je viens de dire.
00:08:53Mais ça va être très difficile de se réinstaller
00:08:56dans des oppositions politiques, par ailleurs légitimes,
00:08:59notamment pour le Bloc central, évidemment,
00:09:03de se repositionner par rapport aux deux autres.
00:09:06Et ensuite, est-ce que la confirmation de la participation,
00:09:10on verra par rapport au résultat,
00:09:12mais en soi, ce n'est pas non plus une immense surprise.
00:09:14C'est en effet des chiffres qui ressemblent au premier tour
00:09:17et qui est déjà une augmentation de la participation
00:09:19qui avait été constatée aux élections européennes,
00:09:21qui, on a tendance à l'oublier, sont le début de toute cette histoire.
00:09:24– Cette séquence folle qui nous tient en haleine depuis un mois.
00:09:26Éric, révèle un petit mot pour qu'on reparte sur le terrain.
00:09:28– Trois. – Trois mots.
00:09:29– Grande mobilisation, point d'exclamation, ça tout le monde peut s'en réjouir.
00:09:33Derrière, deux questions.
00:09:35Grande clarification, souhaitée par le Président de la République,
00:09:38point d'interrogation, grande frustration au pluriel,
00:09:41ou alors, pour reprendre le mot de Dominique Régnier,
00:09:43le DG de la Front d'Apolle, dans le point,
00:09:46est-ce que la France ne va pas basculer dans une sorte de dépression électorale,
00:09:49suivant les résultats de ce soir ?
00:09:51– On verra ça. D'abord, priorité au terrain,
00:09:54nous retrouverons tout de suite Frédéric Michel-Anis
00:09:57au QG d'Éric Ciotti.
00:09:58Mon cher Frédéric, quelle est l'ambiance ?
00:10:00Du soleil déjà, je vois.
00:10:03– Exactement, on est à Nice, au QG d'Éric Ciotti,
00:10:06pour le moment, il y a plus de journalistes que de militants,
00:10:09ils sont attendus aux alentours de 20h,
00:10:12comme d'ailleurs le Président contesté des Républicains, Éric Ciotti,
00:10:16qui s'isolera pendant quelques instants
00:10:19pour prendre connaissance des différents résultats,
00:10:21avant de prendre la parole, sans doute, aux alentours de 21h,
00:10:25après Jordan Bardella et Marine Le Pen.
00:10:27Ici, tout est prêt, il y a un pupitre, il y a un podium,
00:10:30la soirée CNews Europe 1 est diffusée en direct sur le port de Nice,
00:10:34ici, à la permanence d'Éric Ciotti.
00:10:37Et puis, vous l'avez dit, il fait très très beau,
00:10:39il a fait très beau sur la côte d'Azur, très beau et très chaud,
00:10:41mais cela n'a pas empêché les électeurs d'aller voter,
00:10:43ils ont beaucoup mieux voté qu'il y a maintenant une semaine,
00:10:4755,61% de participation, c'est presque un point et demi de plus.
00:10:52– Merci beaucoup mon cher ami,
00:10:55pour ces précisions Frédéric Michel, depuis Nice,
00:10:58effectivement, c'est important pour Éric Ciotti, le résultat de ce soir,
00:11:01parce que ça va conditionner toute la suite de la recomposition politique
00:11:05qui est en cours, Gautier Lebret.
00:11:06– Ah non, mais c'est clair que ce soir à 20h,
00:11:09l'hémicycle qu'on connaissait hier, les alliances qu'on a connues hier,
00:11:13vont être en partie balayées, le Rassemblement national et les Républicains,
00:11:17pour une part, qui se sont présentés ensemble avec ceux qui ont suivi Éric Ciotti,
00:11:23que va-t-il advenir des LR anti-Ciotti,
00:11:26y aura-t-il un rapprochement pour de bon avec le macronisme,
00:11:30à l'heure où, justement, la Macronie joue aussi sa survie ce soir,
00:11:34et puis ce Front populaire, cette union qu'on a déjà vue
00:11:38avoir un peu de plomb dans l'aile pendant cette campagne,
00:11:40le Front populaire, combien de temps va-t-il tenir ?
00:11:42Plus longtemps que la NUPES, ou est-ce que ça va s'arrêter
00:11:45une fois qu'ils seront tous entrés dans l'hémicycle ?
00:11:47Évidemment oui, la recomposition se joue aussi ce soir.
00:11:51– Julien André, ce nouveau Front populaire, c'est la NUPES 2 pour vous,
00:11:55ou il y a quand même des différences ?
00:11:57– Non, je dirais beaucoup de différences.
00:11:59L'hégémonie de Jean-Luc Mélenchon est peut-être médiatique, ça c'est sûr,
00:12:03puisqu'il a cette force, d'ailleurs, il va vous le faire encore ce soir,
00:12:06il va être le premier à parler, alors qu'il n'est pas mandaté
00:12:08pour parler par le Front populaire.
00:12:10Donc il prend tout le monde de vitesse, il va encore nous faire un show,
00:12:13il va mettre des drapeaux, des machins, etc.
00:12:15Mais son hégémonie est aujourd'hui vraiment très contestée.
00:12:19– Y compris dans la France insoumise.
00:12:21– Dans la France insoumise, mais ça j'ai peu d'illusions
00:12:23parce que je sais qu'en violant Berthier ce qu'il est,
00:12:25il sait faire pour éliminer les opposants.
00:12:27Mais dans le nouveau Front populaire, il est très contesté,
00:12:31et il va être de plus en plus contesté.
00:12:33Et en plus, il a quelque chose qui ne va pas lui plaire,
00:12:35c'est que dans les députés qui arrivent à l'Assemblée nationale,
00:12:38il y a des gens qu'il n'aime pas, mais qui vont être au cœur de la vie politique.
00:12:41– Par exemple ? – François Hollande.
00:12:43– Si il est élu, on verra tout ça.
00:12:45– On verra, mais bon.
00:12:46– Moi je trouve la question très intéressante,
00:12:48mais on a des spécialistes, NUPES 1, NUPES 2,
00:12:50il y a quand même, il faut le reconnaître,
00:12:52quels que soient les arguments avancés,
00:12:54c'est Mélenchon qui est à la manœuvre sur NUPES 1,
00:12:56vous vous souvenez de la suite de l'élection présidentielle
00:12:58avant les législatives,
00:13:00NUPES 2, on l'appelle comme on veut,
00:13:02c'est Mélenchon qui est à la manœuvre avec les arguments
00:13:04qu'on a détaillés et analysés,
00:13:06mais n'empêche qu'au-delà du fait qu'il est repoussé
00:13:08par une partie de l'électorat non éligible dans les sondages,
00:13:11c'est lui quand même le pivot,
00:13:13qui si la gauche devait gagner du terrain,
00:13:16c'est lui qui aura mis en place ça, Julien Dray.
00:13:19Non mais que ça ne vous fasse pas plaisir,
00:13:21je suis d'accord, mais c'est...
00:13:23Il a mis en place, du tout,
00:13:25l'accord s'est fait quasiment indépendamment de lui,
00:13:28on va voir d'ailleurs, ça va être très intéressant,
00:13:31ce qui va être intéressant, c'est qui a le plus de...
00:13:34Où est la majorité à l'intérieur du Front Populaire ?
00:13:36Si je peux me permettre, la fixation sur la figure
00:13:38de Jean-Luc Mélenchon nous amène à oublier
00:13:40que les partis de gauche se sont mis d'accord
00:13:42sur un programme qui est,
00:13:44quel que soit, que les gens viennent du NPA,
00:13:46que les gens viennent des socialistes,
00:13:48et ainsi de suite, le programme autour duquel
00:13:50ils se sont mis d'accord est un programme assez radical
00:13:53à l'échelle de l'histoire récente des gauches
00:13:55en Occident et en France même.
00:13:57Donc le fait est qu'il a imposé sa ligne,
00:13:59et deuxième élément qui compte,
00:14:01dans l'histoire des gauches à laquelle appartient
00:14:03Jean-Luc Mélenchon, il ne s'agit pas d'être majoritaire
00:14:05dans la population, il s'agit de maîtriser l'appareil
00:14:07et d'être capable de permettre à la minorité
00:14:09d'imposer sa volonté à la majorité.
00:14:111917 a aujourd'hui une continuité.
00:14:13Bien sûr.
00:14:15D'abord, 1917 n'est pas la même chose que 1927,
00:14:17si vous voyez ce que je veux dire.
00:14:19Oui, mais je fais référence quand même ici,
00:14:21dans les circonstances où la référence était légitime.
00:14:23On ne va pas embêter nos téléspectateurs
00:14:25avec ce débat historique,
00:14:27mais on pourra le faire ensemble.
00:14:29Mais c'est passionnant.
00:14:31Je vous dis, je peux me tromper,
00:14:33mais je crois quand même que sur la gauche,
00:14:35j'ai un peu d'expérience, que l'hégémonie
00:14:37qu'a exercée Jean-Luc Mélenchon,
00:14:39et même le terrorisme intellectuel
00:14:41qu'il a exercé, est aujourd'hui battue en brève.
00:14:43Et quand vous avez des figures
00:14:45qui vont arriver, qui vont être élus
00:14:47contre son avis,
00:14:49je pense à un certain nombre de députés,
00:14:51ça va compter.
00:14:53Ça ne veut pas dire qu'il disparaît, loin de là.
00:14:55Ça veut dire qu'il va être obligé...
00:14:57Vous savez, Mélenchon a un problème,
00:14:59il déteste l'urgence.
00:15:01C'est un homme de stratégie longue.
00:15:03Un maître des horloges, lui aussi ?
00:15:05Maître des horloges, non,
00:15:07mais en tous les cas de stratégie longue.
00:15:09La diabolisation de Jean-Luc Mélenchon
00:15:11sert à modérer artificiellement,
00:15:13dans la rhétorique, le programme NFP.
00:15:15Je crois que c'est important ici.
00:15:17Le programme, c'est simple, en démocratie.
00:15:19Soit vous êtes majoritaire absolue,
00:15:21et alors à ce moment-là, c'est normal,
00:15:23vous appliquez votre programme,
00:15:25puisqu'il y a une majorité absolue qui s'est portée sur vous.
00:15:27Soit vous n'avez pas de majorité absolue,
00:15:29et là, vous êtes obligé
00:15:31de discuter et de dialoguer.
00:15:33Et c'est un des scénarios
00:15:35qui était à l'étude.
00:15:37Charles Huillier est à Tulle, vous évoquiez François Hollande.
00:15:39Voici Charles Huillier qui va nous expliquer
00:15:41ce qui se passe en Corrèze.
00:15:43Bonsoir Charles.
00:15:45Bonsoir Laurence,
00:15:47bonsoir à tous.
00:15:49Nous sommes au niveau du QG de campagne
00:15:51de François Hollande.
00:15:53C'est en réalité une salle des fêtes
00:15:55transformée en repère de militants.
00:15:57François Hollande devrait arriver ici
00:15:59aux alentours de 20h,
00:16:0120h15, pour y donner
00:16:03une allocution à l'aune
00:16:05des résultats de ce second tour.
00:16:07Dans cette première
00:16:09circonscription de la Corrèze,
00:16:11lors du premier tour, les trois candidats
00:16:13que sont François Hollande,
00:16:15la candidate Rassemblement National
00:16:17et le député sortant candidat
00:16:19apparenté Les Républicains,
00:16:21se tiennent dans un mouchoir de poche. Autant dire
00:16:23que le scrutin ce soir est extrêmement
00:16:25incertain. Vous dire également
00:16:27que toute cette après-midi, François Hollande
00:16:29a arpenté les circonscriptions
00:16:31et cette circonscription
00:16:33avec tous les bureaux de vote, afin
00:16:35d'effectuer plusieurs visites de courtoisie.
00:16:37Notez peut-être un mot
00:16:39sur la mobilisation des électeurs ici.
00:16:41Elle est en légère hausse par rapport
00:16:43à la semaine dernière. Pas de chiffres
00:16:45précis. On devrait les connaître d'ici quelques minutes.
00:16:47Merci beaucoup Charles Lhuillier
00:16:49au QG de François Hollande.
00:16:51As-tu une Charlotte d'Ornellas
00:16:53dans cette grande coalition
00:16:55qui va de la droite à la gauche, et on l'a vu
00:16:57avec l'extrême gauche,
00:16:59la place de la droite. On a vu
00:17:01qu'on a eu un président de la République libéral
00:17:03qui d'ailleurs, on l'a rappelé
00:17:05en 2017, a bénéficié du vote des cadres,
00:17:07des entrepreneurs, des entrepreneurs de la tech,
00:17:09des gens qui se gérirent,
00:17:11des gens d'argent. Est-ce qu'elle place
00:17:13pour une droite
00:17:15dans cette coalition, s'il y en a une ?
00:17:17Déjà, avant de se poser la question de la place
00:17:19de la droite dans la coalition, il faudrait se poser la question
00:17:21de l'existence réelle de cette coalition
00:17:23me semble-t-il. Parce que
00:17:25moi je suis un peu frappée
00:17:27que toute la semaine... Ce sont des scénarii
00:17:29qui ont été installés.
00:17:31En effet, par le récit
00:17:33de la majorité présidentielle,
00:17:35la volonté de cette grande coalition, c'était quand même
00:17:37le défi
00:17:39lancé à Elisabeth Borne, avant
00:17:41toute cette histoire et avant les élections
00:17:43récentes. Elle avait échoué pour la bonne et simple
00:17:45raison qu'il y avait des personnes individuellement
00:17:47dans les différents partis qui voulaient
00:17:49rejoindre le Bloc central, mais pas
00:17:51les appareils précisément. Là, demain,
00:17:53faire travailler
00:17:55toute une partie, parce qu'on nous dit sans cesse
00:17:57pas LFI, pas LFI, et en effet
00:17:59précisément pas LFI, parce que
00:18:01Jean-Luc Mélenchon, ce n'est pas simplement
00:18:03une alliance de circonstances. Il y a un programme, en effet,
00:18:05je rejoins absolument ce qu'a dit Mathieu,
00:18:07un programme sur lequel tous ces partis se sont entendus.
00:18:09On a tellement dit pas LFI dans la semaine
00:18:11qu'on en a oublié le NPA. Je ne sais pas si
00:18:13par exemple dans cette coalition, le NPA
00:18:15pourrait avoir une place, mais à côté LFI
00:18:17passe pour des centristes.
00:18:19Cette coalition, ça dépendra
00:18:21de qui veut bien travailler dedans et sur quoi
00:18:23exactement, et évidemment à partir
00:18:25de quels résultats aussi.
00:18:27Ça va dépendre de l'arithmétique. Pour avoir
00:18:29une coalition, il faut avoir une majorité, ne serait-ce
00:18:31que relative, donc ça va dépendre
00:18:33de chaque groupe qui compose
00:18:35chaque groupe. Emmanuel Macron a été
00:18:37clair en début de semaine, il a dit pas
00:18:39la France insoumise. Le NPA, non.
00:18:41Je sais très bien que vous le savez,
00:18:43mais on va commencer par septembre prochain
00:18:45le budget. Pour qu'on se mette
00:18:47d'accord des écologistes aux républicains
00:18:49anti-ciotis sur un
00:18:51même budget, il va falloir des heures et des
00:18:53heures de concertation. Il est vrai
00:18:55qu'Elisabeth Borne avait tenté,
00:18:57Gabriel Attal avait tenté, ils ont même tenté
00:18:59d'avoir les républicains sur
00:19:01les retraites. Ça s'est terminé par un 49-3
00:19:03puisque les républicains n'étaient pas un
00:19:05partenaire fiable. Que peut
00:19:07faire Emmanuel Macron et que pourrait faire
00:19:09cette nouvelle majorité ? Des projets de
00:19:11loi de société ? Peut-être.
00:19:13On pourrait reprendre le texte fin de vie et là on
00:19:15pourrait trouver une majorité sans
00:19:17problème avec la gauche
00:19:19et Renaissance, mais après
00:19:21comment vous faites pour aller
00:19:23au-delà des projets de loi progressistes
00:19:25sociétaux ? C'est très
00:19:27compliqué, très compliqué.
00:19:31Je sais que le chef de l'État ne prendrait
00:19:33pas la parole ce soir, mais il faudra quand même analyser
00:19:35comment, si j'ose dire, il retombe sur ses pieds,
00:19:37parce que passer d'une majorité relative
00:19:39à une minorité relative, ce qui risque d'arriver
00:19:41au Bloc central, doit quand même lui poser
00:19:43un problème à lui, j'espère,
00:19:45politiquement, et qu'il puisse se remettre en cause.
00:19:47Maintenant la coalition, on
00:19:49verra les résultats, mais vous pouvez aussi imaginer
00:19:51une coalition plus centrée
00:19:53si le Bloc central
00:19:55ressort un peu des
00:19:57ronces, plus centrée sur le Bloc
00:19:59central avec des alliés qui sont
00:20:01moins, évidemment, à gauche que la NPA, moins que
00:20:03LFI, des socialistes
00:20:05républicains qui, à mon avis,
00:20:07seraient prêts, peut-être,
00:20:09à tendre la main. Donc il faudra regarder ça
00:20:11parce qu'en fonction des résultats, vous allez voir que ça va changer
00:20:13complètement notre analyse.
00:20:15Mathieu, vous vouliez rajouter quelque chose ?
00:20:17Il y a, dans la présente séquence,
00:20:19la majorité disponible est une majorité
00:20:21complexe, et comment Emmanuel
00:20:23Macron va-t-il s'en sortir ? Moi, je pense que si
00:20:25le résultat est celui qu'il souhaite, il va
00:20:27nous dire « je suis celui qui aura empêché le
00:20:29RN d'arriver au pouvoir ». Victoire !
00:20:31Victoire remarquable ! Enfin, nous avons
00:20:33contenu l'insurrection fascisante,
00:20:35telle qu'ils l'interprètent eux-mêmes, et de
00:20:37ce point de vue, on va avoir droit à des cris de
00:20:39joie, de satisfaction. Enfin, la bête
00:20:41a été repoussée, et on va se poser la question, j'en suis certain,
00:20:43dès ce soir ou demain, comment
00:20:45faire en sorte que plus jamais ça...
00:20:47De quelle manière faire en sorte de ne plus être surpris
00:20:49par une insurrection populaire qui aurait
00:20:51pu déjouer le système ? Alors, de quelle
00:20:53manière faire en sorte de mater la prochaine
00:20:55révolte ? Ça, ce sera la question les prochains jours et les
00:20:57prochaines semaines. Julien Dray.
00:20:59J'aime ces discours révolutionnaires.
00:21:01Euh...
00:21:03Il y a des choses simples,
00:21:05il y a des institutions,
00:21:07et dans ces institutions, il y a des choses
00:21:09qu'il faut faire bouger. Donc, on va
00:21:11assister forcément dans les... S'il n'y a pas
00:21:13de majorité absolue, il y a des institutions qui vont bouger.
00:21:15C'est-à-dire que le centre de pouvoir ne sera plus
00:21:17à l'Élysée, mais il sera beaucoup plus à l'Assemblée
00:21:19nationale, ce qui avait déjà commencé dans la
00:21:21comitation avec Donald Jospin. La question
00:21:23du mode de scrutin est désormais posée,
00:21:25et elle est ouvertement posée.
00:21:27Et de ce point de vue-là, quand vous regardez, la composition
00:21:29future de l'Assemblée nationale peut permettre
00:21:31que le scrutin évolue.
00:21:33Il y aura certainement aussi des évolutions à venir
00:21:35sur les questions de décentralisation,
00:21:37etc. Donc, on n'est pas obligés de faire que des
00:21:39questions de société. On peut avoir une évolution
00:21:41qui conduise peut-être même à une Assemblée
00:21:43constituante dans un an ou dans un an et demi.
00:21:45Sachant qu'on a eu une première session du Parlement,
00:21:47le 18 juillet.
00:21:49Je suis d'accord sur le mode de scrutin.
00:21:51C'est une petite musique qu'on entend depuis
00:21:53quelques mois déjà, en disant que le mode de scrutin
00:21:55actuel, qui avait permis de tenir
00:21:57ce qu'ils appellent l'extrême droite à l'extérieur
00:21:59du pouvoir, pourrait demain y conduire.
00:22:01Dès lors, modifions les institutions
00:22:03pour que cela n'arrive jamais.
00:22:05Et le lien entre le mode de scrutin
00:22:07et la peur de ce qu'ils appellent l'extrême droite,
00:22:09on l'a vu en 86-88,
00:22:11on le verra, je crois, dans les prochains temps.
00:22:13Rapidement, Gauthier, parce qu'on repart sur le terrain.
00:22:15Il y a des gens qui demandent la modification du mode de scrutin.
00:22:17Ce que je veux dire, c'est que ces derniers mois,
00:22:19cette revendication a été portée par une partie de la gauche
00:22:21qui dit que nous devons le modifier, parce que sinon,
00:22:23les règles qui assureraient notre hégémonie se retourneront
00:22:25contre nous. Normalement, je vous dirais,
00:22:27c'est dans l'ADN de la gauche au départ.
00:22:29La proportionnelle était dans l'ADN de la gauche.
00:22:31La gauche, un ADN complexe. Oui, comme tout le monde.
00:22:33Sinon, c'est...
00:22:35Allez, les dualistes.
00:22:37Ce qui serait très intéressant, c'est de voir
00:22:39ceux qui se sont alliés avec la France insoumise
00:22:41et le NPA se désister
00:22:43de ceux-là, de l'extrême-gauche,
00:22:45pour aller s'allier avec Renaissance
00:22:47et Les Républicains.
00:22:49Avec ce concept original.
00:22:51Avec la majorité sociale démocrate
00:22:53qui inclut les communistes. J'ai entendu ça cette semaine.
00:22:55Difficile à imaginer. Non, non.
00:22:57Pas difficile à imaginer du tout.
00:22:59Je pense, Éric, parce que
00:23:01s'il n'y a que ça qui permet
00:23:03le déblocage et de former
00:23:05un gouvernement, parce que ça va être ça
00:23:07qui sera le plus intéressant. Comment vous traduisez
00:23:09cette coalition à l'Assemblée nationale
00:23:11dans un gouvernement ?
00:23:13Quel poste ou à quel poste ?
00:23:15Il y a eu des lettres de candidature déjà envoyées
00:23:17toute la semaine dernière, que ce soit chez les écologistes
00:23:19ou les LR en tissu. Vous avez une solution, c'est un gouvernement
00:23:21technique, on n'en parle plus, mais un peu à l'italienne,
00:23:23à la Mario Draghi, ou à la Monti,
00:23:25c'est tout à fait envisageable.
00:23:27Avec des techniciens connus
00:23:29des Français ? Mais attendez, quelle majorité ?
00:23:31Évidemment, l'Assemblée nationale, c'est compliqué de faire passer une loi
00:23:33si vous êtes un gouvernement technicien, mais ça évite
00:23:35les écueils dont vous venez de parler. On va partir sur le terrain
00:23:37et on rejoindra Elodie Huchard. Alors vous êtes à
00:23:39Matignon, Elodie, bonsoir à vous.
00:23:41Avec peut-être une prise de parole
00:23:43de Gabriel Azal dans la soirée ? Expliquez-nous un peu.
00:23:47Oui, effectivement,
00:23:49Laurent, ces choses sont en train de se décider.
00:23:51En ce moment, on a pu parler avec les équipes du Premier ministre
00:23:53juste avant qu'il ne parte à l'Elysée.
00:23:55Des équipes qui nous assuraient qu'il était à Matignon
00:23:57depuis l'après-midi, qu'il échangeait avec ses proches
00:23:59conseillers. Et donc, il y avait cette question
00:24:01d'une déclaration qui était en
00:24:03suspens. Ils attendaient surtout de voir les résultats
00:24:05et de voir les ordres qui seraient donnés à l'Elysée.
00:24:07Mais on vient de voir, il y a quelques minutes, nos confrères
00:24:09du pool, c'est-à-dire ceux qui retransmettent les déclarations,
00:24:11se dirigeaient en direction
00:24:13de la porte d'entrée de l'hôtel Matignon.
00:24:15Ce qui semble dire qu'ils auraient, eux,
00:24:17des informations. Évidemment, il va falloir attendre
00:24:19à la fois les résultats et la décision
00:24:21de l'Elysée avant que le Premier ministre
00:24:23puisse s'exprimer. Avec, évidemment, aussi
00:24:25une chose qui en suspend du côté de Gabriel
00:24:27Azal, c'est sa démission. Est-ce que le Premier ministre va
00:24:29présenter sa démission
00:24:31dès ce soir ? Rien n'est moins sûr. Il pourrait attendre
00:24:33un petit peu, avoir un calendrier un petit peu
00:24:35plus tranquille, comme on dit du côté de l'exécutif.
00:24:37Et puis, attention, je précise que ce n'est pas parce qu'il
00:24:39présente sa démission, non seulement qu'Emmanuel
00:24:41Macron l'accepte, il pourrait tout à fait décider
00:24:43que Gabriel Azal repropose
00:24:45un nouveau gouvernement. Donc, il y a aussi beaucoup de choses
00:24:47en ce moment à arbitrer du côté de l'Elysée, qui
00:24:49vont se répercuter ici à Matignon.
00:24:51– Merci Elodie Bouchard. Avec Axel Rébaud
00:24:53à Matignon, vous nous faites signe quand ça bouge
00:24:55du côté de Gabriel Azal. Pierre ? – Exactement.
00:24:57Vous nous faites signe. Et alors, pour l'instant, on est en train
00:24:59d'élaborer des scénarios qui ne sont pas très
00:25:01faciles à élaborer, puisqu'effectivement,
00:25:03il y a tellement
00:25:05d'hypothèses sur la table, Mathieu Bocquete,
00:25:07qu'on ne sait pas vers où aller.
00:25:09– C'est l'heure des spéculations
00:25:11absolues. Et les analyses
00:25:13se mêlent d'espoir et d'effroi.
00:25:15Ça, on l'aura compris. – C'est pour le spectacle.
00:25:17– Non, je pense que
00:25:19l'espoir et l'effroi, selon les uns et les autres, sont
00:25:21sincères. Ensuite, ce qu'on peut voir,
00:25:23c'est la puissance.
00:25:25Je retiens ça, ça me semble important.
00:25:27Entre ce que certains annonçaient, craignaient
00:25:29et désiraient il y a une semaine et aujourd'hui,
00:25:31ce qu'on a vu, c'est la puissance
00:25:33des institutions au sens large,
00:25:35pas seulement politiques, médiatiques, des institutions
00:25:37culturelles, des institutions sportives,
00:25:39des institutions universitaires,
00:25:41qui, lorsqu'elles envoient un message, ont une capacité
00:25:43véritable d'orientation
00:25:45ou de redéploiement de l'opinion populaire.
00:25:47Et ça, je pense que c'est un élément qu'on doit garder
00:25:49à l'esprit, en dernière essence,
00:25:51dans l'histoire du pouvoir, lorsqu'il y a
00:25:53une insurrection, la plupart du temps, elle perd.
00:25:55– Je viendrai. Les gens sont
00:25:57allés voter massivement, on rappelle
00:25:59cette participation, estimation
00:26:01à 20h de 67%.
00:26:03On a fait la comparaison
00:26:05avec 1981, où il y avait
00:26:07eu un vrai élan pour le changement
00:26:09en 1981. Là, est-ce
00:26:11qu'il y a cette volonté
00:26:13de changement également que vous constatez ?
00:26:15– Là, c'est plus
00:26:17de la colère qui s'est exprimée
00:26:19en tous les cas au premier tour. – Il n'y en a pas eu en 1981
00:26:21de la colère ? – Non, il y a de la colère contre ceux qui étaient
00:26:23au pouvoir, mais avec de l'espoir
00:26:25que ça allait changer. Là, il y a eu de la colère qui était plutôt
00:26:27à l'état brut. – Là, vous direz qu'il n'y a pas d'espoir ?
00:26:29– Non, je ne dis pas ça, parce que je pense
00:26:31qu'on va attendre les résultats. Je pense que
00:26:33j'ai jamais pensé, contrairement
00:26:35à tout ce que tout le monde me disait, mais il y a
00:26:37quelques témoins ici, j'ai jamais pensé que la
00:26:39France était aussi idéologiquement pure
00:26:41que certains la croyaient ces derniers temps.
00:26:43Donc, on va attendre 20h. – Bien sûr.
00:26:45Et on est dans un contexte, Éric Revelle,
00:26:47de grandes tensions. Il y a 30 000 forces
00:26:49de l'ordre qui sont déployées sur le terrain, 5 000
00:26:51sur Paris. On a vu des commerces barricadés
00:26:53dans les grandes villes, dans les centres-villes,
00:26:55par peur de réaction
00:26:57à l'annonce des résultats.
00:26:59Ce contexte-là, il a pesé aussi
00:27:01sur les électeurs. – Oui, mais tout a
00:27:03pesé depuis une semaine.
00:27:05C'est absolument indéniable. Mais c'est vrai que
00:27:07entendre Gérald Darmanin dire qu'il mobilise
00:27:0930 000 forces de l'ordre, dont 5 ou 6 000
00:27:11à Paris et Lille-de-France, c'est
00:27:13pas rien. Mais j'irais au-delà
00:27:15des risques que l'on mesure et qu'on
00:27:17évidemment, on dénonce, qui
00:27:19pourraient atteindre les commerçants. Je trouve
00:27:21que la France est stressée, la France
00:27:23est fatiguée. Je sais pas si vous le
00:27:25notez, moi, même dans des dîners
00:27:27d'amis, dans des déjeuners d'amis,
00:27:29ce qui n'arrivait
00:27:31rarement, c'est-à-dire… – Voici vos amis !
00:27:33– Non, c'est pas ça, c'est qu'en fait, les gens…
00:27:35– C'est tendu, hein ? – Voilà, c'est beaucoup
00:27:37plus tendu. – Les gros boîtes-salles familiaux…
00:27:39– Voilà, ça frite, vous voyez,
00:27:41c'est-à-dire… Alors, sans doute aussi
00:27:43parce qu'une partie de l'électorat s'est
00:27:45détabouisée du vote qu'il…
00:27:47du bulletin de vote qu'il mettait dans l'urne,
00:27:49ce qui n'était pas vrai il y a 15-10 ans,
00:27:51mais moi, je sens, cette France,
00:27:53elle est stressée, elle est tendue,
00:27:55elle est fatiguée. Alors, je sais pas,
00:27:57évidemment, certains vont applaudir,
00:27:59d'autres vont siffler, j'imagine,
00:28:01le résultat, c'est toujours la même chose dans l'histoire électorale,
00:28:03mais, moi, c'est la première fois,
00:28:05me semble-t-il, que je sens… – C'est la première fois que je vois des commerces
00:28:07se barricader pour l'élection, enfin, écoutez, pour une élection ?
00:28:09– Oui, enfin, les pauvres commerçants… – On crée probablement
00:28:11les surrections, les milices conservatrices. – Oui, oui.
00:28:13– En tout cas, c'est la dernière année, c'est vrai.
00:28:15– C'est vrai, c'est vrai. – Non, mais ben…
00:28:17– Heureusement, ils sont ciblés, mais ce que je veux dire,
00:28:19c'est que cette tension qu'on sent
00:28:21dans les dîners, dans les discussions,
00:28:23ça me paraît beaucoup plus lourd qu'avant.
00:28:25Ça me paraît beaucoup plus lourd qu'avant.
00:28:27– Mais si je peux me permettre, la peur des commerces,
00:28:29ce n'est pas une peur sans identité,
00:28:31c'est pas une peur indiscriminée.
00:28:33On a peur de milices radicales
00:28:35qui viennent d'un côté du spectre politique
00:28:37qui pourraient se mobiliser si les résultats
00:28:39déplaisaient à cette frange du spectre politique.
00:28:41De la même manière, bon, il y a la crainte
00:28:43pour les banlieues, ça c'est d'une autre nature,
00:28:45mais il y a la crainte, si les résultats
00:28:47ne plaisent pas à certains courants de pensée,
00:28:49ces courants de pensée se donnent le droit d'intervenir
00:28:51dans la rue, autrement dit, la foule contre le peuple.
00:28:53Le troisième tour dans la rue,
00:28:55on sait ce que c'est. Si je peux me permettre,
00:28:57ce ne sont pas les courants les plus libéraux ou conservateurs
00:28:59qui ont l'habitude de jouer la foule contre le peuple.
00:29:01– Absolument, et ça c'est la foule contre le peuple,
00:29:03c'est votre grande antenne, ça, mon cher Mathieu.
00:29:05Mais c'est vrai que vous l'avez
00:29:07beaucoup dit ces derniers jours.
00:29:09– Parce qu'on le voit, c'est revendiqué.
00:29:11– Si je vous explique qu'il y a devant nous
00:29:13la possibilité d'une saisie du pouvoir
00:29:15par les fascistes, si on a vraiment des fascistes
00:29:17devant soi, chacun d'entre nous, on se jette
00:29:19et on va se battre contre eux, on n'a pas envie
00:29:21que les fascistes prennent le pouvoir.
00:29:23Dès lors, ceux qui croient vraiment à cette rhétorique
00:29:25se disent qu'on va prendre les moyens dès demain.
00:29:27Et le commun des mortels a appris par ailleurs
00:29:29d'où pouvait venir cette idée qu'on va protester
00:29:31contre le vote populaire en brisant telle vitrine,
00:29:33en s'en prenant telle personne, en tabassant telle personne.
00:29:35Donc le commun des mortels a enregistré
00:29:37certaines vérités qu'il ne fait pas bondir
00:29:39quelquefois sur les services publics.
00:29:41– Allez Julien, il nous reste une minute
00:29:43avant que nos amis d'Europe 1 nous rejoignent.
00:29:45– Il y a une tension parce que le temps a été très court.
00:29:47Une campagne électorale…
00:29:49– On sortait des européennes aussi.
00:29:51– Une campagne électorale qui surprend tout le monde,
00:29:53il faut être honnête, avec très peu de temps pour se retourner,
00:29:55ça crée forcément des tensions, de l'énervement
00:29:57parce que vous êtes à la tension maximum
00:29:59par rapport à l'électrice et à l'électeur,
00:30:01vous n'avez pas beaucoup de temps.
00:30:03Mais en même temps, si vous me permettez,
00:30:05on n'a pas eu beaucoup de débordements.
00:30:07Sur le terrain, il y a eu quelques batailles de colère d'affiches,
00:30:09quelques débandements, mais grosso modo,
00:30:11les choses se sont tenues.
00:30:13Par rapport aux inquiétudes de notre ami québécois,
00:30:15nous n'avons pas eu des hordes qui ont envahi les rues.
00:30:17Et je pense que ce soir, il y aura peut-être des…
00:30:19– Peut-être.
00:30:21– Mais c'est très minoritaire.
00:30:23– Tout dépend du résultat.
00:30:25– Très minoritaire, vous verrez.
00:30:27– En tout cas, c'est une soirée…
00:30:29– Nous ne rêvons que de la matière.
00:30:31– C'est une soirée passionnante que nous vivons sur CNews
00:30:33et sur Europe 1 et dans quelques secondes,
00:30:35on va poursuivre cette soirée exceptionnelle législative 2024.
00:30:41Voilà, vous êtes en direct sur Europe 1 et sur CNews.
00:30:45Bonsoir Laurence.
00:30:47– Bonsoir Pierre-Nelly.
00:30:49– Bonsoir à tous, merci aux auditeurs d'Europe 1
00:30:51de suivre cette soirée CNews Europe 1 législative 2024
00:30:55avec les enjeux, les premières estimations
00:30:57de notre partenaire OpinionWay dès 20h,
00:30:59les premières projections en nombre de sièges également
00:31:01pour chaque partie.
00:31:03Nos invités sont là, ils sont nombreux
00:31:05et nous allons également partir sur le terrain.
00:31:07– Et on va aussi demander à Bruno Jambard,
00:31:09notre partenaire d'OpinionWay,
00:31:11ses indications sur la participation estimée à 20h.
00:31:13Il y a beaucoup de monde qui est allé voter, c'est ça Bruno ?
00:31:17– Oui tout à fait, on est sur une estimation
00:31:19de la participation à 67% à 20h.
00:31:21Il faut savoir que c'est 21 points de plus
00:31:23que lors du second tour des législatives de 2022.
00:31:27C'est également un record.
00:31:29Depuis 1997, on n'avait pas voté autant
00:31:31à un second tour des élections législatives.
00:31:33C'est la preuve que cette élection,
00:31:35elle aura passionné les Français
00:31:37et elle aura conduit à un renouveau
00:31:39de ce scrutin qui était en grande difficulté
00:31:41depuis le quinquennat
00:31:43et l'inversion du calendrier électoral.
00:31:45– 67% de participation,
00:31:47c'est un score extrêmement important.
00:31:49Nous sommes avec Julien Drey en plateau,
00:31:51avec Gauthier Lebrecht, Mathieu Boccoté,
00:31:53Charlotte Dornet-Lacerique-Revel.
00:31:55Nous invités jusqu'à 20h, jusqu'à ces estimations
00:31:57que nous attendons.
00:31:59On part tout de suite du côté de l'Elysée,
00:32:01rejoindre Florian Tardif.
00:32:03Bonsoir Florian, est-ce qu'on a des indications
00:32:05sur ce qui se passe en ce moment à l'Elysée ?
00:32:07Il y a eu une première réunion à 18h30,
00:32:09qui avait-il autour du chef de l'État ?
00:32:11– Écoutez, il y avait Gabriel Attal,
00:32:13le Premier ministre,
00:32:15et les chefs des parties de la majorité sortante,
00:32:17à savoir Édouard Philippe,
00:32:19vraisemblablement en visio depuis le Havre,
00:32:21tout comme la semaine dernière,
00:32:23François Bayrou ou encore Stéphane Séjourné
00:32:25et toute dernière information,
00:32:27Laurence, le Premier ministre,
00:32:29selon plusieurs sources,
00:32:31au sein de l'entourage du Président de la République,
00:32:33a quitté l'Elysée pour rejoindre
00:32:35l'hôtel de Matignon.
00:32:37Alors pour l'heure, on ne sait toujours pas
00:32:39s'il prendra la parole
00:32:41après la divulgation des premières estimations
00:32:43à 20h. En revanche, un pool caméra
00:32:45a été d'ores et déjà prépositionné
00:32:47dans la cour de l'hôtel de Matignon,
00:32:49comme la semaine dernière.
00:32:51Mais voilà, on attend des précisions
00:32:53de la part de l'entourage du Président de la République
00:32:55qui nous disait que potentiellement,
00:32:57effectivement, le Premier ministre
00:32:59pourrait prendre la parole, mais vraisemblablement
00:33:01pas le chef de l'État,
00:33:03même si cela a été une hypothèse
00:33:05durant le courant de l'après-midi.
00:33:07Merci beaucoup, Florian Tardif.
00:33:09Olivier Gangloff devant l'Elysée.
00:33:11Mais parfois, les hypothèses ne se confirment pas dans les soirées.
00:33:13On est évidemment en direct sur CNews et sur Europe 1
00:33:15pour vivre ces résultats du second tour
00:33:17des élections législatives 2024.
00:33:19On se dirige peut-être, Gauthier Lebrecht,
00:33:21vers un scénario tout à fait inédit
00:33:23sous la Ve République.
00:33:25Peut-être qu'il y a énormément d'hypothèses
00:33:27qui circulent actuellement.
00:33:29Et puis, il y a cette idée de coalition
00:33:31qui a été, depuis le début, mise en avant par le gouvernement,
00:33:33par Emmanuel Macron.
00:33:35C'est ce que nous disait Florian à l'instant.
00:33:37S'il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale,
00:33:39si personne n'a même une majorité
00:33:41relative, claire,
00:33:43qui pourrait éviter la chute
00:33:45avec des motions de censure,
00:33:47c'est ce qu'ont réussi à éviter Elisabeth Borne
00:33:49et Gabriel Attal.
00:33:51Forcément, il faudra trouver des accords de gouvernement.
00:33:53Alors, des coalitions.
00:33:55Avec qui ? On l'entendait hier, la semaine dernière,
00:33:57Gabriel Attal, Emmanuel Macron,
00:33:59par des propos rapportés dans la presse,
00:34:01que ça pourrait aller des écologistes
00:34:03au LR anti-Ciotis.
00:34:05C'est déjà ce qu'il avait, des communistes même,
00:34:07mais en enjambant LFI.
00:34:09Sans LFI.
00:34:11C'est déjà ce qui avait été demandé à Elisabeth Borne
00:34:13comme mission.
00:34:15Elle n'avait jamais réussi, Gabriel Attal non plus d'ailleurs.
00:34:17Et donc, si là,
00:34:19il y a un accord de gouvernement,
00:34:21très bien, il y a un budget en septembre prochain,
00:34:23donc si des écologistes
00:34:25et des LR sont capables, et des communistes,
00:34:27encore une fois, sont capables de...
00:34:29De se mettre d'accord sur des objectifs chiffrés.
00:34:31Très bien.
00:34:33Mais ça montrerait l'élasticité de la gauche.
00:34:35C'est-à-dire que, il y a deux semaines,
00:34:37on est capable de s'allier avec le NPA
00:34:39et la France Insoumise, et ensuite,
00:34:41on est capable de s'allier avec Renaissance
00:34:43et les LR anti-Ciotis. Pourquoi pas ?
00:34:45Il y a déjà eu des lettres de candidature,
00:34:47des CV envoyées dès la semaine dernière.
00:34:49On ne va pas encore les citer,
00:34:51puisque période de réserve oblige,
00:34:53mais qui venaient à la fois des Républicains
00:34:55et des écologistes, avec une leader
00:34:57qui a fait une campagne tonitruante
00:34:59de second tour. Pourquoi pas ?
00:35:01Mais pour quel projet de loi ?
00:35:03Un projet de loi...
00:35:05On voit bien que les projets de loi sur...
00:35:07Les projets de loi sociétaux peuvent rassembler
00:35:09ce spectre que je viens de nommer,
00:35:11comme sur la fin de vie qui a été abandonnée.
00:35:13Mais après, un budget,
00:35:15des lois concernant la sécurité
00:35:17et l'immigration qui rassembleraient
00:35:19un spectre aussi large ? Bonne chance.
00:35:21Éric Reuvel, sur cette élasticité
00:35:23possible, vous avez des doutes ?
00:35:25Elasticité, puis je lui dirais quelque chose
00:35:27d'important, parmi ce qu'il dit d'important,
00:35:29c'est le centre de gravité politique
00:35:33qui va se déplacer de l'Elysée vers l'Assemblée nationale.
00:35:35Et moi, je note quand même que certains
00:35:37à droite, parmi les leaders,
00:35:39ont une nez politique plus fin, plus creux
00:35:41que d'autres, parce que malheur
00:35:43à ceux qui veulent jouer,
00:35:45par la suite, un rôle important pour le pays
00:35:47et qui ne seront pas à l'Assemblée nationale.
00:35:49C'est l'une des raisons pour lesquelles, évidemment,
00:35:51François Hollande s'est représenté.
00:35:53C'est l'une des raisons pour lesquelles
00:35:55le président de la région, Ronalp-Laurent Wauquiez,
00:35:57s'est présent à ces législatives.
00:35:59Et c'est peut-être l'erreur, entre guillemets,
00:36:01fatale d'Édouard Philippe, qui, lui, n'est pas candidat
00:36:03aux élections législatives.
00:36:05Tout va se jouer à l'Assemblée.
00:36:07Tout va se jouer à l'Assemblée, ça va être passionnant.
00:36:09Mais il faut s'en tenir, parce que ce déplacement
00:36:11du centre de gravité va avoir des conséquences importantes.
00:36:13Parce qu'on a eu un exécutif fort,
00:36:15avec une gouvernance par 49-3,
00:36:17et donc, du coup, c'était l'exécutif
00:36:19qui prenait les décisions.
00:36:21Et là, vous dites, ça va se...
00:36:23Ah ben, si vous voulez le préciser...
00:36:25Déporter !
00:36:27Bien sûr, mais sauf que là,
00:36:29pardonnez-moi, le président de la République
00:36:31a appuyé sur le mouton de la dissolution,
00:36:33suivant les résultats de ce soir,
00:36:35il va être dans une situation
00:36:37particulièrement difficile, pardon,
00:36:39quel que soit le résultat.
00:36:41Je ne vois pas comment...
00:36:43Tout au long de la soirée, on va vous passer la parole.
00:36:45Julien.
00:36:47Répétez, parce qu'on n'a pas compris.
00:36:49Dans son entourage, il y a des gens qui ont pris du poids.
00:36:51Le Premier ministre a mené la campagne
00:36:53du deuxième tour, et tout le monde
00:36:55l'a remarqué.
00:36:57Mais il en avait déjà du poids, avant.
00:36:59Oui, mais là, je pense que quand vous gagnez une campagne électorale
00:37:01de cette nature-là, s'il la gagne ou s'il sauve,
00:37:03en tout cas, s'il sauve la mise,
00:37:05c'est quelqu'un qui ne va pas être simplement aux ordres.
00:37:07Absolument. Cette soirée, on va d'ailleurs s'intéresser
00:37:09aux gagnants et aux perdants, parce que c'est aussi un peu ça
00:37:11qui fait l'intérêt et le sel de ces législatives.
00:37:13On s'intéressera au score
00:37:15de François Ruffin, très intéressant,
00:37:17qui a fait sécession avec Jean-Luc Mélenchon,
00:37:19de Laurent Bouquet, de François Hollande,
00:37:21on en a parlé, Olivier Marleix, Elisabeth Borne,
00:37:23pareil, il y a beaucoup de questions autour
00:37:25de toutes ces élections, Gérald Darmanin aussi,
00:37:27qui est ministre à Tourcoing, Olivier Véran,
00:37:29Alexis Corbière, Daniel Simonet,
00:37:31qui ont été purgés de la France insoumise,
00:37:33et puis toute la majorité,
00:37:35l'ex-majorité en tout cas,
00:37:37Stanislas Guérini,
00:37:39Yael Bounibivelle, les ministres qui sont
00:37:41sur le terrain et qui vont se bagarrer
00:37:43pour... Alors on n'est plus ministre, mais...
00:37:45Vous avez cité Elisabeth Borne et Gérald Darmanin,
00:37:47c'est très intéressant,
00:37:49parce que c'est deux circonscriptions où on va voir
00:37:51si le barrage fait effet,
00:37:53puisqu'il y a eu des désistements
00:37:55dans ces circonscriptions du NFP
00:37:57et de la France insoumise.
00:37:59Est-ce que les électeurs de gauche sont allés
00:38:01voter pour deux épouvantails ?
00:38:03Pour un électeur de gauche, Mme 49-3
00:38:05comme la surnomme Nathalie Arthaud
00:38:07ou Gérald Darmanin, on peut dire que pour un électeur de gauche
00:38:09ce n'est pas leur personnalité préférée.
00:38:11Donc est-ce qu'un électeur de gauche, pour faire
00:38:13barrage au RN, est allé
00:38:15voter pour Gérald Darmanin et pour Elisabeth Borne ?
00:38:17Et pareil dans les circonscriptions
00:38:19où c'est Renaissance qui s'est
00:38:21désisté. Est-ce que les électeurs macronistes
00:38:23sont allés voter pour le Nouveau Front Populaire
00:38:25et parfois même pour la France insoumise
00:38:27pour faire barrage au RN ?
00:38:29C'est ça le principal enjeu de ce soir
00:38:31et on va vite découvrir si le barrage a fonctionné
00:38:33ou pas à 20h.
00:38:35Ce qui m'intéressait, pardonnez-moi, c'est de voir
00:38:37mais peut-être que Bruno et Jean-Bart pourront nous détailler
00:38:39tout ça, c'est les face-à-face RN, LFI
00:38:41dans 147 circonscriptions.
00:38:43C'est intéressant de voir si les gens
00:38:45auront préféré voter LFI
00:38:47que RN ou le contraire ou s'abstenir.
00:38:49Ça va être très intéressant.
00:38:51Il y a une jurisprudence en 2022, c'est clair.
00:38:53Vous parlez du RN, ça tombe bien.
00:38:55On va aller justement au QG du RN, au pavillon
00:38:57de la chaînaie du roi retrouvé Alexandre Chauveau.
00:38:59Quelle est l'ambiance sur place ?
00:39:01Mon cher Alexandre, bonsoir.
00:39:05Bonsoir, Marine Le Pen et Jordan Bardella
00:39:07sont arrivés autour de 19h.
00:39:09Ici, on est au même endroit que lors de la
00:39:11victoire de Jordan Bardella
00:39:13aux élections européennes.
00:39:15Beaucoup de cadres sont actuellement en circonscription
00:39:17puisqu'ils sont candidats et souvent qualifiés au second tour.
00:39:19Mais 500 militants sont tout de même
00:39:21présents ici pour assister
00:39:23tout à l'heure au discours de Jordan Bardella,
00:39:25le président du RN
00:39:27s'exprimera après 20h,
00:39:29entre 20h et 21h, nous dit-on,
00:39:31pour commenter ses premières estimations.
00:39:33Il prend connaissance en ce moment même
00:39:35avec ses équipes des différentes remontées
00:39:37de terrain, des résultats qui détermineront
00:39:39évidemment la teneur de son discours
00:39:41tout à l'heure. Ce qu'on peut vous dire, c'est
00:39:43qu'absolument tous les scénarios sont envisagés.
00:39:45En attendant, les militants patientent
00:39:47autour d'un buffet avec un mélange
00:39:49d'inquiétude et d'excitation.
00:39:51La réponse à ces deux sentiments,
00:39:53dans moins de 20 minutes maintenant.
00:39:55Merci beaucoup Alexandre Chauveau au siège du RN.
00:39:57Allez, on va prendre la température du côté
00:39:59de la France Insoumise. Alexis Delafontaine,
00:40:01vous êtes sur place avec Florian Paume.
00:40:03Alors, qu'est-ce qui se passe autour de vous, Alexis ?
00:40:05Bonsoir.
00:40:07Bonsoir, Laurence.
00:40:09Eh bien, la foule commence à arriver
00:40:11ici à la Rotonde, Stalingrad.
00:40:13On a pu apercevoir plusieurs députés
00:40:15déjà élus dès le premier tour,
00:40:17comme Éric Coquerel ou Bastien Lachaud.
00:40:19Jean-Luc Mélenchon, lui aussi, est bien présent
00:40:21ici. Il devrait prendre la parole
00:40:23après l'annonce des résultats
00:40:25à 20h. Le chef des Insoumis
00:40:27joue gros ce soir, car il veut s'assurer
00:40:29que la France Insoumise garde
00:40:31le premier groupe politique à gauche
00:40:33à l'Assemblée Nationale. Un enjeu
00:40:35qu'il devra départager avec
00:40:37le Parti Socialiste, lui aussi,
00:40:39dans cette possibilité d'obtenir le premier groupe de gauche
00:40:41à l'Assemblée Nationale. Alors, réponse
00:40:43dans quelques minutes.
00:40:45Merci beaucoup Alexis Delafontaine. Florian Paume,
00:40:47dans 20 minutes exactement sur CNews
00:40:49et sur Europe 1, les estimations de notre partenaire
00:40:51Opinion. Avec les projections en siège,
00:40:53c'est-à-dire qu'on aura dès 20h,
00:40:55mon cher Julien Drey, et on ne va pas dire un mot
00:40:57de ces estimations, parce qu'il y en a beaucoup qui circulent,
00:40:59très fantaisistes, très différentes,
00:41:01mais on aura une vision assez claire
00:41:03ou pas,
00:41:05de ce que sera le visage politique.
00:41:07Je pense qu'il va falloir attendre
00:41:09la soirée avec nous.
00:41:11Oui, tant mieux pour nos amis qui vont prendre l'antenne à 22h,
00:41:13c'est eux qui auront les résultats.
00:41:15Ce que disait Alexis sur Jean-Luc Mélenchon.
00:41:17Non, mais je veux dire,
00:41:19on va avoir, c'est normal,
00:41:21dans les premières heures,
00:41:23chacun va essayer de tirer la couverture à lui
00:41:25pour essayer d'impressionner l'opinion
00:41:27ou surtout,
00:41:29c'est Jean-Luc Mélenchon, c'est sa spécialité.
00:41:31Mais après, il faudra regarder les rapports de force,
00:41:33c'est-à-dire chacun, combien de divisions,
00:41:35et qui suit. J'insiste sur cette affaire-là,
00:41:37qui suit. Parce que quand vous avez une crise
00:41:39qui a commencé comme elle a commencé,
00:41:41c'est-à-dire qu'un certain nombre de gens se sont révoltés
00:41:43et ont dit maintenant, on marche plus au son du canon,
00:41:45ça veut dire qu'il y en a d'autres derrière
00:41:47qui vont prendre confiance en eux.
00:41:49Mais excusez-moi, on a du mal à comprendre tout à l'heure,
00:41:51vous avez dit, Jean-Luc Mélenchon va être obligé
00:41:53à faire certaines choses. On a du mal à comprendre,
00:41:55vu la personnalité de Jean-Luc Mélenchon,
00:41:57le voir obligé à faire quelque chose
00:41:59ou en tout cas à suivre une ligne politique
00:42:01qui n'est pas la sienne.
00:42:03Non, mais il va essayer de suivre la sienne, ça c'est sûr.
00:42:05Personne ne va lui opposer.
00:42:07Il y a plusieurs personnes qui disaient
00:42:09jamais je ne m'allierai avec Jean-Luc Mélenchon,
00:42:11au jamais. Finalement, ils l'ont fait.
00:42:13Il y a plusieurs personnes qui nous disaient
00:42:15l'antisémitisme est absolument atroce,
00:42:17jamais je n'accepterai de m'allier avec des antisémites.
00:42:19Et finalement, ils ont dit, bon, c'est condamnable,
00:42:21certes, mais pas au point de ne pas s'allier
00:42:23avec ces gens pour bloquer la droite.
00:42:25Donc je note qu'il y a une constance idéologique là-dedans,
00:42:27c'est de Jean-Luc Mélenchon, c'est pas un compliment,
00:42:29c'est pas une insulte, c'est un fait,
00:42:31et plusieurs personnes qui juraient
00:42:33de ne jamais s'allier avec lui, qui ont accepté de le faire.
00:42:35En dernière instance, souvent le plus constant,
00:42:37le plus ferme, le plus résolu l'emporte.
00:42:39Oui, mais...
00:42:41J'ai l'impression qu'il y a une bulle de Lénine
00:42:43qui dit que la force va à la force,
00:42:45mais en l'occurrence, je pense que vous surestimez sa force.
00:42:47Mais ça, je parle...
00:42:49Pourquoi je dis ça ?
00:42:51Vous êtes le mieux placé autour de nous à le savoir.
00:42:53Pour une raison simple,
00:42:55c'est que j'ai vu la manière
00:42:57dont il a éliminé ses opposants,
00:42:59et quand on est réduit à les éliminer
00:43:01de manière aussi violente,
00:43:03aussi violente, il faut voir ce qui s'est passé
00:43:05dans les circonscriptions, et on va voir les résultats tout à l'heure,
00:43:07où il a envoyé des dizaines et des dizaines
00:43:09de militants pour faire battre
00:43:11avec des arguments qui étaient peu recommandables
00:43:13et peu fréquentables, ça veut dire qu'il se passe quelque chose.
00:43:15Après, la question qui va être posée,
00:43:17et c'est celle-là, c'est est-ce qu'il y aura
00:43:19des personnalités fortes à l'Assemblée nationale ?
00:43:21Ce qui n'était pas le cas
00:43:23dans l'Assemblée nationale précédente.
00:43:25Ils vont pouvoir lui dire, cause toujours,
00:43:27c'est pas toi qui fais la loi.
00:43:29Et pour quel changement ?
00:43:31Je ne comprends pas très bien cette focalisation
00:43:33sur Jean-Luc Mélenchon en particulier.
00:43:35On lui a posé des questions.
00:43:37D'ailleurs, je n'ai pas prononcé le nom
00:43:39de Julien Dray, me semble-t-il.
00:43:41On parle beaucoup de Jean-Luc Mélenchon,
00:43:43mais sur ce plateau et ailleurs.
00:43:45Et la focalisation sur
00:43:47Jean-Luc Mélenchon,
00:43:49qu'est-ce qui, si demain,
00:43:51Jean-Luc Mélenchon quitte la tête
00:43:53de ce mouvement, qu'est-ce qui changera
00:43:55par rapport à la perception, par rapport au programme
00:43:57et par rapport à la radicalité,
00:43:59et ce n'est pas un gros mot dans ma bouche en plus,
00:44:01objective de ce programme, par rapport à
00:44:03toutes les condamnations politiques
00:44:05des opposants se sont faits sur
00:44:07des projets qui dépassent
00:44:09de loin Jean-Luc Mélenchon. On a même
00:44:11dit ces dernières années que Jean-Luc Mélenchon
00:44:13s'était lui-même radicalisé pour suivre
00:44:15sa base. Donc ce n'est donc pas lui
00:44:17qui lide le mouvement.
00:44:19Et par ailleurs, de manière générale,
00:44:21tout ce que l'on dit dans cette
00:44:23campagne, que ce soit la question
00:44:25de qu'est-ce qui va se passer à l'Assemblée demain,
00:44:27quelle place va prendre l'Assemblée, avec quelle
00:44:29coalition, c'était déjà le cas
00:44:31précédemment. A chaque fois qu'un projet de loi
00:44:33arrivait, on se demandait avec qui, plutôt à gauche,
00:44:35plutôt les LR. La seule chose qui est sûre
00:44:37et certaine pour tout le monde depuis
00:44:39toujours, et même la majorité, c'est pas une voix
00:44:41du RN. Et quand par hasard le RN vote dans le sens,
00:44:43on se dit bien qu'on aurait pu le faire sans lui.
00:44:45Sur la loi immigration, c'était très criant.
00:44:47Il fallait jurer que le texte
00:44:49n'était pas passé grâce aux voix du RN.
00:44:51C'est clairement évident. Alors que ça a été le cas.
00:44:53Même ce soir où on se pose la question de la violence,
00:44:55parce que je veux bien, Julien Dray, pour le coup, cette fois-ci
00:44:57je vous réponds à vous, que vous nous disiez
00:44:59il ne s'est rien passé, etc.
00:45:01On a quand même 30 000 policiers qui sont
00:45:03dans les rues. 30 000 policiers pour
00:45:05simplement sécuriser
00:45:07le résultat des urnes.
00:45:09Alors c'est vrai, c'est pas simplement cette campagne.
00:45:11Ça fait longtemps. Et vous dites qu'il n'y a pas eu des hordes
00:45:13dans les rues. C'est l'anniversaire des meutes
00:45:15qui ont été dans des proportions
00:45:17infiniment supérieures à 2005
00:45:19qui avaient sidéré tout le monde.
00:45:21On a par ailleurs les antifas
00:45:23puisque c'est eux que l'on redoute,
00:45:25et notamment que les commerçants redoutent, qui ont
00:45:27littéralement pourri tous les mouvements
00:45:29sociaux de ces dernières années,
00:45:31sauf, et là on le disait par ailleurs,
00:45:33les Français sont épuisés, etc.
00:45:35Les Gilets jaunes, c'est 2018.
00:45:37Ça fait des années qu'on le sait.
00:45:39Donc tous les problèmes qui se
00:45:41concentrent dans cette campagne et qu'on a l'impression
00:45:43de voir nouveaux, épuisent la France
00:45:45depuis déjà de longues années en réalité.
00:45:47Ce qui pourrait
00:45:49changer par rapport à la
00:45:51précédente mandature et à Elisabeth Borne et à
00:45:53Gabriel Attal, c'est l'entrée dans un gouvernement
00:45:55de personnalité de gauche
00:45:57en échange de
00:45:59reports,
00:46:01du groupe écologiste, du groupe
00:46:03socialiste, voire du groupe communiste,
00:46:05en échange de groupes qui suivent à l'Assemblée nationale
00:46:07et qui votent des textes de lois communs.
00:46:09C'est ce qui ne s'est pas passé durant les
00:46:11deux années qui viennent de s'écouler.
00:46:13Si les écologistes, les communistes
00:46:15et le Parti socialiste expliquent
00:46:17à Jean-Luc Mélenchon, on est trois groupes à gauche
00:46:19sur quatre, on va entrer au gouvernement,
00:46:21on va voter des lois communes,
00:46:23Jean-Luc Mélenchon va être très violent, il va crier très fort
00:46:25et se représentant à l'Assemblée
00:46:27aussi, mais de fait, si cette
00:46:29majorité peut exister
00:46:31et peut durer sans se prendre une
00:46:33motion de censure, parce que c'est ça qui va être
00:46:35très intéressant dans l'arithmétique.
00:46:37On peut faire tomber le gouvernement ou pas ?
00:46:39Les partenaires de la gauche n'ont pas envie de se
00:46:41faire, comme le premier tour,
00:46:43voler la vedette par Jean-Luc Mélenchon.
00:46:45Il y a des prises de parole qui s'organisent très vite,
00:46:47après 20h, du côté des Verts
00:46:49et de la gauche.
00:46:51Julien, un mot avant qu'on parte à Tourcoing, parce que c'est important.
00:46:53C'est l'avenir de Gérald Darmanin.
00:46:55Il n'y a aucune honte pour une démocratie, parce que des forces politiques
00:46:57à un moment donné qui n'ont pas de majorité absolue
00:46:59se mettent autour d'une table et essayent de trouver
00:47:01un programme commun. C'est ce que font les
00:47:03Allemands, par exemple, régulièrement.
00:47:05Mais ils ont une autre culture.
00:47:07Peut-être que, comme le disait
00:47:09d'ailleurs à juste titre M. Glucksmann,
00:47:11peut-être que le moment est venu
00:47:13de sortir, vous l'avez dit,
00:47:15de cette logique binaire qui disait
00:47:17qu'il y avait les bons d'un côté et les méchants de l'autre.
00:47:19C'est vrai ça ? Pour tous les acteurs ?
00:47:21Pour tous les acteurs.
00:47:23Je veux savoir.
00:47:25Je vois à peu près votre fantasme.
00:47:27Je vais essayer de le guérir, même si je ne suis pas psychanalyste.
00:47:29Je n'ai nul fantasme et vous n'êtes pas médecin.
00:47:31C'est pour ça que je ne suis pas psychanalyste.
00:47:33Je ne pourrais pas.
00:47:35Je vous ai déjà dit
00:47:37plusieurs fois en témoignage
00:47:39le nombre de moments où, au sortir de commissions,
00:47:41des lois, des finances,
00:47:43nombre de parlementaires de droite et de gauche
00:47:45se disaient que si on pouvait enfin
00:47:47avoir des majorités d'idées, on pourrait avancer.
00:47:49Cette chose-là, elle peut être étouffée,
00:47:51je suis d'accord, dans les jours à venir,
00:47:53par des appareils qui vont s'énerver.
00:47:55Mais elle peut être, pour la première fois, retrouver un sens.
00:47:57Tourcoing, Maxime Legay se trouve sur place
00:47:59puisque c'est Gérald Darmanin
00:48:01qui est en lice pour se faire élire.
00:48:03Député Maxime, bonsoir.
00:48:05Où est-ce que vous vous trouvez
00:48:07et quelle est l'ambiance autour de vous ?
00:48:13Bonsoir Laurence.
00:48:15Nous nous trouvons à l'intérieur de la mairie de Tourcoing.
00:48:17Splendide décor homme
00:48:19qui va faire office de quartier général
00:48:21de Gérald Darmanin pour cette soirée électorale.
00:48:23Pour vous décrire la situation,
00:48:25les militants, le public
00:48:27a commencé à investir les lieux
00:48:29et puis il y a quelques assesseurs
00:48:31qui sont en train de procéder
00:48:33au dernier dépouillement tout simplement
00:48:35parce que la mairie de Tourcoing fait aussi office
00:48:37de bureau de vote dans la journée et qu'il faut donc
00:48:39officiellement attendre que le
00:48:41dernier bulletin de vote ait été
00:48:43dépouillé pour que la soirée électorale
00:48:45puisse officiellement
00:48:47commencer. Gérald Darmanin qui lui a voté
00:48:49dans un des bureaux de vote
00:48:51de la ville, c'était
00:48:53en fin d'après-midi au moment
00:48:55où je vous parle, le ministre de l'Intérieur
00:48:57est en train
00:48:59avec ses équipes, peaufiner son
00:49:01discours en fonction des dernières remontées
00:49:03de terrain dont il prend connaissance pour une prise
00:49:05de parole qui devrait avoir lieu ici
00:49:07aux alentours de 20h10 nous dit-on
00:49:09dans la mairie de Tourcoing.
00:49:11Merci beaucoup Maxime Leguet avec Sacha Robin
00:49:13depuis Tourcoing. Voilà pour
00:49:15une partie de ce qui se passe sur le terrain. On va ailleurs ?
00:49:17On continue oui, on va aller au Puy-en-Velay
00:49:19suivre Laurent Wauquiez par l'intermédiaire
00:49:21de Jean-Luc Boujon qui se trouve sur place.
00:49:23Bonsoir Jean-Luc, quelle est l'ambiance chez vous ?
00:49:27Bonsoir
00:49:29l'ambiance est pour l'instant calme, Laurent Wauquiez
00:49:31devrait venir un petit peu plus tard à son QG
00:49:33sans doute une déclaration dans la soirée
00:49:35Laurent Wauquiez qui joue gros ici
00:49:37il veut être absolument présent
00:49:39à l'Assemblée Nationale, il veut peser
00:49:41dans les débats, il veut peser dans les mois qui viennent
00:49:43alors la semaine dernière il est arrivé en tête
00:49:45du premier tour avec 37% des suffrages
00:49:47mais un faible écart devant son adversaire
00:49:49Rassemblement National Alexandre Zay
00:49:51qui lui a réuni 34%
00:49:53des voix. Très faible
00:49:55écart, duel très serré.
00:49:57Les électeurs de gauche
00:49:59que vont-ils faire ? Car leur candidate
00:50:01qui aurait pu se maintenir avec 19%
00:50:03des voix s'est désistée mais elle n'a pas
00:50:05donné de consigne de vote donc que vont faire
00:50:07ces électeurs de gauche ? Vont-ils se mobiliser
00:50:09en faveur de Laurent Wauquiez pour faire
00:50:11barrage au RN ? Se sont-ils seulement
00:50:13déplacés ? C'est toute la question.
00:50:15Un élément de réponse quand même, la participation
00:50:1764% ici en Haute-Loire à 17h
00:50:19c'est un peu moins, c'est un peu en retrait
00:50:21par rapport à la semaine dernière
00:50:23mais c'est mieux que la moyenne nationale
00:50:25de 4 points donc voilà ça peut compter
00:50:27tout à l'heure pour Laurent Wauquiez.
00:50:29Merci beaucoup Jean-Luc Bougeot en direct du
00:50:31Puy-en-Velay qui suit donc Laurent
00:50:33Wauquiez. Et ça pose la question des
00:50:35Républicains en tout cas ceux qui n'ont pas suivi
00:50:37Éric Ciotti dans cette alliance avec le Rassemblement
00:50:39National. Que va-t-il se passer pour
00:50:41ce groupe parlementaire ? Est-ce que Éric Revelle
00:50:43le parti doit être refondé ?
00:50:45Peut être refondé ? Que va-t-il se passer
00:50:47dans les prochaines semaines ? Ça aussi c'est une
00:50:49phase importante. Écoutez je pense que ça dépendra beaucoup des résultats
00:50:51si vous avez un bloc national
00:50:53très élevé
00:50:55et un bloc renaissance
00:50:57correct vous
00:50:59pouvez avoir la tentation, vous pouvez avoir le scénario
00:51:01d'un parti LR qui explose en deux
00:51:03c'est-à-dire une partie qui va du côté du bloc
00:51:05national et une autre qui rejoindrait
00:51:07Renaissance ou ses alliés.
00:51:09Ça va dépendre des résultats
00:51:11parce qu'au contraire si le vote
00:51:13RN, si le nombre de
00:51:15circonscriptions gagnées par le RN est faible
00:51:17alors je pense que les LR n'auront pas du tout
00:51:19la tentation précisément, enfin c'est une
00:51:21logique absolue, de rejoindre le
00:51:23RN. Donc ça veut dire que suivant le nombre
00:51:25de circonscriptions que les LR
00:51:27vont gagner ce soir
00:51:29est-ce qu'ils maintiendront leur position ?
00:51:31Est-ce qu'ils seront en léger recul ?
00:51:33Ça peut redonner évidemment
00:51:35une puissance à la droite dite républicaine
00:51:37et évidemment, j'insiste
00:51:39parce que je le disais tout à l'heure
00:51:41Laurent Wauquiez va jouer une carte
00:51:43importante parce que s'il est élu ce soir
00:51:45et si les LR
00:51:47n'explosent pas suivant les résultats
00:51:49vous pouvez voir la Constitution
00:51:51pas d'un quatrième bloc parce qu'on en a déjà trois
00:51:53mais de quelque chose de
00:51:55différent, enfin en tout cas tout va
00:51:57se passer à l'Assemblée nationale.
00:51:59Il y a deux blocs de LR
00:52:01ils n'ont pas du tout les mêmes intérêts ce soir
00:52:03c'est-à-dire que si c'est le RN qui arrive en tête
00:52:05Paris Réussi pour Éric Ciotti
00:52:07qui aura une chance de se retrouver au gouvernement
00:52:09si ce n'est pas le RN qui arrive
00:52:11en tête, que la majorité présidentielle
00:52:13sortante a réussi à sauver
00:52:15les meubles que le NFP
00:52:17a de nombreux députés
00:52:19et que les LR anti-Ciotti
00:52:21qui n'ont pas suivi peuvent jouer et faire pivot
00:52:23là c'est les LR
00:52:25provoquiers si j'ose dire, qui auront un rôle
00:52:27à jouer.
00:52:29Si je peux me permettre, c'est les pro-Bertrand et les pro-Vauquiez
00:52:31C'est ça que je comprends
00:52:33Parce que parmi
00:52:35les LR
00:52:37résiduelles, on est comme ça
00:52:39il y a les LR pro-Vauquiez
00:52:41qui avaient été condamnés à l'origine par les LR
00:52:43pro-Bertrand qui considéraient que
00:52:45Vauquiez était déjà front nationalisé
00:52:47alors ayant tout ça à l'esprit, je veux dire
00:52:49qu'on comprend que c'est un groupe pivot
00:52:51mais c'est un groupe pivot écartelé.
00:52:53Attendez Charlotte,
00:52:55allez-y Charlotte.
00:52:57C'est Vauquiez qui est le président du Sénat
00:52:59parce que c'est lui
00:53:01c'est lui qui a dans la main
00:53:03le pivot de l'action
00:53:05c'est l'archer
00:53:07c'est lui qui a les élus locaux
00:53:09on approche des élections municipales
00:53:11c'est lui qui a d'un certain point de vue
00:53:13une certaine autorité parce qu'il est président du Sénat
00:53:15M. Vauquiez là-dessus il pèse mais pas beaucoup
00:53:17Alors Charlotte, je vais vous entendre sur la droite
00:53:19Simplement oui, je réagissais parce que les élus
00:53:21pro-Vauquiez, il y a les deux qui ont fait le plus de bruit
00:53:23au moment de l'alliance de Ciotti avec
00:53:25le gouvernement national, avaient quitté les LR
00:53:27en raison de la présidence de Vauquiez
00:53:29donc c'est très compliqué. Mais je vous disais tout à l'heure
00:53:31il y a beaucoup de questions qui se sont accélérées
00:53:33que l'on se repose avec insistance pendant cette
00:53:35campagne-là. La question de l'explosion
00:53:37ou pas ou du rôle des LR
00:53:39alors là on se la pose depuis la première élection
00:53:41d'Emmanuel Macron, c'est toujours la même question
00:53:43toujours cette volonté
00:53:45que nous avons tous collectivement
00:53:47pour eux mais que eux ont moins que nous apparemment
00:53:49de clarifier cette ligne-là
00:53:51par rapport à ça. En effet s'ils peuvent
00:53:53continuer à jouer ce rôle de pivot en permanence
00:53:55mais on a vu pendant la précédente
00:53:57avec la précédente Assemblée
00:53:59pardon, que pour jouer un rôle de pivot
00:54:01à ce point il faut être soudé
00:54:03or il y a beaucoup de sujets sur lesquels il y avait même
00:54:05des désaccords en interne. Est-ce que ça va
00:54:07se clarifier ou pas ? Moi j'arrête de le prévoir parce que
00:54:09Vous avez trois fois dit de clarification
00:54:11je pense qu'on va vers autre chose
00:54:13Et j'insiste vraiment sur
00:54:15ce cas de figure, les 147
00:54:17circonscriptions dans lesquelles il y a un face-à-face
00:54:19entre LFI et RN
00:54:21donc ça va être très important de voir
00:54:23si ça s'est fait pour les gens de LFI
00:54:25ça voudra dire que des électeurs
00:54:27LR ont préféré voter
00:54:29LFI que RN
00:54:31donc ça aussi ça peut avoir
00:54:33enfin à mon avis ce cas de figure-là
00:54:35les 147 circonscriptions ça va être
00:54:37quelque chose de très intéressant
00:54:39et analysé pour tous les États-Unis
00:54:41On saura si le barrage a fonctionné
00:54:43au-delà de ces cas précis
00:54:45On va juste partir sur le terrain parce qu'après il va être 20h
00:54:47Exactement, avec Yoann Usaï qui nous attend
00:54:49au sujet du nouveau chez vous
00:54:51Yoann
00:54:55Ecoutez, ce que je peux vous dire c'est que les militants sont
00:54:57présents ici en nombre, 500 militants
00:54:59qui attendent 20h l'annonce des résultats
00:55:01Marine Le Pen et Jordan Bardella, eux sont depuis
00:55:0319h enfermés au premier étage
00:55:05de cette salle qui accueille la soirée
00:55:07électorale du Rassemblement National
00:55:09Ils sont en train de peaufiner le discours
00:55:11de Jordan Bardella en prenant connaissance
00:55:13bien sûr des résultats qui leur sont déjà
00:55:15remontés, qui commencent à être consolidés
00:55:17maintenant, Jordan Bardella écrit
00:55:19le discours qu'il prononcera entre
00:55:2120h et 21h, nous dit-on
00:55:23pas d'horaire beaucoup plus précis
00:55:25Marine Le Pen, elle, devrait s'exprimer
00:55:27un peu plus tard dans la soirée
00:55:29Merci, Yoann Usaï, au siège
00:55:31Oh non, pas au siège du Rennes, au pavillon
00:55:33chêné du Roi
00:55:35Ce qui est intéressant et ce que nous on voit déjà
00:55:37et on aura les résultats dans 5 minutes, c'est que
00:55:39ça va se bousculer au portillon
00:55:41dès 20h pour les déclarations
00:55:43Chacun va vouloir faire son allocution
00:55:45qui de Jean-Luc Mélenchon en premier, qui de
00:55:47Marine Tendelier, qui de Laurent Wauquiez
00:55:49qui de Jordan Bardella
00:55:51ça va être l'embouteillage
00:55:53pour passer sur les chaînes
00:55:55pour pouvoir faire son allocution
00:55:57Mais parce que c'est une course au leadership
00:55:59le premier qui parle est le leader
00:56:01donc la semaine dernière
00:56:03on avait bien compris que Jean-Luc Mélenchon
00:56:05était le leader même
00:56:07si les partenaires à gauche
00:56:09s'en défendaient, alors après on a François Ruffin
00:56:11qui nous a expliqué que c'était un boulet, Raphaël Glucksmann
00:56:13pareil, mais évidemment
00:56:15le premier qui parle, qu'il soit
00:56:17de gauche ou de droite, va revendiquer
00:56:19la victoire qu'elle soit à gauche ou à droite
00:56:21et donc c'est très important
00:56:23de gagner cette course là
00:56:25mais parfois c'est les chaînes qui tranchent
00:56:27Bah oui, parce qu'il va falloir choisir
00:56:29si trois candidats s'expriment en même temps
00:56:31Nous sommes aussi les arbitres
00:56:33Absolument, de temps en temps, ça nous arrive, je viendrai
00:56:35Avec tout le respect que j'ai pour les chaînes d'information
00:56:37je pense effectivement que la soirée de ce soir va être importante
00:56:39sur les déclarations, mais moi d'après moi
00:56:41ça va quand même commencer à se jouer de manière plus sérieuse
00:56:43lundi, quand on veut faire les décomptes réels
00:56:45parce que là, on est dans la déclaration
00:56:47dans la déclamation, chacun va essayer
00:56:49effectivement de marquer
00:56:51Ce soir c'est la conquête du récit
00:56:53Voilà, oui, du récit, et encore
00:56:55parce que lundi le récit va changer
00:56:57là c'est combien de divisions chacun
00:56:59et je voudrais juste, si vous me permettez, faire un point
00:57:01historique, vous savez en combien de temps a été rédigé
00:57:03le programme du Front Populaire, dans lequel
00:57:05il n'y avait pas que des gauchistes
00:57:07parce que je vous rappelle que les radicaux, qui n'étaient pas une force
00:57:09de gauche marquée, étaient là
00:57:11étaient très forts. En combien de temps
00:57:13a été négocié le programme du Front Populaire ?
00:57:15En combien ?
00:57:17Le premier Front Populaire, en 1936 ?
00:57:19Je ne sais pas où je l'ai oublié, ah, parfait
00:57:2115 jours. Et le programme du Conseil National
00:57:23Qu'est-ce que ça veut dire ? Je comprends la passion
00:57:25du questionnaire, mais qu'est-ce que vous cherchez à dire
00:57:27par là ? Ça veut dire que
00:57:29si vous étiez
00:57:31le 6 février 1934
00:57:33vous pensiez que c'était impossible
00:57:35vous étiez 15 jours après, les forces dont on pensait
00:57:37qu'elles ne pourraient pas se mettre d'accord ont réussi à se mettre d'accord
00:57:39Personne n'a dit qu'elles ne pourraient pas se mettre d'accord
00:57:41Personne n'a jamais dit que la gauche était incapable de s'unir, à tout le moins c'est pas mon cas
00:57:43J'ai toujours dit que la gauche était incapable de s'unir
00:57:45parce que la gauche a une force
00:57:47La gauche est d'autant plus forte
00:57:49qu'elle fonctionne
00:57:51avec un mythe politiquement efficace
00:57:53la diabolisation de la droite. Au secours, la droite
00:57:55revient, la gauche peut s'unir
00:57:57La droite n'a pas les mêmes réflexes, vous en conviendrez
00:57:59Mathieu, il y a quand même des électeurs
00:58:01donc ils vont s'exprimer tout à l'heure
00:58:03donc ce ne sera pas simplement une manœuvre de Macron
00:58:05Non, je ne dis pas de Macron
00:58:07Ce que je dis de Macron, ne me prêtez pas vos propres mots
00:58:09Je sais que vous avez l'habitude, mais Baron Noir, pardonnez-moi
00:58:11Non, non, non, j'ai aucune habitude
00:58:13Nous n'avons aucune manière
00:58:15Le dernier mot
00:58:17Un dernier mot avant
00:58:19le prasime, pratiquement les résultats
00:58:21En effet, je n'ai pas très bien compris l'échange
00:58:23parce que vous avez quand même prêté des choses
00:58:25à la fois à l'alliance de la gauche, on l'a vu, elle était possible
00:58:27on a même vu que c'était devenu un réflexe chez Gabriel Attal
00:58:29qui a dit mot pour mot
00:58:31à utiliser les mêmes mots
00:58:33que ce qu'il dénonçait deux semaines avant
00:58:35quand la gauche avait réussi à s'unir
00:58:37il l'a fait pour les mêmes raisons, évidemment
00:58:39et par ailleurs, le Nouveau Front Populaire
00:58:41l'a fait en effet sur un programme
00:58:43sur lequel ils sont d'accord
00:58:45au-delà du rejet du Rassemblement National
00:58:47mais ce qui est sûr, c'est que
00:58:49toutes ces forces-là savent s'unir
00:58:51simplement dans le rejet du Rassemblement National
00:58:53Demain, avec les LR
00:58:55avec certains des LR
00:58:57et avec la Macronie, jusqu'à maintenant
00:58:59en tout cas, ça n'était que sur ça
00:59:01la semaine d'avant, c'était inimaginable
00:59:03Charlotte, ce que j'essayais de vous expliquer, si je peux l'arrêter
00:59:05c'est que quand il y a des tournants historiques
00:59:07ça tourne, et quand ça tourne
00:59:09les choses qu'on croyait impossibles auparavant
00:59:11deviennent possibles
00:59:13donc ils pourront s'entendre sur des sujets
00:59:15ce qui était déjà le cas précédemment
00:59:17mais qui n'arrivaient peut-être pas à assumer jusqu'à maintenant
00:59:19bien sûr que si, il y a des lois
00:59:21qui ont été votées comme ça dans les derniers mois
00:59:23mais sur des sujets importants
00:59:25la seule chose qui ne va pas changer
00:59:27par rapport à hier et à demain
00:59:29quels que soient les résultats et la mobilisation des Français
00:59:31c'est ce cordon autour des voix
00:59:33à l'Assemblée du RN
00:59:35les 33% de galeux
00:59:37dans moins d'une minute, les toutes premières
00:59:39estimations du vote par notre partenaire
00:59:41Bruno Noé, sur CNews
00:59:43et sur Europe 1, dans un contexte de tensions
00:59:45importantes, non seulement au plateau, mais aussi sur le terrain
00:59:47avec 30 000 membres des forces de l'ordre
00:59:49qui sont mobilisés sur l'ensemble du territoire
00:59:51le RN va-t-il
00:59:53réussir à transformer l'essai
00:59:55du premier tour où
00:59:5797 candidats étaient
00:59:59arrivés en tête dans leur circonscription
01:00:01la stratégie de barrage élaborée
01:00:03par le cran macroniste
01:00:05s'appuyant sur des désistements à gauche et à droite
01:00:07va-t-elle fonctionner ? Est-ce que les électeurs vont
01:00:09suivre les consignes de vote ?
01:00:11Le nouveau Front populaire va-t-il réussir son pari
01:00:13en obtenant un groupe important
01:00:15à l'Assemblée malgré les dissensions
01:00:17entre socialistes, communistes, verts
01:00:19et la France insoumise ?
01:00:21Et alors que nos invités passent devant
01:00:23nos caméras, qui sera le premier ministre ?
01:00:25Quel avenir pour Emmanuel Macron
01:00:27le président qui a décidé donc
01:00:29de cette dissolution
01:00:31surprise qui a plongé depuis trois semaines
01:00:33le pays dans une incertitude profonde ?
01:00:35C'est une des questions
01:00:37extrêmement importantes
01:00:39de ce scrutin de ce soir, second tour
01:00:41des élections législatives avec une participation
01:00:43historiquement haute. 3,
01:00:452, 1...
01:00:47Il est 20h, d'après les premières
01:00:49estimations de notre partenaire OpinionWay
01:00:51c'est le nouveau Front populaire
01:00:53qui obtient le plus
01:00:55de sièges dans nos projections.
01:00:57Bruno Jambard, je vous en prie
01:00:59allez-y, donnez-nous vos résultats.
01:01:03Entre 180 et 210 sièges
01:01:05pour le nouveau Front populaire et les divers gauches
01:01:07entre
01:01:09155 et 175 sièges
01:01:11pour Ensemble et les divers centres
01:01:13entre 46 et 56
01:01:15sièges pour Les Républicains
01:01:17et les divers droites
01:01:19et seulement entre 135 et 155
01:01:21sièges pour le Rassemblement
01:01:23national et ses alliés.
01:01:25C'est donc un paysage qui montre que
01:01:27le Front républicain a fonctionné dans
01:01:29les urnes, que les électeurs
01:01:31d'Emmanuel Macron ont voté massivement
01:01:33pour les candidats de gauche et inversement
01:01:35même si c'est plus vrai visiblement
01:01:37entre de la gauche vers
01:01:39le centre que l'inverse
01:01:41actuellement nous sommes à 57%
01:01:43contre 43% dans les duels
01:01:45entre Ensemble et
01:01:47le Rassemblement national, à 52%
01:01:49contre 48%
01:01:51pour la gauche contre le Rassemblement national.
01:01:53Merci beaucoup Bruno Jambard. Donc le nouveau
01:01:55Front populaire, 180
01:01:57à 210 sièges selon nos estimations
01:01:59tout de suite en rejoint Thomas Bonnet sur place.
01:02:01Bonsoir Thomas, expliquez-nous
01:02:03quelles sont les réactions autour de vous.
01:02:07Bonsoir Laurence, vous l'entendez
01:02:09des cris de joie qui émanent ici
01:02:11du QG de la France Insoumise à l'annonce
01:02:13des premiers résultats.
01:02:15Ils viennent de scander, les militants juste derrière moi
01:02:17le nouveau Front populaire.
01:02:19Beaucoup de joie aussi chez les militants
01:02:21qui se trouvent à l'extérieur de la Rotonde
01:02:23Stalingrad. Ils sont en tête
01:02:25selon les premières estimations
01:02:27autour de 200 sièges selon
01:02:29les projections qui nous parviennent.
01:02:31Je peux vous dire que tout au long de la journée c'était
01:02:33l'incertitude ici dans les propos
01:02:35et dans les rangs des députés ou des élus
01:02:37de la France Insoumise et c'est désormais
01:02:39la joie qui prédomine parce qu'ils arrivent
01:02:41en tête selon les estimations
01:02:43et les premiers résultats qui nous parviennent.
01:02:45Merci beaucoup Thomas Bonnet en direct du siège
01:02:47du QG
01:02:49de la France Insoumise. On est en plateau
01:02:51avec nos invités Louis de Ragnel, bonsoir à vous,
01:02:53Eugénie Bastier, Franz-Olivier Gisbert nous a rejoints,
01:02:55Sébastien Feunus, bonsoir à vous, Brice Hortefeux
01:02:57merci d'être là, Bastien Lachaud,
01:02:59député LFI
01:03:01réélu en Seine-Saint-Denis avec ce premier
01:03:03résultat qui émane
01:03:05de notre partenaire Opinion de Noé
01:03:07et une majorité de sièges pour le nouveau Front populaire.
01:03:09Votre réaction ?
01:03:10Exactement, une majorité pour
01:03:12le programme du nouveau Front populaire
01:03:14qui va devoir maintenant
01:03:16s'appliquer, ce qu'il faut déjà retenir
01:03:18c'est qu'on nous avait promis
01:03:20une majorité absolue pour le Rassemblement national,
01:03:22on en est bien loin,
01:03:24le gouvernement
01:03:26est lui aussi
01:03:28sanctionné, donc maintenant
01:03:30Gabriel Attal doit partir
01:03:32et le président de la République
01:03:34doit nommer un premier ministre issu du nouveau
01:03:36Front populaire pour que nous puissions
01:03:38appliquer notre programme, le programme que les Français
01:03:40ont choisi majoritairement. Sébastien Feunus,
01:03:42président du Rassemblement national, c'est la déception
01:03:44ce soir pour vous ? Non, parce que nous allons
01:03:46doubler notre nombre d'élus, donc il y a peu de partis
01:03:48politiques qui doublent leur nombre
01:03:50d'élus ce soir, mais c'est la déception
01:03:52de voir le bourbier dans lequel
01:03:54Emmanuel Macron a mis le pays, il y a
01:03:56une majorité relative visiblement qui se dégagerait
01:03:58pour le nouveau Front populaire, elle n'est que relative
01:04:00et fait de nous évidemment
01:04:02une force d'opposition
01:04:04authentique, nous n'allons pas
01:04:06évidemment laisser une majorité
01:04:08relative pouvoir
01:04:10gouverner de cette façon-là, après des alliances
01:04:12tout à fait contre nature, les macronistes
01:04:14finissent par faire élire le nouveau Front populaire
01:04:16donc on est bien dans un monde
01:04:18imaginé par Emmanuel Macron
01:04:20dans un bourbier dans lequel il plonge
01:04:22la France et il faudra bien un moment ou un autre
01:04:24en sortir. Brice Ortefeu, comment est-ce que vous voyez
01:04:26les choses après ces tout premiers résultats de notre partenaire
01:04:28Opénie Noé ? D'abord, une réflexion
01:04:30j'ai écouté ce que vous disiez sur le plateau concernant
01:04:32la participation, il y a quelque chose
01:04:34que je voudrais quand même rappeler parce qu'il s'agit
01:04:36aussi de dépasser un peu notre
01:04:38nombril, c'est qu'il n'y a que 20% de la population
01:04:40dans le monde qui vit dans un régime
01:04:42de liberté comparable au nôtre
01:04:44et moi je trouve ça formidable que précisément
01:04:46à l'occasion de ce scrutin, les Français
01:04:48aient usé de cette liberté
01:04:50il y a une deuxième réflexion
01:04:52c'est que malheureusement ça fait un certain
01:04:54nombre de soirées électorales auxquelles je participe
01:04:56et je ne supporte plus à vrai dire
01:04:58cette lampe de bois. La réalité
01:05:00c'est que ceux qui m'entourent
01:05:02en réalité ne peuvent être que déçus
01:05:04pourquoi ils ne peuvent être que déçus ? Parce qu'ils n'ont pas
01:05:06gagné, le Front populaire
01:05:08n'a pas gagné la majorité
01:05:10et le Rassemblement national
01:05:12n'a pas obtenu les résultats
01:05:14qu'il souhaitait. Concernant ma famille politique
01:05:16j'essaie d'être aussi très lucide
01:05:18LR 46 à 56 sièges
01:05:20Les Républicains
01:05:22font preuve d'une résistance
01:05:24assez solide
01:05:26assez exceptionnelle dans un contexte extrêmement
01:05:28difficile mais nous n'en sommes pas encore
01:05:30au rebond que j'espère, que j'attends
01:05:32et notamment autour de Laurent Wauquiez
01:05:34Très bien, alors une réaction peut-être de
01:05:36nos journalistes ? Louis Dragnel ?
01:05:38Non mais il y a des enseignements qui sont
01:05:40très intéressants, c'est-à-dire qu'on l'a un peu dit mais
01:05:42le Front républicain est plus vivant que jamais
01:05:44on pensait que c'était quelque chose qui était en train
01:05:46de s'éteindre, et bien non, le gouvernement
01:05:48et le nouveau Front populaire ont réussi
01:05:50à le ressusciter, le Rassemblement national
01:05:52fait plus peur que le nouveau
01:05:54Front populaire, ensuite vous l'avez dit
01:05:56les Républicains parviennent quand même à se maintenir
01:05:5846 à 56, il y avait 61
01:06:00députés sortant, certes
01:06:02le Rassemblement national double
01:06:04son nombre de députés mais c'est
01:06:06quand même une grande déception pour le Rassemblement national
01:06:08qui espérait, il y a encore, souvenez-vous
01:06:10au soir du premier tour
01:06:12accéder éventuellement à Matignon
01:06:14et donc constituer un gouvernement, on se
01:06:16posait la question de la majorité absolue
01:06:18là, on en est très loin, et puis
01:06:20enfin, on rentre dans une nouvelle ère
01:06:22puisque c'est le nouveau Front populaire
01:06:24donc un parti qui est quand même très opposé à Emmanuel Macron
01:06:26Alors justement Louis, on va écouter Jean-Luc Mélenchon
01:06:28qui prend la parole en premier
01:06:32Applaudissements
01:06:36Au terme
01:06:38Au terme d'une
01:06:40campagne électorale
01:06:42pourtant fermée dans un délai
01:06:44trop contraint
01:06:46notre peuple a voté
01:06:48a voté en conscience
01:06:50Je salue l'effort
01:06:52et la mobilisation
01:06:54des milliers de femmes et d'hommes
01:06:56qui se sont dévoués sans compter pour parvenir
01:06:58au résultat qui est acquis
01:07:00ce soir, je salue
01:07:02celles et ceux qui ont accepté
01:07:04d'être candidats, celles et
01:07:06ceux qui ont accepté de retirer
01:07:08leur candidature
01:07:10celles et ceux qui se sont
01:07:12mobilisés, porte à porte
01:07:16tête à tête
01:07:18pour convaincre
01:07:20partout, et pour finir
01:07:22arracher un résultat
01:07:24que l'on nous disait impossible
01:07:26un magnifique
01:07:28élan de mobilisation civique
01:07:30s'est affirmé, et vous savez tous
01:07:32à quel point c'est remarquable car nous sommes
01:07:34déjà dans l'été
01:07:36et le temps des congés
01:07:38notre peuple a clairement
01:07:40écarté la solution du pire
01:07:42pour lui, ce soir
01:07:44le rassemblement national
01:07:46est loin d'avoir la majorité absolue
01:07:48que les commentateurs
01:07:50lui prédisaient
01:07:52il y a une semaine à peine
01:07:54c'est même
01:07:56au contraire
01:07:58c'est un immense
01:08:00soulagement pour une écrasante
01:08:02majorité de personnes dans
01:08:04notre pays, celles qui constituent
01:08:06la nouvelle France comme celles qui l'ont
01:08:08toujours aimée de passion républicaine
01:08:10ces personnes
01:08:12se sont senties menacées
01:08:14terriblement
01:08:16désormais qu'elles se rassurent
01:08:18elles ont gagné
01:08:20Applaudissements
01:08:26Avec ces bulletins de vote
01:08:28une majorité a fait
01:08:30un autre choix pour le pays
01:08:32la volonté du
01:08:34peuple doit être dorénavant
01:08:36strictement respectée
01:08:38dès lors
01:08:40aucun subterfuge
01:08:42arrangement
01:08:44ou combinaison
01:08:46ne serait acceptable
01:08:48en effet
01:08:50les leçons du vote sont
01:08:52sans appel
01:08:54la défaite du président de la république
01:08:56et de sa coalition
01:08:58est clairement confirmée
01:09:00Applaudissements
01:09:02le président
01:09:04doit
01:09:06s'incliner
01:09:08et admettre cette défaite
01:09:10sans tenter de la
01:09:12contourner de quelque façon
01:09:14que ce soit
01:09:16le premier ministre doit s'en aller
01:09:18Applaudissements
01:09:20en effet
01:09:22il n'a jamais reçu la confiance
01:09:24de l'assemblée nationale
01:09:26il vient de diriger la campagne
01:09:28perdue par son camp
01:09:30et il a reçu un vote de défiance
01:09:32populaire massif
01:09:34le président
01:09:36a le pouvoir
01:09:38le président a le devoir
01:09:40d'appeler
01:09:42le nouveau front populaire
01:09:44à gouverner
01:09:46Applaudissements
01:09:48Applaudissements
01:09:50Applaudissements
01:09:52Applaudissements
01:09:54celui-ci
01:09:56y est prêt
01:09:58le nouveau front populaire
01:10:00respectera le mandat que lui ont donné
01:10:02les votes pour ses candidats
01:10:04la parole donnée sera tenue
01:10:06le nouveau front
01:10:08populaire appliquera
01:10:10son programme
01:10:12pas que son programme
01:10:14mais tout son programme
01:10:16Applaudissements
01:10:18Applaudissements
01:10:20en effet
01:10:22celui-ci
01:10:24forma tout
01:10:26dont on ne peut dissocier
01:10:28ni les différentes parties
01:10:30ni les recettes et les dépenses
01:10:32ni le déroulement
01:10:34de l'entrée en vigueur des mesures
01:10:36qu'il contient
01:10:38dès cet été
01:10:40les mesures prévues par ce programme
01:10:42peuvent être prises par décret
01:10:44son vote
01:10:46l'abrogation de la retraite à 64 ans
01:10:48Applaudissements
01:10:50le blocage des prix
01:10:52l'augmentation
01:10:54du SMIC
01:10:56la convocation
01:10:58des conférences salariales
01:11:00par branches professionnelles
01:11:02le plan de gestion de l'eau
01:11:04et le moratoire sur
01:11:06les grands travaux inutiles
01:11:08Applaudissements
01:11:10nous l'avons déjà dit
01:11:12la semaine passée
01:11:14et nous le confirmons au président
01:11:16de la république
01:11:18nous refusons d'entrer
01:11:20dans des négociations avec son parti
01:11:22pour faire des combinaisons
01:11:24surtout
01:11:26après avoir combattu
01:11:28sans relâche
01:11:30depuis 7 ans
01:11:32sa politique de maltraitance sociale
01:11:34et d'inaction écologique
01:11:36dont les votes du peuple français
01:11:38viennent de nous confirmer
01:11:40dans les bonnes raisons que nous avions de le faire
01:11:42surtout
01:11:44après que la voie des urnes
01:11:46l'est si largement désavouée
01:11:48surtout
01:11:50après que le nouveau front populaire
01:11:52en dépit de tous les coups reçus
01:11:54de toutes les diffamations
01:11:56de toutes les insultes
01:11:58ait conquis la place éminente
01:12:00que le peuple lui a donnée
01:12:02Applaudissements
01:12:04Applaudissements
01:12:06Applaudissements
01:12:08Applaudissements
01:12:10Désormais
01:12:12les urnes ont tranché
01:12:14entre les deux projets
01:12:16radicalement opposés qui étaient en lice
01:12:18le nouveau
01:12:20front populaire est prêt à gouverner
01:12:22il est la seule alternative
01:12:24construite, cohérente
01:12:26solidaire, munie
01:12:28d'un programme organisé
01:12:30et chiffré
01:12:32ses composantes
01:12:34la gauche unie
01:12:36se sont montrées à la hauteur
01:12:38de la circonstance historique
01:12:40et à sa manière
01:12:42elle a déjoué
01:12:44le piège tendu au pays
01:12:46à sa manière, une fois de plus
01:12:48elle a sauvé la république
01:12:50une fois de plus
01:12:52Applaudissements
01:12:54elle peut commencer
01:12:56l'oeuvre écologique
01:12:58et sociale
01:13:00dont notre peuple
01:13:02notre époque, notre monde
01:13:04notre Europe ont tant besoin
01:13:06écoutez
01:13:08amis, camarades, femmes et hommes
01:13:10qui dans le pays tout entier
01:13:12attendaient dans l'émotion
01:13:14et l'angoisse cet instant
01:13:16qui a retourné tous les pronostics
01:13:18grâce à la ferveur de votre engagement
01:13:20à votre fidélité
01:13:22à votre loyauté
01:13:24aux consignes qui étaient données
01:13:26écoutez le poète quand il chante la France
01:13:28au grand soleil d'été
01:13:30qui courbe la Provence
01:13:32déjeuner de Bretagne aux brouillères d'Ardèche
01:13:34quelque chose
01:13:36dans l'air dorénavant
01:13:38a cette transparence
01:13:40et ce goût du bonheur
01:13:42qui rend ma lèvre sèche
01:13:44ma France
01:13:46Applaudissements
01:13:48Applaudissements
01:13:50Voilà pour cette allocution de Jean-Luc Mélenchon
01:13:52François-Olivier Gisberg avec beaucoup
01:13:54d'emphase, beaucoup de lyrisme
01:13:56dans les mots utilisés
01:13:58à part Jean-Luc Mélenchon mais un message politique très clair
01:14:00le Premier Ministre doit s'en aller, le Président doit s'incliner
01:14:02Il faut appeler un chat à un chat
01:14:04c'est le vainqueur
01:14:06c'est le grand vainqueur de ce soir
01:14:08à la surprise générale je dois dire
01:14:10les sondeurs hésitaient à nous donner des chiffres
01:14:12vous savez vers 18h30 quand on les appelle
01:14:14vu ce qu'ils trouvaient ils ne comprenaient pas
01:14:16ils disaient écoute je ne suis pas sûr etc
01:14:18on a vécu dans ce climat là
01:14:20et là c'est la victoire
01:14:22c'est une victoire je crois qu'il ne faut pas avoir peur de le dire
01:14:24il y a un autre vainqueur, ça il ne l'a pas reconnu lui
01:14:26mais il y a un deuxième vainqueur qui est Emmanuel Macron
01:14:28c'est-à-dire que tous les deux étaient donnés battus
01:14:30et ils
01:14:32ils renaissent à l'occasion de ce scrutin
01:14:34il y a le problème du
01:14:36RN, le RN qui a obtenu quand même
01:14:38beaucoup de voix et si on voit il y a très peu de sièges
01:14:40parce que c'est le problème du RN aujourd'hui
01:14:42je pense qu'il doit réfléchir à ce qu'il doit faire
01:14:44à ce qu'il va devenir, les Français
01:14:46le revoyaient un peu à leurs chères études
01:14:48parce que d'abord
01:14:50ils ont vu que les candidats ça ne tenait pas toujours la route
01:14:52ils ont vu que le programme
01:14:54c'était peut-être pas tout à fait fini et je crois surtout
01:14:56ce que montre le résultat pour le RN
01:14:58c'est qu'il n'y a pas, comment dire, ce qui est important
01:15:00toujours c'est des parties alliées
01:15:02ce qu'on appelle des réserves de voix, voyez
01:15:04le RN n'a pas de réserve de voix, ce qui fait qu'il est
01:15:06très haut dans les sondages, on va le voir
01:15:08dans les estimations, on va le voir à la fin
01:15:10il a obtenu beaucoup beaucoup de voix
01:15:12et pas beaucoup de sièges
01:15:14enfin moins de sièges que les autres
01:15:16donc moi je dirais que ce qu'on vit
01:15:18ce soir c'est absolument
01:15:20absolument un séisme
01:15:22tout va se reconstruire à partir de là
01:15:24après c'est vrai, pour nous
01:15:26ce qui va être très intéressant c'est la bataille à l'intérieur
01:15:28de nouveau en populaire parce que
01:15:30ces gens là, franchement, ils sont venus
01:15:32bon ils ont fait un petit bout
01:15:34de route ensemble mais les comptes
01:15:36vont se régler là tout de suite
01:15:38mais celui qui a gagné
01:15:40à l'intérieur, parce que c'est lui qui arrive en tête
01:15:42c'est clairement Jean-Luc Mélenchon
01:15:44le verbatim pour ceux qui nous rejoignent
01:15:46le Premier Ministre doit s'en aller, pas de négociations
01:15:48avec les partis de la coalition
01:15:50le Président a le devoir d'appeler le nouveau
01:15:52Front Populaire à gouverner et dès cet été
01:15:54les mesures appliquées du nouveau Front Populaire
01:15:56Très bien, le Rassemblement National
01:15:58est donc le troisième de cette élection
01:16:00j'ai dit passé
01:16:02Oui effectivement, je pense que c'est une déception pour le Rassemblement National
01:16:04qui a peut-être montré aussi
01:16:06une forme d'impréparation à des élections
01:16:08qui étaient effectivement inattendues
01:16:10et dont les candidats n'ont pas été forcément à la hauteur
01:16:12mais je voudrais quand même rappeler parce que vous avez dit
01:16:14que la majorité absolue
01:16:16la perspective de la majorité absolue pour l'ORN
01:16:18avait été mise sur la table de place publique
01:16:20par tout le monde et que personne ne s'attendait
01:16:22à la victoire du nouveau Front Populaire
01:16:24mais c'est quand même le nouveau Front Populaire qui n'a cessé
01:16:26d'agiter la perspective de cette majorité absolue
01:16:28pour justement faire barrage
01:16:30Ce sont les médias
01:16:32qui à 20h
01:16:34l'autre semaine dernière ont dit
01:16:36J'ai entendu plusieurs responsables du nouveau Front Populaire
01:16:38Marine Tendelier entre autres qui disaient
01:16:40nous ne pourrons pas gagner, Gluckspan l'a dit aussi
01:16:42nous ne pourrons pas gagner, votez pour nous de toute façon
01:16:44nous ne pourrons pas gagner
01:16:46et Jean-Luc Mélenchon
01:16:48ce qu'il fait c'est qu'il met la pression
01:16:50pour qu'il n'y ait pas de gouvernement public
01:16:52C'était malin
01:16:54Est-ce qu'il va être Premier Ministre Jean-Luc Mélenchon ?
01:16:56On verra
01:16:58le nom n'importe pas, il en a les capacités
01:17:00sans nul doute
01:17:02la question
01:17:04du nom de la personne n'importe peu
01:17:06aux français aujourd'hui, je pense que les français
01:17:08veulent que le SMIC passe à 1600 euros
01:17:10je pense qu'ils veulent l'école gratuite pour leurs enfants
01:17:12je pense qu'ils veulent qu'on stoppe
01:17:14les grands projets inutiles
01:17:16écologiquement destructeurs
01:17:18c'est pour ça qu'ils ont voté pour nos candidats
01:17:20et c'est ce que nous allons appliquer
01:17:22dès que le Président de la République
01:17:24aura respecté le scrutin
01:17:26et c'est-à-dire
01:17:28qu'il aura nommé un Premier Ministre
01:17:30du Nouveau Front Populaire
01:17:32On va partir peut-être sur le terrain Pierre
01:17:34avec Yoann Huysaï
01:17:36qui nous attend au QG du RN
01:17:38Yoann, du Nouveau chez vous
01:17:40Après l'annonce de ce résultat
01:17:42Evidemment vous l'imaginez
01:17:44c'est
01:17:46la douche froide ici
01:17:48on peut même carrément parler de stupeur
01:17:50alors bien sûr les cadres du RN
01:17:52savaient depuis plusieurs jours qu'ils n'obtiendraient pas
01:17:54de majorité absolue, Marine Le Pen
01:17:56Jordan Bardella en avait conscience
01:17:58mais il n'imaginait pas évidemment
01:18:00un résultat aussi décevant
01:18:02Marine Le Pen qui imaginait
01:18:04que le RN
01:18:06s'était désormais normalisé, que le
01:18:08Front de Vert dont on parle beaucoup n'existait plus
01:18:10que le Front Républicain
01:18:12ne fonctionnerait pas et bien non
01:18:14ce Front Républicain il a fonctionné
01:18:16ce soir et c'est évidemment une mauvaise
01:18:18nouvelle pour elle y compris dans la perspective
01:18:20de 2027 même si on est encore
01:18:22loin de cette échéance
01:18:24Alors Jordan Bardella va prononcer son discours
01:18:26avant 21h nous dit-on, il est probablement
01:18:28en train de le réécrire en partie
01:18:30à l'aune de ces résultats qui sont annoncés
01:18:32ce soir, on verra bien la teneur
01:18:34de ce discours, il va évidemment
01:18:36peut-être se montrer rassurant en disant que le
01:18:38Rassemblement National est peut-être ce soir
01:18:40en train de doubler son
01:18:42nombre de députés à l'Assemblée Nationale
01:18:44néanmoins, il sera difficile
01:18:46de transformer cette défaite, cette lourde
01:18:48défaite même, en victoire
01:18:50Merci Yoann Usain au QG du RN
01:18:52qui, rappelons-le, selon les premières projections
01:18:54de notre partenaire Opinionnaire
01:18:56recueille entre 135 et 155
01:18:58sièges, loin
01:19:00des 289 utiles
01:19:02pour la majorité absolue. On part du côté de l'Elysée
01:19:04rejoindre Jacques Serret. Jacques, bonsoir
01:19:06est-ce qu'il y a une stratégie qui est en train de
01:19:08s'élaborer du côté d'Emmanuel Macron ?
01:19:16Allez-y Pierre, alors Jacques
01:19:18on a un petit problème avec vous
01:19:20au niveau du son, on vous retrouve dans un instant
01:19:22j'entends Brice Hortefeux qui est sur notre plateau
01:19:24qui s'étonne de quoi. Bonsoir Brice Hortefeux
01:19:26bonsoir. Alors dites-moi
01:19:28l'analyse de ces résultats pour vous
01:19:30le discours de Jean-Luc Mélenchon que l'on vient d'entendre
01:19:32Il y a deux choses. Concernant ma famille politique
01:19:34Les Républicains. Je ne peux pas être
01:19:36satisfait naturellement du résultat parce qu'on
01:19:38espère toujours plus. Mais j'observe
01:19:40en tout cas que c'est la première fois
01:19:42depuis 2012
01:19:44qu'il n'y a pas de recul
01:19:46qu'il y a même une stabilité
01:19:48et que la stabilité généralement
01:19:50promet les rebonds. Donc moi je suis
01:19:52sur ce plan-là très optimiste
01:19:54et je vous l'ai dit, nous on a la chance d'avoir
01:19:56des personnalités et j'espère que
01:19:58Laurent Wauquiez sera brillamment réélu
01:20:00ce soir
01:20:02et que c'est donc un signal
01:20:04très prometteur. Bon ceci dit
01:20:06moi j'ai connu dans ma vie publique
01:20:08où j'ai appris les dissolutions
01:20:10pour gagner. C'était le cas en 62
01:20:12c'était le cas en 68
01:20:14c'était le cas en 80
01:20:16et
01:20:1897 ça marche pas à tous les coups
01:20:20mais des dissolutions pour perdre
01:20:22ou pour ajouter de la confusion
01:20:24au chaos, ça franchement
01:20:26j'ai jamais vu ça. C'est une
01:20:28je pense un aspect assez historique
01:20:30de ce à quoi nous assistons
01:20:32Pourquoi vous utilisez ce mot de chaos ?
01:20:34Parce que vous savez ce qui se dessine
01:20:36c'est la paralysie
01:20:38et dans la vie démocratique
01:20:40la paralysie c'est toujours
01:20:42ce qui précède le chaos, toujours
01:20:44et donc le signal
01:20:46qui est adressé ce soir c'est effectivement
01:20:48une assemblée
01:20:50éparpillée, je pense
01:20:52effectivement que dès demain matin
01:20:54nous aurons droit à un feu d'artifice
01:20:56du côté du front
01:20:58populaire
01:21:00et quand je dis demain matin je veux dire
01:21:02je suis optimiste pour vous parce que je pense que
01:21:04la réalité ça sera déjà dès ce soir
01:21:06mais il n'en reste pas moins qu'il y aura
01:21:08donc cette impossibilité
01:21:10de gouverner, de dégager des majorités
01:21:12ça signifie en tout un qu'une chose
01:21:14nous ça va être
01:21:16la quatrième république en fait
01:21:18oui parce que j'ai entendu des comparaisons
01:21:20avec la troisième et la quatrième république
01:21:22je rappelle que la quatrième république
01:21:24pour nos téléspectateurs qui ne savent pas
01:21:26ce que ça signifie, la quatrième république
01:21:28ça veut dire
01:21:3024 gouvernements en 12 ans
01:21:32d'existence et c'est ça ce que ça signifie
01:21:34les institutions de la cinquième république étaient censées
01:21:36corriger cela, on voit bien que aujourd'hui
01:21:38les institutions de la cinquième république ne fonctionnent plus
01:21:40si vous
01:21:42parce que
01:21:44ça fonctionne quand il y a une majorité absolue
01:21:46oui mais aujourd'hui on n'est pas dans ce cas là, donc ou on accepte
01:21:48le principe de il y a une majorité
01:21:50relative et donc c'est elle qui gouverne
01:21:52parce que c'est le sens
01:21:54des institutions de la cinquième république
01:21:56ou alors ça veut dire qu'il faut balayer la cinquième république
01:21:58et passer à une sixième république
01:22:00monsieur Ortefeu vous défendez la cinquième république
01:22:02jusqu'à nouvel ordre, il faut appliquer
01:22:04les règles. Est-ce que vous pensez que
01:22:06le nouveau front populaire doit s'installer à Matignon ?
01:22:08Ce qu'on voit et on le voit très nettement sur le Camembert
01:22:10c'est qu'il y a trois blocs en réalité avec
01:22:12finalement très peu de différences
01:22:14par bloc, on est sur
01:22:1620-30 sièges de différence par bloc
01:22:18et ces trois blocs ne veulent pas
01:22:20évidemment se compromettre et on le comprend
01:22:22avec les deux autres, aucun des trois
01:22:24ne veut se compromettre avec l'autre
01:22:26donc par conséquent le système va se bloquer
01:22:28imaginons à la rentrée, imaginons
01:22:30que ce soit d'ailleurs un Premier Ministre du Front Populaire
01:22:32qui soit nommé, à la rentrée
01:22:34il va présenter un budget, le budget ne pourra
01:22:36pas passer parce que ni le Rassemblement National
01:22:38ni Renaissance ne vont le voter, 49-3
01:22:40vous allez prendre le 49-3 que vous avez
01:22:42beaucoup dénoncé, 49-3 puisque
01:22:44il n'y a pas de majorité, 49-3 ça veut dire
01:22:46motion de censure, motion de censure
01:22:48le gouvernement tombe, où est-ce qu'on va ensuite ?
01:22:50ça aurait pu nous arriver
01:22:52aussi et ça aurait pu arriver à Renaissance
01:22:54de la même façon, mais vous voyez
01:22:56ces trois blocs paralysent notre système
01:22:58vous n'en êtes d'ailleurs pas responsable, c'est Emmanuel Macron
01:23:00le responsable de cette situation
01:23:02mais
01:23:04avancez au fur et à mesure
01:23:06aujourd'hui il y a une majorité relative
01:23:08le Président
01:23:10doit nommer un Premier Ministre issu de cette
01:23:12majorité relative pour qu'il
01:23:14essaye de mettre en place un gouvernement
01:23:16et qu'il essaye d'appliquer son programme
01:23:18si les groupes parlementaires
01:23:20au sein de l'Assemblée votent
01:23:22la défiance, votent une motion de censure
01:23:24et font tomber le gouvernement
01:23:26c'est autre chose et on sera dans un autre moment
01:23:28où là on pourra constater peut-être que la cinquième
01:23:30ne fonctionne plus et où peut-être qu'il faudra
01:23:32que le Président se démette
01:23:34ou que sais-je encore, mais nous n'en sommes
01:23:36pas là, aujourd'hui il y a un vainqueur
01:23:38ce vainqueur doit pouvoir
01:23:40gouverner. Oui mais enfin on est rentrés dans le
01:23:42Grand Ville, vous voyez bien
01:23:44c'est vraiment ce qu'on appelle le Grand Ville
01:23:46on ne sait pas où ça va arriver
01:23:48ça va se terminer peut-être
01:23:50certainement par une dissolution dans un an
01:23:52on verra peut-être, mais en 2022
01:23:54qui s'est plaint du fait, qui a
01:23:56critiqué le fait que le Président continue
01:23:58à gouverner avec une majorité relative
01:24:00on sort d'une majorité relative
01:24:02on sort d'une majorité relative
01:24:04on rentre dans une nouvelle majorité relative
01:24:06les mêmes problèmes
01:24:08que connaissait Emmanuel Macron, vous allez aussi
01:24:10si vous arrivez à Matignon, vous allez aussi
01:24:12les connaître et le problème ne sera
01:24:14pas réglé de ce point de vue-là. On verra à ce moment-là et ça sera
01:24:16aux députés de trancher de savoir
01:24:18s'ils font tomber le gouvernement du Nouveau Front Populaire
01:24:20ou pas. Parmi les personnalités
01:24:22qui ont été élues, le général de Darmanin
01:24:24à Tourcoing qui va s'exprimer
01:24:26dans quelques instants, plus de 61%
01:24:28des voix pour le ministre
01:24:30de l'Intérieur, combien de temps restera-t-il
01:24:32ministre de l'Intérieur, c'est une des questions qu'on peut se poser
01:24:34d'ailleurs puisqu'il avait déjà dit très clairement
01:24:36son intention de quitter le gouvernement
01:24:38combien de temps peut-il encore
01:24:40rester à place Beauvau ?
01:24:42Tout dépend du Président de la République évidemment, puisqu'un ministre
01:24:44ne peut pas démissionner sans
01:24:46l'aval du Président de la République. Parmi les personnalités
01:24:48élues, il y a aussi Laurent Wauquiez
01:24:50c'est ça, Louis de Ragnel ? Laurent Wauquiez, François
01:24:52Hollande, l'ancien Président de la République
01:24:54et puis on est en train de faire la liste et on vous communiquera
01:24:56ça dès qu'on aura une liste complète.
01:24:58Avec François Hollande élu, François-Olivier Zisberg
01:25:00il va faire son retour d'ancien Président de la République
01:25:02dans l'hémicycle. Ah oui et franchement
01:25:04le combat, parce que c'est
01:25:06un combat de boxe avec Mélenchon
01:25:08ça va peut-être pas forcément commencer tout de suite
01:25:10mais c'est clair qu'on a deux personnages
01:25:12qui vont, parce que
01:25:14le Nouveau Front Populaire
01:25:16c'est pas, comment dire, une bande
01:25:18d'amis. Il y a à l'intérieur
01:25:20il y a des courants très forts et il y aura des
01:25:22affrontements sévères et je pense que
01:25:24le Président de la République va essayer de jouer
01:25:26évidemment les uns contre les autres et ce sera très facile.
01:25:28D'accord, effectivement avec ces blocs
01:25:30Eugénie Bastier que l'on
01:25:32voit se former, on va écouter dans un instant
01:25:34Gérald Darmanin, mais les leçons
01:25:36du scrutin elles sont où pour vous ?
01:25:38Oui alors on voit quand même que le Bloc Central a bien résisté
01:25:40mine de rien le bloc autour d'Emmanuel Macron
01:25:42et c'est entre ses mains finalement que
01:25:44se situe l'avenir du pays parce qu'il peut
01:25:46y avoir un gouvernement de gauche nommé
01:25:48demain ou la semaine prochaine. La question
01:25:50c'est quelles lois ils pourront faire passer et est-ce qu'une partie
01:25:52des députés du Bloc Central acceptera
01:25:54de voter le programme du Nouveau Front Populaire ?
01:25:56Je n'en suis pas sûre parce que
01:25:58d'un point de vue économique c'est exactement
01:26:00le contraire de ce qu'Emmanuel Macron
01:26:02a fait depuis sept ans.
01:26:04Vous comptez sur
01:26:06la capacité de reniement des députés
01:26:08Renaissance de façon très forte ?
01:26:10Le contraire il y a beaucoup d'endettement quand même
01:26:12dans les deux cas. Non absolument pas parce que
01:26:14notre programme est chiffré
01:26:16Notre programme est chiffré
01:26:18Notre programme est équilibré
01:26:20Notre programme est équilibré
01:26:22Ce qui est sûr c'est que les impôts vont augmenter
01:26:24Pour 8% des Français
01:26:26les plus riches et ils vont baisser pour
01:26:2892% du reste de la population
01:26:30Donc moi je pense
01:26:32que c'est tolérable
01:26:34d'augmenter les impôts pour les 8% les plus riches
01:26:36si cela permet d'améliorer la vie
01:26:38de l'ensemble de la population. C'est ça notre programme
01:26:40et c'est ça que nous allons mettre en oeuvre
01:26:42et d'ailleurs j'entends les représentants
01:26:44du Parti Socialiste sur les autres plateaux qui disent
01:26:46exactement la même chose que nous.
01:26:48Cyril Tarana qui va prendre la parole à Tourcoing
01:26:50On l'écoute
01:27:02D'abord je remercie tous les électeurs
01:27:04qui dans cette circonscription
01:27:06très populaire m'ont mis en tête
01:27:08du premier tour avec
01:27:10Vincent Ledoux mon suppléant
01:27:12et ont massivement voté pour nous au second tour
01:27:14C'est une reconnaissance
01:27:16du travail je crois que nous menons ici
01:27:18dans un contexte politique que l'on voit
01:27:20très agité et très difficile
01:27:22et je suis en tête dans
01:27:24toutes les communes ce soir et je constate aussi
01:27:26que dans très nombreux bureaux de vote
01:27:28le Rassemblement National que j'ai une nouvelle fois battu chez nous
01:27:30dans ce nord populaire
01:27:32fait parfois moins de voix qu'au premier tour
01:27:34ce qui montre qu'on a su sans doute convaincre
01:27:36bien au-delà de ceux qui ont voté pour nous au premier tour
01:27:38ceux qui bien sûr
01:27:40ont choisi de faire barrage au Rassemblement National
01:27:42mais aussi les électeurs du Rassemblement National
01:27:44qui ont choisi au second tour
01:27:46de voter pour ma candidature
01:27:48donc je serai
01:27:50à l'Assemblée Nationale un député qui représentera
01:27:52tous les habitants de sa circonscription
01:27:54je constate que la politique
01:27:56que nous menons peut-être
01:27:58ici ou là revise en cause
01:28:00mais que l'action que j'ai pu mener localement et nationalement
01:28:02est soutenue par les habitants de ma circonscription
01:28:04sur le plan national, monsieur le ministre
01:28:06un mot sur les résultats
01:28:08qui ont surpris plus la France
01:28:10et ce soir quand même
01:28:12alors je n'ai pas encore tous les résultats évidemment nationaux
01:28:14puisque je constate qu'il y a encore beaucoup de dépouillement
01:28:16et notamment en Ile-de-France
01:28:18on commence simplement ce dépouillement
01:28:20donc je ne me promoncerai pas, je constaterai que
01:28:22aujourd'hui personne ne peut dire qu'il a
01:28:24remporté ses élections législatives
01:28:26et surtout pas monsieur Mélenchon
01:28:28qui fait preuve de beaucoup de prétention
01:28:30voilà quelques instants à la télévision
01:28:32je constate que la majorité est restée solide
01:28:34malgré ce qu'on lui disait
01:28:36même si évidemment il faut voir un recul de nos positions
01:28:38et avec beaucoup d'humilité
01:28:40savoir qu'il y a une volonté de la part
01:28:42des électeurs de voir du changement
01:28:44je constate que la droite républicaine reste très forte
01:28:46et moi je constate
01:28:48c'est ce que je porte en tant que homme de droite républicaine
01:28:50et populaire qui soutient le président
01:28:52qu'il faut peut-être s'ouvrir
01:28:54à la droite républicaine
01:28:56un peu plus qu'on l'a fait auparavant et trouver cette alliance politique
01:28:58sans doute demain
01:29:08le président de la république
01:29:10aura l'occasion de pouvoir se prononcer
01:29:12et je serai comme d'habitude loyal aux institutions
01:29:14et au président de la république
01:29:16j'ai conscience des affaires de l'état
01:29:18et de l'importance du ministère de l'intérieur dans la vie des français
01:29:20dès maintenant, dès ce soir
01:29:22après le moment où je vais boire une bière
01:29:24avec mes électeurs de Tourcoing
01:29:26repartir à Paris
01:29:28pour évidemment terminer la soirée électorale
01:29:30et surtout tenir la sécurité publique partout en France
01:29:32et je serai à la hauteur de ma tâche
01:29:34si on me demande de poursuivre
01:29:36dans le cadre du gouvernement actuel
01:29:38je laisse au président de la république
01:29:40le soin de se prononcer quand il le voudra
01:29:42quelle place vous voulez occuper à l'assemblée ?
01:29:44est-ce que vous voulez diriger le groupe Renaissance ?
01:29:46quelle place vous voulez occuper dans cette prochaine assemblée ?
01:29:48je pense qu'il est beaucoup trop tôt pour se prononcer
01:29:50je ne connais pas encore ce qui arrive à mes camarades
01:29:52et donc je pense qu'un petit peu de décence
01:29:54est sans doute une question
01:29:56à laquelle on pourra apporter des réponses à partir de demain
01:29:58Voilà pour les premiers mots de Gérald Darmanin
01:30:00qui vient d'être réélu
01:30:02avec plus de 61%
01:30:04on va se diriger du côté du Rassemblement National
01:30:06où Jordan Bardella prend la parole
01:30:10Mes chers compatriotes
01:30:12de métropole
01:30:14d'outre-mer
01:30:16et de l'étranger
01:30:18ce dimanche 7 juillet
01:30:20second tour des élections législatives anticipées
01:30:22le peuple français
01:30:24s'est exprimé
01:30:26en marquant cette élection
01:30:28d'un taux de participation historique
01:30:30les français ont d'abord fait honneur
01:30:32à notre démocratie
01:30:34je tiens à remercier
01:30:36les électeurs du Rassemblement National
01:30:38et de ses alliés
01:30:40pour le sursaut patriote sans précédent
01:30:42qu'ils ont exprimé
01:30:44je veux saluer leur mobilisation
01:30:46mais également leur sérénité
01:30:48face aux caricatures
01:30:50aux campagnes de désinformation
01:30:52et souvent au mépris de nos adversaires
01:30:54en dépit d'une campagne
01:30:56de second tour marquée par des alliances
01:30:58politiciennes contre nature
01:31:00destinées à empêcher
01:31:02par tous les moyens les français
01:31:04de se choisir librement une politique différente
01:31:06le Rassemblement National
01:31:08réalise aujourd'hui
01:31:10la percée la plus importante
01:31:12de toute son histoire
01:31:16applaudissements
01:31:18applaudissements
01:31:20malheureusement
01:31:22l'alliance du déshonneur
01:31:24et les arrangements électoraux
01:31:26dangereux passés par Emmanuel Macron
01:31:28et Gabriel Attal avec les formations
01:31:30d'extrême gauche
01:31:32applaudissements
01:31:34privent ce soir les français d'une politique
01:31:36de redressement qu'ils ont pourtant
01:31:38plébiscité largement
01:31:40en nous plaçant en tête des élections
01:31:42européennes puis dimanche dernier
01:31:44lors du premier tour avec près de 34%
01:31:46des suffrages exprimés
01:31:48ce soir, ces accords
01:31:50électoraux jettent la France
01:31:52dans les bras de l'extrême gauche
01:31:54de Jean-Luc Mélenchon
01:31:56applaudissements
01:31:58la dynamique
01:32:00qui porte le Rassemblement National
01:32:02qui l'a mis très largement en tête
01:32:04au premier tour
01:32:06qui lui permet de doubler son nombre de députés
01:32:08et qui le porte
01:32:10à plus de 45% dans d'innombrables
01:32:12circonscriptions de France
01:32:14sont les éléments constitutifs
01:32:16de la victoire de demain
01:32:18compte tenu de la politique qui sera appliquée
01:32:20dans les prochains mois et qui ne répondra
01:32:22à aucune des préoccupations des français
01:32:24le Rassemblement National
01:32:26incarne plus que jamais la seule alternance
01:32:28face au parti unique
01:32:30qui s'étend ce soir de Philippe Poutou
01:32:32à Édouard Philippe
01:32:34je le dis ce soir
01:32:36je le dis ce soir
01:32:38avec gravité
01:32:40priver des millions de français
01:32:42de la possibilité
01:32:44de voir leurs idées portées au pouvoir
01:32:46ne sera jamais un destin
01:32:48viable pour la France
01:32:50ce soir
01:32:52en assumant délibérément de paralyser
01:32:54nos institutions
01:32:56Emmanuel Macron n'a pas simplement poussé le pays
01:32:58vers l'incertitude et l'instabilité
01:33:00il prive en conséquence
01:33:02et pour de longs mois
01:33:04les français de toute réponse
01:33:06à leurs difficultés quotidiennes
01:33:08en pleine crise du pouvoir d'achat
01:33:10alors que l'insécurité et le désordre
01:33:12frappent durement le pays
01:33:14la France se voit privée d'une majorité
01:33:16d'un gouvernement pour agir
01:33:18et donc d'un cap clair
01:33:20pour redresser la France
01:33:22chacun aura compris aujourd'hui
01:33:24que les arrangements électoraux
01:33:26orchestrés depuis l'Elysée
01:33:28entre un président de la République isolé
01:33:30et une extrême gauche incendiaire
01:33:32ne mèneront le pays nulle part
01:33:34constitué en partie unique
01:33:36la question que tous nos compatriotes
01:33:38se posent désormais est la suivante
01:33:40que vont-ils faire ?
01:33:42je sais
01:33:44la frustration de millions de français ce soir
01:33:46je sais
01:33:48l'urgence de leur quotidien mais je sais aussi
01:33:50leurs attentes
01:33:52je veux leur dire que depuis plusieurs mois
01:33:54dans le pays un vent d'espoir s'est levé
01:33:56et qu'il ne cessera plus jamais de souffler
01:33:58ce soir
01:34:00tout commence
01:34:02le Rassemblement National va amplifier son travail
01:34:04à l'Assemblée Nationale d'abord
01:34:06derrière Marine Le Pen
01:34:08dans le pays ensuite en continuant d'oeuvrer
01:34:10à l'Union Nationale
01:34:12au Rassemblement de tous les français et bien sûr
01:34:14à l'alternance démocratique nécessaire
01:34:16qui vient
01:34:18au Parlement Européen enfin
01:34:20où nous eurodéputés jouerons dès demain pleinement leur rôle
01:34:22au sein d'un grand groupe
01:34:24qui pèsera dans les rapports de force en Europe
01:34:26pour refuser la submersion migratoire
01:34:28l'écologie punitive
01:34:30et la confiscation de notre souveraineté
01:34:32parce que le Rassemblement National
01:34:34est différent des autres
01:34:36il n'entrera dans aucune
01:34:38compromission politicienne
01:34:40aujourd'hui comme demain
01:34:42il sera aux côtés du peuple français
01:34:44et prêt à assumer
01:34:46ses responsabilités
01:34:48nous ne voulons pas du pouvoir pour le pouvoir
01:34:50nous voulons le pouvoir pour rendre
01:34:52ce pouvoir au peuple français
01:34:54pour restaurer la souveraineté de la nation
01:34:56et pour mettre en oeuvre le projet
01:34:58de redressement qui sortira
01:35:00de la France de l'ornière
01:35:02à toutes les françaises, à tous les français
01:35:04je veux dire que mon intention
01:35:06devrait au redressement du pays
01:35:08est plus forte que jamais
01:35:10je serai là pour vous
01:35:12avec vous jusqu'à la victoire
01:35:14ce soir tout commence
01:35:16un vieux monde est tombé
01:35:18et rien ne peut arrêter
01:35:20un peuple qui s'est remis à espérer
01:35:22vive la France et vive la République
01:35:26voilà donc pour l'allocution de
01:35:28Jordan Bardella après ces résultats
01:35:30qui donnent l'ERN
01:35:32à 135 jusqu'à
01:35:34155 sièges d'après les premières
01:35:36estimations et nous saluons
01:35:38nos invités sur CNews et sur Europe 1
01:35:40bonsoir Jérôme Guelph et bonsoir au sénateur
01:35:42Hervé Marseille
01:35:44alors on va faire un petit point avant de vous passer la parole
01:35:46avec Bruno Jambard, nos estimations
01:35:48de projections en sièges
01:35:50est-ce qu'on a des estimations affinées Bruno ?
01:35:52alors on n'a pas affiné l'estimation en sièges
01:35:54globale mais ce qu'on peut voir
01:35:56d'ores et déjà c'est que probablement
01:35:58si on regarde le groupe
01:36:00RN et Alliés
01:36:02on serait trop bas pour le moment
01:36:04pour que Eric Ciotti puisse
01:36:06constituer un groupe
01:36:08il aurait moins de 15 élus
01:36:10ce soir dans l'ensemble RN et Alliés
01:36:12et si on regarde au sein de
01:36:14la gauche et du Nouveau Front Populaire
01:36:16on a un nombre de députés
01:36:18à cette heure qui serait autour de 80
01:36:20donc qui ne représenterait plus
01:36:22la majorité du groupe Nouveau Front Populaire
01:36:24qui serait le premier groupe
01:36:26au sein de ce groupe mais sans la majorité absolue
01:36:28et donc ces 80
01:36:30montrent qu'à l'heure actuelle
01:36:32si on additionne ensemble
01:36:34et le Nouveau Front Populaire sans RFI
01:36:36on est en dessous de la barre des
01:36:38289 sièges, évidemment tout ça
01:36:40va être affiné en cours de soirée
01:36:42François Libé, j'espère que vous vouliez rajouter un mot
01:36:44ce que vous dites est très intéressant, c'est qu'il n'y a pas de majorité
01:36:46on l'a compris, c'est essentiel
01:36:48comme je disais tout à l'heure, il y a deux vainqueurs
01:36:50c'est la réalité, il ne faut pas la cacher
01:36:52il y a le premier vainqueur
01:36:54qui est évidemment Jean-Luc Mélenchon
01:36:56et le deuxième vainqueur c'est aussi
01:36:58Emmanuel Macron
01:37:00oui François Hollande
01:37:02il a gagné
01:37:04la bagarre va commencer après
01:37:06pour l'instant c'est Emmanuel Macron
01:37:08pourquoi ? parce qu'il va pouvoir jouer
01:37:10il a une main
01:37:12ça ne peut pas être un président potiche
01:37:14comme le président de la 4ème République
01:37:16qui est obligé de laisser faire des combinaisons
01:37:18il y a quand même une question François Libé
01:37:20qui sera le prochain premier ministre ?
01:37:22est-ce que Emmanuel Macron
01:37:24c'est la question qui se pose
01:37:26le premier ministre donne la couleur
01:37:28du gouvernement, donne la couleur d'un éventuel accord
01:37:30est-ce que Emmanuel Macron va
01:37:32conserver Gabriel Attal et essayer
01:37:34tant bien que mal de gouverner
01:37:36alors qu'il est numériquement
01:37:38le deuxième parti à l'Assemblée Nationale
01:37:40ce serait une erreur
01:37:42sans doute
01:37:44je me dirige en direction de Jérôme Guedj
01:37:46que je vois en face de moi, est-ce qu'il va demander
01:37:48éventuellement
01:37:50à un socialiste ou quelqu'un du Nouveau Front Populaire
01:37:52lui ce serait très bien parce qu'il a été élu
01:37:54seul contre tous
01:37:56oui oui c'est un peu l'exception
01:37:58Jérôme Guedj
01:38:00ce sera déterminant pour la suite
01:38:02alors
01:38:04que vous dire d'abord
01:38:06avant de rentrer dans des sujets de tambouille
01:38:08parce que je crois que les français seraient assez
01:38:10heurtés que ce soir on soit
01:38:12à se poser la question de
01:38:14tiens qui est le premier ministre, dans quelles conditions
01:38:16quand les français
01:38:18se sont exprimés
01:38:20on regarde d'abord
01:38:22le signal qui a été envoyé, le premier signal
01:38:24ils n'ont pas voulu du Rassemblement National
01:38:26la semaine dernière on nous disait
01:38:28ils sont aux portes du pouvoir
01:38:30et c'est pas un effet qui sort de nulle part
01:38:32il s'est passé dans l'entre-deux-tours
01:38:34quelque chose qu'on pensait
01:38:36caduque, désuet, inopérant
01:38:38qui est le Front Républicain
01:38:40moi j'ai pas de mépris pour le Front Républicain
01:38:42au contraire je pense qu'il a fonctionné
01:38:44il y a eu assurément
01:38:46cette idée selon laquelle on ne pouvait pas
01:38:48pour répondre aux colères légitimes qui s'expriment
01:38:50dans le pays, gonfler les clés du camion
01:38:52au Rassemblement National, à leur inexpérience
01:38:54à leurs députés, aux candidats députés
01:38:56complètement incompétents, et merci à la presse
01:38:58qui a permis de révéler entre-deux-tours
01:39:00que les gens n'étaient pas prêts
01:39:02à gouverner, donc
01:39:04il y a des colères, il y a des interrogations, des inquiétudes
01:39:06qui sont portées par l'ensemble des français
01:39:08et ils ont dit, nous ne voulons pas que ce soit le Rassemblement National
01:39:10qui apporte les réponses
01:39:12au troisième enseignement, ils ont dit
01:39:14et ça on s'y attendait déjà, nous ne voulons plus que ce soit
01:39:16l'Emmanuel Macron
01:39:18et ses équipes
01:39:20qui assurent en majorité relative
01:39:22comme on l'a vécu depuis deux ans
01:39:24tout cela a échoué et donc
01:39:26ils ont désigné
01:39:28ils sont le deuxième groupe
01:39:30sauf qu'il y a deux ans, Laurence Ferrari, ils étaient le premier groupe
01:39:32ils étaient à 250
01:39:34et donc légitimement, le Premier Ministre
01:39:36était issu de ces rangs
01:39:38et donc là les français, il faut entendre leur message
01:39:40ils ont dit, nous on a des préoccupations
01:39:42qui demeureront
01:39:44avant le 7 juillet et après le 7 juillet
01:39:46c'est le pouvoir d'achat, c'est comment on augmente le SMIC, comment on lutte
01:39:48contre les déserts médicaux, comment on lutte contre l'insécurité
01:39:50est-ce qu'on a besoin d'une police de proximité
01:39:52comment on répond à la crise du logement
01:39:54avec des logements accessibles
01:39:56et pour tous, ou à l'isolation thermique
01:39:58comment on s'occupe des personnes âgées, de la question du grand âge
01:40:00enfin bref, des sujets
01:40:02très concrets que tous les candidats aux élections
01:40:04ont entendu depuis 15 jours, or
01:40:06face à ça, ils ont donné un bonus
01:40:08ils ont donné une primeur
01:40:10si j'ose dire, en disant
01:40:12c'est la musique qui vient de la gauche
01:40:14qui nous intéresse pour apporter ses réponses
01:40:16c'est une musique de partage, c'est une musique de justice sociale
01:40:18c'est une musique de redistribution
01:40:20La gauche a dit que pour une seule raison
01:40:22c'est qu'elle a fait la jouer sur le front républicain
01:40:24Vous pouvez avoir cette lecture-là
01:40:26Il y a trois semaines dans les élections européennes
01:40:28le bloc de droite faisait 43%
01:40:30et le bloc de gauche à peine 30%
01:40:32et le reste étant le centre
01:40:34Ce que l'on voit c'est que la France
01:40:36Vous me permettez
01:40:38Vous m'avez interrompu dans mon raisonnement
01:40:40et il essaye d'avoir une petite cohérence
01:40:42et vous pourrez le décortiquer
01:40:44Non, c'est pas ce que j'ai dit
01:40:46J'ai dit qu'ils ont envoyé
01:40:48un signal en disant que
01:40:50les thèmes et les réponses apportées par la gauche
01:40:52avaient leur préférence
01:40:54C'est quand même le résultat qui est donné
01:40:56Je suis lucide
01:40:58Les gens ont voté pour un programme
01:41:00Les gens n'ont pas eu le temps de regarder les programmes
01:41:02Les gens ont voté contre
01:41:04Je sais que sur ces plateaux
01:41:06dès qu'on parle d'une gauche
01:41:08républicaine, écologique, sociale
01:41:10qui essaye d'exister, ça vous effraie
01:41:12Souffrez qu'on puisse juste vous dire
01:41:14que c'est la petite musique qui ressort de tous les candidats
01:41:16Personne n'a voté pour un programme
01:41:18Dans ce cas-là, pourquoi
01:41:22Depuis deux ans, la gauche
01:41:24est dans l'opposition à l'Assemblée nationale
01:41:26et elle a posé des cailloux
01:41:28Elle a eu des succès et elle a eu des échecs
01:41:30Ce qui m'intéresse c'est qu'on tire les conséquences
01:41:32des succès et des échecs
01:41:34Ce qui s'ouvre aujourd'hui, c'est pas la répétition
01:41:36de ce qu'on a vécu dans la période précédente
01:41:38C'est le besoin, et moi j'ai essayé d'incarner ce chemin-là
01:41:40d'une gauche républicaine, écologique, sociale
01:41:42qui ne cède pas aux outrances
01:41:44aux excès
01:41:46mais qui ne bascule pas dans des compromis
01:41:48et des coalitions de contraires
01:41:50Quand j'entends de nous dire
01:41:52on va s'arranger, c'est pour ça que les français ne comprendraient pas
01:41:54on va s'arranger et faire une petite tambouille derrière cuisine
01:41:56Non
01:41:58La tambouille sera un peu nécessaire
01:42:00parce qu'il n'y a pas de majorité
01:42:02C'est quand même ça la conclusion
01:42:04Pour gouverner quand on n'a pas de majorité
01:42:06il faut qu'on aille faire des petites tambouilles
01:42:08D'ailleurs les tambouilles maintenant
01:42:10la gauche sait les faire
01:42:12Je l'en supplie à ce moment-là, s'il y a aussi un autre enseignement
01:42:14c'est que ce sont les assemblées
01:42:16et singulièrement le Parlement
01:42:18qui doit aujourd'hui être au centre du jeu
01:42:20S'il y a aussi un autre enseignement, c'est qu'Emmanuel Macron
01:42:22il a échoué avant, pendant et après
01:42:24Donc ça ne peut pas être lui
01:42:26qui soit le maître des horloges et qui dise
01:42:28Je décide
01:42:30En tous les cas, il ne faut pas que ce soit dans ce
01:42:32processus-là, il faut qu'il dise
01:42:34C'est la Constitution
01:42:36Mais il faut que ça se fasse à partir
01:42:38du travail que les parlementaires eux-mêmes
01:42:40que les partis politiques seront capables
01:42:42de proposer et il s'avère que
01:42:44dans ce travail-là, dans cette temporalité
01:42:46qu'on parle de la gauche
01:42:48Ce n'est pas un désaveu pour Emmanuel Macron
01:42:50Si, c'est quand même un désaveu
01:42:52Je vous rappelle qu'il y a une semaine
01:42:54ou même depuis deux ans
01:42:56Je suis le maître des horloges
01:42:58et je suis celui par lequel
01:43:00les solutions sont apportées
01:43:02La preuve, les français ont relégué
01:43:04son groupe
01:43:06Juste un point sur les résultats
01:43:08Les gagnants, les perdants, Audrey Bertheau, allez-y
01:43:16Bonsoir Laurence, alors un premier point
01:43:18Gérald Darmanin a été réélu
01:43:20dans sa circonscription de Tourcoing
01:43:22dans le Nord, le ministre de l'Intérieur
01:43:24qui a été réélu avec
01:43:2658,9% des voix
01:43:28face à son adversaire du Rassemblement
01:43:30National, Bastien Verbrugge
01:43:32Ensuite, dans la première
01:43:34circonscription des Alpes
01:43:36Maritimes, c'est Éric Ciotti
01:43:38du Parti des Républicains allié au
01:43:40Rassemblement National qui a été élu
01:43:42à 41%
01:43:44Face à lui, c'était Olivier Salerno
01:43:46du NFP et Greg Monetti
01:43:48de la majorité
01:43:50Laurent Wauquiez des Républicains
01:43:52a été élu à 60,7%
01:43:54dans la première
01:43:56circonscription de Haute-Loire
01:43:58Il bat donc son adversaire
01:44:00le candidat RN Alexandre
01:44:02Heuset qui obtient 39,33%
01:44:04des voix
01:44:06et c'est donc un troisième mandat pour
01:44:08Laurent Wauquiez. Dans la première circonscription
01:44:10de Corrèze, l'ex-président
01:44:12François Hollande a été élu
01:44:14avec 43,29%
01:44:16des voix
01:44:18François Hollande
01:44:20qui s'était présenté sous la bannière
01:44:22du Nouveau Front Populaire et donc c'était
01:44:24une triangulaire puisque l'ancien
01:44:26président de la République a été élu face à
01:44:28la candidate du RN
01:44:30et le député sortant
01:44:32des Républicains, Francis Dubois
01:44:34Enfin, dans la première circonscription
01:44:36de la Somme, avec 51,9%
01:44:38des voix
01:44:40et bien c'est le député sortant François
01:44:42Ruffin de l'Alliance NFP qui a
01:44:44battu donc la candidate RN
01:44:46Nathalie Riberaud-Billet
01:44:48Berto, pour ses premiers résultats
01:44:50Hervé Marseille, on a très envie d'entendre votre analyse
01:44:52Vous avez été très poli, contrairement
01:44:54à ce qu'à présent
01:44:56Et avec le sourire en plus
01:44:58C'est normal, c'est un centriste
01:45:00C'est un centriste
01:45:02C'est un centriste
01:45:04C'est un centriste
01:45:06Quand la gauche exprime, elle est interrompue par France
01:45:08C'est un centriste
01:45:10Je bois du petit lait
01:45:12Les centristes se créent des ambiances réussies
01:45:14Et donc, non
01:45:16Je pense que d'abord
01:45:18Il y a une chose qui est incontestable, c'est que les Français
01:45:20ont voulu participer à ces élections
01:45:22Ça fait deux week-ends
01:45:24qu'ils sont
01:45:26à plus de 66% à vouloir s'exprimer
01:45:28Il y avait
01:45:30500 candidats RN
01:45:32Donc quand on dit
01:45:34le RN a été
01:45:36contrebattu par des combinaisons
01:45:38etc, c'est les électeurs qui ont choisi
01:45:40Il y avait 500 candidats
01:45:42RN en lice
01:45:44S'il y a une contre-performance
01:45:46du RN, c'est que les Français ont choisi
01:45:48et ils n'ont pas voulu d'une majorité
01:45:50RN, c'est comme ça
01:45:52Donc aujourd'hui, effectivement
01:45:54on se retrouve avec trois blocs
01:45:56à peu près d'égal niveau
01:45:58parce que
01:46:00il y a à peu près
01:46:02trois semaines
01:46:04l'élection européenne, la majorité
01:46:06faisait un score de 14,5%
01:46:08ce qui a été un des éléments
01:46:10d'ailleurs de la dissolution
01:46:12Aujourd'hui, on est plutôt à 25%
01:46:14ce qui veut dire qu'il y a quand même
01:46:16une très belle remontada, on peut le dire comme ça
01:46:18du bloc central
01:46:20et que le score
01:46:22atteint par les candidats de la majorité
01:46:24RN
01:46:26ou même des républicains
01:46:28qui étaient, j'allais dire
01:46:30dans une situation
01:46:32ni Macron ni Le Pen
01:46:34et qui vont s'en sortir
01:46:36très confortablement
01:46:38Maintenant, il va falloir
01:46:40regarder dans ce qu'on appelle
01:46:42les consultations, comment
01:46:44il y a des gens de bonne volonté qui peuvent travailler ensemble
01:46:46et essayer d'avoir de la cohérence
01:46:48essayer d'avoir de la cohérence
01:46:50parce que quand j'entends M. Mélenchon
01:46:52d'ores et déjà qui s'attribue la victoire
01:46:54c'est une coalition, c'est pas un parti
01:46:56le RN, il fait un score
01:46:58c'est un parti, certes, ils ont M. Ciotti
01:47:00qui les a rejoints, mais il y a une forme
01:47:02de cohérence interne
01:47:04qui fait que, en fonction du score,
01:47:06il pouvait ou non jouer un rôle, en revanche
01:47:08M. Mélenchon, tout seul, ne peut pas prétendre
01:47:10à avoir le pouvoir sur ses idées
01:47:12C'est lui qui dit que le Premier ministre doit s'en aller, que le Président
01:47:14doit s'incliner, faut-il le battre
01:47:16Si j'en crois N. Camembert, si je prends la fourchette
01:47:18haute d'ensemble et la fourchette haute
01:47:20des républicains, il y a plus de députés
01:47:22qu'au Nouveau Front Populaire
01:47:24donc il y a une majorité relative, là aussi
01:47:26si les LR,
01:47:28anti-Ciotti, décident
01:47:30de s'allier pour de bon avec
01:47:32la Macronie, là,
01:47:34l'enjeu est fort, oui
01:47:36Je sais
01:47:38Pour qui tout commence, je pense,
01:47:40dans son esprit, à partir de ce soir
01:47:42Oui, et donc il préfère laisser les clés
01:47:44potentiellement au Nouveau Front Populaire
01:47:46ou s'allier avec la majorité
01:47:48feu, la majorité présidentielle
01:47:50qui pourrait devenir une majorité relative
01:47:52si L. Wauquiez accepte de s'allier
01:47:54avec Renaissance et Ensemble
01:47:56C'est aussi un dilemme pour lui
01:47:58On a compris qu'il ne voulait pas suivre E. Ciotti
01:48:00vers le Rassemblement National. Maintenant, est-ce qu'il veut
01:48:02laisser les clés de Matignon
01:48:04aux personnalités de gauche et du Nouveau Front Populaire ?
01:48:06P. Hollande qui s'exprime maintenant
01:48:08Le président de la République a pris la décision
01:48:10de dissoudre l'Assemblée Nationale
01:48:12ouvrant ainsi
01:48:14une crise politique
01:48:16et
01:48:18laissant penser que
01:48:20l'hypothèse de l'extrême droite au pouvoir
01:48:22pouvait être à ce moment-là
01:48:24confirmée
01:48:26j'ai décidé de me présenter
01:48:28pour les élections légitatives ici
01:48:30en Corrèze, là où j'ai toujours
01:48:32tiré ma légitimité
01:48:34Applaudissements
01:48:36Applaudissements
01:48:38Applaudissements
01:48:40Applaudissements
01:48:42Applaudissements
01:48:44Applaudissements
01:48:46Je considérais que mon devoir
01:48:48malgré les fonctions
01:48:50que j'avais occupées, qui auraient pu me retenir
01:48:52était de tout faire
01:48:54pour empêcher
01:48:56l'extrême droite d'accéder au pouvoir
01:48:58mais aussi
01:49:00de permettre par l'union
01:49:02qui s'était réalisée à gauche
01:49:04d'ouvrir un chemin d'espoir
01:49:06car il n'y a pas de démocratie
01:49:08simplement dans l'empêchement
01:49:10la démocratie c'est de pouvoir
01:49:12offrir un choix
01:49:14d'ouvrir une perspective
01:49:16à ceux qui doutent
01:49:18encore de la question
01:49:20même de leur vote
01:49:22et pourtant là
01:49:24dans cette circonscription
01:49:26et d'ailleurs au-delà
01:49:28la victoire a été au rendez-vous
01:49:30puisque plus de 43%
01:49:32des électrices et des électeurs
01:49:34et je les en remercie
01:49:36ont voté pour me permettre
01:49:38d'être député de la Corrèze
01:49:40Applaudissements
01:49:42Applaudissements
01:49:44Applaudissements
01:49:46Applaudissements
01:49:48Applaudissements
01:49:50Malgré
01:49:52une triangulaire qui n'aurait pas dû être
01:49:54mais au-delà de ce
01:49:56qu'est simplement ce résultat
01:49:58il tient beaucoup à la mobilisation
01:50:00et je veux ici
01:50:02les en remercier de tous les partis de la gauche
01:50:04qui ont compris
01:50:06quel était le sens de cette démarche
01:50:08Applaudissements
01:50:10Applaudissements
01:50:12Applaudissements
01:50:14Applaudissements
01:50:16Applaudissements
01:50:18Applaudissements
01:50:20Applaudissements
01:50:22Applaudissements
01:50:24Ici nous sommes une partie
01:50:26de la France
01:50:28Nous avons aujourd'hui un résultat
01:50:30qui nous donne à la fois
01:50:32une satisfaction
01:50:34mais aussi une responsabilité
01:50:36La satisfaction
01:50:38c'est d'avoir justement
01:50:40permis d'écarter
01:50:42l'extrême droite
01:50:44et de faire en sorte que grâce
01:50:46à des désistements
01:50:48à un barrage et aussi à une mobilisation
01:50:50exceptionnelle des français
01:50:52avec un taux de participation
01:50:54historique
01:50:56nous puissions
01:50:58mettre l'extrême droite non pas de côté
01:51:00mais la mettre très minoritaire
01:51:02dans l'Assemblée nationale
01:51:04Le second résultat
01:51:06et je ne voudrais pas qu'il soit occulté
01:51:08c'est la défaite de la majorité
01:51:10sortante
01:51:12qui perdra sans doute
01:51:14des dizaines de sièges
01:51:16malgré les désistements
01:51:18que la gauche lui a offert
01:51:20pour permettre justement
01:51:22d'écarter l'extrême droite
01:51:24Et puis enfin il y a
01:51:26la poussée, la force
01:51:28que représente le nouveau Front populaire
01:51:30la gauche rassemblée
01:51:32et qui aujourd'hui
01:51:34aura sans doute le groupe
01:51:36ou les groupes
01:51:38les plus importants de l'Assemblée nationale
01:51:40Mais ce serait trop simple
01:51:42de s'arrêter là
01:51:44Je viens de faire une campagne
01:51:46et beaucoup l'ont accompagnée
01:51:48tout en France
01:51:50où j'ai vu les difficultés des françaises et des français
01:51:52j'ai vu
01:51:54des pouvoirs d'achat entamés depuis
01:51:56des mois et des mois
01:51:58j'ai vu des femmes retraitées
01:52:00qui n'en pouvaient plus
01:52:02j'ai vu de nombreuses familles
01:52:04qui ne pouvaient plus accéder aux soins
01:52:06j'ai vu aussi des personnes
01:52:08qui souffrent
01:52:10de leur vie quotidienne, de conditions
01:52:12de transport, d'habitat
01:52:14qui sont rendues de plus en plus difficiles
01:52:16si nous oublions ce message
01:52:18alors nous ne sommes pas
01:52:20au rendez-vous
01:52:22parce que ce serait trop facile
01:52:24simplement d'en se tenir au chiffre
01:52:26même s'ils peuvent ici nous donner
01:52:28une satisfaction
01:52:30il y a une responsabilité
01:52:32et c'est pourquoi
01:52:34le nouveau Front populaire doit prendre conscience
01:52:36de ce qu'il a à faire
01:52:38aujourd'hui
01:52:40il est le plus fort
01:52:42à l'Assemblée nationale
01:52:44il ne dispose pas d'une majorité absolue
01:52:46il a, ce que l'on peut dire
01:52:48au moment où je parle, une majorité relative
01:52:50que doit-il faire de plus ?
01:52:52essayer de
01:52:54chercher des appoints
01:52:56il n'en trouvera, à mon avis, guère
01:52:58même si rien n'est impossible
01:53:00ce qu'il a à faire
01:53:02c'est de remplir son rôle
01:53:04c'est-à-dire de peser sur les décisions
01:53:06qui devront être prises
01:53:08et de jouer, de ce point de vue
01:53:10toute la pression nécessaire
01:53:12qu'est-ce que j'ai défendu
01:53:14au cours de ces
01:53:16derniers jours ?
01:53:18le fait qu'il devait y avoir
01:53:20un blocage des prix
01:53:22et notamment le prix du gaz qui a augmenté
01:53:24de 11% il y a encore quelques heures
01:53:26qu'il devait y avoir
01:53:28une indexation des salaires sur les prix
01:53:30qu'il devait y avoir une augmentation du SMIC
01:53:32qu'il devait y avoir
01:53:34une réforme de la régulation des soins
01:53:36qu'il devait y avoir une remise en cause
01:53:38de la réforme des retraites
01:53:40je crois qu'il faut aujourd'hui
01:53:42faire que l'Assemblée s'empare
01:53:52il reviendra sans doute
01:53:54et c'est rôle des institutions
01:53:56au Président de la République
01:53:58de prendre des initiatives
01:54:00mais c'est l'Assemblée nationale
01:54:02telle qu'elle sera composée
01:54:04qui décidera
01:54:06en dernier ressort
01:54:08nous sommes dans une évolution
01:54:10que nos institutions permettent
01:54:12c'est-à-dire dans une démocratie parlementaire
01:54:14il faudra aller jusqu'au bout
01:54:16de cette démocratie parlementaire
01:54:22et la démocratie parlementaire
01:54:24ça veut dire de rechercher chaque fois qu'il est possible
01:54:26des majorités pour faire
01:54:28voter des textes
01:54:30et il y a de nombreux
01:54:32textes qui attendent
01:54:34et je viens d'en citer quelques-uns
01:54:36pour beaucoup qui attendaient
01:54:38notamment que la loi sur la fin de vie puisse être adoptée
01:54:40il n'y a pas de temps à perdre
01:54:42ça peut être possible dès les prochains jours
01:54:44et puis il y aura des décisions
01:54:46fiscales à prendre puisque le budget
01:54:48sera forcément présenté par un gouvernement
01:54:50ou par un autre
01:54:52et nous savons ce que nous voulons mettre dans ce budget
01:54:54le rétablissement de l'impôt
01:54:56sur la fortune
01:54:58les revenus du capital taxés comme les revenus du travail
01:55:00un impôt
01:55:02sur les profits des grandes entreprises
01:55:04voilà ce que l'on attend
01:55:06du nouveau front populaire
01:55:08de la gauche
01:55:10je suis socialiste
01:55:12ça n'a échappé à personne
01:55:14je l'ai été tout le temps de ma vie
01:55:16la gauche s'est rééquilibrée
01:55:18tant mieux
01:55:20parce que la gauche
01:55:22elle ne peut être porteuse d'espoir
01:55:24que quand elle est précisément unie
01:55:26et équilibrée
01:55:28dans sa diversité
01:55:30et bien c'est de tout cela
01:55:32et nous devons considérer
01:55:34qu'il y a trois mots qui doivent nous inspirer
01:55:36le premier c'est le travail
01:55:38au service des français
01:55:40nous n'avons pas de temps à perdre
01:55:42combien durera cette assemblée je n'en sais rien
01:55:44un an, deux ans et demi
01:55:46jusqu'à la présidentielle
01:55:48nul ne peut aujourd'hui fixer le terme
01:55:50donc travailler
01:55:52travailler pour être utile
01:55:54aux françaises et aux français
01:55:56deuxièmement l'apaisement
01:55:58l'apaisement il est souhaité par beaucoup
01:56:00ça a été violent cette campagne électorale
01:56:02et ici certains militants
01:56:04s'en souviennent ça a été dur
01:56:06ça a été âpre
01:56:08et donc nous devons absolument nous
01:56:10la gauche porter l'apaisement
01:56:12et enfin nous devons être
01:56:14les artisans, les ardents
01:56:16défenseurs de la démocratie
01:56:18dans la justice sociale et de ce point de vue
01:56:20plus que jamais
01:56:22la gauche elle doit être
01:56:24au service de la république
01:56:26merci
01:56:28Voilà pour François Hollande
01:56:30qui s'exprimait depuis Tulle en Corrèze
01:56:32où il a été réélu
01:56:34un certain nombre de personnalités
01:56:36dont on sait désormais Pierre qu'elles sont réélues
01:56:38Laurent Wauquiez
01:56:4060,67%, François Hollande
01:56:42qui vient de s'exprimer, François Ruffin
01:56:44Gérald Darmanin, Marc Fesneau
01:56:46le ministre de l'agriculture, Éric Ciotti
01:56:48Aurélien Pradié, Franck Riester
01:56:50Aurore Bergé sans doute
01:56:52à la suite d'une
01:56:54triangulaire, Karl Olive ou encore
01:56:56Elisabeth Borne. Voilà pour les personnalités
01:56:58élus ou réélus
01:57:00François-Olivier Gisberg
01:57:02il est à peu près 21h, on est à la
01:57:04mi-temps de cette soirée électorale
01:57:06on attend des réactions, sans doute
01:57:08Gabriel Attal, le Premier ministre, Marine Le Pen
01:57:10qui va s'exprimer, les grands
01:57:12perdants de la soirée, qui sont-ils selon vous ?
01:57:14C'est le Rassemblement National, c'est absolument
01:57:16évident, c'est-à-dire en fait
01:57:18tout le monde a gagné, même le Rassemblement National
01:57:20parce que le Rassemblement National
01:57:22est dans une grande marche vers le pouvoir
01:57:24ils pensaient peut-être pouvoir brûler les étapes
01:57:26mais c'est vrai qu'on l'a vu, il y avait
01:57:28beaucoup de candidats foireux. Ils ont le double dégrâce
01:57:30c'est ce que disait Sébastien. Mais bien sûr, attendez
01:57:32c'est son réveil matignon. Bien sûr, c'est
01:57:34une victoire quand même, mais
01:57:36c'est une victoire un peu douloureuse
01:57:38et c'est une victoire qui fait mal. Donc
01:57:40quand vous sortez de là, vous avez quand même
01:57:42clairement le Nouveau Front
01:57:44Populaire à gagner, et à l'intérieur
01:57:46contrairement à ce que certains pouvaient penser
01:57:48dont moi-même d'ailleurs, LFI s'en sort
01:57:50très très bien, et puis
01:57:52d'autre part
01:57:54ensemble, parce que le mot a été
01:57:56prononcé par Hervé Marseille qui me l'a
01:57:58enlevé de la bouche, parce que c'est vrai, c'est le mot
01:58:00remontada, c'est-à-dire, vous savez, en politique
01:58:02quand vous êtes considérés comme
01:58:04battus et que vous revenez comme ça
01:58:06sur la scène, c'est clair que
01:58:08Macron, même si ça peut désoler
01:58:10certains, Macron a fait là
01:58:12ce soir
01:58:14une très bonne affaire. Eugénie Bastier
01:58:16un mot. Oui, concernant le
01:58:18Rassemblement National et ses électeurs
01:58:20la question qui se pose ce soir, c'est quel sentiment
01:58:22va dominer chez ses électeurs, est-ce que c'est la colère
01:58:24parce qu'ils ont le sentiment
01:58:26finalement d'avoir été dupés
01:58:28et peut-être, étant
01:58:30arrivés en premier, au premier tour
01:58:32d'être finalement rélégués à la troisième
01:58:34position, peut créer une certaine colère, et cette colère
01:58:36est-ce qu'elle va se transformer en déception, est-ce que
01:58:38le Rassemblement National, finalement
01:58:40ses électeurs vont se dire, finalement, on n'y arrive jamais avec
01:58:42Marine Le Pen, on n'y arrive jamais avec le Rassemblement National
01:58:44est-ce qu'il ne faut pas se tourner vers une autre force
01:58:46ou bien est-ce que cette colère va bouillonner
01:58:48et peut-être créer une rancœur
01:58:50qui rapprochera
01:58:52le Rassemblement National des urnes lors de la prochaine
01:58:54échéance électorale. Donc il serait
01:58:562027, un petit mot Jérôme Guège
01:58:58on attend d'autres réactions politiques
01:59:00François Bayrou estime qu'il est
01:59:02inimaginable que le nouveau Front Populaire
01:59:04ait une majorité pour gouverner
01:59:06qu'est-ce que vous lui répondez
01:59:08ce soir ? Ce que je vous ai dit tout à l'heure
01:59:10c'est que dans ce moment
01:59:12l'aspiration
01:59:14de nos concitoyens a été
01:59:16d'explorer les réponses de gauche
01:59:18qui ne pourront pas être des réponses de gauche
01:59:20à elle toute seule, mais
01:59:22de placer ce qu'on appelle le centre de gravité
01:59:24autour de la justice sociale
01:59:26de la justice fiscale, des réponses
01:59:28en termes de services publics pour l'éducation
01:59:30nationale, pour la police, pour la justice
01:59:32de justice fiscale
01:59:34avec notamment la taxation
01:59:36des super profits pour
01:59:38mieux répartir les richesses
01:59:40mais évidemment, moi je ne suis pas dupe, nous n'avons pas
01:59:42une majorité absolue
01:59:44et personne ne l'a
01:59:46ça veut dire simplement que dans ce moment là
01:59:48c'est pour ça que, quand je parlais tout à l'heure
01:59:50d'un Front Républicain qui a fonctionné
01:59:52aujourd'hui c'est un Front Républicain
01:59:54écologique et social qui doit se mettre en place
01:59:56il y a des gens qui considèrent que des réponses
01:59:58centrées sur la République...
02:00:00Ecoutez, moi
02:00:02je vais être clair, j'ai entendu
02:00:04j'ai entendu...
02:00:06Alors, ceux qui décident
02:00:08d'emblée avec qui
02:00:10et sans qui, c'est déjà une faiblesse
02:00:12mais en même temps, moi je vais être cohérent
02:00:14j'ai été élu dans ma circonscription
02:00:16en faisant le choix de ne pas avoir le soutien
02:00:18de la France Insoumise
02:00:20mais je l'ai fait pour dire une chose simple
02:00:22je siègerai à l'intérieur du groupe socialiste
02:00:24je suis socialiste
02:00:26moi ce que je veux démontrer
02:00:28et ce qui s'est confirmé depuis
02:00:30c'est qu'on peut être de gauche et républicain
02:00:32et qu'à ce moment là, on peut
02:00:34ouvrir un espace de débat
02:00:36de discussion avec
02:00:38l'ensemble de ceux qui sont d'abord républicains
02:00:40Le premier groupe du NFP est quand même le groupe de la France Insoumise
02:00:42Oui mais regardez ce qui s'est passé
02:00:44on a probablement doublé le nombre de députés
02:00:46socialistes et la France Insoumise
02:00:48a plus ou moins, légèrement
02:00:50progressé. Pour moi, l'important
02:00:52l'important c'est que demain
02:00:54on ne soit pas dans une
02:00:56coalition des contraires sur des positions
02:00:58où justement on donne cette impression de tambouille
02:01:00il faut avoir une clarté, c'est pour ça que tout à l'heure
02:01:02je vous ai énuméré un certain nombre de points
02:01:04sur les services publics, sur la justice sociale
02:01:06et il faudra que nos interlocuteurs
02:01:08nous disent, bah écoutez, ça
02:01:10c'est discutable, ça c'est hors de question
02:01:12Vous êtes l'incarnation vivante de la clarté
02:01:14Allez, on peut le dire
02:01:16Vous n'êtes pas nombreux
02:01:18C'est pas les députés
02:01:20contrairement à ce que dit Jérôme Guedj
02:01:22que j'entends, c'est le Président de la République
02:01:24qui va attendre
02:01:26et qui, après les consultations
02:01:28d'usage au bout de plusieurs semaines
02:01:30dira qui il choisit
02:01:32comme Premier Ministre, c'est pas
02:01:34les assemblées qui vont lui dire qui il doit nommer
02:01:36Oui, mais le dit Premier Ministre
02:01:38devra consulter quand même
02:01:40les groupes parlementaires pour savoir
02:01:42s'il a une majorité ou pas, donc moi je propose
02:01:44qu'on inverse les choses et qu'on demande
02:01:46aux parlementaires, enfin
02:01:48de l'Assemblée Nationale et du Sénat
02:01:50de regarder quel est le programme d'action
02:01:52partant des propositions de la gauche
02:01:54et des écologistes, qui peuvent recueillir
02:01:56le soutien d'autres formations politiques
02:01:58Une information concernant Emmanuel Macron
02:02:00Oui, l'Elysée annonce ce soir que le Président
02:02:02attendra la structuration
02:02:04de l'Assemblée Nationale, donc autour du 18 juillet
02:02:06pour changer potentiellement
02:02:08le Premier Ministre, donc
02:02:10Gabriel Attal, on se posait cette question, va passer
02:02:12la barre symbolique des 6 mois
02:02:14à Matignon, va gagner quelques jours
02:02:16Il va planter son arbre, il va avoir l'ordre
02:02:18du mérite, enfin il va passer
02:02:20ce cap symbolique des 6 mois
02:02:22La question qu'on va se poser c'est
02:02:24une fois que l'Assemblée sera mise en place
02:02:26les consultations vont
02:02:28commencer à mon avis dès la semaine prochaine
02:02:30mais vont devoir s'accélérer et quel gouvernement
02:02:32quel alliance potentielle
02:02:34est-ce que ça sera à gauche sur la France Insoumise
02:02:36est-ce que ça sera avec les Républicains
02:02:38avec lesquels Renaissance
02:02:40peut former une majorité relative et non
02:02:42absolue, est-ce que ça sera des écologistes
02:02:44OLR, c'est toutes ces questions qui vont être
02:02:46posées dans les prochains jours. Il est 21h02
02:02:48on est en direct sur CNews et sur Europe 1
02:02:50pour les résultats de ces élections législatives
02:02:52le second tour, Bruno Jambard
02:02:54on va faire un point de couplé avec vous, notre partenaire
02:02:56OpinionWay, allez-y
02:02:58Oui, à 7h pour l'instant, le Nouveau Front Populaire
02:03:00serait en tête en nombre de sièges
02:03:02entre 180 et 210
02:03:04sièges avec les divers
02:03:06gauches, au sein de ce groupe
02:03:08on aurait environ 80 députés
02:03:10LFI donc ce ne serait plus
02:03:12la majorité absolue du groupe
02:03:14Nouveau Front Populaire mais toujours probablement
02:03:16le premier groupe au sein de ce
02:03:18Nouveau Front Populaire, on aurait ensuite
02:03:20la majorité présidentielle
02:03:22qui obtiendrait entre
02:03:24155 et 175
02:03:26députés avec
02:03:28les divers centres
02:03:30les républicains et les divers droits
02:03:32entre 46 et 56 sièges
02:03:34et le Rassemblement National
02:03:36et ses alliés entre 135 et
02:03:38155 sièges, à cette heure
02:03:40on ne sait pas si les élus
02:03:42ralliés à Éric Ciotti seraient en
02:03:44mesure de passer la barre des 15 sièges
02:03:46qui permettent de constituer seul
02:03:48un groupe à l'Assemblée Nationale
02:03:50Merci beaucoup Bruno Jambard, OpinionWay
02:03:52notre partenaire, on salue nos nouveaux invités mon chermi Pierre
02:03:54Avec Louis Elio qui vient de
02:03:56nous rejoindre pour l'ERN
02:03:58Bonsoir Louis Elio, Léon Defantel pour le Parti
02:04:00Communiste et l'ancien ministre
02:04:02Hervé Morin, bonsoir. Bonsoir. Ancien ministre de la Défense
02:04:04Une analyse rapide de ces
02:04:06résultats Hervé Morin ?
02:04:08Rapide comme ça on peut appeler tout le monde
02:04:10Le Front Républicain
02:04:12a de toute évidence fonctionné
02:04:14les alliances électorales
02:04:16au soir du premier tour ont favorisé
02:04:18la gauche et le Front Populaire
02:04:20c'est-à-dire qu'on est dans un pays à droite
02:04:22et qui
02:04:24dégage une majorité
02:04:26relative de gauche
02:04:28c'est tout de même assez baroque
02:04:30c'est-à-dire que les sujets du pays
02:04:32c'est l'identité, l'immigration
02:04:34l'ordre, la sécurité et aussi
02:04:36la question du pouvoir d'achat
02:04:38en sachant qu'on aborde la question du pouvoir d'achat
02:04:40que sur le thème de la redistribution avant de se poser
02:04:42la question de la production
02:04:44c'est comment on crée la richesse mais enfin bon peu importe
02:04:46et donc on se trouve dans cette situation baroque
02:04:48d'un Front Populaire qui est
02:04:50avec 210 sièges alors que la France
02:04:52est majoritairement à droite
02:04:54et puis un deuxième point
02:04:56moi qui m'inquiète c'est que d'ores et déjà
02:04:58on a oublié à la fois le scrutin des Européennes
02:05:00et le scrutin du premier tour
02:05:02et que donc le risque le plus grand
02:05:04c'est que ces deux années ou ces trois années
02:05:06apparaissent comme des années d'immobilisme
02:05:08de confusion et qu'on soit dans un schéma
02:05:10à l'italienne, c'est-à-dire globalement
02:05:12on s'accorde
02:05:14ensemble pour
02:05:16empêcher le RN d'arriver et puis au bout du compte
02:05:18comme Mélanie
02:05:20on finit par lui donner les clés
02:05:22et là, pire, au moment des présidentielles
02:05:24et là vous êtes sûr de faire le grand chlem
02:05:26donc c'est une satisfaction
02:05:28très mesurée même si
02:05:30en effet tout le monde est heureux
02:05:32de voir que le RN a fait un beaucoup moins
02:05:34bon score que prévu.
02:05:36C'est une déception ce soir pour vous ?
02:05:38Une déception oui mais quand on regarde
02:05:40on multiplie au moins par deux notre
02:05:42groupe ou pas loin
02:05:44mais ce qui est le plus inquiétant c'est que cette Assemblée
02:05:46est ingouvernable, qu'on le veuille ou non
02:05:48en multipliant par deux le nombre
02:05:50de députés. Il y a trois blocs dont
02:05:52le bloc de gauche dont tout le monde dit ce soir
02:05:54qu'il est en tête mais ces gens ne s'entendent sur rien
02:05:56moi j'ai écouté M. Mélenchon tout à l'heure
02:05:58qui a dit strictement l'inverse
02:06:00de ce qu'a dit M. Glucksmann
02:06:02quelques minutes avant et qui a mis
02:06:04la barre très haut en disant
02:06:06on ne négociera sur rien, donc déjà lui c'est clair
02:06:08ils font 70 députés
02:06:10c'est-à-dire au moins que ceux qu'ils avaient dans la précédente Assemblée
02:06:12donc je ne vois pas comment ils vont pouvoir
02:06:14gouverner sauf à faire
02:06:16une pièce de mille feuilles
02:06:18entre la majorité
02:06:20de M. Macron
02:06:22enfin la majorité
02:06:24le soutien de M. Macron, un petit peu
02:06:26de gauche, un petit peu de LR
02:06:28mais ça n'ira pas bien loin, c'est pour ça que
02:06:30je dis qu'on revotera sous peu parce qu'aujourd'hui
02:06:32la France est ingouvernable.
02:06:34Mais sous peu c'est-à-dire une autre dissolution Louis Alliaud ?
02:06:36Mais écoutez si au bout d'un an... Il nous faut un an là
02:06:38Oui mais dans un an, un an c'est long
02:06:40sans réforme
02:06:42un an c'est long sa mesure énergique
02:06:44sur la sécurité, sur le contrôle de l'immigration
02:06:46sur ces choses là, c'est très long
02:06:48la gauche va tenter de faire passer des réformes
02:06:50qui sont des réformes
02:06:52j'allais dire anti-entreprise
02:06:54qui vont freiner la croissance économique
02:06:56on a entendu M. Hollande tout à l'heure
02:06:58c'était marrant, qui veut revenir sur la retraite à 60 ans
02:07:00il était président de la République
02:07:02enfin je veux dire, c'est du n'importe quoi
02:07:04et pendant un an on va assister à ça
02:07:06et bien bonne chance, mais moi ça me fait
02:07:08ça fait faire du souci quand même pour le pays
02:07:10Léon Desfontaines, porte-parole du Parti Communiste Français
02:07:12alors, c'est le Nouveau Front Populaire
02:07:14qui est en tête aujourd'hui
02:07:16plutôt satisfait, aujourd'hui on a deux victoires
02:07:18la première c'est celle de la République
02:07:20bien évidemment, le Front Républicain a fonctionné
02:07:22contrairement à ce qu'on a pu entendre
02:07:24tout au long de la semaine dernière dans l'entre-deux-tours
02:07:26le Front Républicain a fonctionné, les Français
02:07:28ont dit dans leur écrasante majorité
02:07:30qu'ils ne voulaient pas du Rassemblement National
02:07:32qu'ils ne voulaient pas de l'extrême droite au gouvernement
02:07:34c'est une très bonne chose, et la deuxième leçon à tirer
02:07:36c'est la victoire de la gauche
02:07:38la victoire du Nouveau Front Populaire
02:07:40on arrivera à se mettre d'accord, j'entends
02:07:42M.Aliot, ce qu'il vient d'annoncer
02:07:44mais on disait exactement la même chose il y a deux ans
02:07:46résultat, Emmanuel Macron a non seulement pu faire
02:07:48des réformes, mais beaucoup trop de réformes
02:07:50et qui vont dans le mauvais sens selon nous
02:07:52et bien on va faire exactement pareil, on va faire plein de réformes
02:07:54qui iront dans le bon sens
02:07:56Réforme des retraites
02:07:58abrogation de la réforme des retraites, et on verra d'ailleurs
02:08:00les députés ce qu'ils voteront
02:08:02très bien, le Rassemblement National
02:08:04votera contre, on verra
02:08:06la réalité, la réalité
02:08:08on fera des propositions, le gouvernement fera des propositions
02:08:10sur la réforme des retraites
02:08:12sur la question du pouvoir d'achat, l'augmentation
02:08:14des salaires, l'augmentation des pensions de retraite
02:08:16ce seront les trois grandes priorités
02:08:18de ce nouveau gouvernement de gauche, et on verra
02:08:20bien en détail les votes, la réalité c'est que
02:08:22même chez les macronistes, je pense qu'aujourd'hui certains
02:08:24se sont rendus compte de la situation
02:08:26dans laquelle se trouvait le pays, parce qu'ils ont été élus
02:08:28parfois à ras des pâquerettes
02:08:30dans leurs circonscriptions, parce qu'ils ont conscience
02:08:32que la politique qu'ils ont menée, eh bien mène
02:08:34le pays droit dans le mur, parce que justement on a des Français
02:08:36qui peinent à joindre les deux bouts, nous on appellera
02:08:38au sursaut de l'ensemble des députés, et on trouvera
02:08:40député par député, réforme après réforme
02:08:42des majorités pour améliorer le quotidien des Français
02:08:44Avec le PRN, notamment sur la réforme des retraites
02:08:46Louis Alliaud ? Non mais abrogation
02:08:48de la réforme des retraites, oui ou non ? On verra bien ce qui est proposé
02:08:50mais honnêtement c'est totalement
02:08:52fou, ces gens là se constituent pour nous empêcher
02:08:54d'arriver, mais quand même sur des textes
02:08:56ils sont bien d'accord pour prendre nos voix
02:08:58pour qu'on applique leur politique. Bah vous verrez ce que vous votez
02:09:00Et c'est délirant, parce qu'en général
02:09:02on ne comprend plus trop, en général
02:09:04les textes de la gauche sont quand même très excessifs
02:09:06et donc
02:09:08ils ne suscitent pas une adhésion générale
02:09:10donc je vous dis, on va vers
02:09:12une année compliquée à l'Assemblée nationale
02:09:14Absolument
02:09:16J'allais juste faire un point sur
02:09:18la victoire du Nouveau Front Popular
02:09:20mais sur les mesures
02:09:22qui ont été annoncées tout à l'heure, qui paraissent
02:09:24les mesures urgentes pour Jean-Luc Mélenchon
02:09:26il y a l'abrogation de la réforme des retraites
02:09:28il y a le SMIC à 1600 euros
02:09:30il y a un certain nombre de mesures qui évidemment
02:09:32vont coûter beaucoup d'argent
02:09:34Pourquoi je parle de la réforme des retraites ?
02:09:36Parce que quand j'entends François Hollande
02:09:38qui a été Président de la République nous expliquer qu'il faut
02:09:40revenir à une retraite
02:09:42à 60 ans, je vous signale quand même
02:09:44que le corps, c'est un peu technique
02:09:46mais le Conseil d'Orientation des Retraites
02:09:48qui regarde comment évolue le système par répartition
02:09:50dit déjà que la réforme de 2000
02:09:52que cette réforme n'est pas suffisante
02:09:54et sur le plan politique
02:09:56Il a aussi été inutile à l'époque de la réforme
02:09:58Sur le plan politique, il y a évidemment
02:10:00des électeurs très frustrés ce soir
02:10:02ceux qui avaient porté au premier tour et aux élections européennes
02:10:04ne avaient rien en tête
02:10:06Mais attention à la gauche triomphante ce soir, en tout cas facialement
02:10:08à ne pas créer une autre sorte de frustration
02:10:10celle de ses propres électeurs
02:10:12qui vont voir qu'entre les
02:10:14promesses électorales et les réalités
02:10:16applicables une fois qu'on est
02:10:18peut-être au pouvoir, il y a un grand écart
02:10:20Il n'y a surtout aucune majorité
02:10:22pour les réformes que propose le Front Populaire
02:10:24il ne faut pas se raconter l'histoire
02:10:26Il n'y a pas un macroniste qui va voter
02:10:28le SMIC à 1600 euros
02:10:30la gratuité des transports
02:10:32les centaines de milliards de dépenses
02:10:34qui sont prévues, il n'y a personne
02:10:36donc il n'y a absolument aucune
02:10:38opportunité de faire passer
02:10:40quoi que ce soit du programme
02:10:42du Front Populaire, c'est quand même ça la réalité
02:10:44Alors vous avez Julien Dray à vos côtés qui dit non de la tête
02:10:46qui va le dire orale
02:10:48Il n'y a aucune raison de fonfaronner ce soir
02:10:50il n'y a aucune raison de la jouer triomphante
02:10:52en pensant qu'on a tout
02:10:54mais je viens des accords avec Hervé Moin
02:10:56il y a effectivement des angoisses
02:10:58qui se sont exprimées au premier tour
02:11:00mais il y a aussi une question sociale qui s'exprime là
02:11:02les gens qui votent pour la gauche
02:11:04c'est aussi parce qu'il y a des injustices sociales
02:11:06qui ont été criantes ces dernières années
02:11:08et qui sont devenues insupportables pour les gens
02:11:10qui n'arrivent plus à finir leur fin de mois
02:11:12qui n'arrivent plus à rester comme moi
02:11:14et évidemment des électeurs du RN qui l'expriment aussi
02:11:16donc c'est pour ça que je dis
02:11:18il ne faut pas être triomphant, il faut entendre toutes les colères
02:11:20mais il ne faut pas en choisir certaines
02:11:22et en oublier d'autres
02:11:24dans ce deuxième tour, ceux qui ont oublié ces questions sociales
02:11:26ont un réveil difficile
02:11:28après deuxièmement, Hervé Moin est un parlementaire
02:11:30que j'ai connu
02:11:32il s'est comme moi
02:11:34on a discuté des fois à l'Assemblée Nationale
02:11:36peut-être pas avec vous
02:11:38mais moi j'ai dit peut-être pas avec vous
02:11:40en commission des finances
02:11:42comme en commission des lois
02:11:44on n'était pas ensemble en commission des lois
02:11:46mais on est arrivé et moi je vous dis
02:11:48que la question qui commence ce soir
02:11:50je laisse de côté le triomphalisme des uns et des autres
02:11:52la question qui va commencer demain
02:11:54c'est est-ce que ce pays a la capacité
02:11:56de construire des majorités d'idées
02:11:58y compris sur la retraite
02:12:00parce que la retraite, il y avait la prohibition de la CFDT
02:12:02qui faisait l'une la limitée
02:12:04et qui a été balayée d'un revers de main
02:12:06par Emmanuel Macron à tort
02:12:08Geoffroy Lujan
02:12:10Moi la première chose qui me frappe ce soir
02:12:12je pense qu'on est en train de recréer
02:12:14en fait en 1962 le général de Gaulle
02:12:16nous a débarrassé de la 4ème république
02:12:18qui était la république de l'instabilité
02:12:20ce que vient d'appeler Julien
02:12:22les majorités d'idées qui en fait sont des majorités de circonstances
02:12:24qui emportaient des gouvernements
02:12:26tous les 3 mois
02:12:28et qui était une instabilité chronique
02:12:30aujourd'hui Emmanuel Macron
02:12:32et là pour le coup je n'accuse aucun d'entre vous
02:12:34mais c'est vraiment Emmanuel Macron qui a créé les conditions de ça
02:12:36nous a mis dans une situation
02:12:38où on a la 4ème république
02:12:40à l'intérieur des institutions de la 5ème
02:12:42je pense que c'est très dangereux, très grave
02:12:44je pense que ça posera des problèmes
02:12:46et je pense en effet qu'on peut se préparer
02:12:48au minimum
02:12:50et que Hervé Amorin a raison de dire que sur les réformes
02:12:52du NFP ça va être compliqué
02:12:54de trouver des majorités à l'Assemblée
02:12:56ça c'est là, et heureusement je suis d'accord avec vous
02:12:58ça c'est la première chose, par rapport aux institutions
02:13:00ça n'a rien de grave
02:13:02pour le coup ça
02:13:04c'est quelque chose de très grave
02:13:06on ne se rend pas compte dans quoi on est en train de rentrer
02:13:08c'est pire encore que ce qu'on a vécu entre 2022 et 2024
02:13:10ensuite la deuxième chose
02:13:12j'entends le triomphalisme
02:13:14et vous avez d'ailleurs gagné
02:13:16on a gagné les élections ce soir
02:13:18donc vous avez raison d'être triomphant
02:13:20mais on a un vote aux européennes et un vote aux prématures législatives
02:13:22qui sont assez clairs
02:13:24et ensuite une campagne qui dure une semaine
02:13:26qui s'organise pour éviter aux idées et aux candidats du RN
02:13:28d'arriver au pouvoir
02:13:30bravo à vous
02:13:32une participation qui est différente entre les européennes et les législatives
02:13:34bien sûr, je ne remets pas ça en cause
02:13:36mais je veux juste vous dire en fait que
02:13:38cette organisation d'un système entier
02:13:40contre l'arrivée au pouvoir d'un seul parti
02:13:42à la fin finit par être problématique
02:13:44il y a un élément qui m'a beaucoup frappé
02:13:46c'est que les candidats RN
02:13:48étaient invisibles
02:13:50c'est à dire que vous aviez des affiches
02:13:52il n'y avait même pas la tête du candidat
02:13:54vous ne saviez même pas qui il était
02:13:56d'où il venait
02:13:58il y avait la tête de Jordan Bardella et de Marine Le Pen
02:14:00ce qui veut dire que
02:14:02on a eu des gens
02:14:04qui ont voté pour des candidats
02:14:06dont ils ne savaient même pas ce qu'ils faisaient
02:14:08d'où ils venaient
02:14:10à quoi ils ressemblaient
02:14:12c'est même inexplicable ça pour le coup
02:14:16et donc je dis que
02:14:18il ne faut pas tant
02:14:20minimiser que ça le score du RN
02:14:22parce que
02:14:24quand vous aviez entre les candidats
02:14:26qui ont été dénoncés dans les derniers jours
02:14:28les candidats qui étaient quand même
02:14:30le zéro degré
02:14:32de la dialectique
02:14:34et faire au bout du compte
02:14:36150 députés
02:14:38moi je vois en Normandie, il y en a quand même quelques-uns
02:14:40c'est quand même
02:14:42assez surréaliste que demain ils soient à l'Assemblée Nationale
02:14:44puisque
02:14:46je laisse Lallou répondre mais sur un point
02:14:48parce que vous êtes normand et vous avez parlé de la Normandie
02:14:50dans lequel Vados, Elisabeth Borne est élue
02:14:52avec le report des voix de la France Insoumise
02:14:54pourtant la réforme des retraites qu'elle a porté
02:14:56était vraiment un point central
02:14:58moi je dis juste que cette alliance de la carpe et du lapin de circonstance
02:15:00pour faire barrage ne tiendra pas éternellement
02:15:02c'est ça que je voulais dire
02:15:04on n'était pas dans des législatives traditionnelles
02:15:06d'enracinement
02:15:08d'implantation où ça peut jouer
02:15:10un peu partout
02:15:12c'était national, c'est une dissolution
02:15:14voulée par le Président
02:15:16une campagne éclair, il fallait aller
02:15:18à l'essentiel, l'essentiel c'était barder
02:15:20la Première Ministre et une majorité du Rassemblement National
02:15:22donc le reste, si vous voulez, les affiches
02:15:24on a fait avec quelques jours
02:15:26de délai
02:15:28mais je pense que ça a fonctionné de ce côté-là
02:15:30sans évidemment
02:15:32les appuis des uns et des autres
02:15:34mais je pense toujours
02:15:36que je vois la France insoumise élue par des socialistes
02:15:38qui ne peuvent pas les voir et inversement
02:15:40je me dis qu'à l'Assemblée ça va être quand même très
02:15:42ajoyant. Vous êtes allé avec Enner et Eric Ciotti
02:15:44pour le coup on partageait des choses
02:15:46ah oui la retraite à 66 ans visiblement
02:15:48et le renoncement. Pour le coup sur la sécurité
02:15:50et je pense que les Français en ont pris conscience
02:15:52pour la sécurité
02:15:54et le contrôle de l'immigration
02:15:56on s'attendait à ça. Première préoccupation
02:15:58des Français, il n'y a rien à voir. La réalité c'est que
02:16:00Jordan Bardet a fait coller le programme d'Eric Ciotti
02:16:02il l'a mis dans son programme. Les Français ne sont pas dupes
02:16:04ils se sont réveillés dans cette campagne
02:16:06la réalité c'est que c'est ça qui s'est passé
02:16:08c'est pour cela que le RN a perdu
02:16:10et que les Français se sont réveillés
02:16:12et ont pris conscience que le RN
02:16:14était une arnaque sociale
02:16:16et qu'il ne changerait en rien leur quotidien
02:16:18la retraite à 66 ans
02:16:20le nouveau Front Populaire va être majoritaire
02:16:22la retraite à 66 ans
02:16:24ça vous a fait perdre des points
02:16:26le refus d'augmenter les salaires, le refus d'augmenter
02:16:28les pensions de retraite et la réalité c'est que
02:16:30je vais rejoindre ce que disait M. Morin
02:16:32qui disait que les députés, les candidats en tout cas
02:16:34du RN étaient parachutés
02:16:36les Françaises et les Français en ont marre
02:16:38de ces bidouilles politiques, ils veulent du concret
02:16:40ils veulent du concret, ils veulent que leurs
02:16:42députés puissent les représenter fièrement
02:16:44qu'ils sont sûrs que lorsqu'ils auront besoin
02:16:46d'aide ils pourront aller toquer à une permanence
02:16:48et la réalité c'est que le RN vous avez parachutés
02:16:50partout en France, des candidats
02:16:52des candidats dont vous n'avez ni le nom de député
02:16:54ça ce n'est pas vrai d'abord, venez voir chez moi
02:16:564 circonscriptions
02:16:584 au-dessus de 56%
02:17:00je pense que l'erreur ce soir
02:17:02c'est de croire qu'il y a une bonne France
02:17:04et une mauvaise France
02:17:06on va vous interrompre dans ce beau raisonnement
02:17:08et qui mérite d'être développé
02:17:10parce que là le Premier Ministre Gabriel Attal
02:17:12s'approche du pupitre et du micro
02:17:14qu'il a installé au centre de l'hôtel
02:17:16de Matignon, on va écouter Gabriel Attal
02:17:22Mes chers compatriotes
02:17:24ce soir
02:17:26à l'occasion du secrétaire général
02:17:28ce soir
02:17:30à l'occasion du second tour des élections législatives
02:17:32vous vous êtes exprimés
02:17:34démocratiquement
02:17:36et en nombre
02:17:38et qu'il me soit permis à nouveau
02:17:40de remercier toutes celles et ceux
02:17:42élus locaux, employés municipaux
02:17:44assesseurs
02:17:46qui ont permis la bonne tenue de ce scrutin
02:17:48je tiens
02:17:50à féliciter les 577
02:17:52députés nouvellement élus
02:17:54chacun a entre ses mains
02:17:56une part de notre
02:17:58souveraineté nationale
02:18:00qui est notre bien le plus cher
02:18:02tous réunis
02:18:04représentent notre nation
02:18:08Mesdames et Messieurs
02:18:10cette dissolution je ne l'ai pas choisie
02:18:12mais j'ai refusé de la subir
02:18:14et avec nos candidats
02:18:16ensemble pour la République
02:18:18nous avons décidé de nous battre
02:18:20mon engagement dans cette campagne
02:18:22était pour moi un devoir
02:18:24dès le début de cette campagne
02:18:26j'ai alerté sur trois risques
02:18:28le risque d'une majorité
02:18:30absolue dominée par la France Insoumise
02:18:32le risque d'une majorité
02:18:34absolue dominée par le Rassemblement National
02:18:36et le risque
02:18:38d'une disparition du mouvement
02:18:40qui incarne nos idées et nos valeurs
02:18:42ces trois risques
02:18:44aujourd'hui ont été
02:18:46écartés par les Français
02:18:48ce soir, aucune
02:18:50majorité absolue ne peut être conduite
02:18:52par les extrêmes
02:18:54nous le devons, je crois
02:18:56à cet esprit français
02:18:58si profondément attaché
02:19:00à la République et à ses valeurs
02:19:02ce soir
02:19:04le courant politique que j'ai représenté
02:19:06au cours de cette élection
02:19:08celui de la République et du progrès
02:19:10celui de l'autorité et du travail
02:19:12celui de la transition écologique
02:19:14et de la construction européenne
02:19:16est bel et bien vivant
02:19:18grâce à notre détermination
02:19:20grâce à la force
02:19:22de nos valeurs, nous avons tenu
02:19:24et nous sommes debout
02:19:26avec trois fois plus de députés
02:19:28que ce que donnaient
02:19:30certaines estimations au début
02:19:32de cette campagne
02:19:34j'ai évidemment une pensée pour tous les candidats
02:19:36ensemble pour la République
02:19:38et notamment pour ceux qui ont malheureusement perdu
02:19:40cette élection
02:19:42je pense aussi à ceux qui se sont désistés
02:19:44dans l'entre-deux-tours
02:19:46à tous, je veux leur dire mes remerciements
02:19:48mon affection
02:19:50et ma fidélité absolue
02:19:52mesdames et messieurs
02:19:54être premier ministre
02:19:56est l'honneur de ma vie
02:19:58partout où je suis allé
02:20:00j'ai eu à coeur de vous rencontrer
02:20:02de vous parler, de vous écouter
02:20:04tout ce que vous m'avez dit
02:20:06m'a fait réfléchir
02:20:08le lien que nous avons tissé
02:20:10est ce que j'ai de plus précieux
02:20:12ce soir
02:20:14la formation politique que j'ai représentée dans cette campagne
02:20:16quand bien même elle a réalisé
02:20:18un score trois fois supérieur à ce qui était prédit
02:20:20ces dernières semaines
02:20:22ne dispose pas d'une majorité
02:20:24ainsi, fidèle à la tradition républicaine
02:20:26et conformément à mes principes
02:20:28je remettrai demain matin
02:20:30ma démission
02:20:32au président de la République
02:20:34je sais qu'à la lumière des résultats de ce soir
02:20:36bon nombre de français
02:20:38ressentent une forme d'incertitude
02:20:40sur l'avenir
02:20:42puisqu'aucune majorité absolue ne se dégage
02:20:44notre pays connait
02:20:46une situation politique sans précédent
02:20:48et se prépare à accueillir le monde
02:20:50dans quelques semaines
02:20:52aussi, j'assumerai
02:20:54bien évidemment mes fonctions aussi longtemps
02:20:56que le devoir l'exigera
02:20:58il ne peut en être autrement à la veille d'échéance
02:21:00si importante pour notre pays
02:21:02sens du devoir
02:21:04et respect de la souveraineté
02:21:06du peuple, voilà l'image que je me fais
02:21:08des fonctions de premier ministre
02:21:10mesdames et messieurs
02:21:12ce soir
02:21:14une nouvelle ère commence
02:21:16une nouvelle ère pour notre nation
02:21:18à compter de demain le centre de gravité
02:21:20du pouvoir sera par la volonté
02:21:22des français désormais
02:21:24plus que jamais entre les mains du parlement
02:21:26entre les mains des représentants de la nation
02:21:28et donc entre les mains
02:21:30de nos concitoyens
02:21:32notre responsabilité est immense
02:21:34je ne me résous pas
02:21:36et ne me résoudrai jamais
02:21:38à ce que l'offre politique
02:21:40soit scindée en trois blocs
02:21:42dont chacun cherche la disparition des deux autres
02:21:44parce que ce n'est pas la France
02:21:46et parce que ce n'est pas
02:21:48le peuple français
02:21:50je ne me résoudrai jamais
02:21:52et plus particulièrement ce soir
02:21:54où l'extrême droite réalise un score historique
02:21:56à ce que des millions de nos concitoyens
02:21:58fassent le choix de voter pour les extrêmes
02:22:00à ces français
02:22:02je l'ai toujours dit
02:22:04et je le redis ce soir
02:22:06je respecte chacun d'entre vous
02:22:08que ce soit votre choix
02:22:10car il n'y a pas plusieurs catégories de français
02:22:12ceux qui auraient raison
02:22:14et ceux qui auraient tort
02:22:16ceux qui voteraient bien et ceux qui voteraient mal
02:22:18il y a des vies plus difficiles que d'autres
02:22:20et ce sont ces vies
02:22:22que nous avons l'obligation
02:22:24de rendre meilleure
02:22:26là où je serai
02:22:28j'aurai toujours le même objectif
02:22:30apaiser, unir et agir
02:22:32avec une méthode claire
02:22:34ne jamais trahir nos valeurs
02:22:36ne jamais nous allier
02:22:38avec ceux avec qui nous ne partageons rien
02:22:40une nouvelle ère
02:22:42commence aussi pour les valeurs
02:22:44que nos candidats ont incarnées
02:22:46il faudra inventer quelque chose de neuf
02:22:48de grand, d'utile
02:22:50pour cela nous devrons assumer
02:22:52de tout remettre en question
02:22:54dès demain
02:22:56notre espace politique devra se mettre au travail
02:22:58pour bâtir une offre politique nouvelle
02:23:00penser toujours et avant tout
02:23:02aux français, à leur vie
02:23:04et incarner à nouveau l'espoir pour eux
02:23:06avec des valeurs claires
02:23:08garantir l'union
02:23:10et ne jamais céder à la division
02:23:12incarner l'autorité tout en conservant
02:23:14notre humanité
02:23:16agir pour la sécurité
02:23:18être du côté de ceux qui croient en la France
02:23:20toujours
02:23:22et du côté de nos compatriotes, sans cesse
02:23:24dans cette aventure qui nous attend
02:23:26celle de reprendre le flambeau
02:23:28de nos idéaux
02:23:30je sais pouvoir compter sur le soutien de millions de français
02:23:32qui refusent de voir nos valeurs
02:23:34disparaître
02:23:36je sais pouvoir compter sur nos députés nouvellement élus
02:23:38qui m'ont dit combien nous devions changer
02:23:40pour répondre vraiment aux attentes
02:23:42qui parcourent notre pays
02:23:44toujours nous refuserons
02:23:46de nous soumettre aux extrêmes
02:23:48de laisser se déchirer le pays
02:23:50à force de nous débattre dans un chacun pour soi
02:23:52toujours
02:23:54nous chercherons à apaiser
02:23:56face à ceux qui veulent que les esprits s'enflamment
02:23:58et font le jeu des populistes
02:24:00des polémistes, des communautaristes
02:24:02toujours
02:24:04nous chercherons à nous hisser
02:24:06à la hauteur de l'attente des français
02:24:08toujours
02:24:10nous resterons fidèles à nos valeurs
02:24:12mes chers compatriotes
02:24:14montrons la grandeur
02:24:16et la force de notre pays
02:24:18montrons tout ce dont la France est capable
02:24:20montrons que nous sommes prêts
02:24:22à tout rebâtir
02:24:24parce que nous sommes la France
02:24:26et que rien ne résiste au peuple français
02:24:28je vous remercie
02:24:58nous sommes sur un nouveau front populaire
02:25:00qui obtiendrait entre 185 et 205 sièges
02:25:02avec les divers gauches
02:25:04devant la majorité présidentielle
02:25:06avec entre 160 et 180 sièges
02:25:08et le Rassemblement National
02:25:10entre 135 et 152 sièges
02:25:12pour la droite et les DVD
02:25:14on serait entre 46 et 56 sièges
02:25:16ça continue évidemment à s'affiner
02:25:18deux chiffres pour expliquer ces résultats
02:25:20et le faible nombre
02:25:22des rassemblements nationaux ce soir
02:25:24quand on regarde les duels
02:25:26entre la majorité présidentielle
02:25:28et le Rassemblement National
02:25:30nous sommes à 57% contre 43%
02:25:32dans ces duels en moyenne
02:25:34dans ces circonscriptions
02:25:36quand on regarde le score
02:25:38entre le nouveau front populaire
02:25:40et le Rassemblement National
02:25:42nous sommes à 52% pour la gauche
02:25:44contre 48% pour le Rassemblement National
02:25:46dans les deux cas de duel
02:25:48le Rassemblement National en moyenne
02:25:50est arrivé derrière
02:25:52sur ce scrutin
02:25:54ce sont des estimations très intéressantes
02:25:56Bruno Jambard
02:25:58Laure Lavallette nous a rejoint
02:26:00avec un score 135 à 152 sièges
02:26:02pour le Rassemblement National
02:26:04Sébastien Chenu et Louis Elio nous ont dit
02:26:06déjà avant votre arrivée
02:26:08que c'était un bon score puisque vous avez doublé
02:26:10le nombre de députés
02:26:12vous allez en parler dans un instant
02:26:14je voudrais juste que vous l'avez écouté avec nous
02:26:16commentiez les propos de Gabriel Attal
02:26:18qui dit ce n'est pas la France
02:26:20et qui dit je réfusais de subir la dissolution
02:26:22pour lui aussi de prendre un chemin
02:26:24qui n'est pas le même que celui du Président
02:26:26je pense que ce soir
02:26:28personne ne sait vraiment où il habite
02:26:30et on imagine bien pour revenir sur les scores
02:26:32que nous venons de faire mais ils sont quand même historiques
02:26:34il y a deux ans et demi il y avait six députés
02:26:36du Rassemblement National
02:26:38il y a deux ans nous étions 89 et là ce soir
02:26:40on est en passe d'être à son point de moyenne 140
02:26:42donc oui ce n'est pas la victoire que nous espérions
02:26:44évidemment mais c'est quand même une victoire
02:26:46sans précédent, vous savez nous sommes seuls
02:26:48on est seuls à faire ce score là
02:26:50on a une alliance qui est complètement contre nature
02:26:52qui va de Philippe Poutou à Xavier Bertrand
02:26:54en passant par François Hollande
02:26:56l'antifa Raphaël Arnaud
02:26:58c'était quand même complètement fou
02:27:00Macron a effectivement poussé la France
02:27:02dans les bras de la France Insoumise
02:27:04et du nouveau Front Populaire
02:27:06effectivement il l'a fait
02:27:08j'allais dire peut-être de façon cynique
02:27:10moi je pense voilà à Mélenchon en rêvé
02:27:12Macron l'a fait
02:27:14ce qui m'embête quand même c'est que ça n'est absolument
02:27:16pas représentatif finalement
02:27:18de ce que veulent les Français
02:27:20même si arithmétiquement parlant ce soir c'est sans appel
02:27:22je vous rappelle que majoritairement
02:27:24les Français veulent moins d'immigration, plus de sécurité
02:27:26la fin du laxisme judiciaire
02:27:28ils veulent exactement
02:27:30l'inverse de ce que veut faire le nouveau Front Populaire
02:27:32qui va faire de la France un enfer fiscal
02:27:34qui ne mettra jamais fin au chaos budgétaire
02:27:36sécuritaire et migratoire et c'est ça que les Français
02:27:38veulent et pourtant ce n'est pas ce qui se transmet
02:27:40dans les urnes donc moi je comprends leur déception
02:27:42après je leur dis qu'évidemment nous sommes là
02:27:44et nous battrons le fer à l'Assemblée Nationale
02:27:46parce que nous l'avons fait
02:27:48c'est quand même un groupe formidable nous étions 89
02:27:50on va passer à 150
02:27:52nous sommes là contre vous, nous sommes là pour
02:27:54nous sommes là pour
02:27:56à chaque fois vous savez nous avons toujours voté dans l'intérêt
02:27:58des Français, ça a été notre boussole
02:28:00d'où que les textes viennent, quels que soient les amendements
02:28:02nous ne regardions pas d'où ils venaient
02:28:04nous regardions s'ils pouvaient
02:28:06améliorer le quotidien des Français
02:28:08c'est notre seule boussole et nous continuerons évidemment
02:28:10il reste 3 ans je ne sais pas trop comment
02:28:12quand vous avez refusé de voter l'augmentation
02:28:14parce que nous avions
02:28:16souvenez-vous nous avions une proposition
02:28:18qui était mieux disante monsieur
02:28:20mais c'est vous qui alliez avoir du mal
02:28:22la vraie question que je me pose c'est que maintenant est-ce que vous allez faire
02:28:24ce que vous reprochez aux autres, vous allez faire comment avec des 49.3
02:28:26à l'appel, on a quand même un peu de mal ce soir
02:28:28il n'y en aura pas besoin, la réalité c'est que
02:28:30si l'ensemble des députés votent pour les intérêts des Français
02:28:32lorsqu'on fera des propositions pour par exemple
02:28:34qu'il n'y ait aucune pension de retraite en dessous du SMIC
02:28:36et bien moi j'attends que l'ensemble des députés puissent voter
02:28:38mais vous savez les Français ils ne veulent pas qu'on désarme la police
02:28:40ils ne veulent pas qu'on file les prisons
02:28:42moi je vous parle de votre programme dans l'entièreté
02:28:44c'est exactement ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon
02:28:46si les Français ne vous ont pas donné de majorité
02:28:48c'est parce qu'ils ont lu
02:28:50probablement attentivement votre programme
02:28:52ils ont vu que finalement pour le pouvoir d'achat
02:28:54il n'y avait strictement rien pour les Françaises et les Français
02:28:56et d'ailleurs c'est en adéquation finalement
02:28:58avec vos votes à l'Assemblée Nationale depuis deux ans
02:29:00vous avez voté systématiquement contre l'augmentation des salaires
02:29:02contre l'augmentation des pensions de retraite
02:29:04même vous qui vous dites grand défenseur de la ruralité
02:29:06vous avez voté contre une loi qui permettait de lutter
02:29:08contre les déserts médicaux, la réalité c'est que vous êtes
02:29:10une fraude sociale et les Français aujourd'hui
02:29:12ils veulent que leur quotidien change
02:29:14mais non mais nous n'avons pas deux heures
02:29:16et les Français ils ont bien pris conscience
02:29:18qu'en effet vous étiez complètement à côté de la plaque
02:29:20quand il s'agissait de changer leur quotidien
02:29:22et donc oui aujourd'hui il va falloir agir
02:29:24à l'Assemblée Nationale, maintenant moi je pense
02:29:26que la majorité des députés, qu'ils soient
02:29:28peu importe la couleur politique, eh bien ils voteront
02:29:30pour l'intérêt des Français, si jamais il y a des solutions
02:29:32dans un an ou dans trois ans, la réalité c'est que l'ensemble des députés
02:29:34ils ont pris conscience qu'ils devaient
02:29:36rendre des comptes devant personne d'autre si ce n'est devant leurs électeurs
02:29:38et lorsqu'ils voteront contre les travailleurs
02:29:40lorsqu'ils voteront contre l'augmentation des salaires
02:29:42eh bien les électeurs seront là pour leur rappeler
02:29:44c'est finalement peut-être aussi une des leçons ce soir
02:29:46et c'est peut-être pour cela d'ailleurs que la majorité présentielle
02:29:48a perdu la courte majorité
02:29:50qu'il avait à l'Assemblée Nationale
02:29:52On peut fanfaronner mais ça va être très compliqué
02:29:54on peut fanfaronner comme fait monsieur ce soir
02:29:56et il a la victoire
02:29:58voilà, pourquoi pas, néanmoins
02:30:00ça va être très très compliqué à partir de lundi
02:30:02je vois vraiment pas comment est-ce qu'ils vont faire
02:30:04en fait cette alliance n'a rien en commun
02:30:06à part de vouloir faire front contre nous
02:30:08donc vous allez avoir un mâle fou
02:30:10à être d'accord sur les contextes
02:30:14Moi qui regarde les choses de ma région
02:30:16je constate
02:30:18c'est que
02:30:20magnifique région, la plus belle
02:30:22très très loin du Var
02:30:24la seule région
02:30:26où 21% du PIB est industriel
02:30:28et donc
02:30:30juste
02:30:32quand vous faites les comptes, il n'y a absolument
02:30:34aucune possibilité de bâtir
02:30:36une majorité de plus de
02:30:38289 sièges à gauche
02:30:40c'est-à-dire que si les marcheurs vont
02:30:42avec une partie du PS, du Front Populaire
02:30:44ça fait pas 290
02:30:46et si les marcheurs vont avec
02:30:48mes amis politiques, ça fait pas
02:30:50non plus la majorité absolue
02:30:52et donc ce qui veut dire qu'on est
02:30:54dans un modèle où on va avoir
02:30:56quelques mesurettes un peu symboliques
02:30:58diverses et variées et dans un an
02:31:00on ira devant les Français
02:31:02puisque la logique
02:31:04de la 5ème République, on a fini par l'oublier
02:31:06c'est que normalement
02:31:08quand le président de la République élu au suffrage
02:31:10universel direct fait appel au peuple
02:31:12pour arbitrer
02:31:14les choses, il en tire les conséquences
02:31:16de Gaulle 69, il démissionne
02:31:18sauf que là, on est quasiment
02:31:20avec un risque de
02:31:22crise de régime parce qu'on aurait
02:31:24l'hypothèse d'un président de la République
02:31:26réélu
02:31:28en septembre, en octobre, en novembre dans l'hypothèse
02:31:30que Emmanuel Macron démissionnerait
02:31:32qui ne pourrait pas avoir une majorité à l'Assemblée nationale
02:31:34pour mener sa politique, donc on est quand même dans un modèle
02:31:36qui, monsieur Lejeune, impose
02:31:38de réfléchir un jour ou l'autre
02:31:40à une modification institutionnelle
02:31:42majeure, j'ai été un des rares parlementaires
02:31:44à voter contre le quinquennat, aujourd'hui
02:31:46je m'en honore tous les jours
02:31:48parce que ce système est fou
02:31:50il devient un système dans lequel
02:31:52on pense qu'un homme
02:31:54seul, détenant
02:31:56toutes les manettes, tous les pouvoirs
02:31:58est capable de pouvoir transformer le pays
02:32:00et on voit bien que ce système ne marche pas
02:32:02et pire encore quand on tombe dans le narcissisme
02:32:04absolu qui est celui d'Emmanuel Macron
02:32:06Non mais la situation quand même que nous sommes en train de vivre
02:32:08elle est la conséquence
02:32:10du cynisme d'Emmanuel Macron
02:32:12Emmanuel Macron
02:32:14au sortir du premier tour
02:32:16il y avait une stabilité qui se dessinait
02:32:18nous aurions pu avoir
02:32:20s'il n'y avait pas eu ces tambouilles électorales
02:32:22ça a été un choix de la part d'Emmanuel Macron
02:32:24de vouloir
02:32:26excusez-moi de vous dire que quand même
02:32:28intellectuellement
02:32:30on peut s'étonner quand même intellectuellement
02:32:32que des gens d'LFI
02:32:34aient voté Elisabeth Borne
02:32:36la record woman des 49.3
02:32:38intellectuellement ça peut poser question
02:32:40après que vous ayez voulu unir
02:32:42les électeurs en tranchée
02:32:44n'insultez pas les électeurs qui ont voté majoritairement
02:32:46contre le fait que vous ayez une majorité insolite
02:32:48mais vous aussi
02:32:50il y a un peu la victoire modeste
02:32:52la réalité c'est que les électeurs
02:32:54n'ont pas insulté les électeurs
02:32:56et la réalité c'est que les électeurs dans leur grande majorité
02:32:58dans leur grande majorité
02:33:00mais sinon ils vous auraient donné une majorité
02:33:02et s'ils voulaient vous donner une majorité ils l'auraient fait
02:33:04ils ne l'ont pas fait
02:33:06et bien oui aujourd'hui la victoire est du côté de la gauche
02:33:08et c'est pas plus mal pour le pouvoir d'achat des Français
02:33:10et les Français vont bien se rendre compte que c'est une impasse politique
02:33:12on a introduit ces 12 députés communistes
02:33:14selon les premières estimations pour répondre
02:33:168 ?
02:33:18non non non
02:33:20Eric Soti s'exprime
02:33:22à Nice
02:33:24un sondage intéressant
02:33:40bien mes chers amis
02:33:42j'évoquerai
02:33:44dans quelques instants la situation nationale
02:33:48extrêmement préoccupante
02:33:50il y a bien des plans
02:33:52puisque ce soir
02:33:54l'apprenti sorcier de l'Elysée
02:33:56a installé
02:33:58une majorité relative
02:34:00tenue par monsieur Mélenchon
02:34:02avec cette alliance de la honte
02:34:04qu'il a bâtie
02:34:06mais d'abord
02:34:08je veux vous dire mon immense satisfaction
02:34:10ma très grande joie
02:34:12de vous annoncer
02:34:14l'élection de Bernard Schex
02:34:16dans la troisième circonscription
02:34:20bravo
02:34:22bravo
02:34:24bravo
02:34:26bravo
02:34:28bravo
02:34:30bravo
02:34:32bravo
02:34:34Bernard fait autour de 55%
02:34:36des voix
02:34:38donc un beau résultat
02:34:40bravo
02:34:42bravo
02:34:44il rejoint Christelle Dintorny
02:34:46bravo
02:34:48élu dès le premier tour
02:34:52et j'ai l'honneur
02:34:54de compléter ce trio
02:34:56puisqu'on a gagné
02:34:58la première circonscription
02:35:00bravo
02:35:02bravo
02:35:04bravo
02:35:06bravo
02:35:10autour de 46% des voix
02:35:14c'est une immense satisfaction
02:35:16et je veux remercier
02:35:18très chaleureusement
02:35:20ce soir
02:35:22la très forte confiance que nous ont accordé
02:35:24les niçois
02:35:26dans un contexte national
02:35:28très chaotique
02:35:30merci
02:35:32aux dizaines de milliers de voix
02:35:36plus de 50 000 voix
02:35:38qui sur Nice
02:35:40nous ont donné
02:35:42cette magnifique victoire
02:35:44une victoire qui
02:35:46est porteuse d'espérance pour l'avenir
02:35:50et je veux souligner ce soir
02:35:52que les candidats du maire de Nice
02:35:54s'ils n'ont pas été
02:35:56piteusement éliminés
02:35:58s'ils n'ont pas été
02:36:00piteusement éliminés dès le premier tour
02:36:02ce soir
02:36:04en tout cas dans la première circonscription
02:36:06sont relégués
02:36:08à la troisième place
02:36:10très loin
02:36:12derrière l'extrême gauche
02:36:20ça veut dire
02:36:22très clairement
02:36:24que dans notre ville
02:36:26nous sommes le rempart à l'extrême gauche
02:36:28et nous sommes porteurs
02:36:30de cette espérance
02:36:32qui est née de cette alliance
02:36:34que j'ai voulue de tous ceux
02:36:36qui aiment la France et de tous ceux
02:36:38qui se reconnaissent
02:36:40pour leur valeur nationale
02:36:48Nous serons désormais
02:36:50quatre députés
02:36:52à représenter Nice
02:36:54Christelle, Bernard et moi
02:36:56à l'Assemblée Nationale
02:36:58et le professeur Laurent Castillo
02:37:00élu il y a un mois au Parlement Européen
02:37:11Nous sommes les représentants
02:37:13des niçoises et des niçois
02:37:15nous sommes les représentants
02:37:17du peuple
02:37:19nous sommes les représentants du peuple
02:37:21pour nous opposer
02:37:23à l'Assemblée Nationale
02:37:25à cet incroyable spectacle
02:37:27qui a vu ce soir
02:37:29partout en France
02:37:31cette alliance de la honte
02:37:33qui a additionné
02:37:35les macronistes
02:37:37les écologistes
02:37:39les insoumis, les socialistes
02:37:41les communistes
02:37:43les amis de M. Bertrand
02:37:45qui se sont compromis dans cette alliance
02:37:47de la honte
02:37:49nous perdons beaucoup de circonscriptions
02:37:53à 48-49
02:37:55contre 51-52
02:37:59mais demain
02:38:01comment cet attelage va gouverner
02:38:05comment vont-ils respecter
02:38:07les actions qui dès ce soir
02:38:09ont été lancées
02:38:11par M. Mélenchon
02:38:13alors oui
02:38:15ce soir
02:38:17notre République est saisie de malaise
02:38:21la gauche
02:38:23minoritaire au premier tour
02:38:25gagne grâce à M. Macron
02:38:29ces deux dernières semaines
02:38:31pourtant
02:38:33des millions de Français
02:38:35ont confié leur espoir
02:38:37dans la formidable alliance des droites et des patriotes
02:38:39que nous avons bâtie
02:38:41avec Jordan Bardella
02:38:43cette alliance était la seule
02:38:45capable de faire front
02:38:47face à l'alliage
02:38:49de l'extrême gauche et de la macronie
02:38:51plus que jamais
02:38:53cette alliance
02:38:55constitue le seul espoir
02:38:57pour la France qui travaille
02:38:59le seul espoir
02:39:01pour la France fière
02:39:03le seul espoir
02:39:05pour la France que nous aimons
02:39:07il y a plusieurs semaines
02:39:09j'ai assumé mes responsabilités
02:39:11j'ai construit avec nos alliés
02:39:13une nouvelle alliance politique
02:39:15inédite
02:39:17ce soir c'est la preuve
02:39:19que lorsque la gauche
02:39:21s'unit elle gagne
02:39:23ce soir c'est aussi la preuve
02:39:25que lorsqu'une partie
02:39:27de la droite refuse de s'unir
02:39:29elle reste
02:39:31indéfiniment aux portes
02:39:33du pouvoir
02:39:35ce soir nous sommes les témoins
02:39:37d'un véritable coup d'état institutionnel
02:39:39et politique
02:39:41aux élections européennes
02:39:43les français ont massivement voté à droite
02:39:45au premier tour des élections
02:39:47législatives les français ont
02:39:49massivement voté à droite
02:39:51et pourtant
02:39:53après des jours de tambouille
02:39:55politicienne
02:39:57monsieur Macron amène le pouvoir
02:39:59à l'extrême gauche sur un plateau
02:40:01d'argent
02:40:03une extrême gauche dangereuse
02:40:05et factieuse
02:40:07ce soir
02:40:09je m'inquiète pour mon pays
02:40:11je m'inquiète pour la France
02:40:13que j'aime
02:40:15pour la France de nos enfants
02:40:17ce soir
02:40:19je condamne avec force
02:40:21le jeu dangereux de ceux
02:40:23qui préfèrent fausser
02:40:25le processus démocratique
02:40:27que d'entendre la voix du peuple
02:40:29souverain
02:40:31ce soir je dénonce
02:40:33Emmanuel Macron
02:40:35véritable kamikaze de la république
02:40:37prêt à installer
02:40:39le chaos institutionnel
02:40:41pour conserver son petit
02:40:43pouvoir
02:40:45pour la première fois de notre histoire
02:40:47une coalition
02:40:49regroupant autour d'Emmanuel
02:40:51Macron et de Jean-Luc Mélenchon
02:40:53François Hollande
02:40:55Philippe Poutou
02:40:57Edouard Philippe
02:40:59Christian Estrosi
02:41:03Xavier Bertrand
02:41:05Sandrine Rousseau
02:41:07privent le peuple
02:41:09de France de sa victoire
02:41:11ce soir
02:41:13je le sais
02:41:15certains d'entre
02:41:17vous peuvent nourrir
02:41:19une déception
02:41:21refusez-la
02:41:23notre rassemblement
02:41:25est désormais
02:41:27la première force politique
02:41:29de droite en France
02:41:31notre victoire complète
02:41:33n'est plus qu'une question de temps
02:41:35tant la coalition
02:41:37entre la Macronie et la France insoumise
02:41:39est d'ores et déjà condamnée
02:41:41à l'effondrement
02:41:45mes chers compatriotes
02:41:49infatigables militants
02:41:51la France
02:41:53ne désespérez pas
02:41:55notre combat pour la France
02:41:57ne fait que commencer
02:41:59nous le remporterons
02:42:01car la France continuera
02:42:03d'être la France
02:42:05tant que les Français
02:42:07combattront pour elle
02:42:09tant que les Français
02:42:11continueront de combattre
02:42:13pour que vive la République
02:42:15et vive la France
02:42:21Voilà pour la déclaration d'Eric Ciotti
02:42:23depuis Nice qui estime que Emmanuel Macron
02:42:25a amené à l'extrême gauche
02:42:27le pays sur un plateau d'argent
02:42:29il est 21h15
02:42:31on est en direct sur CNews et sur Europe 1
02:42:33avant de continuer nos débats
02:42:35avec Audrey Bertheau, les gagnants et les perdants
02:42:37de cette soirée des législatives
02:42:39Audrey
02:42:43Rebonsoir Laurence, on débute avec
02:42:45la ministre Agnès Pannier-Runacher
02:42:47qui remporte donc
02:42:49le second tour des élections législatives
02:42:51dans la deuxième circonscription du Pas-de-Calais
02:42:53avec, vous le voyez,
02:42:5555,8% des voix
02:42:57en face d'elle, le candidat
02:42:59du Rassemblement National a donc
02:43:01été battu. Elisabeth Borne
02:43:03a annoncé sa réélection
02:43:05dans la sixième circonscription
02:43:07du Calvados, elle a été réélue avec
02:43:0955,8% des voix
02:43:11et elle a donc également battu
02:43:13Nicolas Kalbrix du Rassemblement National
02:43:15Dans la troisième circonscription
02:43:17de la Manche, l'ancien ministre
02:43:19Stéphane Travert a été réélu avec
02:43:2158,7%
02:43:23des voix, il était face à un candidat
02:43:25de l'Alliance LR-RN
02:43:27et puis dans la première circonscription
02:43:29du Lot, c'est Aurélien Pradié
02:43:31des Républicains qui a battu son
02:43:33adversaire puisqu'il a été réélu avec
02:43:3553,8%
02:43:37il devance la candidate du NFP
02:43:39et la candidate du RN
02:43:41et puis je précise que tous ces chiffres
02:43:43peuvent encore évoluer dans la soirée
02:43:45Merci beaucoup Audrey Berto
02:43:47Et nous accueillons nos invités
02:43:49qui viennent d'arriver, Sylvain Maillard, bonsoir
02:43:51Bonsoir à Philippe Juvin
02:43:53Philippe Juvin, Éric Ciotti
02:43:55s'est exprimé, il est encore le président
02:43:57des Républicains, il dit que
02:43:59Emmanuel Macron a servi la
02:44:01gauche radicale sur un plateau d'argent
02:44:03une gauche dangereuse et factueuse
02:44:05est-ce que vous partagez ses propos ?
02:44:07Non, Éric Ciotti n'est pas président des Républicains
02:44:09il n'est plus président des Républicains
02:44:11Il l'est statutairement
02:44:13Il va rendre les clés
02:44:17Il est président des Républicains
02:44:21La suivante, c'est que
02:44:23il n'y a pas de majorité absolue
02:44:25dans toutes les démocraties
02:44:27bien élevées et organisées
02:44:29quand il n'y a pas de majorité absolue
02:44:31il y a soit des alliances de circonstance
02:44:33sur des projets qui se construisent
02:44:35moi j'ai été député européen, c'est comme ça qu'on vit
02:44:37normalement tous les jours et personne n'en meurt
02:44:39ça se passe très bien, simplement ça s'appelle la démocratie parlementaire
02:44:41et il faut la prendre
02:44:43soit se structure des majorités
02:44:45avec des contrats de gouvernement
02:44:47donc c'est le cran au-dessus
02:44:49et ça aussi nous ne savons pas le faire en France
02:44:51donc de toute façon il n'y a pas de solution, c'est à ça qu'il faut arriver
02:44:53Alors rapidement, Sylvain Maillard
02:44:55votre analyse des résultats
02:44:57ce soir avec
02:44:59l'ex-majorité présidentielle
02:45:01qui arrive en deuxième position
02:45:03et cette espèce de coalition qu'il va falloir monter désormais
02:45:05Peut-être déjà une remarque
02:45:07on était le 9 juin
02:45:09évidemment avec des résultats très très durs
02:45:11pour nous
02:45:13et on nous prédisait 50 députés
02:45:15on est à 150-180 députés
02:45:17donc déjà je remercie vraiment
02:45:19les électeurs parce qu'on voit bien
02:45:21qu'on peut construire une majorité
02:45:23en élargissant
02:45:25c'est d'ailleurs la construction même
02:45:27du mouvement autour du Président de la République
02:45:29depuis 2017, c'est de s'élargir
02:45:31il va falloir que nous travaillions dans les semaines qui viennent
02:45:33pour construire une coalition
02:45:35une coalition de gouvernement et je le redis
02:45:37ce sera une coalition sans le Rassemblement National
02:45:39nous ne travaillons pas avec le Rassemblement National
02:45:41sans la France Insoumise
02:45:43nous ne travaillons pas et nous ne travaillerons pas
02:45:45avec la France Insoumise
02:45:47comme vient de le dire
02:45:49Philippe Juvin d'ailleurs
02:45:51il va falloir construire une majorité
02:45:53une majorité de projets
02:45:55dans les semaines qui viennent
02:45:57le travail au Parlement est intense
02:45:59il va commencer dès demain
02:46:01pour pouvoir faire en sorte que les différents groupes se parlent
02:46:03et avancer sur les projets
02:46:05comme vous entendez Sylvain Maillard dire
02:46:07sans le RN, sans la France Insoumise
02:46:09oui, je pensais que
02:46:11Sylvain Maillard était démocrate
02:46:13qu'est-ce que je voulais vous dire
02:46:15ma légitimité est la même que la vôtre
02:46:17c'est les Français qui nous ont élus, M. Maillard
02:46:19je ne remets pas du tout en doute votre élection
02:46:21nous ne travaillons pas avec vous
02:46:23à chaque fois qu'on a voté pour vous, je n'ai pas souvenir que dans l'hémicycle
02:46:25vous avez dit, ah non, je ne prends pas les voix du Rassemblement National
02:46:27il ne me semble pas que ce soit déjà passé
02:46:29et pendant deux ans quand même
02:46:31vous aviez la majorité relative
02:46:33sans quoi...
02:46:35je fais mon travail, ça dépend
02:46:37quand ça vous aide à faire passer un texte
02:46:39vous êtes député, vous votez les textes
02:46:41vous voulez bien nos voix quand ça fait passer vos textes
02:46:43mais par contre le résultat, vous ne voulez pas travailler avec nous
02:46:45c'est le ridicule de la situation
02:46:47j'étais président du groupe, est-ce que je travaille
02:46:49est-ce que j'ai travaillé une seule fois avec votre groupe
02:46:51regardez-moi, est-ce que je travaille une seule fois avec vous
02:46:53je n'en sais rien
02:46:55ça veut dire qu'on ne travaille pas avec vous
02:46:57on vote quand même vos textes
02:46:59M. Maillard a eu une majorité relative
02:47:01pendant deux ans
02:47:03on a déjà vu la difficulté que c'était
02:47:05alors que ça n'était pas en période de cohabitation
02:47:07combien, 23,49,3
02:47:09je ne sais plus, vous avez été le record
02:47:11tous les budgets
02:47:13si ça ne vous pose pas de problème de penser que les textes
02:47:15très importants ne passent qu'avec une brutalité
02:47:17ça vous regarde, ce n'est pas du tout la façon
02:47:19c'est pour vous dire que ça allait être
02:47:21beaucoup plus compliqué, là c'est en cohabitation
02:47:23avec toujours pas de majorité
02:47:25donc en fait c'est un bazar sans nom
02:47:27et vous allez vous apercevoir très vite
02:47:29de la limite de cette alliance
02:47:31absolument contre-nature, honteuse
02:47:33que vous avez voulu faire
02:47:35avec le pire de ce qu'il y avait
02:47:37à gauche de l'hémicycle
02:47:39on ne s'est absolument pas alli, vous le savez parfaitement
02:47:41c'est ce que dit Marine Le Pen
02:47:43il y a une dynamique absolument extraordinaire
02:47:45je vous rappelle qu'au soir des européennes
02:47:47il y avait un tiers des français qui avaient voté pour nous
02:47:49c'était des scores historiques, on n'avait pas vu ça depuis 30 ans
02:47:51avec une participation pareille
02:47:53depuis 30 ou 40 ans, même chose au premier tour
02:47:55imaginez si ça n'avait été qu'au premier tour
02:47:57mais la majorité est évidemment absolue pour le RN
02:47:59vos magouilles monsieur Maillard
02:48:01vous avez voulu vous allier avec des gens
02:48:03qui n'ont pas cessé de diffuser un antisémitisme
02:48:05absolument épouvantable
02:48:07avec ceux qui veulent faire de la France un enfer fiscal
02:48:09qui veulent vider les prisons
02:48:11je continue monsieur Maillard, vous terminerez
02:48:13qui veulent vider les prisons, qui veulent désarmer la police
02:48:15il va falloir que vous l'assumiez devant les français
02:48:17voilà, maintenant au boulot
02:48:19à partir de lundi
02:48:21je serai là pour battre le fer
02:48:23500 candidats ont été présents du RN
02:48:25dans toutes les circonscriptions
02:48:27c'est eux qui avaient le plus de candidats
02:48:29et voilà le résultat
02:48:31les français ont décidé
02:48:33vous n'arrivez pas à dire aux français
02:48:35tout ce qui s'est passé
02:48:37c'est tout à fait clair
02:48:39nous avons dit très clairement que nous ne voulions pas
02:48:41nous voulions tout faire pour ne pas que le RN
02:48:43vous préférez vous allier avec le pire de la gauche
02:48:45des antisémites notoires
02:48:47vous me connaissez bien
02:48:49je vous le redis
02:48:51jamais nous n'avons travaillé, jamais nous ne travaillerons
02:48:53avec la France Insoumise
02:48:55excusez-moi de vous dire que ça y est
02:48:57vous êtes déjà compromis
02:49:07vous n'allez jamais travailler avec le RN
02:49:09ou avec la France Insoumise
02:49:11mais la France Insoumise c'est d'exister pour permettre à vos candidats
02:49:13d'être élus ce soir dans de très nombreuses circonscriptions
02:49:15ça vous dérange pas ça ?
02:49:17vous voulez qu'on refasse le match en fait
02:49:19donc je vous réexplique
02:49:21très largement sur les plateaux expliqués
02:49:23c'est très simple
02:49:25il y a 3 jours
02:49:27c'est grâce à la France Insoumise
02:49:29ne cherchez pas à essayer de tordre les choses
02:49:31il y a 3 jours
02:49:33sur ce même plateau tout le monde pensait que le RN
02:49:35pourrait être majoritaire
02:49:37grâce à la France Insoumise
02:49:39je termine
02:49:41nous avons dit une seule chose pour nous
02:49:43il est hors de question
02:49:45que l'extrême droite arrive au pouvoir en France
02:49:47vous préférez la France Insoumise
02:49:49vous avez aucune chance d'être majoritaire en France
02:49:51aucune chance
02:49:53elle va gouverner en fait
02:49:55elle va gouverner et grâce à vous
02:49:57ils n'ont pas 100 députés
02:49:59et évidemment qu'ils ne gouvernent pas
02:50:01vous le savez parfaitement
02:50:03vous avez vu les chiffres
02:50:05vous êtes extraordinaire
02:50:07je vais vous donner juste
02:50:09un élément qui est intéressant
02:50:11des progressions
02:50:13des groupes parlementaires
02:50:15qui perd et qui gagne
02:50:17l'assemblée nationale fait plus 58%
02:50:19en termes de députés
02:50:21renaissance fait moins 42%
02:50:23le modem fait moins 27%
02:50:25horizon moins 13%
02:50:27LFI est stable, le PS fait plus 109%
02:50:29ELV fait plus 47%
02:50:31et elle est restable
02:50:33je savais qu'il fallait faire parler à monsieur
02:50:35c'est intéressant
02:50:37parce que ça renvoie à la discussion
02:50:39qu'on a eu en début de soirée
02:50:41il y avait des rééquilibrages qui étaient en cours
02:50:43les éléments sont là
02:50:45quand on est à l'assemblée nationale
02:50:47on travaille avec tous les députés
02:50:49on construit des majorités ou non
02:50:51mais d'abord par principe
02:50:53un député c'est un député
02:50:55on travaille avec tous les députés
02:50:57je ne travaille pas avec toi
02:50:59je ne construirai pas de majorité avec vous
02:51:01sur chaque texte
02:51:03vous avez été à l'assemblée nationale
02:51:05vous travaillez avec tous les parlementaires
02:51:07c'est pour ça que ça me permet de conclure
02:51:09vous avez le droit de ne pas être d'accord
02:51:11mais j'ai le droit aussi de défendre mes idées
02:51:13vous êtes plus sectaire qu'un socialiste
02:51:15monsieur Maillard est plus sectaire qu'un socialiste
02:51:17c'est quand même extraordinaire
02:51:19ça veut dire simplement que la question ce soir
02:51:21ce n'est pas de dire qu'il y a une bonne France
02:51:23et qu'il y a une mauvaise France
02:51:25la question c'est de savoir comment on entend l'ensemble des colères
02:51:27et on construit
02:51:29et ça je suis d'accord avec Philippe
02:51:31et c'est intéressant parce que je vous le disais au début de soirée
02:51:33vous allez voir qu'il y a des choses qui vont bouger
02:51:35et qu'il y a des convergences
02:51:37c'est un parlementaire expérimenté
02:51:39donc il sait qu'il y a des possibilités
02:51:41Juste là dessus
02:51:43vraiment je le redis
02:51:45nous n'avons jamais travaillé avec le Rassemblement National
02:51:47nous ne travaillons pas avec le Rassemblement National
02:51:49nous n'avons jamais travaillé avec la France Insoumise
02:51:51nous ne travaillons pas avec la France Insoumise
02:51:53Quelles que soient les conseils
02:51:55La France Insoumise
02:51:57confirme la victoire de Raphaël Arnaud
02:51:59son candidat donc
02:52:01chez S
02:52:03La seule question aujourd'hui
02:52:05C'est votre alliance monsieur Maillard
02:52:07On ne peut pas pleurer
02:52:09C'est grâce à vos désistances
02:52:11On a quand même une information
02:52:13de premier plan qui vient de sortir
02:52:15grâce à monsieur Maillard il y a un fichier S
02:52:17qui rentre à l'Assemblée Nationale
02:52:19Moi je trouve que c'est l'alliance de la honte monsieur Maillard
02:52:21Ce soir mauvaise nouvelle c'est grâce à vous qu'il est élu
02:52:23C'est une très mauvaise nouvelle
02:52:25Il ne fallait pas voter pour lui
02:52:27Il ne fallait pas retirer votre candidat
02:52:29C'est Philippe Duval
02:52:31Je suis désolé
02:52:33On n'est pas dans un tribunal
02:52:35On est sur un plateau de télé
02:52:37C'est une très mauvaise nouvelle
02:52:39C'est grâce à votre candidat qu'il s'est retiré
02:52:41Je vous ai dit c'est une très mauvaise nouvelle
02:52:43Vous savez que vous connaissez mes combats
02:52:45Les uns contre les autres
02:52:47Je comprends vos combats
02:52:49C'est grâce à vous
02:52:51C'est votre responsabilité
02:52:53C'est les électeurs qu'on choisit
02:52:55Je voudrais que vous preniez la parole
02:52:57Quand un député est élu, il est élu
02:52:59Les résultats du nouveau
02:53:01Les résultats du nouveau
02:53:03Front Populaire sont une très mauvaise nouvelle
02:53:05Les résultats du nouveau Front Populaire
02:53:07sont une très mauvaise nouvelle
02:53:09Au-delà du fichier Est dont vous avez parlé
02:53:11Quand vous regardez le programme, c'est un programme absolument délirant
02:53:13Je vous rappelle que le 20 septembre prochain
02:53:15Il faut que la France dépose à la Commission Européenne
02:53:17Son plan de réduction des déficits
02:53:19Et de la dette pour cette prochaine année
02:53:21Qui peut croire un instant que le nouveau Front Populaire
02:53:23Est capable de faire un travail comme ça
02:53:25Donc le nouveau Front Populaire ne va pas pouvoir gouverner
02:53:27D'abord, ils n'ont pas la majorité
02:53:29Dieu merci
02:53:31Mais en plus, ils n'ont pas le programme qui est adapté aux besoins du pays
02:53:33Je vous rappelle qu'il y a des millions de Français
02:53:35Qui se sont mis à détester des millions de Français
02:53:37Donc il faut apaiser le pays
02:53:39Alors évidemment, on aurait tous préféré
02:53:41Avoir des gens raisonnables, élus en majorité
02:53:43Mais ce n'est pas le cas
02:53:45C'est l'effet de la dissolution
02:53:47Voilà la situation que nous avons à gérer
02:53:49Nous avons donc à gérer
02:53:51Il y a le souhaitable et il y a le possible
02:53:53La réalité, c'est que nous avons une absence de majorité
02:53:55Les modérés sont condamnés à s'entendre
02:53:57Les modérés sont condamnés à s'entendre
02:53:59Même s'ils ne sont pas d'accord
02:54:01Les modérés sont condamnés à s'entendre
02:54:03Je vais même vous dire une chose
02:54:05Dans la vie politique, les vraies solutions viennent toujours des modérés
02:54:07Donc il faut que les modérés s'entendent
02:54:09C'est d'intérêt
02:54:11Je répète, les modérés viennent de faire élire Raphaël Armand
02:54:13Non, non, non, pardon, excusez-moi
02:54:15Vous ne m'avez pas entendu
02:54:17J'ai expliqué que durant ce second tour
02:54:19Il ne fallait pas voter pour le nouveau Front Populaire
02:54:21Qui avait des thèses absolument dingues
02:54:23Qui était la porte ouverte à l'antisémitisme
02:54:25La porte ouverte au communautarisme
02:54:27Je vous dis maintenant
02:54:29On regarde les choses
02:54:31Et on fait avec ce qu'on a
02:54:33La Place de la République à Paris
02:54:35Qui est noire de monde, Caroline Baudry
02:54:37Nous attend pour CNews et pour Europe 1
02:54:39Caroline
02:54:41Oui, bonsoir
02:54:43La Place de la République
02:54:45Qui est noire de monde, Caroline Baudry
02:54:47Qu'est-ce que vous voyez autour de vous ?
02:54:49Des Parisiens réunis ici
02:54:51ont hurlé de joie
02:54:53Annoncent des résultats véritables
02:54:55Euphorie, des larmes, même d'émotion
02:54:57Des embrassades et puis des slogans
02:54:59On a gagné
02:55:01Tout le monde déteste Bardella
02:55:03ont véritablement hurlé en chœur
02:55:05Ces manifestants dont quelques centaines étaient présents
02:55:07Dès 19h30
02:55:09Et à l'heure où je vous parle, plusieurs dizaines de militants
02:55:11sont toujours juchés sur le monument
02:55:13Agitent des drapeaux français mais aussi palestiniens
02:55:15Ou encore des drapeaux de l'action antifasciste
02:55:17Ou des jeunes écologistes
02:55:19Un grand drap bleu-blanc-rouge
02:55:21Sur lequel on peut lire
02:55:23La France est un tissu de migration
02:55:25L'une des statues, la place, vous le disiez
02:55:27est toujours noire de monde
02:55:29Pour l'instant, pas de débordement, pas de présence visible
02:55:31des forces de l'ordre sur la place de la République
02:55:33Mais des dizaines de camions
02:55:35et de CRS à pied sont désormais portés
02:55:37dans les rues adjacentes et blocs blancs
02:55:39sur l'une d'elles
02:55:41Merci Caroline Baudry en direct de la place de la République
02:55:43à Paris, où il y a donc des drapeaux français
02:55:45et des drapeaux palestiniens
02:55:47Un grand drapeau tricolore
02:55:49Un drapeau algérien
02:55:51Un drapeau algérien aussi
02:55:53D'accord, mais bon, il y a un grand drapeau tricolore
02:55:55C'est à noter
02:55:57Heureusement, on est à la place de la République
02:55:59C'est le Noël
02:56:01Soyons contents, il y a un drapeau français en France
02:56:03Et de temps en temps, admettez les choses
02:56:05Oui, c'est vrai
02:56:07Nous les admettons, Caroline nous a expliqué les choses
02:56:09Voilà, exactement. Peut-être un point avec Bruno Jambard
02:56:11notre partenaire d'opinion
02:56:13Est-ce que vous avez des estimations qui s'affinent
02:56:15au fil de la soirée Bono ?
02:56:17Elles sont en train de s'affiner, pas encore pour une nouvelle estimation
02:56:19Ce que l'on voit, c'est qu'actuellement
02:56:21le Front Populaire et les Divers Gauches
02:56:23sont entre 185 et 205 sièges
02:56:25La majorité présidentielle
02:56:27et les Divers Centres
02:56:29entre 160 et 180 sièges
02:56:31La droite, c'est en train de monter
02:56:33légèrement. Pour l'instant, entre 46
02:56:35et 56 sièges, mais on voit
02:56:37pas mal de victoires des candidats
02:56:39LR ou Divers Droites dans des circonscriptions
02:56:41notamment face au Rassemblement National
02:56:43Et puis, le Rassemblement National
02:56:45pour le moment, entre 135
02:56:47et 152 sièges
02:56:49Tout cela montre qu'actuellement
02:56:51il est difficile de savoir
02:56:53exactement ce qu'il sera
02:56:55de l'ensemble des groupes. Il faudra probablement
02:56:57attendre que l'Assemblée
02:56:59se réunisse et que chacun
02:57:01se détermine. On a beaucoup d'élus
02:57:03en Outre-mer qui peuvent être
02:57:05Divers Gauches, Divers Centres
02:57:07et on verra bien avec quel groupe politique
02:57:09il décide de siéger dans cette nouvelle Assemblée Nationale
02:57:11Merci Bruno Jambard
02:57:13et cette confirmation de Raphaël Arnaud
02:57:15élu avec 55% des voix dans le Vaucluse
02:57:17et ce message, les amis, on l'a fait
02:57:19on a dégagé la députée sortante RN, on lui a mis
02:57:2155-45, l'antifascisme à l'Assemblée
02:57:23Eric Revall. Oui, ma fille Chéesse
02:57:25à l'Assemblée, c'est vrai que c'est un exemple
02:57:27C'est pour ça que M. Maillard, quand même, moi j'écoute
02:57:29vos explications, mais
02:57:31oui, le Bloc Central est responsable
02:57:33d'un certain nombre d'élections
02:57:35de députés. Vous savez, il y a deux
02:57:37personnes dont, à mon avis, on parle pas
02:57:39assez, une en bien, l'autre en moins
02:57:41bien. Le Premier Ministre, il a fait
02:57:43une campagne à mon avis remarquable pour votre groupe
02:57:45vous pouvez pas souligner, mais il a commencé
02:57:47son intervention en disant, j'étais contre cette
02:57:49dissolution et je l'ai subie.
02:57:51Ce sont des mots forts, il s'adresse au chef de l'État quand il
02:57:53dit ça, et puis celui dont on parle
02:57:55peu, mais qui est responsable du fiasco
02:57:57et de la situation dans laquelle on se trouve, c'est quand même le Président
02:57:59de la République. Deux phrases charnières
02:58:01après les élections européennes
02:58:03les résultats n'auront aucune importance
02:58:05il n'y aura pas d'impact sur la vie politique
02:58:07française. On a vu la suite, puis après
02:58:09les législatives, la dissolution
02:58:11je l'ai fait parce qu'on va clarifier les choses
02:58:13Rien n'est clarifié, tout est
02:58:15confus, on est dans un malestrome politique
02:58:17absolument hallucinant à mon avis
02:58:19et on verra, mais moi
02:58:21ce que je crains, c'est que vous ayez
02:58:23des électeurs qui soient frustrés
02:58:25après le score du RN
02:58:27et puis peut-être demain
02:58:29d'autres électeurs qui vont être encore plus frustrés
02:58:31parce que le programme économique, M. Juvin a raison
02:58:33le nouveau Front Populaire, il est absolument
02:58:35inapplicable et tout le monde le sait
02:58:37et plutôt qu'apaiser la France, en fait
02:58:39le fiasco va aboutir, au contraire
02:58:41à mon avis, à une exacerbation
02:58:43des Français entre eux et de la vie politique
02:58:45Sylvain Maillard
02:58:47Le choix du président de la République, c'était de redonner la parole aux Français
02:58:49après le résultat du 9 juin
02:58:51c'est le choix, vous voyez, moi-même
02:58:53je me suis soumis
02:58:55Vous avez été élu, M. Maillard ?
02:58:57Vous voulez que la situation est clarifiée ?
02:58:59Vous voulez que la situation est clarifiée ?
02:59:01Non mais c'est le choix des Français
02:59:03C'était l'argument du président de la République
02:59:05Vous avez posé une question à Sylvain Maillard et il vous répond
02:59:07On a fait un mauvais score
02:59:09aux Européennes
02:59:11et il a décidé de redonner la parole au peuple
02:59:13On peut être pour ou contre la décision, je l'entends clairement
02:59:15mais en tout cas, redonner
02:59:17dans une démocratie, redonner la parole au peuple
02:59:19je ne pense pas que ça puisse être contesté
02:59:21Ensuite, le peuple a choisi
02:59:23on va regarder, on va travailler
02:59:25analyser, on n'a pas encore tous les résultats
02:59:27on ne sait pas encore exactement comment ça va
02:59:29parfaitement se découper, et puis ensuite
02:59:31dès lundi, au travail, les parlementaires
02:59:33que nous sommes, on va discuter les uns
02:59:35avec les autres pour trouver une majorité
02:59:37pour gouverner ce pays, mais évidemment
02:59:39ce ne sera pas une majorité qui ne sera construite ni avec la France Insoumise
02:59:41ni avec le Rassemblement National
02:59:43Avec le nouveau Front Populaire, il faudra composer avec le nouveau Front Populaire
02:59:45On discutera avec eux, mais pas avec la France Insoumise
02:59:47comme nous l'avons toujours dit
02:59:49Et comment ça sera possible ?
02:59:51Mais le PS et la France Insoumise, on fait une campagne
02:59:53Laurent Ferrari
02:59:55pendant un an, pendant un an
02:59:57j'assumais la présidence du groupe
02:59:59Groupe Connaissance
03:00:01et on a travaillé sur l'ensemble des textes
03:00:03pour trouver des majorités, parfois c'était avec la droite
03:00:05parfois avec la gauche, parfois avec
03:00:07des majorités encore plus larges
03:00:09C'est notre travail, mais dire que c'est simple
03:00:11je ne vais pas vous dire que c'est simple, mais c'est le choix des Français
03:00:13Les ministres LFI, ça n'arrivera pas
03:00:15ça n'arrivera pas
03:00:17C'est pas vous qui décidez
03:00:19C'est la fin de l'émission Eric
03:00:21Merci à tous d'avoir participé à cette soirée électorale
03:00:23sur CNews et sur Europe 1
03:00:25On va évidemment passer la parole à nos amis
03:00:27Eliott Deval qui vous attend sur CNews
03:00:29et sur Europe 1
03:00:31Victor Courchet qui nous attend pour Europe 1
03:00:33Merci à toutes les équipes techniques
03:00:35et toutes les équipes en régie
03:00:37Bonne soirée à vous, restez sur nos deux antennes
03:00:39CNews et Europe 1