• il y a 6 mois
Suivez en direct l’annonce des résultats des élections législatives, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.

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00:00:0022h sur CNews, merci d'être avec nous. L'édition spéciale se poursuit.
00:00:06On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit.
00:00:09Ces choses faites trois semaines après le coup de tonnerre et la dissolution.
00:00:13Les Français ont donc massivement voté pour le parti présidé par Jordan Bardella
00:00:17qui se retrouve aux portes du pouvoir, a dit Gabriel Attal il y a quelques instants.
00:00:22Mais les jeux ne sont pas faits, le second tour s'annonce décisif.
00:00:25Élection historique avec près de 67% de participation du jamais vu depuis 1997.
00:00:32Une France face à face à travers deux blocs, le bloc national des RN et de ses alliés,
00:00:37le nouveau Front Populaire qui devient au sortir de ce scrutin le premier groupe d'opposition.
00:00:42En attendant dimanche prochain, la Macronie, elle, est réduite à peau de chagrin.
00:00:47Le 7 juillet autre soir, et ce sera la grande question, le RN obtiendra-t-il la majorité absolue ?
00:00:54Quelle alliance pour freiner le RN ? Voilà les grandes questions de cette soirée.
00:01:00On est avec tous nos invités, avec nos reporters qui sont sur le terrain.
00:01:05Je salue Charlotte Bornélas qui est avec nous, Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro,
00:01:09Mathieu Bocoté, Laurent Jacobelli, député sortant de La Moselle, porte-parole du RN,
00:01:14Lénaro, secrétaire national Union des étudiants communistes, bonsoir,
00:01:18et Sylvain Maillard, député sortant Renaissance de Paris.
00:01:21Je me tourne tout de suite vers vous, Monsieur Maillard.
00:01:24Pourquoi ? Parce qu'on vient d'entendre Gabriel Attal expliquer qu'il ne fallait pas une voix
00:01:30pour le RN au second tour, que les choses soient claires pour les téléspectateurs qui nous regardent.
00:01:37Est-ce que ça veut dire qu'au second tour, s'il y a un duel entre la France insoumise,
00:01:42je prends par exemple un David Guirault, et que vous avez face à lui un député du RN,
00:01:49et qu'en troisième position, vous avez un député Renaissance, le député Renaissance se désiste ?
00:01:56Donc déjà, comme l'a dit parfaitement Gabriel Attal, pas une voix pour le RN.
00:02:01Donc répondez clairement à cette question.
00:02:03Laissez-moi deux minutes, je vais répondre.
00:02:06Je voudrais juste que les choses soient claires pour les téléspectateurs.
00:02:09Laissez-moi deux minutes. Pas une voix pour le RN.
00:02:13Deuxième chose, nous appelons à une coalition avec toutes les forces de l'arc républicain
00:02:19pour pouvoir faire en sorte de trouver une majorité lors de second tour.
00:02:23Troisièmement, sur la France insoumise, ça a toujours été clair, nous n'avons jamais travaillé avec la France insoumise.
00:02:28Vous prenez l'exemple de David Guirault.
00:02:30J'aurais pu prendre n'importe quel député.
00:02:32Non mais c'est un bon exemple. David Guirault avec des propos antisémites, évidemment.
00:02:36Nous ne travaillons pas avec David Guirault comme nous n'avons jamais travaillé avec la France insoumise.
00:02:40On a besoin de construire une alternative et une coalition plus large.
00:02:44Je vais vous dire très sincèrement, on a eu des candidats qui se sont battus partout sur le territoire.
00:02:49577 circonscriptions.
00:02:52On a besoin d'un petit peu de temps d'abord pour analyser les résultats.
00:02:57Regarder circonscription par circonscription.
00:02:59Donc ça sera au cas par cas finalement.
00:03:01On ne peut pas toujours dire que c'est toujours Paris qui décide de tout.
00:03:05Ce n'est pas vrai et c'est normal qu'il y ait une discussion.
00:03:08C'est juste que j'essaye de comprendre.
00:03:10Le Premier ministre...
00:03:12Pardonnez-moi, c'est pour ça que j'ai besoin que les choses soient claires.
00:03:15J'entends le Premier ministre Amatignon expliquer pas une voix au Rassemblement National.
00:03:22C'est pour ça que je vous ai pris un cas pratique.
00:03:24Encore une fois, je vous le redis, pas une voix au Rassemblement National, c'est le principe.
00:03:28Sauf ?
00:03:29Ensuite il y a 577 députés ou candidats députés.
00:03:35Et avec des configurations sur le terrain qui sont très diverses.
00:03:39Donc on va regarder avec eux, candidature par candidature.
00:03:42Et puis on va discuter aussi avec les différents partis.
00:03:46Avec le Parti Socialiste, avec les écologistes, avec les LR.
00:03:49Pour voir ce qu'il est possible de construire comme coalition.
00:03:52Une coalition pour gouverner tout simplement.
00:03:54Je disais en introduction, Laurent Jacobelli, vous êtes porte-parole du Rassemblement National.
00:03:59Le Rassemblement National est aujourd'hui aux portes du pouvoir.
00:04:03Mais aujourd'hui l'enjeu c'est le second tour.
00:04:06Et ce résultat est indécis.
00:04:08C'est-à-dire que vous n'êtes pas assuré d'avoir cette majorité absolue.
00:04:13Lorsque vous entendez Renaissance expliquer qu'aujourd'hui il ne faut pas une voix au RN.
00:04:19Quelle réponse vous lui apportez ?
00:04:21Bonsoir, d'abord merci à tous les électeurs qui nous ont fait confiance.
00:04:24Nous sommes ce soir à nouveau le premier parti de France.
00:04:26Et ça correspond à la vague, à la dynamique qui avait eu lieu aux européennes.
00:04:30Effectivement rien n'est gagné encore.
00:04:32Mais nous visons la majorité absolue.
00:04:34J'entendais le Premier Ministre dire pas une voix pour le RN.
00:04:36C'est donc ça son programme.
00:04:38Clairement il a renoncé à être Premier Ministre.
00:04:40Je crois qu'il a compris que les Français ne voulaient plus de lui.
00:04:42Et pas un mot pour les Français.
00:04:44Simplement des jeux d'appareils politiques.
00:04:46Je crois qu'il est vraiment définitivement à côté de la plaque.
00:04:48Nous nous lancons un appel.
00:04:50Puisque ce ne sera plus M. Attal.
00:04:52Ce sera soit M. Mélenchon, soit Jordan Bardella.
00:04:54Soit 250 milliards d'impôts supplémentaires pour les Français.
00:04:57Soit la baisse de la TVA pour relancer leur pouvoir d'achat.
00:05:00Soit la libération de 10 000 prisonniers.
00:05:02Soit le paquet sur la justice et la fin du laxisme.
00:05:04Soit la régularisation massive des sans-papiers.
00:05:06Soit l'arrêt de l'immigration submersive.
00:05:08Ce sont deux choix de société.
00:05:10On pourrait vous dire quand l'Etat est au regard des intentions, en tous les cas du scrutin.
00:05:16Factuellement, le nouveau Front Populaire ne peut pas avoir la majorité absolue.
00:05:20Donc ce que vous dites, Jean-Luc Mélenchon, Amatignon, paraît peu crédible.
00:05:24C'est peut-être peu crédible quand on regarde les chiffres.
00:05:27Mais quand on entend M. Attal, quand on entend M. Maillard,
00:05:30qui disent que finalement ça les choquerait moins qu'une France républicaine,
00:05:33paisible, sereine et prospère, représentée par le Rassemblement National.
00:05:37On peut se demander si finalement il n'y a pas une forme de volonté d'installer le chaos.
00:05:41Amatignon sous la forme de M. Mélenchon, ses alliés islamo-gauchistes.
00:05:45Mais on n'a jamais travaillé avec eux.
00:05:48Si vous les faites élire, c'est pareil. Vous aurez la même responsabilité devant l'histoire.
00:05:52Nous ne voulons pas que vous ayez une majorité absolue, c'est très clair.
00:05:55Mais qu'est-ce que vous voulez, le chaos pour la France ?
00:05:57En fait, vous voulez préserver votre soupe.
00:06:00Vous avez pendant 7 ans menti aux Français.
00:06:03Est-ce qu'on a le droit de vous combattre ?
00:06:06Mais combattez pour des idées, monsieur.
00:06:09Combattez pour la France, combattez pour améliorer le sort de nos compatriotes.
00:06:12Pas simplement pour empêcher les autres d'assurer l'alternance.
00:06:15Mais nous ne voulons pas le Rassemblement National.
00:06:18Mais parce que vous êtes à l'image du Président de la République,
00:06:21à l'image de votre gouvernement et de vos députés égocentriques et narcissiques.
00:06:25Vous ne parlez que de vous, vous ne voulez protéger que vos postes.
00:06:28C'est de la rhétorique à deux ballons.
00:06:30Non, pensez à l'intérêt de la France, il faut une majorité.
00:06:32Mais l'intérêt de la France, ce n'est pas d'avoir le Rassemblement National au pouvoir.
00:06:34C'est le choix des électeurs.
00:06:35Mais bien sûr, nous on le combat.
00:06:38Mais le choix des électeurs, c'est de dire que ce n'est plus vous.
00:06:40Respectez ceux qui ne sont pas d'accord avec vous.
00:06:42Vous êtes hors-jeu M. Maillard ce soir.
00:06:44Respectez ceux qui ne sont pas d'accord avec vous.
00:06:46Je vous respecte, mais les Français vous ont mis hors-jeu ce soir.
00:06:48On va essayer de tous s'écouter ce soir.
00:06:50Lorsque vous dites que la majorité est hors-jeu, ce n'est pas forcément le cas.
00:06:55Puisque c'est la majorité qui pourrait faire la bascule.
00:06:57Majorité qui n'est plus majorité.
00:06:59Quand je parle de majorité présidentielle, on pourrait plus parler aujourd'hui de minorité présidentielle.
00:07:03Mais en l'état, c'est ce qui pourrait au second tour faire que demain,
00:07:06le Rassemblement National n'ait pas cette fameuse majorité absolue.
00:07:11Je vous voyais au chez de la tête, Charlotte Bernalaz. Pourquoi ?
00:07:14Parce que c'est tout le calcul qu'on a entendu dans le discours de Gabriel Attal,
00:07:18qui nous a expliqué que tout ça se faisait au nom des valeurs.
00:07:20En fait, on a bien compris le calcul.
00:07:22Il nous a expliqué qu'il fallait combattre l'arrivée du Rassemblement National
00:07:26qui pouvait avoir une majorité absolue.
00:07:28Et a-t-il précisé dans son discours, comme Jean-Luc Mélenchon,
00:07:32il a pris l'exemple de Jean-Luc Mélenchon,
00:07:35ne peut pas, a priori, avec les calculs, avoir la majorité absolue.
00:07:40Alors, dans ce cas, en effet, il vaut mieux donner ses voix au nouveau Front Populaire
00:07:44pour empêcher le Rassemblement National.
00:07:46Et donc, la coalition, c'est simplement une histoire de calcul pour garder cette question-là.
00:07:50Donc, au minimum, on n'aille pas sur le terrain de
00:07:53« il faut sauver nos valeurs et nos âmes »,
00:07:55puisque là, en l'occurrence, c'est simplement un calcul pour ne pas avoir de cohabitation.
00:07:59Est-ce que je peux me permettre, pourtant ?
00:08:01S'il vous plaît !
00:08:03Je termine simplement, je dis ça précisément,
00:08:08parce que vous avez décidé de faire toute la campagne
00:08:10en renvoyant dos à dos les deux extrêmes,
00:08:13en expliquant, même chez certains dans la majorité,
00:08:16qu'ils étaient hors du cadre républicain.
00:08:18Et là, aujourd'hui, on a Gabriel Attal qui nous dit
00:08:21« il faut voter, il faut se désister au profit du nouveau Front Populaire,
00:08:25parce que seul le RN peut avoir la majorité absolue ».
00:08:28Donc, ce n'est pas une question de valeurs, excusez-moi,
00:08:30puisque vous pouvez apporter vos voix à des gens qui, hier, étaient hors du cadre.
00:08:33Une dernière réponse avec vous, bien sûr, M. Maillard,
00:08:36et ensuite, on ira sur le terrain avec Florian Tardif
00:08:38qui a des toutes dernières informations concernant votre parti.
00:08:40Allez-y, M. Maillard.
00:08:41Le nouveau Front Populaire, c'est un attelage baroque
00:08:44qui va de François Hollande jusqu'à Poutou.
00:08:46Eh bien, ça ne veut rien dire.
00:08:48Excusez-moi, la majorité présidentielle va du PS à la droite des LR.
00:08:52Est-ce que vous ne voyez pas une différence, quand même,
00:08:54entre François Hollande et Poutou ?
00:08:56Si, je vois une différence.
00:08:58Gérald Darmanin et Clément Beaune.
00:09:00Sur la discussion, elle est très claire,
00:09:05nous ne travaillons pas avec la France Insoumise.
00:09:07On ne l'a jamais fait.
00:09:08J'étais président de groupe.
00:09:10Jamais, nous n'avons travaillé avec la France Insoumise.
00:09:12Vous n'avez pas de majorité alternative, de toute manière.
00:09:14Dans tous les cas...
00:09:16Oui, mais parce que là, on ne s'écoute pas.
00:09:19Je veux juste qu'on aille voir Florian Tardif,
00:09:22parce qu'il est aux portes, lui, non pas du pouvoir, mais de Matignon.
00:09:26Et donc, il a des toutes dernières informations, cher Florian,
00:09:30concernant cette déclaration très importante de Gabriel Attal,
00:09:34qui explique, qui martèle,
00:09:35pas une voix doit aller au Rassemblement National.
00:09:38Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:09:42Écoutez, je vais être très franc avec vous, Éliott, je ne sais pas.
00:09:45Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il y a eu un petit flottement,
00:09:48ici, dans la cour de l'hôtel de Matignon,
00:09:50juste après cette prise de parole de Gabriel Attal,
00:09:53où tous les journalistes présents se sont interrogés sur cette déclaration.
00:09:57Et ce que souhaitait signifier, clairement, le Premier ministre,
00:10:01tout simplement parce que sa parole n'était pas tout à fait claire.
00:10:05Il appelle à faire barrage, ça c'est assez clair, au Rassemblement National,
00:10:09en appelant au désistement des candidats, ensemble,
00:10:13s'ils sont arrivés en troisième position.
00:10:16Et il ajoute que cela doit se faire au profit des candidats
00:10:21qui respectent les valeurs de la République.
00:10:23Mais qu'est-ce que cela signifie concernant les députés,
00:10:27toujours candidats de la France insoumise ?
00:10:30On ne sait pas, on a interrogé à plusieurs reprises les équipes de Gabriel Attal,
00:10:34qui nous ont expliqué que le Premier ministre avait signifié
00:10:39qu'il y aurait un désistement pour tous les candidats arrivés en troisième position.
00:10:44Cela veut dire, c'est ce que je comprends pour l'instant,
00:10:47que les candidats de la majorité présidentielle seraient prêts, ce soir, à se désister,
00:10:52même si cela se fait au profit d'un candidat de la France insoumise.
00:10:55C'est le flou pour tout le monde, c'est pour ça que c'était important
00:10:58d'avoir quelques précisions avec vous, monsieur le maire.
00:11:00D'abord, pour essayer d'être clair ce soir,
00:11:04l'idée est simple, d'abord, on attend l'ensemble des résultats, on ne les a pas encore.
00:11:08Moi-même, je suis candidat à Paris, je n'ai pas encore les résultats,
00:11:11et dans les grandes villes, on ne les a pas encore.
00:11:13On n'a pas le définitif sur beaucoup d'entre eux.
00:11:16Le principe est assez simple, d'abord, on regarde la situation par situation.
00:11:19Parce que parfois, vous êtes troisième, vous êtes à quelques encablures du second,
00:11:22et en réalité, c'est vous qui avez les réserves de voix.
00:11:24Donc, on va discuter, candidat par candidat, et avec les candidats sur place.
00:11:28C'est normal, c'est eux qui ont porté la campagne législative,
00:11:31c'est le moins des respects de pouvoir discuter,
00:11:33c'est ce qu'on a commencé à faire depuis quelques minutes.
00:11:36Ensuite, je le redis, pas une voix pour le Rassemblement national,
00:11:39et encore une fois, nous ne travaillerons pas avec la France insoumise.
00:11:43Nous voulons construire une alternative,
00:11:47et construire une majorité dans l'arc parépublicain.
00:11:50Mathieu Bocoté, je donne la parole à tout le monde, bien sûr.
00:11:52Une chose m'a frappé, c'est que dans le propos de Gabriel Attal,
00:11:54il a dit que nous faisons le choix de l'honneur.
00:11:57Ce qui veut dire que de l'autre côté, c'est le choix du déshonneur.
00:11:59Pour peu que la logique ait ses droits.
00:12:01Or, ce que je constate, c'est que si 34% des Français ont voté pour le RM,
00:12:04est-ce que 34% des Français ont fait le choix du déshonneur ?
00:12:07Est-ce que 34% des Français ont décidé aujourd'hui de s'exclure volontairement du pacte républicain ?
00:12:12J'ajoute que puisque pendant un temps, on a exclu aussi du pacte républicain les gens de la France insoumise,
00:12:17ça change selon les jours.
00:12:19Mais est-ce qu'une majorité des Français sont aujourd'hui extérieurs au pacte républicain ?
00:12:22Il y a dans cette rhétorique quelque chose d'insensé.
00:12:24Que chacun veuille sauver sa gamelle, je le comprends parfaitement.
00:12:26Mais décider de frapper du choix du déshonneur, ceux qui ont le culot de voter autrement, ça me frappe.
00:12:32Je précise juste que quand vous dites 34%, ça peut paraître...
00:12:3533, 32...
00:12:36Non, c'est pas ça. C'est 12 millions de Français.
00:12:38Je trouve que 12 millions de Français, ça marque un peu plus que 34%.
00:12:41Non mais c'est pas... Je peux répondre ?
00:12:43Bien sûr ! Là, Sylvain Maillart, comme on sort...
00:12:46Mais attendez, je précise, comme on sort de la...
00:12:48S'il vous plaît, Sylvain Maillart, comme on sort du propos du discours de Gabriel Attal,
00:12:54c'est normal qu'on vienne vers vous et qu'on pose toutes ces questions-là. Allez-y.
00:12:58On ne confond pas les électeurs.
00:13:01Les électeurs, ils votent ce qu'ils ont envie de voter,
00:13:03et il n'y a pas de maître de saut d'infamie comme vous avez pu le dire.
00:13:06Mais ça, ils votent ! Ils votent pour le déshonneur.
00:13:08Ils votent ce qu'ils ont envie de voter.
00:13:11Les Français sont libres de voter ce qu'ils veulent voter.
00:13:13Nous, on le dit très simplement. Nous, nous sommes une force politique,
00:13:17nous sommes des élus, et nous ferons tout pour empêcher que le RN arrive au pouvoir.
00:13:21Et ça, je comprends, c'est votre rôle comme parti,
00:13:23mais est-ce qu'ils ont fait le choix du déshonneur ?
00:13:25Ou de l'anti-république ?
00:13:27Mais en tant que parti, pour moi, le RN, comme la France insoumise,
00:13:31est un parti en dehors de l'arc républicain...
00:13:33Donc 34% des Français ne savent pas pour qui ils votent ?
00:13:36Les électeurs, les électeurs, sont des électeurs respectables,
00:13:40qui votent Rassemblement National.
00:13:42Je le regrette.
00:13:44On va tout faire pour améliorer, pour les récupérer,
00:13:48mais évidemment, ce n'est pas un déshonneur pour les électeurs, la moindre des choses.
00:13:52La parole à Léna Ro, vous êtes secrétaire nationale Union des étudiants communistes,
00:13:55dans un contexte, d'ailleurs, où vous avez eu une mauvaise nouvelle pour vos rangs,
00:13:59avec Fabien Roussel, qui a été éliminé dès le premier tour.
00:14:04Fabien Roussel, qui a d'ailleurs, à chaque fois, croisé le fer, entre guillemets,
00:14:08avec certains élus de la France insoumise,
00:14:11qui pouvaient flirter avec des propos que certains disaient antisémites, ou presque.
00:14:18Et il a toujours tenu droit à Fabien Roussel, si ce n'est qu'à chaque fois, il est allé s'allier.
00:14:23Quel regard vous portez sur ce qui peut se passer ?
00:14:25Est-ce que vous êtes prêts, de vous, à taper dans la main
00:14:27de renaissance, de la République en marche,
00:14:30pour que le RN n'ait pas la majorité absolue ?
00:14:34Nous avons besoin d'un sursaut républicain face au danger de l'extrême droite.
00:14:39Nous appelons à utiliser le seul bulletin qui est à notre disposition,
00:14:42qui est à la disposition des électeurs et des électrices français,
00:14:45pour battre l'extrême droite.
00:14:47L'extrême droite, c'est la fin du service public,
00:14:49c'est la fin de la retraite, c'est la fin de la sécurité sociale.
00:14:52C'est une politique austéritaire, la même que Macron, la xénophobie en plus.
00:14:56Et dimanche prochain, les électeurs français auront le choix
00:15:00entre le RN et le Nouveau Front Populaire.
00:15:03Ce qui veut dire, Lénaro, au second tour,
00:15:06vous vous décidez si vous avez un candidat qui est 3ème
00:15:10et vous avez un duel entre Renaissance et le RN ?
00:15:13C'est en discussion, circonscription par circonscription,
00:15:17mais c'est plutôt ce qui a l'air de se décider, oui.
00:15:21Alexandre Devecchio.
00:15:23On nous dit, le Front Populaire, finalement,
00:15:26est une coalition hétéroclite,
00:15:29avec des gens très différents, comme François Hollande et Jean-Luc Mélenchon.
00:15:33Mais moi, j'ai été frappé de voir que le premier qui a pris la parole,
00:15:36avec Rima Hassan à côté de lui,
00:15:39et son kéfié d'ailleurs, c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:15:43Par ailleurs, ils ont signé un accord de gouvernement,
00:15:48tous ces gens-là, et on voit que ceux qui étaient les plus modérés,
00:15:51Fabien Roussel d'ailleurs, mais aussi François Ruffin,
00:15:55qui est en très grande difficulté, sont en train de perdre.
00:15:58Je crois pas croire que le Front Populaire n'est pas un tout,
00:16:01n'est pas un tout homogène,
00:16:03qu'il n'est pas lié par un programme, par une idéologie commune.
00:16:06Je crois que c'est se moquer du monde, et se moquer des Français.
00:16:09En réalité, toute voie pour le Front Populaire,
00:16:11que ce soit pour François Hollande,
00:16:13ou pour quelqu'un qui est proche de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:15c'est une voie pour le Front Populaire.
00:16:17Je me permets juste, parce que je cherchais cette déclaration du ministre des Affaires étrangères,
00:16:21Stéphane Séjourné, qui ne le sera plus la semaine prochaine.
00:16:25C'était le 1er juin dernier, c'est pas il y a 6 mois,
00:16:27c'est pas il y a 1 an.
00:16:28Voilà la déclaration.
00:16:29Elle est fifleurte en permanence avec l'antisémitisme.
00:16:32Aujourd'hui, vous me dites que le Renaissance,
00:16:35le parti de la majorité présidentielle,
00:16:37va négocier au cas par cas avec certains...
00:16:41Est-ce que j'ai dit ça ? J'ai jamais dit ça ?
00:16:43Est-ce que j'ai dit une seule fois ça ? Pas du tout !
00:16:45Pardon, excusez-moi.
00:16:47Je vous présente mes excuses, Sylvain Maillard.
00:16:49Je vous le dis vraiment sans polémique, j'ai pas compris.
00:16:51Ça fait un an que je préside le groupe.
00:16:53Ça fait un an que je préside le groupe.
00:16:55Le groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:16:58Ça fait 7 ans que je suis député.
00:17:00Jamais, je vous regarde dans les yeux,
00:17:02jamais je n'ai travaillé, jamais nous n'avons travaillé...
00:17:04Mais c'est pas la question.
00:17:05Laissez-moi terminer parce que je n'ai pas clair.
00:17:07S'il vous plaît, c'est très important.
00:17:09Jamais nous n'avons travaillé.
00:17:10Donc ce que dit Stéphane Séjourné est tout à fait juste.
00:17:13Nous ne travaillons pas avec eux.
00:17:14Je les combats.
00:17:15Je pense qu'une partie d'entre eux sont antisémites.
00:17:17Je l'ai toujours dit, y compris sur le...
00:17:19Sylvain Maillard, j'ai compris ça.
00:17:21Je vous dis juste qu'il y aura des discussions.
00:17:23Des discussions avec nos candidats, à nous.
00:17:25Oui.
00:17:26Sur les 577 circonscriptions.
00:17:28Une partie, il n'y a pas besoin.
00:17:30Il y a plein de...
00:17:31D'accord.
00:17:32Mais avec Alephi par exemple,
00:17:33est-ce que vous êtes capable de vous désister pour un second tour ?
00:17:35C'est ce que je vous disais.
00:17:36Et on va regarder au cas par cas.
00:17:38Sur certains...
00:17:39Gabriel Attal a été plus clair, il a dit oui.
00:17:41Sur certains...
00:17:42Sur certains...
00:17:43Possible discussion.
00:17:45D'autres, pas possible.
00:17:46En tout cas, je vous dis, nous n'aurons jamais d'accord
00:17:48de gouvernement et de construction de majorité
00:17:50avec la France Insoumise.
00:17:52Mais personne ne vous dit ça.
00:17:54Sylvain Maillard, ce n'est pas du tout ce que j'ai dit.
00:17:57J'ai dit simplement, au second tour,
00:17:59et c'est pour ça que c'était très clair,
00:18:01et pour l'instant, ça ne l'est pas.
00:18:03Au second tour, vous avez un député LFI
00:18:05face à un député RN.
00:18:07Et le député de votre parti est 3ème.
00:18:10Est-ce que vous vous désistez pour faire barrage au RN ?
00:18:13Ce n'est pas très compliqué.
00:18:14Oui.
00:18:15Pas une voix au RN.
00:18:16Est-ce qu'il y a une voix ?
00:18:17Je me permets.
00:18:18Si à conception, on a des réserves de voix derrière...
00:18:23La question est simple quand même.
00:18:25Vous ne dites pas une voix au RN.
00:18:27Si on est 2, le RN largement devant.
00:18:31LFI, 2ème.
00:18:33Et nous, on a 2 points de retard derrière
00:18:35et on a des réserves LR.
00:18:36On va regarder et on va se maintenir.
00:18:38La question est simple.
00:18:39Vous ne dites pas une voix au RN.
00:18:41Vous ne dites pas une voix au RN.
00:18:43C'est très intéressant parce que là,
00:18:45c'est un cas pratique qui est en train d'arriver.
00:18:47Cette candidate renaissance se désiste
00:18:49et appelle à soutenir la France insoumise.
00:18:51Elle est François Ruffin face au RN, c'est clair.
00:18:55Je peux me permettre d'exprimer ma surprise.
00:19:00D'abord, ce soir, les Français appellent au changement,
00:19:03à une nouvelle majorité.
00:19:04Et je vois la majorité sortante,
00:19:06qui ne sera pas la majorité demain,
00:19:08préférer que la France n'ait pas du tout de majorité
00:19:10plutôt qu'une autre majorité qu'elle-même.
00:19:12C'est comme s'ils n'avaient pas compris
00:19:13que les Français avaient condamné votre bilan.
00:19:153100 milliards de dettes.
00:19:16On est dans un combat politique.
00:19:18Sylvain Maillard, je vais terminer mon raisonnement.
00:19:20C'est déclé comme ça.
00:19:21Je vous ai écouté, Sylvain Maillard.
00:19:24Vous avez beaucoup parlé.
00:19:25Je vous ai beaucoup laissé parler.
00:19:27Je vais me permettre d'aller au bout de mon raisonnement.
00:19:28Je sais que vous avez du mal avec ça.
00:19:29Je vais y aller.
00:19:30Oui, mais je regardais les informations dans le détail.
00:19:33Je ne sais pas si c'est...
00:19:34Je vais demander confirmation.
00:19:36Parce que c'est intéressant,
00:19:37c'est circonscription par circonscription.
00:19:39Allez-y.
00:19:40Et donc, vous préférez pas de majorité,
00:19:41donc pas de gouvernance du pays,
00:19:42plutôt que de donner les clés à ceux que les Français ont choisis.
00:19:45Or, aujourd'hui, il y a des décisions à prendre sur la sécurité.
00:19:47On voit bien, les chiffres de la sécurité explosent.
00:19:49Et sur l'immigration, les Français n'en peuvent plus.
00:19:51Sur la dette, sur tout un tas de questions,
00:19:53comme le pouvoir d'achat.
00:19:54Et ça, il faudra une majorité solide.
00:19:55Et vous dites aux Français,
00:19:56moi, je préfère que la France ne soit pas gouvernée
00:19:58que gouvernée par ceux que vous avez choisis.
00:20:00Et bien, monsieur Sylvain Maillard,
00:20:01vous avez une vision de la démocratie étonnante.
00:20:04Mais vous appellerez, monsieur,
00:20:06à désister face aux antisémites,
00:20:08face aux fichés S.
00:20:10Face aux islamistes.
00:20:12C'est votre responsabilité.
00:20:14On parlait tout à l'heure du déshonneur.
00:20:18Mais ne couvrez pas ma voix, ça ne sert à rien.
00:20:20Ne couvrez pas ma voix, ça ne sert à rien.
00:20:22Vous n'aurez pas raison pour autant.
00:20:24Si, si, je vais vous en donner.
00:20:26Je peux me permettre, parce que, monsieur,
00:20:28vous allez demain vous désister en faveur d'antisémites,
00:20:31d'islamistes, d'homophobes.
00:20:33Oui, oui, monsieur.
00:20:34D'héréfistes.
00:20:35C'est ça, aujourd'hui, l'Égypte.
00:20:36Jamais, jamais, nous nous désisterons.
00:20:38Ça commence déjà ce soir.
00:20:40Donc, vous mentez encore, fidèlement,
00:20:43à ce que vous faites depuis 7 ans.
00:20:46Non, non, mais vous verrez, vous le ferez.
00:20:48Vous le ferez pour d'autres,
00:20:50parce que vous refusez l'alcance.
00:20:52Ils sont quand même liés par un programme.
00:20:54Moi, j'insiste.
00:20:55C'est trop facile.
00:20:56Il a quand même accepté de collaborer avec les antisémites.
00:20:59Voilà.
00:21:00Je ne termine peut-être pas le temps.
00:21:01J'insiste, clairement.
00:21:03J'y suis en train d'essayer de regarder les informations
00:21:05qui sont rapidement démenties.
00:21:07Ça concernait, vous savez, la circonscription de Louis Boyard.
00:21:10C'était pour savoir si, oui ou non,
00:21:12il était en tête dans son département.
00:21:16On verra ça dans un instant.
00:21:18Vous irez le soutenir, j'imagine, monsieur Rayard.
00:21:20Surtout pas, non.
00:21:21Ça va être...
00:21:22Sûrement pas.
00:21:23C'est Loïc Signor, je crois, chez vous,
00:21:25qui serait possiblement face à lui.
00:21:27Donc, ce sera intéressant de voir si, oui ou non...
00:21:30Vous avez déjà la réponse.
00:21:31Il se maintiendra.
00:21:32Donc, ça va être, effectivement, du cas par cas.
00:21:34Quel regard vous portez sur ce grand flou ?
00:21:36C'est vrai que c'est compliqué, aujourd'hui,
00:21:38d'y voir clair sur les jeux d'alliances,
00:21:42les désistements et, en même temps,
00:21:44ces Français qui sont allés voter massivement.
00:21:46C'est une première depuis 1997,
00:21:48avec un vote massif et un RN qui a été placé en tête.
00:21:52Je trouve que peut-être qu'on se focalise trop, justement,
00:21:54sur ce qui est de la tambouille politique
00:21:56et qu'on devrait analyser le scrutin.
00:21:58Il y a quand même des dynamiques très claires qui se dégagent.
00:22:00Aujourd'hui, le Rassemblement national
00:22:02devrait avoir au moins une forte majorité relative,
00:22:06si ce n'est une majorité absolue.
00:22:08C'est sans précédent dans notre pays.
00:22:10Donc, ce serait peut-être le moment,
00:22:12pour les partis qui ont gouverné jusque-là,
00:22:14d'essayer de se remettre en cause,
00:22:16d'essayer de comprendre pourquoi on en est arrivé là.
00:22:18Moi, j'avoue que ça m'intéresse plus que ces triangulaires.
00:22:22Maintenant, si vous voulez que je fasse une analyse
00:22:24de la carte électorale,
00:22:26il me semble que la situation est quand même assez claire.
00:22:28Il va y avoir, sans doute, des triangulaires.
00:22:30Généralement, le Rassemblement national est en tête.
00:22:32Donc, ils devraient l'emporter dans ces cas-là.
00:22:34Et ensuite, il y aura des duels.
00:22:36Et des duels, la plupart du temps,
00:22:38avec le Front populaire.
00:22:40Donc, aujourd'hui, la majorité
00:22:42semble appeler plus ou moins
00:22:44à faire barrage au Rassemblement national.
00:22:46Est-ce qu'elle sera suivie par ces électeurs ?
00:22:48Je ne suis pas sûr.
00:22:50Il y a une partie des électeurs de Renaissance
00:22:52qui sont des électeurs de centre droit,
00:22:54des électeurs qui viennent plutôt de la bourgeoisie
00:22:56et qui, à mon avis,
00:22:58sont beaucoup plus effrayés
00:23:00par le programme du Front populaire
00:23:02que par celui du Rassemblement national,
00:23:04aussi bien pour des questions économiques
00:23:06que pour des questions morales.
00:23:08Mathieu Bocoté,
00:23:10sur ces deux nouveaux blocs,
00:23:12ces deux Frances qui se font face à face,
00:23:14l'Union nationale, le RN et ses alliés,
00:23:16et le nouveau Front populaire.
00:23:18Parce que, ce matin, tous les médias,
00:23:20très sur trois blocs,
00:23:22forcés de constater qu'aujourd'hui,
00:23:24vous en avez deux puissances
00:23:26qui sont en train de s'effondrer.
00:23:28Je ne sais pas comment l'appeler,
00:23:30mais cela dit, sur le fond des choses,
00:23:32je crois que tous les acteurs politiques
00:23:34et les commentateurs en général
00:23:36devraient mettre à jour leur logiciel.
00:23:38Je pense qu'on assiste peut-être ce soir
00:23:40au baroud du déshonneur
00:23:42d'un espèce d'antifascisme sans fascisme
00:23:44qui est très présent en France depuis 40 ans.
00:23:46Le fait est qu'il n'y a pas de fascisme en France aujourd'hui.
00:23:48C'est factuel, je crois.
00:23:50Le fait est que s'il y a un parti
00:23:52qui a une pulsion totalitaire,
00:23:54c'est ce qu'il faut reconnaître aujourd'hui.
00:23:56Donc, voyant cela, je pense qu'ensuite,
00:23:58les électeurs sont tout à fait respectables,
00:24:00quelle que soit leur préférence, évidemment.
00:24:02Mais il faut en finir, je crois,
00:24:04avec l'antifascisme sans fascisme,
00:24:06avec ce langage du déshonneur, de la morale,
00:24:08des valeurs de la République.
00:24:10Qu'on m'explique, moi, qui a le monopole
00:24:12des valeurs de la République,
00:24:14ça m'intéresse beaucoup de le savoir.
00:24:16Qu'on m'explique pourquoi 35 % environ
00:24:18des Français sont soit en désaccord
00:24:20avec les valeurs de la République
00:24:22C'est le 22h25
00:24:24et vous êtes toujours en direct sur CNews.
00:24:26Parce qu'on l'a senti,
00:24:28cette campagne a été extrêmement tendue.
00:24:30Les résultats amènent donc
00:24:32à des conséquences historiques politiquement
00:24:34mais ça peut être aussi historique sur le terrain
00:24:36avec un défi sécuritaire et des tensions
00:24:38qui pourraient arriver.
00:24:40On a des informations qui nous remontent,
00:24:42notamment à Lyon, à Rennes, en région parisienne
00:24:44où il commence à y avoir quelques tensions.
00:24:46Il y a une question qui doit se poser
00:24:48également et que je souhaiterais poser
00:24:50à tous les responsables politiques
00:24:52sur le plateau jusqu'au 5 juillet
00:24:54puisqu'après on n'aura plus le droit
00:24:56d'en parler avant le second tour.
00:24:58Laurent Jacobelli, c'est oui ou non ?
00:25:00Quel que soit le résultat
00:25:02le 7 au soir,
00:25:04est-ce que vous reconnaîtrez, soit votre victoire
00:25:06soit votre défaite, mais en tous les cas
00:25:08le choix des Français, oui ou non ?
00:25:10Oui, bien évidemment.
00:25:12Madame Lénardot, vous êtes secrétaire nationale
00:25:14Union des étudiants communistes,
00:25:16est-ce que vous reconnaîtrez oui ou non les résultats
00:25:18appelés à une sorte de soulèvement ?
00:25:20Ce sera le choix des Français, il faudra le reconnaître
00:25:22mais par contre il faudra partir au travail après.
00:25:24Ah oui, pour mener un mouvement
00:25:26d'opposition politique, c'est ça que vous voulez dire ?
00:25:28Pour mener le combat pour le vrai progrès
00:25:30social, pour la fierté
00:25:32d'être Français, pour avoir des salaires
00:25:34qui augmentent, pour le maintien
00:25:36des services publics dans nos campagnes.
00:25:38Parce que c'est ça qui s'exprime ce soir,
00:25:40c'est la colère des Français, mais la colère
00:25:42elle est souvent mauvaise, conseillère.
00:25:44Aujourd'hui, ce que nous avons besoin, c'est de
00:25:46des services publics.
00:25:48On voit les images, je vous voyais Laurent Jacobelli
00:25:50regarder les écrans, c'est Place de la République.
00:25:52J'ai demandé dans quel pays c'était parce qu'il y a beaucoup de drapeaux,
00:25:54je vois très peu de drapeaux français.
00:25:56C'est Place de la République, on est en plein cœur de la capitale,
00:25:58c'est pour la réunion du Nouveau Front Populaire
00:26:00et je crois que
00:26:02les responsables, les éminents
00:26:04responsables du Nouveau Front Populaire
00:26:06ne prendront pas leur rôle.
00:26:08Sylvain Maillard, également, est-ce que oui ou non
00:26:10vous reconnaîtrez ces résultats ?
00:26:12Vous dites bien sûr, mais si je pose la question
00:26:14c'est parce qu'on a eu une petite...
00:26:16Bien sûr que vous l'avez été claire.
00:26:18Si je pose cette question-là, elle peut paraître bête
00:26:20simplement depuis quelques jours
00:26:22voire quelques semaines, il y a une petite musique
00:26:24qui est en train de s'installer, un climat
00:26:26qui est plutôt inquiétant.
00:26:28Donc je préfère que les choses soient claires
00:26:30et que les gens n'avancent pas masqué.
00:26:32Bien sûr, allez-y.
00:26:34Mais tout le monde s'est un peu
00:26:36enflammé sur ce plateau.
00:26:38Pas vous, Léna.
00:26:40Pourquoi on détermine le Rassemblement National
00:26:42comme la France insoumise, comme en dehors
00:26:44de l'arc républicain ? Pourquoi nous n'avons jamais
00:26:46travaillé, nous avec la majorité présidentielle
00:26:48avec eux, depuis sept ans ?
00:26:50Pour une raison assez simple.
00:26:52Vous avez travaillé avec leur voix à l'Assemblée.
00:26:54Pour une raison assez simple.
00:26:56Je n'ai jamais travaillé avec eux, pas voté un amendement
00:26:58pas travaillé...
00:27:00Il peut y avoir des majorités d'idées, en fait.
00:27:02C'est possible, peut-être.
00:27:04Pourquoi ? Parce qu'en fait
00:27:06ces deux parties, la France insoumise
00:27:08comme le Rassemblement National
00:27:10utilisent la technique du bouc émissaire.
00:27:12Le problème français, pour le Rassemblement National,
00:27:14c'est l'étranger,
00:27:16c'est le musulman.
00:27:18Pour la France insoumise,
00:27:20c'est le riche,
00:27:22et souvent le juif. Et donc pour nous,
00:27:24ces deux parties, qui sont en dehors de l'arc républicain,
00:27:26vous pouvez appeler
00:27:28des grands termes
00:27:30de la guerre,
00:27:32c'est très clairement, pour nous, deux parties
00:27:34en juif républicain.
00:27:36Je vous entends, mais Mme Brant Bivet, qui était votante,
00:27:38elle n'a jamais parlé de l'arc républicain.
00:27:40Jamais.
00:27:42C'est une citation de grâce.
00:27:44Les partis qui sont à l'Assemblée sont les partis de l'arc républicain.
00:27:46Gabriel Attal a dit la même chose.
00:27:48Je vous le redis, la position
00:27:50qui a toujours été la nôtre,
00:27:52ne jamais travailler ni avec l'un, ni avec l'autre.
00:27:54Parce que les deux fonctionnent sur le système du bouc émissaire.
00:27:56Je n'ai pas dit que c'est la même chose, je l'ai dit.
00:27:58Les deux ont le même système, le bouc émissaire.
00:28:00C'est pour ça qu'ils sont des partis d'extrême.
00:28:0222h30 quasiment sur CNews, on va remercier
00:28:04Sylvain Maillard, Léna Raux et
00:28:06Jacques Obéli, de nouveaux invités politiques
00:28:08vont arriver sur le plateau.
00:28:10Le point, le temps de faire
00:28:12avec Thomas Bonnet,
00:28:14le point justement, sur place, place de la République,
00:28:16Thomas Bonnet, que se passe-t-il ?
00:28:18J'ai l'impression que cette place de la République est noire de monde.
00:28:24Ah, il y a tellement de monde que je ne suis pas sûr que ça passe.
00:28:26Thomas, est-ce que vous nous entendez ?
00:28:32Ça ne passe pas parce que justement, je pense qu'il y a énormément de monde.
00:28:34On va aller voir.
00:28:36Monsieur Jambard, 22h30,
00:28:38est-ce qu'on a une estimation opinion,
00:28:40un peu plus claire qu'à 20h ?
00:28:42Est-ce que le rapport de force se précise ?
00:28:44C'était 34% d'intention de vote
00:28:46pour le Rassemblement National
00:28:48il y a une demi-heure.
00:28:50Est-ce qu'on en est toujours à ce stade ?
00:28:5234, 28 et un peu plus de 20
00:28:54pour le parti de la majorité présidentielle.
00:28:56Oui, selon notre dernière estimation,
00:28:58nous sommes à 33,9%
00:29:00pour le Rassemblement National et ses alliés,
00:29:02d'Éric Ciotti,
00:29:04avec environ 4%
00:29:06pour les candidats présentés par Éric Ciotti,
00:29:0828,2%
00:29:10pour le Nouveau Front Populaire,
00:29:1222,3% pour la majorité présidentielle
00:29:14et 9,6%
00:29:16pour les Républicains et les divers droits.
00:29:18Donc on voit bien
00:29:20ce soir qu'il y a effectivement
00:29:22trois blocs qui ne sont pas de même taille
00:29:24et que dans beaucoup de circonscriptions,
00:29:26nous avons trois qualifiés.
00:29:28Mais on a bien compris qu'au soir
00:29:30et dans la journée du second tour,
00:29:32on aura probablement, dans beaucoup de circonscriptions,
00:29:34moins de trois candidats
00:29:36puisqu'il y aura des désistements.
00:29:38On en sera plus
00:29:40à mardi 18h
00:29:42puisque c'est l'heure limite de dépôt des candidatures
00:29:44pour ce second tour.
00:29:46Merci beaucoup monsieur Jean-Bartolomé Le Point.
00:29:48Est-ce qu'on peut très rapidement
00:29:50voir le paysage de l'Assemblée Nationale
00:29:52au 7 juillet ?
00:29:54Ou peut-être que justement avec ces désistements,
00:29:56avec ces alliances, c'est peut-être
00:29:58quelque chose qu'il faut prendre avec énormément
00:30:00de précautions ce soir ?
00:30:02Oui, il faut prendre avec des précautions.
00:30:04Mais sur la base des résultats de ce soir
00:30:06et sans compter les éventuels désistements qui auront lieu,
00:30:08on est sur un rapport de force qui donnerait
00:30:10250 à 300 sièges
00:30:12pour le Rassemblement National et ses alliés,
00:30:14130 à 170 sièges
00:30:16pour le nouveau Front Populaire,
00:30:1865 à 105 sièges
00:30:20pour la majorité présidentielle
00:30:22et 30 à 50 sièges pour les Républicains
00:30:24et les divers droits.
00:30:26On voit bien que tout ça, c'est une photographie
00:30:28du résultat d'aujourd'hui, mais qu'il va
00:30:30se passer beaucoup de choses, à la fois
00:30:32avec ces choix de désistement
00:30:34ou non, et puis aussi
00:30:36avec la manière dont les Français vont réagir
00:30:38à ces désistements s'il y en a,
00:30:40comment ils voteront dans l'entre-deux-tours.
00:30:42Il peut aussi y avoir, comme souvent aux législatives,
00:30:44dans des élections législatives indécises,
00:30:46un surcroît de participation
00:30:48au second tour, de 3 à 4 points
00:30:50que l'on observe dans les élections précédentes.
00:30:52Un grand merci
00:30:54et on reviendra vous voir dans les prochaines minutes,
00:30:56toujours avec Charlotte Dornelas,
00:30:58Mathieu Bocoté et Alexandre Devecchio.
00:31:00On retrouve sur le plateau
00:31:02Sarah Knafo, députée européenne
00:31:04et porte-parole de Reconquête,
00:31:06Philippe Ballard, député sortant de l'Oise,
00:31:08porte-parole du Rassemblement National,
00:31:10et Martin Garagnon, porte-parole de la majorité présidentielle
00:31:12pour les élections législatives.
00:31:14Martin Garagnon, bonsoir,
00:31:16à tous les trois.
00:31:18On a beaucoup, enfin, on a tenté
00:31:20de comprendre ce qui pouvait se tramer
00:31:22du côté des alliances, du côté
00:31:24des désistements, avec cette
00:31:26phrase qui a surpris
00:31:28beaucoup de monde, même des
00:31:30journalistes qui étaient présents à Matignon,
00:31:32à savoir Gabriel Attal, qui dit
00:31:34« pas une voix pour le Rassemblement National ».
00:31:36Et ce n'est pas le même son de cloche
00:31:38du côté de l'Elysée, puisque
00:31:40Emmanuel Macron a dit
00:31:42« ça sera au cas par cas ».
00:31:44Mais comment vous expliquez
00:31:46cela, Martin Garagnon,
00:31:48depuis maintenant
00:31:50une deux heures et demie qu'on connaît le résultat ?
00:31:52Je pense que, quitte à faire du
00:31:54« en même temps, allons-y gaiement », je pense
00:31:56que c'est l'expression d'un même sujet, c'est-à-dire
00:31:58que vous avez une expression qui est très claire
00:32:00de la part du Premier ministre, qui consiste à
00:32:02appeler un barrage contre
00:32:04l'extrême droite pour toutes les raisons qui ont été avancées
00:32:06au cours de cette campagne, et appelant
00:32:08à voter pour un candidat républicain et démocrate.
00:32:10Il se trouve que c'est beaucoup plus
00:32:12simple pour la gauche de se
00:32:14désiter en faveur du
00:32:16Bloc central, parce que nous, nous sommes
00:32:18un bloc homogène. L'alliance
00:32:20baroque de la gauche, du Front Populaire,
00:32:22si on compare par rapport au Front Populaire,
00:32:24on est un bloc homogène.
00:32:26Vous avez une alliance qui partait de
00:32:28François Hollande jusqu'à
00:32:30des fichiers S responsables
00:32:32de la Jeune Garde, comme M. Arnault.
00:32:34Donc, on est obligés de faire un tri.
00:32:36Et lorsqu'on parle de
00:32:38républicains et démocrates,
00:32:40on a passé deux ans à expliquer que
00:32:42certains députés LFI
00:32:44avaient des positions qui étaient difficilement
00:32:46compatibles et explicables avec la République.
00:32:48On peut difficilement
00:32:50désormais les considérer à nouveau
00:32:52comme faisant partie de ce camp-là. Néanmoins,
00:32:54le risque qui pèse sur notre
00:32:56pays, ce n'est plus une victoire du camp de Mélenchon,
00:32:58c'est une victoire du bloc
00:33:00de la droite nationaliste, avec un programme
00:33:02qu'on a dénoncé tout au long de cette campagne.
00:33:04Et donc, cette
00:33:06« menace », parce que c'est ce que
00:33:08peuvent dire les élus
00:33:10Renaissance aujourd'hui, permettrait
00:33:12de marcher
00:33:14avec des députés
00:33:16de la France Insoumise, Martin Garagnon, c'est ça ?
00:33:18En fait, on est prêt à tout pour faire
00:33:20tomber le Rassemblement National
00:33:22et la majorité.
00:33:24Dans le bloc des Insoumis,
00:33:26on le sent bien, on l'a vu, puisqu'il y a même eu des purges
00:33:28en interne. Il y a quand même des tendances qui sont très
00:33:30différentes. Entre un Ruffin,
00:33:32un Corbière, une Garrido, on n'est pas
00:33:34sur la même ligne que
00:33:36les membres
00:33:38de la secte de Mélenchon, tous ceux qui la plaçaient,
00:33:40d'ailleurs, qui sont toujours, d'ailleurs, dans des
00:33:42sociologies électorales qui se ressemblent
00:33:44à Mélenchon lorsqu'il enlève l'institut
00:33:46à Garrido et à Corbière, il sait où il les place.
00:33:48On voit bien que dans les zones
00:33:50rurales de Ruffin,
00:33:52dans des zones
00:33:54qui sont exactement
00:33:56la cible de leur compagne.
00:33:58C'est-à-dire des zones très communautarisées
00:34:00où ils jouent sur cet électorat-là.
00:34:02Moi, j'ai trouvé scandaleuse l'image de Mélenchon tout à l'heure
00:34:04quand il s'affiche qu'il fait sa déclaration
00:34:06aux côtés de Rima Hassan avec un keffier palestinien.
00:34:08On est exactement sur ce qui fait de
00:34:10Mélenchon un repoussoir pour l'électorat de gauche.
00:34:12Justement, c'est le discours
00:34:14de la majorité, je l'entends.
00:34:16Finalement, c'est une coalition hétéroclite.
00:34:18Ils sont très différents, mais ils sont quand même
00:34:20alliés. Ils se sont alliés
00:34:22avec le pire. On voit bien que c'est
00:34:24la France Insoumise qui mène l'alliance
00:34:26puisque le premier qui a parlé, c'est Mélenchon.
00:34:28Il a parlé avec le personnage le plus cuivant
00:34:30qui n'est même pas candidat.
00:34:32Effectivement, donc, dans ces conditions-là,
00:34:34est-ce qu'on peut vraiment
00:34:36trier à l'intérieur
00:34:38du Front Populaire ?
00:34:40On a déjà fait le tri, puisqu'il ne vous aura pas échappé,
00:34:42qu'on a déjà été très responsables
00:34:44dans une soixantaine de circonscriptions.
00:34:46On n'avait présenté personne,
00:34:48on avait fait ce choix, face à un candidat
00:34:50de la gauche hors Front Populaire. C'était le cas
00:34:52pour M. Guedj, c'était le cas pour d'autres.
00:34:54On a toujours été en responsabilité aussi par rapport à ça.
00:34:56On va donner la parole à Philippe Ballard
00:34:58et Sarah Knafo, bien évidemment,
00:35:00dans un instant, mais Charlotte, vous vouliez réagir.
00:35:02J'ai juste une question. Vous expliquez
00:35:04que le Rassemblement National et ses alliés,
00:35:06c'est un bloc de droite
00:35:08et donc anti-républicain,
00:35:10puisque c'est...
00:35:12Excusez-moi, je vais finir ma phrase.
00:35:14Vous venez d'expliquer
00:35:16qu'il y avait une chose qui était claire,
00:35:18c'est que vous faisiez barrage républicain
00:35:20contre ce que j'imagine n'est pas républicain,
00:35:22parce que c'est le seul mot que vous utilisez tous.
00:35:24C'est pas le terme.
00:35:26Si votre barrage est républicain,
00:35:28c'est quoi ?
00:35:30Ce qui a été dit, notamment par M. Gabriel Attal,
00:35:32c'était de faire appel
00:35:34au rassemblement des démocrates
00:35:36et républicains de gauche, c'est-à-dire...
00:35:38Ah, de gauche, c'est carrément...
00:35:40Laissant entendre que...
00:35:42Lorsqu'on parlait, puisque le sujet, c'était justement
00:35:44les désistements, donc c'était aussi
00:35:46d'acter qu'il y avait aussi un tri à faire
00:35:48entre certains LFIs, notamment,
00:35:50parce que ça n'appartient qu'à eux. Maintenant, il n'a jamais été
00:35:52dit que le RN n'était pas républicain.
00:35:54Ce qui a été dit, c'est que le programme du RN
00:35:56allait nous mener au chaos.
00:35:58Donc, aujourd'hui...
00:36:00Et à la guerre civile.
00:36:02J'ai l'impression que le programme de l'extrême-gauche
00:36:04menait également à la guerre civile.
00:36:06Mais aujourd'hui, avec l'extrême-gauche,
00:36:08on peut quand même, au cas par cas, s'allier.
00:36:10Vous comprenez bien, Martin Caragnon,
00:36:12que ça ne me paraît pas très clair.
00:36:14Vous êtes des experts politiques.
00:36:16Vous savez tous.
00:36:18Vous n'aurez jamais la prétention,
00:36:20Martin Caragnon.
00:36:22Je n'aurai jamais la prétention de dire
00:36:24que je suis un expert, mais je sais.
00:36:26Moi, à premier degré, je ne me permettrai
00:36:28jamais de dire que je suis un expert.
00:36:30S'il vous plaît, Martin, laissez-moi terminer,
00:36:32puisque ça fait cinq minutes que vous parlez.
00:36:34Je ne dirai jamais que je suis un expert politique.
00:36:36En revanche, j'essaie toujours,
00:36:38justement, de mettre à la place
00:36:40des téléspectateurs.
00:36:42Les téléspectateurs, qu'est-ce qu'ils se disent ?
00:36:44Ça fait trois semaines qu'ils savent exactement
00:36:46qui font quoi aujourd'hui.
00:36:48Ils décodent tout. Ils ont voté pour les européennes.
00:36:50Ils ont fait leur choix. On leur a dit
00:36:52votre choix.
00:36:54Il y a un lot. Il faut re-voter.
00:36:56Dissolution, il faut re-voter.
00:36:58Il faut massivement voter pour les élections
00:37:00législatives. Et là, vous allez
00:37:02expliquer aux Français le choix.
00:37:04Il n'est pas forcément bon.
00:37:06On va trouver des alliances avec la France insoumise.
00:37:08Écoutez, on verra le résultat.
00:37:10Sarah Knafo.
00:37:12Je suis très frappée, ce soir, quand j'écoute la majorité de la classe politique,
00:37:14de voir qu'en réalité, vous dites faire barrage à l'extrême droite,
00:37:16mais en réalité, vous voulez faire barrage aux Français.
00:37:18Parce que là, le verdict des urnes
00:37:20est très clair. Les Français ont parlé. C'est à eux
00:37:22que vous voulez faire barrage.
00:37:24Quand on vous écoute, monsieur, on a l'impression
00:37:26que vous avez beaucoup plus de griefs contre la France insoumise
00:37:28de Mélenchon que contre le Rassemblement national en vérité.
00:37:30Et pourtant, ce qu'on entend, c'est pas
00:37:32une voix pour le Rassemblement national. Alors, on aimerait
00:37:34comprendre quels sont vos griefs, en réalité, contre
00:37:36ce que les Français ont dit. Je ne parle même pas du programme
00:37:38du Rassemblement national, mais de ce que veulent
00:37:40les Français. Je crois que ce soir, il y a une seule force
00:37:42politique qui a appelé très clairement
00:37:44à voter pour le Rassemblement national et pour
00:37:46les candidats des LR, quand ce sont eux qui sont au second tour,
00:37:48donc pour toute la droite et ses reconquêtes.
00:37:50On l'a fait très clairement et de manière tout à fait désintéressée
00:37:52ce soir, en disant, justement,
00:37:54qu'on appelait tous les gens qui font confiance
00:37:56à Éric Zemmour, au-delà même de nos électeurs,
00:37:58à voter pour le RN et pour les
00:38:00Républicains, et surtout à faire barrage au
00:38:02nouveau Front populaire de Mélenchon, en toute
00:38:04circonstance. Quand on vous entend dire
00:38:06qu'ils posent à côté de Rima Hassan et que c'est honteux,
00:38:08allez au bout de votre démarche. C'est honteux.
00:38:10Alors, c'est honteux de voter pour eux ?
00:38:12Non. Nous, on a
00:38:14toujours fait une distinction entre
00:38:16les responsables politiques et les électeurs.
00:38:18Moi, je n'ai jamais insulté le moindre électeur
00:38:20et, bien entendu...
00:38:22Vous n'avez pas insulté les électeurs. Il s'agit, en tant que responsable politique,
00:38:24de leur donner un conseil à viser.
00:38:26J'ai lu des propos qui m'ont
00:38:28scandalisé sur Twitter, en disant
00:38:3012 millions et une insulte derrière.
00:38:32Enfin, voilà. Je trouve que cette stigmatisation,
00:38:34elle est totalement contre-productive.
00:38:36On a cessé de le dire.
00:38:38Demain, quelle que soit la majorité qui sera
00:38:40élue à l'Assemblée, le pays
00:38:42restera le pays. Il doit être gouverné
00:38:44collectivement. Nous, on n'a jamais
00:38:46joué sur les fractures de la société.
00:38:48Est-ce que votre devoir, ce n'est pas de dissuader
00:38:50les électeurs qui veulent voter pour ce qui
00:38:52vous choque vous-même, à savoir le Nouveau Front Populaire
00:38:54de Mélenchon ? On a été extrêmement
00:38:56clairs, pendant cette campagne très courte, de
00:38:58dénoncer deux programmes
00:39:00qui, les deux, menaient au chaos.
00:39:02Si on a le Rassemblement National et qu'en face, on a un
00:39:04candidat...
00:39:06On peut revenir après sur
00:39:08le programme du RN. Moi, je n'ai aucun problème
00:39:10à détailler. On n'aura pas le temps ce soir.
00:39:12Une dernière question très simple. Si vous avez un
00:39:14candidat, typiquement poursuivi pour Apologie du Terrorisme,
00:39:16qui est au Nouveau Front Populaire,
00:39:18et qu'en face, il y a un candidat du RN,
00:39:20vous appelleriez-vous à voter pour qui ?
00:39:22Pas une voix pour le RN, c'est ce qu'a dit Gabriel Attal.
00:39:24Donc, pour un PS.
00:39:26Laissez-le terminer.
00:39:28On a passé deux ans à expliquer que
00:39:30certains des députés LFI étaient
00:39:32très clairement en dehors de l'arc
00:39:34républicain. Ce n'est certainement pas pour aller
00:39:36dire que ce sont des démocrates.
00:39:38Donc, pour le RN.
00:39:40Donc, pour le RN.
00:39:42Attendez.
00:39:44Je crois que M. Maillard,
00:39:46justement, a été clair.
00:39:48Justement.
00:39:50LFI est un parti républicain ou non ?
00:39:52LFI est un parti républicain ou non ?
00:39:54LFI, le problème, c'est qu'il y a une composante.
00:39:56Vous avez dit que vous alliez voter pour le RN.
00:39:58On l'emmène parce qu'il pèse
00:40:00dans l'électorat et que
00:40:02les voix que Renaissance peut apporter seront importantes
00:40:04pour la victoire de la droite.
00:40:06On ne peut pas répondre à cette question de manière aussi stigmatisante.
00:40:08Vous l'avez bien vu.
00:40:10C'est important. LFI, vous avez vu que c'est
00:40:12une galaxie. On voit bien que
00:40:14Buffin, Corbière et Garrido, ce n'est pas
00:40:16Guyraud et Mélenchon.
00:40:18Donc, LFI, en tant que tel,
00:40:20c'est quelque chose qui n'existe pas véritablement.
00:40:22D'ailleurs, c'est un mouvement.
00:40:24Je voudrais juste qu'on aille sur le terrain pour aller voir
00:40:26Thomas Bonnet, qui est place de la République
00:40:28et qui nous expliquait et qui nous alerte
00:40:30en disant qu'il y a énormément de monde
00:40:32à la place de la République. Racontez-nous
00:40:34ce qui se passe autour de vous, cher Thomas Bonnet.
00:40:38Oui, il y a beaucoup de monde
00:40:40qui s'est réuni sur cette place
00:40:42de la République parce que dans quelques minutes
00:40:44maintenant, des prises de parole vont avoir lieu
00:40:46sur la scène qui a été installée juste
00:40:48derrière moi. Les différents représentants
00:40:50des différents partis qui composent
00:40:52ce nouveau Front Populaire vont
00:40:54se succéder sur cette scène pour
00:40:56prendre la parole. Il y aura
00:40:58notamment Jean-Luc Mélenchon, le leader
00:41:00de la France Insoumise, qui devrait
00:41:02s'exprimer face
00:41:04à cette foule réunie depuis
00:41:06plusieurs minutes, voire plusieurs
00:41:08heures maintenant, plusieurs milliers de personnes sur cette place
00:41:10de la République avec des drapeaux
00:41:12des différents partis qui composent
00:41:14cette nouvelle Alliance de Gauche, des drapeaux
00:41:16français aussi qui sont brandis
00:41:18par certaines
00:41:20personnes qui sont rassemblées ici
00:41:22et sans surprise, les slogans que l'on
00:41:24entend sont des slogans hostiles au
00:41:26Rassemblement National et ça
00:41:28résume finalement l'état d'esprit ici.
00:41:30Il y a à la fois ceux qui veulent
00:41:32se montrer combatifs pour tenter
00:41:34d'arriver en tête lors du second tour la
00:41:36semaine prochaine en faisant barrage au
00:41:38Rassemblement National, mais il y avait aussi
00:41:40et on l'a senti tout à l'heure, une
00:41:42forme de consternation et de sidération
00:41:44lorsqu'ils ont vu que le Rassemblement National
00:41:46emmené par Jordan Bardella était arrivé
00:41:48en tête de ces élections législatives.
00:41:50Et on reviendra vous voir
00:41:52évidemment au moment des prises de parole
00:41:54Thomas Bonnet, place
00:41:56de la République à Paris. Philippe Ballard, vous êtes
00:41:58porte-parole du Rassemblement National, vous êtes
00:42:00député sortant de Lyon.
00:42:02De l'Oise. De l'Oise, pardonnez-moi.
00:42:04Et sur un tronc d'ailleurs, avec 53,2%.
00:42:06Bah écoutez...
00:42:08Vous êtes élu au premier tour.
00:42:10Oui.
00:42:12Comme beaucoup de députés
00:42:14Rassemblement National et surtout
00:42:16pour tous ceux qui sont réélus dès le premier tour
00:42:18moi je gagne 19 points
00:42:20par rapport à 2022.
00:42:22Ça lit quelque chose quand même de la
00:42:24carte électorale mais
00:42:26de la vie politique française
00:42:28en dehors de ma petite personne qui n'a pas
00:42:30beaucoup d'importance. Il y a plusieurs dizaines de députés
00:42:32qui sont déjà députés depuis...
00:42:34Oui alors j'ai pas le chiffre exact
00:42:36mais on est nombreux
00:42:38à avoir ce même cas.
00:42:40Non mais on a compris que ce soir le seul programme
00:42:42en fait c'était un programme
00:42:44anti-Rassemblement National. Alors il faut peut-être aussi
00:42:46revenir sur terme. Alors on a fait une campagne
00:42:48éclair. Mais enfin pendant 15 jours les gens
00:42:50nous ont parlé de pouvoir d'achat, de sécurité
00:42:52d'immigration, de dette
00:42:54et dette ça rime
00:42:56avec taxe et impôts.
00:42:58Voilà ce que nous ont dit les Français. Et ça ils l'ont
00:43:00toujours en tête. Alors c'est normal, c'est une soirée électorale
00:43:02on va vers les états-majeurs
00:43:04on écoute ce que disent les états-majeurs mais enfin
00:43:06je pense que les Français sont un petit peu déconnectés de tout ça.
00:43:08Après est-ce que vous nous vendez
00:43:10en quelque sorte, enfin je vous dis vous
00:43:12mais c'est M. Attal qu'on a entendu tout à l'heure
00:43:14enfin à la Macronie, comme des gens
00:43:16de gauche. Mais c'est ce qui n'a pas fonctionné
00:43:18pendant deux ans à l'Assemblée Nationale.
00:43:20Moi je veux bien, vous nous parlez de Mme Garrido
00:43:22de M. Corbière, de M. Ruffin
00:43:24mais enfin qu'est-ce qu'il y a de commun avec vous ?
00:43:26Vous êtes des néolibéraux
00:43:28eux ce sont des gauchistes
00:43:30de chez gauchistes. Vous vendez
00:43:32un truc, vous n'êtes pas très bon au commercial
00:43:34parce que vous nous vendez du vent
00:43:36c'est juste quelque chose qui ne va pas marcher.
00:43:38Alors je finis
00:43:40et après vous reprenez la parole
00:43:42là c'est un moment historique
00:43:44je pense que tout le monde est d'accord pour le
00:43:46constater. C'est le choix
00:43:48entre le chaos et le sursaut
00:43:50alors le sursaut c'est évidemment avec tous les
00:43:52souverainistes, les patriotes
00:43:54qui se regroupent derrière Jordan Bardella et Marine
00:43:56Le Pen. On accueille tout le monde
00:43:58y compris des gens qui peuvent avoir une sensibilité
00:44:00de gauche, des patriotes, des souverainistes. Moi j'en ai
00:44:02croisé et j'en connais depuis
00:44:04de longue date qui là nous ont sans doute
00:44:06rejoint en votant ce soir
00:44:08il faut former ce gouvernement d'union nationale
00:44:10parce qu'en fait c'est le chaos
00:44:12je veux dire on parlait tout à l'heure des gens
00:44:14alors heureusement il a été éliminé dès le premier tour
00:44:16M. Poutou visiblement il n'a fait que 18%
00:44:18il a fait apologie. Faites attention parce qu'il l'a démenti
00:44:20il a dit qu'il était au...
00:44:22il a démenti en disant
00:44:24qu'il était au second tour
00:44:26M. Jean, on fait juste le point
00:44:28avec M. Jean-Barros
00:44:30parce que vous êtes
00:44:32fraîchement député
00:44:34réélu
00:44:36donc on va voir, il y en a beaucoup
00:44:38ce soir qui ont été fraîchement député
00:44:40élu ou réélu M. Jean-Barros
00:44:42On n'a pas le compte exact mais pour vous donner un exemple
00:44:44dans le Pas-de-Calais j'ai compté
00:44:465 ou 6 élus
00:44:48dès le premier tour pour le Rassemblement National
00:44:50sur 12 circonscriptions
00:44:52donc on voit que oui il y aura beaucoup
00:44:54d'élus du Rassemblement National
00:44:56dès ce soir
00:44:58et pour ce qui est de la circonscription de
00:45:00Philippe Poutou, il est qualifié
00:45:02a priori dans une triangulaire
00:45:04mais assez nettement derrière le candidat
00:45:06du Rassemblement National
00:45:08Est-ce que dans la soirée M. Jean-Barros
00:45:10ce qui avait marqué
00:45:12au sortir des élections européennes
00:45:14c'est une carte
00:45:16du vote en France
00:45:18où on pouvait voir en fonction de cette carte
00:45:20que 93 ou 95% des communes françaises
00:45:22avaient placé Jordan Bardella
00:45:24en tête, est-ce qu'on est susceptible
00:45:26d'avoir ce type de carte dans la soirée ?
00:45:28Je pense qu'il faudra plutôt attendre demain matin
00:45:30il faut faire attention avec les cartes par commune
00:45:32parce que comme il y a sur les 36 000 communes
00:45:34plus de 30 000 communes qui sont
00:45:36des petites communes de moins de 1000 habitants
00:45:38ça n'est pas forcément significatif mais on aura
00:45:40demain la carte
00:45:42des circonscriptions avec le
00:45:44candidat arrivé en tête et effectivement
00:45:46on aura beaucoup de candidats du Rassemblement National
00:45:48arrivés en tête. C'est intéressant, vous n'aurez pas de difficulté
00:45:50à savoir si oui ou non
00:45:52vous vous désistez du côté de Marseille
00:45:54puisque M. Delegue a été élu
00:45:56dès le premier tour, donc là ça va vous faire plaisir
00:45:58vous n'aurez pas à faire du
00:46:00cas par cas ou en tous les cas réfléchir
00:46:02négocier avec M. Delegue
00:46:04qui est élu dès le premier tour
00:46:06dans une circonscription des Bouches-du-Rhône.
00:46:08Quelques unités, il va falloir être clair
00:46:10parce que là j'ai bien compris
00:46:12qu'aujourd'hui c'était compliqué
00:46:14mais peut-être que demain matin on y verra un peu plus clair.
00:46:16Effectivement il faut aussi laisser, déjà on n'a pas tous
00:46:18les résultats, moi les chiffres que j'ai eu
00:46:20avant de rentrer en plateau c'est qu'on était plus
00:46:22en deuxième position dans les
00:46:24cas de triangulaire que les candidats du
00:46:26Front Populaire. Et dans le Front Populaire
00:46:28vous n'avez pas que des LFI, vous avez aussi
00:46:30des socialistes, des écologistes, etc.
00:46:32Donc si vous voulez, on parle
00:46:34là, en fait on cristallise sur quelques
00:46:36circonscriptions, c'est marginal. Nous notre
00:46:38enjeu c'est de dire, si vous voulez
00:46:40ne pas avoir le programme du Rassemblement National
00:46:42il ne faudrait plus 100 stigmatisations uniquement
00:46:44en parlant du programme, du contenu du programme
00:46:46et j'espère qu'on aura d'autres occasions de parler du contenu
00:46:48de ce que vous proposez. On a une semaine pour le faire.
00:46:50Sans stigmatisation, de reprendre
00:46:52votre programme et de dire aux Français qui ont pu
00:46:54voter autre chose que les candidats ensemble
00:46:56si vous ne voulez pas de ce programme-là, il y a
00:46:58une position qui est très simple, c'est de voter pour le candidat de la majorité.
00:47:00Si c'est marginal, si c'est
00:47:02vraiment, si c'est quelques unités,
00:47:04alors sur 5 minutes de discours
00:47:06du Premier Ministre, au sortir
00:47:08de ces élections, vous n'en parlez pas.
00:47:10Si c'est marginal,
00:47:12si ça ne représente que quelques députés,
00:47:14alors lui, la phrase est extrêmement claire.
00:47:16Ce n'est pas une voix pour le RN.
00:47:18Et ensuite, là aujourd'hui, vous essayez
00:47:20à nous expliquer
00:47:22que c'est au cas par cas et dans le détail.
00:47:24Mais pour le coup, sa phrase a été très claire.
00:47:26On n'a pas passé une seule déclaration depuis
00:47:2822 heures. Je vais donner la parole
00:47:30à tout le monde bien sûr, mais je voulais vous faire écouter
00:47:32Marine Le Pen qui a réagi sur
00:47:34finalement, elle parle d'une
00:47:36coalition Mélenchon
00:47:38et Emmanuel Macron. Jean-Luc Mélenchon.
00:47:40Je suis moins frappé
00:47:42de voir qu'à 20h02,
00:47:44les macronistes appellent à voter
00:47:46pour la NUPES. La NUPES appelle
00:47:48à voter pour les macronistes. En quelque sorte, ils nous donnent
00:47:50raison. Nous sommes
00:47:52en fait les seuls qui
00:47:54défendons les intérêts du peuple.
00:47:56Eux ne pensent qu'à leur place, au point
00:47:58d'appeler à réélire
00:48:00pour la NUPES Mme Borne,
00:48:02la femme du 49-3.
00:48:04Les macronistes,
00:48:06ceux qui ont imposé
00:48:08une réforme des retraites profondément
00:48:10injustes, qui
00:48:12ont abaissé
00:48:14le système d'indemnisation
00:48:16du chômage,
00:48:18ils sont en pleine contradiction. Nous sommes
00:48:20tranquilles, sereins,
00:48:22cohérents dans la défense
00:48:24que nous portons du peuple.
00:48:26Nous demandons au peuple d'aller au bout
00:48:28de sa logique et de s'offrir une alternance.
00:48:30La campagne est
00:48:32en marche, mais la politique est à l'arrêt.
00:48:34Je vous annonce que Gabriel Attal suspend la réforme
00:48:36de l'assurance chômage. Il a décidé
00:48:38ce soir de suspendre cette mise en œuvre
00:48:40de la réforme, dont la parution du décret
00:48:42était prévue demain.
00:48:44Sarah Knafo, vous vouliez réagir.
00:48:46Oui, je remarque qu'à la fois Renaissance, mais aussi
00:48:48certains républicains, qui sont plus attachés
00:48:50au centre qu'à la droite,
00:48:52attaquent la France insoumise et le
00:48:54Nouveau Front Populaire d'un point de vue moral,
00:48:56mais le RN seulement d'un point de vue
00:48:58programmatique. Donc la question que je me pose
00:49:00c'est pourquoi est-ce qu'on ne fait pas passer sa morale
00:49:02avant les programmes ? Est-ce que vous pensez
00:49:04que moi, par exemple, je n'ai pas des différences de programme
00:49:06avec le RN ? Philippe Ballard le sait,
00:49:08on a des différences, Éric Zemmour l'a exprimé depuis
00:49:10deux ans, on a des différences de programme avec le
00:49:12Rassemblement National. Et pourtant, ce soir,
00:49:14on fait notre devoir de français.
00:49:16On fait notre devoir de français. Vous avez raison de dire
00:49:18que ça vous posait un problème moral
00:49:20de faire élire des candidats de chez Mélenchon.
00:49:22Mais dans ce cas-là, vous avez une conscience.
00:49:24Dites en conscience, au moins en votre nom,
00:49:26et d'autres le feront, j'en suis sûre, et vous suivront dans le courage.
00:49:28Madame Knafo, vous êtes porte-parole,
00:49:30je le suis également, donc vous savez très très bien
00:49:32qu'on exprime aussi une parole qui n'est pas forcément
00:49:34notre intime conviction.
00:49:36Moi, ce que je vous dis, c'est que je sais comment je me prononce,
00:49:38je suis tout à fait en soutien avec
00:49:40les propos qui ont été tenus par M. Attal.
00:49:42En revanche, les français, moi je ne suis pas là
00:49:44pour leur dire comment ils doivent voter.
00:49:46Certains vont voter d'un point de vue moral,
00:49:48avec des valeurs, d'autres vont voter
00:49:50en comparant des progresses.
00:49:52Je suis mal à l'aise d'être porte-parole de quelque chose qui ne respecte pas
00:49:54ma conscience morale, je ne pourrai pas.
00:49:56Notre sujet, c'est d'alerter, c'est d'informer les français
00:49:58sur ce qui, à notre sens, pose
00:50:00un problème pour la République, pour l'avenir de notre pays.
00:50:02On a compris votre réponse.
00:50:04Il y a un problème moral sur certains des candidats,
00:50:06on a vu, on parlait des fichesses, on peut parler aussi d'autres.
00:50:08On a un problème programmatique,
00:50:10en tout cas, on a une alerte programmatique à la fois
00:50:12sur le programme du RN, mais aussi sur le programme
00:50:14du Front Populaire. On a été très clairs
00:50:16pendant cette campagne, en dénonçant la supercherie
00:50:18qui constituait ce programme.
00:50:20Monsieur, on ne vous attaque pas du tout personnellement.
00:50:22D'ailleurs, à travers vous,
00:50:24moi je m'exprime à travers vous,
00:50:26à tout le reste de la classe politique,
00:50:28j'ai l'impression que, comme vous venez de l'admettre,
00:50:30on a aujourd'hui des porte-paroles,
00:50:32politiciens, qui viennent respecter
00:50:34la hiérarchie, qui leur disent, on fait barrage
00:50:36parce que c'est comme ça depuis 40 ans. Depuis 40 ans,
00:50:38on veut faire barrage aux aspirations des français.
00:50:40Alors qu'eux-mêmes, en conscience,
00:50:42ont compris qu'il n'y avait plus de barrière
00:50:44morale à ce que les idées de droite
00:50:46arrivent enfin au pouvoir.
00:50:48Mais vous parlez de quelles idées de droite, madame ?
00:50:50C'est un sujet qui est assez large,
00:50:52parce qu'on a vu la position de monsieur Chiotti.
00:50:54Non, mais ça, c'est le choix des français.
00:50:56On a toujours été très clairs de respecter
00:50:58le choix démocratique des français. Ils se sont exprimés
00:51:00ce soir avec une participation extrêmement forte.
00:51:02Il ne s'agit pas de remettre en question
00:51:04le vote des français.
00:51:06En tous les cas, je vous donne
00:51:08les informations qui nous arrivent
00:51:10au compte-gouttes. Je regardais le candidat,
00:51:12puisque vous parliez de candidat Fiché,
00:51:14S. Raphaël Arnault, candidat Fiché, S. du Nouveau Front Populaire,
00:51:16qualifié pour le second tour.
00:51:18Il arrive en deuxième position, avec
00:51:2024% des voix, et
00:51:22la personne qui est en tête, pour l'instant,
00:51:24c'est Catherine Jaouan,
00:51:26qui a obtenu 34% des voix.
00:51:28Donc, c'est l'ERN qui est en tête, face
00:51:30au candidat
00:51:32M. Arnault.
00:51:34Il était éliminé au premier tour.
00:51:36Non, mais c'est une fake news.
00:51:38Voilà les informations que je peux vous apporter.
00:51:40Ce sera intéressant de savoir quelle sera la position
00:51:42de Renaissance dans
00:51:44ce duel-là, entre
00:51:46l'ERN et
00:51:48Raphaël Arnault.
00:51:50Vous avez vu Gabriel Attal, qui était à Avignon, face à ce candidat.
00:51:52Justement, on vous a dit...
00:51:54Ça, c'était la semaine dernière, parce que les choses ont peut-être changé,
00:51:56puisque là, vous avez l'ERN aux portes de
00:51:58Matignon, et comme c'est très très grave...
00:52:00Quand vous appelez à voter pour des gens
00:52:02qui ont un profil parfois assez
00:52:04similaire, comprenez quand même
00:52:06que ça brouille un petit peu
00:52:08l'écart. Non mais, il était candidat
00:52:10pour cette NUPES version 2,
00:52:12fond de gauche, d'accord ? Là, ce soir,
00:52:14M. Attal, et d'autres responsables de la majorité,
00:52:16à peine à se désister pour ces gens-là.
00:52:18Donc, comprenez quand même que
00:52:20les Français sont intelligents
00:52:22politiquement, si vous voulez. Ça ne va pas marcher.
00:52:24Et ça ne marche plus, déjà, depuis
00:52:26Belligrette. Mais là, ce soir, je pense que ça va marcher
00:52:28encore moins, donc c'est
00:52:30le chaos ou le sursaut, voilà. Soit on va vers
00:52:32le chaos, soit c'est le sursaut, avec
00:52:34le programme que nous défendons
00:52:36autour de Jordan Bardella. Non mais, c'est pour...
00:52:38Pardon, c'est Stop à la chienlit
00:52:40qui peut s'installer. Attendez, il y a quand même
00:52:42quand on regarde les projections en siège,
00:52:44il y a 5 jours de scrutin, il peut y avoir
00:52:46malheureusement, une victoire de cette
00:52:48NUPES 2. Et là, c'est fini, économiquement,
00:52:50c'est bienvenu au Venezuela, c'est le Front Monétaire
00:52:52International. Quand vous dites une victoire,
00:52:54c'est-à-dire... Oui, non mais Philippe Ballard,
00:52:56quand vous dites une victoire, factuellement,
00:52:58le nouveau Front Populaire ne peut pas
00:53:00avoir la majorité absolue. Allez-y,
00:53:02Mathieu Banchete. Ah, si, il y a une alliance
00:53:04avec... Bien sûr.
00:53:06Autant de
00:53:08macronistes, autant de macronismes.
00:53:10C'est-à-dire, vous avez un discours qui n'est pas
00:53:12celui de votre prédécesseur sur ce plateau,
00:53:14M. Maillard, qui n'est pas celui de
00:53:16Gabriel Attal, qui n'est pas nécessairement celui du Président de la République.
00:53:18Alors, je ne doute pas qu'il y ait une hiérarchie,
00:53:20les normes, mais finalement, Emmanuel Macron fixe la règle.
00:53:22Mais, sur le fond, vous ne dites pas la même chose.
00:53:24Vous nous avez expliqué, mot pour mot,
00:53:26par exemple, votre programme...
00:53:28Vous ne dites même pas, vous, ce que vous pensez.
00:53:30Il n'est pas moral, il est programmatique.
00:53:32Votre prédécesseur disait que le problème était moral.
00:53:34Ah, il est aussi moral.
00:53:36Il est aussi moral, mais je vous prends un exemple
00:53:38extrêmement simple, c'est simplement que, comme c'est un argument
00:53:40qu'on sert à chaque fois au RN, je voulais
00:53:42aussi avoir d'autres arrivées. Mais il est d'abord moral,
00:53:44finalement, pour l'RNC, que je comprends.
00:53:46Un argument moral, c'est notamment quand vous prenez
00:53:48le choix de certaines investitures du RN,
00:53:50qu'ils ont dû, d'ailleurs, désinvestir pendant cette campagne.
00:53:52Ça pose quand même aussi la question.
00:53:54Vous avez quand même un certain nombre de candidats qui ont été investis,
00:53:56qui ont été, qui ont eu des condamnations.
00:53:58Il y a eu un quart.
00:54:00Il me reste cinq minutes.
00:54:02Alexandre Bébécue et ensuite Charlotte Dornalas.
00:54:04Non, mais, est-ce qu'il y a un mot, s'il vous plaît ?
00:54:06Ce qui est intéressant, au-delà des États-majors,
00:54:08c'est les Français.
00:54:10Et je crois que, par le vote de ce soir,
00:54:12ils ont montré qu'ils étaient enfin émancipés,
00:54:14émancipés des consignes morales
00:54:16des uns et des autres,
00:54:18qu'elles soient, d'ailleurs, médiatiques ou politiques.
00:54:20Donc, ce que je crois profondément,
00:54:22c'est que les Français ont du bon sens,
00:54:24savent juger, et qu'aujourd'hui,
00:54:26les États-majors peuvent donner des consignes
00:54:28et elles ne seront pas forcément suivies.
00:54:30Dans l'électorat Macroniste,
00:54:32il y a un électorat de centre-droits
00:54:34de bourgeois qui seront
00:54:36forcément effrayés, soit pour des raisons
00:54:38économiques, soit pour des raisons morales,
00:54:40je pense,
00:54:42par le Front Populaire.
00:54:44Donc, je crois que si on analyse froidement
00:54:46la carte électorale, le Rassemblement National
00:54:48est quand même en très bonne position
00:54:50parce que soit c'est des triangulaires
00:54:52qui sont en tête, soit il va y avoir des duels
00:54:54face au Front Populaire, et je pense qu'il va y avoir
00:54:56quelque chose de paradoxal et d'inédit,
00:54:58c'est un barrage républicain
00:55:00contre la gauche dans ce pays,
00:55:02puisque c'est une gauche qui n'est peut-être plus
00:55:04républicaine et qui a un programme
00:55:06qui peut apparaître aux yeux de beaucoup de Français
00:55:08comme dangereux, aussi bien sur le plan économique
00:55:10que sur le plan sociétal.
00:55:12Charlotte Dornelas, que retenez-vous
00:55:14de ces résultats du premier tour pour l'instant ?
00:55:16Moi, je retiens que les résultats sont encore
00:55:18une fois invisibilisés par des vieux réflexes
00:55:20qu'on entend depuis des années.
00:55:22C'est-à-dire que moi, je veux bien que tout le monde défile ici
00:55:24pour nous expliquer que bien sûr, on n'insulte jamais
00:55:26les électeurs. Les électeurs, en l'occurrence,
00:55:28ça fait 40 ans que
00:55:30tous les jours de l'année, ils entendent
00:55:32que c'est le parti fasciste, qu'il faut faire barrage
00:55:34pour sauver la République, etc.
00:55:36Soit ils sont complètement cons, on va être clair,
00:55:38soit vraiment ils n'ont pas compris mais ça fait vraiment
00:55:4040 ans qu'on leur explique.
00:55:42Donc soit ils n'ont pas compris, soit ils sont eux-mêmes
00:55:44fascistes et antirépublicains. Mais il y a un moment,
00:55:46il n'y a pas de troisième voie où on continue
00:55:48à tenir ce discours-là, mais bien sûr, on respecte
00:55:50les électeurs qui sont donc une espèce de nébuleuse
00:55:52qui n'entend jamais
00:55:54ce qu'on dit depuis des années et des années.
00:55:56Soit, en effet, ces électeurs,
00:55:58ils ont compris que le ressort
00:56:00moral, vous venez d'expliquer quand même
00:56:02qu'un porte-parole
00:56:04tient parfois un discours qui ne respecte pas
00:56:06son intime conviction.
00:56:08Il faut redire la phrase
00:56:10parce que je pense qu'en fait,
00:56:12je pense qu'en fait, alors bon,
00:56:14vous, vous ne la tenez pas, je vais la tenir pour vous,
00:56:16je pense qu'il y a beaucoup de gens qui en effet
00:56:18finissent par comprendre que
00:56:20quand il y a une question d'idée
00:56:22qui se pose dans le débat public, vous dites parfois
00:56:24mot pour mot la même chose qu'une fois
00:56:26quelqu'un qui est à gauche, une autre fois
00:56:28quelqu'un qui est au Rassemblement National, et tout à coup
00:56:30le soir même, ce n'est pas une voix pour le RN
00:56:32comme une espèce de réflexe, ce qui invisibilise
00:56:34les raisons pour lesquelles
00:56:36en effet, il y a beaucoup de Français
00:56:38qui expriment non seulement
00:56:40leur inquiétude, mais par ailleurs
00:56:42leur adhésion, non pas
00:56:44à l'arrivée de tel ou tel au pouvoir, mais à la situation
00:56:46de la France. C'est la seule chose qui disparaît
00:56:48les soirs d'élection, c'est quand même incroyable
00:56:50en fait.
00:56:52Ce qui peut marquer, encore une fois, je me mets
00:56:54à la place du téléspectateur, c'est qu'il y a des questions
00:56:56simples, et on vient de passer
00:56:58quasiment une heure, et on n'a toujours pas
00:57:00compris après une heure.
00:57:02C'est pas très compliqué de dire si oui
00:57:04ou non, parce que c'est
00:57:06le RN qui est aux portes de Matignon,
00:57:08eh bien, il faut se désister
00:57:10et donc soutenir la France insoumise.
00:57:12Après, il faut l'assumer, bien évidemment, ça peut
00:57:14être un peu compliqué, parce que si vous dites oui
00:57:16à cette question-là, les Français
00:57:18n'ont pas la mémoire courte. Depuis des mois,
00:57:20vous luttez contre les extrêmes.
00:57:22C'est pas moi qui le dis, c'est le Président de la République.
00:57:24Je reviens avec cette déclaration
00:57:26de Stéphane Zéjourné, qui nous expliquait que LFI
00:57:28flirtait avec l'antisémitisme.
00:57:30C'était pas moi, c'était il y a trois semaines
00:57:32ministre des Affaires étrangères.
00:57:34Et aujourd'hui, on a un Premier ministre
00:57:36qui ne nous explique pas une voix pour le Rassemblement
00:57:38National. Donc, je me mets à la place des téléspectateurs.
00:57:40Si c'est sa phrase,
00:57:42moi je veux bien qu'on le... Si vous voulez,
00:57:44on la remet 15 fois.
00:57:46Ça ne veut pas dire de voter nécessairement pour
00:57:48un candidat LFI qui a tenu des propos
00:57:50antisémites. Vous connaissez l'engagement
00:57:52d'Edouard Galatin.
00:57:54Je vais vous dire, il y en a un
00:57:56qui a été un peu plus clair, et qui
00:57:58a été de votre camp. Il s'appelle Edouard Philippe.
00:58:00Il n'a dit ni le Rassemblement National, ni LFI.
00:58:02Ça me paraît un peu plus clair
00:58:04que la position que vous essayez
00:58:06de défendre aujourd'hui.
00:58:08Quasiment 23h, le temps défile.
00:58:10Donc, merci à
00:58:12tous les trois. Monsieur Jean-Marc,
00:58:14vous voulez réagir ?
00:58:16Oui, sur ce débat du Front républicain
00:58:18et de son effet dans l'électorat.
00:58:20On a interrogé plus de 6000 personnes
00:58:22aujourd'hui, et on leur a demandé ce qu'ils feraient
00:58:24en cas de duel entre
00:58:26la majorité présidentielle et le Rassemblement National,
00:58:28ou entre le Nouveau Front Populaire
00:58:30et le Rassemblement National.
00:58:32Seulement 31% des électeurs de la majorité
00:58:34présidentielle nous ont dit qu'ils voteraient
00:58:36pour un candidat du Nouveau Front Populaire
00:58:38dans cette situation.
00:58:40Et seulement 43% des électeurs
00:58:42du Nouveau Front Populaire nous ont dit
00:58:44qu'ils voteraient pour un candidat
00:58:46de la majorité présidentielle
00:58:48dans cette situation. Donc, on voit bien
00:58:50que ça n'est pas parce que
00:58:52il y aura des appels au désistement
00:58:54qu'automatiquement
00:58:56les électorats se fusionneront
00:58:58le jour du second tour.
00:59:00Merci beaucoup. On accueille,
00:59:02il est 23h sur CNews
00:59:04et on poursuit cette édition spéciale.
00:59:06On accueille
00:59:08Paul Melun, Gauthier Lebret,
00:59:10Julien Aoudoul va nous rejoindre
00:59:12dans un instant, il a un peu de retard.
00:59:14Rachel Kahn, rentrez, installez-vous
00:59:16ici, s'il vous plaît.
00:59:18Rachel Kahn est avec nous
00:59:20et William Martinet, député
00:59:22sortant la France insoumise
00:59:24des Yvelines. Est-ce que
00:59:26vous êtes candidat réélu ou pas ?
00:59:28Probablement une triangulaire.
00:59:30Une triangulaire.
00:59:32Vous êtes en tête au premier tour ?
00:59:34Plus de 40% des voix.
00:59:3640% des voix.
00:59:38Et avec une possibilité de
00:59:40triangulaire. On va parler justement
00:59:42de Jean-Luc Mélenchon
00:59:44qui a été l'un des premiers à prendre la parole.
00:59:46Il a pris la parole juste après
00:59:48Marine Le Pen dans un
00:59:50discours grave. Il n'a pas
00:59:52été très offensif.
00:59:54En tous les cas, on l'a connu
00:59:56beaucoup plus véhément contre
00:59:58le Rassemblement National.
01:00:00Il n'a pas parlé des électeurs
01:00:02non plus. En revanche, ce qu'il dit, c'est que le pays
01:00:04doit choisir ou bien le Nouveau Front
01:00:06Populaire ou bien le
01:00:08Rassemblement National. Écoutons Jean-Luc Mélenchon.
01:00:10Le pays
01:00:12doit choisir.
01:00:14Va-t-il aggraver
01:00:16le pire
01:00:18de ses divisions,
01:00:20celles des inégalités sociales,
01:00:22celles des différences de
01:00:24religion, de couleur de peau,
01:00:26d'origine sociale
01:00:28ou géographique ?
01:00:30Ou bien va-t-il se rassembler
01:00:32pour ne former qu'un seul
01:00:34peuple, se consacrant
01:00:36à l'entraide
01:00:38et au bien commun
01:00:40sans condition préalable ?
01:00:42Tel est le choix
01:00:44du deuxième tour.
01:00:46Ou bien
01:00:48le Nouveau Front Populaire
01:00:50ou bien le R.N.
01:00:52Je me tourne tout de suite
01:00:54vers vous, William Martinet.
01:00:56Factuellement, quand on regarde
01:00:58les premiers résultats,
01:01:00on voit que le Nouveau Front Populaire
01:01:02ne peut pas avoir la majorité
01:01:04absolue. En revanche,
01:01:06ces alliances qu'il y a avec...
01:01:08Ce n'est pas moi qui le dit, c'est les
01:01:10premiers résultats. Ce n'est pas moi qui le dit,
01:01:12je ne l'invente pas.
01:01:14Vous êtes d'accord que c'est les élections
01:01:16de dimanche prochain et les électeurs
01:01:18électrices qui auront voté, qui décideront
01:01:20de qui va gagner ou pas ?
01:01:22On est bien d'accord.
01:01:24On parle de projections, de sondages,
01:01:26mais rien n'est écrit.
01:01:28Vous avez entièrement raison.
01:01:30Mais quand on regarde ces résultats,
01:01:32factuellement, en l'état,
01:01:34vous ne pourrez, pour l'instant,
01:01:36pas avoir la majorité absolue. Sauf si, par exemple,
01:01:38demain, on ne sait jamais, puisque
01:01:40la majorité présidentielle,
01:01:42feu majorité présidentielle,
01:01:44explique qu'il ne faut pas une voix
01:01:46pour le rassemblement national. Est-ce que,
01:01:48par exemple, dans un imaginaire,
01:01:50vous serez prêt à avoir une coalition avec
01:01:52des élus renaissance ?
01:01:54Non. Pas du tout. Et d'abord,
01:01:56je vais commencer par une chose. Cette élection
01:01:58législative, ce premier tour, ça a été une clarification.
01:02:00Comme l'a dit Emmanuel Macron.
01:02:02Mais pas une clarification, sans doute, dans le sens
01:02:04qu'il le souhaitait. Parce que cette clarification,
01:02:06ça a été l'effondrement du bloc
01:02:08macroniste, dont on ne sait pas encore
01:02:10si on perd 4, 5, 6 points par rapport
01:02:12aux dernières législatives. Mais en tout cas,
01:02:14ça devient clairement le troisième bloc.
01:02:16Du coup, là où je partage totalement
01:02:18les propos de Jean-Luc Mélenchon, c'est qu'on est maintenant
01:02:20dans cette confrontation entre le rassemblement
01:02:22national et le nouveau Front populaire.
01:02:24À celles et ceux qui veulent éviter
01:02:26que le rassemblement national gouverne,
01:02:28l'alternative, ce n'est plus
01:02:30le macronisme, ce n'est plus un
01:02:32faire barrage avec des gens qui ont en réalité une politique
01:02:34antisociale, qui d'ailleurs, sur les questions
01:02:36aussi d'immigration, sont finalement
01:02:38assez proches du rassemblement national.
01:02:40Non, si on veut s'opposer au rassemblement national,
01:02:42c'est le nouveau Front populaire. Donc, c'est pour ça que
01:02:44je ne partage pas l'analyse que
01:02:46vous avez évoquée, disant que
01:02:48le seul moyen de gagner la semaine prochaine,
01:02:50c'est que les macronistes viennent à la rescousse.
01:02:52Non ! Ce dont on a besoin, non !
01:02:54C'est une mobilisation, non !
01:02:56C'est une mobilisation populaire. Il faut que les gens se bougent
01:02:58la semaine prochaine. C'est ce qui se passe.
01:03:00Visiblement, ils se sont bougés aujourd'hui.
01:03:02C'est du jamais vu de 1997.
01:03:04Vous serez d'accord que la mobilisation
01:03:06avec les législatives a été exceptionnelle.
01:03:08Historique. Depuis 90 ans.
01:03:10Personne ne dirait le contraire.
01:03:12Attendez, William Martinet.
01:03:14Moi, je l'ai vu dans ma circonscription.
01:03:16Il y a, dans des villes et quartiers populaires
01:03:18de ma circonscription, dans la jeunesse, des gens qui sont
01:03:20allés aux urnes. C'est la première fois qu'ils votaient.
01:03:22Je leur dis, continuez. Si vous le faites encore mieux,
01:03:24la semaine prochaine, vous pouvez bouleverser
01:03:26les provinces. En revanche, William Martinet, une autre question
01:03:28et ensuite, je donne la parole à tout le monde, bien sûr,
01:03:30mais le Premier ministre
01:03:32n'a expliqué pas une voie
01:03:34pour le Rassemblement National.
01:03:36Et la petite musique qui s'installe,
01:03:38c'est de dire, si, par exemple,
01:03:40il y a une fameuse triangulaire avec
01:03:42en tête le RN, juste derrière
01:03:44la France Insoumise, et nous,
01:03:46en troisième, quand je dis nous, c'est Renaissance,
01:03:48on se désiste. On se désiste pour que
01:03:50LFI puisse passer devant
01:03:52le Rassemblement National. Vous leur dites quoi
01:03:54à Renaissance ? Merci ?
01:03:56Moi, je suis d'accord pour dire
01:03:58pas une seule voie pour le Rassemblement National.
01:04:00Mais pas de coalition avec le RN.
01:04:02Je n'accepte pas le projet du Rassemblement National.
01:04:04Je pense que c'est un danger
01:04:06pour les droits des femmes. Je pense que c'est un danger
01:04:08pour les étrangers. Je pense que c'est un danger pour les
01:04:10Français qui ont une double nationalité.
01:04:12Donc, pas une voie pour le RN. Par contre,
01:04:14ce que je dis, c'est que
01:04:16si on veut gagner contre le Rassemblement National,
01:04:18on ne peut pas se contenter de dire
01:04:20faisons barrage, il faut qu'on mobilise les gens
01:04:22sur notre projet. Donc, vous êtes d'accord ?
01:04:24Vous dites merci à Renaissance ?
01:04:26Je dis aux gens, allez voter pour battre le Rassemblement National,
01:04:28pour le blocage des prix,
01:04:30pour supprimer la réforme des retraites
01:04:32d'Emmanuel Macron, pour augmenter les salaires.
01:04:34C'est ça qui doit mobiliser les gens.
01:04:36C'est ça qui doit nous permettre de gagner.
01:04:38Donc, vous dites pas de coalition avec Renaissance. On ne va pas faire un groupe
01:04:40avec Renaissance. En revanche, si vous pouvez nous
01:04:42donner vos pourcentages, il n'y a pas de soucis.
01:04:44Gauthier Lebret. Toute la semaine dernière,
01:04:46Gabriel Attal et les cadres de la majorité ont mis un signe
01:04:48égal entre la France insoumise et le Rassemblement National.
01:04:50Et depuis ce soir,
01:04:52d'ailleurs, Gabriel Attal a été très flou,
01:04:54et quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup,
01:04:56sur la volonté ou non de se retirer
01:04:58d'un candidat de la France insoumise. Actuellement,
01:05:00les députés de la majorité sont en train
01:05:02de s'écharper sur les boucles
01:05:04WhatsApp, Telegram,
01:05:06avec cette question. Est-ce qu'on se retire
01:05:08s'il y a un candidat du Front
01:05:10populaire de la France insoumise qui est en ballotage
01:05:12face au Rassemblement National,
01:05:14et qu'on est arrivé troisième ? La question n'est toujours
01:05:16pas tranchée. Il y a une candidate
01:05:18Renaissance qui a déjà tranché la question
01:05:20dans la circonscription de François Ruffin.
01:05:22Elle s'est retirée au profit de François Ruffin,
01:05:24qui n'a pas encore quitté la France insoumise,
01:05:26qui s'était en coulisses son projet,
01:05:28pour que François Ruffin
01:05:30l'emporte face au Rassemblement National.
01:05:32Mais quelque part, c'est une petite révolution.
01:05:34C'est-à-dire que le gouvernement, si c'est le cas,
01:05:36va devoir assumer
01:05:38de se retirer en faveur de la France insoumise
01:05:40pour faire barrage au Rassemblement National.
01:05:42Alors que la semaine dernière, il y a eu un sommet égal
01:05:44entre les deux. C'est pour ça que depuis
01:05:46maintenant quasiment une heure,
01:05:48parce que c'est juste après la déclaration
01:05:50de Gabriel Attal aux alentours de 20h50,
01:05:52qu'on découvre finalement cette alliance
01:05:54que certains diront contre nature.
01:05:56C'est absolument incompréhensible
01:05:58eu égard au combat
01:06:00qu'ils ont mené ces deux,
01:06:02trois dernières semaines. Paul Melin.
01:06:04D'abord, ça prouve à quel point cette notion
01:06:06d'extrémisme, de barrage républicain,
01:06:08d'arc républicain
01:06:10est floue et à quel point
01:06:12elle est variable et à quel point elle varie
01:06:14au gré des mois ou des semaines.
01:06:16Ce ne sont pas des analyses d'études politiques
01:06:18ou de philosophie, c'est une façon de faire
01:06:20de la politique politicienne. Donc un coup, ils mettent la France insoumise
01:06:22dans l'arc républicain, un coup, ils ne la mettent plus.
01:06:24Un coup, M. Bardella est formidable,
01:06:26un coup, il est d'extrême droite. On n'y comprend
01:06:28rien du tout. Moi, je pense qu'effectivement
01:06:30le fait aujourd'hui majeur,
01:06:32c'est l'effondrement du centre.
01:06:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on regarde votre projection
01:06:36de tout à l'heure, et là, William Martin avait plutôt raison,
01:06:38il y a deux blocs principaux.
01:06:40Il y a le bloc du RN et de ses alliés
01:06:42qui est devant et ensuite, il y a le bloc du Nouveau Front
01:06:44Populaire qui lui fait face. Mais
01:06:46le changement de paradigme, la grande révolution
01:06:48à laquelle nous assistons ce soir,
01:06:50c'est un affaissement assez important
01:06:52de la majorité. Imaginez un parti avec le Président
01:06:54de la République à l'intérieur qui a
01:06:56moins de 100 parlementaires.
01:06:58C'est tout de même une sonnette d'alarme terrible
01:07:00et j'espère qu'Emmanuel Macron va en tirer des conséquences
01:07:02sonnantes et trébuchantes.
01:07:03Ce n'est pas du tout un affaissement de la majorité présidentielle,
01:07:05c'est un effacement.
01:07:07C'est-à-dire que pendant des semaines, on a dit
01:07:09« Oui, maintenant, on est dans la tripartition.
01:07:12Il y a désormais trois grands blocs. » Mais en fait,
01:07:14ce n'est pas du tout vrai. Il y a désormais deux blocs,
01:07:16un bloc de gauche, un bloc
01:07:18de droite, on l'appelle comme on veut,
01:07:20et on a une Macron qui, au milieu de ça,
01:07:22est écartelée et qu'on voit bien ce soir
01:07:24entre le centre droit
01:07:26représenté par Darmanin et Laurent Wauquiez,
01:07:28qui n'a pas du tout la même définition
01:07:30que Gabriel Attal, par exemple,
01:07:32qui appelle, lui, à aucune voix contre l'Assemblée nationale,
01:07:34on voit bien qu'on est
01:07:36en effet dans un grand moment de clarification.
01:07:38Nous partageons la même lecture des choses
01:07:40et cette clarification, pour le coup, on peut la mettre à l'actif
01:07:42du Président de la République qui a précipité un cycle
01:07:44qui devait animer notre vie politique,
01:07:46qui l'a précipité avec sa dissolution.
01:07:48D'ailleurs, vous partagez, William Martinet,
01:07:50la même position que
01:07:52le Rassemblement national sur
01:07:54les conséquences de ce premier tour,
01:07:56sur les conséquences de ce premier tour,
01:07:58c'est vrai, puisque vous vous dites
01:08:00que la Macronie est morte.
01:08:02Donc, c'est vrai. Encore une fois,
01:08:04l'effet, rien que l'effet.
01:08:06Aurore Berger, sur BFM, dit
01:08:08« peut-être qu'on va se désister envers un candidat
01:08:10de la France insoumise », elle passe sur CNews
01:08:12et elle dit « non, on ne va pas se désister
01:08:14face à un candidat à l'FI ».
01:08:16Ça s'est joué en 30 minutes.
01:08:18Et il y a donc,
01:08:20dans les dernières discussions en cours, ils vont y passer
01:08:22toute la nuit au siège de renaissance,
01:08:24il y aura une trentaine de désistements,
01:08:26y compris face
01:08:28à des candidats de la France insoumise.
01:08:30C'est le scénario qui tire la corde, ce soir, à l'heure où je vous parle.
01:08:32Quel regard vous portez là-dessus, sur ces alliances
01:08:34peut-être contre nature, Rachel Kahn ?
01:08:36En réalité, je ne suis pas d'accord avec l'ensemble.
01:08:38Pour moi, il y a...
01:08:40D'ailleurs, je voulais vous dire que je suis très triste
01:08:42pour notre République et la démocratie.
01:08:44Pourquoi ?
01:08:46Parce que j'estime qu'il y a
01:08:48deux blocs aujourd'hui,
01:08:50les populistes contre les démocrates.
01:08:52Et en fait, au sein de chaque parti,
01:08:54il y a des populistes
01:08:56et des démocrates. Et en fait,
01:08:58cette dissolution, au lieu de
01:09:00clarifier, finalement, enfin si,
01:09:02elle a une vertu, c'est de clarifier
01:09:04le chaos. Alors je me dis
01:09:06peut-être que ce soir, parfois, il faut
01:09:08peut-être toucher le fond
01:09:10pour se renouveler, en fait, pour pouvoir
01:09:12sauver notre pays.
01:09:14Voilà.
01:09:16On a créé comme une sorte d'usine
01:09:18à gaz, alors même que nous avons des enjeux
01:09:20nationaux
01:09:22qui sont majeurs.
01:09:24L'immigration,
01:09:26l'économie, la culture.
01:09:28Il n'y a aucun
01:09:30programme qui ne parle de culture aujourd'hui.
01:09:32Et des enjeux internationaux
01:09:34qui sont majeurs.
01:09:36Et que finalement,
01:09:38on est dans des appareils politiques,
01:09:40en fait. On est dans de la tambouille.
01:09:42William Martinet, j'imagine que vous regardez, si oui ou non,
01:09:44vous êtes bien au second tour
01:09:46ou peut-être même élu dès le premier.
01:09:48Vous allez peut-être nous l'annoncer dans quelques minutes
01:09:50en direct, William Martinet.
01:09:52En revanche,
01:09:54ce qui est important, c'est, j'ai le souvenir
01:09:56d'une déclaration de Jean-Luc Mélenchon,
01:09:58je crois que c'était en 2012, où il disait
01:10:00ça va se terminer comme ça.
01:10:02Le Rassemblement National contre
01:10:04la France Insoumise. C'était sa théorie.
01:10:06Sa théorie initiale, et il s'avère qu'aujourd'hui
01:10:08elle est en train de se préciser.
01:10:10Ces deux blocs, ces deux manières
01:10:12de voir la France complètement différente
01:10:14qui sont en train de s'affronter.
01:10:16D'abord pour ce second tour des législatives
01:10:18et peut-être pour 2027.
01:10:20Oui, et si on continue dans l'idée
01:10:22de la clarification, je pense qu'il y a une clarification
01:10:24du côté du Rassemblement National
01:10:26qui est progressivement l'abandon de leurs promesses,
01:10:28de leurs engagements sur les questions sociales.
01:10:30Cette campagne législative
01:10:32qui a été éclaire, mais elle nous a
01:10:34permis de comprendre que, finalement,
01:10:36Jordan Bardella ne voulait pas supprimer
01:10:38la réforme des retraites d'Emmanuel Macron.
01:10:40Même quand on lui demande quel est son projet de réforme
01:10:42des retraites, eh bien ce sera la retraite
01:10:44à 66 ans. On l'a compris aussi
01:10:46au moment où il y a eu l'alliance entre Éric Ciotti,
01:10:48donc une partie des Républicains
01:10:50et le parti du Rassemblement National
01:10:52qui montre bien que, je rappelle,
01:10:54Éric Ciotti c'est celui qui voulait la retraite, lui à 65 ans.
01:10:56On a un peu toutes les nuances de
01:10:58travailler plus longtemps pour les gens.
01:11:00Mais continuez votre déclaration.
01:11:02Éric Ciotti est en direct dans un instant avec nous.
01:11:04Je dis que c'est une clarification
01:11:06que, sur les questions sociales,
01:11:08le Rassemblement National n'est pas du côté des gens du peuple.
01:11:10La gauche au pouvoir a fait un peu pareil.
01:11:12C'est-à-dire qu'on a eu François Hollande qui nous disait
01:11:14mon ennemi c'est la finance, et ça finit avec le CICE
01:11:16et la réforme des retraites qu'il a faite.
01:11:18Vous avez raison, mais je parle à vous.
01:11:20Maintenant il y a le Nouveau Front Populaire.
01:11:22Il travaille avec vous, François Hollande.
01:11:24Que François Hollande soit monté
01:11:26sur le porte-bagages du Nouveau Front Populaire,
01:11:28on ne peut pas le nier.
01:11:30Mais excusez-moi, le programme
01:11:32du Nouveau Front Populaire,
01:11:34c'est tout, sauf ce qu'a fait
01:11:36François Hollande.
01:11:38Que ce soit sur le code du travail,
01:11:40que ce soit sur le programme de cotisation,
01:11:42que ce soit sur la retraite.
01:11:44Vous avez avec le Nouveau Front Populaire
01:11:46une force politique
01:11:48où c'est la France Insoumise
01:11:50qui en est le bloc majoritaire,
01:11:52qui en est la force motrice.
01:11:54Il y a eu un changement dans le pays, j'espère que tout le monde l'a vu
01:11:56quand même depuis 2017, où c'est la gauche
01:11:58qui est devenue majoritaire
01:12:00au sein de son espace.
01:12:02Et donc il peut y avoir au sein
01:12:04de cette gauche
01:12:06revisitée en quelque sorte,
01:12:08avec une nouvelle alliance, un nouveau front,
01:12:10des avis
01:12:12très différents sur les questions sociales
01:12:14et vous avez cité d'ailleurs
01:12:16François Hollande. Vous espérez quand même qu'il soit élu,
01:12:18François Hollande ?
01:12:20Oui, bien sûr, bien sûr.
01:12:22J'espère surtout que c'est le programme du Nouveau Front Populaire
01:12:24qu'on va mettre en place.
01:12:26On me dit dans l'oreillette, c'est un petit oui.
01:12:28C'est un petit oui, mais attendez,
01:12:30on ne va pas faire semblant.
01:12:32Moi je suis un insoumis, je représente
01:12:34cette gauche de rupture.
01:12:36Et la condition du rassemblement du Nouveau Front Populaire,
01:12:38la condition de ce rassemblement,
01:12:40c'est que ça se fasse sur un programme de rupture.
01:12:42Eric Ciotti est en direct avec nous.
01:12:44Merci Eric Ciotti d'être en direct
01:12:46sur CNews
01:12:48pour commenter ses résultats
01:12:50et cette,
01:12:52non pas victoire, mais cette
01:12:54avancée
01:12:56du Rassemblement National et de ses alliés.
01:12:58Vous êtes à 34% devant
01:13:00le Nouveau Front Populaire, devant la majorité
01:13:02présidentielle.
01:13:04Le RN et ses alliés, donc vous,
01:13:06vous êtes aux portes de Matignon.
01:13:08Qu'est-ce qu'il peut se passer
01:13:10dans cette semaine pour que
01:13:12finalement l'essai soit transformé ?
01:13:16Il faut cette
01:13:18semaine que se lève partout en France
01:13:20un grand rassemblement,
01:13:22un grand rassemblement des patriotes,
01:13:24de tous ceux qui aiment la France,
01:13:26de tous ceux qui portent
01:13:28cette espérance d'un redressement
01:13:30après tant d'années de déclin.
01:13:32Ça c'est une espérance
01:13:34et puis il doit y avoir aussi une mobilisation
01:13:36face à un immense danger
01:13:38parce que dimanche,
01:13:40il n'y aura qu'un choix possible.
01:13:42C'est le choix de la coalition des droites,
01:13:44de la coalition nationale
01:13:46face à la coalition
01:13:48de l'extrême-gauche
01:13:50conduite par M. Mélenchon
01:13:52et désormais ses nouveaux alliés.
01:13:54Le danger est là
01:13:56malgré notre victoire ce soir.
01:13:58Le danger n'est pas
01:14:00écarté et dimanche prochain
01:14:02grâce à une alliance
01:14:04des contraires, grâce
01:14:06à des compromissions
01:14:08honteuses, scandaleuses,
01:14:10il peut y avoir la victoire
01:14:12de cette coalition des gauches
01:14:14que M. Mélenchon
01:14:16imposera, dans laquelle il
01:14:18imposera son diktat
01:14:20avec des mesures totalement ahurissantes.
01:14:22100 milliards d'euros d'impôts
01:14:24de plus, notamment pour les
01:14:26classes moyennes, avec la
01:14:28fusion de la CSG
01:14:30et de l'impôt sur le revenu.
01:14:32La reconnaissance de l'état de Palestine,
01:14:34c'est-à-dire l'importation
01:14:36du conflit sur le territoire national
01:14:38et une crainte
01:14:40pour nos compatriotes juifs
01:14:42comme jamais. C'est le désarmement
01:14:44de la police, c'est la
01:14:46chianlie, en un mot, qui
01:14:48s'installerait dans notre pays.
01:14:50Nous n'en voulons pas et nous
01:14:52devons nous battre pour cela.
01:14:54J'appelle tous les patriotes
01:14:56et notamment tous les républicains
01:14:58de ma famille politique
01:15:00à choisir massivement
01:15:02les candidats de la majorité
01:15:04future
01:15:06de cette coalition des droites
01:15:08qui aspire à gouverner
01:15:10et à redresser la France.
01:15:12Gautier Lebret du service
01:15:14politique de CNews
01:15:16a envie de vous poser une question, Eric Ciotti.
01:15:18Oui, Eric Ciotti, justement, quand vous voyez
01:15:20vos anciens proches
01:15:22menés par Laurent Wauquiez
01:15:24refuser d'appeler clairement
01:15:26à voter pour le rassemblement national
01:15:28en cas de duel avec la France insoumise
01:15:30ou en cas de triangulaire avec la majorité
01:15:32présidentielle qui ne l'est plus ce soir,
01:15:34quelle est votre réaction ?
01:15:38J'ai au mieux
01:15:40un sentiment d'incompréhension,
01:15:42au pire un sentiment de honte pour eux.
01:15:44Comment, quand on est militant républicain,
01:15:46je le suis depuis l'âge de 16 ans
01:15:48où j'ai adhéré au RPR,
01:15:50comment on pourrait laisser passer
01:15:52les amis de M. Mélenchon ?
01:15:54Comment on pourrait laisser arriver
01:15:56au pouvoir des idées aussi
01:15:58dangereuses pour notre nation ?
01:16:00J'appelle
01:16:02ceux qui se sont fourvoyés ce soir
01:16:04bien sûr à se ressaisir.
01:16:06J'ai entendu la voix courageuse de
01:16:08François-Xavier Bellamy, donc
01:16:10le suffrage n'est pas collectif,
01:16:12mais je sais, parce que je les connais
01:16:14et parce qu'ils vont me suivre,
01:16:16que les militants des républicains
01:16:18ne pourront pas laisser faire ça.
01:16:20Et ils vont tous voter massivement
01:16:22et c'est ce que je leur demande
01:16:24pour la coalition des droites,
01:16:26pour faire barrage à ce scandale absolu
01:16:28qui serait l'arrivée de M. Mélenchon
01:16:30au pouvoir dans une coalition
01:16:32de la carpe et du lapin.
01:16:34Vous imaginez dans le même gouvernement
01:16:36M. Wauquiez, Mme Sandrine Rousseau,
01:16:38M. Mélenchon,
01:16:40M. Fabien Roussel,
01:16:42Mme Tondelier,
01:16:44les amis de M. Macron,
01:16:46peut-être Mme Borne,
01:16:48peut-être M. Attal,
01:16:50mais sincèrement, M. Darmanin
01:16:52qui sera sans doute
01:16:54élu dimanche,
01:16:56s'il devait être élu,
01:16:58mais j'espère qu'il sera battu,
01:17:00grâce au désistement des insoumis,
01:17:02on croit rêver,
01:17:04il faut que les républicains,
01:17:06tous les patriotes,
01:17:08se mobilisent pour faire obstacle
01:17:10à ce spectacle qui est
01:17:12affligeant et qui fait
01:17:14honte à notre démocratie
01:17:16et ce soir, j'imagine que
01:17:18certains ont peu de mal à se regarder
01:17:20dans la glace en lançant ces appels
01:17:22au vote ou au non-vote.
01:17:24Éric Ciotti, venons-en à votre
01:17:26et ce sera la dernière question,
01:17:28à votre campagne, à ce qui s'est passé
01:17:30dans votre circonscription,
01:17:32vous êtes en tête avec 43%
01:17:34des intentions de vote, derrière
01:17:36c'est le Front Populaire avec
01:17:3830% et Ensemble
01:17:40avec 26%. Si l'on en suit
01:17:42la grande ligne,
01:17:44la nouvelle ligne de
01:17:46la Macronie, c'est de dire pas une voix
01:17:48pour le RN et ses alliés,
01:17:50alors je ne suis pas très bon en maths,
01:17:52mais Front Populaire plus Ensemble, ça ferait
01:17:5456%. Est-ce que vous êtes
01:17:56inquiet et que dites-vous
01:17:58à ces élus
01:18:00responsables macronistes qui
01:18:02s'appellent à faire barrage ?
01:18:04Je ne suis pas
01:18:06inquiet parce qu'il n'y aura
01:18:08aucune voix
01:18:10macroniste qui
01:18:12ne pourra accepter dans cette circonscription
01:18:14de voter pour
01:18:16un insoumis avec les dangers
01:18:18qu'il incarne et qu'il représente.
01:18:20Nous sommes dans une configuration
01:18:22de triangulaire ce soir dans ma
01:18:24circonscription. Si
01:18:26le candidat macroniste veut
01:18:28se retirer, c'est son choix,
01:18:30c'est-à-dire qu'il fera le jeu des insoumis,
01:18:32mais naturellement, les électeurs qui sont
01:18:34des hommes et des femmes de bon sens
01:18:36ne se laisseront pas entraîner
01:18:38dans une manipulation
01:18:40aussi grossière. Vous savez,
01:18:42ceux qui ont voté pour M. Macron
01:18:44se sont souvent dans des quartiers
01:18:46aisés de notre ville.
01:18:48Je ne crois pas qu'ils vont regarder
01:18:50les 100 milliards d'impôts
01:18:52nouveaux que prône
01:18:54le candidat de M. Mélenchon
01:18:56avec beaucoup de bienveillance
01:18:58et beaucoup de complaisance.
01:19:00Donc, ce deuxième tour,
01:19:02nous allons naturellement le gagner
01:19:04comme nous allons gagner les deux autres
01:19:06circonscriptions de la ville de Nice
01:19:08dans l'union et dans la
01:19:10mobilisation de tous ceux qui
01:19:12à droite veulent porter nouvelle espérance
01:19:14avec Jordan Bardella à Matignon
01:19:16et de tous ceux qui veulent
01:19:18s'opposer aux menaces
01:19:20de la coalition d'extrême-gauche.
01:19:22Merci Eric Ciotti, merci
01:19:24à Stéphanie Grouquier qui nous a
01:19:26permis cet entretien.
01:19:28William Martinet, vous avez
01:19:30écouté, je l'ai vu, attentivement.
01:19:32Eric Ciotti, allez-y.
01:19:34Plein de fake news. M. Ciotti
01:19:36a dit que le programme du Nouveau Front Populaire,
01:19:38c'était, je crois, 100 milliards d'impôts
01:19:40sur les classes moyennes. Je rappelle à tout le monde
01:19:42ici quelle sera la réforme
01:19:44du système fiscal si le Nouveau Front Populaire
01:19:46l'emporte. Pour 92%
01:19:48des Français, ceux qui gagnent
01:19:50moins de 4000 euros par mois,
01:19:52vous allez avoir une baisse d'impôts.
01:19:54Par contre, pour 8% des Français,
01:19:56ceux qui gagnent plus de 4000 euros
01:19:58par mois, vous payerez plus
01:20:00d'impôts, jusqu'à beaucoup plus d'impôts,
01:20:02quand il s'agit des ultra-riches. La réalité, c'est que
01:20:04notre projet, c'est un
01:20:06projet de justice sociale.
01:20:08On fait que les petits payent petits
01:20:10et que les gros payent gros.
01:20:12Vous serez sûrement face-à-face pendant
01:20:14cet entre-deux-tours,
01:20:16mais vous êtes désormais côte-à-côte sur ce plateau.
01:20:18Julien Rodot,
01:20:20William Martinet,
01:20:22William Martinet et
01:20:24Julien Odoul, vous êtes
01:20:26porte-parole du Rassemblement National.
01:20:28Député sortant,
01:20:30vous avez été élu dès le premier tour
01:20:32ou pas, monsieur Odoul ?
01:20:34Dès le premier tour.
01:20:3650,40. Par rapport à
01:20:382022, c'est plus combien ?
01:20:40J'avais fait
01:20:4235% au premier tour en 2022.
01:20:44Donc, c'est dans la continuité de cette
01:20:46vague.
01:20:48Rassemblement National, sur une large
01:20:50partie du territoire, on en parlait
01:20:52juste avant que vous arriviez, avec
01:20:54exactement 21 minutes de retard.
01:20:56Julien Odoul, c'est-à-dire que
01:20:58vous êtes aux portes de Matignon
01:21:00aujourd'hui, mais vous avez
01:21:02une coalition qui se fait
01:21:04contre le RN, pas une voix pour le Rassemblement
01:21:06National, a dit
01:21:08Gabriel Attal il y a quelques
01:21:10minutes déjà.
01:21:12Qu'est-ce que vous répondez à
01:21:14la majorité aujourd'hui ?
01:21:16Moi, je n'ai pas envie de répondre à la majorité, j'ai envie de parler
01:21:18aux Français qui nous regardent,
01:21:20ces Français qui placent leurs
01:21:22espoirs dans le RN,
01:21:24dans un changement historique pour
01:21:26notre pays, qui se sont mobilisés
01:21:30de la façon la plus éclatante et la plus
01:21:32inédite pour ce scrutin,
01:21:34qui cherchent à
01:21:36tourner totalement la page du macronisme,
01:21:38c'est-à-dire que le macronisme, on l'a vu
01:21:40dans la campagne, on l'a vu depuis plusieurs mois,
01:21:42ils sont écœurés des politiques qui ont été
01:21:44menées contre leurs intérêts,
01:21:46par le mépris des politiques
01:21:48antinationales, antisociales, depuis
01:21:507 ans maintenant, et surtout,
01:21:52des millions de Français qui ont très peur
01:21:54de l'arrivée au pouvoir de l'extrême-gauche,
01:21:56de Jean-Luc Mélenchon,
01:21:58qui serait un projet de chaos,
01:22:00chaos social, chaos fiscal,
01:22:02chaos sécuritaire et migratoire.
01:22:04J'entendais
01:22:06mon voisin d'extrême-gauche
01:22:08nous dire que c'était une politique
01:22:10de justice sociale, non, c'est une politique
01:22:12qui va spolier
01:22:14des Français, qui va s'en prendre à l'épargne
01:22:16des Français, 5 tranches d'impôts
01:22:18supplémentaires, alors que nous sommes le pays le plus
01:22:20matraqué au monde fiscalement,
01:22:22c'est un pays, aussi, que nous
01:22:24promet Jean-Luc Mélenchon, où la propriété
01:22:26privée n'existerait plus,
01:22:28puisqu'ils veulent supprimer, abroger
01:22:30la loi anti-squatter, notamment.
01:22:32C'est un pays où il n'y aurait que des
01:22:34policiers désarmés, il faut le dire,
01:22:36c'est un pays où nos compatriotes
01:22:38de confession juive seraient en insécurité
01:22:40croissante, compte tenu des positions
01:22:42de l'extrême-gauche antisémite.
01:22:44Donc, très clairement, il faut
01:22:46se mobiliser, parce qu'il n'y a qu'un choix
01:22:48pour dimanche prochain, c'est soit le bordel
01:22:50avec Jean-Luc Mélenchon, soit Jordan Bardella.
01:22:52Et il faut véritablement se
01:22:54mobiliser pour, autour de l'Union
01:22:56Nationale, pour plus de sécurité,
01:22:58plus de paix fiscale, plus de pouvoir d'achat.
01:23:00Il faut que je réponde, hein.
01:23:02Vous allez pouvoir répondre, mais juste,
01:23:04Gauthier Lebret, va réagir.
01:23:06William Martinez, s'il vous plaît,
01:23:08on donne la parole à tout le monde,
01:23:10on vous donnera la parole juste après M. Martinez.
01:23:12Gauthier Lebret. Il n'y a même pas besoin
01:23:14d'afficher comme ça Jean-Luc Mélenchon
01:23:16à Matignon. Jean-Luc Mélenchon n'ira pas à Matignon.
01:23:18170 sièges, tout au plus,
01:23:20au maximum des
01:23:22perspectives qu'on a pour le nouveau
01:23:24Front Populaire. Donc, il y a deux scénarios.
01:23:26Soit le RN a la majorité absolue,
01:23:28soit il n'y a pas de majorité absolue,
01:23:30et alors là, les tractations vont commencer,
01:23:32parce qu'Emmanuel Macron, il avait déjà
01:23:34demandé ça à Elisabeth Borne
01:23:36il y a deux ans, quand elle arrive à Matignon,
01:23:38d'élargir sa majorité. Il parlait même
01:23:40des communistes de Fabien Roussel, Fabien Roussel qui, comme vous le savez,
01:23:42n'a même pas passé le premier tour
01:23:44ce soir, pour essayer d'avoir une majorité
01:23:46la plus large possible. Il a demandé ça à Elisabeth Borne,
01:23:48il a demandé ça à Gabriel Attal,
01:23:50aucun n'y sont parvenus. Il y a eu des débauchages
01:23:52individuels, il n'y a jamais eu de contrat de majorité.
01:23:54Donc, ce qui se mettra en place,
01:23:56et ce qu'Emmanuel Macron essaiera de faire la semaine prochaine,
01:23:58à partir de dimanche prochain, s'il n'y a pas
01:24:00de majorité absolue, c'est d'aller chercher
01:24:02les socialistes modérés.
01:24:04François Hollande, même si les deux hommes se détestent,
01:24:06mais les gens...
01:24:08Faut-il encore que François Hollande soit élu ?
01:24:10Vous avez raison, c'est même pas fait.
01:24:12C'est même pas fait ?
01:24:14Il est en ballotage.
01:24:16Mais cette ligne-là du Parti Socialiste,
01:24:18s'il y a triangulaire,
01:24:20il peut y avoir
01:24:22un désistement. Vous savez bien que c'est l'enjeu des
01:24:24prochaines 48 heures. Donc, aller chercher
01:24:26des socialistes modérés, aller chercher, pourquoi pas,
01:24:28des écologistes, DLR,
01:24:30anti-ciotis, pour essayer de trouver un accord
01:24:32de gouvernement. Vous imaginez, deux secondes,
01:24:34des écologistes gouvernés
01:24:36avec les républicains,
01:24:38anti-ciotis.
01:24:40Et c'est rate-faire Emmanuel Macron, même
01:24:42si les chances que ça aboutisse
01:24:44sont maigres à l'heure où on se parle.
01:24:46Mais il ne faut jamais exclure
01:24:48l'attrait des ministères et l'attrait
01:24:50du pouvoir. Mais donc, c'est cela,
01:24:52les deux scénarios. La France insoumise,
01:24:54Jean-Luc Mélenchon, ne sera pas à Matignon
01:24:56la semaine prochaine. C'est impossible
01:24:58dans nos perspectives et dans nos sondages.
01:25:00En tous les cas, cette perspective-là,
01:25:02j'espérais tout de même, William Martinet,
01:25:04on a commencé là-dessus en disant, moi, les intentions,
01:25:06les projections,
01:25:08d'accord, mais ce sont les Français
01:25:10qui sont appelés à voter au second tour.
01:25:12Ce qui s'est passé au premier est historique
01:25:14et pourquoi pas, justement,
01:25:16une nouvelle fois,
01:25:18un vote massif pour le
01:25:20Nouveau Front Populaire. Vous avez fait un très bon résumé
01:25:22parce que je pense que la confrontation
01:25:24programme contre programme, notamment
01:25:26sur les questions sociales, peut amener
01:25:28et doit amener, moi c'est mon souhait,
01:25:30une mobilisation pour le Nouveau Front Populaire
01:25:32qui puisse mettre en échec le Rassemblement National.
01:25:34Quand on parle des sujets qui sont les plus
01:25:36importants, par exemple celui de la réforme des retraites,
01:25:38cette réforme que Macron nous a
01:25:40imposée il y a deux ans contre la vie
01:25:42de tout le monde, cette réforme qui est d'une violence sociale
01:25:44inouïe. Quand la question a été posée
01:25:46à Jordan Bardella, il nous a dit
01:25:48je l'abrogerai, mais peut-être plus tard.
01:25:50Et quand on lui a posé la question de quel était son
01:25:52programme sur le système des retraites,
01:25:54il a répondu que ça pourrait être
01:25:56retraite à 66 ans. Eh bien,
01:25:58en face de ça, en face de ce
01:26:00projet du Rassemblement National, il y a
01:26:02un projet du Nouveau Front Populaire qui, je pense,
01:26:04est dans l'intérêt de ceux qui travaillent dur,
01:26:06dans l'intérêt de ceux qui ont été fatigués par leur métier
01:26:08toute leur vie, et qui est de dire
01:26:10au lendemain, bien sûr que si,
01:26:12c'est 40 annuités,
01:26:14au lendemain de notre
01:26:16élection, de notre arrivée au pouvoir,
01:26:18nous abrogeons les décrets d'application
01:26:20de la réforme des retraites de Macron,
01:26:22on le fait immédiatement, et ensuite on met en place
01:26:24cette retraite à 60 ans avec 40 annuités.
01:26:26On finance comment ?
01:26:28On finance en répartissant mieux les richesses,
01:26:30et c'est aussi une des différences, je finis juste là-dessus,
01:26:32c'est aussi une des différences fondamentales avec le
01:26:34Rassemblement National.
01:26:36Je pense que là, les questions
01:26:38qu'on doit se poser ce soir, ou en tous les cas
01:26:40les attentes des Français, c'est de savoir
01:26:42quels sont les enjeux,
01:26:44quels sont les rapports de force,
01:26:46qu'est-ce qui peut se passer dimanche prochain,
01:26:48et les programmes, moi j'en suis certain d'ailleurs,
01:26:50ils savent peu ou prou ce que
01:26:52vous souhaitez faire. Il y a une image qui a
01:26:54choqué certains téléspectateurs,
01:26:56et même j'ai entendu des éditorialistes, des responsables
01:26:58politiques, lorsque Jean-Luc Mélenchon
01:27:00a pris la parole
01:27:02ce dimanche soir,
01:27:04et à ses côtés, il y avait Manuel Bompard,
01:27:06et de l'autre côté, il y avait,
01:27:08vous le voyez, Rima Hassan.
01:27:10Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
01:27:12Est-ce que Rima Hassan est une figure
01:27:14essentielle de la
01:27:16France insoumise ? Et si oui, si demain
01:27:18vous êtes au pouvoir, est-ce qu'on pourrait imaginer
01:27:20avoir Rima Hassan,
01:27:22peut-être ministre des Affaires étrangères ?
01:27:24Ce qu'il faut comprendre, c'est qu'au lendemain de la victoire
01:27:26du nouveau Front populaire, nous allons reconnaître
01:27:28l'État de Palestine. Comme l'a fait
01:27:30l'Espagne, comme l'a fait la Norvège,
01:27:32comme l'a fait la Marseille, je réponds à votre question,
01:27:34la présence de Rima Hassan
01:27:36sur notre liste aux élections
01:27:38européennes, et le fait qu'elle ait été élue,
01:27:40le fait qu'elle soit à côté de Jean-Luc Mélenchon,
01:27:42ça dit de notre engagement
01:27:44sur les questions internationales,
01:27:46ça dit de notre engagement pour défendre
01:27:48le droit international, et des mesures
01:27:50qui font partie de notre programme. Je suis désolé,
01:27:52j'en reviens toujours au programme.
01:27:54Vous avez bien raison.
01:27:56Vous restez sur le programme,
01:27:58mais là je vous pose une question très simple,
01:28:00est-ce qu'on pourrait imaginer, s'il vous plaît,
01:28:02on pourrait imaginer, puisque Jean-Luc Mélenchon
01:28:04se rêve à Matignon, en tous les cas,
01:28:06il se présente comme candidat, il a dit
01:28:08je ne m'impose pas, mais je ne m'élimine pas.
01:28:10C'était sa phrase.
01:28:12C'est important, le casting, par exemple,
01:28:14le casting du Rassemblement national a été présenté.
01:28:16On en est déjà dans le débat au Premier ministre,
01:28:18c'est-à-dire que le Premier ministre,
01:28:20il sera dédié par le groupe majoritaire
01:28:22de la coalition.
01:28:24J'imagine que Rima Hassan va avoir plein de responsabilités
01:28:26pour défendre le droit international
01:28:28et le faire clair.
01:28:30Rima Hassan.
01:28:32Mais une fois que vous avez dit ça,
01:28:34qu'est-ce que vous voulez montrer ?
01:28:36C'est elle qui le dit.
01:28:38C'est elle qui le dit, calomnier.
01:28:40C'est pas votre stratégie de campagne.
01:28:42Vous allez pendant une semaine, vous allez calomnier
01:28:44la France française et ses militants,
01:28:46et du coup, vous ne parlerez pas de votre programme.
01:28:48Ça vous gêne, M. Martinet,
01:28:50ça vous gêne, parce que, très clairement...
01:28:52Moi, ce qui me gêne, c'est l'opération de diversion
01:28:54qui fait que les Françaises...
01:28:56Si vous parlez en même temps, personne ne comprendra rien.
01:28:58Si je peux dire une phrase.
01:29:00Que dit le retour de Rima Hassan sur le devant de la scène ?
01:29:02Elle a été l'outil de campagne
01:29:04de M. Mélenchon pour la campagne des Européennes,
01:29:06pour flacter l'électorat communautaire.
01:29:08On l'a mis un petit peu de côté
01:29:10avant le premier tour des élections législatives,
01:29:12parce qu'il fallait se concilier
01:29:14avec les socialistes, les écolos,
01:29:16dans le Nouveau Front Populaire.
01:29:18Et là, elle revient.
01:29:20Parce que là, entre M. Bompard et Rima Hassan,
01:29:22vous avez l'islamo-gauchisme.
01:29:24Et il faut aller chercher l'électorat communautaire.
01:29:26C'est le message !
01:29:28C'est le message de la présence...
01:29:30Vous pouvez m'expliquer ce qu'est l'électorat communautaire ?
01:29:32M. Martinet, je vais devoir vous donner...
01:29:34Qu'est-ce que c'est que l'électorat communautaire ?
01:29:36Restez avec nous 5 minutes de plus.
01:29:38Allez-y, bien sûr.
01:29:40Parce que vous parlez de nos compatriotes musulmans ?
01:29:42Est-ce que vous parlez de l'électorat communautaire ?
01:29:44Non.
01:29:46On parle de compatriotes de confession musulmane,
01:29:48dont beaucoup votent pour le Rassemblement National,
01:29:50parce qu'ils ont bien compris,
01:29:52notamment à Mayotte, qu'on était les seuls à les défendre.
01:29:54Ce qu'on observe depuis des années,
01:29:56et encore plus depuis le 7 octobre,
01:29:58c'est que vous flattez les antisémites de notre pays.
01:30:00C'est que vous surfez sur l'islamisme
01:30:02à des fins électoralistes.
01:30:04C'est que vous avez compris qu'il fallait instrumentaliser
01:30:06la haine du juif de notre pays
01:30:08pour aller chercher des voix,
01:30:10parce que derrière ça,
01:30:12vous avez des compatriotes de confession juive
01:30:14qui sont menacés, qui sont attaqués,
01:30:16qui sont violés, comme cette petite de 12 ans
01:30:18à Courbevoie.
01:30:20Vous n'avez pas honte de faire ça ?
01:30:22Non, je n'ai pas honte.
01:30:24C'est vous qui devriez avoir honte.
01:30:26C'est vous qui faites du commerce
01:30:28avec l'antisémitisme.
01:30:30C'est vous qui faites du commerce.
01:30:32C'est vous qui faites du commerce
01:30:34avec le rappeur antisémite Médine.
01:30:36C'est vous qui faites devenir ça l'amour de notre pays.
01:30:38Ce qu'est le nouveau fonds populaire,
01:30:40c'est d'être antiraciste.
01:30:42Ce que je dis devant vous,
01:30:44parce que c'est l'opposé de votre projet,
01:30:46c'est que nos compatriotes de confession musulmane,
01:30:48ils doivent être respectés.
01:30:50Nos compatriotes de confession musulmane,
01:30:52ils doivent être respectés et non pas être
01:30:54les militaires du RN.
01:30:56Je vous l'ai dit il y a 3 minutes,
01:30:58c'est-à-dire que si vous parlez en même temps
01:31:00tous les deux, personne ne comprend rien
01:31:02et ça n'a absolument aucun intérêt.
01:31:04Il y a juste une dernière question,
01:31:06ensuite je dois vous laisser
01:31:08et je vous remercie d'être venu ce soir.
01:31:10Lorsque je vous ai parlé de Rima Hassan,
01:31:12la première réponse que vous avez eue,
01:31:14Rima Hassan était candidate aux élections européennes,
01:31:16vous m'avez dit, je sais que dans notre programme
01:31:18on va reconnaître l'État de Palestine.
01:31:20Alors que je vous demandais
01:31:22si Rima Hassan, oui ou non,
01:31:24pourrait être ministre des Affaires étrangères
01:31:26et vous m'avez expliqué qu'elle a porté
01:31:28ce combat très haut.
01:31:30Mais comme si elle n'avait porté
01:31:32que ce combat pour les élections européennes,
01:31:34faut-il comprendre qu'elle n'était là
01:31:36que pour ça et qu'elle n'a pas parlé
01:31:38des questions agricoles, des questions
01:31:40par exemple d'énergie, c'est une question
01:31:42qui me surprend.
01:31:44Si vous voulez qu'on refasse le débat,
01:31:46sur notre dizaine de candidats
01:31:48en tête de liste,
01:31:50Rima Hassan et les combats qu'elle a menés,
01:31:52vous avez Anthony Smith qui était inspecteur du travail
01:31:54qui s'est battu d'ailleurs à l'époque
01:31:56contre Elisabeth Borne parce qu'il demandait
01:31:58à ce que les salariés dans l'entreprise
01:32:00aient droit à un masque pendant le Covid
01:32:02et Anthony Smith, il a été élu
01:32:04et il est au Parlement européen. Donc moi, avec plaisir,
01:32:06je reviens sur ce plateau pour parler d'Anthony Smith
01:32:08et de ses combats sans aucune difficulté.
01:32:10Je crois que Stanislas Rigaud va nous rejoindre
01:32:12sur ce plateau. Je vous remercie
01:32:14William Martinet.
01:32:16Restez un peu
01:32:18monsieur Audoul parce que...
01:32:20Je suis arrivé en retard.
01:32:22Non mais c'est...
01:32:24Juste un peu, une vingtaine de minutes, rien de grave.
01:32:26Paul Melun.
01:32:28Merci à vous. Je ne vais peut-être pas revenir
01:32:30sur la dispute, mais je trouve quand même qu'elle en dit long
01:32:32parce qu'effectivement, cette polémique sur
01:32:34Ima Hassan et le kéfier palestinien,
01:32:36c'est avant tout Jean-Luc Mélenchon qui l'alimente
01:32:38parce que, si vous voulez, c'est le poids
01:32:40des mots et le choc des photos, comme disait l'autre.
01:32:42C'est-à-dire qu'en choisissant de faire sa prise
01:32:44de parole à 20 heures plus quelques minutes
01:32:46avec Madame Hassan vêtue de ce kéfier,
01:32:48il donne évidemment
01:32:50un message politique,
01:32:52civilisationnel, culturel et même cultuel
01:32:54et ce message-là, à mon avis, ne fait
01:32:56pas l'unanimité, même avec les partenaires
01:32:58de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
01:33:00Et je pense que cette vision-là a agacé
01:33:02beaucoup de gens au Parti Socialiste. C'est pour ça qu'elle a été
01:33:04cachée. Et pour le coup, là où William Martinet
01:33:06disait quelque chose qui n'était pas faux, c'est qu'il vaut mieux
01:33:08aller sur les programmes
01:33:10plutôt qu'effectivement faire ce que fait Jean-Luc Mélenchon,
01:33:12c'est-à-dire agiter des passions
01:33:14pour le coup islamo-gauchistes qui ne font
01:33:16pas avancer le débat public et qui,
01:33:18à bien des égards, je pense,
01:33:20discrédite la gauche durablement.
01:33:22Sur Ima Hassan, elle fait l'allocution
01:33:24de Manon Aubry le soir des Européennes,
01:33:26elle est derrière elle. Emmanuel Macron dissout.
01:33:28Jean-Luc Mélenchon prend la parole. Elle a disparu.
01:33:30Elle réapparaît ce soir.
01:33:32Pourquoi ? Parce qu'il est l'heure pour la France insoumise
01:33:34de mobiliser son électorat
01:33:36en vue du second tour. Et il y a eu un exemple
01:33:38très précis ce soir. Sébastien
01:33:40Delogu, qui avait brandi ce drapeau
01:33:42de la Palestine dans l'hémicycle, a été
01:33:44réélu dès le premier tour.
01:33:46Je me permets de vous couper, Gauthier. Vous êtes sûr qu'au moment de la prise
01:33:48de parole de Jean-Luc Mélenchon,
01:33:50Ima Hassan n'est pas sur le pupitre aux Européennes ?
01:33:52Certain. Elle est derrière
01:33:54Manon Aubry. Et une heure plus tard,
01:33:56Emmanuel Macron dissout l'Assemblée.
01:33:58Il y a Jean-Luc Mélenchon. Elle a disparu. Et tout le monde
01:34:00note que Ima Hassan a disparu.
01:34:02Et elle ne sera plus sur le devant de la scène pendant
01:34:04trois semaines parce que l'objectif, c'est de s'unir à gauche.
01:34:06Et donc, vu qu'elle est
01:34:08repoussoire pour une partie
01:34:10de la gauche qui veut justement
01:34:12régler ces questions-là, qualifier le Hamas
01:34:14de terroriste, ce qu'il ne le sera pas, d'ailleurs,
01:34:16dans le programme commun. Il sera
01:34:18qualifié, les massacres du 7 octobre, de terroriste,
01:34:20mais pas le Hamas. Donc, à ce moment-là,
01:34:22elle fait figure de repoussoire.
01:34:24Mais ce soir, la France insoumise
01:34:26sonne le rappel de ses troupes. Et donc,
01:34:28c'est pour ça qu'elle est remise sur le devant de la scène.
01:34:30Stanislas Rigaud nous a rejoint.
01:34:32Vous êtes porte-parole de Reconquête.
01:34:34Bonsoir, Stanislas Rigaud.
01:34:36Sarah Knafo était
01:34:38également venue en début
01:34:40de soirée. C'est une
01:34:42élection compliquée
01:34:44pour votre parti.
01:34:461% des intentions
01:34:48de vote. On sait combien
01:34:50ces élections ont
01:34:52des conséquences, notamment financières, pour
01:34:54les partis. Quel avenir
01:34:56il peut y avoir
01:34:58lorsqu'on fait 1% dans ces élections ?
01:35:00On sait aussi que ça a des conséquences sur les temps de
01:35:02parole des élus
01:35:04ou des responsables politiques de partis.
01:35:06Donc, est-ce que vous êtes inquiet ce soir pour votre
01:35:08parti et votre famille politique ?
01:35:09Je crois que le dernier des sujets, aujourd'hui,
01:35:11c'est la place de Reconquête ou
01:35:13c'est le financement de notre parti ou de notre temps
01:35:15de parole. Moi, aujourd'hui, je suis très heureux d'être ici
01:35:17ce soir parce que ce qu'il se passe dans ce pays est enthousiasmant.
01:35:19On a l'occasion, peut-être pour la première
01:35:21fois, d'accéder aux responsabilités, d'avoir
01:35:23un gouvernement de droite, une majorité absolue,
01:35:25en l'occurrence avec Jordan Bardella. Moi, je suis très
01:35:27heureux d'être ici ce soir et surtout je suis très combattif
01:35:29parce qu'il reste une semaine
01:35:31pour affronter, en réalité, un autre bloc.
01:35:33Il n'y en a plus que deux dans ce pays. Il y a un bloc
01:35:35du camp national, de droite,
01:35:37qui affronte un autre bloc, celui
01:35:39des islamo-gauchistes et qui est rejoint
01:35:41par une partie de la Macronie, soit par calcul
01:35:43cynique, soit en réalité par conviction.
01:35:45Et je crois que le message qu'on doit faire passer ce soir, c'est
01:35:47qu'il reste une semaine, sept jours, pour envoyer
01:35:49le plus de députés possible du bloc national
01:35:51à l'Assemblée. Et si on y arrive,
01:35:53il y aura des répercussions immédiates
01:35:55pour le pays, sur l'insécurité,
01:35:57sur l'immigration, sur la
01:35:59protection des Français. Et je crois que c'est vraiment ce
01:36:01sur quoi nous devons nous concentrer dans
01:36:03les sept jours à venir et parce qu'encore une fois,
01:36:05Reconquête, et c'est d'ailleurs
01:36:07peut-être le seul partiste, il a fait, franchement,
01:36:09appel à voter pour tous les candidats du
01:36:11Rassemblement National ou DLR qui sont au second tour
01:36:13face à des macronistes ou des mélenchonistes.
01:36:15Mettez-moi de vous couper,
01:36:17Stanislas Rigaud, vous le faites aujourd'hui.
01:36:19Il s'avère que, et ça a été
01:36:21le fruit d'une grande
01:36:23bataille au sein même
01:36:25de votre famille politique, à savoir
01:36:27qu'est-ce qu'il faut faire trois semaines plus tôt ?
01:36:29Est-ce qu'il faut s'allier directement avec le Rassemblement
01:36:31National et créer l'Union des Droites ?
01:36:33Et il y avait
01:36:35deux voies, deux lignes dans votre
01:36:37famille politique, la ligne de Marion Maréchal
01:36:39et la vôtre, celle d'Éric Zemmour.
01:36:41Oui, alors, accessoirement, il n'y a pas eu d'alliance
01:36:43de faits entre
01:36:45Marion Maréchal et d'autres. Il y a eu des cas précis
01:36:47où, dans une ou deux circonscriptions,
01:36:49il y a eu quelques proches qui ont été placés
01:36:51ici. Il y a un proche de Marion Maréchal qui est élu dès le premier tour.
01:36:53Et d'ailleurs, Edith Castorman est quelqu'un de très bien.
01:36:55Mais, encore une fois, je crois que ce n'est plus le sujet.
01:36:57Le sujet, encore une fois, il est historique. C'est-à-dire qu'on est en train
01:36:59de voir, et d'ailleurs c'est passionnant, je vais suivre vos échanges,
01:37:01quand on voit Rima Hassan, Mélenchon,
01:37:03Délogu, tous ces gens-là
01:37:05qui sont aux portes aussi,
01:37:07qui sont déjà députés, qui sont aux portes
01:37:09du pouvoir, on ne peut être qu'un qui est.
01:37:11Et puis, j'ajoute une deuxième chose. Quand on voit
01:37:13que la Macronie, et je l'ai vu sur votre plateau
01:37:15tout à l'heure, n'arrive pas à trancher
01:37:17entre un candidat fiché S
01:37:19et un candidat du Rassemblement National,
01:37:21c'est extrêmement inquiétant.
01:37:23Ils arrivent à trancher.
01:37:27Est-ce qu'aujourd'hui,
01:37:29finalement, ces élections, ce premier
01:37:31tour, si on devait ressortir
01:37:33une chose, c'est cette
01:37:35France qui n'est pas archipélisée
01:37:37mais qui est divisée en deux blocs.
01:37:39Avec un bloc, disons, national
01:37:41et un autre,
01:37:43le nouveau front populaire, et c'est
01:37:4550 nuances de gauche et
01:37:47d'extrême-gauche.
01:37:49Oui, absolument.
01:37:51C'est une fracture fondamentale.
01:37:53Par ailleurs, permettez-moi de revenir sur la
01:37:55séquence qu'on a eue tout à l'heure.
01:37:57Moi, en tant que
01:37:59noire et juive,
01:38:01j'ai vu un spectacle absolument
01:38:03détestable. Jean-Luc Mélenchon
01:38:05veut faire de la France une France
01:38:07ethnique, une France
01:38:09religieuse. En fait, il veut faire
01:38:11ce que l'Afrique refuse,
01:38:13l'ethnicisation de notre
01:38:15République. Et par ailleurs, nous avons
01:38:17eu sur ce plateau un monsieur
01:38:19Martinet qui avait un triangle rouge
01:38:21sur sa veste, qui est le symbole
01:38:23du Hamas. Et c'est pour ça que je voulais
01:38:25réagir.
01:38:27C'est une ambiguïté.
01:38:29Jean-Luc Mélenchon
01:38:31le porte depuis bien avant la crise.
01:38:33C'est un signe de
01:38:35résistance. Oui, d'accord, c'est un signe de
01:38:37résistance. Il y a eu beaucoup de
01:38:39débats. Ça fait sept mois qu'il y a des débats
01:38:41sur ce triangle.
01:38:43Je vais vous dire,
01:38:45je ne suis pas sûr que ça soit
01:38:47la bonne analyse
01:38:49parce que je l'ai reçu plusieurs fois
01:38:51depuis des années.
01:38:53Je crois qu'il l'avait,
01:38:55il le gardait déjà.
01:38:57Il y a d'autres sujets sur lesquels on peut les attaquer.
01:38:59Mais comme je sais qu'il y a eu
01:39:01beaucoup de tweets avec ce triangle rouge
01:39:03depuis le 7 octobre, c'est pour ça que je me
01:39:05permettais... En fait, j'aurais aimé poser cette question.
01:39:07Donc oui, la France est divisée.
01:39:09Et justement divisée sur des questions identitaires
01:39:11alors même que nous ne sommes pas un peuple
01:39:13ethnique ni religieux.
01:39:15Nous sommes un peuple politique qui se retrouve
01:39:17derrière une devise républicaine.
01:39:19Bon, avançons un petit peu
01:39:21et on va essayer de reclarifier
01:39:23tout ce qui s'est passé. Vous avez dit Mme Agresti-Roubach
01:39:25se retire. Elle se désiste au profit
01:39:27de la France Insoumise pour ne pas apporter une seule voix
01:39:29au Rassemblement National.
01:39:31C'était dans une triangulaire où il y avait donc...
01:39:33Qui est le premier ? Essayez de clarifier un peu
01:39:35les choses. C'est dans les Bouches-du-Rhône ?
01:39:37C'est dans les Bouches-du-Rhône. Rassemblement National en première position,
01:39:39la France Insoumise en deuxième.
01:39:41Mme Agresti-Roubach, qui est donc ministre de la Ville, se retire
01:39:43au profit de la France Insoumise.
01:39:45C'est d'autant plus curieux que ce soit Mme Agresti-Roubach qui a eu des positions
01:39:47jusqu'à présent très claires, notamment sur la laïcité
01:39:49et qui n'a pas eu de mots assez durs
01:39:51pour qualifier la France Insoumise.
01:39:53Et j'ai même eu le souvenir d'avoir eu cette discussion avec elle
01:39:59Si vous lisez le livre
01:40:01de Sabrina Agresti-Roubach,
01:40:03c'est absolument passionnant,
01:40:05qui revient sur toute son histoire.
01:40:07Effectivement, le nom de son livre, c'est la France Insoumise.
01:40:09Eh bien, effectivement,
01:40:11quand on lit,
01:40:13je pense qu'il a plus plu
01:40:15à des électeurs du Rassemblement National
01:40:17qu'à des électeurs de la France Insoumise.
01:40:19Mais c'est une alliance.
01:40:21Je pense que le sujet central, à partir
01:40:23de demain, et dites-moi si je me trompe, Gauthier Lebret,
01:40:25et même c'est ce qu'on fait depuis ce soir,
01:40:27c'est cette alliance contre-nature
01:40:29avec des Français à qui on a dit
01:40:31le soir des élections européennes
01:40:33votre vote, vous n'avez pas compris,
01:40:35ce n'est pas le bon, donc on va re-voter
01:40:37pour dissolution, il faut une clarification,
01:40:39nouvelle clarification,
01:40:41et là vous avez la majorité qui vous dit
01:40:43tout sauf le RN.
01:40:45Donc on est prêt à taper dans la main d'Alephi.
01:40:47En fait, ils ont bien compris que la France Insoumise n'aura pas de majorité absolue.
01:40:49Donc le danger, Mélenchon,
01:40:51est éloigné de Matignon.
01:40:53Donc maintenant, leur objectif, c'est que le RN
01:40:55n'a plus cette majorité absolue.
01:40:57Pour pouvoir, après, faire des petits calculs de boutiquiers
01:40:59et essayer de monter un gouvernement
01:41:01avec un accord qui pourra aller
01:41:03des verts aux Républicains.
01:41:05Donc c'est pour ça qu'ils font ça.
01:41:07C'est la pure tactique politicienne.
01:41:09Mais quitte à pactiser
01:41:11avec la France Insoumise, qui a des
01:41:13ambiguïtés sur
01:41:15l'antisémitisme, quitte à pactiser
01:41:17avec la France Insoumise, qui explique que
01:41:19la police tue, qui veut désarmer les policiers,
01:41:21qui veut supprimer la BAC, qui veut supprimer
01:41:23les braves brigades de répression
01:41:25de l'action volante. Voilà. C'est cela.
01:41:27Quitte à pactiser avec, donc,
01:41:29LFI, qui a fait de multiples dérapages,
01:41:31qui a refusé de qualifier le Hamas
01:41:33de mouvement terroriste. Donc, peut-être
01:41:35que ça marchera. Peut-être qu'ils vont empêcher
01:41:37le RN d'avoir la majorité absolue grâce à cela.
01:41:39C'est même pas sûr. Mais ça restera
01:41:41une tâche sur
01:41:43Renaissance de faire cela. C'est même pas sûr,
01:41:45parce que les électeurs, et ça, François-Xavier Bellamy l'a dit ce soir,
01:41:47et je pense qu'il a raison, les électeurs
01:41:49font aussi un peu ce qu'ils veulent. Et je pense qu'ils en ont marre
01:41:51des consignes qui arrivent des états-majors parisiens
01:41:53et que les électeurs, et bien s'il y a des électeurs
01:41:55d'Emmanuel Macron du premier tour
01:41:57qui veulent se reporter sur des électeurs du RN,
01:41:59je pense qu'ils le feront avec moins
01:42:01de pudeur que jadis. Et que ces
01:42:03fronts républicains dans tous les sens,
01:42:05ces appels aux extrêmes, Gauthier l'a très bien rappelé,
01:42:07tour à tour contre la menace de l'extrême-gauche
01:42:09et maintenant contre une menace de l'extrême-droite,
01:42:11tout ça ne marche plus. Ce sont des grosses ficelles.
01:42:13Nous ne sommes plus, en 2002,
01:42:15autant des barrages successifs de tous ces castors.
01:42:17Je pense que le paysage politique a explosé.
01:42:19C'est une révolution politique à laquelle
01:42:21nous assistons ce soir. Il y avait déjà eu un front républicain très important en 2022
01:42:23et on a vu qu'il y avait eu 88 députés.
01:42:25Mais surtout, tous les sondages disent
01:42:27qu'à peu près 60% des Français
01:42:29ne respectent pas les consignes
01:42:31qui sont données depuis Paris. Donc c'est très intéressant.
01:42:33Et il y a aussi, je trouve moi, un chiffre
01:42:35qui ce soir est très intéressant, c'est que
01:42:37on avait 88 députés RN. Est-ce que vous savez
01:42:39combien il y en a eu élus au premier tour ce soir ?
01:42:4185. 37.
01:42:43Au premier tour. Élus au premier tour.
01:42:45C'est déjà pas mal.
01:42:47C'est immense.
01:42:49C'est sans doute le chiffre de la soirée.
01:42:51Et il y a un autre chiffre à prendre en compte.
01:42:53Il y a un autre chiffre à prendre en compte.
01:42:55Regardez les duels.
01:42:57Les électeurs n'écouteront pas forcément
01:42:59les appareils politiques et Paris.
01:43:01Mais regardez les duels
01:43:03dits en 2022 RN-NUPES.
01:43:05Il y en a eu 60.
01:43:0740 ont été remportés par le Rassemblement national.
01:43:09En 2022, donc deux ans plus tard,
01:43:11après les propos depuis le 7 octobre,
01:43:13après le refus d'appeler au calme pendant les émeutes
01:43:15et les multiples polémiques à l'Assemblée nationale
01:43:17avec cette stratégie de coordination,
01:43:19le Rassemblement national,
01:43:21même en cas de duel face au Front populaire,
01:43:23je mets un biais ici,
01:43:25remportera une majorité de duels.
01:43:27Si vous le perdez, vous me le donnez.
01:43:29Vous pouvez mettre un bonus quand même.
01:43:31Rajoutez un zéro.
01:43:33En revanche,
01:43:35ce qui est intéressant
01:43:37dans ce que vous dites, c'est que
01:43:39ces fameux duels en 2022,
01:43:41il n'y avait pas cette nouvelle donne.
01:43:43La nouvelle donne, c'est quand même
01:43:45le parti d'Emmanuel Macron
01:43:47qui est en train de vous expliquer que c'est mieux
01:43:49de voter le nouveau Front populaire et la France insoumise
01:43:51que de voter
01:43:53pour le Rassemblement national.
01:43:55Un dernier mot avec vous,
01:43:57Julien Audoul.
01:44:01Vous êtes en tête avec 34%
01:44:03des intentions de vote pour l'instant.
01:44:05La projection,
01:44:07elle est claire.
01:44:09Un minima de 250 députés,
01:44:11au maximum 300,
01:44:13mais tout ça est à prendre avec un peu de précaution,
01:44:15et des pincettes.
01:44:17Est-ce que vous pensez que cette semaine
01:44:19qui a pu être un peu compliquée,
01:44:21il y a eu la polémique sur les binationaux,
01:44:23il y avait aussi ces questions
01:44:25sur la réforme
01:44:27des retraites, est-ce que ça a pu
01:44:29freiner
01:44:31cette montée du Rassemblement national ?
01:44:33Non, je ne crois pas du tout.
01:44:35Je ne l'ai pas du tout senti sur le terrain.
01:44:37Ce que j'ai senti, c'est une formidable volonté
01:44:39de changement.
01:44:41Ce changement, il s'exprime évidemment par la victoire
01:44:43de 37 candidats dès le 1er tour,
01:44:45ce qui est totalement inédit et historique,
01:44:47mais surtout sur des dizaines de ballotages
01:44:49ultra favorables,
01:44:5147, 48, 49, 49 et demi,
01:44:53qui sont évidemment en très bonne position
01:44:55pour dimanche prochain.
01:44:57Je tiens à dire que les électeurs du Rassemblement national
01:44:59ont déjà gagné quelque chose.
01:45:01La suspension de la réforme de l'assurance-chômage
01:45:03annoncée par Gabriel Attal.
01:45:05Je les invite à aller
01:45:07beaucoup plus loin, puisqu'avec une majorité absolue,
01:45:09ils vont gagner totalement une autre politique,
01:45:11un autre Premier ministre, des politiques pour le pouvoir
01:45:13d'achat, pour la sécurité, contre l'immigration,
01:45:15pour l'identité. Donc il faut qu'ils se mobilisent.
01:45:17Là, tout passe par la mobilisation
01:45:19à la fois de l'électorat
01:45:21RN, des sympathisants
01:45:23qui sont attachés à la nation,
01:45:25qui sont attachés
01:45:27aux valeurs nationales,
01:45:29et puis de tous les autres qui n'ont pas envie
01:45:31de voir des députés, la France insoumise,
01:45:33d'extrême-gauche, des épouvantails,
01:45:35aux électeurs Renaissance,
01:45:37qui n'ont pas envie des cinq tranches d'impôts supplémentaires,
01:45:39qui n'ont pas envie de voir leur épargne fondre,
01:45:41qui n'ont pas envie de cohabiter
01:45:43avec des migrants, qui n'ont pas envie de voir
01:45:45Rima Hassan continuer
01:45:47avec son keffier et ses drapeaux palestiniens.
01:45:49Donc je les invite à faire barrage
01:45:51à l'extrême-gauche et à se mobiliser le 7 juillet.
01:45:53Merci Julien Audoul.
01:45:55C'est M. Leggeri, député
01:45:57européen du Rassemblement national,
01:45:59qui va vous remplacer dans un instant. Je voudrais qu'on écoute
01:46:01Gabriel Attal, c'était à 21h50,
01:46:03lorsqu'il explique
01:46:05qu'il ne faut pas une voix
01:46:07pour le Rassemblement national.
01:46:09Jamais dans notre démocratie, l'Assemblée nationale
01:46:11n'a risqué, comme ce soir,
01:46:13d'être dominée par l'extrême-droite.
01:46:15Et donc,
01:46:17notre objectif est clair,
01:46:19empêcher le Rassemblement national
01:46:21d'avoir une majorité absolue au second tour,
01:46:23de dominer l'Assemblée nationale
01:46:25et donc de gouverner le pays
01:46:27avec le projet funeste
01:46:29qui est le sien.
01:46:31Je le dis
01:46:33avec la force que l'instant appelle
01:46:35à chacun de nos électeurs.
01:46:37Pas une voix
01:46:39ne doit aller au Rassemblement national.
01:46:41Dans de pareilles circonstances,
01:46:43la France mérite
01:46:45que l'on n'hésite pas.
01:46:47Jamais. Si nous voulons être
01:46:49à la hauteur du destin français,
01:46:51il est de notre devoir moral
01:46:53de tout faire pour empêcher
01:46:55le pire d'advenir.
01:46:57Et le Premier ministre Gabriel Attal,
01:46:59dans sa circonscription des Hauts-de-Seine,
01:47:01qui a récolté 49,93%
01:47:03des suffrages
01:47:05dans la 7ème circonscription du département,
01:47:07avec une adversaire
01:47:09du Nouveau Front Populaire
01:47:11qui, elle, a obtenu 35%
01:47:13d'intentions de vote.
01:47:15Alors, on vient d'entendre le Premier ministre,
01:47:17je vous propose qu'on écoute l'ancien Premier ministre
01:47:19Édouard Philippe,
01:47:21deux sons, deux ambiances.
01:47:23Pour le second tour,
01:47:25j'appelle à voter, bien entendu,
01:47:27pour les candidats horizon, renaissance
01:47:29et modem qui demeurent en lice.
01:47:31À défaut,
01:47:33lorsqu'ils sont opposés aux extrêmes,
01:47:35j'appelle à voter pour ceux
01:47:37qui, de la gauche sociale-démocrate,
01:47:39écologiste et communiste,
01:47:41à la droite libérale et conservatrice,
01:47:43je considère par conséquent
01:47:45qu'aucune voix ne doit se porter
01:47:47sur les candidats du Rassemblement national
01:47:49ni sur ceux de la France insoumise,
01:47:51avec lesquels nous divergeons
01:47:53non pas seulement sur des programmes
01:47:55mais sur des valeurs fondamentales.
01:47:57Ils ne disent pas la même chose.
01:47:59Les deux hommes ne disent pas la même chose.
01:48:01Il y a le grand flou avec Gabriel Attal
01:48:03et quand il y a un flou, c'est qu'il y a un loup.
01:48:05Si, il y a un flou.
01:48:07Quand vous ne dites pas clairement
01:48:09qu'il faut retirer le candidat renaissance
01:48:11qui arrive 3e quand c'est même
01:48:13un candidat LFI qui est 2e,
01:48:15c'est qu'il y a un flou.
01:48:17Ils vont le faire.
01:48:19Non, ce n'est pas très clair.
01:48:21Il aurait pu dire qu'on retire même
01:48:23si c'est un candidat LFI
01:48:25puisque c'est ce qu'ils sont en train de faire
01:48:27et c'est ce dont ils sont en train de discuter
01:48:29au siège de renaissance.
01:48:31Ils vont le faire.
01:48:33On l'a vu avec Sabrina Acquisti-Robach.
01:48:35On l'a vu avec la candidate macroniste
01:48:37dans la circonscription de François Ruffin
01:48:39qui s'est retirée au profit du candidat LFI.
01:48:41On sait qu'il veut quitter la France insoumise
01:48:43mais François Ruffin est encore insoumis.
01:48:45C'est une stratégie purement politicienne,
01:48:47de pure tactique.
01:48:49Le Front populaire n'aura pas la majorité absolue.
01:48:51Il faut empêcher le RN d'avoir la majorité absolue.
01:48:53Est-ce que vous craignez, M. Legiri,
01:48:55vous êtes député européen
01:48:57et merci d'être avec nous sur CNews
01:48:59ce soir, est-ce que vous craignez
01:49:01que cette opération tous contre
01:49:03le Rassemblement national
01:49:05porte ses fruits la semaine prochaine
01:49:07et que la majorité absolue
01:49:09vous passe sous le nez ?
01:49:11Bonsoir. Je crois que tout d'abord
01:49:13le peuple français a choisi
01:49:15aujourd'hui de mettre en tête le Rassemblement national
01:49:17et ne se laissera pas
01:49:19voler son scrutin
01:49:21par des manigances
01:49:23d'appareils de parti comme nous le voyons.
01:49:25Jordan Bardella a toujours
01:49:27été très clair. Il a dit qu'il lui fallait
01:49:29une majorité absolue
01:49:31pour pouvoir commencer le redressement de la France
01:49:33et ce que nous voyons
01:49:35de manière de plus en plus claire
01:49:37ce soir, c'est que
01:49:39seule l'Union nationale
01:49:41représentée par Jordan Bardella
01:49:43permettra d'offrir
01:49:45aux Français une alternance
01:49:47raisonnable
01:49:49mais réelle face
01:49:51à la Macronie, il y a 7 ans de Macronie
01:49:53tout en étant
01:49:55rempart contre
01:49:57le chaos de l'extrême gauche
01:49:59car le nouveau Front populaire
01:50:01c'est l'extrême gauche, nous l'avons vu encore ce soir
01:50:03c'est en fait
01:50:05le chaos sécuritaire
01:50:07le chaos institutionnel
01:50:09l'enfer fiscal
01:50:11le chaos migratoire
01:50:13c'est ouvrir et libérer
01:50:15des détenus, ouvrir les prisons et libérer
01:50:17des détenus, c'est ouvrir les vannes de l'immigration
01:50:19illégale. Les Français n'en veulent pas
01:50:21et vraisemblablement
01:50:23une grande partie des électeurs
01:50:25qui ont choisi aujourd'hui
01:50:27le Bloc central ne veulent pas
01:50:29de cette extrême gauche.
01:50:31Je voudrais qu'on écoute à présent Marine Le Pen
01:50:33qui a été la première à prendre la parole
01:50:35ce soir juste après
01:50:37l'annonce
01:50:39des résultats et c'est très intéressant parce que
01:50:41elle a conscience
01:50:43que rien n'est joué
01:50:45et ça tombe
01:50:47aux alentours de 20h05, 20h10
01:50:49Pour autant, rien n'est gagné
01:50:51et le second tour
01:50:53sera déterminant
01:50:55déterminant pour éviter au pays de tomber
01:50:57entre les mains de la coalition
01:50:59Nupes 2
01:51:01et en réalité d'une extrême gauche
01:51:03à tendance violente
01:51:05antisémite et antirépublicaine
01:51:07dont les éléments les plus activistes
01:51:09de LFI, du NPA
01:51:11des groupuscules violents aux communautaristes
01:51:13imposeront Jean-Luc Mélenchon
01:51:15comme Premier ministre
01:51:17Et on a écouté beaucoup de politique ce soir
01:51:19je voudrais qu'on écoute certains français
01:51:21et pour le coup on va écouter des français qui sont
01:51:23des adhérents du nouveau Front populaire
01:51:25ou des militants qui étaient prêts en place de la République
01:51:27et qui sont contre
01:51:29le rassemblement national
01:51:31Honteux, un petit peu honteux
01:51:33mais rien n'est perdu
01:51:35donc on s'accroche, on va voter
01:51:37et puis ça va bien se passer
01:51:39Aucune génération n'aurait pensé
01:51:41que l'extrême droite
01:51:43ait autant de pourcentages
01:51:45donc on est juste effondrés
01:51:47Je ne pensais pas une fois dans ma vie vivre ça
01:51:49vraiment
01:51:51on l'a vu venir
01:51:53c'est quand même choquant
01:51:55Je trouve dommage qu'on ne tire pas des leçons
01:51:57du passé
01:51:59et je trouve dommage
01:52:01que ces électeurs du RN
01:52:03ne regardent pas en face la réalité
01:52:05et ne souhaitent pas le progrès
01:52:07On le disait
01:52:09ces élections sont historiques
01:52:11En revanche, ce qui peut se passer
01:52:13est vertigineux en matière de sécurité
01:52:15en matière de tensions
01:52:17à partir du 7 juillet au soir
01:52:19On a vu déjà des premières tensions à Lyon
01:52:21à Rennes, en région parisienne
01:52:23ce soir
01:52:25et je pense qu'on les commentera ces images
01:52:27dans les prochaines heures
01:52:29Est-ce que vous craignez qu'il y ait un soulèvement
01:52:31et qu'est-ce qu'on doit faire dans ces cas-là
01:52:33lorsque l'on est élu
01:52:35de la majorité, si majorité
01:52:37il y a du côté du RN
01:52:39Je crois que tous ceux qui sont
01:52:41véritablement républicains
01:52:43ne peuvent qu'accepter le résultat
01:52:45des urnes. Lorsque le peuple français
01:52:47a voté et qu'il a envoyé
01:52:49un résultat dans les urnes
01:52:51la règle de la démocratie, la règle de la république
01:52:53c'est de respecter
01:52:55le résultat du scrutin
01:52:57Voilà, tous ceux qui envisagent
01:52:59la révolte, la sédition
01:53:01le troisième tour des élections
01:53:03dans la rue par la violence
01:53:05n'ont pas leur place dans la république
01:53:07C'est pour cette raison que Jordan Bardella
01:53:09demande à tous les français
01:53:11qui sont soucieux
01:53:13du respect des institutions de la république
01:53:15de voter
01:53:17pour notre union nationale républicaine
01:53:19Je me permets de vous couper
01:53:21parce que ce sont des images des premiers
01:53:23feux de scooters
01:53:25du mobilier urbain
01:53:27qui peut être détruit
01:53:29on est aux quelques encâbleurs
01:53:31de la place de la république
01:53:33et ces images, on peut craindre
01:53:35qu'elles se répètent et qu'elles n'augmentent
01:53:37au fil des jours et notamment
01:53:39le 7 au soir, Gauthier Lebret
01:53:41Le 7 au soir en cas de majorité absolue pour le Rassemblement National
01:53:43ce qui est un scénario tout à fait plausible
01:53:45Quand vous discutez avec
01:53:47l'entourage du ministre de l'Intérieur, les renseignements
01:53:49c'est pas les quartiers qui les inquiètent
01:53:51les quartiers subissent
01:53:53les émeutiers, ne les soutiennent pas
01:53:55contrairement à ce que peut penser la France insoumise
01:53:57quand ils font le choix d'essentialiser les habitants des quartiers
01:53:59Ceux qui inquiètent
01:54:01le ministre de l'Intérieur, et d'ailleurs il y avait de la sécurité
01:54:03renforcée à Nantes et Rennes
01:54:05ce soir, pourquoi ? Parce que ce sont des bastions
01:54:07d'Antifa, d'extrême-gauche
01:54:09c'est ceux-là, les black-bourges qui sont
01:54:11banquiers le matin et casseurs le soir
01:54:13c'est eux qui inquiètent
01:54:15le ministre de l'Intérieur, pas
01:54:17la population des quartiers, donc c'est un risque
01:54:19effectivement à prendre en compte
01:54:21mais vous avez vu que ça a été
01:54:23agité comme ça, comme un chiffon rouge
01:54:25toute cette semaine par la majorité
01:54:27comme un argument politique, ne votez pas à Rassemblement National
01:54:29parce que sinon ça sera les émeutes demain
01:54:31quand c'est votre dernier argument, c'est aussi que
01:54:33les carottes sont cuites. C'est un risque
01:54:35mais c'est un risque que je ne veux pas passer pour celui
01:54:37qui minimiserait ce risque, mais il y a
01:54:39pour moi un enseignement aussi, c'est que par rapport par exemple
01:54:41à 2002 quand Jean-Marie Le Pen avait été
01:54:43au second tour, il y avait eu des manifestations
01:54:45monstrueuses dans toutes les villes de France
01:54:47là vous avez effectivement quelques centaines
01:54:49de personnes, ce sont des bastions. En 2002 c'était
01:54:51des manifestations extrêmement calmes
01:54:53familiales, il n'y avait pas eu une voiture brûlée
01:54:55il n'y avait pas eu une tension
01:54:57il y avait eu des tensions
01:54:59vous mettez un biais vous aussi comme
01:55:01vous êtes une brète ou pas ?
01:55:03Sinon vous m'invitez au restaurant
01:55:05blague à part, il y avait eu des tensions
01:55:07et en tout cas une chose est vraie, c'est qu'aujourd'hui
01:55:09je pense moi que la mobilisation
01:55:11dans la rue d'une partie de la gauche radicale
01:55:13est en train de s'éroder, qu'il reste un certain
01:55:15nombre d'éléments dangereux, d'éléments
01:55:17dont parfois certains sont fichés, s'ils pourraient être candidats à LFI
01:55:19d'ailleurs, mais si vous voulez ceux-là effectivement
01:55:21il convient de les arrêter, d'avoir une
01:55:23grande fermeté, mais ne pensons pas
01:55:25qu'ils représentent quoi que ce soit dans le paysage
01:55:27politique français bien sûr.
01:55:29Stanislas Rigaud, vous êtes porte-parole Reconquête, je le rappelle
01:55:31il y a aussi cette crainte
01:55:33du déni de démocratie
01:55:35c'est-à-dire que vous avez un vote massif
01:55:37un vote historique qu'on n'avait plus vu
01:55:39depuis 1997
01:55:41et finalement on a ce doute
01:55:43est-ce que tous les responsables politiques
01:55:45vont reconnaître
01:55:47les résultats, quels que soient
01:55:49finalement la finalité
01:55:51de cette élection législative ?
01:55:53J'espère que tout le monde aura l'honnêteté de le reconnaître
01:55:55et d'être démocrate dans cette période
01:55:57mais un, ils ne sont pas si nombreux que ça
01:55:59ces classeurs et ces voyous d'extrême-gauche
01:56:01et deuxièmement, ce qu'il faut bien comprendre
01:56:03ils devraient en prendre conscience, c'est que plus il y a
01:56:05de voitures brûlées, plus il y a de scooters brûlés
01:56:07plus le Rassemblement National
01:56:09va augmenter son score
01:56:11et ce qu'ils font est absolument contre-productif
01:56:13en revanche, et c'est bien la preuve
01:56:15que le discours porté par le Bloc National est juste
01:56:17et que la droite a raison de le dire
01:56:19les électeurs d'extrême-gauche sont une menace réelle pour le pays
01:56:21parce qu'ils ne sont pas punis
01:56:23et il faut bien le dire aux électeurs et des républicains
01:56:25qui ne sont pas exclutis
01:56:27et puis après, aux électeurs
01:56:29macronistes, quand ils votent
01:56:31contre la France Insoumise
01:56:33face au Rassemblement National, ils votent pour des gens
01:56:35qui encouragent ces émeutes, qui ont encouragé
01:56:37les émeutes de Nael, il faut bien avoir ça en tête
01:56:39et dernière chose, n'oubliez pas ce qu'a été
01:56:41la gauche au pouvoir sous François Hollande, et notamment pour les électeurs
01:56:43des républicains qui ont passé cinq ans à cracher
01:56:45sur François Hollande et qui ont peut-être le fait élire en cloise
01:56:47Le mot de la fin avec vous Rachel Khan
01:56:49sur cette crainte d'une France
01:56:51qui s'embrase au soir
01:56:53du 30 juillet, pour l'instant c'est plutôt circonscrit
01:56:55mais surtout au soir du 7 juillet
01:56:57Oui, mais d'ailleurs
01:56:59dans les propos de Jean-Luc Mélenchon, on a très bien entendu
01:57:01ce qu'il faisait. Lorsque Jean-Luc Mélenchon
01:57:03vous parle des couleurs
01:57:05de peau, comme s'il avait le monopole
01:57:07en l'occurrence de
01:57:09ma couleur de peau, c'est une honte
01:57:11et c'est à dire qu'en fait
01:57:13il veut
01:57:15violer ce qu'est notre démocratie
01:57:17violer le résultat des urnes
01:57:19pour un seul objectif
01:57:21créer le bruit et la fureur
01:57:23et le chaos. Nous sommes un pays civilisé
01:57:25en fait. On n'est pas
01:57:27on ne revient pas
01:57:29200 ans, 300 ans
01:57:31en arrière. Le résultat des urnes
01:57:33est sacré et donc
01:57:35ces stratégies de diviser
01:57:37et surtout de faire parler
01:57:39la rue est une honte à notre République
01:57:41Merci beaucoup
01:57:43Merci à tous les 6, monsieur le député
01:57:45vous avez commencé ça y est
01:57:47au Parlement. Nous avons
01:57:49commencé les inscriptions
01:57:51administratives. C'est déjà ça, c'est un bon début
01:57:53C'est un bon début, ça dure 2h15
01:57:57C'est ce qu'on appelle le millefeuille
01:57:59Vous savez l'administration à Bruxelles
01:58:01Que c'est bien organisé
01:58:03Et nous allons commencer la première session
01:58:05le 15 juillet à
01:58:07Strasbourg avec
01:58:092h15 de papier
01:58:11Alors après il faut faire le match
01:58:13ça c'est 2h
01:58:15Oui ou non pour
01:58:17Madame Von der Leyen à la tête de la commission
01:58:19Il faut peut-être répondre à cette question
01:58:21Sauf si vous êtes nommé ministre de l'Intérieur, si Jordan Bardella est Premier ministre
01:58:23Ou autre part
01:58:25Ecoutez, moi je ne commande pas
01:58:27ce genre de propos
01:58:29Nous appelons simplement
01:58:31à la mobilisation des Français pour le 2ème
01:58:33tour. Il faut une majorité absolue
01:58:35pour Jordan Bardella
01:58:37Il est minuit tout pile et c'est
01:58:39Olivier de Carenfleck
01:58:41Olivier Benkemoun
01:58:43Je voulais remercier Olivier de Carenfleck qui a préparé cette émission
01:58:45avec Benjamin Naud, merci à toute l'équipe
01:58:47qui était sur le terrain
01:58:49Dans un instant c'est Olivier Benkemoun
01:58:51qui poursuit la nuit jusqu'à 2h du matin
01:58:53sur CNews, édition spéciale
01:58:55après ce premier tour des législatives
01:58:57Je le fais dans un instant, cher smartphone

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