Suivez en direct l’annonce des résultats des élections européennes, les déclarations des candidats et les analyses des invités politiques.
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00:00:00 Il est bientôt 17h, bonjour à tous, merci d'être là. C'est le début en réalité de la soirée spéciale
00:00:05 élections européennes sur CNews avec déjà tous nos envoyés spéciaux sur le terrain. Regardez une partie de notre
00:00:12 dispositif qu'on va retrouver tout au long de cette
00:00:16 soirée exceptionnelle sur CNews. C'est toujours une soirée exceptionnelle quand il y a des élections. On est avec sur le plateau
00:00:22 Françoise Laborde. Bonjour Françoise Laborde. Bonjour. Philippe Guibert est avec nous. Bonjour Philippe.
00:00:27 On est également avec Sabrina Medjéber. Bonjour Sabrina.
00:00:30 Gautier Lebret nous accompagne. Bonjour Gautier. Bonjour Romain. Et on est également avec Véronique Jacquier. Bonjour Véronique. Bonjour Romain. Bonjour à tous.
00:00:38 Et dans quelques instants on va découvrir le taux de participation. C'est très important le taux de participation.
00:00:44 Il avait un peu évolué,
00:00:47 il avait un peu augmenté à midi.
00:00:50 Dans 10 secondes on va le découvrir. Est-ce qu'il aura également augmenté ?
00:00:55 À 17 heures on va rejoindre, juste après qu'on vous fasse découvrir ce taux de participation, on va rejoindre
00:01:02 notre correspondante et notre journaliste Sandra Buisson au ministère de l'Intérieur.
00:01:07 45,26% taux de participation à 17 heures. C'est deux points de plus
00:01:13 qu'il y a cinq ans. Sandra Buisson en direct du ministère de l'Intérieur pour nous expliquer, nous détailler ce chiffre. Sandra.
00:01:23 Oui 45,26% de participation de moyenne nationale à 17 heures. C'est plus qu'en 2019 à la même heure quand
00:01:31 43,29% des électeurs avaient voté pour ce scrutin européen.
00:01:35 Il faudra encore attendre les résultats définitifs plus tard dans la soirée pour savoir si les Français ont dépassé le score total de
00:01:43 2019. Ce sursaut qui avait vu un électeur sur deux se mobiliser pour choisir ses
00:01:49 néodéputés, chiffre qui n'avait plus été atteint depuis 20 ans. Aujourd'hui c'est dans les Côtes d'Armor avec
00:01:55 54,99% de participation que la mobilisation a été la plus forte.
00:02:00 Ensuite vient l'Ardèche et la Haute-Saône.
00:02:02 C'est là que les citoyens se sont le plus déplacés pour exercer ce droit de vote. Le scrutin en revanche peinait à mobiliser dans le Val d'Oise avec
00:02:10 32,45% de participation, en Seine-Saint-Denis avec 32,53% de participation et en Haute-Corse.
00:02:19 Merci beaucoup Sandra Buisson. Voilà on a eu quelques
00:02:23 détails. Dans certains départements on a moins voté. Allez qui veut se lancer ? Françoise Laborde, qu'est ce que dit ce chiffre ?
00:02:29 Ce chiffre dit déjà que c'est mieux qu'avant ou c'est au moins aussi bien qu'avant. Donc ça c'est déjà encourageant.
00:02:35 Ça veut dire qu'en dépit de cette campagne
00:02:37 pour les élections européennes qui était un peu baroque parce qu'on en a parlé de beaucoup de choses et pas forcément d'Europe,
00:02:42 eh bien les Français se sont mobilisés pour aller voter même s'ils ne sont pas tous
00:02:46 des partisans forcenés de l'Europe.
00:02:48 Donc on verra aussi ce que ça donne sur les futurs évidemment équilibres politiques. Ce qui est intéressant à noter
00:02:54 comme ça au passage c'est que manifestement c'est dans les territoires ruraux
00:02:58 qu'on a le plus voté. Alors c'est normal parce que l'Europe évidemment
00:03:02 intéresse en premier lieu la ruralité. C'est aussi intéressant de noter que dans la circonférence parisienne
00:03:09 on a moins voté les quartiers populaires. Donc ça veut peut-être donner pour ceux qui sont des fins...
00:03:15 La Seine-Saint-Denis a moins voté ?
00:03:16 Voilà, pour ceux qui sont des fins observateurs de la chose politique, une petite tendance sur où peut aller
00:03:21 les préférences des uns et des autres.
00:03:24 Des électeurs.
00:03:25 Philippe Guybert.
00:03:26 Oui alors en même temps dans les territoires ruraux on ferme les bureaux de vote à 18 heures ce qui fait qu'on
00:03:32 est forcément on prend un peu d'avance par rapport aux plus urbains
00:03:35 qui ont jusqu'à 19 heures.
00:03:37 Peut-être que l'Europe parle un petit peu plus aux ruraux, il y a eu la crise agricole...
00:03:41 Oui mais enfin c'est un petit peu logique que ces élections européennes retrouvent un petit peu de lustre, enfin c'est un lustre
00:03:47 mesuré et modéré, dans la mesure où quand même les questions politiques nationales sont très intégrées aux politiques européennes.
00:03:54 Je veux dire vous parlez de l'agriculteur, vous avez évidemment raison.
00:03:57 Enfin si on parle d'immigration, parce qu'il nous arrive d'en parler parfois,
00:04:00 la question de l'immigration, sur la loi immigration, on a cessé de parler des
00:04:07 textes européens et des jurisprudences européennes, donc il y a une intrication
00:04:11 entre politiques européennes et enjeux politiques nationaux et en plus c'est quand même la première élection
00:04:16 qui arrive deux ans après
00:04:19 la réélection d'Emmanuel Macron, donc ça fait un peu des mi-terme, c'est la première fois qu'on s'exprime
00:04:25 électoralement depuis la séquence électorale de 2022, donc tout ça pousse un petit peu.
00:04:31 Gauthier Lebrecht. Et ça sera le dernier scrutin national du quinquennat, du deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron, puisqu'après on aura les municipales, donc c'est
00:04:38 la dernière fois que tous les Français sont concertés pour voter pour les mêmes listes et pour les mêmes candidats. Je suis 100% d'accord avec
00:04:45 Philippe Guibert, les sujets nationaux sont des sujets aussi européens. On a commencé par la crise agricole, c'est "on ne peut plus",
00:04:50 un sujet européen, je sais qu'il est de bon ton de dire qu'on n'a pas parlé d'Europe pendant cette élection, mais l'agriculture est
00:04:55 totalement un sujet
00:04:58 européen, l'immigration est totalement un sujet européen. Après je peux vous dire que dans les quartiers généraux, à l'heure où on se parle, on
00:05:03 scrute vraiment très attentivement là où ça vote effectivement, plus dans la ruralité,
00:05:08 et certains regarderont effectivement là où ça ne vote pas, où ça vote moins, c'est-à-dire les quartiers populaires.
00:05:13 Parce que ça donne des tendances forcément, oui, ça donne forcément des tendances. Véronique Jacquier, Sabrina Medjéber et on parle d'autres...
00:05:19 Oui, une précision sur la tendance, on est à +25 points entre
00:05:24 les résultats de midi et ceux de 17h. C'était +24 points en 2019, +20 points en 2014, donc on se rend compte quand même que
00:05:32 visiblement les élections européennes intéressent plus qu'avant, alors sans doute pour les sujets que nous venons de mettre sur la table,
00:05:38 et le fait qu'effectivement ça a valeur de test national avant la présidentielle de
00:05:42 2027. Cependant, attention, on se réjouit de ce chiffre, mais ça veut dire quand même qu'il y a plus d'un français sur deux, d'un électeur sur deux,
00:05:51 qui ne se mobilise pas pour ces européennes, et c'est une grande tendance dans les dernières années.
00:05:56 Alors dans quelques instants, dans quelques minutes, on pourra vous donner une estimation du taux d'abstention.
00:06:01 Donc on calculera le taux de participation également avec notre partenaire OpinionWay, Bruno Jambard, nous donnera dans quelques minutes une
00:06:09 estimation du taux d'abstention à 20h. Voilà. Sabrina Medjéber, sur ces 45,26%
00:06:16 de participation à 17h, participation en hausse de 2 points par rapport à
00:06:21 2019. Oui, alors évidemment ça montre un sursaut
00:06:25 comparativement aux élections précédentes, un sursaut qui concerne
00:06:30 des variabilités
00:06:33 politiques qui sont imbriquées, comme disait Philippe, au sein de nos frontières. Les élections européennes, elles se décalquent évidemment, en tout cas les thématiques
00:06:42 qui sont abordées se décalquent évidemment sur la vie politique
00:06:46 intérieure française, donc c'est aussi, je pense, un des sous-bassements qui permet la participation plus élevée à l'heure à laquelle
00:06:54 nous nous parlons. Quant à l'abstention, il y a également, il me semble, le clivage générationnel à soulever, c'est-à-dire qu'on a une participation
00:07:02 peut-être, mais pour l'instant nous attendrons les chiffres,
00:07:06 certainement plus hausse chez les personnes
00:07:11 plus âgées. Alors on n'a pas encore, à l'heure où on se parle, des...
00:07:14 Absolument, à l'heure où on se parle des chiffres exacts,
00:07:17 mais pour toutes les personnes qui ont fait un peu le tour de leur bureau de vote, tout ce qu'on a vu à travers
00:07:23 les télévisions montre qu'il y a une sociologie
00:07:27 de personnes qui sont, une sociologie qui est plus âgée que la jeunesse qui était plutôt
00:07:35 répondérante à certains votes, je ne m'exprimerai pas au-delà de ça, à l'heure à laquelle nous nous parlons. Parce qu'on a le droit de parler
00:07:43 des élections, mais on n'a pas le droit d'inciter, évidemment.
00:07:46 C'est le droit de réserve, voilà.
00:07:49 Et ce qui est quand même très surprenant, puisqu'on parle d'Europe, c'est que la règle n'est pas la même d'un pays à l'autre,
00:07:54 ce serait trop facile. Alors le Parlement européen, il y a deux ans, je crois, avait suggéré une réforme
00:08:00 pour qu'en effet les règles soient la même dans tous les pays européens. Parce qu'il y a, je crois, de mémoire, neuf pays où on est
00:08:05 libres de donner les sondages, la Belgique, l'Allemagne,
00:08:08 de mémoire. Je crois qu'il y a les Pays-Bas et la Suède où on peut donner librement les sondages.
00:08:13 Il y a que en France ?
00:08:14 Non, il y a plus qu'en France. Il y a un certain nombre de pays où il faut respecter ce délai de
00:08:20 viduité, d'acuité, je ne sais pas comment il faut dire, afin que l'électeur puisse, sans être influencé, très tranquillement, choisir pour qui il vote, etc.
00:08:28 Mais c'est absurde d'avoir des...
00:08:30 Il suffit d'aller sur les...
00:08:32 Il y a un peu de compréhension.
00:08:33 Il suffit d'ouvrir les journaux puisque ça ne s'applique pas totalement à la presse écrite.
00:08:36 Donc ce matin vous aviez toute la joie de lire ce que vous vouliez dans les colonnes.
00:08:39 Et comme à chaque fois, si on va sur des sites ailleurs, étrangers, on trouve les résultats.
00:08:43 Johan Uzey est avec nous. Johan, vous êtes depuis le QG du Rassemblement National. Comment ça se passe ?
00:08:53 Eh bien écoutez Romain, on est encore dans les préparatifs. Ici, on peaufine les tout derniers réglages pour que tout soit prêt pour accueillir les 700 militants.
00:09:00 700 militants attendus ici. Ils assisteront bien sûr à l'annonce des résultats à 20h et puis au discours de Jordan Bardella, puisque c'est bien lui qui prononcera le discours.
00:09:09 Il devrait d'ailleurs s'exprimer très rapidement après 20h, après l'annonce des résultats, nous dit-on, dans son entourage.
00:09:16 700 militants donc. Jordan Bardella qui a voté ce matin, un peu avant midi. Il a voté à Garches. Marine Le Pen, elle, a voté plus tôt, aux alentours de 9h.
00:09:26 Dans son fief, bien sûr, Dénain Beaumont. Tous les deux arriveront ici aux alentours de 19h.
00:09:32 Ils assisteront bien sûr aux résultats et puis ils rédigeront ensemble le discours de Jordan Bardella qui est déjà prêt, qui a déjà été un peu écrit.
00:09:40 Ils mettront une dernière touche à ce discours et puis je vous le disais, le président du Rassemblement National, tête de liste, qui devrait s'exprimer assez rapidement après 20h.
00:09:48 Merci beaucoup Johan. Voilà, on avait l'endroit où vous étiez. C'est le QG du Rassemblement National.
00:09:54 C'est un peu Ginghet, faut reconnaître.
00:09:56 Oui, on avait l'impression que c'était une petite...
00:09:58 Avec tout le monde flan, c'est assez.
00:10:00 Bon, Bruno Jean Bart est avec nous. Bonjour Bruno Jean Bart.
00:10:04 Bonjour.
00:10:05 Vice-président de Pignon Way, et je le disais tout à l'heure, vous êtes en mesure, il est 17h09, de nous donner l'estimation du taux d'abstention à 20h ce soir.
00:10:16 Oui, tout à fait. Il est de 47,5%. C'est un taux d'abstention en retrait par rapport à 2019. Un peu plus de 2,5 points à peu près de moins qu'en 2019.
00:10:28 Ce qu'il faut noter surtout, c'est que ça fait désormais des élections européennes, la seconde élection dans laquelle on vote le plus au niveau national.
00:10:35 Il y a désormais la présidentielle où on vote très largement, au-delà de 70%.
00:10:38 Mais c'est la deuxième élection européenne consécutive dans laquelle on va voter plus pour ces européennes qu'on a votées au premier tour des législatives.
00:10:47 Ça, c'est important à noter. Ça montre que cette élection qui était un peu un mal-aimé pendant longtemps ne l'est plus.
00:10:53 Je note aussi que, on verra si c'est le cas sur l'ensemble du continent européen, mais en 2019, cette remontée de la participation qu'on avait observée était vraie en France.
00:11:01 Mais dans la plupart des pays européens, les premiers résultats qu'on a eu là aussi dans d'autres pays montrent qu'on a un peu le même phénomène,
00:11:08 progression de la participation aussi à ces élections européennes dans d'autres pays, pas seulement en France.
00:11:12 La participation définitive, 52,5% selon OpinionWay. Réaction du plateau.
00:11:23 C'est très intéressant ce que disait Bruno, et on le voyait tout à l'heure dans un schéma.
00:11:27 La participation ne cesse d'augmenter pour les européennes. C'était l'élection mal aimée.
00:11:31 On disait que les juges français s'en fichaient complètement. Ils s'en fichent de moins en moins.
00:11:35 Philippe Guybert et ensuite le reste du plateau.
00:11:37 Oui, il faut bien mesurer que sur des européennes, on était arrivé à un poids très bas de participation.
00:11:42 En 2009, on était descendu à 40,6% de participation.
00:11:47 Et depuis, on remonte. En 2014, 42,4%. En 2019, c'était effectivement 50% et quelques.
00:11:56 Et là, on regagne de points. Ça veut dire qu'il faut remonter en France en 1994 pour avoir une participation aussi importante.
00:12:05 Donc c'est significatif. Et comme le dit Bruno, on va le constater sans doute dans d'autres pays,
00:12:11 moi je crois qu'on constate l'intrication des politiques européennes et des politiques nationales,
00:12:16 l'intrication des enjeux européens et des enjeux politiques nationaux,
00:12:21 et que tout ça favorise la participation aux européennes, avec en plus des éléments ensuite de politique intérieure.
00:12:28 Comme je disais tout à l'heure, de vote pour ou contre Emmanuel Macron deux ans après sa réélection.
00:12:36 Mais c'est quand même notable, ça veut dire qu'on a des élections européennes qui sont 4, 5 points de participation en plus.
00:12:42 Peut-être que les Français se rendent compte aussi de tout ce que gère l'Europe.
00:12:46 Ou alors ça peut être pour ou contre, mais François, d'abord.
00:12:49 Ce sont des élections au Parlement européen. Le Parlement européen a un pouvoir de décision qui est, comment dire les choses,
00:12:58 relatif en ce qui concerne la politique européenne. C'est pas le Parlement européen qui décide de l'ensemble de la politique européenne.
00:13:05 Donc c'est ci expliqué aussi. Pourquoi ? Sans doute les Français étaient moins intéressés par les élections au Parlement européen.
00:13:10 Le Parlement européen n'a pas le même poids qu'un Parlement national. Il n'a pas la même fonction.
00:13:15 Ça c'est le premier point. Deuxième point, c'est que oui, en effet, il y a une crise agricole majeure qui fait que là on voit bien à quel point l'Europe est impliquée là-dedans.
00:13:22 Et puis il ne faut pas oublier qu'on a beaucoup parlé de la crise et de la situation en Israël, en Palestine, en disant à plusieurs reprises
00:13:29 que ce n'était pas forcément un thème complètement européen. Mais il y a aussi la guerre en Ukraine qui intervient et qui fait que, par définition,
00:13:36 il y a vraisemblablement là une source d'inquiétude pour l'ensemble des citoyens français et européens.
00:13:43 Et que peut-être, en effet, cette crise en Ukraine incite à se mobiliser davantage pour avoir une représentation au Parlement européen.
00:13:50 Gauthier et Véronique. Dans tous les sondages qui ont été faits avant les élections, on voyait bien que le choix des Français se fera en fonction de critères nationaux.
00:13:58 Même si les thèmes qu'on vient de citer, agriculture et immigration, sont des thèmes européens, les Français votent aussi en fonction de critères nationaux
00:14:06 et sont moins sensibles dans le vote par les conflits, que ce soit l'Ukraine ou que ce soit Israël et le Hamas.
00:14:13 Mais en tout cas, on a vu un engouement pour cette campagne qui n'existait pas auparavant. Des audiences très importantes pour les débats.
00:14:19 Une nouvelle génération de politique très populaire avec des taux de notoriété parfois atteignant 90 %.
00:14:26 90 % de la population connaissait certains candidats aux européennes. D'autres étaient nettement moins connus.
00:14:31 Il y a eu un engouement et une envie de voter. Quand on vote plus aux européennes qu'au premier tour des législatives, c'est assez significatif.
00:14:38 À un moment aussi, on arrive à quasiment mi-mandat d'Emmanuel Macron.
00:14:42 La campagne a intéressé. On l'a vu dans les audiences télé, notamment sur CNews.
00:14:46 Plus de 800 000.
00:14:47 Plus de 800 000 téléspectateurs pour le débat.
00:14:50 Véronique Jacquier.
00:14:51 Pour compléter ce que vient de dire Gauthier, il y a une nouvelle génération entre 28 ans et 44 ans.
00:14:58 À renouvellement, même dans la façon de faire de la politique, d'intéresser les Français aux enjeux, que ce soit au niveau national ou au niveau européen.
00:15:06 Pour faire la synthèse de ce qui vient d'être dit, il y a quand même une porosité entre les enjeux européens et les enjeux nationaux.
00:15:13 On voit parmi les partis que certains jouent la carte fédéraliste, l'autre la carte souveraineté, protectionnisme d'un côté.
00:15:21 Forcément, les Français se disent "ouh là là, ce qui m'intéresse, c'est ce qui se passe en France".
00:15:27 Mais j'ai bien compris qu'on était dans un enjeu civilisationnel et que je ne pouvais pas faire l'économie non plus de ce qui se passait à Bruxelles et à Strasbourg, je pense.
00:15:34 Bruno Jambard, vice-président d'OpinionWeb. Quels ont été les thèmes qui ont marqué cette campagne des européennes ?
00:15:41 Très clairement, comme lors de la présidentielle, avant tout le pouvoir d'achat, qui a été la première préoccupation et la première motivation dans les choix des électeurs.
00:15:50 Visiblement, pendant toute la campagne. Mais on a vu aussi les thèmes régaliens très importants durant cette campagne.
00:15:55 Immigration, sécurité, qui ont beaucoup pesé. Alors qu'à l'inverse, les thèmes internationaux,
00:16:00 comme aussi bien la guerre en Ukraine que le conflit entre Israël et le Hamas, ont été très peu importants dans les décisions des électeurs.
00:16:07 Un dernier point, l'environnement qui avait dominé la campagne de 2019 a été très peu présent.
00:16:13 Et dans l'esprit des électeurs, on verra ce soir si ça a un effet sur le résultat du scrutin.
00:16:18 J'avais une petite question. Est-ce que le fait que ce soit une élection post-Brexit joue ou pas ?
00:16:24 Est-ce que, par exemple, l'électeur français regarde ce qui s'est passé au Royaume-Uni et se dit finalement qu'on a intérêt à ne pas faire la même chose ?
00:16:31 Ou ça n'a absolument aucune influence ?
00:16:33 Ou l'inverse.
00:16:34 En 2024, c'est probablement un peu loin. Mais clairement, l'élection de 2017, qui était celle qui était venue après le Brexit,
00:16:41 on avait senti qu'il y avait eu un effet très clairement du Brexit sur le vote de la présidentielle de 2017.
00:16:47 De nombreux partis jouent gros dans ces élections européennes.
00:16:51 On va partir à présent au siège des Républicains, au QG des Républicains.
00:16:58 Élodie Huchard avec nous. Comment ça se passe, Élodie ?
00:17:00 Écoutez Romain, les choses ici au siège des Républicains sont en train de se mettre en place.
00:17:07 On a vu arriver déjà Céline Himard, la numéro 2 de la liste.
00:17:10 Et pour le programme de la soirée, François-Xavier Bélami sera le premier à prendre la parole.
00:17:15 Évidemment, on rappelle que c'est lui la tête de liste. Il l'était déjà en 2019.
00:17:18 Il prendra la parole aux alentours des 20h20, 20h30.
00:17:21 Et puis, Éric Ciotti, le président du parti, devrait aussi s'exprimer à partir de 21h.
00:17:26 Tous les deux ont voté dans la matinée.
00:17:28 François-Xavier Bélami dans son fief à Versailles, Éric Ciotti à Nice.
00:17:31 Ils ne vont pas tarder à rejoindre justement le siège.
00:17:34 Et puis, il y aura un certain nombre de militants et d'élus qui vont assister à la soirée électorale ici dans ce siège des Républicains.
00:17:40 C'est la première soirée électorale dans ce siège, puisque les Républicains ont déménagé il y a quelques mois.
00:17:44 Merci beaucoup, Élodie Huchard, au siège des Républicains à Paris.
00:17:48 Sabrina Medjéber, de nombreux partis jouent gros dans ces élections.
00:17:57 Ce sont des élections européennes, mais avec un impact certain sur la vie politique française.
00:18:01 Évidemment, puisque les enjeux sont des très forts plébiscites populaires, c'est-à-dire l'immigration,
00:18:08 la crise agricole qui a été très révélatrice, finalement, de la conflictualité entre les normes européennes et le vécu hontique des agriculteurs,
00:18:18 non pas seulement français, mais européens pour le coup.
00:18:21 D'ailleurs, il faut savoir qu'aux dernières élections aux Pays-Bas, il y a un parti agricole, le BRB,
00:18:27 qui a fait presque 23,3% aux dernières élections législatives.
00:18:32 C'est quand même assez intéressant. Et puis, les enjeux qui sont prépondérants,
00:18:38 c'est-à-dire l'immigration, la sécurité, on peut même extrapoler jusqu'au narcotrafic et la crise agricole,
00:18:47 évidemment, sont des reflets très illustratifs des inquiétudes des Français qui sont amenés à voter.
00:18:53 Quant à la génération qu'évoquait Véronique, c'est la génération Schengen, en réalité,
00:18:58 puisque les accords de Schengen ont été signés en 1985.
00:19:02 Et la génération de cette représentativité politique tête de liste aux Européennes,
00:19:07 elle est très illustrative, justement, des manquements, des carences, des défaillances de cette Europe,
00:19:13 de la diversité heureuse que l'on a inventée depuis 1985.
00:19:17 Donc, il y a aussi quelque chose d'intéressant en termes d'intérêt politique, d'action politique,
00:19:21 d'entournure politique de cette jeunesse représentative tête de liste des Européennes.
00:19:27 Je parlais à l'instant des partis politiques qui jouent gros avec ces élections européennes.
00:19:31 Les résultats seront à découvrir à 20h avec Laurence Ferrari et Pierre de Villeneuve.
00:19:35 Ensuite, il y aura, à partir de 22h, Éliott Deval. J'en profite pour donner la suite de la soirée.
00:19:41 Gauthier Lebrecht, ça me paraît intéressant de rappeler la règle.
00:19:44 Sous les 5%, on n'envoie personne au Parlement.
00:19:48 Zéro député européen.
00:19:49 C'est la règle française.
00:19:50 Évidemment, il y a 720 députés européens. Il y en a 81 pour la France.
00:19:55 80 sièges à se répartir en fonction des différentes listes.
00:19:58 Et pour avoir des députés européens, il faut faire 5%.
00:20:01 Il y a une règle un peu arithmétique. Ça dépend combien de listes vont faire au-delà de 5%.
00:20:06 Mais pour faire simple, 5%, 5 eurodéputés.
00:20:09 À partir de 5%, 1% équivaut à 1 eurodéputé.
00:20:12 C'est très important ce soir parce que, comme vous le dites, Romain, il y a des partis qui jouent gros.
00:20:16 Des partis pourraient sortir du Parlement européen.
00:20:18 D'autres y entrer ou ne pas y entrer.
00:20:20 Cette frontière, cette barrière des 5% est un enjeu majeur ce soir.
00:20:25 Il y a évidemment la première place, l'écart entre le premier et le deuxième,
00:20:29 la bataille pour la deuxième place et les 5% à réaliser pour des listes qui peuvent être en ballotage.
00:20:34 Il y a aussi la constitution des groupes au sein du Parlement européen.
00:20:38 Ça, c'est une tombouille qu'on n'a pas du tout expliquée, d'ailleurs, pendant cette campagne électorale.
00:20:44 Mais c'est important, évidemment, parce qu'il peut y avoir des enjeux qui peuvent bouger.
00:20:48 Là, on ne peut pas en parler. Ce sera l'objet, évidemment, d'un débrief quand on aura les résultats.
00:20:53 Mais juste pour compléter ce que dit Gauthier, le nombre de députés est proportionnel à la population du pays.
00:21:00 Donc, la France, c'est 81 députés, mais par exemple, l'Allemagne, c'est 96 députés, l'Italie, 76, l'Espagne, 61, la Belgique, seulement 22.
00:21:08 La France est le deuxième pays à envoyer le plus de députés. Je crois que c'est le Luxembourg en envoie le moins.
00:21:11 Mais ça compte aussi.
00:21:12 Et on parlait du Brexit. On a gagné des sièges depuis le Brexit.
00:21:15 Oui, grâce au Brexit.
00:21:17 Maxime Le Guet est au siège d'Europe Écologie Les Verts.
00:21:21 Maxime Le Guet, comment ça se passe au siège de LV ? Dites-nous tout.
00:21:26 Oui, bonjour Romain. Écoutez, ici, on est en train de s'organiser et de mettre en œuvre les derniers préparatifs.
00:21:35 Il y a déjà quelques militants qui ont pris place à l'intérieur du quartier général d'Europe Écologie Les Verts
00:21:40 que vous pouvez voir derrière moi, situé dans le dixième arrondissement de Paris.
00:21:45 C'est ici que l'état-major du parti, Yannick Jadot, Sandrine Rousseau ou encore Marine Tondelier,
00:21:51 vont assister à la soirée électorale en compagnie des militants.
00:21:55 Marie Toussaint, eurodéputée sortante, qui remet donc son siège en jeu ce soir.
00:21:59 Vous l'avez rappelé, 5%. C'est le seuil minimal pour pouvoir envoyer des députés au Parlement européen.
00:22:06 C'est l'objectif ce soir pour Les Verts.
00:22:08 La candidate et tête de liste qui a voté ce matin, en milieu de matinée, à Bordeaux.
00:22:14 Elle était accompagnée du maire écologiste de la ville, Pierre Urmic,
00:22:18 et puis Marie Toussaint qui est attendue ici, qui devrait prendre la parole après l'annonce officielle des résultats.
00:22:24 Une prise de parole qui est attendue devant les militants aux alentours de 20h15,
00:22:28 ici au quartier général d'Europe Écologie Les Verts.
00:22:30 Merci beaucoup Maxime Legay.
00:22:32 Philippe Guibert, ce qui est très important, il nous reste une minute avant la pause,
00:22:37 c'est ce chiffre, cette participation définitive, à 20h, estimée par notre partenaire OpinionWay,
00:22:43 à 52,5%. C'est beaucoup, c'est une participation importante.
00:22:48 Oui, encore une fois, c'est la plus forte participation depuis 1994,
00:22:52 donc depuis 30 ans, sur des élections européennes.
00:22:55 Et c'est d'autant plus important qu'on estime, alors ça dépend des élections,
00:22:58 mais qu'il y a 10 à 20% des électeurs qui font leur choix le jour même.
00:23:02 Qui font le choix d'aller voter...
00:23:04 Voire dans l'isoloir.
00:23:06 Voire dans l'isoloir, ça c'est déjà vu.
00:23:09 Et donc, évidemment, la vraie question, mais sur laquelle on ne peut rien dire pour l'instant,
00:23:14 est de savoir si ces électeurs qui se sont décidés au dernier moment
00:23:17 vont amplifier les tournois qu'on observait dans les sondages depuis quelques semaines,
00:23:21 ou bien vont freiner cette tendance.
00:23:23 Voilà. Tous les partis politiques ont un enjeu dans cette élection.
00:23:26 Il y en a pour qui c'est un enjeu de survie,
00:23:28 il y en a d'autres pour qui c'est des enjeux de leadership au sein de leurs camps respectifs.
00:23:33 Et donc pour tous les partis politiques, c'est extrêmement important ce soir.
00:23:37 Et on y revient juste après la pause.
00:23:40 Restez bien avec nous. A tout de suite.
00:23:42 C'est la suite de cette soirée spéciale élection européenne sur CNews.
00:23:49 Évidemment, notre dispositif est en place.
00:23:52 C'est une partie du dispositif.
00:23:54 Voici, on va retrouver tous nos envois spéciaux en direct dans les minutes qui viennent.
00:23:59 Et on est sur le plateau avec Françoise Laborde, Philippe Guibert, Sabrina Medjéber,
00:24:03 avec également Gauthier Lebrecht et Véronique Jacquier et Bruno Jambard,
00:24:09 vice-président d'OpinionWay, qui est avec nous et qui nous a donné il y a quelques instants, Bruno,
00:24:13 la participation définitive estimée à 20h.
00:24:17 C'est le chiffre qui est le plus important à l'heure qu'il est, 52,5%.
00:24:21 On peut y revenir. Bruno Jambard, c'est la participation que vous nous donnez,
00:24:26 estimée donc à 20h. C'est une participation importante.
00:24:30 Oui, c'est une participation importante. C'est à peu près 2,5 points de plus qu'en 2019,
00:24:35 qui était déjà un bon cru, une remontée.
00:24:37 En fait, le creux de la vague pour les élections européennes a été atteint en 2009,
00:24:42 avec une participation seulement de 40,6% à l'époque.
00:24:46 Donc, une très forte remontée qui fait désormais des élections européennes,
00:24:50 des élections dans lesquelles on vote relativement beaucoup finalement en France,
00:24:54 plus pour la seconde fois consécutive qu'au premier tour des élections législatives.
00:24:58 C'est un scrutin qui n'est plus autant mal aimé qu'il a pu l'être dans le passé.
00:25:02 Autre point à souligner, qui est important aussi compte tenu de cette participation,
00:25:08 c'est de constater que la campagne a finalement intéressé les Français,
00:25:12 contrairement à ce qu'on a pu avoir le sentiment de dire il y a quelques semaines.
00:25:17 Ça a été une mobilisation tardive, mais une mobilisation importante tout de même
00:25:21 pour cette élection européenne.
00:25:22 Voilà, OpinionWay nous donne cette participation estimée à 20h à 52,5%.
00:25:28 Gauthier Lebret, et ensuite on part retrouver Sarah Benz Fenzary dans un bureau de vote.
00:25:32 Gauthier ?
00:25:33 Évidemment, ce taux de participation estimé va être scruté dans les QG jusqu'à 20h avec des enjeux.
00:25:38 Évidemment, les territoires qui votent le plus.
00:25:40 On a dit pour le moment, ça vote plus en ruralité que dans les quartiers populaires.
00:25:44 Et il y a un enjeu, on parlait à l'instant, avant la pub, du vote des retraités qui se mobilisent.
00:25:48 C'est une tradition plus que les jeunes.
00:25:51 Est-ce qu'il y aura un frémissement chez les jeunes ?
00:25:53 Est-ce que la jeunesse s'est mobilisée ?
00:25:55 Ça, ça va être scruté pour des partis qui ont tout intérêt à voir la jeunesse se mobiliser
00:25:59 et qui sont moins le choix des plus âgés et du vote des retraités.
00:26:04 Donc ça sera aussi un enjeu.
00:26:05 Est-ce que les jeunes ont fait le choix d'aller voter en nombre aujourd'hui ?
00:26:09 Ça sera évidemment à scruter de près.
00:26:11 Voilà, et puis on va parler dans un instant des conséquences politiques en Europe
00:26:14 et puis en France évidemment.
00:26:16 Sarah Fenzary, dans un bureau de vote du 16e arrondissement de la capitale.
00:26:21 Sarah, on vote encore, il y a du monde autour de vous.
00:26:24 Eh bien écoutez Romain, c'est à nouveau très calme ici dans la mairie du 16e arrondissement de Paris.
00:26:32 Tout à l'heure, on a eu le droit aux alentours de midi à une foule.
00:26:36 Maintenant, la tendance est un peu inversée.
00:26:39 Les électeurs arrivent maintenant au compte-gouttes.
00:26:41 Petite information sur les 1798 inscrits.
00:26:45 Il y a eu environ 800 votants recensés à 17h.
00:26:49 D'après le président de ce bureau, c'est beaucoup mieux que les précédentes élections européennes.
00:26:55 Des votants en majorité retraités.
00:26:58 On a quand même vu quelques jeunes adultes, certains accompagnés de leurs enfants.
00:27:03 Et pour les initier, quoi de mieux qu'une séance photo devant les bulletins de vote pour certains.
00:27:08 J'en profite pour rappeler que les Parisiens ont jusqu'à 20h pour se présenter
00:27:13 et glisser la fameuse petite enveloppe dans l'urne.
00:27:16 Merci beaucoup Sarah Fenzary.
00:27:19 Effectivement, 20h dans les grandes villes, 19h dans les villes moyennes.
00:27:23 Et puis dans le reste de la France, jusqu'à 18h.
00:27:26 Donc il est 17h33, encore 27 minutes.
00:27:29 On est dans les temps.
00:27:30 Je disais, qu'est-ce qu'il va se passer demain ?
00:27:33 Demain, c'est le début de la campagne présidentielle.
00:27:36 Tiens, Sabrina Medzibor, Véronique Jacquier, demain.
00:27:39 Ça commence à mon avis dès ce soir.
00:27:42 C'est-à-dire qu'on va voir...
00:27:44 C'était pour finir ce soir 20h. 20h01, oui, vous avez raison.
00:27:47 Dès 20h, certains vont se dire, on comprend ce qui se passe
00:27:51 et on comprend quel parti il faut jouer pour 2027, bien entendu.
00:27:54 C'est peut-être pour ça qu'il y a une forte participation.
00:27:56 C'est qu'en réalité, il va y avoir probablement, possiblement,
00:28:00 une recomposition du paysage politique français, Sabrina Medzibor.
00:28:04 C'est ça qui se joue aussi.
00:28:05 Les enjeux européens, évidemment, mais en réalité, c'est ça qui se joue aussi.
00:28:11 C'est pour ça peut-être qu'il y a un petit coup de push de la participation.
00:28:16 Même si la dynamique participative n'est pas grandiloquente,
00:28:19 il n'empêche qu'elle préfigure évidemment ce qui va se dessiner
00:28:23 dans le paysage politique a posteriori en raison des enjeux
00:28:28 qui sont encore une fois le plébiscite des popularités.
00:28:32 C'est-à-dire, on le dit encore une fois, la crise agricole, l'immigration, l'insécurité.
00:28:38 Et donc, chacun va se retrouver dans l'incarnation finalement du futur candidat
00:28:42 qu'elle estime comme la potentialité de la présidentielle de 2027.
00:28:47 Donc, évidemment que c'est un figuratif de ce qui va certainement émaner
00:28:53 de la politique dès ce soir.
00:28:55 En tout cas, des programmes politiques, des dynamiques politiques
00:28:58 qui vont s'enclencher dès ce soir en raison des enjeux
00:29:01 pour lesquels la participation est à la hauteur là de 52,5 %.
00:29:06 Elle est forte. C'est la dernière élection avant la prochaine présidentielle.
00:29:10 Françoise Laborde.
00:29:11 Oui, national.
00:29:12 Oui, national.
00:29:13 Des élections nationales.
00:29:14 Des élections locales, municipales et régionales.
00:29:16 Mais en effet, ce qui apporte, c'est la motivation de l'électeur.
00:29:20 Pourquoi il va voter ?
00:29:21 Alors, il y a évidemment ceux qui vont voter pour les dossiers européens,
00:29:24 sans doute en effet dans les zones rurales,
00:29:26 parce que la ruralité est intéressée au premier
00:29:28 par tout ce qui relève de la politique agricole européenne, etc.
00:29:31 Ça, c'est le premier enjeu.
00:29:32 Il y a l'enjeu mi-mandat qui permet en effet de dire à un moment donné
00:29:36 est-ce que oui ou non on sanctionne, on encourage la politique menée
00:29:39 par le gouvernement et la majorité ?
00:29:41 C'est une deuxième question.
00:29:42 Et puis, comme on l'a évoqué à plusieurs reprises,
00:29:44 il y a l'idée aussi de promouvoir peut-être une nouvelle génération politique.
00:29:48 Alors, il y a, que je ne dise pas de bêtises, il y a 37 listes.
00:29:51 38.
00:29:52 38, oui.
00:29:53 Je crois déjà.
00:29:54 De toute façon, c'est beaucoup.
00:29:55 C'est pas bon signe.
00:29:56 C'est énorme, effectivement.
00:29:57 Donc, il y a 38 listes.
00:29:58 Ça fait un peu de monde.
00:29:59 Tout le monde, toutes les listes.
00:30:00 Certaines listes, pour des raisons financières, n'ont pas pu imprimer leur bulletin de vote.
00:30:06 Le score ne sera pas énorme.
00:30:08 Le score ne sera pas énorme, en effet.
00:30:10 Mais j'allais dire, en tout cas, c'est l'occasion de marquer peut-être son soutien
00:30:14 à une nouvelle génération qui s'aide au nouveau parti politique.
00:30:17 Tout est possible.
00:30:18 Mais je crois que si cette élection a intéressé,
00:30:21 c'est justement à cause du renouvellement des générations,
00:30:24 avec en plus des incarnations jeunes,
00:30:27 et qui, franchement, pour la plupart, même pour 90%, sont talentueuses.
00:30:33 C'est-à-dire qu'on se dit, voilà, à seulement 28 ans, 34 ans, 38 ans, 40 ans.
00:30:38 Dans tous les partis, il y avait effectivement des...
00:30:39 Ça veut dire que ces jeunes-là vont compter dans les 20 ans qui viennent,
00:30:42 avec un discours chaque fois plutôt combatif.
00:30:44 Et on l'a dit, c'est la génération Schengen.
00:30:46 C'est la génération Schengen.
00:30:47 C'est-à-dire qu'ils sont quand même aux premières loges pour se dire,
00:30:49 mais bon, cette Europe, moi, là, je ne la veux pas comme ça, je la veux plutôt comme ça.
00:30:53 Ou je veux me battre pour la France,
00:30:55 mais je veux qu'elle trouve sa place dans l'Union européenne de telle façon.
00:30:58 Bref, on a vraiment le sentiment d'avoir eu des convictions,
00:31:01 ce qui n'était pas le cas, peut-être, pour d'autres élections
00:31:04 où on avait un discours plus technocratique.
00:31:06 Et surtout des conceptions, comme vous le dites, Véronique, très différentes de l'Europe.
00:31:10 Alors que dans les élections précédentes,
00:31:13 il y avait une sorte de consensus sur le modèle européen tel qu'on le veut,
00:31:16 avec plus ou moins de culture, mais c'était un peu...
00:31:18 Pas vraiment. Il y avait des listes beaucoup plus eurosceptiques
00:31:20 dans les précédentes élections qu'aujourd'hui.
00:31:22 Mais il y avait quand même l'idée d'une adhésion au consensus européen.
00:31:26 Il y a des listes qui voulaient sortir de l'Union européenne qui ne veulent plus le faire aujourd'hui.
00:31:29 Donc quand même, je suis 100% d'accord avec Véronique.
00:31:31 Il y a certains candidats qui jouaient leur destin,
00:31:34 pas seulement au Parlement européen, dans ce scrutin,
00:31:36 qui jouaient un destin, pourquoi pas, pour 2027.
00:31:39 Et comme vous le disiez Romain, le scrutin et la campagne pour la présidentielle
00:31:43 va commencer ce soir à 20h pour une raison simple,
00:31:45 Emmanuel Macron ne peut plus se représenter,
00:31:47 donc ça va aussi commencer dans son camp, les appétits vont s'aiguiser.
00:31:51 Donc de fait, oui, il y a un enjeu très important, national, on l'a dit, dans cette élection.
00:31:56 C'est ça qui est intéressant.
00:31:57 Et c'est comme ça que les Français votent aujourd'hui.
00:31:59 Tous les sondages l'ont montré avant.
00:32:00 Ils votent en raison de scrutins nationaux qui peuvent devenir européens
00:32:03 quand il s'agit, on l'a dit, de la crise agricole ou de l'immigration.
00:32:05 Les Français regardent 2024 et la suite, et 2027 notamment.
00:32:10 Ils regardent 2024 en s'inspirant aussi de ce qui s'est passé depuis 2022.
00:32:15 Donc ça, c'est la dimension nationale du scrutin.
00:32:20 Mais c'est vrai qu'il y a des têtes de liste jaunes et talentueuses.
00:32:23 Mais n'oubliez pas que pour la plupart,
00:32:25 enfin je parle des listes importantes, c'était quand même des sortants.
00:32:28 C'est quand même des sortants qui avaient fait leur première élection en 2019
00:32:32 pour beaucoup de têtes de liste, à quelques exceptions près.
00:32:35 Et donc la jeunesse, une nouvelle génération qui gagne en maturité,
00:32:40 en expérience politique, oui, ça a forcément joué dans l'intérêt pour ce scrutin.
00:32:45 Mais encore une fois, c'est la configuration très particulière
00:32:48 du moment où l'on vote, après 2022,
00:32:51 dans un moment où toutes les forces politiques ont besoin de se repositionner
00:32:57 et jouent gros dans leur leadership, au sein de leur camp,
00:32:59 ou sur le paysage politique national.
00:33:02 Et où effectivement se prépare 2027, pour la raison que Gauthier a déjà dite,
00:33:07 qui est que, évidemment, quand un président ne peut pas se représenter,
00:33:11 forcément la préparation de la présidentielle commence plus tôt.
00:33:14 Plus tôt à commencer, parce que dans son propre camp,
00:33:17 la course à la succession va commencer ce soir.
00:33:20 Elle avait déjà commencé, mais elle va commencer encore plus sérieusement à partir de ce soir.
00:33:25 On continue notre tour des QG.
00:33:28 On part au QG de Reconquête, à Paris, retrouvé Guillaume Dominguez.
00:33:32 Bonjour Guillaume, que se passe-t-il au QG de Reconquête ?
00:33:36 Bonjour Romain.
00:33:37 Eh bien ici, je me trouve, vous l'avez dit, au QG de Reconquête,
00:33:41 dans le 8e arrondissement de Paris, tout près des Champs-Elysées.
00:33:44 Et ici, l'ambiance pour l'instant est très calme.
00:33:47 Les premiers militants commencent tout juste à arriver.
00:33:50 L'ouverture des portes au public n'est pas prévue avant 19h.
00:33:53 Et c'est ici que l'état-major du parti, Éric Zemmour, Guillaume Pelletier
00:33:57 ou encore Stanislas Rigaud vont passer la soirée.
00:34:00 Marion Maréchal, quant à elle, doit retrouver tout d'abord son équipe restreinte
00:34:03 en fin d'après-midi, pour attendre les premiers résultats de 20h.
00:34:07 Puis elle viendra ici à 21h pour une prise de parole devant les militants.
00:34:11 La tête de l'iste Reconquête qui a voté tôt ce matin,
00:34:14 dans un bureau de vote des Hauts-de-Seine, aux alentours de 9h30.
00:34:18 Et pour qui l'enjeu de ce scrutin est crucial.
00:34:21 On l'a dit, Reconquête vise les 5% des voix.
00:34:24 Et on le rappelle, dans ces élections, les listes doivent obtenir absolument ces 5%
00:34:28 pour pouvoir obtenir 5 sièges au Parlement européen.
00:34:32 Merci beaucoup Guillaume. Guillaume Dominguez.
00:34:35 Gauthier. Vous savez qu'à 20h, c'est une estimation,
00:34:38 puisque les bureaux de vote ferment à 20h dans les grandes villes.
00:34:40 Donc toutes les listes qui flirteront avec les 5%
00:34:43 ne seront tranquilles qu'au moment où les votes seront définitifs.
00:34:46 Donc ça aussi, c'est un enjeu pour les partis.
00:34:48 Le stress peut durer longtemps dans certains partis
00:34:51 si à 20h vous avez un score de 4,9 ou de 5,1.
00:34:55 Parce que vous pouvez passer sous la barre des 5,
00:34:57 ou au contraire, essayer d'atteindre cette barre très importante des 5%
00:35:00 pour avoir des députés européens.
00:35:02 Donc le stress dans certains partis, dans certains QG,
00:35:05 peut durer jusqu'à tard dans la soirée.
00:35:07 Et évidemment, ça sera très important de discuter de ça.
00:35:09 Est-ce que les jeunes se sont mobilisés ?
00:35:11 Est-ce que les personnes plus âgées, les retraités, se sont mobilisés ?
00:35:16 Bruno Jambard, vice-président de Pignon-Noué.
00:35:19 Quel est l'électorat qui fait une victoire ?
00:35:22 Ou inversement, quel est l'électorat qu'il faut absolument avoir
00:35:27 pour obtenir un bon score et faire, effectivement, et gagner ?
00:35:31 Ce qui est certain, c'est qu'il y a deux types de mobilisation
00:35:34 dans une élection comme aujourd'hui, où un peu plus d'un Français sur deux
00:35:37 sera allé voter.
00:35:38 Il y a une mobilisation sociologique,
00:35:40 donc quelles sont les catégories de population en termes de génération,
00:35:43 également en termes de catégorie sociale, évidemment.
00:35:46 Mais il y a un autre élément qui est la mobilisation politique.
00:35:49 Quel est le profil politique de ceux qui sont allés voter ?
00:35:52 Est-ce que les électeurs de gauche sont plus allés voter
00:35:54 que ceux de droite ? Et inversement.
00:35:56 Donc ça, il est évidemment beaucoup trop tôt pour le savoir,
00:35:59 mais ça décidera du scrutin ce soir.
00:36:01 Ce qui est certain, c'est qu'aujourd'hui, dans une élection en France,
00:36:04 la catégorie décisive, ce sont les seniors.
00:36:06 Les 65 ans et plus pèsent un électeur sur quatre,
00:36:09 aujourd'hui, sur les électeurs inscrits.
00:36:11 Par comparaison, les jeunes, 18-24 ans, c'est seulement 10 % des électeurs inscrits.
00:36:16 Donc on voit bien le déséquilibre qui existe,
00:36:18 je dirais, en termes de génération dans le pays d'ores et déjà.
00:36:21 Oui, Philippe Guibert, oui.
00:36:23 Pour prolonger ce que vient de dire Bruno,
00:36:25 la surmobilisation des retraités par rapport à des catégories plus jeunes,
00:36:30 en particulier les moins de 30 ans,
00:36:32 fait qu'ils représentent une part plus importante dans l'électorat
00:36:35 que leur poids réel dans les inscrits,
00:36:37 si vous voyez ce que je veux dire.
00:36:39 Et le poids, ce sont donc les retraités qui font l'élection
00:36:42 dans un pays et dans d'autres pays en particulier.
00:36:45 Et c'est tout à fait essentiel,
00:36:47 parce que depuis une dizaine, vingtaine d'années,
00:36:50 les retraités penchent plutôt à droite
00:36:53 et sont plutôt sur les partis de gouvernement.
00:36:56 Un des enjeux de ce soir,
00:36:58 et il faudra garder ça de près dans les résultats de ce soir,
00:37:01 c'est est-ce qu'une partie des retraités lâche les partis centraux
00:37:05 ou les partis de gouvernement
00:37:07 pour aller sur des partis, sur des listes,
00:37:09 qui sont moins centrales et qui sont moins habituées à être au gouvernement.
00:37:12 Je fais des bériphrases pour éviter de citer des listes prévues.
00:37:16 Oui, oui, effectivement.
00:37:17 Je pense que tout le monde m'a compris.
00:37:19 Et donc ça, c'est un enjeu tout à fait fondamental,
00:37:21 parce que si on observe un début de bascule,
00:37:25 ou en tout cas une progression,
00:37:26 chez les retraités de vote qu'on qualifie de populistes, de protestataires,
00:37:30 même si les adjectifs peuvent tous être contestés,
00:37:32 il est bien évident que pour l'avenir politique du pays,
00:37:35 pour ses habitudes d'alternance,
00:37:38 eh bien ça change énormément de choses.
00:37:41 C'est très intéressant.
00:37:42 Tout va se recomposer.
00:37:45 Recomposition à droite, recomposition à gauche.
00:37:47 Dans un instant, on va aller au siège du QG du Parti Socialiste.
00:37:50 Sabrina, vous vouliez...
00:37:51 Oui, simplement par rapport à ce clivage générationnel.
00:37:55 S'il y a autant d'attachements quant au vote concernant la population senior,
00:38:01 c'est parce qu'elle a considéré dans sa vie que le vote était un devoir.
00:38:05 Et si la volatilité électorale s'exprime chez les jeunes,
00:38:09 c'est parce qu'elle considère que c'est un droit parmi les autres.
00:38:12 Ceci explique également cela.
00:38:15 C'est le sociologue Laurent Lardieu qui l'a bien consacré
00:38:20 dans "Génération désenchantée, jeunesse et démocratie",
00:38:23 qui explique très bien que la jeunesse aujourd'hui,
00:38:26 dans l'anthropologie qui est la nôtre,
00:38:28 a une tendance à vivre dans l'immédiateté.
00:38:30 C'est une jeunesse qui a de moins en moins tendance à se projeter dans l'avenir
00:38:34 et donc à s'identifier.
00:38:36 Et ceci peut expliquer le fait que les seniors sont majoritairement les plus votants,
00:38:44 tandis que la jeunesse, elle, se détache du partisanisme actuel.
00:38:49 C'est intéressant ce que vous dites, parce qu'effectivement,
00:38:51 ce n'est pas l'immédiateté, le vote, c'est le temps long.
00:38:54 Entre le vote et la conséquence du vote, il se passe des années.
00:39:00 Et avec Françoise Laborde.
00:39:02 Pour aller tout à fait dans le sens de ce que dit Sabrina,
00:39:05 ce qui est intéressant aussi, c'est qu'il y a eu une génération
00:39:07 qui considère, je ne vais pas paraphraser Churchill,
00:39:10 mais que la démocratie est le meilleur des régimes,
00:39:13 ou le pire des régimes, à l'exception de tous les autres,
00:39:15 quelque chose comme ça.
00:39:16 Enfin, on prête à Churchill toutes sortes de choses.
00:39:19 Mais ce qui est intéressant, c'est qu'en effet,
00:39:21 il y a une génération qui se sent obligée par la démocratie,
00:39:24 et peut-être que la jeune génération, celle qu'on voit en effet manifester,
00:39:28 s'intéresser au hawkisme, celle qu'on a vue se mobiliser
00:39:32 pour des dossiers qui sont autres, est moins attachée à la chose démocratique
00:39:37 que la génération plus ancienne.
00:39:40 - Sauf que comme vous le disiez en citant Churchill,
00:39:42 on n'a pas inventé mieux.
00:39:43 - Jusqu'à nouvel ordre.
00:39:45 - On n'a pas inventé mieux que la démocratie.
00:39:47 On va partir retrouver Mickaël Dos Santos au QG du Parti Socialiste.
00:39:51 Quelles sont vos informations, Mickaël ? Bonjour.
00:39:54 - Bonjour à tous.
00:39:58 Effectivement, ici c'est plutôt calme, au QG de Raphaël Luxmann,
00:40:02 la Belleville oise, c'est dans le 20e arrondissement de Paris.
00:40:05 L'heure est au dernier préparatif.
00:40:07 On a pu apercevoir de jeunes militants qui mettaient la main à la pâte.
00:40:11 Ils portaient des cartons avec des badges, des t-shirts, des drapeaux européens
00:40:16 ou encore d'autres, floqués avec la fameuse rose socialiste.
00:40:20 Raphaël Luxmann qui est d'ailleurs attendu pour son discours à 20h15,
00:40:25 nous dit-on du côté de son staff, un discours qui a lieu,
00:40:30 après on le sait, ce vote ce matin dans le 10e arrondissement de Paris
00:40:35 pour le candidat et tête de liste PS, place publique.
00:40:39 Du côté de son staff d'ailleurs, on n'exclut pas d'autres prises de parole
00:40:43 dans la soirée, des personnes bien sûr présentes sur la liste de Raphaël Luxmann,
00:40:47 des soutiens aussi qui seront peut-être présents à ce moment-là sur les plateaux télé.
00:40:52 On nous parle même de figures du Parti Socialiste,
00:40:55 même si on ne dit aucun nom pour éviter peut-être de mauvaises surprises.
00:41:00 Merci beaucoup Mickaël Dos Santos.
00:41:02 Les préparatifs, c'est vrai qu'on rappelle les règles,
00:41:05 on n'a pas le droit d'inciter à voter pour l'un, pour l'autre, pour l'une, pour l'autre.
00:41:12 C'est comme ça, c'est la règle.
00:41:14 Mais on a le droit de parler de politique, de la participation,
00:41:18 participation définitive à 20h estimée à 52,5%.
00:41:22 Et quand on regarde des images dans les QG des uns et des autres,
00:41:27 effectivement au nombre de caisses de champagne,
00:41:29 il y a toujours une idée du résultat qui peut se...
00:41:34 Oui, c'est une sorte de sondage.
00:41:36 C'est des remontées de terrain.
00:41:38 Et on voit ce qui se passe aussi dans les autres pays européens.
00:41:40 Et on voit ce qui se passe effectivement dans les autres pays.
00:41:42 Mais la règle est très stricte en France et c'est important de la respecter.
00:41:48 Mais ça ne vient pas de la presse écrite, donc il y a une certaine micro-crisi en télé.
00:41:51 Oui, c'est vrai que c'est compliqué d'en parler jusqu'à 20h, mais on y arrive.
00:41:55 Certains partis ont fait campagne uniquement sur l'international.
00:41:58 Ils n'ont quasiment pas parlé de...
00:42:01 Sur la crise ?
00:42:02 Alors ça fait rire Philippe Guibert.
00:42:04 Je ne vois pas du tout où est le parti dont on parle.
00:42:06 De qui parlez-vous ?
00:42:07 Certains partis n'ont pas fait campagne sur l'Europe, ni même sur la France.
00:42:13 Alors d'autres n'ont parlé que de France, d'autres ont parlé d'Europe, mais voilà.
00:42:18 Et d'autres n'ont parlé que de l'international.
00:42:21 Mais les critères nationaux sont, encore une fois, choisis par les Français, retenus par les Français,
00:42:26 pour mettre un bulletin dans l'URN.
00:42:29 Donc ça sera très intéressant de voir si ça se confirme ce soir à 20h.
00:42:34 Mais voilà, il y a deux gros blocs qui ont fait campagne en prenant des crises internationales.
00:42:39 On peut citer les crises internationales malgré tout.
00:42:41 La crise, évidemment, en Ukraine et la guerre entre Israël et le Hamas.
00:42:46 La guerre en Ukraine.
00:42:47 Mais les études qu'on avait d'opinion avant le vote nous montraient bien que le pouvoir d'achat est numéro un dans le choix du vote.
00:42:54 L'immigration, la sécurité.
00:42:56 Avec une forte poussée dans les sondages C-News sur l'immigration.
00:42:59 Qui arrivait en deuxième place après le pouvoir d'achat.
00:43:03 Pouvoir d'achat numéro un, ça c'était pas contestable.
00:43:05 Mais en deux, à très près, l'immigration avec une forte poussée la dernière semaine.
00:43:10 Si je peux te permettre, je trouve que la séparation entre l'international, ce qui se passe à l'étranger, et le strictement national est de plus en plus fragile.
00:43:19 On évoque les conflits, même s'ils ne sont pas au cœur des débats.
00:43:22 Il y a des conséquences économiques à chaque fois.
00:43:23 Des conséquences économiques.
00:43:25 Il y a des débats très nationaux.
00:43:27 Il y a des importations de conflits, comme on dit.
00:43:30 Et honnêtement, le conflit israélo-palestinien à Gaza a été importé dans notre pays.
00:43:38 Je termine juste.
00:43:40 Et quant au conflit en Ukraine, à la guerre en Ukraine, elle a fait l'objet de débats très nationaux autour des positions du président de la République.
00:43:47 Pour savoir s'il faut ou pas plus soutenir les Ukrainiens.
00:43:50 Donc, même si ce ne sont pas les premiers motifs de vote des Français par rapport à ceux que Gauthier a mentionnés, ça pèse quand même dans le débat.
00:44:00 Ça pèse parce qu'on ne peut plus considérer que ce qui se passe loin de chez nous ne nous concerne pas.
00:44:05 Je trouve intéressant ce que dit Gauthier et peut-être qu'il a la réponse à ma question.
00:44:09 Est-ce que du coup, les partis qui font campagne sur les grandes crises internationales, leurs militants vont moins voter ?
00:44:17 Peut-être que c'est aussi ça.
00:44:18 Si les Français se mobilisent sur les questions nationales et que le parti fasse en effet une campagne sur les questions internationales,
00:44:26 peut-être que leurs adhérents ou leurs sympathisants se déplacent moins.
00:44:29 La réponse à 20h, j'ai envie de vous dire, mais tout ce qu'on peut dire, c'est qu'on peut extrapoler en fonction des territoires qui ont voté à l'heure où on se parle.
00:44:38 Et les territoires qui ont le plus ou le moins voté, on le dit la ruralité, a plus voté que les quartiers populaires.
00:44:42 Est-ce que ça va se traduire dans les résultats à 20h pour tel ou tel parti qui a préféré faire campagne sur des sujets internationaux que sur des sujets nationaux ?
00:44:50 On le verra à 20h.
00:44:51 Et puis on verra si ça se traduit comme lors des précédentes élections.
00:44:54 Exactement.
00:44:55 Il peut y avoir d'autres conséquences.
00:44:57 Véronique Jacquet et ensuite on part retrouver Florian Tardif au siège de René Sey.
00:45:01 Je pense que les Français ne sont pas dupes de ces partis qui ont joué les Européennes comme un point d'étape, comme pour mieux préparer la présidentielle.
00:45:11 C'était déjà le cas pour certains partis lors des dernières élections européennes de 2019.
00:45:17 On sait qu'on ne fait pas un gros score aux Européennes, mais parce qu'on mise le coup d'après.
00:45:22 Je pense que là-dessus, les Français ne sont pas idiots, ils l'ont bien compris.
00:45:25 En revanche, ce qui me paraît important, c'est que vu la participation qui est estimée à 52,5%, qui est donc en hausse,
00:45:34 il est certain que par rapport à la crise démocratique que nous vivons dans notre pays et où on a entendu parler à longueur de temps de "pourquoi pas un référendum sur telle question et un référendum sur ceci et pourquoi le président ne nous entend pas là-dessus",
00:45:46 il est évident pour moi que ce scrutin est conçu pour bien des Français qui se mobilisent comme une forme de référendum.
00:45:53 - On part sur le terrain retrouver Florian Tardif au QG de Renaissance.
00:45:59 Florian, vous êtes en direct avec nous, au soleil. Que se passe-t-il au QG de Renaissance ?
00:46:05 - Romain, on est précisément en plein cœur du cinquième arrondissement de la capitale, devant la maison de la mutualité.
00:46:14 C'est ici qu'aura lieu la soirée de Valérie Hayé.
00:46:17 Pour l'instant, c'est assez calme. Il y a néanmoins quelques militants qui commencent à arriver, tout simplement parce que les portes vont ouvrir à partir de 18h à ces militants pour qu'ils puissent participer à cette soirée.
00:46:29 On vous amène à l'intérieur, Romain, comme on a l'habitude de le faire durant ces soirées électorales, pour tenter de vous faire vivre un tout petit peu les coulisses.
00:46:37 Alors pourquoi c'est important d'être ici pour Renaissance, pour Valérie Hayé et tous les militants ?
00:46:44 Tout simplement parce que ça a commencé ici, l'histoire d'En Marche.
00:46:48 Emmanuel Macron, en 2016, avait décidé d'organiser son premier meeting En Marche, alors même qu'il était encore ministre de l'économie sous François Hollande.
00:46:58 A l'époque, le parti n'était entre guillemets qu'une petite entreprise.
00:47:02 Ça a bien grandi depuis. Donc voilà, on va vous faire entrer dans cette salle.
00:47:07 Ce n'est pas la plus grande salle de Mauberge Mutualité. C'est une salle qui peut accueillir environ 300 personnes.
00:47:14 Il y a une salle beaucoup plus grande en bas qui peut accueillir aux alentours de 1 700 personnes.
00:47:19 Donc voilà, on va rester un tout petit peu, on reste ici, comment dire, certes, je reprends un tout petit peu mon souffle,
00:47:28 on va rester ici assez calme pour l'instant, tout simplement, parce qu'on est dans l'attente des résultats au sein de ce quartier Renaissance,
00:47:38 avec ce pupitre et une prise de parole attendue de Valérie Hayé, la tête de liste Renaissance pour ces élections européennes.
00:47:48 On ne sait pas encore à quel moment elle va s'exprimer, mais en tout cas, elle est attendue aux alentours de 18h,
00:47:55 donc dans quelques minutes à présent.
00:47:57 C'est bizarre, mais il y a du tennis, tiens, regarde du tennis.
00:48:00 C'est étonnant, je n'étais pas au courant.
00:48:02 On a retenu plein d'informations.
00:48:03 Reprenez votre souffle, Florian. Merci beaucoup.
00:48:07 Merci beaucoup. Voilà, on voit les coulisses.
00:48:09 Je suis avec le charabat qui a beaucoup, beaucoup couru, oui.
00:48:12 Les coulisses de cette soirée.
00:48:15 J'en profite. À partir de 19h, vous retrouvez Laurence Ferrari avec Pierre De Villeneau.
00:48:20 Et à partir de 22h, vous serez avec Eliotte Deval.
00:48:23 Restez bien avec nous dans un instant.
00:48:25 On est toujours avec Françoise Laborde, Philippe Guibert, Sabrina Metzschber.
00:48:32 Et moi, je vous laisse. Je vais au QG de Reconquête pour suivre les résultats de Marion Maréchal.
00:48:37 Et d'ailleurs, j'en profite parce que la Maison de la Mutualité avait servi de QG à Éric Zemmour
00:48:42 lors des élections présidentielles et le soir du premier tour.
00:48:45 On vous retrouve à 18h30.
00:48:47 C'est un chef socialiste.
00:48:49 Comme moi, ça a bien changé.
00:48:51 De la gauche ex-sexuelle en particulier.
00:48:53 C'est vrai, tu as raison.
00:48:55 Ça a bien changé.
00:48:56 Restez bien avec nous. À tout de suite.
00:48:58 Il est 18h. Merci d'être avec nous.
00:49:04 C'est la suite de cette soirée spéciale élection européenne.
00:49:08 Je vous présente à nouveau le plateau qui est avec nous.
00:49:10 On est avec Françoise Laborde, Philippe Guibert, Sabrina Metzschber.
00:49:14 Nous ont rejoints Elisabeth Lévy.
00:49:16 Bonsoir Elisabeth.
00:49:17 Bonsoir Romain.
00:49:18 Et Mathieu Bocoté.
00:49:19 Bonsoir Mathieu.
00:49:20 Bonsoir.
00:49:21 Et Véronique Jacquier est toujours avec nous.
00:49:23 Regardez le dispositif.
00:49:25 Une partie du dispositif, évidemment, on va rejoindre les différents QG.
00:49:29 On est dans tous les endroits où il faut être.
00:49:31 Et d'ailleurs, on va partir tout de suite retrouver Sandra Buisson
00:49:35 qui va nous donner le dernier chiffre de la participation.
00:49:38 La participation à 18h.
00:49:40 Sandra, au ministère de l'Intérieur.
00:49:42 Oui, 45,26% de participation.
00:49:48 Ce chiffre a été donné à 17h.
00:49:50 C'est plus qu'en 2019 à la même heure
00:49:52 quand 43,29% des électeurs avaient voté pour ce scrutin européen.
00:49:58 Il faudra attendre les résultats définitifs un peu plus tard dans la soirée
00:50:01 pour savoir si les Français ont dépassé le score de 2019.
00:50:05 Ce sursaut qui avait vu un électeur sur deux se mobiliser
00:50:09 pour choisir ces eurodéputés.
00:50:10 Chiffre qui n'avait pas été atteint depuis plus de 20 ans.
00:50:14 Aujourd'hui, c'est dans les Côtes d'Armor avec 54,99% de participation
00:50:20 en Ardèche et en Hauts-de-Saône que les citoyens se sont le plus déplacés
00:50:24 pour exercer ce droit de vote.
00:50:26 Le scrutin, en revanche, a péné à mobiliser en région parisienne
00:50:29 et dans le nord-est du pays.
00:50:31 Les plus faibles taux de participation sont enregistrés dans le Val d'Oise
00:50:34 avec 32,45% de participation, en Seine-Saint-Denis avec 32,53%
00:50:41 ou encore en Haute-Corse.
00:50:42 Mais il faut garder à l'esprit que certaines des grandes villes
00:50:45 de notre pays peuvent voter jusqu'à 20h.
00:50:48 Merci beaucoup Sandra Buisson, directe du ministère de l'Intérieur.
00:50:53 45,26% de participation à 17h.
00:50:57 Et puis ce chiffre, participation définitive à 20h,
00:51:00 estimé par notre partenaire sondage OpinionWeb, 52,5%.
00:51:06 Je voulais vous entendre.
00:51:07 Évidemment, Elisabeth Lévy et Mathieu Bocquete, vous venez d'arriver.
00:51:10 Elisabeth, qu'est-ce que vous dit ce chiffre ?
00:51:12 Malheureusement, je crains que mes camarades aient déjà un peu,
00:51:16 comment dire, dévoilé le sujet.
00:51:19 On n'aime bien moins bien que ce que tu dis.
00:51:21 D'abord, il me semble qu'on va arriver à une participation assez historique
00:51:24 pour une élection européenne.
00:51:25 Ça paraît assez facilement explicable.
00:51:27 Un, tout le monde a bien compris que beaucoup de choses,
00:51:30 si vous voulez, se décident au niveau européen.
00:51:32 Et beaucoup de gens ont compris que pour changer la France
00:51:34 ou sauver la France, comme vous voudrez,
00:51:36 selon... il faut se battre aussi au niveau européen.
00:51:41 Et là, la nouvelle campagne qui est sortie de nouveau,
00:51:43 qui est ressortie avec une tribune,
00:51:45 "La liberté c'est le hijab", etc.
00:51:48 Voilà, et donc toutes sortes de sujets,
00:51:51 de l'immigration, de l'agriculture,
00:51:53 savoir si vous pouvez mettre des crucifix dans vos salles de classe.
00:51:56 Tout ça, si vous voulez, ils ont compris que l'Europe,
00:51:59 reprise avec ferveur par le Conseil constitutionnel
00:52:04 et tout le gouvernement des juges, si vous voulez,
00:52:07 est très présente dans leur vie.
00:52:09 Et puis la deuxième chose, c'est que tout le monde a aussi
00:52:11 bien conscience que c'est la seule fois du quinquennat
00:52:14 où on peut dire quelque chose politiquement.
00:52:17 Donc voilà, il y a un double enjeu,
00:52:19 donc une participation...
00:52:21 - Un vrai enjeu politique.
00:52:22 Mais ça monte d'année en année.
00:52:24 C'est ça qui est intéressant de noter.
00:52:26 - Je voudrais poser une question à Mathieu, justement.
00:52:28 - Ah ben, allez-y, bougez.
00:52:29 - C'est que l'année en Allemagne, on a l'impression que le vote
00:52:31 et la politique ne consistent plus.
00:52:33 Si vous voulez, qu'elle ait exprimé en quelque sorte
00:52:35 sa colère et son insatisfaction.
00:52:37 - Oui, mais parce qu'on est dans une espèce d'époque insurrectionnelle,
00:52:40 si je me permets, c'est-à-dire les élections.
00:52:42 Le clivage est tellement marqué entre des élites
00:52:44 qui globalement s'entendent,
00:52:46 c'est-à-dire qu'elles soient le périmètre des élites autorisées.
00:52:49 Elles s'entendent et là, on sent une espèce de contestation émerger.
00:52:52 Il y a différents blocs contestataires qui émergent aujourd'hui,
00:52:54 à gauche comme à droite.
00:52:56 Et ces blocs contestataires ont trouvé une forme de moteur électoral
00:52:59 qui leur permet de se faire voir clairement.
00:53:01 Cela dit, ce qui me frappe, moi,
00:53:03 c'est une forme de la conscience populaire s'adapte aux institutions peu à peu.
00:53:08 C'est-à-dire qu'il y a eu un transfert de pouvoir immense
00:53:11 qui s'est opéré à l'Europe et la population demeurait,
00:53:14 la population dans son ensemble, continuait de croire
00:53:16 que tout se jouait au niveau national
00:53:18 et que l'Europe, c'était le parlement des technocrates.
00:53:20 Et là, on constate, à regret pour plusieurs,
00:53:23 que le pouvoir s'est déplacé et dès lors,
00:53:25 il faut se politiser aussi au niveau européen.
00:53:28 Je note par ailleurs que les débats ne sont jamais aussi passionnés
00:53:31 que lorsqu'ils portent sur des enjeux nationaux,
00:53:33 quoi qu'on en dise, quel que soit le pays.
00:53:35 Il y a eu de grands enjeux nationaux.
00:53:38 Certains partis ont fait leur campagne sur des enjeux nationaux,
00:53:41 sur l'immigration notamment.
00:53:42 Gaza, par exemple.
00:53:44 Alors Gaza, ce n'est pas un enjeu national.
00:53:46 C'était une sorte de boutade, pardon,
00:53:50 pour répondre à ce que vous disiez.
00:53:52 Les trois blocs, en fait, il y avait le bloc national
00:53:55 qui a fait campagne sur des enjeux nationaux,
00:53:57 il y a le bloc de gauche radicale, Thierry Mondis,
00:53:59 qui a fait campagne sur Gaza,
00:54:00 et il y a le bloc central qui a fait campagne sur l'Ukraine.
00:54:03 De ce point de vue, ça nous en dit beaucoup
00:54:06 sur l'inscription mentale de ces trois blocs.
00:54:08 Françoise, la borne.
00:54:09 Ce qui serait intéressant, c'est de regarder,
00:54:11 puisqu'on ne peut pas regarder autre chose pour l'instant,
00:54:13 c'est la carte de la participation,
00:54:15 puisqu'en effet la participation dans les zones rurales
00:54:17 semble plus importante que la participation
00:54:19 dans les zones urbaines, notamment autour de Paris.
00:54:22 Donc ça, ça dit sans doute quelque chose
00:54:24 de ce type d'électorat pour qui...
00:54:26 La Seine-Saint-Denis a moins voté.
00:54:27 Voilà.
00:54:28 Le Val d'Oise a moins voté.
00:54:29 Marseille.
00:54:30 Les Côtes d'Ardennes, la Haudesceuse et la Haute-Saône
00:54:32 ont beaucoup voté.
00:54:33 Les Bougerons ont à peu près voté à 49,76.
00:54:39 Bon, dis-moi où tu votes,
00:54:41 je pourrais éventuellement te dire, peut-être,
00:54:43 un peu pour qui.
00:54:44 Deuxième question, c'est ce que tu évoquais à l'instant,
00:54:47 c'est est-ce qu'il y a une radicalité des deux côtés ?
00:54:49 Oui, Mathieu.
00:54:50 Est-ce qu'on peut imaginer que des deux côtés
00:54:53 il y a une radicalité à droite et à gauche ?
00:54:55 C'est en effet une sorte d'élection à mi-mandat,
00:54:58 parce qu'on ne va pas voter avant le nouveau rendez-vous
00:55:02 où en effet le président Macron ne peut pas se présenter.
00:55:06 Et puis ce qu'on évoquait beaucoup tout à l'heure,
00:55:09 c'est aussi la nouvelle génération de personnalités,
00:55:13 de candidats que l'on voit émerger
00:55:15 dans toutes les formations politiques,
00:55:17 avec toutes sortes de profils différents,
00:55:19 mais qui peut-être créent en effet une appétence.
00:55:21 Alors j'ajouterais juste une chose,
00:55:22 je dirais une radicalité des trois côtés.
00:55:24 C'est-à-dire que dans ces matières,
00:55:25 le discours radical, le discours "après moi le déluge,
00:55:28 si c'est pas moi c'est l'effondrement",
00:55:30 les trois grands blocs ont pu le tenir.
00:55:32 En ces matières, la radicalité est aujourd'hui bien partagée.
00:55:35 Est-ce que demain, il y aura des conséquences politiques ?
00:55:38 Il faudra absolument tirer les conséquences politiques
00:55:40 du résultat de ce soir.
00:55:42 Ou, ce ne sont pas des législatives,
00:55:44 donc il n'y a pas d'obligation institutionnelle.
00:55:46 Mais est-ce que de fait, il faudra le faire ?
00:55:48 Philippe Guibert, c'est la question.
00:55:50 - Tout les pouvoirs exécutifs,
00:55:52 on va pas rentrer dans la controverse politique,
00:55:54 tous les pouvoirs exécutifs passent leur temps
00:55:56 après des élections intermédiaires qu'ils ont perdues,
00:55:58 à essayer d'enterrer le résultat,
00:56:00 et de le faire oublier au plus vite,
00:56:02 en essayant de peser sur l'agenda pour qu'on parle d'autre chose.
00:56:04 - Ça c'est le passé évidemment.
00:56:06 - Ça ne marche pas, je ne parle que du passé,
00:56:08 bien entendu vous l'avez compris.
00:56:10 Est-ce que c'est possible encore cette fois-ci ?
00:56:12 Nous verrons à partir de ce soir et dans les jours qui viennent.
00:56:15 Il n'y a pas d'obligation
00:56:17 constitutionnelle, institutionnelle,
00:56:19 à tenir compte
00:56:21 du résultat des européennes.
00:56:23 Mais comme ça a déjà été dit,
00:56:25 on aura des élections locales,
00:56:27 municipales, départementales, régionales,
00:56:29 c'est la seule élection nationale
00:56:31 sur une circonscription nationale
00:56:33 qu'on aura avant 2027.
00:56:35 Et de ne pas en tenir compte pour le pouvoir en place,
00:56:37 quel que soit le sens des résultats,
00:56:39 ça sera à mon avis prendre un gros risque.
00:56:41 Et prendre le risque à un moment donné,
00:56:43 compte tenu de la situation
00:56:45 de l'Assemblée nationale où il n'y a qu'une majorité
00:56:47 relative pour le pouvoir,
00:56:49 c'est prendre le risque d'un beau jour,
00:56:51 d'un beau matin, au coin d'une rue ou d'un débat parlementaire,
00:56:53 ils prennent une motion de censure.
00:56:55 C'est ça quand même qui, si j'ose dire,
00:56:57 peut arriver à l'exécution.
00:56:59 - Mathieu, de votre côté, puis après on va aller sur le terrain.
00:57:01 - En fait, les élections européennes
00:57:03 ont servi, par ailleurs depuis 25 ans,
00:57:05 de lieu d'accélération de la recomposition politique.
00:57:07 Prenez l'exemple du Brexit en Grande-Bretagne.
00:57:09 Il n'aurait jamais eu lieu si les partisans du Brexit
00:57:11 n'avaient pas pu aller se faire élire
00:57:13 justement à Bruxelles, parce que dans le système politique
00:57:15 britannique classique, ils ne pouvaient pas percer.
00:57:17 En France, la mouvance eurosceptique
00:57:19 s'est déployée depuis 1994 ou 1999,
00:57:21 essentiellement au Parlement européen
00:57:23 parce que le système électoral est plus flexible
00:57:25 que le système national.
00:57:27 Et de ce point de vue, l'intérêt des élections européennes,
00:57:29 c'est que ça permet quelquefois d'apercevoir
00:57:31 des tendances qui, sinon, sont refoulées
00:57:33 dans les systèmes nationaux.
00:57:35 - Je ne sais pas, en fait...
00:57:37 J'ai peur que ce que je dis tombe sous le coup de la loi.
00:57:39 C'est-à-dire que c'est difficile
00:57:41 de répondre à votre question
00:57:43 sur les conséquences politiques
00:57:45 sans s'avancer le moins du monde.
00:57:47 Donc je préfère me taire par prétence.
00:57:49 - Terrain miné.
00:57:51 - Et puis après, il y a Anousaï qui nous attend.
00:57:53 - Pas de mots, puisqu'on peut parler du passé.
00:57:55 - On peut parler du passé.
00:57:57 - Il a compris.
00:57:59 - Il y a quand même deux mouvements politiques
00:58:01 qui ont émergé à l'occasion des européennes.
00:58:03 C'est le FN, historiquement, qui est...
00:58:05 Nguyen Thao,
00:58:07 qui est arrivé dans la scène électorale
00:58:09 à partir de 1984.
00:58:11 C'était il y a 40 ans. C'était les écologies
00:58:13 qui sont arrivées sur la scène électorale
00:58:15 à partir des européennes des années 90.
00:58:17 Voilà, donc les européennes...
00:58:19 - La proportionnelle, par définition,
00:58:21 peut faire émerger des formations
00:58:23 facilement. - Il y a eu des conséquences
00:58:25 durables sur la recomposition des camps politiques
00:58:27 dans les années qui ont suivi.
00:58:29 - Yohann Useï, en direct du QG
00:58:31 du Rassemblement national, comment se prépare
00:58:33 la soirée ?
00:58:35 - Yohann, dites-nous... Ah, vous êtes à l'intérieur.
00:58:37 Vous étiez à l'extérieur tout à l'heure.
00:58:39 A l'intérieur, désormais.
00:58:41 - Oui.
00:58:43 - Oui, eh bien, écoutez, ici,
00:58:45 on est en train de préparer les derniers réglages,
00:58:47 effectivement, pour que tout soit prêt pour accueillir
00:58:49 les centaines de militants qui sont
00:58:51 attendus pour cette soirée. Ils assisteront, bien sûr,
00:58:53 à l'annonce des résultats, ici,
00:58:55 à 20h, et puis au discours de Jordan Bardella,
00:58:57 qui devrait s'exprimer très rapidement
00:58:59 après l'annonce des résultats. Il parlera aux alentours
00:59:01 de 20h05, très précisément,
00:59:03 nous dit son entourage. Marine Le Pen
00:59:05 vient d'arriver, elle est en train de repérer
00:59:07 précisément cette salle. Elle parlera,
00:59:09 elle, un peu plus tard, aux alentours de
00:59:11 20h45. Marine Le Pen
00:59:13 qui a voté tôt ce matin, à 9h,
00:59:15 dans son fièvre d'énabaumons. Jordan Bardella
00:59:17 lui a voté un peu avant midi,
00:59:19 et puis Jordan Bardella et Marine Le Pen
00:59:21 ont ensuite déjeuné ensemble.
00:59:23 - Merci beaucoup, Yohann.
00:59:25 Voilà les informations
00:59:27 sur la journée. Marine Le Pen
00:59:29 et Jordan Bardella qui ont déjeuné
00:59:31 ensemble l'information de
00:59:33 Yohann Huzay. Certains partis jouent
00:59:35 gros, jouent même très gros.
00:59:37 Certains partis jouent leur survie, puisque
00:59:39 s'ils n'ont pas 5% des
00:59:41 voix, ils n'envoient personne
00:59:43 à
00:59:45 l'Assemblée, au Parlement.
00:59:47 - L'Utopie hier, où des partis comme ça n'ont jamais
00:59:49 fait 5% des voix à aucune
00:59:51 élection, ils ont existé
00:59:53 dans la vie politique française pendant
00:59:55 de longues années.
00:59:57 - Un destin désirable pour ce soir.
00:59:59 - Votre enfance n'a pas été rythmée par les
01:00:01 candidatures d'Arlette Laguiller.
01:00:03 - Non, non, je regardais ça pour poser
01:00:05 de l'Atlantique en trouvant ça folklorique.
01:00:07 - Il y a toujours des bouscloirs aux Européennes.
01:00:09 - Véronique Javier. - Il y a quelque chose de nouveau
01:00:11 dans cette élection, c'est qu'on a vu une
01:00:13 nouvelle génération poindre, alors avec certains
01:00:15 candidats qui s'étaient déjà présentés il y a
01:00:17 5 ans, mais qui tous ont bien
01:00:19 intégré les enjeux
01:00:21 européens, de par leur jeunesse,
01:00:23 de par leur positionnement, qu'ils soient fédéralistes
01:00:25 ou qu'ils penchent
01:00:27 plutôt vers la souveraineté.
01:00:29 Tout ça me paraît important, c'est-à-dire
01:00:31 qu'on les sent plus chevillés par des convictions
01:00:33 qu'une autre génération
01:00:35 qui était peut-être plus technocratique et donc
01:00:37 qui ne faisait pas envie. Ensuite, un petit point
01:00:39 quand on disait tout à l'heure... - Oh là là, vous êtes audacieux
01:00:41 Véronique, ça.
01:00:43 - Qu'est-ce qu'il va se passer ? - De penser que
01:00:45 des gens convaincus et sincères
01:00:47 ont enfin... que la lumière arrive avec la
01:00:49 jeunesse. - Non, c'est pas ça, je pense qu'il y avait
01:00:51 un discours plus hors-sol et plus
01:00:53 technocratique il y a quelques années. Regardez
01:00:55 les dernières élections européennes... - Vous pensez que les jeunes sont moins hors-sol ?
01:00:57 Sont plus connectés à la réalité ?
01:00:59 - Les gens qui datent d'aujourd'hui me paraissent moins hors-sol de ceux
01:01:01 d'il y a quelques années, même s'ils étaient peut-être plus
01:01:03 évidemment dans des combats plus
01:01:05 politiques. Mais
01:01:07 par exemple, en 2019, les enjeux
01:01:09 écologiques étaient importants. Là, les
01:01:11 enjeux écologiques, on n'en a absolument pas parlé.
01:01:13 Donc on se rend bien compte quand même que
01:01:15 c'est la réalité qui dicte
01:01:17 le tempo de ces élections européennes.
01:01:19 C'est la crise migratoire, c'est la crise
01:01:21 agricole, avec
01:01:23 des jeunes gens qui se disent
01:01:25 "mais l'avenir, c'est nous qui déposons
01:01:27 les prisons". Donc on n'est plus
01:01:29 avec un Philippe Séguin, souvenez-vous,
01:01:31 qui lors du référendum était face
01:01:33 à François Mitterrand. On n'est plus dans ce type-là
01:01:35 de qualité et de
01:01:37 débat politique. En revanche, on est
01:01:39 me paraît-il avec des jeunes gens
01:01:41 qui sont plus capés pour un autre
01:01:43 type de combat. Juste un petit mot,
01:01:45 quand on disait tout à l'heure "qu'est-ce qui va se passer à partir de 20h",
01:01:47 moi il me semble que ça va être important,
01:01:49 parce que dans les QG tout le monde va se dire "ben voilà, on arrête
01:01:51 la photo pour 2027". Mais attention,
01:01:53 le gouvernement aura sans doute la tentation
01:01:55 de se dire "ah, il y a les JO qui arrivent,
01:01:57 donc on va un petit peu enterrer tous ces résultats,
01:01:59 puis on va le traiter après". - C'est bien, je n'y avais pas pensé.
01:02:01 Bravo, c'est une bonne idée.
01:02:03 - Catastrophe sur catastrophe.
01:02:05 - Conseil. - Sabrina Medjéber et Philippe Gibert.
01:02:07 - Je disais tout à l'heure, c'est-à-dire que
01:02:09 cette génération d'incarnation
01:02:11 politique, c'est la génération Schengen.
01:02:13 Schengel, dont les accords ont été
01:02:15 signés en 1985,
01:02:17 et effectivement, elle est figurative
01:02:19 de l'impasse de l'idéologie
01:02:21 de la mondialisation heureuse, ou en tout cas
01:02:23 de l'Europe heureuse, telle qu'on l'a connue
01:02:25 depuis les accords. Alors certains
01:02:27 ont des velléités contre l'Europe,
01:02:29 d'autres justement font valoir
01:02:31 leur orgueil à se
01:02:33 présenter comme étant les représentants justement
01:02:35 de cette Europe heureuse,
01:02:37 immigrationniste, sans-frontieriste,
01:02:39 humaniste, écologiste, etc.
01:02:41 Mais en même temps,
01:02:43 c'est vrai que cette participation,
01:02:45 en tout cas cette incarnation, pardon,
01:02:47 politique de cette jeunesse,
01:02:49 elle sera une forme de courte échelle
01:02:51 pour les grands partis
01:02:53 nationaux qui dessineront
01:02:55 à l'avenir, ou un nouveau projet politique,
01:02:57 ou alors une recomposition même
01:02:59 des partis politiques.
01:03:01 En revanche, je ne suis pas tout à fait d'accord avec
01:03:03 Philippe lorsqu'il fait l'analogie
01:03:05 entre les élections nationales, ou même
01:03:07 européennes, et les élections
01:03:09 locales. Les élections locales,
01:03:11 elles se dessinent autrement. Je veux dire,
01:03:13 le communautarisme par exemple,
01:03:15 il n'est pas né, il n'est pas,
01:03:17 comment dire, il n'émane pas d'une politique
01:03:19 nationale. Il s'est méthodiquement
01:03:21 organisé autour de partis locaux,
01:03:23 qu'ils soient absolument
01:03:25 municipaux, départementaux, généraux
01:03:27 ou régionaux.
01:03:29 Et d'alliés.
01:03:31 Absolument. Donc on n'est pas du tout dans la même composition,
01:03:33 dans le lien intrinsèque
01:03:35 entre les élections locales
01:03:37 et l'organisation du parti
01:03:39 politique dans les élections
01:03:41 des collectivités. Pas du tout.
01:03:43 Philippe, Hubert. Non, le communautarisme s'organise beaucoup
01:03:45 autour du clientélisme des lieux locaux,
01:03:47 du maire sortant ou du maire aspirant.
01:03:49 Et ça a touché à peu près
01:03:51 la plupart des partis politiques.
01:03:53 Non, je voulais souligner quand même
01:03:55 qu'on a été
01:03:57 inondé plus exactement
01:03:59 de sondages d'intentions de vote
01:04:01 ces dernières semaines, et que nos commentaires
01:04:03 à tous, sont forcément
01:04:05 influencés par ces intentions de vote.
01:04:07 Je voudrais souligner quand même
01:04:09 que ce soir à 24... Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:04:11 Vous sous-entendez qu'il y aura peut-être une surprise ?
01:04:13 Bah oui ! C'est-à-dire que ce qui est intéressant
01:04:15 c'est que d'une part on a une poussée de la participation,
01:04:17 on sait qu'il y a 10 à 20%,
01:04:19 ça dépend des élections,
01:04:21 des gens qui se décident le jour même,
01:04:23 soit à voter, soit à changer leur vote.
01:04:25 Et donc ça veut dire qu'il y a une partie
01:04:27 non négligeable d'un électorat
01:04:29 qui prolonge
01:04:31 une tendance ou la contre-carie
01:04:33 le jour du vote. Et donc je pense
01:04:35 que c'est important de souligner
01:04:37 que ce soir, on va avoir des résultats
01:04:39 qui vont forcément nous surprendre
01:04:41 par rapport aux intentions de vote.
01:04:43 Ils ne ressembleront pas forcément aux 100 votes.
01:04:45 Il y aura des grandes tendances qui seront dans le prolongement,
01:04:47 mais on peut avoir des variations
01:04:49 non négligeables qui peuvent faire l'événement
01:04:51 ce soir. - Élodie Huchard au
01:04:53 QG des Républicains.
01:04:55 On retrouvera Elisabeth Lévy juste après.
01:04:57 Je vous ai vu, Elisabeth.
01:04:59 On vous retrouve juste après.
01:05:01 Elodie Huchard au QG des LR.
01:05:03 Qu'est-ce que dit-il ? Que se passe-t-il au QG des Républicains ?
01:05:05 Elodie.
01:05:07 - Eh bien Romain, on a vu arriver
01:05:11 il y a quelques minutes d'abord
01:05:13 Éric Ciotti, le président du parti,
01:05:15 qui a voté dans son fief à Nice ce matin.
01:05:17 Il était accompagné d'Annie Gennevard,
01:05:19 la secrétaire générale du parti. Et puis quelques minutes après,
01:05:21 François-Xavier Bélami, la tête de liste,
01:05:23 est arrivée. Il a voté lui ce matin
01:05:25 à Versailles. Un peu plus tôt,
01:05:27 en fin d'après-midi, Céline Imard,
01:05:29 la numéro 2 de la liste, l'agricultrice
01:05:31 qui avait été débauchée en plein moment
01:05:33 de la crise agricole, était déjà arrivée.
01:05:35 Puis on a vu il y a quelques instants, François-Xavier Bélami
01:05:37 et une partie de son équipe proche
01:05:39 s'isoler un petit peu et s'éloigner du siège
01:05:41 des Républicains dans lequel je me trouve.
01:05:43 Et puis pour l'instant, des militants sont en train de commencer
01:05:45 à arriver au siège.
01:05:47 Beaucoup de jeunes LR qui vont être
01:05:49 là au moment des résultats.
01:05:51 Il faut aussi savoir que les locaux ici sont assez exigus.
01:05:53 Donc pas de grande soirée électorale
01:05:55 avec beaucoup de monde parce que les locaux ici ne le permettent pas.
01:05:59 - Et le 10 huchard qu'on va retrouver
01:06:01 tout au long de la soirée spéciale
01:06:03 sur CNews et Europe 1
01:06:05 à partir de 19h à 19h.
01:06:07 On va retrouver Laurence Ferrari et Pierre De Villeneuve
01:06:09 et à partir de 22h, Eliott Deval.
01:06:11 Elisabeth Lévy,
01:06:13 vous vouliez réagir tout à l'heure.
01:06:15 - Oui, d'abord, juste ajouter un mot
01:06:17 à ce que disait Véronique, c'est que de toute façon
01:06:19 on peut dire une chose quand on regarde l'affiche des...
01:06:21 peut-être pas des... Combien ?
01:06:23 - 38. - 38.
01:06:25 - Dont certaines n'avaient pas de bulletin d'ailleurs.
01:06:27 - Bah oui parce que ça coûte cher d'appeler,
01:06:29 mais ils ne verraient pas leur photo.
01:06:31 - Donc, on voit quand même,
01:06:33 c'est vrai qu'il y a une nouvelle génération
01:06:35 qui arrive en politique. De toute façon,
01:06:37 ça c'est sûr, c'est des gens nés dans les années
01:06:39 90 quoi.
01:06:41 Fin des années 80,
01:06:43 années 90. Des trentenaires.
01:06:45 C'est quand même impressionnant
01:06:47 si vous voulez, ne serait-ce que
01:06:49 la photo. Alors je ne sais pas ce que ça produira
01:06:51 si vous voulez, en termes
01:06:53 de valeur, si vous voulez,
01:06:55 c'est un peu tôt pour le dire,
01:06:57 mais c'est sûr que c'est une nouvelle génération
01:06:59 qui arrive aussi, avec d'autres
01:07:01 codes. Et l'autre chose, mais c'est plutôt
01:07:03 une interrogation, je m'interroge
01:07:05 sur cette repolitisation. C'est un peu dans
01:07:07 le prolongement de ce que j'ai dit
01:07:09 tout à l'heure.
01:07:11 Il y a une tendance aussi
01:07:13 chez les gouvernés, si vous voulez, c'est pour ça
01:07:15 que chez nous, dans le peuple,
01:07:17 à dire tout le temps "il", si vous voulez.
01:07:19 Et on va
01:07:21 voter parce qu'on considère que rien ne va
01:07:23 et que vraiment, c'est des cons tous,
01:07:25 que quand ils parlent, ils mentent,
01:07:27 que quoi qu'ils disent, on ne veut pas
01:07:29 les entendre, si vous voulez. Il y a cet affect-là
01:07:31 un peu dans le pays. Vous avez appelé ça, mon cher
01:07:33 insurrectionnel.
01:07:35 Et vous avez raison, c'est pas révolutionnaire
01:07:37 dans le sens où c'est pas articulé
01:07:39 sur un projet. - C'est un esprit de jacquerie.
01:07:41 Mais cela dit,
01:07:43 on a très rapidement le réflexe de condamner
01:07:45 cet esprit de jacquerie, or il ne me semble pas
01:07:47 complètement vidé de rationalité.
01:07:49 Faire le constat d'un échec
01:07:51 généralisé des classes politiques occidentales
01:07:53 depuis 30 ans, ça ne me semble pas
01:07:55 exagérément injuste. - Non, mais si
01:07:57 c'est pour faire le même échec, c'est-à-dire
01:07:59 ne pas produire aussi
01:08:01 un peu comme ont fait les gilets jaunes. - Mais à l'échelle
01:08:03 de l'histoire, ça se joue comme ça. Il y a des renouvellements de classes
01:08:05 au 30, au 40 ans, au 50 ans.
01:08:07 Il y a des changements de régime au sens large.
01:08:09 C'est une classe politique dans son ensemble des congédiés.
01:08:11 Une autre classe politique arrive
01:08:13 avec de nouveaux clivages, de nouvelles
01:08:15 propositions alternatives. Et il est probable
01:08:17 qu'un peu partout en Occident aujourd'hui, mais en France
01:08:19 en particulier, on soit témoin de ce moment
01:08:21 d'évacuation d'une ancienne classe politique.
01:08:23 Pour en choisir une nouvelle, j'ajoute une dernière
01:08:25 chose, la France a une histoire très particulière
01:08:27 en ces matières où elle a tendance
01:08:29 à liquider vraiment aux 50 ou 60 ans sa classe
01:08:31 politique dans son ensemble. Il y a une nouvelle apparaît.
01:08:33 C'est pas nécessairement le cas dans les systèmes
01:08:35 parlementaires plus classiques comme chez les Hauts-Nord.
01:08:37 J'ai l'impression que le terme "crise de régime"
01:08:39 ne me semble pas exagérer pour décrire les années présentes.
01:08:41 - En fait, on est Françoise de la Borde.
01:08:43 - Dans la question que vous posez, qu'est-ce qui va se passer à partir
01:08:45 de ce soir, il y a deux niveaux de lecture.
01:08:47 Il y a le niveau en info nationale, où on va regarder
01:08:49 avec beaucoup de précision ce qui se passe,
01:08:51 quelles sont les forces en présence.
01:08:53 Mais il y a aussi le niveau européen, parce qu'une fois que
01:08:55 toutes ces listes ont leur nombre
01:08:57 d'électeurs, il y a...
01:08:59 Alors, pardon, je reprends l'expression de Véronique,
01:09:01 je sais pas si c'est vous qui avez utilisé la tambouille, en tout cas,
01:09:03 je la reprends volontiers.
01:09:05 Il y a toutes les listes qui s'organisent pour savoir
01:09:07 dans quel groupe je vais, dans quel groupe je vais.
01:09:09 Et donc ça aussi, c'est une recomposition qui est
01:09:11 un tout petit peu différente et qui échappe
01:09:13 à ce qu'on maîtrise et ce qu'on connaît...
01:09:15 - Pour la semaine prochaine, ça ? Pour la fin de la semaine, dis donc ?
01:09:17 - Oui, mais j'allais dire, ça peut aussi changer
01:09:19 à la marge des choses et pas de façon
01:09:21 complètement secondaire.
01:09:23 - Thomas Bonnet est au siège de la France insoumise.
01:09:25 Et les filles, Thomas, que se passe-t-il
01:09:27 au siège de la France ?
01:09:29 Et les filles, de la France insoumise,
01:09:31 pardon, de les filles,
01:09:33 à 18h21. Dites-nous,
01:09:35 on se prépare.
01:09:37 - Bonsoir, Romain. Alors, oui,
01:09:39 les derniers préparatifs sont en train
01:09:41 d'être faits par les personnes qui travaillent ici.
01:09:43 On est dans la Rotonde, c'est dans le 19e
01:09:45 arrondissement de Paris. La spécificité
01:09:47 de ce QG, c'est que l'espace dans lequel
01:09:49 je me trouve a été réservé à la fois
01:09:51 à la presse, mais aussi aux candidats
01:09:53 et aux députés de la France insoumise qui vont
01:09:55 suivre depuis cet espace
01:09:57 l'annonce des résultats à 20h.
01:09:59 Dans les étages, là-haut, il y a déjà
01:10:01 Manon Aubry et Jean-Luc Mélenchon
01:10:03 notamment qui sont présents,
01:10:05 qui s'isolent avant de prendre la parole.
01:10:07 Ce sera à 20h25 pour Manon Aubry,
01:10:09 22h pour Jean-Luc Mélenchon, depuis
01:10:11 l'estrade qui se trouve juste derrière
01:10:13 moi. Les militants, eux, seront à l'extérieur
01:10:15 du bâtiment. Ils pourront notamment suivre
01:10:17 l'annonce des résultats via un écran géant
01:10:19 qui a été installé. On est dans le
01:10:21 19e arrondissement, dans le quartier de Stalingrad.
01:10:23 Pour la petite histoire, on est à
01:10:25 quelques centaines de mètres à peine du
01:10:27 bureau de vote dans lequel a voté Manon
01:10:29 Aubry. C'était en fin de matinée aujourd'hui.
01:10:31 - Merci beaucoup, Thomas Bonnet.
01:10:33 Voilà, le plateau reste
01:10:35 pendant la pause. On est avec
01:10:37 Véronique Jacqui, Mathieu Boquecôté,
01:10:39 David Lévy, Sabrina Medjéber,
01:10:41 Philippe Guibert et Françoise
01:10:43 Laborde. À partir de 19h, Laurence Ferrari
01:10:45 et Pierre De Villeneuve. À partir de 22h,
01:10:47 Eliott Deval. Voilà pour la soirée
01:10:49 électorale sur CNews
01:10:51 et Europe 1.
01:10:53 Entre 19h et 22h,
01:10:55 en partenariat avec le JDD. Nous, on se retrouve
01:10:57 dans quelques instants. À tout de suite !
01:10:59 Il est bientôt 18h30.
01:11:01 Merci d'être avec nous. C'est la suite
01:11:03 évidemment de cette soirée spéciale
01:11:05 "Élections européennes". On est avec
01:11:07 Françoise Laborde, on est avec Philippe Guibert,
01:11:09 on est avec Sabrina Medjéber,
01:11:11 on est avec Elisabeth Lévy,
01:11:13 avec Mathieu Boquecôté,
01:11:15 et avec Véronique Jacqui.
01:11:17 Regardez une partie de notre
01:11:19 dispositif. Voilà, on va
01:11:21 aller dans un instant dans tous les endroits
01:11:23 où il faut être.
01:11:25 Le chiffre à avoir en tête
01:11:27 à 18h30,
01:11:29 c'est 52,5%.
01:11:31 52,5%
01:11:33 de participation, estimée
01:11:35 par notre partenaire OpinionWay,
01:11:37 à 20h. Estimation de la participation
01:11:39 à 20h, 52,5%.
01:11:41 C'est une participation qui est
01:11:43 forte, qui est importante. On va aller
01:11:45 déjà sur le terrain retrouver Sarah Fenzary
01:11:47 en direct d'un
01:11:49 bureau de vote, tout simplement, dans
01:11:51 Paris, dans le 16ème arrondissement. On vote encore
01:11:53 à Paris ?
01:11:55 - Eh bien écoutez Romain, c'est quand même
01:11:59 plutôt calme.
01:12:01 Quelques électeurs arrivent encore au
01:12:03 second bout. J'ai pu discuter avec
01:12:05 le président de ce bureau de vote,
01:12:07 situé dans le 16ème arrondissement de
01:12:09 Paris, qui me confiait qu'il pouvait
01:12:11 y avoir un petit rush de
01:12:13 19h à 19h30.
01:12:15 Pour information, sur les
01:12:17 1798 inscrits,
01:12:19 la moitié ont déjà voté.
01:12:21 Des votants, en grande majorité,
01:12:23 retraités, même si on a pu voir
01:12:25 quelques jeunes adultes, parfois accompagnés
01:12:27 de leurs enfants. Et pour les
01:12:29 initiés au vote, quoi de mieux
01:12:31 qu'une petite séance photo devant
01:12:33 les bulletins ? Pour
01:12:35 rappel, les Parisiens ont jusqu'à
01:12:37 20h pour se présenter
01:12:39 dans leur bureau de vote.
01:12:41 - Merci beaucoup Sarah Fenzary. C'est vrai que
01:12:43 la participation, ça
01:12:45 dit quelque chose, forcément.
01:12:47 La participation locale
01:12:49 aussi dit quelque chose. On le disait
01:12:51 tout à l'heure, par exemple, en banlieue parisienne,
01:12:53 ça a peu voté, Philippe Guibert.
01:12:55 - Oui, alors c'est de tradition que les
01:12:57 banlieues, de manière générale,
01:12:59 votent moins. Je dirais même au présidentiel.
01:13:01 C'est 10 points de moins.
01:13:03 Donc là on va voir si ces 10 points de moins aussi,
01:13:05 dans l'épargnement
01:13:07 de la première couronne parisienne, qu'on cite en général
01:13:09 comme exemple des banlieues,
01:13:11 même si c'est une simplification.
01:13:13 On va regarder aussi à d'autres
01:13:15 endroits dans la banlieue de Lyon. - C'est très net.
01:13:17 Val d'Oise, 32,45%
01:13:19 versus 45%
01:13:21 à 17h. Seine-Saint-Denis,
01:13:23 32,5%. - Oui mais
01:13:25 remarque-toi. - Ça traduit un défaut
01:13:27 de l'assimilation. - En tout cas, il y a un recul
01:13:29 de l'assimilation. - Alors Philippe Guibert termine et ensuite
01:13:31 on va commenter ce qui est talentueux. - Il faudra quand même vérifier
01:13:33 parce qu'il y a toujours ce décalage entre les banlieues
01:13:35 et les autres territoires.
01:13:37 Ils votent toujours moins.
01:13:39 Il faudra voir s'ils votent plus ou moins
01:13:41 moins que d'habitude.
01:13:43 - Alors justement, est-ce qu'on se penche
01:13:45 sur la carte ? - Est-ce qu'on se penche sur la carte ?
01:13:47 - Comment on la lit ? - Plus c'est rouge,
01:13:49 plus les gens ont voté
01:13:51 par rapport à la moyenne nationale.
01:13:53 45,26% à 17h. Donc quand c'est
01:13:55 rouge, on a voté plus que la moyenne. Quand c'est
01:13:57 bleu, on a voté moins que la moyenne.
01:13:59 - Je faisais référence aux élections précédentes.
01:14:01 Est-ce que par rapport à
01:14:03 d'autres élections, les banlieues
01:14:05 ont voté vraiment beaucoup moins
01:14:07 que la moyenne nationale ou pas ?
01:14:09 - On va parler de cet accord.
01:14:11 - C'est ça qui a impacté à nos écorts. - Mais on sait que certains partis
01:14:13 souhaitent aujourd'hui accélérer
01:14:15 la politisation des banlieues parce qu'elles
01:14:17 croient avoir là un réservoir de votes
01:14:19 potentiels. - Ces partis ont visiblement pas mobilisé.
01:14:21 - Alors reste à voir si leur stratégie fonctionne.
01:14:23 - La moyenne, à moyen terme, c'est quand même la bonne stratégie
01:14:25 à faire. C'est-à-dire le jour où les
01:14:27 banlieues "basculent" dans la vie politique
01:14:29 avec les mêmes comportements électoraux
01:14:31 que l'ensemble du pays, c'est une révolution politique.
01:14:33 - Oui. - Mais là, on le voit pas encore.
01:14:35 - Je sais pas qu'on y est arrivé.
01:14:37 Ça prend son temps, mais l'histoire s'écrit.
01:14:39 Il y a un mouvement fort.
01:14:41 - On voit bien qu'il y a
01:14:43 une partie des Français qui le disent,
01:14:45 qui le disent, qui disent
01:14:47 d'ailleurs souvent que c'est parce qu'on
01:14:49 les traite pas assez bien, etc., mais qui disent
01:14:51 même qu'ils ne se sentent pas des Français à part entière.
01:14:53 Si vous ne vous sentez pas être
01:14:55 un Français à part entière, la première chose
01:14:57 qui est pas pour vous, je sais pas,
01:14:59 il y a un certain nombre de gens, moi j'adore aller voter.
01:15:01 Il y a un côté, c'est pépette,
01:15:03 je reconnais, mais j'adore aller voter.
01:15:05 Le sentiment d'appartenance politique.
01:15:07 - D'être un citoyen.
01:15:09 - Si vous n'avez pas ce sentiment d'appartenance politique,
01:15:11 quelles que soient les stratégies des uns et des autres,
01:15:13 - D'appartenance nationale, oui.
01:15:15 - Ça traduit aussi,
01:15:17 disons, un échec
01:15:19 pour parler poliment,
01:15:21 pour pas parler de faillite,
01:15:23 des politiques d'intégration et d'assimilation.
01:15:25 C'est sûr, c'est sûr.
01:15:27 Maintenant, le reste
01:15:29 n'est pas... - Je voudrais pas faire ça.
01:15:31 - Je me tais, je me tais.
01:15:33 On joue au nid-roumignon, vous savez.
01:15:35 - Véronique Jacquier.
01:15:37 - Quand on voit la carte de la participation,
01:15:39 je trouve intéressant de voir que des
01:15:41 départements comme
01:15:43 les Alpes-de-Haute-Provence sont plus votées
01:15:45 que la moyenne, la Bretagne également,
01:15:47 mais ce sont quand même des territoires
01:15:49 plutôt ruraux, plutôt enclavés pour
01:15:51 la plupart, qui ne sont pas...
01:15:53 On peut pas dire qu'il y a une forte porosité
01:15:55 avec les enjeux
01:15:57 européens,
01:15:59 sauf peut-être sur le
01:16:01 terrain agricole.
01:16:03 Et donc, je pense,
01:16:05 on verra ce que ça donnera à 20h,
01:16:07 et je rejoins ce que disait
01:16:09 Mathieu Bocquete sur le côté crise démocratique,
01:16:11 que bien entendu, cette participation
01:16:13 qui est plus élevée que celle des autres
01:16:15 scrutins européens, que ce soit 2019,
01:16:17 2014, etc.,
01:16:19 relève quand même du référendum.
01:16:21 Il y a quelque part de l'ordre du référendum.
01:16:23 On nous prive de notre
01:16:25 voix, on ne nous entend pas,
01:16:27 on a demandé par-ci, par-là
01:16:29 des référendums, ça ne débouche jamais
01:16:31 sur rien, on est frustrés de ce qui
01:16:33 se passe à l'Assemblée nationale, parce que,
01:16:35 voilà, pour des raisons X ou Y, on a
01:16:37 vu là encore qu'il y avait aussi quelques tombouilles
01:16:39 quand le Conseil constitutionnel s'y mettait
01:16:41 pour retoquer quelques
01:16:43 lois ou quelques... Voilà. Donc,
01:16:45 je pense que là, les Français se sont dit "on va peut-être
01:16:47 aussi un petit peu se faire plaisir, c'est
01:16:49 une forme de référendum pour dire
01:16:51 ce qu'on veut et ce qu'on ne veut pas".
01:16:53 - C'est le principe des économies de termes, de mandats, c'est ça.
01:16:55 - Je peux juste faire une remarque,
01:16:57 puisqu'on commence à avoir des résultats de participation
01:16:59 dans d'autres pays européens, en particulier
01:17:01 nos voisins allemands,
01:17:03 en Allemagne, la participation a fortement
01:17:05 poussé et progressé, pour atteindre
01:17:07 même le record d'une participation aux élections
01:17:09 européennes, je parle de l'Allemagne.
01:17:11 Donc, et je crois que dans d'autres pays,
01:17:13 notamment en Roumanie et d'autres, en Hongrie,
01:17:15 il y a une forte participation.
01:17:17 Donc, ce n'est pas qu'un phénomène français.
01:17:19 Ce qui confirme... Dans chaque pays,
01:17:21 il y a des contextes politiques nationaux, et je pense que
01:17:23 vous avez raison, Véronique, de
01:17:25 dire qu'il y a un côté "midi-terme référendum",
01:17:27 ça fait deux ans après
01:17:29 la séquence de 2022.
01:17:31 Mais il y a un autre phénomène, qui est
01:17:33 que les citoyens européens
01:17:35 prennent conscience qu'il y a une telle intrication entre les enjeux.
01:17:37 Les politiques nationales et les
01:17:39 politiques européennes, qu'au bout d'un moment, ça devient
01:17:41 un scrutin à enjeux.
01:17:43 En plus, en Allemagne...
01:17:45 En Allemagne, il y a une lecture particulière...
01:17:47 En Allemagne, il y a une lecture particulière...
01:17:49 Parce qu'il y a véritablement partout...
01:17:51 2022, c'était très particulier, on sortait du Covid...
01:17:53 Le sentiment, qu'il n'est pas que
01:17:55 le sentiment, pour reprendre la parole, de dépossession politique
01:17:57 est réel dans nos sociétés, on a
01:17:59 l'impression que tout se décompose,
01:18:01 et au même moment que notre capacité à agir
01:18:03 sur cette décomposition est limitée,
01:18:05 sinon, quelquefois, en se tournant
01:18:07 vers des formations politiques qui portent la marque du diable
01:18:09 pour certains. Donc, ça fait en sorte que ça crée
01:18:11 un dérèglement politique.
01:18:13 Ensuite, ça, je me permets de le dire et de le redire,
01:18:15 le nombre de choses qui peuvent
01:18:17 se dire publiquement, et ensuite,
01:18:19 je dirais, dans l'espace médiatique autorisé.
01:18:21 Donc, des gens qui reprennent les slogans
01:18:23 du système, et là, en privé, ils disent
01:18:25 le contraire. Mais combien de fois ai-je
01:18:27 croisé, depuis que je suis ici, des journalistes
01:18:29 qui, en public, disent une chose et en privé, disent
01:18:31 le contraire. Ça, ça contribue aussi,
01:18:33 quoi qu'on en dise, et combien d'intellectuels
01:18:35 sont dans la même logique, ce n'est pas qu'ils disent
01:18:37 plus en privé qu'en public.
01:18:39 C'est qu'ils disent le contraire. Mais tout ça
01:18:41 participe à une crise démocratique dont on voit les résultats.
01:18:43 - C'est peut-être en train de changer, ça, Elisabeth.
01:18:45 - Pourquoi disent-ils le contraire ?
01:18:47 - Parce que le prix à payer est trop élevé.
01:18:49 - Mathieu, c'est possible ? Merci de me laisser juste finir.
01:18:51 Une phrase même de la commencer.
01:18:53 Vous avez lu ce livre qui s'appelle
01:18:55 "Les chuchoteurs", qui raconte comment,
01:18:57 sous Staline, si vous voulez, des gens
01:18:59 faisaient
01:19:01 chuchoter parce qu'évidemment,
01:19:03 ils avaient peur. Aujourd'hui, vous ne risquez pas
01:19:05 le goulag, mais par exemple, vous vous opposez
01:19:07 à MeToo, par la voie des réseaux
01:19:09 sociaux, si vous voulez, ou de ce...
01:19:11 Vous allez vous risquer votre carrière.
01:19:13 Donc, on est effectivement,
01:19:15 ça, c'est pas seulement une question d'idéologie,
01:19:17 que les gens ont peur d'être mal jugés...
01:19:19 - Par les chuchoteurs.
01:19:21 - Voilà, c'est qu'il y a une véritable
01:19:23 pression, si vous voulez, réelle,
01:19:25 qui s'exerce sur les idées
01:19:27 dissidentes. Donc...
01:19:29 - Je trouve qu'elle vance à tel moment.
01:19:31 - C'est pas vrai !
01:19:33 Elle n'est pas demandée par le haut, la différence.
01:19:35 Pourquoi tu dis qu'elle vance à tel moment ? Parce qu'aujourd'hui,
01:19:37 la censure ne vient pas de l'État.
01:19:39 Elle vient de la société.
01:19:41 Elle vient des journalistes qui demandent
01:19:43 en permanence que l'on fasse taire X, Y ou Z.
01:19:45 Elle vient des réseaux sociaux
01:19:47 et des petits groupes qui ne représentent rien,
01:19:49 mais qui peuvent brailler.
01:19:51 Je viens devant un cinéma, devant une salle...
01:19:53 - Si je peux me demander, Elisabeth sera coupable d'optimisme,
01:19:55 encore une fois ?
01:19:57 - Puis-je exprimer une petite
01:19:59 différence ? Moi, je trouve,
01:20:01 je suis d'accord sur ce que vous dites et
01:20:03 je respecte absolument
01:20:05 votre analyse sur la crise de la démocratie,
01:20:07 je trouve que quand même, le jour où la participation
01:20:09 à une élection est plus importante
01:20:11 que prévue, il faut peut-être
01:20:13 plus se réjouir que se lamenter.
01:20:15 - Oui. - Ça, c'est le premier point.
01:20:17 - 52% ? - Non, mais... - 5,5.
01:20:19 - Peu importe. - C'est un peu moins mauvais.
01:20:21 - Non, mais on est parti avec des
01:20:23 scores où on avait, pour des élections
01:20:25 législatives nationales, des participations
01:20:27 moins importantes. Donc peut-être qu'il faut voir le côté
01:20:29 un peu positif de la chose.
01:20:31 De temps en temps, on peut se permettre d'avoir
01:20:33 des pensées positives. - D'accord. Ça faisait 30 ans, Mathieu,
01:20:35 qu'on n'avait pas connu cette participation. - La deuxième
01:20:37 chose, c'est que, pour revenir à cette carte
01:20:39 que nous avions tout à l'heure sous les yeux,
01:20:41 quand on regarde les départements
01:20:43 ou les régions où on a
01:20:45 le plus voté, on peut constater que ce sont
01:20:47 des régions qui sont des régions
01:20:49 plutôt rurales, plutôt très
01:20:51 désurbanisées, etc. Et
01:20:53 traditionnellement, je ne dis pas que ce sera le cas
01:20:55 cette fois-ci, mais ce sont
01:20:57 des régions qui sont moins radicalisées que d'autres.
01:20:59 Donc il serait intéressant de voir si
01:21:01 dans ces régions-là, cette espèce
01:21:03 de tradition où on était
01:21:05 des familles politiques
01:21:07 avec des grands mouvements
01:21:09 modérés, en raison de l'âge, en raison
01:21:11 de l'activité professionnelle, en raison du
01:21:13 peu de la culture, etc., où en tout cas,
01:21:15 il y avait une adhésion à vote plus massif,
01:21:17 une adhésion à la démocratie. Peut-être qu'il y aura
01:21:19 en effet des résultats qui seront un peu
01:21:21 plus pondérés qu'on le
01:21:23 pense, et que ces régions où on a
01:21:25 beaucoup voté, seront peut-être moins tentées
01:21:27 par les groupes extrémistes et radicaux
01:21:29 dont on parlait, que d'autres.
01:21:31 - Je sais, mais je me permets d'intervenir.
01:21:33 - Je ne suis personne, je n'ai pas le temps.
01:21:35 - Vous avez pas fait raison, mais je me permets simplement d'ajouter,
01:21:37 mais ça c'est mon petit souci, que si on utilise le terme
01:21:39 groupe extrémiste et radicaux, je l'utilise pour
01:21:41 tous les trois blocs. - C'est votre liberté.
01:21:43 - Ah ben j'espère bien, mais je tiens à le dire,
01:21:45 pour moi, la radicalité aujourd'hui, ou l'extrême,
01:21:47 ce n'est pas le propre d'un groupe ou de l'autre
01:21:49 aujourd'hui. - Jean-François Kahn parlait
01:21:51 de l'extrême-centre.
01:21:53 - Et ce n'est pas le seul,
01:21:55 certains ont paniqué que ça réclame aujourd'hui.
01:21:57 - Mais ce sera intéressant de
01:21:59 comprendre ce qui se passe en Allemagne. - On va retrouver Florian
01:22:01 qui nous attend depuis quelque temps.
01:22:03 Florian Tardif, en direct du QG
01:22:05 de Renaissance. Vous aviez
01:22:07 fait un sprint tout à l'heure, là vous
01:22:09 n'allez pas bouger, vous avez
01:22:11 suivi de l'extérieur
01:22:13 jusqu'à l'intérieur, vous avez repris
01:22:15 votre souffle, j'imagine.
01:22:17 La salle se remplit au QG de
01:22:19 Renaissance.
01:22:21 - Je peux en parler ? - Je ne sais pas,
01:22:23 pour ne rien vous cacher, si c'était la
01:22:25 meilleure idée, peut-être, mais en tout cas,
01:22:27 ça vous a permis de découvrir un tout petit peu
01:22:29 les coulisses de ce QG de Renaissance,
01:22:31 comme vous pouvez le constater, il commence
01:22:33 à y avoir du monde, quelques militants,
01:22:35 on a croisé également des candidats
01:22:37 sur cette tête de liste Renaissance,
01:22:39 Fabienne Keller, qui est d'ores et déjà
01:22:41 eurodéputée pour
01:22:43 la législature précédente,
01:22:45 ou encore Ambroise Méjean,
01:22:47 qui est l'un des fondateurs
01:22:49 des Jeunes avec Macron, je vous parlais tout à l'heure
01:22:51 de ce bâtiment
01:22:53 qui est la mutualité,
01:22:55 c'est un bâtiment historique pour
01:22:57 les marcheurs, tout simplement parce que c'est là que
01:22:59 Emmanuel Macron avait vraiment
01:23:01 lancé son mouvement En Marche,
01:23:03 lorsqu'il était encore
01:23:05 ministre de l'économie sous
01:23:07 François Hollande. On va continuer de vous faire vivre
01:23:09 ces coulisses, il y a énormément, comme vous pouvez le voir,
01:23:11 de journalistes qui
01:23:13 commentent depuis déjà
01:23:15 quelques heures maintenant cette soirée
01:23:17 électorale, je ne sais pas si vous avez vu l'écran géant,
01:23:19 pour l'instant il n'est pas allumé,
01:23:21 tout à l'heure il diffusait, effectivement, et vous l'avez
01:23:23 remarqué Roland Garros, c'est à partir de
01:23:25 cet écran géant que les différents
01:23:27 militants pourront suivre cette soirée
01:23:29 électorale, et comme je vous le disais, on continue
01:23:31 de vous faire vivre les coulisses,
01:23:33 on va aller juste à l'extérieur pour vous montrer
01:23:35 où se prépare la
01:23:37 candidate tête de liste Renaissance,
01:23:39 donc pour la majorité présidentielle,
01:23:41 c'est juste en haut de cet escalier
01:23:43 en spirale, alors
01:23:45 il commence à y avoir du monde au sein de
01:23:47 ce bâtiment, ce ne sont
01:23:49 principalement que des militants, je vous ai évoqué
01:23:51 quelques candidats, on a vu également l'un des
01:23:53 porte-parole de cette
01:23:55 campagne, en la
01:23:57 personne de Clément Beaune, ancien ministre
01:23:59 des Transports, mais on attend plusieurs
01:24:01 ministres, ici à partir de
01:24:03 19h15,
01:24:05 potentiellement même le Premier ministre,
01:24:07 il y a eu un déminage important du bâtiment
01:24:09 qui a été organisé pour pouvoir
01:24:11 permettre la venue à un certain
01:24:13 moment de la soirée de Gabriel Attal,
01:24:15 qui selon mes informations
01:24:17 est convoqué à 19h30
01:24:19 précise à l'Elysée, pour suivre
01:24:21 vous l'avez compris, les résultats en compagnie du président
01:24:23 de la République. - Merci beaucoup
01:24:25 Florian Tardif, information que vient de nous donner Florian,
01:24:27 le Premier ministre, donc convoqué
01:24:29 entre guillemets, invité à
01:24:31 19h30 à l'Elysée. - Vous voulez dire
01:24:33 c'est le retour de France Inter ?
01:24:35 - Non !
01:24:37 Non, non, non, non,
01:24:39 à l'Elysée ! - Ah, je croyais qu'il était
01:24:41 convoqué à la soirée électorale !
01:24:43 - Non, non, non, non, non,
01:24:45 il est convoqué à l'Elysée, à 19h30,
01:24:47 pour suivre les résultats
01:24:49 avec le président de la République. - Et
01:24:51 fixer la ligne de discours, à mon avis, des personnes
01:24:53 qui sont plutôt après 20h.
01:24:55 - Un petit rappel de la règle,
01:24:57 admettons que le Premier ministre
01:24:59 veuille démissionner, comment ça se passe ?
01:25:01 Tiens, qui veut se lancer ? - Il a le droit,
01:25:03 - Il a parfaitement le droit, mais c'est quoi la règle ?
01:25:05 - Qui décide ? - Il remet sa démission.
01:25:07 - Il présente sa démission.
01:25:09 - Il doit être accepté en ce moment par le président de la République.
01:25:11 - Il peut la refuser, le président.
01:25:13 - Il peut l'accepter, il peut la refuser, il peut l'accepter
01:25:15 et puis le renommer. - Le Premier ministre peut dire "je démissionne quand même".
01:25:17 Le Premier ministre, s'il a envie de démissionner,
01:25:19 il démissionne. Je doute que ça soit
01:25:21 le cas. - Oui, oui.
01:25:23 - Je doute vraiment que ça soit le cas, mais c'est plutôt
01:25:25 le président de la République qui pourrait
01:25:27 éventuellement décider
01:25:29 de changer de Premier ministre. Mais un Premier
01:25:31 ministre, s'il a envie de démissionner, personne ne
01:25:33 peut l'empêcher. - Et là, on n'a pas le droit de
01:25:35 commenter le... - Oui.
01:25:37 - Le scénario et tout, mais
01:25:39 un petit rappel de la règle, ça on a le droit
01:25:41 de rappeler. - Et on a le droit de dire
01:25:43 par exemple qu'il n'est pas si facile
01:25:45 de trouver des candidats au poste de Premier ministre
01:25:47 en général. - Mais il y a une variante.
01:25:49 Ce qui était de tradition républicaine,
01:25:51 c'est qu'après des élections, le Premier
01:25:53 ministre remet sa... la démission
01:25:55 non pas personnelle, mais la démission de son
01:25:57 gouvernement pour être renommé dans la
01:25:59 foulée avec un nouveau gouvernement. C'est l'hypothèse.
01:26:01 - Après les législatives, on fait ça.
01:26:03 Pas forcément après... On fait pas ça après
01:26:05 chaque élection. On fait pas ça après les municipales,
01:26:07 après les... - Non, on ne cesse de rappeler
01:26:09 la distinction entre les élections européennes,
01:26:11 le niveau européen et le niveau national. - Ce ne sont pas
01:26:13 des législatives, aujourd'hui. - Voilà, ce niveau européen engage
01:26:15 désormais le niveau national, mais c'est la même raison finalement
01:26:17 en ce qui compte tout fait pour nationaliser le débat.
01:26:19 - Oui, alors qu'il n'engage même pas le niveau européen, vu
01:26:21 qu'on n'a pas vraiment une commission responsable
01:26:23 devant le Parlement, donc... - Oui, mais ça pèse
01:26:25 quand même, parce que pour la nomination de... - Oui, ça pèse,
01:26:27 mais enfin, il faut quand même rappeler aux gens
01:26:29 qu'on n'a pas au niveau européen... - Ah bah, Julien Drey
01:26:31 et Gilles-William Golnadel,
01:26:33 qui arrivent, voilà. Ils sont sur le plateau
01:26:35 de l'Ancère-Arrivée. - Il n'y a pas raison de se dénigner
01:26:37 que le rôle du Parlement européen est quand même
01:26:39 très éloigné des parlements nationaux et que le...
01:26:41 - Très éloigné, néanmoins... - ...le part de parlement européen
01:26:43 est quand même pas très important. - Pour la nomination
01:26:45 de la prochaine commission
01:26:47 du ou de la prochaine
01:26:49 présidente du Parlement européen,
01:26:51 il est bien évident que les équilibres politiques
01:26:53 du Parlement européen jouent. - Bien sûr.
01:26:55 - C'est-à-dire que vous pouvez pas nommer les gouvernements,
01:26:57 les partis de gouvernement et d'État ne peuvent pas
01:26:59 nommer une présidente de la commission
01:27:01 qui aille à l'inverse du rapport de force
01:27:03 politique qui est au Parlement européen.
01:27:05 - Et vous noterez qu'avec les années, cela dit, la figure
01:27:07 du président de la commission s'est
01:27:09 politisée de plus en plus. - Ah, d'accord.
01:27:11 - Il y a eu le moment de l'or, ensuite il y a eu une collection
01:27:13 technocrate interchangeable. - Absolument.
01:27:15 - On se souvient de Nigel Farage qui dit
01:27:17 "C'est le reste du président de la commission", en disant "Who are you?"
01:27:19 "Qui êtes-vous?" Bon. Et là,
01:27:21 aujourd'hui, je pense qu'on n'est plus dans cette situation-là.
01:27:23 Le président de la commission devient une figure politique
01:27:25 à part entière. - Et désignée
01:27:27 normalement au sein
01:27:29 de la force politique européenne,
01:27:31 du groupe politique européen,
01:27:33 le plus important. - On va partir
01:27:35 sur le terrain, retrouver Gautier Lebret,
01:27:37 qui était en plateau avec nous,
01:27:39 qui est maintenant au QG
01:27:41 de Reconquête. Gautier,
01:27:43 que se passe-t-il au QG de Reconquête ?
01:27:45 Dites-nous.
01:27:47 - Alors, Romain, nous sommes
01:27:49 dans le QG historique de Reconquête,
01:27:51 dans le 8e arrondissement. Ce n'est pas d'ici qu'ils ont
01:27:53 lancé leur campagne pour
01:27:55 les européennes. Ils avaient un autre QG à Paris.
01:27:57 Donc, vous voyez, c'est dans le plus petit QG de Reconquête.
01:27:59 C'est une petite salle où les gens commencent
01:28:01 à arriver, les militants, mais aussi
01:28:03 les cadres du parti. Alors que
01:28:05 Marion Maréchal a voté à Boulogne en début de journée,
01:28:07 tandis qu'Éric Zemmour a voté dans le 8e
01:28:09 arrondissement. Le premier à prendre
01:28:11 la parole ici, ce sera Éric
01:28:13 Zemmour à 20h30. Et puis,
01:28:15 on attend l'arrivée de Marion Maréchal aux alentours
01:28:17 de 21h, après avoir
01:28:19 réagi dans différents
01:28:21 médias. Donc, il y a un fort enjeu
01:28:23 évidemment ici pour
01:28:25 Reconquête, avoir
01:28:27 des députés européens. Et je vous rappelle
01:28:29 une règle assez simple qu'on disait tout à l'heure
01:28:31 en plateau avec vous, Romain. La règle des 5%,
01:28:33 à partir de 5%, vous avez
01:28:35 des eurodéputés. La règle arithmétique
01:28:37 est assez simple. 1%, 1 eurodéputé.
01:28:39 En dessous de 5, évidemment,
01:28:41 vous n'avez pas de députés européens.
01:28:43 Et la soirée peut être longue, puisque ce qui
01:28:45 tombera à 20h, c'est une estimation. Ça ne sera pas
01:28:47 les chiffres définitifs. Donc, quand vous êtes
01:28:49 aux alentours de 5%, évidemment,
01:28:51 tout peut se jouer tard dans la soirée.
01:28:53 Donc, la soirée peut durer longtemps
01:28:55 ici, au siège de Reconquête.
01:28:57 Et évidemment, on suivra ça avec grande attention.
01:28:59 Discours d'Eric Zemmour, donc à 20h30.
01:29:01 Et ensuite, ça sera Marion Maréchal qui viendra réagir
01:29:03 auprès de ses militants.
01:29:05 - Merci beaucoup, Gauthier, en direct du QG
01:29:07 de Reconquête. On va vous retrouver tout au long
01:29:09 de la soirée,
01:29:11 évidemment, et puis demain matin, dans la matinale
01:29:13 de CNews. Certains partis
01:29:15 jouent gros avec ces européennes.
01:29:17 Tous les 5%, on n'en voit personne,
01:29:19 Véronique Jaquet. - Oui, tout à fait.
01:29:21 Et comme l'a dit Gauthier,
01:29:23 vous faites 8%, vous avez
01:29:25 8 députés. Donc, oui,
01:29:27 on ne peut pas les nommer.
01:29:29 - Mais en dessous de 5, on n'en voit rien.
01:29:31 - Tout en sachant que le prix de l'échec n'est pas le même pour tous.
01:29:33 Un parti qui fait moins de 5, mais qui a des assises
01:29:35 municipales fortes, qui gouverne des régions,
01:29:37 ce parti-là peut renaître. Un parti
01:29:39 qui miserait sur les européennes
01:29:41 pour exister et qui n'aurait pas son score,
01:29:43 là, c'est toute autre chose.
01:29:45 Donc, si vous n'en avez pas le même en dessous de 5,
01:29:47 ça, je pense, ça fait partie du calcul de chacun.
01:29:49 - Après, c'est marrant parce que...
01:29:51 - Elisabeth. - Pardon.
01:29:53 - Il y en a qui ne misent pas, finalement,
01:29:55 sur ces européennes pour mieux préparer
01:29:57 2027. Donc, on ne les citera pas,
01:29:59 mais aussi, c'est... - Elisabeth.
01:30:01 - C'est marrant parce que c'est la seule élection,
01:30:03 la proportionnelle intégrale que nous ayons.
01:30:05 Un système qui, par exemple, existe...
01:30:07 - 1% indéputés, en gros. - Un système qui, par exemple,
01:30:09 existe en Israël et qui ne donne pas du point de vue,
01:30:11 si vous voulez, de la gouvernance
01:30:13 politique du pays,
01:30:15 des résultats exceptionnels. - Oui, c'est compliqué.
01:30:17 - Alors, d'un côté, c'est l'élection la plus démocratique
01:30:19 qui soit, puisque c'est une représentation,
01:30:21 si vous voulez, totalement...
01:30:23 - La thématique. - ...homothétique,
01:30:25 pardon, de l'association...
01:30:27 Enfin, des électeurs.
01:30:29 Mais, d'un autre côté, ça donne une...
01:30:31 Parce qu'il y a beaucoup de gens qui pensent qu'il faut absolument mettre de la proportionnelle partout.
01:30:33 Vous imaginez,
01:30:35 si le Parlement européen,
01:30:37 du Parlement européen, devait procéder à un gouvernement,
01:30:39 franchement, on se marrerait.
01:30:41 Parce que la Commission, bien sûr,
01:30:43 il y a une espèce de couleur,
01:30:45 mais c'est pas quand même comme dans un...
01:30:47 - Comme dans un régime parlementaire.
01:30:49 - Il n'y a pas une coalition qui va se former pour gouverner
01:30:51 l'Europe à partir de là.
01:30:53 Donc, ça nous donne une idée de ce système
01:30:55 qui n'est peut-être pas si merveilleux
01:30:57 que ça. - Et on peut avoir une pensée,
01:30:59 pour ceux qui sont numéros 6, 7, 8
01:31:01 sur les listes et qui regardent...
01:31:03 - Qui sont vraiment regardés. - Ils peuvent avoir un score,
01:31:05 parce que là, ça se joue, en effet,
01:31:07 à quelques... - Oui, alors, il y a peut-être
01:31:09 aussi l'inverse, des gens qui se sont mis
01:31:11 en 10e position, parce qu'ils voulaient
01:31:13 faire acte de présence sur la liste,
01:31:15 et puis qui vont être réélus le soir
01:31:17 et qui n'avaient pas du tout prévu de passer leur 5e année.
01:31:19 - Le travail de parlementaire européen, c'est pas non plus
01:31:21 pousser des wagonnets au fond de la mine.
01:31:23 - Non, mais vous ne pouvez pas...
01:31:25 - Si vous voulez travailler, il y a du boulot.
01:31:27 - Si on veut travailler, on veut aller.
01:31:29 - C'est un pas absolument remarquable. - Mais si on n'a pas envie de travailler...
01:31:31 - Mais bien sûr, c'est le propre
01:31:33 de la vie policière qui en a à ce quelque fois.
01:31:35 - C'est la campagne présidentielle qui va débuter ce soir,
01:31:37 de votre 2027, qui débute ce soir
01:31:39 à 20h, Mathieu Bobcotter. - En partie.
01:31:41 En partie, je pense qu'elle se jouera aussi,
01:31:43 il y aura deux temps. Ce soir, il y a une clarification
01:31:45 des enjeux pour certains candidats. Ensuite,
01:31:47 il y a trois grands blocs, on le sait globalement.
01:31:49 La question est de savoir si chacun de ces blocs...
01:31:51 - Droit, gauche, centre. - Exactement. On pourrait dire
01:31:53 que des trois blocs, le central va être capable
01:31:55 de générer un seul candidat.
01:31:57 Parce que le risque pour le bloc central,
01:31:59 on le sait, c'est pour la suite, pas pour le cadre
01:32:01 de la société européenne, c'est de générer
01:32:03 plusieurs candidats qui s'autodétruiraient entre eux.
01:32:05 Je pense que c'est à ce moment, vraiment,
01:32:07 que la séquence présidentielle va commencer.
01:32:09 Et donc, ce n'est pas ce soir, mais il y a
01:32:11 une dynamique politique nouvelle qui s'enclenche, néanmoins.
01:32:13 - Et puis, une question subsidiaire,
01:32:15 qui est que, au moins, des blocs,
01:32:17 je pense au bloc de gauche,
01:32:19 le rapport de force, le leadership au sein de ce bloc
01:32:21 peut aussi avoir beaucoup d'influence pour eux
01:32:23 la suite, et pour les candidats.
01:32:25 - On peut effectivement avoir des surprises, des nouveautés,
01:32:27 des nouvelles têtes qui émergent.
01:32:29 - Exactement. Des gens qui n'ont pas envie d'arrêter la politique
01:32:31 ce soir, et qui ont envie de
01:32:33 prolonger, et en particulier s'ils estiment
01:32:35 avoir fait un bon score.
01:32:37 - Heureusement que nos téléspectateurs
01:32:39 sont super intelligents,
01:32:41 parce que là, depuis
01:32:43 deux minutes, ça devient...
01:32:45 - On fait ce qu'on peut,
01:32:47 chère Elisabeth.
01:32:49 - C'est surtout très elliptique,
01:32:51 en fait.
01:32:53 - On voit, bien sûr,
01:32:55 à peu près de qui vous parlez,
01:32:57 mais les règles font qu'on n'a pas le droit de citer de noms.
01:32:59 - Mais en tous les cas, ça fait longtemps
01:33:01 qu'on n'a pas eu une élection européenne,
01:33:03 et nous-mêmes, on voit qu'on est quand même là.
01:33:05 - Miquel de Santos,
01:33:07 au siège du Parti Socialiste,
01:33:09 Liszt,
01:33:11 Glucksmann, Raphaël.
01:33:13 - Raphaël Glucksmann, effectivement,
01:33:19 qui est arrivé aux alentours
01:33:21 de 18h, ici, à son QG de la Belle-Villois.
01:33:23 C'est dans le 20e arrondissement
01:33:25 de Paris. En ce moment même,
01:33:27 le candidat est en train de discuter
01:33:29 avec ses équipes à l'abri
01:33:31 des regards, avant son discours,
01:33:33 qui est donc prévu à 20h15,
01:33:35 même si d'autres prises de paroles
01:33:37 pourraient avoir lieu sur scène,
01:33:39 des prises de parole de certains de ses soutiens
01:33:41 ou de certaines des personnes
01:33:43 présentes sur la liste
01:33:45 du candidat. Dans la salle principale
01:33:47 où aura lieu
01:33:49 ce discours,
01:33:51 et où les militants vont découvrir également
01:33:53 les premières estimations à partir de 20h,
01:33:55 le staff et les militants
01:33:57 discutent tranquillement pour le moment
01:33:59 autour des petits fours.
01:34:01 D'autres continuent aussi,
01:34:03 militants, continuent d'arriver
01:34:05 au compte-gouttes. Le staff nous assure
01:34:07 que la salle sera pleine
01:34:09 à tel point que certains
01:34:11 militants pourraient être amenés
01:34:13 à patienter à l'extérieur
01:34:15 des militants, et pour la
01:34:17 petite anecdote, qui,
01:34:19 dès leur entrée, se voient proposer
01:34:21 des goodies, ces produits dérivés,
01:34:23 vendus entre 4 et 25 euros,
01:34:25 des produits dérivés
01:34:27 qui peuvent acheter et qui permettent
01:34:29 forcément de récolter des fonds,
01:34:31 car hormis l'enjeu politique,
01:34:33 ces rassemblements sont aussi un moyen
01:34:35 de récolter des fonds pour les différents
01:34:37 partis qui sont donc candidats
01:34:39 à ces élections européennes.
01:34:41 – Merci beaucoup, Mickaël Dos Santos,
01:34:43 évidemment, je me suis trompé de prénom
01:34:45 en vous lançant. Merci beaucoup
01:34:47 Mickaël, qu'on va retrouver tout au long
01:34:49 de la soirée.
01:34:51 En quelques mots, est-ce qu'il y aura des surprises
01:34:53 ou pas, selon vous, ce soir,
01:34:55 dans les résultats par rapport aux sondages
01:34:57 qu'on a donnés, François Flamande ? – Bien sûr, il y aura des surprises,
01:34:59 c'est pour ça qu'il faut rester
01:35:01 branché sur tout. – Sur ces news, évidemment.
01:35:03 – Les sondages se sont
01:35:05 trompés assez souvent ces dernières années
01:35:07 que nous sommes dans l'entendre que la surprise devient la norme.
01:35:09 – Moi, je refuse de répondre
01:35:11 à une question dont la réponse peut être
01:35:13 démentie dans une heure.
01:35:15 [Rires]
01:35:17 – Il y aura forcément une surprise, parce qu'il y a
01:35:19 une part des électeurs qui n'ont pas été sondés
01:35:21 et donc forcément,
01:35:23 il y aura une surprise. – Il manque un électeur russe
01:35:25 des fois avec le sondage. – Allez, 18h53,
01:35:27 on va faire une petite pause dans un instant.
01:35:29 C'est Laurence Ferrari et Pierre De Villeneuve.
01:35:31 À partir de 22h,
01:35:33 vous retrouverez Eliott Deval.
01:35:35 Très belle soirée électorale sur CNews.
01:35:37 sur CNews.
01:35:38 ♪ ♪ ♪