• il y a 3 mois
Le porte-parole "Ensemble" de la campagne législative, Karl Olive, était l’invité de #LaGrandeInterview de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00Et c'est votre grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour Carl-Olive, député sortant du camp présidentiel.
00:07Nous sommes à quatre jours du second tour, alors qu'un nombre très important de triangulaires aurait dû avoir lieu.
00:12Il y a eu plus de 210 désistements pour empêcher le Rassemblement national d'obtenir la majorité absolue de 289 députés.
00:19C'est donc le résultat d'une alliance entre Emmanuel Macron et le Nouveau Front Populaire.
00:24C'est le macro-mélenchonisme, Carl-Olive ?
00:27Moi, je pense qu'il faut qu'on arrête de prendre les Français pour des cons, qu'on arrête d'infantiliser cette élection.
00:34Pensez que les Français sont comptables des consignes qu'on va leur donner ?
00:37Si c'était le cas, je ne serais pas face à vous.
00:39Je pense qu'aujourd'hui, il y a une élection qui a eu lieu, formidable participation historique depuis 40 ans,
00:46avec un exercice démocratique qui a entraîné les Français aux urnes, ce qui n'était pas arrivé.
00:52Et ça, c'est juste formidable.
00:53Et la réponse à ça, à ces personnes qui se sont déplacées pour aller voter, c'est on fait des magouilles, on fait des combines,
00:58et on se débrouille pour que vous ne puissiez pas voter pour qui vous voulez.
01:01Non, non, non. Ne généralisons pas, Laurence Ferrari.
01:04Te sens-tu décidement ? Ce n'est pas une généralité, c'est un chiffre.
01:07Oui. Enfin, chacun, encore une fois, est responsable de ce qu'il fait.
01:11C'est parfois, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Je donne juste un exemple.
01:13La France insoumise, j'ai même eu la pression la semaine dernière, la France insoumise,
01:17t'arrives troisième, il faut que tu te retires parce que barrage, bon.
01:20L'arrivée, c'est que je ne suis pas arrivé troisième, je suis arrivé premier.
01:22Mais la France insoumise, faites ce que je dis, pas ce que je fais.
01:25Qu'est-ce qui s'est passé hier, dans les Yvelines ?
01:27Il y a un candidat de la France insoumise qui est arrivé troisième, qui ne s'est pas retiré.
01:31Donc, voilà. Et puis, c'est très bien.
01:33C'est 1 pour 200. Pour 127 nouveaux groupes populaires qui se sont délistés, 80 démocronisent.
01:37Mais les Français ne sont pas des bébés. Les Français ne sont pas des bébés.
01:41Quand les candidats se retirent, c'est une autre élection qui démarre.
01:46Laurence Ferreri, les Français ne sont pas des bébés.
01:48Arrêtons de prendre les Français pour des cons.
01:50Et je vais même vous dire, arrêtons de passer son temps à parler de cela.
01:54Avant le premier tour, on a passé son temps à dire,
01:57« Ah tiens, t'as pas mis la photo de telle personne ou de telle personne ? »
01:59D'Emmanuel Macron, en l'occurrence, oui.
02:01Oui, moi, je m'appelle Olive, je ne m'appelle pas Macron.
02:03Et depuis que je suis en politique, je n'ai jamais mis une photo de qui que ce soit sur mes affiches,
02:07à l'exception de celle qui était votre serviteur avec un suppléant ou une suppléante.
02:11Mais il faut être responsable.
02:13D'accord.
02:14Il faut être responsable, encore une fois, de cet exercice.
02:17Non, mais je vous le dis parce que c'est important.
02:18Parce que moi, je vais vous dire,
02:20aujourd'hui, dans l'ensemble des circonscriptions,
02:22je ne vais pas parler de la mienne parce que je ne veux pas...
02:25Interdiction.
02:25Voilà, brûler le temps de parole des autres.
02:27Mais les gens sont paumés.
02:29Ils sont paumés ou en colère ?
02:31Non, mais les deux, monseigneur.
02:33Mais ils sont paumés et ils ne savent plus quoi faire.
02:37Et c'est très dangereux parce que, comme on le dit souvent,
02:39vous savez, l'ignorance mène à la peur,
02:42la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence.
02:46Arrêtons cela.
02:47Arrêtons cela.
02:48C'est formidable.
02:49Pas de consignes de vote, donc pas de désistement.
02:51C'est ce que vous souhaitez.
02:51Il y a un sénateur LR qui veut déposer un projet de loi
02:55pour interdire les désistements.
02:57Non, mais très honnêtement, Laurence Fary,
02:59est-ce que vous pensez que sous prétexte qu'on va dire à quelqu'un
03:02il ne faut pas que tu votes parce qu'il faut faire barrage
03:04contre l'extrême gauche ou l'extrême droite,
03:06dans l'isoloir, il va vous dire
03:08dis donc, je prends la photo pour bien que tu comprennes.
03:10Mais encore une fois, arrêtons cela.
03:12Non, mais franchement, arrêtons cela.
03:14Parce que c'est tout à fait contre-productif.
03:16Et moi, je ne suis pas spécialement d'accord, je vous le dis,
03:19avec l'idée de dire tu fais partie de telle majorité
03:22ou tu fais partie de tel camp,
03:23surtout tu votes un tel ou un tel.
03:25Mais attendez.
03:26Donc, vous n'êtes pas tout à fait sur la ligne du Premier ministre
03:28Gabriel Attal qui dit la seule chose importante,
03:32c'est faire barrage au RN.
03:33Pareil pour Emmanuel Macron qui dit
03:34il ne faut pas que l'extrême droite ait la majorité.
03:36Écoutez, il y a eu quand même 10 millions de personnes
03:39qui ont voté Rassemblement national au premier tour.
03:43Il y a quelques millions qui ont voté
03:44pour la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
03:47Encore une fois, chacun est responsable de son vote.
03:50Et moi, je veux responsabiliser les Français.
03:52C'est comme ça qu'on va réduire la fracture démocratique.
03:54Ce n'est certainement pas en disant aux gens,
03:56en ordonnant aux gens d'aller mettre tel ou tel bulletin
03:59dans l'isoloir, dans les urnes,
04:00parce que c'est exactement le contraire qui peut se produire.
04:02L'exécutif a sorti de son chapeau,
04:04car le livre, une majorité plurielle
04:07des forces républicaines de droite, du centre, de gauche
04:10qui pourraient se retrouver autour de l'intérêt des Français.
04:12C'est Gabriel Attal qui le dit.
04:13Il veut une coalition qui irait des macronistes aux communistes.
04:17Vous vous en sentez capable ? Vous y seriez, vous ?
04:19Mais je vais vous dire, Laurence Ferrari,
04:20vous savez, quand on a été maire,
04:22le rassemblement, c'est de l'ADN des maires.
04:24Dans une équipe de conseil municipal, il y a l'ensemble...
04:27Vous êtes d'accord sur quoi, en fait, avec les écologistes,
04:30les socialistes et les communistes ?
04:31Allez-y.
04:32Merci.
04:34Quand vous êtes maire, on est sur le rassemblement
04:37et le rassemblement dans l'intérêt général.
04:39C'est notre ADN quand on est maire.
04:40Et ça se passe très bien dans les collectivités.
04:43Moi, j'entends ce qui est dit.
04:45Moi, j'ai tenté de faire ça à l'Assemblée nationale
04:47avec un collègue à qui j'ai proposé une loi transpartisane
04:50sur le gaspillage alimentaire.
04:52Ce n'est pas politique, le gaspillage alimentaire.
04:54Et ça a été refusé parce qu'on m'a dit
04:56on ne travaille pas avec la majorité présidentielle.
04:58Ce qui s'est passé pendant deux ans,
04:59c'est que chacun était dans son couloir et c'était impossible.
05:02Le jour où on comprendra dans ce pays
05:04qu'on a le droit d'être pragmatique
05:06et qu'une idée soi-disant de gauche,
05:09par exemple le dédoublement des classes
05:11dans les quartiers en politique de la ville,
05:13c'est une très belle idée et il faut la mettre en place,
05:16mais qu'également toucher un policier, un pompier,
05:19c'est abîmer la France et c'est finalement fragiliser la République,
05:23plutôt de sensibilité de droite,
05:24quand on aura compris qu'on fait un peu plus de pragmatisme,
05:27alors je pense que les Français cautionneront
05:28un tout petit peu plus les élus dans ce pays.
05:30Donc ma question, c'est qu'est-ce que vous avez de commun
05:32avec les socialistes, les écologistes et les communistes ?
05:34Moi, ce que j'ai de commun, c'est l'amour de la France,
05:36c'est l'amour de la France, l'amour de ses valeurs,
05:38la réciprocité entre les droits et les devoirs.
05:41Je vais vous dire quelque chose qui ne va pas forcément
05:44plaire à mes amis.
05:46Moi, vous voyez, je me bats depuis que je suis maire,
05:49depuis que je suis député, je l'ai toujours fait,
05:51sur un, la réciprocité entre les droits et les devoirs,
05:54deux, la restauration de l'autorité de l'État
05:56et trois, dans la valeur travail,
05:58l'intérêt d'aller travailler plutôt que de rester chez soi.
06:01Donc l'assurance chômage, la réforme qui a été enlevée
06:05dimanche soir, ça, ça ne vous plaît pas ?
06:07Ça me donne des boutons.
06:09D'accord.
06:09Je vous le dis, ça me donne des boutons,
06:10parce que ce n'est pas forcément,
06:12ça va être encore une fois, à mon sens, contre-productif.
06:15On s'est battus sur, encore une fois,
06:16la valeur travail, elle est très, très importante
06:18et ça ne va pas tout réduire,
06:19ça ne va pas tout résoudre, l'assurance chômage,
06:22mais ça va dans le bon sens.
06:24Si on veut, encore une fois, travailler sur l'emploi,
06:27l'emploi, c'est la première marche du pouvoir d'achat.
06:29Alors donnons-nous les moyens de pouvoir le faire,
06:32parce que l'emploi, ça crée de la richesse
06:34pour le salarié comme pour le chef d'entreprise.
06:37Et moi, je ne suis pas ceux qui sont à dire
06:39que les chefs d'entreprise sont des salopards
06:41et que les salariés seraient des esclaves.
06:43Ça, c'est l'orchestre de Jean-Luc Mélenchon.
06:45Mais il faut qu'on ait un juste milieu
06:47et, encore une fois, réciprocité entre les droits et les devoirs.
06:50Tant qu'il y aura un intérêt dans ce pays à rester chez soi
06:53plutôt que d'aller travailler,
06:54alors il y aura de l'injustice et de l'injustice sociale
06:58et ce sera le bordel.
06:59Carles-Olive, est-ce que cette coalition pourrait aller
07:01jusqu'aux Insoumis s'il le fallait,
07:03s'il y a une majorité introuvable
07:05et s'il faut que l'ensemble tienne le choix ?
07:08Qu'est-ce que vous pourriez aller jusqu'à faire une alliance
07:10avec la France Insoumise ?
07:11Donc, décidément, vous avez décidé de faire Philippe Noir
07:13dans le vieux fusil et de m'attirer au bazooka ce matin,
07:16Laurence Ferrahi.
07:17Écoutez, je vous pose des questions,
07:18vous êtes un responsable politique.
07:19Mais parlons du fond, on ne parle que de la forme.
07:22Moi, ce que je veux, c'est que ce pays ne soit pas lundi matin,
07:26dos à dos avec, encore une fois, deux Frances qui se haïssent.
07:30C'est pour ça que j'appelle, moi, au rassemblement.
07:32Et c'est pour ça que c'est ce que je fais.
07:34J'entends que vous ne répondez pas sur la France Insoumise.
07:36Édouard Philippe, par exemple, il prenait le ni-ni.
07:39Alors, allez-y !
07:40Non, non, bien sûr.
07:41Excusez-moi, moi, quand je vois que des collègues
07:44de la majorité présidentielle appellent à voter,
07:46par exemple, M. Guirault, la France Insoumise,
07:50négationniste, etc.
07:51Édouard Philippe, qui appelle à voter communiste
07:53en Seine-Maritime.
07:55Écoutez, moi, je vais vous dire, Fabien Roussel,
07:57je suis déçu qu'il ne soit plus député, vous voyez ?
08:00Et Édouard Philippe ?
08:01Je pense qu'Édouard Philippe, c'est quelqu'un de pragmatique.
08:03Donc, il appelle à voter le parti communiste
08:05qu'il a combattu tout le temps ?
08:06Mais, vous savez, on a le droit de travailler
08:10avec des partenaires qui en ont dans la tête.
08:13Je veux dire, c'est des personnes qui sont censées,
08:16qui veulent faire avancer le pays.
08:17Quand on veut faire avancer le pays au-delà du parti,
08:20moi, je suis assez heureux,
08:21parce que c'est ce que souhaitent les Français.
08:22Le vrai front républicain, c'est nous,
08:24dit Jordan Bardella ce matin.
08:25Il dénonce l'alliance du pire,
08:27une volonté de libérer des détenus, un enfer fiscal,
08:30une ambiguïté à l'égard de l'antisémitisme.
08:32Qu'est-ce que vous lui répondez ce matin ?
08:34Moi, je respecte l'ensemble, encore une fois,
08:36des chefs de file.
08:37Je dis simplement qu'il faut aussi balader devant sa porte.
08:39Moi, franchement, c'est aussi ce que je fais
08:41par rapport aux erreurs, aux maladresses
08:42qu'on a pu faire sans tout jeter.
08:45Laurence Ferrari.
08:45Après, il faut qu'on soit vigilant, typiquement.
08:48Envoyer quelqu'un à l'Assemblée
08:50avec quelqu'un qui a porté la casquette nazie
08:53ou quelqu'un qui nous dit grandiloquente
08:57« Je ne suis pas raciste parce que mon oeuvre Talmud est juif
08:59et que mon dentiste est musulman. »
09:00Ça me rappelle Coluche.
09:01« Je ne suis pas raciste, mon chien est noir. »
09:03Donc, il faut juste qu'on soit vigilant.
09:04Et de l'autre côté, quand on envoie quelqu'un
09:06qui est fiché S ou un ancien dealer,
09:07je parle de la France insoumise.
09:09Bon, là, pour le coup, les représentants,
09:11les collègues chez nous n'ont jamais fait ça.
09:14Peut-être qu'on les passe un peu plus
09:15sous les fourches codines.
09:16Mais encore une fois, je balaie devant ma porte
09:18et chacun prend ses responsabilités.
09:20M. Bardella prend les siennes
09:22comme M. Mélenchon prend les siennes avec les siennes,
09:24comme moi, je prends les miennes quand je suis sur le terrain.
09:26Karl Olive, Marine Le Pen affirme qu'Emmanuel Macron
09:29sera en train de préparer un coup d'État administratif.
09:31Il envisagerait, selon elle, de procéder à une vague de nomination
09:35avant une éventuelle cohabitation avec le Rassemblement national.
09:38Est-ce que ça veut dire qu'Emmanuel Macron
09:40ne va pas respecter le verdict des urnes ?
09:43Alors ça, ça me fait bien rigoler aussi, Laurence Ferreri.
09:45Mais on a l'impression qu'on va inventer la machine
09:47à courber les bananes.
09:48Mais ça se passe tout le temps comme ça.
09:50Mais c'est formidable.
09:51On découvre aujourd'hui...
09:52Donc on continue.
09:53Non, mais on découvre aujourd'hui en fin d'exercice,
09:54de gauche comme de droite, qu'à un moment donné,
09:57effectivement, nous avons des directeurs de cabinet.
09:59Là, j'ai entendu parler ce matin sur votre antenne
10:01que le directeur de cabinet de M. Darmanin
10:03va être nommé préfet.
10:04Il n'a pas besoin, il est déjà préfet.
10:06C'est formidable.
10:07Il faut peut-être un peu creuser aussi les informations.
10:10Non, mais attendez, c'est des exercices qui sont
10:12des exercices récurrents et on a l'impression
10:14qu'on va découvrir l'eau froide.
10:16C'est de la vieille politique, ça continue comme avant.
10:18Mais ce n'est pas de la vieille politique.
10:19Non, ne dites pas ça.
10:20Ne m'envoyez pas sur ces coins-là.
10:21Parce que moi, je suis...
10:22Écoutez, si, je vous pose des questions.
10:24Non, non, non, mais j'entends Laurent Ferrari.
10:25C'est la vieille façon de faire de la politique.
10:27Rien ne change, mais c'est très bien.
10:29Mais on a le droit de mettre des personnes
10:30qui soient compétentes.
10:32C'est valable partout.
10:33C'est aussi valable chez les médias, vous savez.
10:35Donc vous avez travaillé dans d'autres médias
10:38et vous avez été recruté à Europe 1
10:40parce que vous êtes une journaliste compétente.
10:42Bon, ce n'est pas parce que vous avez
10:43une étiquette politique que quelqu'un...
10:45Hier, il y a un clip de rap qui a été fait
10:47par une vingtaine de rappeurs
10:49qui s'opposent à une victoire
10:49du Rassemblement national dimanche,
10:51qui tiennent des propos insultants,
10:53des menaces de mort, à l'encontre
10:54d'un certain nombre de responsables politiques.
10:55Marine Le Pen, Jordane Bardalla, Marion Maréchal.
10:58Ça s'appelle Nopassaran.
10:59Qu'est-ce que vous en pensez ?
11:00Inadmissible.
11:01Inadmissible.
11:02Inadmissible.
11:03Et on devrait le condamner,
11:04on devrait le signaler au procureur de la République.
11:06Ça, c'est inadmissible.
11:07Et je dirais la même chose
11:09si c'était contre la France insoumise,
11:13puisque je combats de toutes mes forces.
11:15Mais ici, on est dans un pays démocratique,
11:17il y a des choses jusqu'où on ne peut pas aller.
11:19Comme dire à quelqu'un comme Madame Bande
11:20que c'est une rescapée.
11:21Comme dire à quelqu'un comme M. Dussopt
11:23que c'est un assassin.
11:24Ça ne devrait pas.
11:24On ne devrait pas faire ça.
11:25Certainement pas en plus dans la caisse
11:27de résonance démocratique
11:28qu'est l'Assemblée nationale.
11:29Moi, je me bats pour mon pays
11:30et je veux vraiment protéger tout cela.
11:33Sinon, oui, on va aller dans le chaos
11:35et ce n'est pas ce que nous souhaitons.
11:36Qu'est-ce qui va se passer
11:37après le second tour, Carl Olive ?
11:39Les députés qui ont votre sensibilité,
11:41qui se disent qu'on ne se reconnaît pas
11:43dans cette alliance, dans cette coalition
11:46un peu baroque.
11:47Qu'est-ce que vous allez faire ?
11:48Vous avez l'intention de former un groupe ?
11:50De faire entendre une autre voix ?
11:52Que c'est la Macronie ?
11:54On ne va pas brûler les étapes.
11:55On va déjà, chacun dans son couloir,
11:58tenter de remporter.
11:59Ce n'est pas simple.
11:59Remporter l'élection ?
12:00Remporter une compétition qui s'appelle
12:01le deuxième tour des législatives.
12:03Après, il faudra se tenir compte
12:04de ce qui s'est passé.
12:05On ne peut pas, derrière,
12:06si vous êtes élu,
12:07retourner à l'Assemblée nationale
12:08comme s'il ne s'était rien passé.
12:10Moi, j'ai quelque chose
12:11que je regrette profondément.
12:12C'est qu'un certain nombre
12:13de mes collègues de la majorité
12:15aient contesté le projet de loi
12:16sur la réforme des retraites
12:17comme le projet de loi sur l'immigration.
12:19Ils ont le droit.
12:20Mais à ce moment-là,
12:21il ne fallait pas qu'ils se présentent,
12:22vous voyez, parce que c'était
12:23dans le programme présidentiel.
12:24Page 12 et page 19.
12:26Et s'il fallait, derrière,
12:27qu'il y ait de la cacophonie comme cela,
12:29ils auraient dû réfléchir à deux fois.
12:30Parce qu'aujourd'hui, vous savez quoi ?
12:31Ils sont comme le sucre dans le café.
12:33Plus vous cherchez, moins vous trouvez.
12:36Ça va être compliqué, quand même,
12:37dans les semaines à venir.
12:37Vous attendez, est-ce que ça turbule ?
12:39Si on se dit la vérité,
12:40on ne sait rien.
12:41Ce n'est pas que ça va être compliqué
12:42dans les deux semaines qui viennent.
12:43C'est que ça fait deux ans
12:44que c'est compliqué à l'Assemblée nationale.
12:46Ça fait deux ans que ce pays est bloqué.
12:48Ça fait deux ans qu'on n'arrive pas
12:49à mettre en place des réformes structurelles
12:50dont le pays a besoin pour dénoncer...
12:51Vous les mettez en place
12:52comme la réforme de l'assurance chômage.
12:53Vous les enlevez au dernier moment.
12:55Oui, mais je pense que c'est une maladresse.
12:57Et j'espère que,
12:58quel que soit le prochain Premier ministre,
13:00il mette en place cette assurance chômage
13:02parce que c'est ce qu'attendent les Français.
13:04Autant l'assurance chômage, encore une fois,
13:06qu'une justice qui soit encore plus sénitaire.
13:10Et puis, encore une fois,
13:11une réciprocité entre les droits et les devoirs,
13:13sans jamais oublier l'humain
13:15au cœur des organisations.
13:17Ce qui permettra d'arrêter de prendre les Français
13:19et de les plonger dans une grande crèche maternelle
13:21où on leur dit,
13:22donnez-moi la main, je vais vous dire
13:23pour qui vous votez.
13:24Mais...
13:25Sans s'occuper de leur véritable problème
13:27que vous connaissez,
13:27puisque vous êtes un élu de terrain.
13:29Exactement.
13:29Et pendant ce temps-là,
13:30on ne parle pas de l'essentiel.
13:31On regarde ce qui se passe sur le terrain.
13:33Le frigo n'est pas plus rempli qu'avant-hier.
13:35L'insécurité est plus décevant.
13:37Et l'insécurité n'est pas suffisante.
13:39Le Régalien fonctionne bien.
13:40La justice doit être beaucoup plus rapide
13:42et proportionnelle.
13:43C'est pour ça qu'il faut massivement,
13:45massivement investir dans la justice.
13:48Merci beaucoup, Karl-Oliv,
13:49d'être revenu ce matin sur CNews et sur Europe 1.

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