• il y a 6 mois
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00:00:00 aux élections européennes entraînant le naufrage du parti présidentiel.
00:00:04 Emmanuel Macron a donc décidé de dissoudre l'Assemblée nationale ce dimanche.
00:00:09 La parole est donc donnée aux Français.
00:00:11 Nous sommes avec Rachel Khan, Mathieu Boccoté.
00:00:14 Bonsoir à tous les deux.
00:00:16 Philippe Ballard, député Rassemblement National de l'Oise.
00:00:19 Au boulot, monsieur le député, parce qu'il y a de nouvelles élections.
00:00:22 Adrien Quatennens, je vais dire la même chose, député LFIDU Nord.
00:00:25 Au boulot, parce que le rendez-vous est pris pour le 30 juin prochain.
00:00:29 Tout comme vous, Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris.
00:00:33 Et Alexandre Devecchio.
00:00:35 Le son du soir, la déclaration du soir, elle ne concerne pas les européennes.
00:00:40 C'est Emmanuel Macron et c'était aux alentours de 21h.
00:00:43 Écoutez.
00:00:45 Après avoir procédé aux consultations prévues à l'article 12 de notre Constitution,
00:00:51 j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote.
00:00:59 Je dissous donc ce soir l'Assemblée nationale.
00:01:03 Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives
00:01:08 qui se tiendront le 30 juin pour le premier tour et le 7 juillet pour le second.
00:01:16 Cette décision est grave, lourde, mais c'est avant tout un acte de confiance.
00:01:23 Confiance en vous, mes chers compatriotes,
00:01:25 en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même
00:01:30 et pour les générations futures.
00:01:32 Alors, tour de table.
00:01:35 Est-ce que c'est un coup de maître ce soir du président de la République
00:01:38 ou un coup de folie ?
00:01:39 Est-ce qu'on pouvait l'anticiper, ce qui vient de se passer ?
00:01:41 Monsieur Haddad, la parole est à la majorité.
00:01:43 Je suis en campagne.
00:01:44 On est en campagne.
00:01:45 Oui, vous êtes bien obligé.
00:01:46 On va convaincre.
00:01:47 Il reste tellement de choses à faire pour réformer notre pays,
00:01:50 pour réduire la fiscalité, pour rendre le pays plus compétitif,
00:01:53 pour remettre de l'ordre, de l'autorité, de la justice,
00:01:55 pour lutter contre l'immigration illégale.
00:01:57 Moi, j'aime profondément notre pays.
00:01:59 Vous savez, mes grands-parents sont arrivés en France en 61
00:02:03 pour fuir l'antisémitisme de Tunisie.
00:02:06 Ils se sont assimilés, ils ont changé leur prénom.
00:02:08 Ils s'appelaient Isaac et Nasria pour s'appeler Jacques et Roselyne.
00:02:11 Ils ont travaillé dur.
00:02:13 Et donc, moi, je ne veux pas laisser mon pays à l'extrême droite.
00:02:16 Je ne veux pas le laisser à des forces qui sont contre les réformes économiques,
00:02:19 qui sont antilibérales, qui sont antieuropéennes.
00:02:22 Je suis profondément patriote.
00:02:24 J'aime la France, c'est pour ça que je me suis engagé.
00:02:26 Je suis en campagne, on n'a pas peur.
00:02:28 On va aller se battre.
00:02:30 On va aller voir chaque électeur.
00:02:32 - J'ai l'impression que c'était exactement le même discours
00:02:36 qui a été tenu par le président de la République
00:02:38 en expliquant que ces élections européennes étaient des élections historiques.
00:02:42 - Mais, Elliot, on a perdu les élections européennes.
00:02:44 - C'est un échec.
00:02:46 - C'est un échec.
00:02:47 Moi, je ne veux pas tourner autour du pot et vous faire des éléments de langage.
00:02:49 Vous me connaissez.
00:02:50 - Oui, c'est vrai que je vous connais.
00:02:52 Vous venez régulièrement sur le plateau.
00:02:53 - Je viens régulièrement.
00:02:54 - Vous êtes transparent, effectivement.
00:02:55 - Donc, le président a attiré les conséquences.
00:02:57 On revient vers le peuple.
00:02:59 On revient vers les électeurs.
00:03:00 Et on va se battre dans cette campagne
00:03:02 sur le message qui a toujours été le nôtre
00:03:04 de réformer notre pays,
00:03:06 de lutter pour le plein emploi,
00:03:08 de remettre de l'ordre et de l'autorité,
00:03:10 de réindustrialiser.
00:03:11 Et puis, on va tous aller.
00:03:12 Moi, vous savez, ça fait deux ans que je suis sur le terrain.
00:03:14 Je suis élu dans le 16e arrondissement à Paris.
00:03:16 J'aime mes électeurs, j'aime mon territoire.
00:03:18 - On a compris.
00:03:19 - On va tous se battre.
00:03:20 - Allez, tour de table.
00:03:21 Philippe Ballard.
00:03:22 - Oui.
00:03:23 - La victoire, aujourd'hui,
00:03:24 elle est historique du côté du Rassemblement national.
00:03:26 Mais il n'y a pas à matière à fanfaronner
00:03:28 parce qu'il faut déjà repartir sur le terrain,
00:03:31 en campagne, pour l'élection législative.
00:03:36 On écoute juste, pardonnez-moi de vous couper, Madame Ayer.
00:03:38 Et ensuite, on reprend le débat.
00:03:40 - A l'ensemble des Français,
00:03:42 mes chers compatriotes de l'Hexagone et d'Outre-mer
00:03:44 ou installés à l'étranger.
00:03:47 Ce soir, pas un responsable politique
00:03:50 qui aime la France et qui aime l'Europe
00:03:53 ne peut se réjouir.
00:03:55 Je veux d'abord m'adresser aux millions d'entre vous
00:03:58 qui ont fait le choix de ma candidature
00:04:00 et de celle de la majorité présidentielle
00:04:02 en votant pour notre liste "Besoins d'Europe".
00:04:05 (Applaudissements)
00:04:20 Je veux remercier nos militants,
00:04:22 nos candidats
00:04:24 et l'ensemble des équipes de campagne
00:04:26 qui se sont mobilisées sans compter
00:04:28 durant ces 100 derniers jours.
00:04:30 Dans le monde d'aujourd'hui,
00:04:33 le fait de gêner et d'être plus fort
00:04:35 en se repliant sur soi est une illusion.
00:04:37 (Applaudissements)
00:04:47 Dans le monde d'aujourd'hui,
00:04:49 l'intérêt du pays et celui des Français,
00:04:51 c'est l'Europe.
00:04:53 Voilà le combat de ma vie.
00:04:55 Et voilà ce que j'ai porté sans relâche
00:04:57 depuis le premier jour de cette campagne.
00:04:59 La mission que le président de la République
00:05:02 et notre majorité m'ont confiée
00:05:04 a été un véritable honneur
00:05:06 et une immense responsabilité.
00:05:08 Je veux vous dire que les députés européens
00:05:11 de la majorité présidentielle
00:05:13 que vous avez choisis ce soir
00:05:15 se battront chaque jour pour vous.
00:05:17 (Applaudissements)
00:05:32 J'aurais aimé qu'ils soient plus nombreux.
00:05:34 Et je veux dire mon regret
00:05:36 de ne pas avoir tant de talents élus ce soir.
00:05:38 Malgré tous nos efforts,
00:05:41 nous n'avons pas su vous convaincre
00:05:43 de nous placer en tête.
00:05:46 Je veux vous dire que partout en Europe,
00:05:49 je l'ai vu, nous l'avons vu au Parlement européen,
00:05:52 là où les populismes montent
00:05:54 ou gouvernent leurs pays,
00:05:56 c'est le même constat.
00:05:58 L'extrême droite menace des dizaines
00:06:00 d'avancées concrètes européennes pour nos peuples.
00:06:02 L'extrême droite menace
00:06:04 des centaines d'années d'avancées
00:06:06 pour nos droits et nos libertés.
00:06:08 Choisir l'extrême droite,
00:06:10 c'est choisir l'appauvrissement des Français
00:06:12 par son incohérence économique,
00:06:14 par son inaction et ses mensonges.
00:06:16 Choisir l'extrême droite,
00:06:18 c'est choisir l'affaiblissement du pays,
00:06:20 parce qu'elle ne respecte pas nos valeurs,
00:06:22 parce qu'elle fait toujours le choix
00:06:24 de se remettre à des puissances étrangères
00:06:26 qui détestent la France et qui détestent l'Europe.
00:06:28 Ce soir,
00:06:32 les Français nous envoient un message clair.
00:06:34 Ils nous demandent plus de résultats,
00:06:36 plus de concrets.
00:06:38 Ils nous demandent de changer plus vite leur vie.
00:06:40 Ils ont été nombreux, eux aussi,
00:06:42 à faire le choix du silence.
00:06:44 Le président de la République l'a dit.
00:06:46 Leur choix ne peuvent pas rester sans réponse.
00:06:48 Il a décidé ce soir
00:06:50 de leur redonner la parole
00:06:52 et de choisir le projet
00:06:54 qu'il souhaite pour leur pays.
00:06:56 Pour moi, on ne se trompe jamais
00:06:58 lorsque l'on donne la parole aux Français.
00:07:00 J'ai eu l'honneur
00:07:02 d'avoir la confiance de la majorité présidentielle
00:07:04 ces cent derniers jours pour mener campagne.
00:07:06 Et je veux dire
00:07:08 que je continuerai à me battre pour elle
00:07:10 pour nos idées.
00:07:12 Voilà pour le discours de Valérie Haillet.
00:07:14 Benjamin Haddad, il me manque un mot
00:07:16 que vous avez prononcé
00:07:18 et que Valérie Haillet ne prononce pas
00:07:20 lors de cette allocution.
00:07:22 C'est le mot "défaite".
00:07:24 Elle n'en parle pas pour l'instant.
00:07:26 Vous avez pris la parole, Benjamin Haddad.
00:07:28 J'aimerais que la parole s'installe sur ce plateau
00:07:30 pour les téléspectateurs de CNews
00:07:32 et les auditeurs d'Europe 1.
00:07:34 Philippe Ballard, je vous posais cette question.
00:07:36 Pas le moment de fêter, de célébrer
00:07:38 le travail historique du côté du RN.
00:07:40 Parce que le 30 juin prochain,
00:07:42 il y aura de nouvelles élections, à savoir des élections législatives.
00:07:44 Oui, on ne fanfaronne pas pour reprendre
00:07:46 l'expression que vous avez employée tout à l'heure.
00:07:48 Au contraire, Jordan Bardalala, quand il a pris
00:07:50 la parole tout à l'heure, il a dit
00:07:52 qu'il fallait de l'humidité, de la gravité et de la responsabilité.
00:07:54 Effectivement, il y a 20 jours
00:07:56 de campagne. On ne peut pas faire moins.
00:07:58 Quand il y a une dissolution, c'est entre 20 jours et 40 jours.
00:08:00 On est prêts à exercer le pouvoir
00:08:02 pour reprendre les mots de Marine Le Pen.
00:08:04 Ce soir, je pense que
00:08:06 c'est un tournant. L'alternance
00:08:08 se met en place parce que,
00:08:10 qu'on écoute Madame Eyer,
00:08:12 un député de la majorité
00:08:14 qui n'était maintenant,
00:08:16 il faut l'employer au passé, qui n'était pas majoritaire
00:08:18 à l'Assemblée nationale,
00:08:20 ils ont échoué dans tous les domaines. Le pouvoir d'achat,
00:08:22 l'immigration, la lutte
00:08:24 contre l'insécurité.
00:08:26 Donc, il est temps de passer à une autre étape.
00:08:28 Et il est temps maintenant,
00:08:30 ça sera le 7 juillet au soir,
00:08:32 d'avoir un Premier ministre,
00:08:34 un rassemblement national. On sait que Jordan Bardella
00:08:36 pourrait très bien s'installer à Matignon.
00:08:38 Peut-être que le 7 juillet au soir,
00:08:40 à cette même heure, on sera en train de commenter
00:08:42 l'arrivée de Jordan Bardella à Matignon.
00:08:44 Adrien Quatennens, peut-être une première réaction.
00:08:46 Je rappelle que vous êtes
00:08:48 député du Nord.
00:08:50 Adrien Quatennens, je rappelle qu'il y a
00:08:52 à l'Assemblée nationale, il y a 131
00:08:54 députés NUPES. Mais cette
00:08:56 NUPES a explosé ces derniers mois.
00:08:58 Est-ce que vous imaginez aujourd'hui pouvoir
00:09:00 vous reconstruire,
00:09:02 reconstruire cette alliance du côté de la gauche ?
00:09:04 Ce que montrent, y compris
00:09:06 les résultats de ce soir pour les élections européennes,
00:09:08 supportez qu'on y respecte juste deux secondes,
00:09:10 c'est que le total de ce qui s'appelait
00:09:12 la NUPES en 2022 est quasiment
00:09:14 au niveau du score du
00:09:16 Rassemblement national. Donc c'est la preuve pour nous
00:09:18 que la proposition que nous avons formulée...
00:09:20 Excusez-moi, monsieur Quatennens, mais on n'a pas les mêmes chiffres.
00:09:22 Le Rassemblement national est à 32 ou 33%.
00:09:24 Et la NUPES est autour de 30%.
00:09:26 Si vous additionnez le score du total NUPES,
00:09:28 c'est autour de 30%. C'est ça que je vous dis.
00:09:30 Autrement dit, ce que je suis en train de vous dire, c'est que si nous avions été,
00:09:32 comme nous le souhaitions à la France insoumise,
00:09:34 dans une configuration de prolongation
00:09:36 de la NUPES, de sa stratégie, de son programme,
00:09:38 qui nous a fait gagner, je le rappelle quand même,
00:09:40 les élections législatives au premier tour en 2022,
00:09:42 eh bien nous aurions été en capacité
00:09:44 de challenger directement Jordan Bardella
00:09:46 ce soir. Malheureusement, d'autres ont fait
00:09:48 un autre choix et je crois que là, maintenant, c'est la responsabilité
00:09:50 qui doit l'emporter, puisque
00:09:52 en réalité, nous sommes en campagne.
00:09:54 Et moi, je veux dire qu'il n'y a pas de fatalité du tout
00:09:56 à ce que l'extrême droite gouverne ce pays.
00:09:58 D'ailleurs, en réalité, puisqu'on est sur une chaîne
00:10:00 dont on dit parfois qu'il y a beaucoup de gens qui vous regardent,
00:10:02 qui sont leurs électeurs, je profite
00:10:04 peut-être d'être là à cet instant pour m'adresser à eux.
00:10:06 Moi, ce que je vois beaucoup, c'est qu'il y a une colère qui s'exprime
00:10:08 dans le pays, c'est clair, qu'elle cherche un chemin.
00:10:10 Parfois, c'est l'abstention. Aujourd'hui, il y a plutôt même
00:10:12 un regard de participation, il faut le saluer.
00:10:14 Moi, je salue toutes celles et ceux qui se sont mobilisés
00:10:16 aujourd'hui pour qui c'était parfois le premier vote,
00:10:18 des jeunes notamment, dans des milieux populaires.
00:10:20 Et ça, il faut bien le dire.
00:10:22 Maintenant, je m'adresse toujours à eux pour dire,
00:10:24 vous n'avez, de mon point de vue, et je pense qu'on doit être
00:10:26 libres de le dire partout, vous n'avez pas intérêt
00:10:28 à la victoire du Rassemblement national.
00:10:30 D'abord, pour les raisons qui sont vos principales préoccupations.
00:10:32 Je pense, par exemple, au pouvoir d'achat,
00:10:34 qui est la principale préoccupation des Français.
00:10:36 Je siège dans une assemblée où il y a face à moi
00:10:38 89 députés du Rassemblement national
00:10:40 qui, lorsque la France Insoumise a proposé,
00:10:42 pour ne prendre que cet exemple,
00:10:44 l'augmentation du SMIC, du salaire minimum
00:10:46 que souhaitent beaucoup de Français,
00:10:48 le Rassemblement national vient au secours de la Macronie
00:10:50 pour voter contre des améliorations sociales.
00:10:52 Je vois déjà M. Ballard qui va vouloir me répondre,
00:10:54 mais je vais continuer à développer mon propos.
00:10:56 Je le dis en réalité. Votre colère...
00:10:58 -Vous n'avez pas juste fait un faux tour.
00:11:00 -Je vais faire court, je vais terminer.
00:11:02 Votre colère est légitime, mais sur la question sociale
00:11:04 notamment, ce n'est certainement pas le Rassemblement national
00:11:06 qui va solutionner vos problèmes.
00:11:08 Et je termine en vous disant que sur même la question de l'immigration.
00:11:10 On a eu récemment un débat à l'Assemblée sur la question migratoire.
00:11:12 Et moi, je désespère d'entendre,
00:11:14 notamment les députés du Rassemblement national
00:11:16 qui ont plein d'imagination,
00:11:18 elle est débordante, pour nous inventer des frontières
00:11:20 triples, multiples,
00:11:22 faire en sorte qu'on repousse vite les gens.
00:11:24 Dans ce débat public sur la question des mouvements de population,
00:11:26 on n'a jamais la place pour évoquer
00:11:28 au fait, pourquoi les gens partent de chez eux.
00:11:30 Jamais la question des causes des mouvements de population
00:11:32 n'est traitée. Les gens ne partent pas de chez eux
00:11:34 par gaieté de cœur. Les gens partent à cause
00:11:36 du changement climatique. Ils partent à cause
00:11:38 des accords commerciaux inégaux. Ils partent
00:11:40 à cause des guerres sur lesquelles on peut faire autre chose
00:11:42 que les envolées guerrières d'Emmanuel Macron
00:11:44 récemment. Voilà autant d'enjeux
00:11:46 qui sont à présent des enjeux, il faut bien le dire, d'une campagne
00:11:48 législative et qui est lancée, et qui est
00:11:50 une opportunité. Vous devez dire aux Français
00:11:52 le 30 juin prochain, vous avez l'opportunité
00:11:54 de refuser la politique d'Emmanuel Macron,
00:11:56 de refuser la réforme de l'assurance-chômage
00:11:58 qui s'est lancée, mais de ne pas tomber
00:12:00 dans les bras, dans l'heure, qui est celui
00:12:02 du Rassemblement National. - S'il vous plaît, je vais juste
00:12:04 demander à Bruno Jambard
00:12:06 de l'opinion, ça va être notre
00:12:08 var ce soir, parce que vous avez dit, la NUPES est
00:12:10 quasiment, si on calcule,
00:12:12 au même niveau que le Rassemblement National.
00:12:14 Donc, il est 22h, un peu plus de
00:12:16 22h12 sur CNews et Europe 1.
00:12:18 Bruno Jambard, est-ce qu'on a pu affiner
00:12:20 les scores, et effectivement,
00:12:22 oui ou non, cette NUPES
00:12:24 peut concurrencer ou a concurrencer
00:12:26 sur ces élections européennes, même si elles n'existaient pas
00:12:28 au moment des européennes,
00:12:30 le Rassemblement National ?
00:12:32 - Alors, effectivement, dans la dernière estimation
00:12:34 que nous avons effectuée, le Rassemblement National
00:12:36 est à 31,9%,
00:12:38 et si on additionne
00:12:40 les quatre forces de la NUPES, à savoir
00:12:42 la France Insoumise, le Parti Communiste,
00:12:44 l'Europe Ecologie, les Verts,
00:12:46 et la liste de Raphaël Gucksmann,
00:12:48 on est quelque part entre 30 et
00:12:50 31%, donc on est assez proche,
00:12:52 mais ce qu'il faut dire,
00:12:54 malgré tout, c'est qu'on ne peut pas
00:12:56 faire ce calcul exactement comme cela,
00:12:58 parce qu'on sait qu'électoralement,
00:13:00 quatre listes, en général,
00:13:02 rassemblent plus qu'une liste unique.
00:13:04 Donc, voilà, c'est une arithmétique
00:13:06 qui est vraie, mais qui
00:13:08 resterait à confirmer, dans l'hypothèse
00:13:10 où il y aurait, à l'occasion de ces
00:13:12 élections législatives, une liste unique
00:13:14 ou des candidats uniques pour
00:13:16 la NUPES, comme ça a été le cas en 2022.
00:13:18 Je ne sais pas, Mathieu Boccotté,
00:13:20 si les téléspectateurs, les auditeurs
00:13:22 se rendent compte du temps politique
00:13:24 qu'on est en train de vivre aujourd'hui,
00:13:26 à savoir les résultats
00:13:28 d'une élection européenne et un président
00:13:30 de la République qui décide de dessoudre l'Assemblée.
00:13:32 On est à 46 jours
00:13:34 d'une échéance mondiale, à savoir
00:13:36 les Jeux Olympiques, alors ça,
00:13:38 certes, ça reste des festivités, mais le
00:13:40 monde aura les yeux rivés,
00:13:42 sur Paris notamment,
00:13:44 et ça intervient dans cette séquence-là.
00:13:46 Comment vous la décodez, Mathieu Boccotté ?
00:13:48 - Il y a deux choses. Il y a une espèce de crise de régime
00:13:50 qui se laisse deviner depuis plusieurs années,
00:13:52 qui est confirmée par le résultat, premièrement,
00:13:54 des urnes, et deuxièmement, par le coup de force,
00:13:56 qui est un coup de poker, en fait, qui est un pari
00:13:58 d'Emmanuel Macron, qui décide de liquider
00:14:00 le résultat des dernières élections, pour en appeler
00:14:02 deux nouvelles. Je note que s'il s'agit
00:14:04 d'entendre le peuple lorsqu'il s'exprime,
00:14:06 il s'est exprimé ce soir. Je note que si on n'aime pas
00:14:08 la manière dont il s'exprime, on peut ensuite l'appeler
00:14:10 à nouveau pour l'éviter à voter aussi souvent
00:14:12 qu'il donne le résultat souhaité.
00:14:14 Cela dit, j'ai l'impression qu'Emmanuel Macron,
00:14:16 lui-même, dans les circonstances, cherche
00:14:18 à reprendre le contrôle du débat politique
00:14:20 et cherche à tendre un piège
00:14:22 au Rassemblement national, en lui faisant, si on fait un peu
00:14:24 d'histoire politique, le coup du Chirac-Baladur
00:14:26 86-88. C'est-à-dire, venez au pouvoir,
00:14:28 vous usez,
00:14:30 on ne vous offrira pas le référendum sur l'immigration
00:14:32 qui vous permettrait de réformer les institutions
00:14:34 dans le sens de votre politique. - Exactement.
00:14:36 - Vous vous abimez en prenant le pouvoir
00:14:38 et ensuite, je reprends le contrôle du jeu politique.
00:14:40 Donc, dans les circonstances, il cherche
00:14:42 à redevenir maître du jeu. Je ne dis pas qu'il y parviendra,
00:14:44 mais il cherche à...
00:14:46 Notez que ce soir, on devrait normalement décrypter
00:14:48 le résultat des européennes. - Complètement, mais il a
00:14:50 équipé les élections européennes. - Et de ce point de vue,
00:14:52 c'est un coup de maître politiquement.
00:14:54 Ensuite, je note, soit dit en passant, si on veut
00:14:56 à tout prix additionner les listes des uns et des autres,
00:14:58 il faudrait ajouter... - Les fédérations des droites.
00:15:00 - Il faudrait ajouter au vote du Rassemblement national
00:15:02 l'entreprise électorale réussie
00:15:04 de Marion Maréchal, qui réussit
00:15:06 malgré tout, malgré la division de son parti,
00:15:08 à avoir plus de 5%, et François-Xavier
00:15:10 Bellamy, qui ne l'oublions pas, dans la droite
00:15:12 classique, est celui qui n'est pas dans la logique
00:15:14 du cordon sanitaire. - Bien sûr. - Dans la droite classique,
00:15:16 François-Xavier Bellamy
00:15:18 n'est pas hostile aux deux autres
00:15:20 droites qui s'expriment ce soir. Donc, si on doit à tout
00:15:22 prix additionner de manière un peu arbitraire les uns
00:15:24 et les autres, le bloc de droite nationale
00:15:26 au sens fort est assez fort ce soir.
00:15:28 - Alexandre Desveignaud, sur cette
00:15:30 déflagration qu'on a prise aux alentours
00:15:32 de 21h. - Je suis d'accord avec
00:15:34 Mathieu Bocoté, il y a une crise de régime depuis
00:15:36 longtemps, une fracture terrible entre les
00:15:38 élites et le peuple, et même un schisme.
00:15:40 Le président de la République,
00:15:42 même avant cette élection, aurait pu
00:15:44 essayer d'y répondre
00:15:46 en rassemblant le pays. Au lieu de quoi,
00:15:48 il fait effectivement un coup de poker,
00:15:50 un calcul politicien,
00:15:52 qui, à mon avis, a toutes les chances
00:15:54 d'amener le pays
00:15:56 au chaos. Effectivement,
00:15:58 la cohabitation,
00:16:00 je crois qu'Emmanuel Macron, d'une
00:16:02 certaine manière, la souhaite, parce que
00:16:04 c'est aussi le meilleur moyen pour lui
00:16:06 de reprendre la main, si vous voulez.
00:16:08 Si on en restait à ces élections,
00:16:10 c'était le canard sans tête
00:16:12 pendant deux ans. Là,
00:16:14 même si le Rassemblement National arrivait
00:16:16 au pouvoir, Emmanuel Macron
00:16:18 pourrait prendre le rôle de chef de l'opposition
00:16:20 à ce qu'il conçoit
00:16:22 comme une sorte de menace fasciste.
00:16:24 C'est déjà ce qu'il a fait dans son
00:16:26 allocution de ce soir. - J'ai l'impression,
00:16:28 en vous écoutant,
00:16:30 j'ai l'impression que les jeux sont faits,
00:16:32 que vous voyez une cohabitation
00:16:34 à partir du 7 juillet prochain.
00:16:36 - Je crois que les sondages le montrent,
00:16:38 les résultats de ce soir le montrent, la cohabitation
00:16:40 est très probable. En fait,
00:16:42 pour son intérêt personnel, je ne parle pas
00:16:44 de l'intérêt de la France, ni même de sa majorité,
00:16:46 tous les calculs sont bons
00:16:48 pour Emmanuel Macron, quel que soit le résultat.
00:16:50 Soit il y a un miracle qui lui permet
00:16:52 de retrouver sa majorité,
00:16:54 j'y crois pas trop. Soit, c'est ce que je vous disais,
00:16:56 il y a une cohabitation, mais le Rassemblement
00:16:58 National arrivera au pouvoir dans les pires
00:17:00 conditions, à la veille
00:17:02 de Jeux Olympiques, où le ministre
00:17:04 de l'Intérieur sera nommé
00:17:06 dix jours avant, donc qui portera la responsabilité
00:17:08 d'un éventuel attentat,
00:17:10 alors qu'il n'y sera peut-être pour rien,
00:17:12 c'est quand même quelque chose qu'il faut avoir en tête.
00:17:14 Et ensuite,
00:17:16 effectivement, dans le programme du Rassemblement
00:17:18 National, ça nécessite des référendums
00:17:20 ou des réformes constitutionnelles, ce qui sera
00:17:22 impossible dans
00:17:24 un contexte de cohabitation. Donc on voit bien qu'il y a
00:17:26 un jeu politique
00:17:28 plutôt que d'essayer de répondre à la
00:17:30 demande des Français, c'est-à-dire
00:17:32 de contrôler l'immigration
00:17:34 massive, de réindustrialiser,
00:17:36 etc. - Rachel Khan.
00:17:38 Non mais je vais me répéter,
00:17:40 malheureusement, mais essayons de faire un peu plus
00:17:42 court tous les six. Pourquoi ? Parce que
00:17:44 déjà, il y aura beaucoup d'invités, et ensuite pour que
00:17:46 le débat puisse s'installer. - Moi, je vais faire long, parce que
00:17:48 - Ah bah oui, là, vous avez le droit, Rachel.
00:17:50 - Merci beaucoup, chérie. - Ils ont fait
00:17:52 quelques tunnels, vous pouvez y aller. - Moi, j'aime bien
00:17:54 la politique fiction, mais
00:17:56 juste si on peut faire un point de tout ce qui s'est passé
00:17:58 pendant cette campagne. Cette campagne
00:18:00 des élections européennes était une campagne
00:18:02 détestable, où on a entendu du bruit,
00:18:04 où on a entendu un populiste
00:18:06 s'exprimer sur un fond d'antisémitisme,
00:18:08 où nos concitoyens avaient
00:18:10 peur, où on ne se sent pas, par rapport au théâtre
00:18:12 qui se passe à l'Assemblée Nationale, on ne se sent pas
00:18:14 en tant que citoyen représenté,
00:18:16 très franchement, pour faire avancer les dossiers
00:18:18 qui sont intéressants pour la France et
00:18:20 nécessaires, compte tenu des enjeux internationaux
00:18:22 pour la France.
00:18:24 Donc moi, je pense qu'au contraire, le Président
00:18:26 eh ben, il fait preuve de courage,
00:18:28 il est face à ses responsabilités,
00:18:30 il offre aussi une leçon
00:18:32 de démocratie pour le monde, et que
00:18:34 je suis très content, ce soir, que les cartes soient
00:18:36 rebattues. - C'est vrai qu'on a souvent dit
00:18:38 qu'il pouvait y avoir
00:18:40 dans ce gouvernement
00:18:42 une absence de remise en question,
00:18:44 ou d'assumer certaines responsabilités
00:18:46 face à des échecs, je pense à la crise migratoire,
00:18:48 la crise sanitaire,
00:18:50 des failles au niveau de la justice,
00:18:52 on a eu souvent ce débat
00:18:54 ces trois dernières semaines. Avant de vous redonner tous
00:18:56 la parole, allons sur le terrain rejoindre
00:18:58 Jacques Serret, notre
00:19:00 reporter au pied de l'Elysée,
00:19:02 cher Jacques. Alors, on parlait
00:19:04 de déflagration, est-ce que
00:19:06 vous avez quelques informations, parce que je crois qu'il
00:19:08 se tient à l'Elysée en ce
00:19:10 moment, une réunion d'urgence avec
00:19:12 les membres du gouvernement ?
00:19:14 - Absolument,
00:19:16 je vous le confirme, on a vu depuis un
00:19:18 quart d'heure passer les différents cortèges
00:19:20 des ministres, le président réunit
00:19:22 en ce moment, derrière moi, à l'Elysée
00:19:24 son gouvernement,
00:19:26 les membres de son gouvernement pour cette réunion
00:19:28 au sommet, un peu plus d'une heure
00:19:30 après cette annonce, ce séisme politique
00:19:32 on peut le dire, de la dissolution
00:19:34 de l'Assemblée nationale, et pendant ce temps
00:19:36 l'entourage du président
00:19:38 fait en quelque sorte le service après-vente, explique
00:19:40 cette décision, le président
00:19:42 qui a pris cette décision
00:19:44 pour montrer, voilà, un signe
00:19:46 d'audace, montrer la prise de
00:19:48 risque qu'il apprécie,
00:19:50 c'est son ADN politique, voilà comment
00:19:52 vend l'entourage présidentiel
00:19:54 cette décision, il prend cette décision
00:19:56 pour agir et changer les choses
00:19:58 alors j'ai pu poser la question
00:20:00 à quelques conseillers du président
00:20:02 mais s'imagine-t-il "gouverné"
00:20:04 avec un Jordan Bardella
00:20:06 par exemple, à Matignon, et bien écoutez
00:20:08 absolument pas, en tout cas, c'est ainsi
00:20:10 qu'il s'explique, la cohabitation
00:20:12 le président ne s'inscrit pas dans cette
00:20:14 logique, je cite
00:20:16 son entourage, l'extrême droite ne représente
00:20:18 que 40% des voix
00:20:20 il y a une majorité contre
00:20:22 l'extrême droite, et pour
00:20:24 suivre cette logique présidentielle
00:20:26 et bien Stéphane Séjournet
00:20:28 le patron du parti présidentiel
00:20:30 Renaissance, a fait savoir que la majorité
00:20:32 ne présentera pas de candidats
00:20:34 contre des députés sortants
00:20:36 faisant partie du champ
00:20:38 républicain, c'est donc le retour
00:20:40 de l'arc républicain, du champ
00:20:42 républicain en tout cas, du côté de la majorité
00:20:44 présidentielle, et juste
00:20:46 à vous signaler que le président pour l'instant maintient
00:20:48 son agenda, en tout cas pour la journée
00:20:50 de demain, il se rendra à Tulle
00:20:52 et au Radour comme ça a été prévu
00:20:54 en revanche il faut s'attendre à une prise
00:20:56 de parole d'Emmanuel Macron dans les prochains jours
00:20:58 cette semaine, nous dit-on
00:21:00 Bon, juste une toute petite question
00:21:02 Jacques, parce que je pense aux téléspectateurs
00:21:04 et aux auditeurs, le champ
00:21:06 républicain de la Macronie
00:21:08 il s'arrête où et il commence où ?
00:21:10 - ça dépend du jour
00:21:12 - Eh bien écoutez
00:21:14 c'est très variable selon les
00:21:16 les moments, il faut le dire, c'est vrai que c'est
00:21:18 relativement flou, il y a eu des moments
00:21:20 où le RN ne faisait pas partie
00:21:22 du champ républicain, d'autres
00:21:24 où Jordan Bardella a été convié
00:21:26 aux réunions des différents chefs
00:21:28 de parti, donc c'est tout là le flou
00:21:30 en tout cas, à entendre l'entourage présidentiel
00:21:32 ce soir, ce soir
00:21:34 le RN ne fait pas partie du champ
00:21:36 républicain, dans le sens où
00:21:38 ils estiment avoir une majorité contre
00:21:40 le RN, aujourd'hui l'extrême droite
00:21:42 à leurs yeux représente 40% et qu'il y a donc
00:21:44 à leurs yeux 60% des voix
00:21:46 potentielles contre le RN
00:21:48 - Très intéressant, merci beaucoup
00:21:50 Jacques Serret, et donc je vais me tourner vers vous
00:21:52 Benjamin Haddad, puisqu'Adrien
00:21:54 Catenin est également sur ce plateau
00:21:56 est-ce que la France insoumise
00:21:58 fait partie du champ républicain selon vous ?
00:22:00 - La France insoumise ne fait certainement pas partie du champ républicain
00:22:02 c'est le parti qui bordélise
00:22:04 nos institutions depuis 2 ans, qui brandit
00:22:06 des drapeaux palestiniens, qui aujourd'hui
00:22:08 était en train de tweeter
00:22:10 pour expliquer que des bulletins de vote avaient été
00:22:12 retirés des
00:22:14 bureaux électoraux, donc qui fait de la trumpisation
00:22:16 donc moi je ne fais pas d'alliance avec la France insoumise
00:22:18 mais vous le savez depuis, moi
00:22:20 je viens de la droite, depuis 2 ans
00:22:22 je considère qu'on pourrait mieux travailler
00:22:24 avec les républicains à l'Assemblée Nationale, qu'il y a beaucoup
00:22:26 de sujets, comme la réforme des retraites
00:22:28 par exemple, sur lesquelles j'aurais bien aimé qu'on puisse trouver une majorité
00:22:30 avec eux, que si on veut continuer
00:22:32 à réduire nos dépenses publiques
00:22:34 avoir une fiscalité compétitive, à faire
00:22:36 du régalien, on a tout intérêt
00:22:38 à travailler avec la droite et les républicains
00:22:40 et donc peut-être que les prochaines
00:22:42 semaines peuvent aussi être le début
00:22:44 d'une nouvelle alliance, d'une nouvelle coalition
00:22:46 en tout cas moi je suis très favorable. - Vous tendez la main à François-Xavier
00:22:48 Bellamy, Adrien Quatennens, une information
00:22:50 qui peut-être va vous plaire
00:22:52 ce soir, à 22h15
00:22:54 elle est tombée, donc il y a très précisément
00:22:56 7 minutes, Olivier Faure,
00:22:58 le premier secrétaire du PS, invite la gauche
00:23:00 à travailler à un rassemblement utile
00:23:02 est-ce que vous arrivez à traduire
00:23:04 cette déclaration d'Olivier Faure ?
00:23:06 On prend les mêmes et on recommence comme pour
00:23:08 2022 ? - Je déplore que ça n'ait pas
00:23:10 été fait pour l'élection dont on était censé
00:23:12 commenter la réussite ce soir, c'était la logique des choses
00:23:14 je l'ai dit tout à l'heure, on a réussi ce rassemblement
00:23:16 en 2022 autour d'un programme, pas simplement
00:23:18 une alliance électorale, deux coins de table
00:23:20 pour sauver des sièges à l'Assemblée, en tout cas c'était pas notre
00:23:22 état d'esprit, à nous, et donc c'est ce qu'aurait
00:23:24 dû se faire - ça pouvait l'être chez certains - Peut-être
00:23:26 mais c'est ce qui aurait dû se faire de notre point de vue pour les
00:23:28 européennes de ce soir et d'ailleurs
00:23:30 votre sondage le montre, c'est qu'on
00:23:32 aurait été du coup dans un étiage où en réalité
00:23:34 le duel dont les français
00:23:36 ont assez soupé de Macron-Le Pen
00:23:38 il aurait instantanément disparu ce soir du champ
00:23:40 politique. Alors après bon,
00:23:42 sur la question qui était posée à l'instant
00:23:44 bon moi je rassure tout de suite
00:23:46 les téléspectateurs, j'ai pas du tout non plus envie
00:23:48 de m'allier avec monsieur Haddad
00:23:50 et avec des personnes qui sont responsables
00:23:52 d'une réforme des retraites que 90% des
00:23:54 français ne souhaitaient pas
00:23:56 qui ont gouverné à coup de 49-3 faute
00:23:58 d'avoir une véritable majorité et je pourrais
00:24:00 allonger la liste bien longtemps. Alors après
00:24:02 l'arc républicain, bon moi ça m'a toujours
00:24:04 fait un peu marrer cette histoire parce que si on pense vraiment
00:24:06 aux mots "république", tous les mots sont galvaudés dans le débat
00:24:08 la république c'est la république sociale jusqu'au bout
00:24:10 on voit pas vraiment que la Macronie puisse
00:24:12 véritablement la représenter. Moi ce qui m'intéresse
00:24:14 c'est pas tant d'être dans l'arc républicain que définit
00:24:16 Emmanuel Macron, c'est d'être dans le champ populaire.
00:24:18 Est-ce qu'il y a des gens qui vont considérer
00:24:20 que le 30 juin, ils peuvent
00:24:22 se battre pour leur dignité avec un bulletin
00:24:24 de vote pour appliquer un programme de rupture qui améliore
00:24:26 leur vie ? Je crois que quand même le bilan
00:24:28 d'Emmanuel Macron, puisque visiblement il est
00:24:30 finissant puisqu'il décide de dissoudre l'Assemblée
00:24:32 et on voit bien ce soir au vu des résultats que c'est
00:24:34 l'effondrement de la Macronie. Son bilan
00:24:36 ce serait par exemple d'avoir réussi par
00:24:38 des politiques fiscales de permettre que
00:24:40 les 5 plus riches de ce pays possèdent à eux 5
00:24:42 on est plus nombreux sur ce plateau
00:24:44 à eux 5 autant que 27 millions de français
00:24:46 qui souffrent et qui pour beaucoup d'entre eux je le dis
00:24:48 ont fait un effort aujourd'hui en allant se mobiliser
00:24:50 alors qu'il n'y allait pas précédemment.
00:24:52 Ce qu'ils ont commencé aujourd'hui, il faut le poursuivre
00:24:54 plus avant, pas pour voter pour le
00:24:56 Rassemblement National mais pour imposer une autre majorité
00:24:58 celle de l'Union Populaire dès le mois de juillet.
00:25:00 Philippe Ballard, Emmanuel Macron
00:25:02 qui entend redonner la parole
00:25:04 au peuple, comment vous traduisez
00:25:06 cette volonté du Président de la République ?
00:25:08 Est-ce qu'il faut comprendre qu'il ne l'avait pas fait
00:25:10 ces deux dernières années ou même
00:25:12 ces sept dernières années ?
00:25:14 Je pense que oui, pendant 7 ans ça a été plutôt
00:25:16 de l'arrogance. Bon, tant mieux, on va
00:25:18 redonner la parole au peuple.
00:25:20 Il a été mieux élu en 2022 qu'en 2017
00:25:22 donc arrogant
00:25:24 peut-être selon vous mais en tout cas...
00:25:26 Non, en 2022 il a été moins bien élu qu'en 2017.
00:25:28 On va pas refaire l'histoire mais enfin
00:25:32 nous on est par exemple pour les référendums,
00:25:34 il en a beaucoup abusé.
00:25:36 Alors juste sur
00:25:38 l'arc républicain, puisque vous le soulignez
00:25:40 effectivement il y a des jours, quand il y a les rencontres
00:25:42 de Sydney où Emmanuel Macron
00:25:44 convoque Jordan Bardella
00:25:46 et le Rassemblement National, là on est dans l'arc
00:25:48 républicain et puis le lendemain on n'y est plus.
00:25:50 Mais les Français en ont vraiment assez
00:25:52 de cette embouille. Ça sent pas bon,
00:25:54 ils en ont assez, ils veulent juste qu'on règle
00:25:56 leurs problèmes, à commencer par le pouvoir d'achat.
00:25:58 Et je voudrais répondre tout à l'heure à ce que disait
00:26:00 mon, je sais pas si on peut dire collègue, parce qu'on
00:26:02 n'est peut-être plus député à cette heure,
00:26:04 Katniss. Oui on s'est opposé effectivement
00:26:06 parce que demander le SMIC augmenter,
00:26:08 moi dans ma circonscription,
00:26:10 mais comme vous sûrement, il y a des
00:26:12 patrons de PME, de TPE
00:26:14 qui nous disent "mais si on augmente le SMIC
00:26:16 mais on ferme la boîte, nous on a
00:26:18 une autre mesure, c'est l'augmentation
00:26:20 de 10% jusqu'à
00:26:22 3 SMIC, donc en gros 4500 euros
00:26:24 sans charge patronale
00:26:26 et puis on a d'autres mesures, abaisser la TVA
00:26:28 notamment sur l'énergie,
00:26:30 sur le gaz, sur l'électricité, sur le
00:26:32 gasoil, sur l'essence de 25,5%
00:26:34 Pourquoi ? Parce que ce sont des
00:26:36 produits tout simplement de première nécessité
00:26:38 dans ma circonscription, mais si on n'a
00:26:40 pas une voire deux voitures, on ne peut
00:26:42 plus rien faire du tout.
00:26:44 Voilà, il y a des mesures et puis on sort du marché,
00:26:46 alors on ne sort pas du marché européen de l'énergie,
00:26:48 mais du mécanisme de fixation du
00:26:50 prix de l'énergie. Parce que
00:26:52 là, malgré tout ce qu'a pu nous dire
00:26:54 la Macronie, on n'en est pas sortis et
00:26:56 les Français vont se prendre une hausse de 10%,
00:26:58 ça tombe mal d'ailleurs pour les
00:27:00 Macronistes, début juillet.
00:27:02 Permettez-moi juste de rassurer les petits patrons, rapidement,
00:27:04 d'un mot, parce que quand M. Ballard
00:27:06 dit "voilà, avec vous ça va être la GabJ
00:27:08 pour les petits patrons", vous savez, nous quand on parle
00:27:10 des entreprises, on ne confond pas les très grandes,
00:27:12 celles du CAC 40, dont vous avez bien vu qu'ils ont fait des
00:27:14 records de dividendes, y compris alors que les Français
00:27:16 se serraient la ceinture, et l'essentiel du tissu
00:27:18 économique de ce pays, qui est c'est vrai, les PME,
00:27:20 les TPE, les petits commerçants, les artisans.
00:27:22 Raison pour laquelle on a prévu, nous, une caisse de péréquation
00:27:24 tarifaire pour faire en sorte que les
00:27:26 plus grosses sociétés, celles qui se sont
00:27:28 beaucoup gavées et qui investissent peu d'ailleurs dans l'économie
00:27:30 réelle, puissent aider les autres à augmenter les salaires.
00:27:32 Moi je crois, M. Ballard, qu'en réalité,
00:27:34 augmenter le salaire réel, pas simplement baisser
00:27:36 les cotisations, augmenter le salaire, c'est permettre
00:27:38 aussi une relance de l'économie, parce que quand on voit
00:27:40 comment les Français sont pris à la gorge, si demain
00:27:42 ils ont des hausses de salaire, ils vont consommer davantage.
00:27:44 Je précise tout à l'heure...
00:27:46 Non, vous votez contre,
00:27:48 mais s'il vous plaît, augmentez le salaire.
00:27:50 Parce qu'augmenter de 10%, c'est quand même plus
00:27:52 efficace. M. Ballard, qu'au premier tour
00:27:54 de la présidentielle en 2022, Emmanuel Macron
00:27:56 a fait mieux qu'au premier tour de la présidentielle
00:27:58 de 2017. Alors, j'aimerais
00:28:00 revenir un instant sur la notion d'arc républicain
00:28:02 qui personnellement me fait rire un peu.
00:28:04 - Vous en parlez souvent dans "Face à mes doutes"
00:28:06 - Ça me rend fou, en fait, parce qu'on est devant une situation de triple monopole revendiquée.
00:28:08 La Macronie revendique le monopole de la République,
00:28:10 la Mélenchonnie revendique
00:28:12 le monopole du champ populaire, et le Rassemblement
00:28:14 national revendique le monopole de la Nation.
00:28:16 Alors, ça devient un peu absurde, tout ça. Il faudrait
00:28:18 convenir tout simplement que les partis qui respectent
00:28:20 la légalité, et il y en a quand même
00:28:22 plusieurs, appartiennent au champ républicain
00:28:24 à moins qu'on se retrouve dans une privatisation
00:28:26 de la République qui n'appartient qu'à
00:28:28 ceux qui répètent les slogans attendus
00:28:30 au moment X du
00:28:32 discours médiatique. C'est assez embêtant
00:28:34 parce que tous les partis qui réussissent à rassembler des millions
00:28:36 d'électeurs, des millions d'électeurs,
00:28:38 on peut considérer qu'ils sont légitimes.
00:28:40 Et je crois fondamentalement
00:28:42 qu'une des raisons, parmi plusieurs, qui ont favorisé
00:28:44 la progression du Rassemblement
00:28:46 national au fil des ans,
00:28:48 c'est la diabolisation systématique de ces électeurs,
00:28:50 de ces références, du cadre
00:28:52 mental, et cette étrange
00:28:54 manie de toujours vouloir rejouer la Deuxième Guerre mondiale
00:28:56 quand elle est terminée depuis plusieurs décennies.
00:28:58 C'est pas la poursuite de la Deuxième Guerre mondiale,
00:29:00 ce qui va se passer dans les prochaines semaines
00:29:02 aux élections. Ce sont des camps politiques légitimes
00:29:04 qui s'affrontent et cette manie d'extrémiser
00:29:06 toujours son prochain est la pire manière
00:29:08 probablement de faire de la politique, quel que soit notre camp,
00:29:10 je crois. - Benjamin Haddad. - Moi, je suis obligé
00:29:12 d'être d'accord avec ce que vous venez de dire, Mathieu Bocoté.
00:29:14 Moi, j'ai jamais cru aux leçons de morale.
00:29:16 Je crois qu'il ne faut pas être arrogant vis-à-vis
00:29:18 des électeurs. Il faut entendre le message. Le message qui nous a
00:29:20 été envoyé ce soir, c'est aussi qu'il y a beaucoup de Français
00:29:22 qui ont le sentiment de ne plus reconnaître leur
00:29:24 pays, qui ont un désir d'ordre, un désir
00:29:26 d'autorité. J'ai beaucoup voyagé
00:29:28 dans cette campagne et en fait, j'ai
00:29:30 vu tellement de gens,
00:29:32 mais vraiment des agriculteurs,
00:29:34 des petits chefs d'entreprise, des élus locaux
00:29:36 qui se sentent
00:29:38 complètement déconnectés ou plutôt
00:29:40 qui ont le sentiment que Paris est complètement déconnecté,
00:29:42 leur donnent des leçons de morale en permanence.
00:29:44 Ça, il faut qu'on l'entende, y compris parfois
00:29:46 des agriculteurs qui bénéficient de la PAC,
00:29:48 qui exportent et qui représentent
00:29:50 l'excellence de nos territoires, de notre
00:29:52 culture, mais qui sont aussi écrasés par
00:29:54 les normes, par la paperasse, avec des
00:29:56 ONG aussi qui viennent régulièrement les
00:29:58 emmerder sur ces normes, mais ça, il faut qu'on
00:30:00 l'entende. Et donc, effectivement, les leçons de morale
00:30:02 et les références historiques, etc., contre les élus
00:30:04 du RIPF... - De ce point de vue, on pourrait congédier les références
00:30:06 antifascistes dans la vie politique contemporaine. - Moi, je
00:30:08 combat des partis,
00:30:10 et je combat des programmes.
00:30:12 Quand je vous entends en débat, j'ai l'impression, franchement, de voir
00:30:14 deux candidats de gauche qui débattent
00:30:16 d'un programme économique de gauche.
00:30:18 Il faut augmenter les salaires... - Ça tombe bien, justement, quand je vous entends,
00:30:20 j'ai l'impression que vous êtes candidat à l'investiture RR.
00:30:22 - Il faut augmenter la répartition publique,
00:30:24 etc., car, messieurs, je vais permettre de vous couper
00:30:26 22h30 sur Europe 1 et sur CNews.
00:30:28 Alors, des fois, je suis associé au BQV,
00:30:30 et des fois, je suis socialou-communiste.
00:30:32 - M. Ballard, on n'est pas à la salle des nationales, s'il vous plaît.
00:30:34 Eric Zemmour est en direct
00:30:36 sur Europe 1 et sur CNews.
00:30:38 Il prend la parole,
00:30:40 on l'écoute. Je vais remercier
00:30:42 Adrien Quatennens, puisqu'il est déjà 22h30.
00:30:44 C'est Eric Zemmour.
00:30:46 - ... avec force, dans nos conditions,
00:30:48 je veux que nous acconditionnons
00:30:50 ensemble Mme Maréchal et ses corrigés.
00:30:52 (applaudissements)
00:30:54 ... réservent, je dois encore être prudent,
00:31:06 car tous les découillements
00:31:08 n'ont pas été faits.
00:31:10 Nous, on nous accorde
00:31:12 5,30%
00:31:14 des suffrages, ce qui fait
00:31:16 qu'a priori, nous devrions
00:31:18 avoir 5 élus
00:31:20 au Parlement européen.
00:31:22 (applaudissements)
00:31:24 Je veux,
00:31:30 je veux donc dire avant tout
00:31:32 merci à nos merveilleux
00:31:34 militants. Je dis merveilleux
00:31:36 car il y a, chers reconquêtes,
00:31:38 un esprit que l'on ne trouve
00:31:40 nulle part ailleurs dans la vie politique
00:31:42 française. Parce que mes militants
00:31:44 savent ce qu'ils pensent,
00:31:46 parce qu'ils savent qu'ils ont raison de le penser,
00:31:48 parce qu'ils savent que c'est
00:31:50 courageux de le penser et parce qu'ils mettent
00:31:52 au service de notre combat, qui est
00:31:54 leur combat, leur grand combat,
00:31:56 une confiance en eux-mêmes,
00:31:58 une disponibilité
00:32:00 et un entêtement magnifique.
00:32:02 Je fais même mieux que
00:32:04 les remercier, je les admire.
00:32:06 Être militant de reconquête
00:32:08 est une expérience unique,
00:32:10 je le sais mieux que
00:32:12 personne, j'en suis un.
00:32:14 (Applaudissements)
00:32:16 (Applaudissements)
00:32:18 (Applaudissements)
00:32:20 Avec
00:32:22 (Applaudissements)
00:32:24 avec la même admiration,
00:32:26 je remercie nos électeurs.
00:32:28 La terre entière
00:32:30 leur a dit de faire un autre choix.
00:32:32 Jordan Bardella leur a dit
00:32:34 qu'ils ne servaient à rien.
00:32:36 Jean-Michel Apathy leur a
00:32:38 dit qu'ils étaient des moins que rien.
00:32:40 Le cirque médiatique
00:32:42 les a déclarés morts, enterrés
00:32:44 chaque fois qu'il a parlé d'eux
00:32:46 depuis 2022. Les sondages
00:32:48 ont désespérément tenté de les décourager,
00:32:50 de les dégoûter. Mais
00:32:52 ils se sont levés ce matin
00:32:54 et ils ont accompli leur
00:32:56 belle mission. Et nous voilà
00:32:58 entrés de plein pied dans
00:33:00 la grande politique européenne.
00:33:02 (Applaudissements)
00:33:04 (Applaudissements)
00:33:06 Pendant...
00:33:08 (Applaudissements)
00:33:10 (Applaudissements)
00:33:12 Pendant 5 ans,
00:33:14 je compte sur les élus de Reconquête,
00:33:16 je compte sur Marion Maréchal, sur Guillaume Pelletier,
00:33:18 sur Sarah Knafo, sur Nicolas B
00:33:20 et sur Laurence Trochu pour faire
00:33:22 entendre les vérités françaises dont
00:33:24 Bruxelles ne veut pas. Avec nos
00:33:26 alliés, je peux d'ores et déjà vous dire
00:33:28 que la bataille va avoir fière allure
00:33:30 et que nous avons la ferme intention
00:33:32 d'engranger les victoires que nous avons
00:33:34 promises. Ces victoires qui vont libérer
00:33:36 les Français de tout ce qui les
00:33:38 écrase depuis trop longtemps.
00:33:40 Comme vous, ce soir, j'éprouve
00:33:42 une grande joie. La joie
00:33:44 d'obtenir nos premiers élus
00:33:46 après deux années de rudes combats.
00:33:48 Une vague s'est levée
00:33:50 ce soir en Europe,
00:33:52 en Italie, en Espagne, en
00:33:54 Hollande, en Pologne, en Suède.
00:33:56 La droite qui gagne
00:33:58 est celle qui se bat contre l'islamisation
00:34:00 de nos pays, contre le
00:34:02 wokisme, pour la défense de l'identité
00:34:04 des nations, pour le retour
00:34:06 de la prospérité dans une économie libre.
00:34:08 Je sais que la
00:34:10 France suivra bientôt
00:34:12 cette voie si nous tenons
00:34:14 le cap et vous pouvez
00:34:16 compter sur nous pour ne pas
00:34:18 céder. Alors,
00:34:20 même si ma fierté est grande ce soir,
00:34:22 comme vous, je ne m'en tiendrai pas là.
00:34:24 Certains partis se satisfont
00:34:26 de scores modestes
00:34:28 parce que leur seul but est d'exister
00:34:30 un peu mais pas trop. Ce sont
00:34:32 des partis de témoignage, des figurants
00:34:34 dans le spectacle politique,
00:34:36 un petit peu de sondage en leur faveur,
00:34:38 un petit peu de vote, un petit peu de subvention
00:34:40 et ils sont contents.
00:34:42 Nous ne sommes pas comme ça.
00:34:44 Les 7% de la
00:34:46 présidentielle étaient certains
00:34:48 exploits pour un parti qui venait de naître
00:34:50 mais ils ne nous ont pas suffis.
00:34:52 Les 5% de ce soir
00:34:54 sont une formidable bonne nouvelle
00:34:56 mais nous voulons encore mieux.
00:34:58 Nous voulons sauver notre
00:35:00 pays. C'est notre mission,
00:35:02 c'est notre devoir, c'est notre
00:35:04 passion. Nous serons
00:35:06 présents à toutes les échéances,
00:35:08 les municipales en 2026,
00:35:10 la présidentielle en 2027
00:35:12 et évidemment à partir
00:35:14 de demain, les
00:35:16 législatives puisque le président de la République
00:35:18 a décidé de dissoudre
00:35:20 l'Assemblée nationale.
00:35:22 Applaudissements
00:35:32 Bien sûr,
00:35:34 bien sûr, nous
00:35:36 souhaitons pour cette campagne des
00:35:38 législatives la plus vaste
00:35:40 union, la plus vaste
00:35:42 union des droites.
00:35:44 Si l'on veut gagner, c'est
00:35:46 la seule solution.
00:35:48 C'est donc désormais,
00:35:50 au Rassemblement national
00:35:52 mais aussi aux dirigeants
00:35:54 des Républicains,
00:35:56 de nous dire s'ils veulent
00:35:58 le plus grand rassemblement pour gagner
00:36:00 ou s'ils veulent continuer
00:36:02 dans la stratégie du monopole.
00:36:04 Le rassemblement,
00:36:06 il faut choisir
00:36:08 entre le rassemblement
00:36:10 et le monopole. Il ne peut pas y avoir
00:36:12 les deux.
00:36:14 Applaudissements
00:36:18 Reconquête
00:36:20 Applaudissements
00:36:22 Reconquête n'est pas un groupuscule,
00:36:24 ce n'est ni la miniature d'un autre
00:36:26 parti, ni un club de réflexion.
00:36:28 Ceux qui croyaient que
00:36:30 nous allions reculer se sont trompés,
00:36:32 ceux qui croient que nous allons encore
00:36:34 nous endormir sur nos premiers lauriers se
00:36:36 trompent davantage. Nous serons
00:36:38 à la hauteur des dangers
00:36:40 qui guettent notre peuple.
00:36:42 Parce que j'ai créé ce parti,
00:36:44 parce que je l'aime,
00:36:46 parce que j'aime ces jeunes élus, ces militants,
00:36:48 ces électeurs, ces sympathisants,
00:36:50 je vous garantis que nous allons
00:36:52 bientôt aller plus loin.
00:36:54 Vous savez que c'est dans ma nature,
00:36:56 mon caractère et ma vision
00:36:58 de la politique.
00:37:00 Applaudissements
00:37:06 Pour
00:37:08 pour conclure,
00:37:10 pour conclure, je voudrais
00:37:12 parler de quelque chose
00:37:14 dont personne ne parlera ce soir.
00:37:16 Je voudrais parler d'une France
00:37:18 qui ne se trouve ni dans les sondages,
00:37:20 ni dans les suffrages, ni dans le
00:37:22 bavardage des politiciens.
00:37:24 Je veux parler de la France qui se tait,
00:37:26 la France de l'abstention,
00:37:28 de la tristesse, de la résignation
00:37:30 et parfois même du désespoir.
00:37:32 C'est la France des agriculteurs, des policiers,
00:37:34 des entrepreneurs, des enseignants, des militaires.
00:37:36 J'aurais voulu en convaincre
00:37:38 davantage, leur dire que nous
00:37:40 avions des solutions à leurs problèmes,
00:37:42 leur dire que la France n'est pas foutue
00:37:44 et qu'il faut continuer à croire
00:37:46 en elle. Ce soir,
00:37:48 ce n'est ni l'homme politique, ni l'écrivain
00:37:50 qui leur parle, c'est le fils
00:37:52 d'ambulanciers. Je viens d'en bas,
00:37:54 de ce monde qui n'est pas invité
00:37:56 dans les soirées électorales et je n'oublie rien.
00:37:58 Je n'oublierai jamais ces Français-là
00:38:00 parce qu'ils sont la partie la plus
00:38:02 importante de moi. C'est pour cette
00:38:04 France du silence que j'ai créé
00:38:06 Reconquête.
00:38:08 (Applaudissements)
00:38:20 Je veux dire à ces
00:38:22 innombrables Français ceci.
00:38:24 Tant qu'ils seront réduits au silence
00:38:26 par un monde politique et médiatique
00:38:28 impitoyable, tant qu'on leur mentira
00:38:30 toute la journée, je ne les lâcherai
00:38:32 pas, je ne lâcherai rien.
00:38:34 Je leur donnerai la parole, je leur donnerai
00:38:36 mon énergie, ma détermination,
00:38:38 mon envie de bien faire et de faire
00:38:40 le bien. Je mettrai à leur service
00:38:42 mon parti, l'ardeur de nos
00:38:44 militants, la clarté de nos idées.
00:38:46 Je serai leur serviteur, leur
00:38:48 défenseur, leur avocat.
00:38:50 Je le ferai parce qu'au cours de ces innombrables
00:38:52 déplacements de campagne, une campagne
00:38:54 que j'ai menée sur le terrain jusque
00:38:56 dans les plus petits villages de France,
00:38:58 c'est eux que j'ai rencontrés,
00:39:00 c'est eux que j'ai aimés, c'est vis-à-vis
00:39:02 d'eux que je me suis engagé et
00:39:04 c'est pour eux que nous allons remporter de belles
00:39:06 victoires à l'avenir. Il n'y a rien de plus
00:39:08 grand que de se battre pour ceux
00:39:10 que personne n'écoute.
00:39:12 Je vous...
00:39:14 (Applaudissements)
00:39:16 Je...
00:39:18 Je vous promets
00:39:20 que vous allez les
00:39:22 entendre, je leur promets
00:39:24 qu'ils seront compris.
00:39:26 Et à tous ceux qui pensent déjà à
00:39:28 2027, je dis, l'impatience
00:39:30 est une qualité, mais la
00:39:32 patience est une vertu.
00:39:34 Chaque chose en son temps.
00:39:36 Rome ne s'est pas faite en un jour,
00:39:38 la reconquête ne se fera pas en
00:39:40 un tour. Ce soir,
00:39:42 respirez, embrassez-vous,
00:39:44 buvez à la santé de vos idéaux,
00:39:46 admirez le chemin accompli,
00:39:48 regardez au loin le jour qui se lèvera bientôt,
00:39:50 ce sera le jour de la France.
00:39:52 Encore merci et bravo à tous,
00:39:54 profitez de cet instant et surtout
00:39:56 vive la France.
00:39:58 (Applaudissements)
00:40:00 - A 40 sur C News et Europe 1, vous venez d'entendre
00:40:02 Éric Zemmour
00:40:04 qui lance un nouvel appel,
00:40:06 c'est pas la première fois, à l'Union des Droites.
00:40:08 Rachel Khan est toujours autour du plateau
00:40:10 avec Mathieu Bochcott et Philippe Ballard, député du
00:40:12 Rassemblement National de l'Oise. Sarah Knafo
00:40:14 nous a rejoint. Bonsoir Sarah Knafo.
00:40:16 Vous êtes candidate
00:40:18 aux européennes. Est-ce qu'on peut dire
00:40:20 à cet instant que vous êtes
00:40:22 quasiment élue députée Europe 1 ?
00:40:24 - En toute probabilité, on peut le dire.
00:40:26 Je veux pas avoir un ascenseur émotionnel,
00:40:28 on va peut-être pas le dire tout de suite
00:40:30 puisque c'est vrai que vous êtes
00:40:32 ce qu'on appelle dans la marge d'erreur
00:40:34 et donc il faut attendre un peu pour
00:40:36 avoir ces résultats-là.
00:40:38 Céline Imard, vous êtes également avec nous,
00:40:40 vous êtes candidate élaire aux élections européennes.
00:40:42 - Bonsoir. - Bonsoir et merci.
00:40:44 Alexandre Davidetchio nous rejoint.
00:40:46 Puisqu'on a écouté le discours
00:40:48 d'Éric Zemmour, qui était un discours
00:40:50 qui se projette, il continue, voilà, ça y est.
00:40:52 Ça veut dire qu'il sera candidat aux législatives, Sarah Knafo ?
00:40:54 - C'est tout à fait possible, j'ai pas encore
00:40:56 pu le voir, j'étais sur un autre plateau tout à l'heure
00:40:58 donc je n'ai pas appris la dissolution
00:41:00 lorsque j'étais avec lui, mais en tout cas ce qui est sûr
00:41:02 c'est que Reconquête, un parti qui a maintenant
00:41:04 deux ans d'existence, fait peut-être
00:41:06 ce soir entrer ses premiers élus
00:41:08 dans une institution. On sera présents partout
00:41:10 pour les législatives, donc moi quand je
00:41:12 quitterai votre plateau, j'irai avec mon équipe
00:41:14 pour préparer les législatives. On a
00:41:16 cinq jours pour déposer les candidatures,
00:41:18 ça va aller très vite, on mettra des candidats
00:41:20 partout, on défendra nos idées.
00:41:22 On a proposé au Rassemblement National une
00:41:24 coalition, je crois que le Rassemblement National ce soir
00:41:26 M. Ballard est mis devant ses responsabilités.
00:41:28 Je pense que vous avez été vous-même très
00:41:30 surpris par la décision qui a été prise
00:41:32 par le Président de la République, mais que maintenant
00:41:34 elle nous oblige. Je crois qu'on a une responsabilité
00:41:36 historique. Un message très fort
00:41:38 a été passé non seulement par les Français, mais par
00:41:40 tous les Européens. C'est une grande vague qui s'est
00:41:42 levée, et donc je sais que vous ne pouvez pas
00:41:44 trancher la question vous-même, vous avez peut-être votre
00:41:46 avis personnel, et je suis sûre qu'il va dans mon sens,
00:41:48 mais je pense que vous ne pourrez pas trancher
00:41:50 la question vous-même. En tout cas, voilà,
00:41:52 on attend la réponse. Il y a
00:41:54 un enjeu historique, une possibilité
00:41:56 peut-être, aujourd'hui,
00:41:58 de gouverner la France, et
00:42:00 j'espère que tout le monde sera à la hauteur.
00:42:02 Malgré certaines divergences.
00:42:04 - Le Rassemblement National, donc le reconquête,
00:42:06 vous tend la main, appelle à
00:42:08 une coalition avec le
00:42:10 Rassemblement National. - Alors, un, il y a un bureau exécutif
00:42:12 en ce moment. - En cours, j'imagine.
00:42:14 - Qui se réunit.
00:42:16 Deuxièmement, il y a Jordan Bardella,
00:42:18 à qui on a posé la question il y a quelques jours,
00:42:20 dans une interview, je ne suis pas au point,
00:42:22 je crois, au Figaro, qui a dit
00:42:24 "Mon ambition est plus grande que de faire l'union des droites",
00:42:26 et il l'a rappelé ce soir, c'est faire
00:42:28 l'union des patriotes. On peut être patriote,
00:42:30 moi j'en connais... - Alors comment ça ? Nous sommes patriotes ?
00:42:32 - J'en ai dans mon équipe de militants
00:42:34 maintenant, et ce sont des gens qui ont une sensibilité,
00:42:36 qui ont voté à gauche,
00:42:38 mais qui sont sincèrement patriotes
00:42:40 et souverainistes. Donc, ils vont
00:42:42 venir, on agrège. - Je suis souverainiste,
00:42:44 mais là on ne parle plus de concept, on parle d'une coalition.
00:42:46 - Les accords de partis,
00:42:48 les Français,
00:42:50 non, ils n'en veulent plus, ils n'y croient plus.
00:42:52 - Céline Himard,
00:42:54 vous vous prononcez avant Marine Le Pen et Jordan Bardella.
00:42:56 - On fait 32%,
00:42:58 voilà. - En tous les cas,
00:43:00 pour l'instant, c'est non.
00:43:02 Céline Himard, sur cette volonté de coalition
00:43:04 entre Rogentret et l'ERN, ce qui m'intéresse...
00:43:06 - Et LR ! - Ah, et LR !
00:43:08 - Une coalition de toutes les droites. - Une soirée un peu particulière,
00:43:10 Céline Himard. - Et LR sincère.
00:43:12 - Évidemment, s'il vous plaît, c'est une soirée
00:43:14 particulière, parce qu'évidemment, on devait
00:43:16 décrypter ces résultats des élections
00:43:18 européennes, mais une déclaration
00:43:20 a tout changé. C'est la déclaration du président
00:43:22 de la République qui a donc dissout l'Assemblée
00:43:24 nationale. Alors on va
00:43:26 jongler sur ces deux actualités-là,
00:43:28 et comment vous, du côté des Républicains,
00:43:30 vous décodez ce qu'il s'est passé ce soir ?
00:43:32 - Moi, j'entends parler d'union des droites
00:43:34 depuis des années, notamment par des personnes
00:43:36 et notamment par l'équipe de
00:43:38 Marion Maréchal, qui n'a pas arrêté de taper en dessous
00:43:40 de la ceinture pendant 4 mois pendant cette campagne.
00:43:42 Elle a fait une campagne de cannibaux
00:43:44 sur le dos des Républicains.
00:43:46 Et je suis étonnée d'entendre aussi ce
00:43:48 vocable d'union des droites, donc non seulement
00:43:50 par des gens qui n'ont pas arrêté de taper sur la droite,
00:43:52 parce qu'aujourd'hui, les Républicains sont la réelle
00:43:54 liste de droite solide, claire et cohérente
00:43:56 dans ses convictions. Et moi, quand je vois
00:43:58 un rassemblement national qu'on qualifie de droite
00:44:00 et qu'on appelle à faire l'union des droites, il y a quand même
00:44:02 des éléments de leur programme qui ne sont pas
00:44:04 tout à fait à droite. On a Emmanuel Macron
00:44:06 d'un côté, et la Macronie, qui disent
00:44:08 "on est en même temps de gauche et en même temps de droite".
00:44:10 On a de notre côté le Rassemblement national
00:44:12 qui nous dit en permanence "on n'est ni de gauche
00:44:14 ni de droite", qui défend la retraite à 60 ans,
00:44:16 qui défend les blocages de la SNCF,
00:44:18 qui sont aujourd'hui une caste de privilégiés
00:44:20 qui s'amusent à bloquer les Français
00:44:22 sur des temps extrêmement essentiels, que sont
00:44:24 celui des vacances. Et le Rassemblement
00:44:26 national, c'est aussi opposé à la
00:44:28 contrepartie de 15 heures de travail
00:44:30 qui a été demandé et proposé
00:44:32 à l'Assemblée nationale par les députés, les Républicains,
00:44:34 en contrepartie du versement du RSA.
00:44:36 Tout ça ne me paraît pas être toujours un positionnement
00:44:38 très très à droite. Moi, je veux le dire très clairement
00:44:40 aujourd'hui. Les Républicains, nous n'avons jamais
00:44:42 varié. Nous sommes aujourd'hui
00:44:44 en porteur de réponses très fortes sur les
00:44:46 questions d'immigration, sur les questions de sécurité,
00:44:48 sur les questions de pouvoir d'achat. Et au Parlement
00:44:50 européen demain, le PPE fait des
00:44:52 scores, le Parti populaire européen fait des
00:44:54 scores très hauts aujourd'hui dans l'Europe.
00:44:56 Il sera de manière très très nette la première
00:44:58 force politique européenne demain à
00:45:00 Strasbourg et à Bruxelles.
00:45:02 - Manuel Valls avait théorisé
00:45:04 les gauches irréconciliables, Mathieu Bocoté.
00:45:06 Est-ce que Mathieu Bocoté va théoriser
00:45:08 les droits d'irréconciliables ? - Non, je pense que chacun
00:45:10 ce soir se replie sur sa boutique, on peut le comprendre.
00:45:12 Mais ensuite, ce n'est pas très sérieux. C'est-à-dire, à l'échelle
00:45:14 de l'histoire, pour que l'on croit que l'histoire nous enseigne quelque chose,
00:45:16 les communistes et les socialistes ont
00:45:18 su s'allier en notre époque alors qu'ils ne voyaient pas
00:45:20 le monde de la même manière pour prendre le pouvoir.
00:45:22 Le Bloc central a su rassembler, je dirais,
00:45:24 de Clément Beaune à
00:45:26 Gérald Darmanin pour exercer le pouvoir
00:45:28 et il y est parvenu. - On a vu le résultat.
00:45:30 - Non, mais ce que j'entends, c'est qu'il est parvenu à gouverner pendant un temps.
00:45:32 Si le seul Bloc incapable
00:45:34 aujourd'hui de s'unir
00:45:36 d'une manière ou de l'autre, de quelle manière les modernités
00:45:38 leur appartiennent, mais le seul Bloc incapable
00:45:40 de s'unir, en acceptant le rôle
00:45:42 de chacun, avec un pôle dominant
00:45:44 qu'il rassemble en main nationale, qui en doutera,
00:45:46 avec un pôle qui a une culture gouvernementale,
00:45:48 avec un pôle qui décide de penser
00:45:50 le combat civilisationnel, c'est reconquête,
00:45:52 ces gens-là sont incapables de s'entendre alors que les circonstances
00:45:54 les obligent, ils méritent
00:45:56 en fait l'opposition. - Entièrement d'accord.
00:45:58 - Sarah Knafo, que répondez-vous à ces...
00:46:00 - Si je peux me permettre, entièrement d'accord, implique de reconnaître
00:46:02 le PRIMA au Rassemblement National,
00:46:04 dans le Bloc National. - C'est naturel, ils sont à 32%.
00:46:06 Alors si je peux répondre à Céline Dimard, d'abord
00:46:08 pardonnez-moi avec tout le respect que je vous dois, je ne peux pas vous laisser
00:46:10 dire que Marion Maréchal a mené une campagne de
00:46:12 caniveaux, on peut utiliser
00:46:14 des termes un peu courtois, elle n'a pas mené une
00:46:16 campagne de caniveaux, en revanche ce qu'il faut comprendre
00:46:18 c'est que l'union des droites,
00:46:20 ça ne veut pas dire l'union des clones, ni l'union
00:46:22 des sosies. Pour accepter demain
00:46:24 d'avoir des alliés, il faut accepter d'avoir des rivaux.
00:46:26 Je me tourne vers mon camarade du
00:46:28 Rassemblement National, vous n'acceptez pas
00:46:30 d'avoir de rival. Il faut accepter
00:46:32 qu'il y a différentes nuances de droite
00:46:34 aujourd'hui, que les urnes ont parlé.
00:46:36 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, Céline Dimard représente
00:46:38 quelque chose, je crois pouvoir dire que je représente
00:46:40 quelque chose, vous représentez
00:46:42 indéniablement quelque chose,
00:46:44 il y a différentes sensibilités.
00:46:46 Il faut que le Rassemblement National arrive
00:46:48 à sortir de cette idée de monopole.
00:46:50 À droite, il y a plusieurs
00:46:52 sensibilités, c'est ce que la NUPES avait réussi
00:46:54 à faire en son temps, en reconnaissant les différentes
00:46:56 sensibilités, écologistes,
00:46:58 pro-amas avec LFI,
00:47:00 peut-être qu'on pourra parler de leur score.
00:47:02 Mais quoi qu'il en soit, la gauche
00:47:04 réussit à faire leur alliance en se disant
00:47:06 "on s'est peut-être tapé dessus", pour parler de façon
00:47:08 triviale, "peut-être que Roussel et
00:47:10 Mélenchon s'étaient insultés
00:47:12 pendant la campagne présidentielle et à la fin ils se sont
00:47:14 dit "on a un enjeu qui nous dépasse".
00:47:16 Et moi c'est ce que je veux dire ce soir, j'ai l'impression que tous les deux
00:47:18 vous n'avez pas conscience de l'enjeu
00:47:20 historique, de la chance qui nous est
00:47:22 offerte ce soir, de pouvoir justement
00:47:24 avoir le plus de sièges possible
00:47:26 et pourquoi pas même entrer au gouvernement.
00:47:28 Il y a une responsabilité historique.
00:47:30 Vous méprisez tous les deux le mot "union des droites"
00:47:32 alors que vos électeurs, à tous deux,
00:47:34 rêvent de cette union des droites.
00:47:36 Vos électeurs, à tous deux, premièrement
00:47:38 se disent de droite. Alors chez LR on est d'accord
00:47:40 avec le terme, pas chez vous. Vous refusez
00:47:42 l'étiquette de droite alors que vos électeurs
00:47:44 se reconnaissent dans la droite, pour une
00:47:46 écrasante majorité. Ensuite,
00:47:48 vos électeurs eux veulent l'union.
00:47:50 Et vous leur refusez en permanence.
00:47:52 Donc ce que j'ai envie de vous dire, c'est pas parce que
00:47:54 on a des divergences, c'est pas parce qu'on
00:47:56 essaye de les montrer. Moi typiquement j'ai pas envie
00:47:58 de taper sur le Rassemblement National,
00:48:00 j'ai envie de nous distinguer, de montrer
00:48:02 qu'effectivement nous avons des sensibilités différentes.
00:48:04 Quand vous dites typiquement que l'islam
00:48:06 est compatible avec la France, je ne le crois pas.
00:48:08 Et je crois que c'est... Vous êtes d'accord ? L'islam est compatible
00:48:10 avec la France. Comme Marine Le Pen.
00:48:12 - Allez expliquer à un harki ou à un fils de
00:48:14 harki que parce qu'il était
00:48:16 musulman, il s'est fait trouver la peau
00:48:18 et il n'était pas français parce que musulman,
00:48:20 c'est compliqué. Après, je vous rejoins sur... - L'islam est compatible.
00:48:22 - Oui tout à fait.
00:48:24 - L'islam est compatible.
00:48:26 - Par contre il y a des sondages... Non mais attendez,
00:48:28 vous avez continué. - Je suis en train de poursuivre, je vous mets juste votre adressement.
00:48:30 - Non mais quand il y a un sondage qui sort,
00:48:32 où il se présente 66%
00:48:34 des jeunes musulmans âgés de 18 à 26 ans,
00:48:36 - Qui mettent la charia au-dessus des lois de la République.
00:48:38 - La charia est au-dessus
00:48:40 des lois de la République, si on voit pas ce sondage,
00:48:42 effectivement, on comprend vraiment rien
00:48:44 au film qui est en train de se dérouler.
00:48:46 On a des adversaires...
00:48:48 - Allez-y, allez-y, bien sûr, allez-y.
00:48:50 - On a des concurrents,
00:48:52 mais pas forcément des adversaires. - Tout à fait.
00:48:54 - Après, moi j'écoutais Madame parler,
00:48:56 mais on n'est plus à la retraite à 60 ans,
00:48:58 parce que là, c'est les mêmes ficelles
00:49:00 que la Macronie et la gauche.
00:49:02 - Et là vous interpellez Céline Himard. - Oui, alors moi je veux bien faire
00:49:04 l'union des droites, ce à quoi on ne croit pas,
00:49:06 et Jordan Bardella s'engage à faire
00:49:08 l'union des patriotes,
00:49:10 des souverainistes. Déjà, la retraite,
00:49:12 non, on n'est pas à la retraite
00:49:14 à 60 ans, pour ceux qui ont commencé
00:49:16 à travailler entre 17 et 20 ans, on ne va pas
00:49:18 refaire le débat sur le RSA,
00:49:20 ça existe déjà, donc on n'allait pas voter
00:49:22 une réforme qui existe déjà. Et puis, pardon,
00:49:24 mais moi, les NRJ, je les ai à côté de moi, à l'Assemblée nationale,
00:49:26 ils sont pour l'instant 62. Alors, c'est
00:49:28 trois tiers, déjà c'est 62
00:49:30 auto-entrepreneurs, c'est comme ça qu'ils se qualifient.
00:49:32 Il y en a qui sont orophiles,
00:49:34 qui sont immigrationnistes, qui sont
00:49:36 néolibéraux. Je ne vois pas ce qu'ils ont à faire.
00:49:38 - Ecoutez, les plus... - Attendez, je finis juste
00:49:40 en 10 secondes, ce qu'ils pourraient venir faire
00:49:42 chez nous. - Défendre la survie de la France,
00:49:44 M. Ballard. - Il y en a effectivement une partie, qui sont souverainistes,
00:49:46 sincèrement, et qui vont, peut-être,
00:49:48 nous rejoindre. Et puis, il y en a un tiers, là, ils savent plus,
00:49:50 ils sauront pas. - Et ensuite, on laissera la parole aux toniqueurs.
00:49:52 - Ils savent même plus du tout où ils sont, là. - Parce que là, j'ai l'impression qu'on fait de la petite poloche.
00:49:54 Allez-y, Céline Himard. - Il faut être un minimum cohérent.
00:49:56 On peut, aujourd'hui, parler d'union des droites,
00:49:58 mais ça reste un concept. Nous, pendant
00:50:00 quatre mois, on s'est fait traiter d'islamistes
00:50:02 pendant la campagne,
00:50:04 et on a pu le partir reconquête. Je crois que ce n'est pas sérieux.
00:50:06 Vous parlez d'immigration, aujourd'hui.
00:50:08 Les LR ont porté, justement, à l'Assemblée nationale,
00:50:10 l'initiative d'un RIP, un référendum d'initiative
00:50:12 partagée sur l'immigration. Pourquoi ?
00:50:14 Pour dire, aujourd'hui, il faut rendre la parole aux Français
00:50:16 sur ce sujet-là. Il faut que la France
00:50:18 puisse décider si elle veut de l'immigration,
00:50:20 oui ou non, comment, laquelle et combien.
00:50:22 Et ça, il faut que ce soit une politique de quotas
00:50:24 qui soit décidée par les députés. On a proposé,
00:50:26 ici, que les personnes qui arrivent
00:50:28 sur notre sol ne puissent pas bénéficier des mêmes
00:50:30 prestations que des Français, depuis
00:50:32 des années, qui travaillent sur notre sol, qui ont cotisé.
00:50:34 Donc, sur des positions, sur l'immigration,
00:50:36 on est très clair. Sur le pouvoir d'achat,
00:50:38 on est très clair. Pendant cinq ans,
00:50:40 François-Xavier Bellamy s'est battu au Parlement européen
00:50:42 pour décorréler les prix du gaz et de l'électricité.
00:50:44 Il s'est battu pour défendre
00:50:46 l'industrie nucléaire, qui permet d'avoir
00:50:48 l'énergie au coût le plus bas
00:50:50 pour les Français, et totalement décarbonée,
00:50:52 la plus décarbonée. Donc, que ce soit
00:50:54 sur les sujets d'immigration, que ce soit sur les sujets
00:50:56 de pouvoir d'achat, que ce soit sur tous
00:50:58 les sujets sur lesquels les Français veulent reprendre
00:51:00 leur destin, nous n'avons jamais varié.
00:51:02 Les Républicains ont toujours eu une politique
00:51:04 extrêmement claire.
00:51:06 Et ce, on reviendra sur les débats.
00:51:08 Mais je ne suis pas
00:51:10 dans un moment où le bilan de Nicolas Sarkozy,
00:51:12 c'était en 2012. Je suis désolée,
00:51:14 mais ça fait douze ans aujourd'hui que le pouvoir
00:51:16 appartient aux socialistes et au macronisme.
00:51:18 Vous ne pouvez pas m'estimer comptable du bilan de Nicolas Sarkozy.
00:51:20 Le terrain.
00:51:22 On va rejoindre Florian Tardif, notre
00:51:24 envoyé spécial. Vous êtes au niveau
00:51:26 du QG Renaissance. Alors,
00:51:28 la salle va bientôt se fermer. Il n'y a plus
00:51:30 de sympathisants. Ça a dû être
00:51:32 la grimace ce soir avec cette...
00:51:34 Il n'y a plus
00:51:36 personne. Je le dis aux auditeurs d'Europe 1.
00:51:38 Vous êtes le dernier.
00:51:40 Florian Tardif, vous êtes
00:51:42 le dernier. Et vous êtes le seul à avoir
00:51:44 le sourire ce soir.
00:51:46 Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:51:48 Racontez-nous un peu le climat
00:51:50 lors de cette soirée du côté de
00:51:52 Renaissance.
00:51:54 - Je suis l'un
00:51:56 des rares à avoir eu le sourire
00:51:58 ce soir, tout simplement parce que vous me faites
00:52:00 rire. C'est l'unique
00:52:02 raison. Oui, la salle est
00:52:04 totalement vide. On a assez rapidement
00:52:06 ici, au sein du QG
00:52:08 de Renaissance, enlevé
00:52:10 la petite estrade, le pupitre
00:52:12 d'où s'est exprimé
00:52:14 Valéry Hayé, ainsi que l'écran
00:52:16 géant qui retransmettait le début
00:52:18 des résultats, tout simplement
00:52:20 parce qu'après la stupeur, stupeur
00:52:22 non pas concernant le score
00:52:24 écoutez-moi bien, Elliot,
00:52:26 de Valéry Hayé, mais concernant le
00:52:28 score du Rassemblement National
00:52:30 additionné à celui de Reconquête. On a parlé
00:52:32 uniquement de cela ici
00:52:34 au QG
00:52:36 de Renaissance, avec une
00:52:38 extrême droite qui était donc
00:52:40 très forte après ces élections
00:52:42 européennes. Voici les termes qui ont été utilisés
00:52:44 par les nombreux militants, qui sont tout de même
00:52:46 venus, sachant bien que
00:52:48 le score de Valéry Hayé ne serait
00:52:50 que très faible
00:52:52 finalement à l'issue de cette soirée
00:52:54 et quelques minutes après
00:52:56 cette stupeur que je vous décrivais
00:52:58 à l'instant a cédé
00:53:00 place à l'inquiétude, inquiétude
00:53:02 des quelques députés qui étaient
00:53:04 présents ce soir. Pourquoi ?
00:53:06 Parce qu'ils m'expliquaient juste avant
00:53:08 que le Président de la République annonce cette
00:53:10 dissolution, que dans leur circonscription
00:53:12 le Rassemblement National était très
00:53:14 fort. Un député m'a dit "mais je n'en reviens pas
00:53:16 il y a des scores qui me remontent
00:53:18 toutes les minutes et dans des toutes petites
00:53:20 communes, Jordan Bardella fait
00:53:22 35, 40, 45%
00:53:24 si le Président de la République
00:53:26 dissout, comment je fais moi
00:53:28 ensuite ? Le Président de la République a commencé
00:53:30 à dissoudre. Inquiétude donc ce soir
00:53:32 des députés de la majorité
00:53:34 qui n'auront que 21 jours,
00:53:36 seulement pour faire campagne comme les autres.
00:53:38 Merci Florian Tardif, journaliste
00:53:40 CNews en direct
00:53:42 depuis le QG donc vide
00:53:44 de Renaissance où évidemment la soirée
00:53:46 a été plus que compliquée. On va rejoindre
00:53:48 le QG de Reconquête cette fois-ci
00:53:50 avec Gautier Lebret
00:53:52 qui a suivi toute la soirée depuis ce
00:53:54 QG. Est-ce que c'est
00:53:56 le soulagement du côté des militants
00:53:58 Reconquête ? Je sais qu'aux alentours de
00:54:00 20h on ne voulait pas célébrer
00:54:02 ce qui était en train de se passer
00:54:04 parce qu'on ne savait pas si oui ou non
00:54:06 Reconquête allait faire plus de 5%
00:54:08 et donc avoir des eurodéputés.
00:54:10 Absolument Eliott, il y avait deux éléments
00:54:14 à prendre en compte et dans la réécriture
00:54:16 des discours à la fois d'Éric Zemmour
00:54:18 qui s'est exprimé et après Mario Maréchal
00:54:20 a pris la parole. Évidemment
00:54:22 consolider, avoir la quasi-certitude
00:54:24 avec 90% des bulletins
00:54:26 qui ont été dépouillés partout sur le territoire
00:54:28 d'avoir bien 5
00:54:30 eurodéputés dont Sarah Knafo
00:54:32 que vous avez sur le plateau et ensuite réécrire
00:54:34 le discours parce qu'on sentait bien
00:54:36 en échangeant ici avec l'entourage d'Éric Zemmour
00:54:38 que le discours, le premier discours
00:54:40 devait être beaucoup plus offensif contre le Rassemblement
00:54:42 National. Et là alors que
00:54:44 Éric Zemmour a appelé une nouvelle fois l'Union des Droites
00:54:46 en raison de la dissolution et des prochaines
00:54:48 législatives, le discours a été
00:54:50 adouci envers le RN. Un mot
00:54:52 quand même pour vous parler de ce qui vient
00:54:54 de se passer parce que ça a surpris tout le monde
00:54:56 les dissensions entre
00:54:58 Éric Zemmour et Mario Maréchal ont
00:55:00 émané toute la campagne et ne se sont pas arrêtés
00:55:02 ce soir puisque Mario Maréchal
00:55:04 à peine avait-elle terminé
00:55:06 le dernier mot de son discours
00:55:08 elle a quitté aussitôt le QG
00:55:10 vraiment en quelques secondes
00:55:12 sans échanger le moindre
00:55:14 mot avec Éric Zemmour après son discours
00:55:16 donc ça a frappé aux yeux de tout le monde, à la fois des journalistes
00:55:18 et même de l'entourage d'Éric Zemmour
00:55:20 qui était quelque peu
00:55:22 dubitatif. Donc voilà ce qui va se passer, il va falloir
00:55:24 désigner maintenant des candidats pour les législatives
00:55:26 Éric Zemmour va-t-il être à nouveau candidat
00:55:28 comme lors des dernières législatives ?
00:55:30 Ça va devoir être les arbitrages
00:55:32 des prochains jours et évidemment c'est compliqué
00:55:34 quand on refuse de se parler et quand on
00:55:36 refuse de célébrer une soirée électorale
00:55:38 ensemble puisque malgré tout ce soir
00:55:40 Reconquête entre au Parlement européen
00:55:42 et pour la première fois de son histoire, a des élus
00:55:44 Merci beaucoup Gauthier Lebret
00:55:46 Ben écoutez c'est intéressant ce que vous nous racontez
00:55:48 du moins les coulisses et l'ambiance
00:55:50 qu'il peut y avoir du côté
00:55:52 de Reconquête ce soir
00:55:54 est-ce que vous avez des précisions à nous apporter ?
00:55:56 C'est vrai que dans le milieu
00:55:58 des journalistes politiques il pouvait
00:56:00 être dit ici et là qu'il y avait
00:56:02 des dissensions entre Éric Zemmour
00:56:04 et Marion Maréchal, est-ce que ce soir
00:56:06 vous mettez un terme à ces rumeurs ?
00:56:08 Ben écoutez moi je suis
00:56:10 pas au siège ce soir, je suis avec vous
00:56:12 donc je sais pas exactement ce qui s'est
00:56:14 passé ni si ce que dit Gauthier
00:56:16 est vrai sans vouloir remettre en cause sa parole
00:56:18 donc je suis désolée de ne pas pouvoir apporter
00:56:20 plus de précisions sur ça
00:56:22 Mais au-delà de ce détail sur
00:56:24 l'ambiance qui règne et les
00:56:26 relations qui sont
00:56:28 entretenues entre Éric Zemmour
00:56:30 et Marion Maréchal, est-ce qu'il y a aujourd'hui
00:56:32 friture sur la ligne ?
00:56:34 Ce soir moi je suis quand même très heureuse de
00:56:36 me dire qu'on va siéger, qu'on sera des députés
00:56:38 reconquêtes au sein du Parlement européen
00:56:40 on dit souvent que en politique
00:56:42 c'est la défaite qui crée la désunion
00:56:44 et la victoire qui crée l'union donc espérons
00:56:46 que ça se passe ainsi
00:56:48 C'est une parole
00:56:50 qu'on peut essayer de comprendre
00:56:52 Traduisez s'il vous plaît Alexandre Dévékio
00:56:54 Je voudrais pas être méchant mais le problème c'est qu'avant de faire l'union
00:56:56 des droites faudrait peut-être faire un petit
00:56:58 discours au Congrès
00:57:00 Parlons ça
00:57:02 Il faut bien sûr
00:57:04 reconnaître les faits, il y a un désaccord stratégique
00:57:06 tout le long de la campagne entre les
00:57:08 deux têtes de liste qui pour l'instant
00:57:10 semblent pas... voilà la campagne semble
00:57:12 laisser des séquelles
00:57:14 Moi je suis convaincu que l'union des
00:57:16 droites se fera à un moment ou à un autre
00:57:18 pas forcément au législatif
00:57:20 parce que le mode de scrutin
00:57:22 n'est pas
00:57:24 forcément le plus
00:57:26 adapté. On s'est un peu écarté
00:57:28 du sujet, non c'est pas vous
00:57:30 Alexandre Dévékio, je voudrais revenir
00:57:32 avec vous Céline Himard sur
00:57:34 ce résultat de
00:57:36 François-Xavier Bellamy
00:57:38 Alors selon les premières estimations il est
00:57:40 autour de 6,8-7%
00:57:42 des intentions de vote
00:57:44 C'est un tout petit peu moins
00:57:46 qu'en 2019, d'un point et demi
00:57:48 à peu près, mais
00:57:50 c'est un ouf de soulagement parce que
00:57:52 il y avait aussi peut-être cette inquiétude du côté
00:57:54 des Républicains de sombrer face à
00:57:56 au rolo-compresseur du Rassemblement
00:57:58 National et cette poussée de reconquête
00:58:00 Non, c'était pas vraiment une inquiétude
00:58:02 et chez nous l'ambiance était vraiment très bonne sur cette
00:58:04 campagne, on a tous été unis
00:58:06 donc ça c'est quand même une bonne nouvelle
00:58:08 Non mais je tiens à le signer
00:58:10 Avec personne qui fait
00:58:12 votre campagne vous pouvez être unis entre vous
00:58:14 On a fait des déplacements, tout le monde
00:58:16 s'est associé à notre
00:58:18 campagne, depuis Laurent Bocquier
00:58:20 jusqu'à Xavier Bertrand et puis les sensibilités
00:58:22 sont très émettent, absolument
00:58:24 Moi il m'a reçu alors que j'ai visité une endiverie
00:58:26 parce que je m'intéresse de très près aux problèmes agricoles
00:58:28 et aux thématiques qui sont
00:58:30 celles du monde agricole, par exemple
00:58:32 la surtransposition des normes et les distorsions de concurrence
00:58:34 Donc nous avons rencontré...
00:58:36 Je vous fais un compliment, je pense qu'on peut dire que la victoire de ce soir est uniquement
00:58:38 celle de François-Xavier Bellamy
00:58:40 Soutenue par personne
00:58:42 On a été soutenu par tous les ténors du parti dans cette campagne
00:58:44 On a fait des déplacements, des campagnes avec eux
00:58:46 Je pense que c'est pas de vous que je dois recevoir des leçons d'unité
00:58:48 Je donne aucune leçon d'unité
00:58:50 Je félicite François-Xavier Bellamy
00:58:52 On partait de 4,78% à la dernière présidentielle
00:58:54 Aujourd'hui on est à peu près à 7%
00:58:56 Pour nous c'est une étape importante
00:58:58 parce que c'est une étape qui marque
00:59:00 la relève de la droite qu'on a proposée
00:59:02 pendant cette campagne
00:59:04 et la reconstruction d'une véritable
00:59:06 politique de droite et de proposition de droite
00:59:08 Ce n'est qu'une étape, mais aujourd'hui on voit
00:59:10 que sur la droite républicaine
00:59:12 il y a la relève, il y a des idées
00:59:14 On avait un programme extrêmement solide
00:59:16 et nous notre souhait ce n'est pas de nous perdre dans
00:59:18 des questions de tambouille ou de réorganisation
00:59:20 des alliances, mais vraiment de proposer
00:59:22 des solutions concrètes aux problématiques
00:59:24 qui sont celles des Français
00:59:26 Il est quasiment 23h, je le dis aux téléspectateurs
00:59:28 ainsi qu'aux auditeurs d'Europe 1
00:59:30 J'ai face à moi Mathieu Bocoté
00:59:32 qui trépigne d'impatience, qui veut parler
00:59:34 qui veut répondre, c'est tellement difficile
00:59:36 Je vous dis, même pour moi, vous avez
00:59:38 des responsables politiques qui veulent prendre la parole
00:59:40 qui prennent peut-être parfois un peu trop de temps
00:59:42 et vous aviez envie de réagir, cher Mathieu
00:59:44 et ensuite bien sûr Rachel Khan prendra le relais
00:59:46 pour clore cette première heure
00:59:48 Je suis d'accord pour dire que c'est la victoire de Bellamy
00:59:50 C'est pas la victoire de son parti, de toute façon
00:59:52 Il y a autant de figures importantes dans ce parti
00:59:54 qu'il y a de chefs, donc il y a Bellamy
00:59:56 il y a Bertrand, il y a Wauquiez, il y a Lissandre
00:59:58 des gens tout à fait estimables, mais qui fondamentalement
01:00:00 le jour où l'LR éclatera
01:00:02 Karl viendra le jour où l'LR éclatera
01:00:04 ils ne seront pas tous dans le même bloc, premier élément
01:00:06 Donc c'est la victoire de Bellamy, je pense que je peux le dire
01:00:08 Deuxième élément, c'est aussi la victoire de Marie-Marie Maréchal
01:00:10 qui réussit
01:00:12 les... quoi qu'on dit sur la CNAFO
01:00:14 les divisions de reconquête étaient évidentes
01:00:16 pendant cette campagne, peut-être seront-elles surmontées
01:00:18 dans les prochains temps, mais elle a réussi à s'imposer
01:00:20 dans telles circonstances, mais ce qui est fascinant
01:00:22 c'est que dans les deux cas, c'est la victoire de candidats
01:00:24 individuels qui n'étaient pas capables
01:00:26 d'avoir l'ensemble de leur parti avec eux
01:00:28 et ce qui est certain, c'est que la désunion des droits
01:00:30 de ce soir, c'est la ligne de fond. Je veux dire, si fondamentalement
01:00:32 ces gens ne cessent de nous dire
01:00:34 la France risque l'ensevelissement démographique
01:00:36 la France risque la perte
01:00:38 de souveraineté, mais on n'était pas d'accord sur les retraites
01:00:40 Bon, alors on est incapable de s'entendre
01:00:42 sur les retraites il y a trois mois, donc on ne refuse de s'unir
01:00:44 à jamais, c'est pas très sérieux
01:00:46 Mathieu a raison, et Reconquête s'est mis tout entier
01:00:48 au service de Marion Maréchal pendant toute cette campagne
01:00:50 Personnellement, je me suis engagée
01:00:52 à la fin avril, Eric Zemmour
01:00:54 Eric Zemmour, Eric Zemmour
01:00:56 Eric Zemmour, Eric Zemmour
01:00:58 Le mot de la fin pour Rachel Cale
01:01:00 Non mais on voit bien là ce qui se passe
01:01:02 c'est que là les Français se sont exprimés
01:01:04 très fortement, qu'on est à un moment
01:01:06 de bascule majeure
01:01:08 une véritable
01:01:10 un enjeu véritable pour la démocratie
01:01:12 et qu'on continue en fait
01:01:14 à parler effectivement
01:01:16 de petits arrangements, etc.
01:01:18 Les Français ont peur
01:01:20 notamment des enjeux au niveau européen
01:01:22 et international, ils voient qu'en interne
01:01:24 nos représentants ne sont pas
01:01:26 forcément à la hauteur, maintenant
01:01:28 il va y avoir 20 jours
01:01:30 de campagne, donc faites vos jeux
01:01:32 Merci à tous les six
01:01:34 c'était un plaisir de vous avoir pour cette
01:01:36 première heure et cette édition
01:01:38 spéciale qui se poursuit sur CNews
01:01:40 et sur Europe 1 jusqu'à
01:01:42 minuit et demi, on va changer
01:01:44 les chroniqueurs et les invités politiques
01:01:46 pour l'heure suivante
01:01:48 le temps peut-être avec vous Bruno
01:01:50 Jeanbarre de faire un point sur
01:01:52 les résultats puisqu'il est 23h01
01:01:54 et j'imagine qu'on y voit
01:01:56 un peu plus clair
01:01:58 Bruno Jeanbarre c'est à vous
01:02:00 Oui le Rassemblement National est largement en tête
01:02:02 ce soir des élections européennes avec
01:02:04 31,9%
01:02:06 devant la liste de la majorité
01:02:08 présidentielle à 14,7%
01:02:10 celle de Raphaël Gucksmann à 14,1%
01:02:12 la France Insoumise
01:02:14 est au-dessus de 9%, 9,2%
01:02:16 à cette heure et puis
01:02:18 on a deux listes au-dessus des 5%
01:02:20 également, les écologistes à
01:02:22 5,7% et
01:02:24 les reconquêtes à 5,4%
01:02:26 il faudra
01:02:28 malgré tout attendre
01:02:30 le dépouillement total, les
01:02:32 grandes villes commencent à arriver pour avoir
01:02:34 une précision exacte
01:02:36 sur les résultats et qui seront
01:02:38 très légèrement affinés
01:02:40 mais probablement que
01:02:42 cette répartition des sièges
01:02:44 se fera sur l'ensemble de ces
01:02:46 listes à cette heure
01:02:48 il semble assez évident que
01:02:50 on a des sièges
01:02:52 pour les écologistes mais aussi pour reconquêtes
01:02:54 Un grand merci Bruno
01:02:56 Jeanbarre, c'est pas facile parce que les
01:02:58 chroniqueurs sont en train de rentrer sur le
01:03:00 plateau et conséquence de ces
01:03:02 résultats historiques, le
01:03:04 président de la République, vous le savez, à 21h
01:03:06 qui a décidé de dissoudre
01:03:08 l'Assemblée Nationale, on l'écoute
01:03:10 réponse quelques minutes plus tard
01:03:12 de Marine Le Pen
01:03:14 Après avoir procédé
01:03:16 aux consultations prévues
01:03:18 à l'article 12 de notre Constitution
01:03:20 j'ai décidé
01:03:22 de vous redonner le choix
01:03:24 de notre avenir parlementaire
01:03:26 par le vote
01:03:28 je dissous donc ce soir
01:03:30 l'Assemblée Nationale
01:03:32 Le retour aux urnes du peuple français
01:03:34 dans quelques semaines
01:03:36 Je ne peux que saluer
01:03:38 cette décision qui s'inscrit dans la
01:03:40 logique des institutions
01:03:42 de la 5ème République
01:03:44 Nous y sommes prêts
01:03:46 Après les élections législatives de
01:03:48 2022 qui avaient permis de désigner
01:03:50 le Rassemblement National comme le
01:03:52 principal opposant parlementaire
01:03:54 ces élections européennes consacrent
01:03:56 notre mouvement comme la grande
01:03:58 force d'alternance pour la France
01:04:00 Nous sommes prêts
01:04:02 à exercer le pouvoir
01:04:04 si les français nous font confiance
01:04:06 lors de ces futures élections législatives
01:04:08 Nous sommes prêts à redresser
01:04:10 le pays, prêts à faire
01:04:12 revivre la France
01:04:14 Un peu plus de 23h sur CNews et Europe
01:04:16 Nous sommes avec Charlotte
01:04:18 Dornelas autour du plateau
01:04:20 Paul Melun, je le dis aux auditeurs, c'est la première fois
01:04:22 Paul que je vous vois porter une cravate
01:04:24 Mais je me suis fait beau pour vous, Eliane
01:04:26 Et bien sûr pour nos auditeurs
01:04:28 Et les téléspectateurs
01:04:30 Et bien sûr pour les auditeurs que pour vous
01:04:32 C'est l'image aussi
01:04:34 Mais on peut rêver
01:04:36 Très belle cravate sombre
01:04:38 Avec une très belle veste
01:04:40 Faut pas vous habituer
01:04:42 Dimanche prochain vous l'aurez pas
01:04:44 Tant mieux
01:04:46 Andrea Cotarac qui est avec nous, porte-parole du Rassemblement National
01:04:48 Nous sommes avec Shannon Seban
01:04:50 Vous avez été tous les deux candidats
01:04:52 Que ce soit Shannon Seban de Renaissance ou Andrea Cotarac
01:04:54 à CES Européennes
01:04:56 Sarah Knapho, vous jouez les prolongations sur CNews et Europe 1
01:04:58 Puisque vous restez avec nous
01:05:00 Candidate aux Européennes
01:05:02 Et Olivier Dartigold
01:05:04 Sans parlant, comme d'habitude
01:05:06 Vous m'avez mis pour une émission spéciale
01:05:08 On revient aux choses sérieuses
01:05:10 D'abord le terrain
01:05:12 Puisqu'on va aller prendre le pouls
01:05:14 Depuis le QG
01:05:16 Et les festivités
01:05:18 Du Rassemblement National
01:05:20 Yoann Ussaï, vous avez suivi toute cette soirée
01:05:22 Une soirée folle, d'abord parce qu'il y a eu
01:05:24 Un résultat historique
01:05:26 Pour le Rassemblement National
01:05:28 Ça n'était plus arrivé qu'un parti
01:05:30 Fasse plus de 30% depuis
01:05:32 Quasiment 40 ans
01:05:34 Et puis ensuite il y a eu cette décision d'Emmanuel Macron
01:05:36 De dissoudre l'Assemblée Nationale
01:05:38 Racontez-nous tout Yoann Ussaï
01:05:40 D'abord, Ayot, vous dire que ces festivités
01:05:44 Elles sont terminées puisque l'ensemble
01:05:46 Des cadres du parti, Jordan Bardella, Marine Le Pen
01:05:48 Et leur entourage proche
01:05:50 Ont quitté le QG
01:05:52 Du Rassemblement National
01:05:54 Pour revenir au siège du parti
01:05:56 Là où je me trouve depuis quelques minutes
01:05:58 Dans le 16ème arrondissement de Paris
01:06:00 Pour tenir ce qui n'était évidemment pas prévu
01:06:02 Suite à l'annonce du Président de la République
01:06:04 Eh bien un bureau exécutif
01:06:06 Du Rassemblement National a lieu en ce moment
01:06:08 Autour de Jordan Bardella
01:06:10 Donc de Marine Le Pen, une quinzaine de leur entourage
01:06:12 Le plus proche est également présent
01:06:14 Une quinzaine de personnes sont présentes
01:06:16 D'autres sont également présentes par
01:06:18 Visio-conférence puisqu'il faut déjà
01:06:20 Repartir en campagne évidemment
01:06:22 Dès demain, les candidats seront sur le terrain
01:06:24 Pour tenter de conserver leurs circonscriptions
01:06:26 Et pour d'autres, eh bien d'en conquérir davantage
01:06:28 Afin d'obtenir le plus de députés possible
01:06:30 Dans trois semaines, une campagne éclair
01:06:32 On peaufine d'ores et déjà
01:06:34 La stratégie de cette campagne électorale
01:06:36 Et puis on évoque aussi la possibilité
01:06:38 D'exercer le pouvoir dans un mois
01:06:40 Dans quatre semaines précisément
01:06:42 C'est désormais quelque chose qui n'est plus exclu
01:06:44 Et ça, au Rassemblement National, il faut l'envisager
01:06:46 On a bien senti d'ailleurs
01:06:48 Dans le discours de Marine Le Pen
01:06:50 Il y avait de la gravité, bien sûr
01:06:52 La joie de cette victoire, un score
01:06:54 Historique, une progression fulgurante
01:06:56 Depuis 2019
01:06:58 Mais de la gravité aussi parce que c'est vrai
01:07:00 Que pour la première fois, le Rassemblement National
01:07:02 Est peut-être, peut-être en capacité
01:07:04 D'exercer le pouvoir dans
01:07:06 Quatre semaines, donc il y a eu, c'est vrai
01:07:08 Cette soirée en deux temps, d'abord l'euphorie
01:07:10 Dans le discours de
01:07:12 Jordan Bardella, très rapidement après l'annonce
01:07:14 Des résultats à 20h05 et puis
01:07:16 Ensuite la gravité, la gravité face
01:07:18 A la situation politique que nous vivons en ce moment
01:07:20 Merci beaucoup
01:07:22 Yoann Usaï pour toutes ces explications
01:07:24 Et merci à Charles Baget
01:07:26 Qui vous accompagne
01:07:28 C'est une déflagration, ce qui s'est passé
01:07:30 Ce soir, une double
01:07:32 Déflagration, d'abord
01:07:34 Avec les résultats, historiques je le disais
01:07:36 Et cette décision, là aussi historique
01:07:38 Paul Melun, de dissoudre
01:07:40 L'Assemblée Nationale
01:07:42 Mais vous avez tout à fait raison, c'est historique
01:07:44 Et l'historique, disons
01:07:46 L'aspect, le choc de la dissolution
01:07:48 A presque emporté le choc des résultats
01:07:50 Qui lui déjà, les résultats
01:07:52 C'était peut-être d'ailleurs une stratégie du Président de la République
01:07:54 C'est peut-être fait pour ça
01:07:56 Je ne pense pas que ce soit laissé au hasard
01:07:58 Connaissant le stratège que nous avons
01:08:00 Au 55 rue du Faubourg Saint-Honoré
01:08:02 Le Président de la République, je doute que cela soit dû au hasard
01:08:04 Mais il est vrai que cette dissolution
01:08:06 Emporte tout sur son passage
01:08:08 Parce qu'elle donne au pays, je crois, ce grand vertige
01:08:10 Cette possibilité
01:08:12 Qu'il y ait une alternance au milieu de ce mandat
01:08:14 Et que le Rassemblement National
01:08:16 Puisse se hisser au sommet de l'État
01:08:18 À Matignon, avec
01:08:20 L'ensemble, disons, des leviers
01:08:22 Du pays pour diriger demain
01:08:24 Et ça, c'est un changement de paradigme total
01:08:26 Moi, je trouve que ce séisme, si vous voulez
01:08:28 Si on veut le comparer historiquement dans l'histoire proche
01:08:30 Pour moi, c'est quasiment 2002, quand Jean-Marie Le Pen
01:08:32 L'affiche avec son nom arrive
01:08:34 Pour moi, c'est quelque chose de vraiment
01:08:36 C'est une petite révolution politique qui s'opère
01:08:38 C'était l'effet escompté par le Président de la République
01:08:40 Il joue un peu à la roulette russe
01:08:42 Ils diront les mauvais esprits, moi je pense que pour une fois
01:08:44 Il agit dans une posture plutôt gaullienne
01:08:46 Et qu'il a rendu le pouvoir au peuple
01:08:48 Et en cela, moi je le salue
01:08:50 Je vous interdis de faire comme Paul Melun autour du plateau
01:08:52 C'est-à-dire d'être trop long dans les explications
01:08:54 Ah oui, oui, je savais
01:08:56 Shannon Seban, vous représentez
01:08:58 Le parti présidentiel
01:09:00 C'est un rat de marée
01:09:02 Du Rassemblement National
01:09:04 C'est un échec cuisant du côté de
01:09:06 Votre majorité
01:09:08 J'ai le souvenir d'une phrase d'Emmanuel Macron
01:09:10 Il y a quelques semaines, dire "Une campagne ça se gagne"
01:09:12 Il s'avère que vous l'avez perdue
01:09:14 Quelles sont les raisons de cette défaite selon vous ?
01:09:16 Alors avant toute chose
01:09:18 Moi je reviens tout juste
01:09:20 De notre soirée électorale à la Maison de la Mutualité
01:09:22 Je veux dire et redire
01:09:24 Tout mon respect à Valérie Ayé
01:09:26 Qui a mené une campagne absolument remarquable
01:09:28 Et qui ne s'est pas laissée démonter
01:09:30 Pendant ces semaines de campagne
01:09:32 Et ça avant toute chose, ça me paraissait important de le rappeler
01:09:34 Ensuite bien évidemment, Eliott vous l'avez rappelé
01:09:36 Le score de ce soir il fait mal bien évidemment
01:09:38 Et je crois qu'il faut pouvoir voir la réalité en face
01:09:40 Il y a un signal très clair
01:09:42 Qui a été envoyé par les françaises et les français
01:09:44 Et face à cela il y a deux réactions
01:09:46 Soit on décide de plier bagage, de rentrer à la maison
01:09:48 Et de rentrer dormir
01:09:50 Et de laisser dans ce cas là les portes du pouvoir
01:09:52 Et les clés du pouvoir à l'extrême droite
01:09:54 Qui a atteint près de 40% dans notre pays
01:09:56 Et qui a effectué des scores assez importants
01:09:58 A l'échelle européenne
01:10:00 Pardonnez-moi Shannon, c'est bon quand vous dites l'extrême droite
01:10:02 Qui a atteint près de 40%, vous mettez qui dedans ?
01:10:04 Le Rassemblement National et Reconquête
01:10:06 Et ensuite effectivement
01:10:08 La deuxième option c'est que vous décidez
01:10:10 De vous retrousser les manches
01:10:12 Et de retourner au combat
01:10:14 Et donc effectivement c'est le choix qui a été fait avec beaucoup de responsabilités
01:10:16 Le président de la République
01:10:18 Parce que oui aujourd'hui on ne peut pas se résoudre
01:10:20 De laisser les idées d'extrême droite
01:10:22 Prospérer dans notre pays
01:10:24 Et donc il y a une décision très courageuse
01:10:26 Qui a été celle du président de la République
01:10:28 Qui est de redonner la parole à les français
01:10:30 Quand on a foi dans notre pays
01:10:32 Quand on a foi en les français
01:10:34 On redonne la parole au peuple
01:10:36 Et on verra ce qu'il en adviendra mais je pense que c'était une décision nécessaire et courageuse
01:10:38 Je vais vous donner la parole dans un instant
01:10:40 Sarah Knafo bien évidemment de Reconquête
01:10:42 Mais je le dis aux auditeurs d'Europe 1
01:10:44 Et également aux téléspectateurs
01:10:46 Vous voyez ces images en direct depuis la place
01:10:48 De la République
01:10:50 Il y a plusieurs centaines de personnes
01:10:52 Des sympathisants
01:10:54 La France Insoumise
01:10:56 Qui sont venus célébrer
01:10:58 Les résultats de LFI
01:11:00 Il faudra qu'on en parle
01:11:02 C'est un des résultats de la France Insoumise
01:11:04 Qui avait en quelque sorte deux têtes de liste
01:11:06 Manon Ouvry et puis dans les dernières semaines
01:11:08 Rima Hassan
01:11:10 Qui va entrer au Parlement
01:11:12 Puisque la France Insoumise a fait
01:11:14 Quasiment 8%
01:11:16 Sarah Knafo je crois que vous vouliez répondre
01:11:18 A Shannon Seban
01:11:20 De Renaissance
01:11:22 Puisqu'elle disait
01:11:24 L'extrême droite c'est le RN
01:11:26 Et Reconquête donc votre parti
01:11:28 Tout à fait j'entends Madame Seban qui nous dit
01:11:30 Qu'il ne faut pas laisser prospérer l'extrême droite
01:11:32 Donc je lui donne un conseil
01:11:34 Si vous ne voulez pas laisser prospérer l'extrême droite
01:11:36 Ne laissez pas prospérer le laxisme
01:11:38 Ne laissez pas prospérer l'immigration
01:11:40 Arrêtez de faire entrer 500 000 immigrés
01:11:42 De plus chaque année
01:11:44 C'est à dire que pendant le quinquennat d'Emmanuel Macron
01:11:46 Il a fait entrer l'équivalent de la ville de Paris
01:11:48 Ne laissez pas faire 200 attaques au couteau
01:11:50 Par jour, démettez de ces fonctions
01:11:52 Le ministre de la Justice
01:11:54 Qui se fait applaudir quand il va en prison
01:11:56 Qui est l'avocat de Mohamed Mera
01:11:58 Et là vous arrêtez de laisser prospérer l'extrême droite
01:12:00 Si vous voulez un exemple c'est le parti
01:12:02 Social-Démocrate Danois
01:12:04 Qui est le seul parti européen
01:12:06 Qui a en effet réussi à indiquer les scores
01:12:08 Que faisait ce que vous appelez l'extrême droite
01:12:10 Parce qu'il a justement mis en oeuvre le programme
01:12:12 Qu'appelait de ses voeux le peuple danois
01:12:14 Et donc si je puis terminer
01:12:16 Aujourd'hui Emmanuel Macron a reçu un message
01:12:18 Il y a eu une grande vague
01:12:20 Qui s'est levée, il faut bien l'interpréter cette vague
01:12:22 C'est pas une vague contre le mouvement des retraites
01:12:24 La vague qui s'est levée en France
01:12:26 C'est une vague qui s'est levée dans toute l'Europe
01:12:28 C'est une vague qui signifie
01:12:30 De la part des peuples européens
01:12:32 Nous ne voulons pas être remplacés chez nous
01:12:34 Nous ne voulons pas devenir un continent musulman
01:12:36 Nous en avons assez que nos gouvernants
01:12:38 Ouvrent la porte à ceux qui nous détestent
01:12:40 A ceux qui parasitent notre économie
01:12:42 A ceux qui prennent le fruit de notre travail
01:12:44 C'était ça le message qu'Emmanuel Macron
01:12:46 Aurait dû recevoir ce soir et j'espère qu'il l'a reçu
01:12:48 Il l'a reçu c'est pour ça qu'il a choisi
01:12:50 C'est une solution, je crois qu'aujourd'hui
01:12:52 Ce qu'aurait pu faire Emmanuel Macron
01:12:54 Et qui aurait totalement satisfait le peuple français
01:12:56 C'est justement d'imposer un référendum sur l'immigration
01:12:58 Parce que les sujets migratoires se décident depuis l'Elysée
01:13:00 C'est-à-dire que le Rassemblement National
01:13:02 Peut demain arriver à Matignon
01:13:04 Pourquoi pas
01:13:06 Et si ça peut faire avancer
01:13:08 Les idées communes que nous avons
01:13:10 J'en serais tout à fait ravi
01:13:12 Mais les sujets que nous avons à traiter
01:13:14 Se décident depuis l'Elysée
01:13:16 Pardon d'avoir fait long il y a deux balles
01:13:18 Un référendum ça se décide par le Président de la République
01:13:20 Et on a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:22 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:24 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:26 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:28 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:30 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:32 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:34 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:36 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:38 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:40 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:42 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:44 On a besoin d'un référendum pour les dangers qui nous viennent
01:13:46 Écoutez, moi ce que j'ai à vous dire ce soir, on a entendu des termes
01:13:49 "les scores donnent le vertige", "le score fait mal"
01:13:52 On a ici des gens minoritaires, Europe Ecologie Les Verts, PS ou je ne sais quoi
01:13:57 qui manifestent. Soyons humbles. D'abord, félicitons les Français
01:14:02 Jamais depuis 1994, ils ne s'étaient déplacés autant aux élections européennes
01:14:07 Quand on est un démocrate, il faut féliciter d'abord et avant tout cela
01:14:10 Deuxièmement, ils sont allés se déplacer pour envoyer un message fort
01:14:14 Un message d'oxygène, un message d'espoir
01:14:17 Porter le Rassemblement National a un score qui fait le double
01:14:20 de ceux qui gouvernent le pays depuis 7 ans
01:14:23 Et je crois que c'est un bol d'oxygène parce qu'ils sont étouffés
01:14:27 par une immigration incontrôlée et par un pouvoir d'achat résolument bas
01:14:32 On a déclassé la France dans le monde et on a appauvri les Français
01:14:36 Les Français, ils ont porté le Rassemblement National pour
01:14:39 1. faire un référendum sur l'immigration, contrôler nos frontières
01:14:42 2. sur le pouvoir d'achat, refuser l'augmentation du gaz
01:14:46 Là, au mois de juillet, de 10%
01:14:48 Refuser les 8 jours d'arrêt maladie qui vont éviter d'être payés
01:14:53 Refuser l'assurance chômage
01:14:55 Ils refusent ce gouvernement qui ne les avait jamais écoutés depuis 2017
01:15:00 Le gouvernement avait promis un référendum, souvenez-vous, sur l'environnement
01:15:04 Après les Gilets jaunes, un référendum sur les retraites, un référendum sur l'immigration
01:15:07 Rien n'a été fait
01:15:08 Aujourd'hui, grâce au Rassemblement National, grâce à Jean-Denis Mardela et Marine Le Pen
01:15:12 Nous pourrons donner une nouvelle représentation et de nouveaux draps à l'Assemblée Nationale pour la France de demain
01:15:17 On va remercier Sarah Canafo du Parti Reconquête
01:15:20 Puisqu'on a Laurence Trochu également de Reconquête qui va prendre le relais
01:15:25 Je me tourne vers vous Charlotte Dornelas
01:15:27 Quel regard vous portez sur ces résultats des élections européennes
01:15:33 Et sur ce coup de folie, ce coup de maître d'Emmanuel Macron
01:15:39 D'éclipser cet échec cuisant historique aux européennes
01:15:43 Pour relancer la bataille en disant
01:15:45 "Attendez, il y a un match retour et ce sera les élections législatives à partir du 30 juin prochain"
01:15:50 C'est vrai qu'on entend ce soir des mots qui sont assez inadaptés au score que l'on découvre
01:15:55 Parce que, en réalité, personne n'est surpris, on ne va pas faire semblant
01:15:58 Tout le monde dit "ça donne le vertige, c'est incroyable, c'est un choc"
01:16:01 C'est exactement ce que l'on prévoyait en réalité
01:16:04 Donc Jordan Bardella est placé extrêmement haut
01:16:06 En effet, il y a un message qui est clair, mais moi j'aimerais qu'on l'éclaircisse
01:16:11 Parce qu'on entend ici et là qu'il y a un message très clair envoyé
01:16:15 Que les idées d'extrême droite, comme vous disiez, les idées d'extrême droite
01:16:18 Qui sont portées et envoyées par les français, ça a l'air de vous inquiéter
01:16:22 Donc qu'est-ce qui vous inquiète réellement ?
01:16:23 Quelles sont ces idées qui vous inquiètent ?
01:16:25 Est-ce que ce sont les idées choisies par les français qui vous inquiètent ?
01:16:28 Quelles sont-elles exactement ? Comme ça on pourra avoir un débat un peu plus clair
01:16:31 A partir du moment où on saura quelles sont les idées portées désormais par les français
01:16:35 Et vous additionnez Rennes et Reconquête
01:16:37 Donc quelles sont ces idées-là ?
01:16:39 Et comme ça, derrière on peut...
01:16:41 Je veux juste recontextualiser les choses
01:16:42 Et Shannon Seban, candidate aux européennes du côté de Renaissance
01:16:45 Qui parlait il y a quelques instants de cette extrême droite
01:16:49 Oui, mais je ne m'en cache pas, et moi j'assume mes propos
01:16:52 Moi ce que je veux vous dire, c'est que là on parlait des élections européennes
01:16:55 Donc je veux bien qu'on parle ici des sujets nationaux, de la réforme des retraites, du chômage, de l'inflation, du pouvoir d'achat
01:17:00 De ce que vous voulez, ici on parle, et je le dis et je le redis, des élections européennes
01:17:05 Le fait est que c'est que malheureusement le Rassemblement National a décidé de nationaliser ce cretin
01:17:10 Quand vous avez Marine Le Pen
01:17:12 Quand vous avez une Marine Le Pen qui demande au Président de la République de dissoudre l'Assemblée Nationale
01:17:17 Si...
01:17:18 Mais bien évidemment !
01:17:20 Mais bien évidemment !
01:17:22 Et on l'assume !
01:17:23 Et on assume de le faire
01:17:24 Et moi vous voyez, ce que je vois ici, c'est qu'on a un Président de la République qui est extrêmement courageux
01:17:29 Et qui respecte les procès
01:17:31 Non mais, non mais, non mais...
01:17:32 Il y avait une question de Jean-Luc Dornelas sur quels sont les sujets...
01:17:34 Je vais vous expliquer ma question
01:17:36 C'est ça, c'est quels sont les sujets...
01:17:38 Mais moi je vais vous dire, c'est une question de valeur
01:17:40 Zappel a parlé du Rassemblement National comme de l'extrême droite
01:17:42 C'est une question de valeur, et vous le voyez très bien à l'échelle européenne
01:17:45 Vous voulez qu'on prenne un exemple, à Pologne, on a eu des zones anti-LGBT qui ont été installées...
01:17:49 Non mais, je vais clarifier ma question, ça va être très simple
01:17:51 Madame Dornelas, moi je vous parle, je vais vous répondre très clairement, laissez-moi juste terminer
01:17:55 Je vous parle des questions de valeur et de recul des droits
01:17:57 Quelles valeurs ?
01:17:58 Les valeurs fondamentales, comme par exemple le droit des personnes LGBT
01:18:01 Donc, en Pologne, je suis confuse de vous le dire, qu'effectivement, on a eu un recul
01:18:06 Là où l'extrême droite...
01:18:07 Jamais Marine Le Pen n'a remis ce droit à un parti parlementaire
01:18:10 Là où l'extrême droite est au pouvoir, là où l'extrême droite est au pouvoir, il y a le rempli sur soi
01:18:14 Je... Je... Je...
01:18:15 Non mais, on va quand même pas réduire...
01:18:17 Alors, attendez, parce que je vous ai pas... Laurence Truch, je vous ai pas présenté
01:18:21 Vous êtes candidate aux européennes pour le Parti Reconquête
01:18:26 Merci d'être avec nous sur le plateau, sur CNews et Europe 1
01:18:29 Mais c'était Andréa Cotara qui a été ciblée, donc vous allez pouvoir répondre
01:18:32 Et ensuite, on passe à autre chose, parce que j'ai l'impression que cette question de...
01:18:36 Oui, mais c'est important
01:18:37 Le grand danger de l'extrême droite, la peste brune
01:18:39 C'est les trois prochains de ce matin, on va parler que de ça, préparez-vous
01:18:41 Je crois que les Français sont un peu fatigués de ces débats-là
01:18:44 Ah oui, je vous confirme
01:18:45 Allez-y Andréa Cotara
01:18:46 Je refuse, et je refuse ce terme d'extrême droite
01:18:49 On va appeler un char en char, monsieur Cotarac
01:18:51 L'extrême droite, si je peux au moins faire le sujet
01:18:53 Vous n'arrivez pas à aller dans le sable, c'est compliqué quand même
01:18:55 Excusez-moi, mais vous me parlez de remettre en cause des droits de LGBT ou je ne sais quoi
01:18:59 Jamais le Rassemblement National n'a remis aucun droit en cause
01:19:02 C'est vous qui avez remis des droits
01:19:04 C'est vous qui avez remis en cause certains droits
01:19:06 D'ailleurs, ça viendra probablement au mois de juillet, en tout cas, c'est ce que vous vouliez faire
01:19:11 L'assurance chômage
01:19:13 Plutôt que de baisser les cotisations, vous avez réduit et attaqué les droits des chômeurs
01:19:18 Enfin, je veux dire, c'est vous qui, durant cette année, vous avez évité de respecter les Français
01:19:23 Vous parlez des sujets LGBT aux droits des chômeurs, je ne comprends plus rien
01:19:25 Partout en Europe, madame, partout en Europe
01:19:28 Quand l'Europe se réveille, son volcan est généralement français
01:19:31 Et aujourd'hui, c'est le Rassemblement National qui va envoyer la plus grande délégation à l'Europe
01:19:34 C'est en France qu'on va avoir de nouvelles élections
01:19:37 Regardez, même à gauche, madame Knafo en parlait
01:19:39 Le gouvernement danois a mis en place une politique drastique en matière d'attente
01:19:45 Ils sont de gauche, la gauche nationale
01:19:47 Vous êtes déjà en train de faire la campagne tous les deux pour les législatives
01:19:50 Non mais il n'y a pas de campagne pour les législatives, on se met pas avec quelque chose
01:19:53 Madame Crochus, bonsoir, c'est un plaisir d'être avec vous sur ce plateau
01:19:57 Pour l'instant, vous êtes cinquième sur la liste
01:20:00 Oui, exactement
01:20:01 Donc pour l'instant, on ne peut pas dire si vous êtes eurodéputée ou non
01:20:03 Alors il faut consolider les chiffres
01:20:05 Voilà, donc on reste prudent pour l'instant
01:20:07 Mais moi ce que je remarque, c'est qu'il s'agisse d'un débat national ou d'un débat européen
01:20:12 L'argument de l'extrême droite, c'est l'argument de ceux qui n'en ont pas
01:20:15 C'est l'argument qu'on sort quand on est à bout
01:20:18 Et qu'on ne sait plus faire la différence entre le bloc central, centriste, le bloc de la gauche et le bloc de la droite
01:20:29 Et moi qui viens de LR, je ne peux absolument pas supporter qu'on nous taxe d'extrême droite
01:20:37 Alors même que les idées que nous défendons, pour le coup, elles sont sans doute plus claires que ce que vous venez d'exprimer
01:20:42 C'est simplement les intérêts des français
01:20:44 Mais il n'y a rien de mal, extrême droite, ce n'est pas une insulte Madame Crochus ?
01:20:47 Si c'est, c'est même un compliment
01:20:50 Non mais attendez, il y a un moment, je veux bien qu'on contargie l'air sur les mots
01:20:54 Mais il y a un moment, il faut accepter la réalité, de la même façon que nous
01:20:57 Alors dites-nous quelle est la réalité de l'extrême droite
01:21:00 Qu'est-ce que c'est que d'être d'extrême droite ?
01:21:02 On arrête sur ce que... Je vais vous demander, la question de la fin, elle sera pour Olivier Dardigolle
01:21:07 Bonsoir Eliott
01:21:08 Bonsoir
01:21:09 Je trouve que vous n'avez pas mis de cravate, donc c'est pour ça que vous êtes le dernier à parler sur ça
01:21:13 Les arguments moraux, apparemment il fallait sortir de ces arguments moraux
01:21:18 Il fallait aller sur les sujets de fond
01:21:21 Il fallait attaquer, quand on était de la majorité, sur les dossiers, les prix sérieux
01:21:26 Il y a peu de mémoire en politique, mais j'ai encore le souvenir du président Macron
01:21:31 Tensant un peu sa première ministre Elisabeth Borne en lui disant "il ne faut pas aller sur le terrain moral"
01:21:37 Or, il me semble que Emmanuel Macron et son Premier ministre sont prioritairement allés sur ce terrain-là
01:21:46 Il me semble aussi que la manière dont le président accompagne son annonce de dissolution
01:21:52 est un remake d'une stratégie qui en fait échoue, première chose
01:21:56 Deuxième chose, il y a un petit hiatus qu'on n'évoque pas ce soir
01:22:00 C'est-à-dire qu'Emmanuel Macron est le seul à être totalement protégé par la Constitution de la Vème République
01:22:06 Or, il y a dans ce vote un vote de rejet de sa politique et aussi quand même de sa personnalité
01:22:11 Il annonce une dissolution, peut-être que ce qui n'était déjà plus Jupiter devient Machiavel
01:22:16 Parce que dans les deux cas, il peut être gagnant
01:22:18 Premier cas, ce rassemblement assez gazeux, pour le coup, là aussi, de ce qu'il annonce, je ne le comprends pas trop
01:22:26 C'est-à-dire que, quid de ce qui relève du champ républicain ou pas
01:22:30 Le format de Saint-Denis intégré Jean-Danes Bardella, ce soir, on a le sentiment qu'il ne l'intègre pas
01:22:38 Première chose, si donc ce rassemblement gagne, tout sauf eux
01:22:43 Et dans ce tout, je ne vois plus où sont les frontières
01:22:46 Et donc, il fait la démonstration qu'il n'y a pas de majorité législative à l'Assemblée Nationale au mois de juin-juillet
01:22:52 Ou alors, il y a aussi peut-être ce calcul, c'est là où j'évoquais Machiavel
01:22:56 Il donne les clés du camion à une majorité RN pour les trois ans à venir
01:23:01 Pour les confronter à l'exercice du pouvoir
01:23:04 Là au moins, vous allez les tester pour essayer de faire en sorte que Jean-Danes Bardella en sorte ait sauré
01:23:10 Paul Melun, ce qui est intéressant, c'est que ce soir, les Français ont parlé
01:23:14 Alors certes, ils adhèrent à des idées, à des partis
01:23:17 Mais qu'à travers ces élections européennes, on y voit peut-être aussi un référendum pour ou contre Emmanuel Macron
01:23:24 Bien sûr, pour ou contre Emmanuel Macron, pour ou contre ce qu'Emmanuel Macron représente
01:23:28 Et là, il faut aussi un adjordiamento, une réflexion fondamentale sur ce que vous avez fait depuis 2017
01:23:33 En matière de mondialisation, en matière d'immigration, en matière de droits sociaux
01:23:36 Parce que là, a priori, c'est un vote sanction et la sanction, elle est très dure
01:23:40 Et effectivement, vous avez 4 Français sur 10 qui votent pour Reconquête ou pour le Rassemblement National
01:23:45 4 Français sur 10, c'est considérable
01:23:47 Si vous ajoutez à ça les électeurs de François-Xavier Bellamy
01:23:49 Quand vous voyez François-Xavier Bellamy sur la plupart des positions, que ce soit sur l'immigration, les questions sociales, etc.
01:23:54 C'est pas tout à fait le LR de Valéry Pécresse ou de Xavier Bertrand
01:23:57 Donc vous avez quasiment un Français sur deux qui veut renverser la table, en fin de compte
01:24:02 C'est là qu'Emmanuel Macron ne peut plus faire comme si ça n'existait pas
01:24:05 Qu'il est contraint à la dissolution
01:24:07 Et que, effectivement, les arguments du type "C'est le Front National, c'est l'extrême droite, etc."
01:24:12 "Et ils sont très dangereux, et c'est des nazis, etc."
01:24:15 Vous ne gagnerez pas avec ça
01:24:16 Donc il va falloir trouver autre chose de plus convaincant pour gagner ces élections
01:24:19 Si vous pensez qu'elles sont encore gagnables
01:24:21 Sauf à croire que, comme le dit très bien Olivier, je partageais son analyse
01:24:24 Ce soit un coup de billard à je ne sais combien de bandes
01:24:27 Pour essayer, effectivement, de mettre un candidat à vous en 2027
01:24:30 Mais donnons à la politique un peu plus d'honneur que ce cynisme machiavélique
01:24:34 Et battons-nous combat contre combat, projet contre projet
01:24:37 C'est ça qui est plutôt intéressant
01:24:38 Charlotte Dornelas, et je le dis aux équipes en régie
01:24:40 J'ai vu circuler une cartographie de nos confrères, nos excellents confrères du Parisien
01:24:46 Qui est éloquente, voire édifiante
01:24:50 C'est une carte qui présente les communes où le RN est arrivé en tête aux élections européennes
01:24:56 C'est un ras de marée
01:24:57 C'est-à-dire que ça couvre toute la France
01:25:00 Sauf, si vous voulez, la région parisienne
01:25:03 Là, effectivement, elle est en blanc
01:25:05 On est très étonnés
01:25:06 Et même pas, non, vraiment, c'est un ras de marée
01:25:09 Il faut vraiment qu'on puisse la diffuser, je le dis aux auditeurs d'Europe 1
01:25:12 J'espère que j'ai été clair
01:25:13 Mais même dans les dom-toms, mais en France métropolitaine
01:25:16 La France est couverte de bleu, c'est aussi simple que ça
01:25:19 Comment vous l'expliquez ?
01:25:21 Je l'explique assez simplement et je pense qu'on en parle depuis tout à l'heure
01:25:24 Mais honnêtement, il y a plusieurs sujets
01:25:27 Il y a une contestation de l'Union Européenne
01:25:30 Parce qu'il y a un truc que vraiment...
01:25:32 En fait, il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas, honnêtement
01:25:34 Dans ce que j'entends d'abord pendant la campagne et ce soir
01:25:37 Je vais expliquer simplement
01:25:38 D'abord, on a 48%, je ne sais pas quels sont les derniers chiffres
01:25:42 Mais on a quasiment la moitié de la France qui ne vote pas
01:25:46 Donc je veux bien que les uns sauvent la démocratie contre les autres
01:25:51 On a la moitié des électeurs en âge de voter qui ne votent plus
01:25:54 Oui mais on pourrait vous répondre, Charlotte Dornelas
01:25:56 Que pour la SF, c'est depuis 1994 que les Français n'étaient pas allés autant dans les urnes
01:26:02 C'est pas parce que c'était clair avant que ce que je viens de dire n'est pas vrai
01:26:05 Il y a la moitié des électeurs qui ne votent pas
01:26:07 Donc il y a déjà un dégoût
01:26:09 Ou une distance qui est prise par rapport à la vie politique
01:26:12 Qui est objectivement inquiétante
01:26:14 Et je veux bien que les uns sauvent la démocratie contre les autres
01:26:16 Mais déjà ça n'a pas de sens par rapport au nombre de gens qui se sentent distants par rapport à ça
01:26:21 Première chose
01:26:22 Deuxièmement, on m'explique
01:26:23 Oui, je sais pas, on s'accuse les uns les autres d'avoir nationalisé la campagne
01:26:27 Qu'est-ce que veut dire ce terme ?
01:26:28 Pardonnez-moi mais l'Union Européenne
01:26:31 L'Union Européenne c'est une union de nations jusqu'à maintenant
01:26:34 Alors je sais que certains veulent faire le saut fédéral, il n'existe pas encore
01:26:37 Jusqu'à maintenant c'est une union de nations
01:26:39 Donc quand les électeurs français, j'en fais vraiment part
01:26:41 Et là je vous parle vraiment comme une électrice à tous
01:26:44 Quand un électeur français va voter
01:26:47 Oui je vous confirme, il a des enjeux nationaux
01:26:49 Il a même des enjeux personnels en fait dans la vie
01:26:51 Donc les enjeux ils sont personnels, nationaux et évidemment européens
01:26:56 Et je pense que la progression de la participation aux élections européennes
01:27:00 Elle est due notamment à une chose
01:27:02 C'est que l'Union Européenne s'est tellement occupée de nous ces dernières années
01:27:05 Elle s'est tellement invitée dans nos vies
01:27:07 Qu'on finit par dire "Ah ouais, on va peut-être s'occuper de nous aussi"
01:27:09 De ce que veut l'Union Européenne
01:27:11 J'ai deux exemples pour ça
01:27:13 C'est un, la loi immigration de Gérald Darmanin
01:27:15 On a bien compris au moment de la loi immigration de Gérald Darmanin
01:27:18 Sur ce sujet là, que l'Union Européenne, les traités européens
01:27:21 Et même les traités internationaux
01:27:23 Avaient une conséquence directe sur la vie nationale
01:27:26 Deuxième chose, pardon Eliott je suis un peu longue
01:27:28 Deuxième chose, c'est la crise des agriculteurs
01:27:31 Où on a vu que les agriculteurs eux-mêmes sont allés directement s'adresser à Bruxelles
01:27:34 Donc on a bien compris que l'Union Européenne était importante dans la vie des français
01:27:38 Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on a fait campagne avec le slogan "Besoins d'Europe"
01:27:40 Ils sont terminés Charlotte Dornelas
01:27:42 Et ensuite vous répondrez
01:27:44 Et promis après je me tais jusqu'à la fin
01:27:46 Alors évitez puisque vous restez jusqu'à minuit et demi
01:27:48 Non, dix et demi
01:27:50 Et donc à la fin, arrive la question où là on se dit
01:27:54 On éclipse en réalité un message très clair
01:27:57 Par la promesse d'une dissolution
01:27:59 Et là on comprend immédiatement
01:28:01 Que tout va se jouer sur extrême droite ou pas extrême droite
01:28:03 Et je vous demande de définir extrême droite
01:28:05 C'est une question objectivement sincère
01:28:07 Vraiment
01:28:09 Et vous me parlez de droit LGBT alors que pendant toute la campagne
01:28:11 Vous demandez un exemple Madame Dornelas
01:28:13 Entre Pétain et les droits LGBT va falloir se faire
01:28:15 Je vous cite ici un exemple
01:28:17 Shannon c'est bon répondez rapidement on ira sur le terrain
01:28:19 Ensuite rejoindre Jacques Serret
01:28:21 Parce que le conseil des ministres à l'Elysée
01:28:25 Il y a eu un grand conseil
01:28:27 Il vient de se terminer la réunion d'urgence
01:28:29 Et donc il va nous donner les dernières informations
01:28:31 Shannon très rapidement et ensuite on ira sur le terrain
01:28:33 Moi ce que je vois et j'entends
01:28:35 C'est ce que vous dites autour de ce plateau
01:28:37 Et je crois qu'on l'a intégré
01:28:39 Et c'est d'ailleurs pour cela que le président de la république a choisi de dissoudre l'assemblée nationale
01:28:41 C'est un risque qui est pris ce soir
01:28:43 On va se dire ici les choses très clairement
01:28:45 Mais c'est parce que nous pensons effectivement qu'il y a un signal
01:28:47 Qui a été envoyé par les français
01:28:49 Mais le signal c'est les droits LGBT
01:28:51 Pendant les français ils ont voté contre les droits LGBT
01:28:53 On a besoin de clarifier en toute humilité
01:28:55 La ligne que veulent suivre les français
01:28:57 Si effectivement ce sont les idées
01:28:59 Qui veulent être réportées par les français
01:29:01 Et bien oui on accepte de redonner
01:29:03 La parole aux françaises et aux français
01:29:05 En revanche
01:29:07 Vous avez ici notre détermination
01:29:09 La détermination de notre famille politique
01:29:11 De ne pas rester les bras croisés face à l'extrême droite
01:29:13 Et je vous le redis
01:29:15 On ne va pas ici faire preuve d'hypocrisie
01:29:17 Sur la définition de ce qu'est l'extrême droite
01:29:19 Il y a un moment il faut arrêter de retourner le truc
01:29:21 Moi je vous le dis
01:29:23 L'extrême droite ça restera l'extrême droite
01:29:25 Et moi j'assume de dire que pour moi
01:29:27 Le rassemblement national
01:29:29 C'est et ça restera le fond national
01:29:31 De Jean-Marie Lebesque
01:29:33 Qui a été cofondé par des va-faits de l'SS
01:29:35 Voilà
01:29:37 Ça y est on a la définition
01:29:39 Vous l'avez donnée
01:29:41 Moi c'est toujours pas une définition
01:29:43 Vous m'avez dit tout à l'heure que c'était une question de valeur
01:29:45 Quand on vous demande de préciser une valeur
01:29:47 Vous parlez de droit LGBT
01:29:49 Parmi les droits LGBT
01:29:51 Pas le droit des personnes
01:29:53 Le droit LGBT revendiqué aujourd'hui
01:29:55 Il y a par exemple la GPA
01:29:57 La GPA déclarée ligne rouge par Emmanuel Macron
01:29:59 Vous même êtes opposé au droit revendiqué
01:30:01 Vous me parlez de l'LGBT
01:30:03 Puis vous me parlez de GPA
01:30:05 Je crois que vous vous enviez
01:30:07 Il y a un des premiers droits des LGBT
01:30:09 C'est de vivre en sécurité
01:30:11 Il y a un autre dans le débat
01:30:13 Il y a un moment il faut arrêter
01:30:15 Pourquoi est-ce qu'on dit au rassemblement national
01:30:17 Quand on dit au rassemblement national
01:30:19 Que c'est un parti
01:30:21 D'extrême droite il censure
01:30:23 Il y a un moment il faut assumer
01:30:25 Il est 23h30
01:30:27 Jean-Jacques Serreille nous attend
01:30:29 Depuis le début de la soirée
01:30:31 Il est sur le pont au pied de l'Elysée
01:30:33 Il a les dernières informations
01:30:35 Que s'est-il dit lors de cette réunion d'urgence
01:30:37 A l'Elysée avec tous les membres du gouvernement
01:30:39 Les membres du gouvernement
01:30:45 Viennent il y a quelques minutes de quitter l'Elysée
01:30:47 Cette réunion a duré un peu plus d'une heure et demie
01:30:49 Elle a commencé aux alentours de 22h
01:30:51 On y voit un peu plus clair
01:30:53 Sur les motivations du président
01:30:55 En tout cas de ce qui se dit
01:30:57 Dans la justification de cette décision
01:30:59 De dissoudre l'assemblée nationale
01:31:01 Eh bien voici je peux vous citer l'entourage du président
01:31:03 Ne pas tirer les conséquences de ce scrutin
01:31:05 Aurait potentiellement créé
01:31:07 Je cite
01:31:09 De la rancœur, de la désillusion, de la colère
01:31:11 Retourner au peuple ce n'est pas prendre un risque
01:31:13 Il faut faire confiance aux français
01:31:15 Voilà ce qu'explique-t-on
01:31:17 En substance du côté de l'Elysée ce soir
01:31:19 C'est un moment de clarification
01:31:21 Le président s'exprimera
01:31:23 Sur son projet
01:31:25 Dans les prochains jours
01:31:27 Et il considère que la majorité présidentielle
01:31:29 Peut gagner
01:31:31 Ce sera une forme de programme
01:31:33 Lors de cette allocution à venir
01:31:35 Dans les prochains jours
01:31:37 Les engagements pour les deux années à venir
01:31:39 Jusqu'à la fin de son quinquennat
01:31:41 On affirme que cette décision
01:31:43 N'a pas été prise à la légère
01:31:45 Et en tout cas du côté de l'Elysée
01:31:47 On estime que la victoire du RN
01:31:49 D'ici un mois
01:31:51 Pour les élections législatives
01:31:53 N'est pas probable
01:31:55 C'est une nouvelle élection qui démarre
01:31:57 Il y aura une nouvelle dynamique
01:31:59 Même s'il y a ce constat d'échec
01:32:01 Nous avons échoué à européaniser
01:32:03 Le scrutin
01:32:05 Et il y a aussi
01:32:07 Cette autre explication que me confiait
01:32:09 Un conseiller c'est que dans la majorité
01:32:11 On s'attendait à une motion de censure
01:32:13 A l'automne, cette menace
01:32:15 Pointée notamment par les républicains
01:32:17 Et bien là c'est entre guillemets
01:32:19 De dire on choisit le moment
01:32:21 Et c'est maintenant
01:32:23 On n'attend pas févrilement l'automne
01:32:25 Voilà en gros ce qui ressort de cette réunion
01:32:27 Et des premières explications du côté
01:32:29 De l'Elysée ce soir
01:32:31 Merci beaucoup Jacques Serret
01:32:33 Je pense que certains commentateurs
01:32:35 Ou même français qui nous regardent
01:32:37 Se disent "mais attendez, est-ce qu'on fait des paris
01:32:39 Parfois sur la sécurité des français ?
01:32:41 Pourquoi je vous dis ça ?
01:32:43 Vous faites des élections législatives d'urgence
01:32:45 Le 30 juin
01:32:47 Et le 7 juillet pour le second tour
01:32:49 Si c'est la nouvelle des Ferland du Rassemblement National
01:32:51 Vous avez donc une cohabitation
01:32:53 On est d'accord. Si cohabitation il y a
01:32:55 Vous avez un nouveau Premier Ministre
01:32:57 Et un nouveau Ministre de l'Intérieur
01:32:59 Par exemple. Vous êtes à 20 jours
01:33:01 Des Jeux Olympiques
01:33:03 A Paris. Vous allez avoir un Ministre de l'Intérieur
01:33:05 Qui va découvrir donc tous les dossiers
01:33:07 Sécurités
01:33:09 Qui n'aura rien suivi pendant des mois
01:33:11 Et donc vous lancez ce pari là
01:33:13 Vous avez la pari d'État. Comment ?
01:33:15 Je sais qu'elles sont souvent très critiquées
01:33:17 Mais dans le scénario politique
01:33:19 Dans le scénario politique
01:33:21 Dans les scénarios politiques que vous évoquez
01:33:23 Il y a quand même des gens en responsabilité
01:33:25 Il y a le Préfet de Police d'Olivier d'Artigolle
01:33:27 Il me semble
01:33:29 Et ça ne vous surprend pas
01:33:31 Il y a peut-être des questions
01:33:33 Il y a peut-être des questions telles que celles que vous évoquez
01:33:35 Mais aucune n'est supérieure
01:33:37 Au fait de retourner au peuple
01:33:39 Parce que dans la situation politique
01:33:41 Dans la situation politique
01:33:43 Alors qu'Emmanuel Macron s'était engagé
01:33:45 En 2022 au regard déjà
01:33:47 D'une crise politique qui était très installée
01:33:49 Je proposerais une respiration politique
01:33:51 À mi-mandat
01:33:53 Vous vous souvenez de cette engagement là ?
01:33:55 Au final il avait dit
01:33:57 Théoriser que ces élections européennes
01:33:59 N'auraient aucune conséquence nationale
01:34:01 Or la réalité est têtue
01:34:03 La crise politique
01:34:05 De confiance, d'autorité
01:34:07 Était tellement installée qu'il ne pouvait pas
01:34:09 Prendre une autre direction que le retour au peuple
01:34:11 Il a dit auquel moment il faudrait ressortir
01:34:13 La déclaration d'Emmanuel Macron
01:34:15 Il y a 10 jours ou 2 semaines
01:34:17 Lorsqu'il rentre de Nouvelle-Calédonie
01:34:19 Qu'il dit
01:34:21 Moi Banco je lance un débat
01:34:23 Avec Marine Le Pen
01:34:25 Et Marine Le Pen lui répond
01:34:27 Il n'y a aucun problème si c'est avant le 9 juin
01:34:29 Mais vous engagez soit votre responsabilité
01:34:31 Soit votre démission
01:34:33 Soit la dissolution
01:34:35 Et à cela il avait répondu
01:34:37 Marine Le Pen joue avec les institutions
01:34:39 Et la Constitution
01:34:41 Il s'agissait de débattre de sujets européens
01:34:43 Il s'agissait de débattre de sujets européens
01:34:45 Mais attendez
01:34:47 Est-ce que vous pouvez au moins
01:34:49 Ici collectivement
01:34:51 Admettre que dans cette campagne
01:34:53 Nous avons décidé de parler d'Europe
01:34:55 Et il n'y a pas de mal à cela
01:34:57 C'est ce qu'on appelle les élections européennes
01:34:59 Et nous sommes le seul parti avec Valérie Ayé de l'avoir fait
01:35:01 Maintenant passe à nous
01:35:03 Si je peux juste
01:35:05 Moi j'ai été très attentif au débat européen
01:35:07 Vous n'avez pas été le seul parti
01:35:09 Je ne vous ai pas interrompu monsieur D'Artigolle
01:35:11 Olivier D'Artigolle a le droit de vous reprendre
01:35:15 Lorsque vous dites "on a été le seul parti à parler d'Europe"
01:35:17 Par exemple la question migratoire
01:35:19 C'est une question européenne
01:35:21 C'est une question européenne et nationale
01:35:23 Tout le monde en a parlé
01:35:25 L'avenir de notre agriculture
01:35:27 L'avenir de notre agriculture
01:35:29 Et quand 80% des textes français sont de toute façon
01:35:31 Issus de textes européens
01:35:33 Bien évidemment que les deux sont mêlés
01:35:35 Quand c'est le moment de sortir du marché européen
01:35:37 Il vient de tweeter
01:35:39 C'est un peu le bazar là
01:35:41 J'ai dit ce soir à l'Assemblée nationale
01:35:43 Une décision grave, lourde a-t-il écrit sur Twitter
01:35:45 Mais avant tout un acte de confiance en vous
01:35:47 Mes chers compatriotes
01:35:49 Mais c'est pour ça que je vous dis que
01:35:51 Le président de la République il n'a pas pris cette décision à la légère
01:35:53 S'il a pris cette décision
01:35:55 C'est une décision effectivement comme il le rappelle qui est grave
01:35:57 Qui est lourde de conséquences
01:35:59 Mais c'est parce que nous avons foi en notre pays
01:36:01 Et parce que cela fait partie de l'ADN de notre famille politique
01:36:03 Que de combattre les idées d'extrême droite
01:36:05 Et je le redis les idées du Rassemblement national notamment
01:36:07 Que nous décidons
01:36:09 Que nous décidons
01:36:11 De repartir au combat avec détermination
01:36:13 Et de redonner la parole aux françaises et aux français dits
01:36:15 Vous savez j'aurais pu
01:36:17 J'aurais pu
01:36:19 Je me permets juste de terminer
01:36:21 Je me permets juste de terminer
01:36:23 J'aurais également pu être sur ce plateau ce soir
01:36:25 A commenter avec vous le fait que le président de la République
01:36:27 Enjambe l'élection il ne fasse rien
01:36:29 Au contraire il en tire des conséquences
01:36:31 Il aurait une motion de fonction après
01:36:33 Par les LR8
01:36:35 Il y a un autre sujet qui paraît intéressant
01:36:37 Parce que par exemple la majorité ne va pas présenter
01:36:39 Des candidats
01:36:41 Face au Rassemblement national
01:36:43 Quand ils entreront dans le genre républicain
01:36:45 Selon la majorité
01:36:47 Moi je n'ai pas très bien compris ce que ça voulait dire
01:36:49 Et en revanche à l'inverse
01:36:51 Marion Maréchal a dit je suis prête à rencontrer
01:36:53 Jordan Bardella, Marine Le Pen, Eric Ciotti
01:36:55 Nicolas Dupont-Aignan pour travailler ensemble
01:36:57 Et donc c'est un appel du pied
01:36:59 C'est vraiment une main tendue
01:37:01 Cet appel à l'union des droites
01:37:03 Que dit le Rassemblement national à cela ?
01:37:05 Il y a un bureau exécutif qui est en cours
01:37:07 J'imagine que Marion Maréchal va tendre la main
01:37:09 Marine Le Pen, Marine Le Pen certainement
01:37:11 Y répondra mais en réalité
01:37:13 J'ai du mal à comprendre
01:37:15 La Macronie parce que
01:37:17 Le président de la République est arrivé notamment
01:37:19 Avec Monsieur Céjournay en disant nous on va faire
01:37:21 Des candidats de l'arc républicain
01:37:23 Et moi j'ai le souvenir depuis deux ans
01:37:25 Quand même que le RN était un coup dans l'arc républicain
01:37:27 En semaine A
01:37:29 Ensuite il ne l'était plus en semaine B
01:37:31 Et j'ai du mal à comprendre surtout
01:37:33 Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:37:35 Vous êtes en train de parler de l'extrême droite
01:37:37 De SS ou de je ne sais quoi
01:37:39 Moi je pense au message des Français
01:37:41 Quand vous parlez de l'Europe et pas de la France
01:37:43 Mais pardon, il ne nous a pas échappé
01:37:45 Madame qu'on avait des milliers
01:37:47 D'agriculteurs dans les rues il y a encore quelques semaines
01:37:49 Et ils râlaient contre quoi ?
01:37:51 Notamment contre une concurrence déloyale
01:37:53 Notamment les traités de libre-échange
01:37:55 Laisser moi terminer
01:37:57 Qui a validé à l'Union Européenne
01:37:59 Ce traité de libre-échange ?
01:38:01 Et bien c'est cette commission
01:38:03 Et c'est cette Union Européenne présidée par Emmanuel Macron
01:38:05 Ce que je veux vous dire par là
01:38:07 C'est qu'il n'y a pas deux mondes qui sont séparés
01:38:09 La politique de la Commission Européenne
01:38:11 Qui est lourdement sanctionnée à l'échelle européenne
01:38:13 Et la déclinaison de ce que fait Emmanuel Macron
01:38:15 Chez nous, quand les Français sont contre
01:38:17 L'immigration à contrôler
01:38:19 Notamment à gauche, notamment à droite
01:38:21 Tous souhaitent décider de cela à travers un référendum
01:38:23 S'ils vous sanctionnent, tirez-vous
01:38:25 Tirez-en les conséquences
01:38:27 Non pas de parler de l'extrême droite ou d'accuser les gens
01:38:29 Essayez de répondre
01:38:31 A ce que vous ont envoyé aujourd'hui les Français
01:38:33 Il y a une crise de confiance
01:38:35 Et tant mieux s'il y a des élections
01:38:37 - Il y a une crise institutionnelle aussi
01:38:39 - Je vais vous parler d'une cartographie
01:38:41 Présentée par nos confrères du Parisien
01:38:43 Qui déterminait
01:38:45 Les petits points bleus que vous allez voir
01:38:47 Ce sont les points où le RN
01:38:49 Dans les municipalités où le RN était en tête
01:38:51 On peut la découvrir en direct
01:38:53 Et je vais essayer de la commenter
01:38:55 Pour les auditeurs d'Europe 1
01:38:57 Pour l'instant, je ne la vois pas
01:38:59 Est-ce que nous l'avons ?
01:39:01 Ah ! Voilà ! C'est notre confrère Nicolas Béraud
01:39:03 - C'est quand même assez flagrant
01:39:05 - C'est-à-dire que tout ce qui est bleu
01:39:07 Représente les communes
01:39:09 Où le RN est arrivé en tête
01:39:11 Et je dirais 95%
01:39:13 Du territoire
01:39:15 Est couvert de bleu
01:39:17 Et il y a une partie
01:39:19 Où on voit que quand même
01:39:21 Le RN n'est pas en tête
01:39:23 C'est du côté de la région
01:39:25 Parisienne
01:39:27 - C'est des métropoles, Lyon et Paris
01:39:29 - Les grandes métropoles
01:39:31 - Mais jadis, quand on analysait
01:39:33 La France de l'Ouest et la France de l'Est
01:39:35 Il y avait des choses qui étaient quasiment intangibles
01:39:37 La Bretagne, de mémoire d'analyse électorale
01:39:39 Je parle là à mes excellents camarades
01:39:41 Franchement, la Bretagne a toujours été
01:39:43 Plutôt rose pâle ou plutôt
01:39:45 Effectivement dans le camp de la majorité avec Emmanuel Macron
01:39:47 Là, voir la France avec la couleur
01:39:49 Du RN quasiment partout
01:39:51 A part quelques poches de résistance
01:39:53 En rose, c'est effectivement un basculement fondamental
01:39:55 Et on ne pouvait pas imaginer que le Président
01:39:57 De la République réagisse différemment
01:39:59 En fait, si on réfléchit de façon gaullienne
01:40:01 Il est obligé de revenir aux yeux, on a plein d'aveux
01:40:03 - C'est une carte basée sur 94% des communes
01:40:05 Il manque notamment les plus grandes
01:40:07 D'entre elles, donc la partie blanche
01:40:09 - Quand vous avez un peu d'alliée
01:40:11 - Il y a fort à parler que ça ne sera pas irréférentiel
01:40:13 - Un tel écart entre la première liste et la seconde
01:40:15 Il ne peut pas y avoir une autre configuration
01:40:17 - Oui, oui, en plus
01:40:19 - C'est pour ça que la crise, elle est de fait institutionnelle
01:40:21 A la fois au niveau européen et au niveau français
01:40:23 Au niveau européen
01:40:25 Parce que clairement, ce qu'ont voulu dire
01:40:27 Les français ce soir, c'est qu'ils ne voulaient pas
01:40:29 De cette Europe fédérale qui décidait
01:40:31 A la place, à leur place
01:40:33 La politique qui les concerne
01:40:35 Et vouloir aussi rappeler
01:40:37 Que finalement, si aujourd'hui
01:40:39 Emmanuel Macron est acculé
01:40:41 A cette dissolution, c'est parce qu'il n'a pas
01:40:43 Il a méprisé les étapes intermédiaires
01:40:45 Qui auraient été par exemple celles du référendum
01:40:47 Et donc, on est dans une situation absolument limite
01:40:53 Mais finalement, les français
01:40:55 Qu'est-ce qu'ils réclament aujourd'hui
01:40:57 Dans les urnes là ?
01:40:59 Ils réclament une vraie politique d'immigration
01:41:01 Une vraie interrogation sur cette immigration
01:41:03 Qui n'est pas n'importe laquelle qui est une immigration
01:41:05 Liée aussi à l'islamisation du pays
01:41:07 Ils réclament quoi ?
01:41:09 Ils réclament qu'on revoie ces politiques de taxes et de normes
01:41:11 Qui bien sûr sont problématiques à l'échelle européenne
01:41:13 Mais qui le sont tout autant à l'échelle française
01:41:17 Et l'exemple des agriculteurs que vous avez cités
01:41:19 C'est bien précisément celui de la surtransposition des normes
01:41:23 Parce qu'il faudrait laver plus blanc que blanc en France
01:41:25 C'est la question aussi culturelle, civilisationnelle
01:41:27 Du wokisme au sens large
01:41:29 Et qui va de pair avec celle de l'éducation de nos enfants
01:41:33 C'est-à-dire, qu'est-ce que nous voulons transmettre
01:41:35 Quand nos enfants sont les derniers dans les classements PISA
01:41:39 Est-ce que c'est vraiment vouloir renforcer dans les écoles
01:41:43 Ce wokisme à bas bruit qui s'immisce dans les programmes
01:41:47 Et puis quatrièmement, effectivement, ce fédéralisme
01:41:51 Où on a le sentiment déjà que Emmanuel Macron
01:41:53 De toute façon ne résonne plus à l'échelle française
01:41:55 Mais résonne déjà à une échelle européenne
01:41:57 De la dissolution des nations
01:41:59 Mais j'ai l'impression que cette élection européenne
01:42:03 Ce résultat n'est pas tant cette opposition qu'il y avait
01:42:07 Et qu'on a pu commenter pendant des semaines
01:42:09 Entre les européistes convaincus qui veulent une Europe fédérale
01:42:13 Et ceux qui veulent une Europe des nations souveraines
01:42:17 Mais qu'on était face à une volonté des français
01:42:19 De dire non à un bilan de cette année d'Emmanuel Macron
01:42:24 Et surtout, une chose qui s'est accélérée sur ces deux dernières années
01:42:28 Et la semaine qu'on vient de passer
01:42:30 Avec une omniprésence du Président de la République
01:42:33 Que ce soit pour les cérémonies, pour les discours
01:42:35 L'interview jeudi soir
01:42:37 Eh bien peut-être que ça a amplifié ce désamour
01:42:41 Cette désaffection qui fait qu'il y a 33% pour le RN
01:42:45 On n'est pas forcément obligé de choisir
01:42:47 C'est une interprétation qui va vers le vote des fouloirs
01:42:50 Le vote on va se taper Macron
01:42:52 Et on va prendre le bulletin ou à gauche ou à droite
01:42:54 Vous voulez dire que j'ai une réflexion sommaire Olivier Dardigale ?
01:42:56 Non jamais, elle n'était pas à vous piquer
01:42:59 Elle n'était pas à vous préférer
01:43:01 Binaire c'est ça ?
01:43:03 Il peut y avoir à la fois ça
01:43:05 Et à la fois aussi un vote de conviction
01:43:08 Vous maîtrisez l'art du hormène de la perfection
01:43:12 M. Dardigale, Cotarac, du RN
01:43:15 Moi quand je vois cette carte, je dirais plutôt que c'est une carte de l'espoir
01:43:18 Alors je le dis aux auditeurs, quand vous parlez de repeint, quand vous parlez de la carte
01:43:21 C'est la carte la plus diffusée sur ces news
01:43:24 Avec une omniprésence du RN en tête des communes de France
01:43:30 Exactement, c'est une carte de l'espoir
01:43:32 Parce que tous les sondages, thématiques, pas de parti mais thématiques
01:43:36 Indiquaient que le RN était le parti qui répondait le mieux aux besoins des français
01:43:41 Encore une fois, je vous amène vers le besoin des français
01:43:43 Et c'est une carte de l'espoir et notamment du monde rural
01:43:47 Parce qu'on a une France fracturée
01:43:49 Je pense aussi aux Outre-mer qui votent aussi beaucoup pour Marine Le Pen
01:43:52 Mais c'est une fracture territoriale
01:43:55 On a eu un record de défaillance d'entreprise dans notre pays
01:43:58 A l'heure où M. Le Maire nous explique qu'il a sauvé l'économie
01:44:01 Les défaillances d'entreprise, le plus souvent, c'est dans le monde rural
01:44:04 On a la crise des agriculteurs
01:44:06 Où on a un agriculteur sur trois dans notre pays
01:44:09 Qui gagne 350 euros par mois en travaillant 80 heures
01:44:11 C'est-à-dire moins que le RSA, monde rural
01:44:13 Et on a aussi des déclinaisons d'une green deal
01:44:16 D'une écologie dite punitive qui arrive de Bruxelles
01:44:18 Qui punit les ruraux
01:44:20 Les ZF1, zone à faible émission dans les grandes villes
01:44:23 Ça sanctionne qui ? Ça sanctionne les ruraux et les artisans
01:44:25 Vous avez vu le bilan d'Emmanuel Macron
01:44:28 Quand même, je le précise sur ce plateau
01:44:30 C'est aussi un habitant du monde rural sur deux
01:44:33 Qui a coupé son sofa cet hiver
01:44:35 55% des ruraux sont en précarité énergétique
01:44:37 C'est sur les ruraux qu'on fait peser le poids de l'immigration
01:44:40 Et du pacte des migrations où on envoie des migrants
01:44:42 Pour des grandes villes vers nos villes et nos villages
01:44:45 C'est tout ça que les Français ont refusé
01:44:47 Mais il y a un vote d'adhésion au RN
01:44:49 Parce que le parti répond le mieux aux besoins des Français
01:44:51 23h45 sur CNews et Europe 1
01:44:54 On va libérer plusieurs personnes sur ce plateau
01:44:57 Je remercie Andréa Cautarac, porte-parole du RN
01:45:00 Laurence Trochu de Euroconquête
01:45:02 Alors je ne peux pas dire "eurodéputée" à cette heure-ci
01:45:05 Parce qu'on ne sait jamais
01:45:07 Je vous rappelle que vous êtes cinquième sur la liste
01:45:09 Et que le parti est à 5,4% je crois dans les derniers sondages
01:45:14 On ira voir Bruno Jambard d'Opinion Meuil
01:45:16 Pour faire un dernier point sur les résultats
01:45:18 Et Charlotte Dornelas
01:45:20 Un grand merci à tous les trois
01:45:22 Paul Melun, vous restez avec nous
01:45:24 Olivier D'Artigolle également
01:45:25 Et Shannon Seban de Renaissance
01:45:27 Le terrain, toujours et encore
01:45:29 Puisqu'il y a Yoann Uzaï qui est la réunion
01:45:31 Du bureau exécutif du RN
01:45:34 Cher Yoann, n'est pas terminée
01:45:36 Mais est-ce qu'on sait un peu ce qui se dit
01:45:38 Ce qui se passe autour de Jordan Bardella
01:45:41 Et Marine Le Pen ce soir ?
01:45:43 Alors non, effectivement cette réunion
01:45:47 Elle n'est pas terminée
01:45:48 Et elle va se terminer tard dans la nuit
01:45:51 Voilà ce que nous dit l'entourage de Marine Le Pen
01:45:53 Et de Jordan Bardella
01:45:55 Il faut dire qu'il y a beaucoup de sujets à évoquer
01:45:57 Evidemment suite à l'annonce surprise du Président de la République
01:46:00 Qui a rebattu évidemment toutes les cartes
01:46:02 Qui a chamboulé cette soirée électorale
01:46:04 Marine Le Pen et Jordan Bardella
01:46:06 Qui se trouvaient évidemment donc
01:46:08 Sur le lieu de cette soirée électorale
01:46:10 Lorsqu'ils ont convoqué en urgence ce bureau exécutif
01:46:12 Qui se tient donc en ce moment
01:46:14 Pour définir la stratégie
01:46:15 La stratégie est menée avant le premier tour
01:46:17 Dans trois semaines
01:46:18 C'est-à-dire demain en réalité cette élection
01:46:20 Tout va aller très très vite
01:46:22 C'est-à-dire qu'il va falloir déterminer
01:46:24 Avant le second tour
01:46:25 Quelle stratégie adopter
01:46:26 Il va falloir repartir en campagne dès demain
01:46:28 Dès demain les députés seront dans leurs circonscriptions
01:46:30 Les députés sortant
01:46:31 Et puis l'ensemble des candidats
01:46:33 Évidemment ont trois semaines
01:46:34 Pour aller convaincre les électeurs
01:46:35 Et puis que faire si jamais
01:46:37 Le Rassemblement National devenait
01:46:39 La première force à l'Assemblée Nationale
01:46:42 Que faire en cas de victoire ?
01:46:44 Que faire si Jordan Bardella
01:46:45 Était appelé à Matignon ?
01:46:47 Ce ne sont pour l'instant que des hypothèses
01:46:49 Mais c'est désormais quelque chose de possible
01:46:51 Là d'ailleurs on a bien senti la gravité
01:46:53 Dans le discours de Marine Le Pen
01:46:55 Qui a prononcé son discours
01:46:56 Avec un air plus grave que d'habitude
01:46:58 Sentant sans doute cette fois réellement
01:47:00 Le poids qui pesait sur ses épaules
01:47:02 Et sur celle de Jordan Bardella
01:47:04 Merci beaucoup Yoann Usahi
01:47:06 Et puis vous parler de discours
01:47:08 On réécoutera dans quelques instants
01:47:10 Jordan Bardella, Marine Le Pen
01:47:12 Merci à Charles Bagé qui vous accompagne
01:47:15 Cher Yoann
01:47:16 23h47 sur CNews et Europe 1
01:47:18 Olivier D'Artigolle, chroniqueur
01:47:20 Toujours avec nous
01:47:21 Shannon Seman, présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis
01:47:23 Et candidate aux européennes également
01:47:25 Elodie Huchard, vous êtes journaliste politique à CNews
01:47:28 Et vous avez suivi cette soirée électorale
01:47:30 Du côté du QG des Républicains
01:47:32 Jean Messia, candidat reconquête aux élections européennes
01:47:36 Merci d'être présent
01:47:38 Laurent Jacobelli, député Rassemblement National de Moselle
01:47:42 Bonsoir Laurent Jacobelli
01:47:44 A tous les députés que j'ai rencontrés ce soir
01:47:45 Je leur ai dit la même chose
01:47:47 Au boulot messieurs dames
01:47:48 Parce que vous pensiez passer une soirée tranquille
01:47:50 À commenter une grande victoire
01:47:52 Vous êtes déjà dans la perspective des législatives
01:47:56 Le 30 juin prochain
01:47:57 Et Jules Torres est présent
01:47:59 Journaliste pour le journal du dimanche
01:48:01 Bruno Jean-Barré est également avec nous
01:48:03 Il est responsable d'Opinion
01:48:06 Oui cher Bruno
01:48:08 A 23h50, est-ce qu'on peut désormais faire un bilan très concret
01:48:14 Plus concret, quasi certain de ce qui s'est passé lors de ces élections européennes ?
01:48:18 Oui ce qu'on peut dire c'est que très largement
01:48:20 Le Rassemblement National sera en tête
01:48:23 À l'issue de l'ensemble des dépouillements
01:48:25 Avec dans notre dernière estimation 31,9%
01:48:29 C'est environ 8 points de plus que lors de la dernière élection européenne de 2019
01:48:36 Donc c'est une progression très forte
01:48:38 C'est plus du double de la liste suivante
01:48:40 Qui est celle de Valérie Hayé avec 14,7%
01:48:43 Suivie de celle de Raphaël Glucksmann à 14,1%
01:48:47 Et à cette heure, la France Insoumise est à 9,2%
01:48:51 Évidemment, on verra à l'issue des dépouillements complets
01:48:57 Notamment dans les grandes agglomérations et notamment à Paris
01:49:00 Si elle peut toucher ou non les 10%
01:49:02 De notre estimation, elle est légèrement en dessous
01:49:04 Mais elle n'en est pas loin
01:49:05 Deux parties sont légèrement au-dessus des 5%
01:49:08 Mais devraient avoir des élus
01:49:10 Il s'agit d'Europe écologique et vert avec 5,7% dans la dernière estimation
01:49:15 Et de reconquête avec 5,4%
01:49:18 Mais on voit que derrière le Rassemblement National
01:49:21 C'est un paysage politique très éclaté
01:49:24 Puisque nous avons toute une série de listes
01:49:28 Dont aucune d'entre elles n'a réussi à obtenir ce soir 20% des suffrages
01:49:34 Merci beaucoup Bruno Jambard pour toutes ces précisions
01:49:38 La parole peut-être aux parties qui l'ont emporté ce dimanche soir
01:49:44 Lors de ces européennes, à savoir le Rassemblement National
01:49:47 C'est une victoire historique pour le Rassemblement National ce soir
01:49:51 Mais je le disais, vous pensez déjà au 27 juin prochain
01:49:55 A savoir le premier tour des législatives
01:49:57 Laurent Jacobelli, je rappelle que vous êtes député de La Moselle
01:50:01 Vous m'avez dit quoi ?
01:50:02 Le 30 juin
01:50:03 Le 30 juin ? J'ai dit le 27 ?
01:50:04 Est-ce que c'est le 30 juin ou le 7 juillet ?
01:50:06 Ne raccourcissez pas encore les délais
01:50:08 Oui c'est vrai qu'en plus ça va très vite
01:50:10 Je crois que vous n'avez que 5 jours pour présenter déjà tous vos candidats
01:50:15 Absolument, écoutez, c'est ce soir je crois le poids des responsabilités
01:50:19 Que nous mesurons parce que les Français nous ont fait confiance
01:50:22 En nous élisant Premier Parti de France et Premier Parti d'Opposition en même temps
01:50:26 Ils nous ont fait confiance en plébiscitant les valeurs
01:50:29 Et le programme que nous représentons
01:50:30 Plus de sécurité, plus d'autorité, moins d'immigration, plus de pouvoir d'achat
01:50:35 Et ils ont envoyé un carton rouge à Emmanuel Macron
01:50:37 Et finalement il y a des solutions, 10 solutions que Jordan Bardella demandait dans sa campagne
01:50:42 Si l'écart était élevé entre notre score et celui de la majorité
01:50:45 Donc c'est ce soir un grand espoir, un espoir de retrouver cette France qu'on aime
01:50:48 Un espoir d'en finir avec cette Macronie qui n'arrête pas de diluer notre pays
01:50:52 De le dissoudre et de faire mal finalement aux Français
01:50:56 Et puis je vous l'ai dit, une responsabilité
01:50:58 Parce que si demain nous gagnons les législatives
01:51:00 Nous aurons la charge de gouverner la France
01:51:03 Et nous nous y préparons, nous sommes prêts
01:51:05 Nos 577 candidats sont prêts, nos équipes sont prêtes
01:51:09 Nous sommes ce soir avec un mélange de gravité et de joie
01:51:14 23h51 sur CNews et Europa, on écoute les Français
01:51:18 On leur a posé la question sur cette fameuse 10 solutions
01:51:20 Qu'est-ce qu'ils en pensent ? On va s'écouter
01:51:22 Je trouve que c'est dangereux, voilà, on peut y prendre de gros risques
01:51:27 Parce que ça risque d'être conforté dans cette position
01:51:31 Alors il y a peut-être une stratégie à plus long terme
01:51:33 Qui consisterait à voir ce que va faire la nouvelle Assemblée
01:51:37 Et le nouveau Premier ministre, mais c'est jouer avec le feu
01:51:40 Ça fait 50 ans qu'on joue avec le feu et on ramasse les miettes là
01:51:43 C'est difficile de savoir ce qui va se passer
01:51:46 Mais voilà, on va essayer de convaincre autour de nous
01:51:50 Je ne l'avais pas vu venir, parce que même si on s'attendait
01:51:53 A un gros corps du Rassemblement National
01:51:55 C'est quelque chose dont il n'avait pas parlé avant
01:51:59 De toute façon le Président, et ça rebat toutes les cartes
01:52:02 Et ça fait très très peur pour la nouvelle Constitution de l'Assemblée Nationale
01:52:05 Parmi tous ces témoignages, peut-être que le premier est le plus intéressant
01:52:08 Pourquoi ? Lors d'une élection à un tour
01:52:11 Souvent, les scores, puisque là c'est vraiment de la proportionnelle
01:52:15 Les scores sont disparates, et on n'a jamais une aussi grosse hégémonie
01:52:19 Ou en tous les cas un aussi gros monopole
01:52:21 A deux tours, c'est-à-dire que si vous êtes à 33 sur une élection à un tour
01:52:26 Vous pouvez être à bien plus sur une élection à deux, cher Jules Torette
01:52:31 Et ça a souvent été, alors ça s'est moins vu au législatif de 2022
01:52:34 Mais ça a souvent été le gros problème du Rassemblement National
01:52:36 C'est-à-dire qu'il surperforme dans les élections au premier tour
01:52:40 Mais dans les combats au second tour
01:52:44 Il y a le Front Républicain qui se met en place
01:52:46 Il y a une union de la gauche, il y a le centre qui appelle à voter pour la gauche
01:52:49 Ou la gauche qui appelle à voter pour le centre
01:52:51 Ça s'est moins réalisé en 2022, je pense que M. Jacobelli pourra en témoigner
01:52:55 Avec l'élection 88 députés RN
01:52:57 Le RN avait remporté la plupart de ses duels contre la gauche
01:52:59 Pas contre les députés des Républicains, pardon
01:53:02 Mais donc ce sera très intéressant de voir s'il y a aussi une évolution sur cette question-là
01:53:06 Parce que le Rassemblement National a montré depuis maintenant deux ans
01:53:09 Qu'ils étaient, voilà, c'est la stratégie de la cravate
01:53:13 C'est-à-dire qu'on a des députés qui sont, contrairement aux députés de la France Insoumise
01:53:16 Qui ne sont pas dans une tentative de déstabilisation
01:53:18 Et qui montrent qu'ils sont des députés professionnels
01:53:22 On écrime quelques déclarations, et notamment du côté du QG des Républicains
01:53:27 Vous y étiez, cher Elodie Huchard, après la dissolution, l'annonce de cette dissolution
01:53:33 Malgré cette annonce de dissolution, ça ne cachera pas que les Français ont décidé
01:53:38 À travers cette élection européenne, de complètement désavouer la politique d'Emmanuel Macron
01:53:42 C'est une stratégie politique pour invisibiliser le résultat catastrophique de Valérie Hayé
01:53:46 Je pense que c'est très représentatif de ce que veut le peuple français aujourd'hui
01:53:51 Et puis, par rapport à notre famille politique, les Républicains
01:53:55 Je pense qu'il y a un vrai enjeu derrière, tout est devant nous
01:53:58 Olivier D'Artigolle, est-ce qu'à travers cette volonté de dissoudre l'Assemblée Nationale
01:54:02 Cette annonce quelques minutes après les résultats
01:54:06 On vient d'éclipser le désaveu des Français accordé à la majorité et au parti présidentiel
01:54:13 Lors de ces élections européennes
01:54:15 C'est une opération à Gérard Majax
01:54:17 Oui, l'annonce de la dissolution n'a plus du tout été question du résultat de ces élections européennes
01:54:23 Il y a un absent médiatique ce soir, c'est le Premier ministre
01:54:28 Je ne sais pas où il est
01:54:30 C'est intéressant, c'est vrai qu'il n'y a pas eu...
01:54:32 Habituellement, c'est le Premier ministre
01:54:34 Oui, il a mené en plus la bataille
01:54:36 Comme je l'ai dit tout à l'heure, Emmanuel Macron est le seul à être protégé par les institutions
01:54:39 Et il est vrai qu'en renversant la table, avec l'annonce tonitruante
01:54:44 Y compris certains chapeaux à plumes d'un Macroni n'ayant pas été informés au final de la décision
01:54:50 Il crée une forme de sidération politique
01:54:54 Mais pouvait-il faire autrement ?
01:54:57 C'est-à-dire qu'aujourd'hui la situation est telle
01:55:00 Il est en situation de majorité relative
01:55:03 On savait très bien que les couteaux seraient sortis au sein même de son alliance présidentielle
01:55:09 Dès ce soir ou demain matin
01:55:12 Il prend une option, il fait tapis d'une certaine manière
01:55:16 Et nous verrons de quelle nature est cette élection législative
01:55:20 Qui a déjà commencé sur les plateaux ce soir
01:55:22 On en a été le témoin sur la dernière heure
01:55:24 Oui, et d'ailleurs c'était un peu fatigant
01:55:26 Elodie Huchard, sur cette absence
01:55:29 C'est vrai qu'il y a un grand absent aujourd'hui
01:55:31 C'est Gabriel Attal, on ne l'a pas entendu ce soir
01:55:34 Non, et on aurait dû, parce que vous disiez Olivier, certains chapeaux à plumes l'ont appris un peu tard
01:55:38 Ce qu'on peut vous dire avec certitude, c'est que dans la cour de Matignon
01:55:41 Le pupitre était prêt pour que le Premier ministre prenne la parole
01:55:44 C'est-à-dire à quel point on est allé loin dans l'idée que le Premier ministre allait être celui qui s'exprimerait
01:55:49 Avant qu'on apprenne que ce soit le Président de la République
01:55:51 Mais on voit que ça s'est joué sur le fil
01:55:54 Et notamment dans le QG Les Républicains
01:55:56 On avait des informations où il était question de dissolution bien avant la majorité
01:56:00 Donc on voit que les choses se sont faites un peu en désordre
01:56:02 Et qu'on a préféré soigner sa droite que sa propre majorité ce soir
01:56:05 On écoute quelques militants et sympathisants
01:56:08 Je vais vous donner la parole Jean-Méssia dans un instant
01:56:10 Mais je préfère écouter d'abord les militants et sympathisants
01:56:13 Renaissance après cette annonce de dissolution
01:56:17 C'est un moment historique pour la France
01:56:20 Le Président Macron a eu le courage de faire face aux résultats
01:56:24 Il est impératif que l'ensemble des Français puissent retourner aux urnes
01:56:28 J'étais un peu sous le choc, je vous avoue je ne m'y attendais pas du tout du tout du tout
01:56:32 Après je trouve que c'est une décision qui est assez responsable du Président de la République
01:56:37 Et aujourd'hui Macron a eu un acte purement symbolique et très démocratique
01:56:42 Et c'est courageux de sa part
01:56:43 On n'est pas prêts à repartir en campagne c'est tout, il faut convaincre les Français
01:56:47 Vous êtes très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux, téléspectateurs de CNews, auditeurs d'Europe 1
01:56:53 Une Française qui nous dit "Les Français sanctionnent Emmanuel Macron pour ses 24 ou 25 recours au 49.3"
01:56:59 Jean-Messia, candidat aux européennes pour la liste Reconquête, vous étiez 8ème sur la liste
01:57:05 Alors vous êtes un candidat déçu parce que vous ne serez pas député européen
01:57:10 Mais peut-être que vous allez annoncer votre candidature aux législatives
01:57:13 J'en sais rien ce soir, mais ce que je peux vous dire c'est que Reconquête a quand même des élus
01:57:18 Donc ça c'est la bonne nouvelle
01:57:20 Rappelez-vous quand même que pendant toute la campagne tout le monde voulait la mort de Reconquête
01:57:24 Y compris d'ailleurs le Rassemblement National
01:57:26 Et Reconquête a prouvé ce soir qu'il avait une base assez solide
01:57:29 Puisque nous faisons notre entrée au Parlement Européen
01:57:32 Donc c'est déjà une première victoire au plan national pour un parti qui n'a que 2 ans d'existence
01:57:37 Donc c'est quand même pas mal
01:57:38 Et la deuxième chose c'est que surtout au niveau européen
01:57:40 Puisque je me permets de vous rappeler que s'agissant d'élections européennes
01:57:44 Les enjeux européens doivent quand même être un peu mentionnés
01:57:47 Même si Emmanuel Macron a décidé de renationaliser l'élection
01:57:50 Nos élus vont rejoindre un grand groupe qui est le groupe ECR
01:57:55 Qui est le seul groupe capable de renverser aujourd'hui par des coalitions
01:58:01 Ursula von der Leyen
01:58:03 Donc les 5 ou 6 députés Reconquête qui rentrent au Parlement Européen
01:58:07 N'y seront pas tout seuls
01:58:09 Contrairement d'ailleurs à ceux du Rassemblement National
01:58:11 Qui pour être extrêmement nombreux
01:58:13 Seront des députés isolés
01:58:15 Puisqu'ils n'appartiennent à aucun groupe
01:58:17 Je me permets de vous couper Jean-Mésia
01:58:19 On a entendu Marion Maréchal se dire prête à échanger avec Marine Le Pen
01:58:26 Avec Jordan Bardella
01:58:28 Avec Nicolas Dupont-Aignan
01:58:29 Pour créer une grande union des droites
01:58:31 Et finalement peut-être avoir ce rapport de force
01:58:34 Qui pourrait s'installer dans les prochains jours
01:58:36 C'est-à-dire un retour de la nuppes
01:58:38 Il ne faut pas oublier si vous voulez
01:58:39 Qu'Emmanuel Macron reste quand même un grand Machiavel
01:58:41 C'est-à-dire qu'il fait mine de se plier aux injonctions de Jordan Bardella
01:58:46 Qui lui demandait de dissoudre
01:58:48 Il dit "Maintenant je dissous"
01:58:49 Mais il ne faut jamais oublier que sous la 5ème République
01:58:51 Le poste de Premier Ministre
01:58:53 Notamment avant une élection présidentielle
01:58:55 Est un poste extrêmement périlleux
01:58:57 Et d'ailleurs la mine de Marine Le Pen
01:59:00 Quand elle a pris la parole tout à l'heure
01:59:02 En atteste, il y a une inquiétude
01:59:04 Effectivement à envoyer Jordan Bardella
01:59:07 Et donc pour déjouer...
01:59:08 Assez loin Jean-Mésia, votre adversaire c'est le Président de la République
01:59:10 Je termine
01:59:11 On pourrait se tromper
01:59:13 Non, non, pas du tout
01:59:14 Je termine en vous disant que si vous voulez déjouer
01:59:16 Le piège que vous tend Emmanuel Macron
01:59:19 Il va évidemment falloir travailler sur une coalition
01:59:22 Aujourd'hui le camp national
01:59:24 C'est-à-dire le Rassemblement National reconquête
01:59:26 Et les quelques partis qui arrivent en dessous de -5%
01:59:28 On est quasiment à plus de 40%
01:59:31 De personnes qui ont voté pour le camp national
01:59:33 Donc il va falloir trouver l'intelligence
01:59:35 De rassembler tous ces électeurs du même camp
01:59:39 Et bien pour pouvoir déjouer le piège
01:59:41 Et faire en sorte que l'expérience éventuelle
01:59:43 De gouvernement du camp national soit une réussite
01:59:45 Les relations peuvent être parfois rudes
01:59:47 Entre le reconquête et le Rassemblement National
01:59:50 On l'a vu pendant les élections législatives
01:59:52 On l'a vu pendant la présidentielle
01:59:54 On l'a vu ce soir
01:59:55 On l'a vu avant les européennes
01:59:58 Et pendant la campagne européenne
02:00:00 Je sais qu'il y a un grand bureau exécutif
02:00:02 Actuellement qui se tient du côté du Rassemblement National
02:00:05 Qu'est-ce qu'on dit aux militants de reconquête
02:00:08 Ou alors aux candidats reconquête de demain ?
02:00:11 D'ailleurs vous l'avez dit, il y a un bureau exécutif
02:00:13 Donc je ne vais pas ici vous dire
02:00:15 S'il y a des alliances prévues, pas d'alliances, etc.
02:00:17 C'est évidemment un des sujets qui est évoqué ce soir
02:00:20 Mais vous disiez qu'est-ce qu'on peut dire aux militants
02:00:22 Vous savez, nous l'Union des Droites
02:00:23 Ça nous paraît trop étroit
02:00:24 Je crois qu'il faut réunir tous les amoureux de la France
02:00:27 Tous les patriotes d'où qu'ils soient
02:00:28 Et moi j'ai été frappé de voir la différence de discours
02:00:31 Entre certains cadres dirigeants de partis et les électeurs
02:00:34 Qui ont procédé à un vote utile
02:00:37 Moi je le vois dans mon département en Moselle
02:00:39 Les électeurs reconquêtes, les électeurs LR
02:00:43 Ont massivement voté pour Jordan Bardella
02:00:46 Parce que évidemment il faut une force puissante
02:00:49 Face à Emmanuel Macron
02:00:50 Donc on verra bien
02:00:51 Personne ne le dit mais les électeurs, je crois, l'ont compris ce message
02:00:55 Est-ce que les cadres des partis qui nous entourent le comprendront ?
02:00:58 Je ne sais pas
02:00:59 Mais en tout cas, je vois beaucoup la combination
02:01:02 Et se faire en face avec le président qui appelle le PS
02:01:05 Le PS qui veut refaire l'annul PS
02:01:07 Mais il y a une partie qui ne veut pas
02:01:08 Qui veut aller avec les LR
02:01:09 Les LR qui veulent aller à la soupe
02:01:10 Vous savez, les Français n'en peuvent plus
02:01:11 Ils veulent qu'on parle de leur problème
02:01:13 Olivier Dardigolle veut poser une question à monsieur Jacob Ely du RN
02:01:16 Le cours administratif des candidatures pour les législatives
02:01:18 C'est vendredi 14h
02:01:20 Il semblerait que le LR ait été très engagé dans ses commissions d'investiture
02:01:24 Pour d'éventuelles législatives
02:01:26 Dans les arbitrages pour donner l'investiture RN aux uns aux autres
02:01:30 Est-ce que vous allez reconsidérer vos arbitrages
02:01:33 Et vos choix de candidats
02:01:34 Avec une ouverture potentielle vers certains profils venant de reconquêtes
02:01:38 Notamment ceux qui n'ont pas passé leur temps à taper sur vous
02:01:42 Mais plutôt sur LR
02:01:44 J'aimerais pouvoir...
02:01:45 En commençant par la tête de liste
02:01:47 Marion Maréchal
02:01:48 Au moment où on se parle, nous avons 577 candidats RN
02:01:51 Ou apparentés RN, prêts à partir
02:01:53 Il y a ce soir un bureau exécutif
02:01:55 Ça fait partie des questions qui vont être posées
02:01:57 J'ai pas la réponse
02:01:59 Vous avez l'intuition ?
02:02:00 On s'appelle Rassemblement National
02:02:02 Demain, les Français semblent vouloir que nous gouvernions ce pays
02:02:06 Et donc on ne gouverne pas seul, ça c'est une évidence
02:02:09 Donc comment tout cela va s'organiser
02:02:11 J'ai pas la réponse au moment où on se parle
02:02:13 Mais l'appel au moins aux électeurs
02:02:15 Et on verra si ça va plus loin de tous les bords
02:02:18 Pour s'unir avec nous, pour faire une alternance
02:02:20 À Emmanuel Macron, il est clairement lancé
02:02:22 J'avais l'impression que c'était le discours de Jordan Bardella
02:02:25 Quelques minutes après les premières estimations
02:02:27 Où il avait pu dire "J'appelle tous les Français à rejoindre le RN"
02:02:32 Quels que soient les partis
02:02:33 Avant de vous donner la parole, on va écouter Marine Le Pen
02:02:36 Qui a réagi quelques minutes après l'annonce du président de la République
02:02:40 De dissolution de l'Assemblée Nationale
02:02:43 Et qui a rappelé que quand les Français votaient, les Français l'emportaient
02:02:48 Ce scrutin historique montre que quand le peuple vote, le peuple gagne
02:02:55 En mettant la liste du RN à plus de 32%
02:03:00 Les Français viennent de nous accorder le plus haut score
02:03:04 Tous partis confondus depuis 40 ans
02:03:07 C'est une vraie émotion
02:03:10 De voir cette belle force populaire se lever dans tout le pays
02:03:14 Ce vote des Français à la seule élection nationale de ce second mandat d'Emmanuel Macron
02:03:19 Est sans appel
02:03:21 On rejoint Jacques Serret, reporter Europe 1C News
02:03:24 Qui est au pied de l'Elysée
02:03:26 Quelles sont les dernières informations Jacques Serret ?
02:03:29 Il y avait une réunion d'urgence entre le président de la République
02:03:33 Et les membres du gouvernement ce soir depuis l'Elysée
02:03:37 Et qu'est-ce qui va se passer dans les prochaines heures ?
02:03:39 On parlait autour du plateau du silence assourdissant
02:03:44 D'un certain Gabriel Attal, qui est quand même le chef de ce gouvernement
02:03:48 En effet, Gabriel Attal qui ne s'est pas exprimé
02:03:53 Alors qu'au tout début de la soirée, je peux vous le dire
02:03:56 Un pupitre avait été installé à Matignon afin que le Premier ministre s'exprime
02:04:01 Mais ça c'était avant l'annonce de l'expression du chef de l'Etat
02:04:05 Pour annoncer cette dissolution
02:04:08 Alors ici à l'Elysée, le calme est revenu
02:04:10 La réunion avec les membres du gouvernement autour du président de la République
02:04:14 Est maintenant terminée
02:04:16 Et place un peu aux éléments de langage du camp présidentiel
02:04:21 Qui justifie cette décision
02:04:23 De ne pas écouter les Français recréer de la rancœur, de la colère
02:04:27 Et en tout cas de montrer un visage confiant
02:04:30 Comme si c'était une nouvelle campagne qui débutait
02:04:34 Qu'il s'agissait de ne pas forcément tenir compte au final
02:04:38 De cette position de faiblesse
02:04:41 Aujourd'hui, en tout cas, c'est de montrer qu'ils sont confiants
02:04:44 Et qu'ils peuvent avoir une majorité d'ici un mois
02:04:48 En tout cas, c'est le pari qu'ils font ce soir
02:04:51 Et ils en sont visiblement, en tout cas dans l'entourage du président, convaincus
02:04:54 Merci beaucoup Jacques Serret pour tous ces témoignages
02:04:58 Tout au long de cette édition spéciale
02:05:00 Puisque c'est une soirée historique
02:05:02 Une édition spéciale sur CNews et sur Europe 1
02:05:06 Je sais que vous voulez réagir, Shannon Seban
02:05:08 Je rappelle que vous êtes candidate aux élections européennes
02:05:12 Du côté de la majorité
02:05:14 Et que vous êtes malheureusement, l'une, on dirait certains
02:05:18 L'une des victimes de ce raz-de-marée du Rassemblement National
02:05:22 Et donc de ce naufrage du parti présidentiel
02:05:25 Durant ces élections européennes
02:05:27 Moi ce que je voulais juste rajouter
02:05:30 C'est que le président de la République, il n'a pas d'intérêt électoral en 2027
02:05:34 Et c'est le seul à ne pas avoir d'intérêt électoral en 2027
02:05:37 Donc ça prouve bien que quand il prend ce soir la décision très courageuse
02:05:41 Et qu'il le fait dans un esprit de responsabilité
02:05:43 De dissoudre l'Assemblée Nationale
02:05:45 De remettre le jeu ouvert
02:05:47 Et de faire en sorte que les Françaises et les Français puissent retourner aux urnes
02:05:50 C'est que véritablement, il fait confiance aux Françaises et aux Français
02:05:53 Et que oui, aujourd'hui on assume de dire que nous avons besoin d'une majorité claire
02:05:58 Et nette pour continuer à gouverner dans le pays
02:06:01 Donc les Françaises et les Français ont envoyé un signal qui est très clair ce soir
02:06:05 Un mécontentement qui est manifeste
02:06:07 Il y aurait eu deux options
02:06:09 Soit comme je vous le disais tout à l'heure, on décide de plier bagage et de rentrer à la maison
02:06:13 Et finalement d'abandonner
02:06:15 Soit au contraire on décide de prendre nos responsabilités
02:06:18 Et de faire confiance aux Françaises et aux Français
02:06:20 Donc oui, on l'admet, c'est une décision qui est assez surprenante pour certaines et certains
02:06:25 Mais c'est nécessaire
02:06:27 Mais c'est nécessaire et on va mener bataille
02:06:29 Et vous avez ici la garantie de notre détermination la plus totale pour retourner au combat
02:06:35 On est une majorité qui est unie
02:06:37 Et j'appelle d'ailleurs monsieur Messia, toutes les forces républicaines de notre pays à nous rejoindre dans ce combat
02:06:44 C'est quoi les forces républicaines ?
02:06:46 On ne va pas refaire le débat en l'exprimant
02:06:48 Aujourd'hui le Rassemblement National est un des premiers dans une élection démocratique
02:06:53 Avec des Français républicains, démocrates
02:06:55 Mais monsieur Jacobini, on peut ne pas être d'accord sur les idées
02:06:59 Qu'est-ce qu'il y a de pas républicain là-dedans ?
02:07:01 On peut ne pas être d'accord dans les idées
02:07:03 Moi je vous le dis, notre famille politique combat l'extrême droite et combat les idées de notre part
02:07:07 Mais il n'y a pas de leçon de morale
02:07:09 Il n'y a pas de leçon de morale, mais il n'y a aucune leçon de morale là-dedans
02:07:12 De la même façon que vous pouvez ne pas être d'accord avec monsieur Messia
02:07:17 Vous êtes en train de nous expliquer ce soir devant les téléspectateurs
02:07:20 Que vous avez en France 40% des Français à l'extrême droite
02:07:24 Il y a 40% de nazis en France
02:07:26 Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
02:07:28 C'est vous qui parlez de nazis monsieur Messia
02:07:31 Je respecte le choix des Français et des Français
02:07:34 Ce vocabulaire, si vous voulez, balancer des mots comme ça pour culpabiliser les Français
02:07:39 Ça ne marche plus
02:07:40 L'extrême droite, vous avez fait des études, vous savez très bien à quoi ça renvoie
02:07:45 Ni le Rassemblement National, ni Reconquête, je crois ne milite pour un parti unique
02:07:53 Vous ne milite pour un coup d'état militaire
02:07:55 Vous pouvez essayer de me faire croire
02:07:57 Arrêtez avec ces terminologies d'extrême droite qui sont historiquement très documentées
02:08:01 Et que ce soir l'extrême droite n'est pas représentée sur ce plateau
02:08:04 Monsieur Messia, vous qui êtes aussi très cultivé parce que vous dites que j'ai fait des études
02:08:08 Et merci pour le compliment, vous êtes des mieux que moi
02:08:10 Il faut les utiliser à un moment si vous voulez
02:08:12 Je n'aurai de cesse de le répéter, moi je n'oublie pas le passé
02:08:16 Derrière le ripollinage de façade, derrière la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen avec ses chats
02:08:21 Moi je n'oublie pas aujourd'hui que le Rassemblement National ça restera un parti d'extrême droite
02:08:26 Qui a été cofondé par des baffais des extrêmes
02:08:28 Et vous ne me ferez pas changer de ligne là-dessus
02:08:30 Notre parti politique
02:08:32 Mais moi je respecte le choix des Françaises et des Français
02:08:35 Je ne suis pas là pour juger, aucun jugement de valeur
02:08:38 Ce discours un peu méprisant, ce discours qui est "oui on est incapable, on met la France dans le mur mais on est républicain"
02:08:45 "Les autres vous sauveraient peut-être mais ils ne sont pas gentils, croyez bien ça ne marche pas"
02:08:48 Mais on ne peut pas être d'accord, il n'y a pas d'esprit de juge, il n'y a pas de jugement de valeur
02:08:52 "Les Français vous reprochent les 3100 milliards de dettes, les Français vous reprochent le rabotage des allocations chômage"
02:08:57 Les 500 milliards d'immigrés, l'égo illégaux
02:09:00 D'où la dissolution, d'où la dissolution monsieur Jacobelli
02:09:04 "Ne jetez pas l'opprobre sur les autres, faites votre conspétion et votre méa culpa"
02:09:09 D'où la dissolution de l'Assemblée Nationale monsieur Jacobelli
02:09:11 On va essayer de tirer les conséquences de ce résultat historique
02:09:16 Je n'ai pas l'impression qu'aujourd'hui, ni le Rassemblement National, ni la majorité présidentielle
02:09:22 Arrive avec des nouveaux arguments, des arguments frais
02:09:25 A 27 jours, même moins, 21 jours du premier tour des législatives
02:09:31 C'est-à-dire que cet étendard qui est soulevé, le Rassemblement de la lutte contre le Rassemblement National
02:09:38 Qui est l'extrême droite, la peste brune, le bataillon d'extrême droite qui arrive au Parlement
02:09:43 C'était annoncé depuis des semaines par Gabriel Attal comme une alerte majeure historique
02:09:48 Et ça n'a rien changé
02:09:49 Non, et surtout dans l'entourage du Président de la République
02:09:51 On disait déjà il y a plusieurs semaines qu'Emmanuel Macron n'avait marre d'entendre ses troupes
02:09:54 Attaquer notamment les électeurs du Rassemblement National
02:09:58 Et attaquer le Rassemblement National sur ce qu'on appelait des fausses caricatures
02:10:01 Il y a eu beaucoup par exemple, le Rassemblement National c'est le parti du Frexit, etc.
02:10:05 Le Président de la République était assez persuadé que ces arguments-là ne marcheraient pas
02:10:08 Eh bien, preuve en est finalement ce soir puisque ça a sans doute renforcé le Rassemblement National
02:10:13 Et c'est vrai que vous disiez tendre la main aux forces républicaines
02:10:16 On a déjà une réponse par exemple du côté des LR avec Eric Ciotti
02:10:18 Qui a déjà dit qu'il refuserait toute alliance
02:10:20 Alors ils vont bénéficier si on en croit
02:10:22 Vous voulez dire qu'Eric Ciotti refuse toute alliance avec la majorité ?
02:10:24 Avec la majorité, il l'a dit très clairement et sans aucune ambiguïté possible
02:10:28 Qu'il refuserait toute alliance
02:10:29 On lui a demandé, puisque Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, a annoncé que
02:10:33 Le camp présidentiel ne voulait pas présenter de candidats face aux députés sortant du camp républicain
02:10:38 Donc on imagine que, évidemment, les LR sont concernés
02:10:41 Et l'équipe d'Eric Ciotti nous disait que ce n'est pas une demande qui est faite de leur part
02:10:44 S'ils en profitent, tant mieux, mais eux ne feront pas un pas de plus vers la majorité
02:10:47 Je serais très intéressé Olivier Dardigolle vous parler de Stéphane Séjourné
02:10:50 Qui a été député européen, qui ne l'est plus, qui est ministre des Affaires étrangères
02:10:56 Mais qui va peut-être s'engager dans la campagne législative
02:10:59 Monsieur Séjourné a rappelé dimanche dernier
02:11:02 Il est patron de Renaissance
02:11:03 Se féliciter depuis le 7 octobre, c'était cette phrase dans le JDD, il disait depuis le 7 octobre
02:11:10 On a réussi à ne pas importer le conflit israélo-palestinien en France
02:11:14 Comme s'il y avait une déconnexion entre le réel et ce que vivait finalement la majorité
02:11:20 Ce qui va être intéressant à suivre, c'est est-ce que les éléments de langage
02:11:22 Ou en tout cas la manière dont vous amenez les choses ce soir, même Saban
02:11:25 C'est-à-dire une forme de dramatisation mais aussi d'une priorité
02:11:33 Vous ne changez pas de tactique, c'est-à-dire que la manière dont vous présentez la campagne qui arrive
02:11:39 C'est à peu près celle qui a été menée pour les élections européennes
02:11:42 Dans ce duopole duel duo Renaissance-RN
02:11:47 Qui tourne pour la première fois dans des marges considérables à l'avantage du RN
02:11:53 Ce qui ne s'était pas passé, il est vrai, en 2019 pour les élections européennes
02:11:57 Et en 2022 pour les élections présidentielles
02:12:01 Donc j'entends ce soir que vous poursuivez une stratégie qui a été défaite
02:12:07 Et très sanctionnée ce soir dans les urnes
02:12:10 Et la question est de savoir si l'incarnation pour mener cette campagne des législatives
02:12:17 Je ne pense pas que ce soit Gabriel Attal
02:12:19 Il se peut donc que le président Macron soit tenté de porter le leadership
02:12:26 Or il y a aussi un rejet considérable de sa personne
02:12:30 Donc on a le sentiment que vous allez faire à peu près la même chose dans le mois qui suit
02:12:36 La bascule dans cette campagne européenne
02:12:39 Alors il y avait déjà un écart important entre Valérie Ayé et Jordan Bardella
02:12:42 Mais c'est passé du simple double
02:12:44 A l'instant où Gabriel Attal et Emmanuel Macron ont pris le relais
02:12:49 En se disant "elle est inconnue au bataillon, il faut qu'on y aille parce que ça va être une catastrophe"
02:12:53 Avant que l'exécutif rentre en campagne, Valérie Ayé était autour des 20%
02:12:57 Et c'est quand Gabriel Attal a été nommé
02:13:00 D'ailleurs aujourd'hui on peut le constater
02:13:02 Il y a eu 5 points de différence entre le moment où Gabriel a été nommé et les résultats de ce soir
02:13:06 Et puis c'est aussi la personne d'Emmanuel Macron qui cristallise
02:13:09 Nommé comme l'arme anti-Bardella
02:13:11 Absolument, une arme anti-Bardella qui semble-t-il a été un petit peu défectueuse
02:13:15 Et au moment où Emmanuel Macron s'est montré de plus en plus
02:13:18 D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'à postériori son émission de jeudi soir lui ait beaucoup servi
02:13:23 Si on voit les scores
02:13:24 Donc c'est sûr que le couple exécutif, plus on le voit, plus il perd des lecteurs
02:13:28 Je me souviens de cette déclaration de Gabriel Attal la semaine dernière
02:13:32 Non, c'était cette semaine pardonnez-moi, dans les colonnes du Figaro
02:13:36 "L'Europe est née grâce à la France, elle ne doit pas mourir à cause de la France"
02:13:39 "C'est le message qui serait envoyé si la France envoyait le premier bataillon de députés d'extrême droite anti-Europe au Parlement européen"
02:13:46 "Je ne veux pas que le visage de la France en Europe passe de celui de Simone Veil à celui de Marine Le Pen"
02:13:51 Résultat, et bien à ces élections de 2024, élection européenne
02:13:55 On n'avait pas vu un parti faire plus de 30% depuis 1974
02:13:59 Et c'était justement Simone Veil
02:14:01 Mais en fait c'est pas Emmanuel Macron qui décide
02:14:04 C'est le peuple qui décide, le peuple français a souverainement décidé ce soir de donner tort à Emmanuel Macron
02:14:11 Maintenant, la réaction d'Emmanuel Macron n'était pas l'unique réaction de dissolution, c'était pas la unique solution
02:14:17 J'entends Mme Seban nous expliquer qu'effectivement ils ont pris une décision responsabilité
02:14:21 Pourquoi les gens ont voté, finalement, pour le Rassemblement national aussi majoritairement
02:14:25 Et également ont accepté ou ont décidé de faire rentrer en conquête au Parlement européen ?
02:14:30 C'est une seule chose, c'est la question de l'immigration, de l'insécurité et de l'identité
02:14:35 Voilà pourquoi les Français ont donné un avantage majeur au camp national
02:14:44 Donc si effectivement Emmanuel Macron avait voulu répondre sans dissoudre l'Assemblée nationale
02:14:48 Il lui fallait juste qu'il fasse un...
02:14:51 L'immigration et le pouvoir d'achat arrivaient en...
02:14:54 C'est vrai mais sauf que, attention, sauf qu'il y a l'immigration et on a scindé, on a mis aussi l'insécurité à part
02:14:59 Mais si on avait associé les deux, ça arrivait largement en tête puisque c'est comme ça que les Français...
02:15:04 On va pas associer les deux puisque...
02:15:06 Attendez, laissez-moi maintenant
02:15:10 Il y a sécurité et immigration
02:15:11 Bien sûr que si, même Gérald Darmanin le reconnaît
02:15:14 Mais pas Valérie Ayez
02:15:15 Peu importe, ce que je veux vous dire c'est que si Emmanuel Macron avait voulu vraiment répondre
02:15:19 à l'inquiétude qui avait fait entrer autant de députés RN et reconquête au Parlement européen
02:15:26 Il lui fallait juste qu'il fasse un référendum sur l'immigration
02:15:29 plutôt que de dissoudre, vous comprenez ?
02:15:31 Il est minuit 15 sur Cine News et sur Europe 1
02:15:34 Ce que je vous propose c'est qu'on découvre, et je vais les "une" de la presse pour demain
02:15:41 On va découvrir la "une" du Figaro, la déferlante avec une...
02:15:45 Titre "Le Figaro" avec une photo de Jordane Bardella
02:15:51 et juste en dessous c'est un visage, celui d'Emmanuel Macron
02:15:56 désavoué, Macron au pied du mur, forte poussée des droites en Europe
02:16:00 Ce qui m'étonne c'est que je pensais que la "une" allait être sur la dissolution
02:16:05 et non sur la déferlante
02:16:07 "Dissolution, Paris extrême" titre "Libération" avec cette image de Jordane Bardella et d'Emmanuel Macron
02:16:15 qui sont renvoyés deux ados, ou plutôt face à face, donc Paris extrême pour Libération
02:16:22 et "Ouest France", Emmanuel Macron dit sous l'assemblée
02:16:25 deux visages également, celui de Jordane Bardella et d'Emmanuel Macron
02:16:30 et enfin le parisien, peut-être nos confrères du parisien
02:16:32 "Le coup de tonnerre" titre "Le parisien" avec cette mine grave du président Emmanuel Macron
02:16:38 Je pense que c'est en 7 ans l'allocution la plus rapide et la plus courte d'Emmanuel Macron
02:16:43 Faudrait regarder, on s'est souvent dit il fait long
02:16:47 Jean-Marc Elélochasse, il est plutôt prolixe, là ça a été
02:16:51 Il reprend la parole cette semaine
02:16:53 En fait c'est en plusieurs épisodes, mais c'est vrai c'était une allocution extrêmement forte
02:16:58 Personne ne s'y attendait Elodie Huchard, est-ce qu'on anticipait en cas de Bérezina
02:17:04 et c'est ce qui s'est passé pour la majorité présidentielle, le parti présidentiel
02:17:08 est-ce qu'on s'y attendait à une dissolution ce soir ou pas ?
02:17:11 En fait plus on s'en est rapproché, moins le camp présidentiel lui-même
02:17:14 il croyait sans doute parce qu'il commençait à avoir la crainte de la dissolution et la menace
02:17:18 Emmanuel Macron il l'a gîté à plusieurs reprises jusqu'à ce que son propre camp comprenne
02:17:22 qu'en fait les grands perdants sans doute en cas de dissolution
02:17:25 ça allait être son propre camp encore hier et avant-hier lors de coups de fil
02:17:28 avec des députés de la majorité, il disait c'est strictement impossible
02:17:31 la dissolution n'existera pas, ni maintenant ni plus tard, même après les Jeux Olympiques
02:17:35 je vois pas pourquoi il changerait les choses, il n'y aura pas de remaniement
02:17:37 bref on essayait de se conforter dans l'idée que les choses allaient pouvoir continuer à vivoter
02:17:41 comme ça et même encore quand on a appris la locution du président de la République
02:17:45 on a évidemment essayé de se renseigner pour savoir si oui ou non on allait vers une dissolution
02:17:49 et effectivement les camps les mieux informés n'étaient pas ceux de la majorité
02:17:53 loin de là parce qu'en fait il y a eu aussi une volonté de se dire
02:17:56 ça n'est pas possible dans les cabinets ministériels par exemple
02:17:58 ça change forcément la donne et plus on s'en rapproche, moins on a envie d'y croire
02:18:02 On va faire un tour de table également pour essayer de voir ce que vous en pensez
02:18:05 on vient de passer quasiment deux heures et demie ensemble
02:18:08 du moins à décoder, décrypter cette actualité
02:18:13 Est-ce qu'Emmanuel Macron finalement il a eu raison de dissoudre l'Assemblée Olivier Dardigolle ?
02:18:18 Moi je pense qu'un tel niveau de crise démocratique qui ne date pas de cette élection européenne
02:18:25 sur l'abstention, sur la crise d'autorité, le retour au peuple
02:18:31 ne semble être, n'est jamais une impasse, c'est toujours une solution
02:18:36 Alors des personnes peuvent redouter le résultat de ce retour au peuple
02:18:40 mais c'est la démocratie qui parlera et donc d'une certaine manière
02:18:44 pour le coup ce soir Emmanuel Macron apparaît comme ayant pris un peu de hauteur
02:18:50 mais il va très vite redescendre la mêlée
02:18:52 Vous avez l'impression que peut-être pour la première fois
02:18:55 on a un chef de l'État qui se remet en question à travers un échec ?
02:18:59 Alors il est vrai que depuis 2017 on n'a pas souvenir d'une telle décision
02:19:05 Elle est, comment dire ça ?
02:19:08 Il n'y en avait qu'un seul qui avait pris ses responsabilités
02:19:11 c'était Gérald Darmanin au lendemain du projet de loi Asile Immigration
02:19:17 où il pose sa démission et il est refusé
02:19:20 Donc dans l'histoire du macronisme ce soir c'est très certainement l'une des dates
02:19:26 l'une des décisions qui justement fera date
02:19:28 Reste que j'y vois aussi une manœuvre politique pour ne pas dire politicienne
02:19:34 le concernant pour vite passer à autre chose que le résultat de ce soir
02:19:38 On pourra en tirer des conséquences quand la majorité dans les trois prochaines années
02:19:43 aura pris des vraies solutions, des vrais engagements
02:19:47 pour endiguer la progression du Rassemblement National
02:19:50 parce que c'est bien mignon les arguments moraux qu'on a entendus tout au long de la campagne
02:19:54 les vents contraires, le bataillon d'extrême droite qui va arriver au Parlement européen
02:19:58 et c'est pas du tout comme ça qu'on endiguera la progression du Rassemblement National
02:20:01 c'est en luttant contre ce que les électeurs demandent
02:20:05 c'est-à-dire réduction de l'immigration massive
02:20:07 c'est-à-dire pouvoir d'achat, il faut des mesures concrètes
02:20:10 et c'est pas du tout ce à quoi a répondu la majorité pendant cette campagne européenne
02:20:15 Une décision, on le disait, historique du Président de la République
02:20:18 Réaction de Jean-Luc Mélenchon ce dimanche soir, on l'écoute
02:20:23 Nous avons gagné le premier tour de l'élection législative de 2022
02:20:29 Nous pouvons le gagner de nouveau
02:20:35 Si nous sommes capables de comprendre
02:20:42 que la France n'attend pas des embrouilles, des parlotes, des bavardages
02:20:48 des systèmes de combinaisons et des alliances contraies à la première occasion
02:20:53 comme nous venons de le voir
02:20:55 Notre peuple tout entier, et toi la jeunesse du pays
02:20:59 qui bien sûr cette fois-ci a déjà fait un effort
02:21:02 en entrant dans la lutte, en allant poser tes bulletins de vote
02:21:06 et comme vous le verrez tout à l'heure quand on aura les résultats complets
02:21:10 vous autres le peuple des villes, des banlieues
02:21:13 vous autres le peuple de ceux qui dépendent absolument de leur travail
02:21:18 des réseaux du collectif pour vivre et survivre
02:21:21 il vous faut maintenant vous emparer du problème qui vous est posé
02:21:26 Appropriez-vous la France, faites-en votre patrie
02:21:29 Ce qui va être intéressant c'est de savoir s'il se présente Jean-Luc Mélenchon
02:21:33 Certains se disaient à gauche qu'il aurait pu acter sa candidature dès ce soir
02:21:37 A la présidentielle
02:21:39 Non mais moi je ne parle pas de la présidentielle
02:21:41 Vous imaginez, c'est déjà suffisamment tendu à l'Assemblée nationale
02:21:45 Élisez-moi Premier ministre de nouveau
02:21:47 Donc peut-être qu'il va se relancer
02:21:50 Il nous reste deux petites minutes
02:21:53 En quoi cette soirée restera dans l'histoire de la vie politique française
02:21:59 de la 5ème République, Laurent Jacobilli rapidement
02:22:01 Je crois que pour nous égoïstement j'allais dire
02:22:04 mais pas seulement parce que c'est aussi le choix des Français
02:22:06 c'est un score historique, c'est aussi un moment historique
02:22:08 je crois qu'on n'a jamais été aussi près d'une alternance profonde
02:22:12 depuis des décennies on a des gouvernements de droite, de gauche
02:22:15 qui mènent grosso modo la même politique
02:22:17 d'ailleurs ils gouvernent ensemble en ce moment
02:22:19 qui est toujours la même, ouvrir les portes et les fenêtres
02:22:21 ouvrir les portes et les fenêtres aux produits qui viennent du bout du monde
02:22:23 et qui mettent en péril nos agriculteurs et nos entreprises
02:22:26 ouvrir les portes et les fenêtres aux migrants qui viennent de partout
02:22:28 qui mettent en péril nos caisses sociales et notre sécurité
02:22:31 et qui dissolvent petit à petit l'identité de notre pays
02:22:33 Le moment de ce soir il est historique
02:22:35 parce qu'on aura peut-être demain, et je l'espère, une assemblée nationale patriote
02:22:39 qui défendra enfin les Français
02:22:41 et après demain à la présidentielle
02:22:43 une présidente de la République qui remet la France sur les rails
02:22:45 et qui rend la France à son peuple
02:22:47 et ça c'est vraiment important
02:22:49 je crois qu'on est ce soir à un moment historique
02:22:51 même Emmanuel Macron l'a compris
02:22:52 Voilà pour la parole du Rassemblement National
02:22:54 la parole de la majorité avec Shannon Seban
02:22:56 journée ou soirée historique rapidement
02:22:58 il nous reste moins d'une minute
02:23:00 Oui absolument
02:23:02 et moi je crois qu'il faut le rappeler
02:23:04 le président de la République l'a dit à plusieurs reprises
02:23:06 c'était les élections européennes les plus importantes de l'histoire
02:23:09 et parce que ces élections étaient les plus importantes de l'histoire
02:23:11 oui ce soir, le résultat fait que
02:23:13 nous sommes effectivement à un moment assez historique pour le pays
02:23:17 puisque le président de la République a décidé de dissoudre l'Assemblée Nationale
02:23:20 moi je crois qu'il faut aussi remarquer une chose
02:23:23 c'est que le président de la République admet que les concitoyens ne sont jamais le problème
02:23:26 les concitoyens sont la solution
02:23:28 et donc ce soir, en décidant de dissoudre l'Assemblée Nationale
02:23:31 on admet collectivement qu'il est plus que jamais temps
02:23:33 de refaire nation
02:23:35 de redonner toute sa grandeur à notre nation
02:23:38 et parce que nous avons foi en les français
02:23:40 foi en la France et foi en notre pays
02:23:42 et bien nous voulons avancer avec une majorité claire à l'Assemblée Nationale
02:23:46 Merci à tous les 6 d'avoir participé à cette édition spéciale
02:23:51 merci à toutes les équipes d'Europe 1 et de CNews
02:23:54 pour la couverture
02:23:57 et on a commencé l'édition spéciale je crois à 17h
02:24:00 vous imaginez ? Donc plus de 7h30 d'édition spéciale
02:24:04 donc merci à toutes les équipes en régie, sur le terrain
02:24:06 et dans la rédaction
02:24:08 la suite évidemment sur nos deux antennes
02:24:11 bonne suite sur nos deux antennes d'Europe 1 et de CNews
02:24:14 il était un peu plus de 21h ce dimanche soir
02:24:17 lorsque le président de la République a donc annoncé
02:24:21 la dissolution de l'Assemblée Nationale
02:24:24 après des élections européennes historiques
02:24:27 écoutons Emmanuel Macron et bonsoir
02:24:30 Après avoir procédé aux consultations prévues
02:24:35 à l'article 12 de notre constitution
02:24:38 j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir
02:24:42 parlementaire par le vote
02:24:45 je dissous donc ce soir l'Assemblée Nationale
02:24:49 [SILENCE]

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