1er tour des élections législatives - Laurent Jacobelli, représentant RN, est l'invité de Pascal Praud

  • il y a 2 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, à l'occasion des résultats du premier tour des élections législatives, Pascal Praud reçoit Laurent Jacobelli, représentant Rassemblement National.

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00:0011h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Bon, Louis Dragnel est avec nous, cher Louis, bonjour, et M. Jacobelli est évidemment avec nous,
00:09représentant du Rassemblement National. Bonjour M. Jacobelli, je vous félicite puisqu'hier vous avez fait 46%
00:16dans votre huitième circonscription de Moselle, vous êtes devant Céline Léger qui termine à 28,98.
00:25Donc a priori, vous êtes en ballotage dit favorable, c'est comme ça qu'on dit.
00:31C'est comme ça qu'on dit, et j'espère que nous aurons de bonnes nouvelles dimanche prochain.
00:34Emmanuel Macron avait souhaité une clarification, elle a eu lieu d'une certaine manière,
00:39puisque la Macronie est rayée de la carte électorale, où pratiquement il y a désormais un choix clair.
00:43Est-ce que c'est Jean-Luc Mélenchon qui doit entrer à Matignon, ou est-ce que c'est Jordan Bardella qui doit
00:49entrer à Martignon ? C'est ce que disait d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon dans sa première intervention,
00:55il dit c'est l'un ou c'est l'autre, il n'y a rien entre nous. Est-ce que vous reprendriez cette analyse M. Jacob Ely ?
01:01Oui, avec une petite différence, c'est que maintenant il y a un membre supplémentaire à la NUPES, c'est Renaissance.
01:06Voilà, puisque Renaissance a déclaré qu'ils enlèveraient leur candidat pour faire élire les candidats LFI.
01:11Alors est-ce que ça vaut aussi pour les antisémites, les pro-islamistes, les homophobes, les fichés S,
01:17et les dealers, ça on ne sait pas, mais en tout cas il y aura une alliance improbable.
01:22On voit bien qu'en fait il y a d'un côté ceux qui veulent garder leur poste, et de l'autre côté un vrai projet pour la France,
01:26présenté par Jordan Bardella. Nous ce qu'on veut faire ce n'est pas des accords d'appareil, a priori c'est l'union,
01:31l'union de tous les français qui sentent qu'il y a un danger avec cette LFI qui pourrait, demain, arriver au pouvoir.
01:35Vous imaginez Jean-Luc Mélenchon au pouvoir ? C'est quoi son gouvernement ? C'est Mme Obono aux affaires étrangères ?
01:40Celle qui voit que dans le Hamas c'est un groupe de résistance ? C'est Louis Boyard à la jeunesse ?
01:46La position de Renaissance, Louis de Raguenel, elle est définitive, c'est-à-dire que...
01:51Oh là là là là là !
01:52Oui, je ne suis pas sûr que ce soit aussi clair que M. Jacobelli le dise.
01:55Ah bah c'est ce qu'ils ont dit hier !
01:56Non, ça manque clairement de clarté.
01:59Hier, Gabriel Attal dit « tous les candidats sauf le RN ».
02:04Emmanuel Macron explique qu'il faut faire un grand rassemblement contre le RN,
02:08sans pour autant donner de précisions et de détails.
02:11Ensuite vous avez, par exemple, ce matin, Yael Brun-Pivet qui dit « tout sauf le RN et certains LFI, on fera du cas par cas pour certains La France Insoumise ».
02:22Edouard Philippe, le président d'horizon, l'ancien Premier ministre, explique « tout sauf le RN et sauf LFI ».
02:29Bruno Le Maire est sur cette ligne-là, donc on voit que ce n'est pas très clair.
02:32Bruno Le Maire qui est...
02:33Il n'y a pas de consigne harmonisée, c'est ça qui n'est pas clair.
02:36Bruno Le Maire qui est ministre de l'économie et des finances,
02:38préfère voter pour un candidat du parti communiste que pour le RN.
02:44Il se trouve que j'ai reçu la semaine dernière Jordan Bardella,
02:47et qu'on a essayé qu'il explique le programme économique.
02:52Je me suis aperçu en fait qu'il y avait une forme de macronisation du programme économique du RN.
02:59C'est ce que je lui ai dit à Montaigne.
03:03C'est-à-dire que, par exemple, sur la fiscalité, vous ne changez pas les 5 taux d'imposition, les 5 tranches.
03:11Et sur beaucoup de choses, je me suis rendu compte que, au fond, il y a...
03:15Sur l'école par exemple, globalement, ça s'est projeté quand même.
03:19Il y a des formes importantes qui vont arriver dans le déclaratif.
03:21Et c'est ça qui est intéressant, et ça c'est vraiment très intéressant.
03:24Bruno Le Maire, qui vient donc des Républicains,
03:27est sur une ligne, et je ne pense pas que ses électeurs soient sur cette ligne-là,
03:32c'est peut-être aussi pour ça que les LR sont là où ils sont aujourd'hui.
03:34Ils préfèrent, ce qui est sidérant, voter pour le parti communiste,
03:37qui je crois n'a toujours pas récusé la dictature du prolétariat,
03:41sauf erreur de ma part, qui est le parti que nous connaissons,
03:45ils préfèrent ça que le Rassemblement National.
03:48Comment vous l'expliquez ? Parce qu'il y a une explication, forcément.
03:51Ils ont l'arc républicain à géométrie variable, c'est le moins qu'on puisse dire.
03:55Moi je crois tout simplement que les macronistes ne veulent pas lâcher le pouvoir.
04:00Oui mais ça ça tient pas parce qu'ils l'ont lâché le pouvoir.
04:03Bruno Le Maire il ne sera plus ministre...
04:06Si je peux me permettre, il s'accroche aux branches.
04:08Il rêve de quelque chose qui paraît impossible sur le papier,
04:11mais de s'unir avec des alliés improbables,
04:14comme la gauche de la gauche, pour ne surtout pas lâcher le pouvoir.
04:17Mais c'est impossible parce que je répète,
04:19comment Bruno Le Maire peut-il être ministre de l'économie et des finances ?
04:23Mais déjà la question s'arrête là, comment Bruno Le Maire peut être ministre de l'économie ? Point.
04:27Répondez à ma question.
04:29Il ne peut pas imaginer une seconde qu'il soit le ministre d'une alliance avec le Front populaire à l'intérieur ?
04:34C'est Néron qui met le feu à Rome quand il sent qu'il a perdu.
04:37C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas que Jordan Bardella soit Premier ministre
04:40et que le Rassemblement national ait la majorité absolue.
04:43Et pour ça ils sont prêts à tout en fait, même à des alliances improbables,
04:46même au fait d'imaginer que la France ne sera pas gouvernée.
04:49On en est là, et c'est assez terrible.
04:51C'est-à-dire qu'ils ne veulent pas reconnaître leur échec,
04:53et si ça doit nuire à la France, tant pis.
04:55C'est pour ça qu'on voit aujourd'hui des accords d'appareil complètement idiots.
04:59Vous l'avez dit...
05:00Et vous pensez que les électeurs suivent aujourd'hui ?
05:02Evidemment non.
05:03Il y a un risque quand même ?
05:04Non, je ne pense pas.
05:05C'est pour ça que Jordan Bardella parle aux électeurs en disant
05:07si vous avez la France au cœur, que vous soyez de gauche, que vous soyez du centre,
05:10que vous soyez de droite, rejoignez-nous.
05:13Parce qu'on est à la croisée des chemins.
05:14Soit on met des gens très peu recommandables au gouvernement avec l'équipe Mélenchon,
05:18et on sait ce que ça peut donner, c'est terrible.
05:20Matraquage fiscal, immigration incontrôlée, police désarmée.
05:23Soit on est raisonnable, on défend la République, et on vote pour Jordan Bardella.
05:28On va marquer une première pause peut-être,
05:29et c'est les auditeurs qui nous intéressent bien évidemment
05:32qui vont interroger Louis Dragnel, qui vont interroger peut-être Laurent Jacobelli.
05:37Mais je voulais vraiment saluer notre ami Eliott Deval que vous connaissez,
05:42qui est un jeune journaliste de grand talent, il faut le dire,
05:47et qui présente parfois avec succès et bonheur l'heure des pros.
05:51Le week-end notamment, et puis c'est vrai que l'été dernier vous étiez très présent sur l'antenne.
05:57D'abord je vais vous dire le plaisir que j'ai à travailler avec vous,
05:59parce que c'est intéressant d'avoir comme ça une relève de jeunes journalistes qui sont en place,
06:04ce qui nous permet de partir en vacances.
06:06On sait que la maison est bien gardée.
06:08C'est une bonne alternative, et c'est un plaisir partagé cher Pascal.
06:11On sait que la maison est bien gardée.
06:12Même si, mais c'est la vie, je vous voudrais pousser les plus anciens,
06:16mais c'est la vie ! Je ne pourrais même pas nous en vouloir !
06:19Parce que c'est ainsi que fonctionnent les hommes !
06:22En revanche, cet après-midi vous serez à la place, la semaine dernière,
06:26qui était celle de l'ami Cyril Hanouna, et vous serez entre 16 et 18 heures.
06:32Est-ce que vous pouvez nous donner le programme de ce que vous allez faire pendant ces dizaines de jours peut-être ?
06:38On va revenir sur cette actualité politique, bien évidemment.
06:42Je serai entouré d'une équipe professionnelle et que vous connaissez bien,
06:47parce qu'il y aura à mes côtés notamment Gauthier Lebret.
06:50On va parler politique, bien sûr.
06:52On va donner la parole aux Français, parce qu'on a entendu énormément de députés
06:56sortant, entrant hier soir et ce matin.
06:59Et peut-être que cette parole des Français n'a pas été véritablement entendue.
07:03Donc moi j'ai besoin de comprendre pour qui ils ont voté, pourquoi ils ont voté.
07:07Et ça va être absolument passionnant. Je suis très heureux d'être là.
07:11Alors je dirais que cette parole a quand même souvent été entendue,
07:13précisément dans cette émission où, comme vous le savez,
07:17on entend un peu plus que les auditeurs.
07:20On essaie de les écouter !
07:23C'est un peu le principe de notre émission.
07:25Justement, en vous écoutant, j'espère que les auditeurs auront un peu plus la parole que vous.
07:33Est-ce qu'autour de la table vous serez avec le célèbre Gauthier Lebret ?
07:36Donc vous ne m'écoutez pas, je l'ai dit il y a trois secondes.
07:38Oui, bien sûr. Je le répète, puisque ce n'est pas une question.
07:43Vous savez, parfois je pose des questions dont je sais les réponses.
07:45Et moi j'ai une question, parce que le matin à la télévision, vous êtes encravaté.
07:50Vous êtes à la radio encravaté. Vous dormez encravaté ou pas ?
07:54Oui, je dors encravaté.
07:56Non, mais je garde.
07:58Parce que vous souhaitez que j'enlève, parce qu'on est à la radio ?
08:01Vous pouvez faire tomber la chemise, on est le 1er juillet.
08:03Mais c'est le respect.
08:05Le respect que je dois à l'auditeur.
08:07Le respect que je dois à l'auditeur.
08:10Vous savez qu'Angelo Rinaldi, qui était un écrivain que vous n'avez jamais lu sans doute,
08:15mais en fait c'est un membre de l'Académie française,
08:18il écrivait en costume cravate.
08:20C'est extraordinaire.
08:21Et vous savez également que Lucchino Visconti,
08:23lorsqu'il a réalisé le guépard, il y avait des armoires,
08:26et bien il l'obligeait de mettre du linge de très grande qualité à l'intérieur de l'armoire.
08:31C'est absolument passionnant.
08:33Donc c'est un état d'esprit.
08:35La cravate, j'entends.
08:36Parce qu'il n'a pas été convaincu par la stratégie de la cravate.
08:38Exactement. Que dites-vous Olivier Guénac ?
08:40Je validais l'information que vous avez donnée.
08:42C'est important.
08:43Sur le guépard.
08:44Oui, je savais.
08:46Parce qu'Olivier Guénac est souvent aussi en cravate.
08:48Non, parce que pour Olivier, le guépard est un film.
08:51Ce n'est pas qu'un animal qui court dans la savane.
08:54De la même manière que Beethoven, je vous le rappelle, n'est pas qu'un chien.
08:57Je sais.
08:58Cher Olivier Guénac.
09:00Merci, c'est sympa.
09:01Merci en tout cas, parce que vous êtes un garçon jeune, brillant et de qualité,
09:05qui a une forme de courage, et ça c'est important dans ce métier.
09:08Il en faut parfois.
09:09Je vous ai écouté hier soir, vous étiez excellent.
09:11C'était dur hier.
09:12Je n'ai pas compris.
09:14J'essayais de poser des questions simples aux députés de La République En Marche.
09:16Mais vous, dans cette période un peu tendue,
09:20si moi je rêverais d'avoir Gabriel Attal, par exemple, en face de moi.
09:24C'est très compliqué, je veux dire, mais vous préférez
09:26La Baïa, par exemple, Monsieur Attal.
09:29La France Insoumise était vent debout sur La Baïa.
09:32Donc vous préférez voter avec la France Insoumise,
09:35qui combattait La Baïa, alors que sur le RN,
09:38vous êtes plutôt d'accord avec le Rassemblement National sur ce point.
09:42Donc je pense qu'il y a des contradictions,
09:45et pour tout dire, des postures.
09:47Et pour la première fois depuis bien longtemps,
09:50le dimanche prochain, peut-être que ces postures,
09:53les masques tombent, et peut-être que ces postures
09:55seront moins présentes, et auquel cas
09:58on pourra vraiment argumenter sur le fond
10:00et contester, bien évidemment, le programme du Rassemblement National,
10:04comme les autres programmes, d'ailleurs.
10:05Mais j'ai envie de dire, sur des vrais arguments,
10:08pour expliquer que le RN est issu des Waffen-SS,
10:11parce que je crois que ça ne marche plus,
10:13vraiment, laissons les Waffen-SS là où ils sont,
10:16et ils sont morts, et ils sont peut-être en train de brûler en enfer.
10:18Mais ce qui est intéressant, c'est aujourd'hui.
10:20C'est ça qui est intéressant.
10:22Moi, en tout cas, c'est ce qui m'intéresse, aujourd'hui.
10:24INC et NUNC !
10:26Comme disaient les anciens...
10:27Oh non, c'est quoi ça encore ? INC et NUNC ?
10:29Pas INC et...
10:31INC et NUNC !
10:33Ça veut dire ici et maintenant, en latin.
10:35Mais bon, comme vous n'avez pas fait de latin...
10:37Ça va, mais il y a les critiques ce matin !
10:39La jeunesse, M. Jacobelli, la jeunesse.
10:41Il écrit son nom, il fait deux fautes d'orthographe.
10:43Il est gros sur 15 !
10:45Non !
10:47Il est méchant ce matin !
10:49Et pour réagir avec Pascal Fraude, 11h à 13h01,
10:5180 20 39 21,
10:53à tout de suite sur Europe 1.
10:55Appelez Pascal Praud au 01 80 20 39 21.
10:5811h à 13h sur Europe 1,
11:00et avec votre invité, Pascal Laurent Jacobelli,
11:02et avec nous aussi, Louis-Edouard Aguenel,
11:04chef du service politique de REPAS.
11:06Bon, est-ce qu'on peut écouter des prises de paroles,
11:08avant d'être avec, pourquoi pas,
11:10M. Jacobelli ?
11:12Est-ce qu'on peut écouter des prises de paroles
11:14qui ont eu lieu hier, hier soir ?
11:16Qui on peut écouter ?
11:18Je demande à Laurent Tessier.
11:20Et bien Gabriel Attal, par exemple, par une voix pour le RN.
11:22Ça, ça nous intéresse.
11:24La leçon de ce soir, c'est que l'extrême droite
11:26est aux portes du pouvoir.
11:28Jamais dans notre démocratie, l'Assemblée nationale
11:30n'a pas le droit, comme ce soir,
11:32d'être dominée par l'extrême droite.
11:34Et donc, notre objectif est clair.
11:36Empêcher le RN
11:38d'avoir une majorité absolue au second tour,
11:40de dominer l'Assemblée nationale,
11:42et donc de gouverner le pays
11:44avec le projet funeste
11:46qui est le sien.
11:48Je le dis avec la force
11:50que l'instant appelle
11:52à chacun de nos électeurs.
11:54Pas une voix ne doit aller
11:56au RN.
11:58Projet funeste,
12:00on est quasiment chez Racine.
12:02Il était redevenu hier soir, Gabriel Attal,
12:04le militant du parti socialiste
12:06qu'au fond, peut-être, il n'a jamais cessé d'être.
12:08Il a même retiré dans la nuit son projet de loi
12:10pour réformer l'assurance chômage
12:12qui en dit long, peut-être, sur ses convictions.
12:14Louis de Raguenel,
12:16ça veut dire quoi, pas une voix pour le RN ?
12:18Ça veut dire exactement ce que ça veut dire.
12:20Ça veut dire pas une voix pour le RN.
12:22Et donc, ça veut dire que le Premier ministre,
12:24qui pourtant était en train, entre guillemets,
12:26de se droitiser, d'épouser,
12:28de comprendre les sujets régaliens, les préoccupations du pays,
12:30eh bien, il appelle
12:32tous ses électeurs, dans le cadre d'un duel
12:34ou d'une triangulaire face au RN,
12:36à voter pour le parti
12:38communiste, pour le parti socialiste,
12:40pour Europe Écologie-Les Verts
12:42et même pour la France insoumise.
12:44Avant de venir vous voir,
12:46Pascal, j'ai quand même regardé le programme
12:48de la France insoumise. Je sais que vous le connaissez,
12:50mais il y a quand même quelques mesures. Il faut savoir de quoi on parle,
12:52parce que quand on parle de projet funeste, il faut quand même regarder
12:54ce que propose la France insoumise.
12:56Il propose tout simplement d'abroger
12:58la loi Asile et Immigration, qui a été portée
13:00par le gouvernement. Il propose d'agir
13:02contre la surpopulation carcérale en faisant
13:04de la régulation carcérale, donc ça veut dire
13:06en vidant les prisons en français.
13:08Il propose d'autoriser le travail
13:10pour les demandeurs d'asile, de créer un statut de réfugié
13:12climatique. Il propose de créer
13:14des vraies voies légales pour l'immigration.
13:16Il faut vraiment savoir
13:18de quoi on parle.
13:20La France insoumise, c'est Riema Hassan
13:22qui est en keffier à côté de Jean-Luc Mélenchon
13:24hier soir.
13:25Non mais ce qui m'intéresse, au-delà de
13:27l'analyse que vous faites, c'est que
13:29M. Attali n'est pas sur cette ligne-là.
13:31C'est d'où la question que je vous posais
13:33tout à l'heure.
13:34Pascal, je vous réponds à ça très rapidement.
13:36Ou alors il a menti depuis qu'il est Premier ministre
13:38des ministres de l'éducation.
13:40Pascal, je pense qu'il y a un fond aussi
13:42de gens qui viennent de la gauche, et pour qui
13:44il n'y a rien de pire. Vous pouvez montrer
13:46le pire, antisémite,
13:48la personne la pire qui coche toutes les
13:50cases de la moralité, et bien
13:52ce ne sera jamais aussi
13:54mauvais, ce ne sera jamais pire que le Front National.
13:56Ce qu'a dit
13:58Gabriel Attali est assez terrifiant, c'est-à-dire
14:00qu'il ne nous a pas dit qu'il voulait construire un projet
14:02pour défendre le pouvoir d'achat par exemple, pour établir
14:04la sécurité dans les rues, pour contrôler l'immigration.
14:06Non, son seul projet est d'empêcher
14:08l'alternance. Son seul projet est que le
14:10Rassemblement National n'arrive pas au pouvoir.
14:12Ils n'ont trouvé que ça en fait. C'est le plus petit
14:14commun dénominateur entre eux
14:16et la gauche de la gauche. Ils préfèrent M. Poutou
14:18à un député du Rassemblement
14:20National. C'est dire à quel point ils en sont
14:22arrivés. C'est l'instinct de survie.
14:24Parce que leur peur, leur grande peur,
14:26c'est qu'effectivement Jordan Bardella fasse
14:28un gouvernement d'Union Nationale, que ça marche,
14:30et auquel cas ils sont foutus
14:32pour des décennies avant de revenir au pouvoir.
14:34Et leur seule peur, elle est alimentaire.
14:36Elle n'est pas idéologique, elle n'est pas à l'intérêt
14:38général, elle est alimentaire. On en est là.
14:40Alors simplement, il y aura beaucoup de réticences,
14:42et ça, ça peut inquiéter
14:44les prochaines semaines, les prochains mois.
14:46On parle par exemple de nominations
14:48de préfets qui pourraient intervenir mercredi
14:50prochain au Conseil des ministres. Vous aurez
14:52l'appareil d'État qui peut-être
14:54ne sera pas avec le Rassemblement
14:56National, si je comprends bien, Louis de Raguenel.
14:58Ce qui est vrai, c'est qu'il y a un double sujet.
15:00C'est-à-dire qu'on voit bien que Emmanuel
15:02Macron, malgré la défaite, essaye
15:04de conserver le pouvoir. Essaye de le
15:06conserver politiquement
15:08via, vous, ce que vous dénoncez comme étant des
15:10magouilles de la tambouille électorale,
15:12des combines avec des alliances improbables
15:14allant jusqu'aux écologistes, aux insoumis,
15:16aux communistes. Et puis,
15:18le deuxième volet de cette volonté de conserver
15:20le pouvoir, effectivement, Emmanuel Macron
15:22envisage mercredi prochain au Conseil
15:24des ministres de faire le plus vaste mouvement
15:26préfectoral depuis 2017.
15:28Pourquoi ? Parce que pour nommer
15:30un préfet, il faut une double signature. Il faut
15:32celle du ministre de l'Intérieur et celle du président
15:34de la République. Et Emmanuel Macron
15:36sait que si Jordan Bardella devient
15:38Premier ministre la semaine prochaine, et bien
15:40les préfets, il aura plus de mal à nommer
15:42qu'il veut. Donc, ce qui est envisagé,
15:44c'est de nommer énormément de préfets,
15:46plus un nouveau patron de la police,
15:48un nouveau patron de la gendarmerie, alors qu'on
15:50est juste avant les Jeux Olympiques, accessoirement,
15:52pour surtout faire en sorte que ces gens-là
15:54restent pendant le temps le plus long
15:56possible. Parce qu'après, il n'y aura plus de préfets puisqu'il faut les deux signatures.
15:58Et ensuite, voilà, pour
16:00empêcher, en fait, Jordan Bardella de pouvoir
16:02faire une proposition de préfet. Mais là où c'est
16:04grave, par rapport à la dérive institutionnelle,
16:06c'est que, statutairement,
16:08le préfet,
16:10si on peut résumer en deux mots la mission d'un préfet,
16:12c'est le représentant de l'État et du gouvernement dans un
16:14territoire. Ce n'est pas le représentant du
16:16Président de la République.
16:18Mais oui, mais vous levez les yeux au ciel, Pascal.
16:20Moi, je fais confiance peut-être aux préfets,
16:22je ne vais pas leur faire un procès d'intention.
16:24Mais c'est pas ça. Mais Pascal,
16:26moi, je n'en veux absolument pas aux préfets qui vont être nommés.
16:28Ce sont des serviteurs de l'État qui...
16:30Donc, eux, leur mission, c'est d'être nommés.
16:32Maintenant, il y a des préfets aujourd'hui qui sont, par
16:34définition, des préfets macronistes
16:36ou macroniens. Donc, je saisis
16:38pas sur ce sujet.
16:40Ils ont été
16:42déjà nommés par Emmanuel Macron.
16:44Pascal, on va prendre un cas concret.
16:46Ils ont été nommés par Emmanuel Macron.
16:48Vous êtes nommé dans un contexte très particulier qui
16:50n'a jamais été aussi politique qu'aujourd'hui.
16:52Donc, ces nominations auront un sens
16:54politique et ces préfets, de fait,
16:56ne représenteront pas le gouvernement
16:58parce qu'ils auront été nommés dans ce
17:00contexte-là. Et on va voir
17:02des préfets dans une situation impossible
17:04parce que leur mission, c'est de servir la politique du
17:06gouvernement, mais ils sont redevables
17:08de présider dans la République.
17:10Mais les préfets qui sont en place aujourd'hui ont déjà été nommés par Emmanuel Macron.
17:12Oui, mais Pascal, je vais vous dire, il y a plein de préfets
17:14qui ont été nommés par Emmanuel Macron.
17:16Vous ne jamais vous pourrez savoir pour qui
17:18ils votent. Jamais. Parce que ce sont des...
17:20Vraiment, je vous le dis, j'en connais beaucoup, des préfets.
17:22Écoutez, ça sera au travail, si le Rassemblement
17:24national est élu,
17:26de prendre à témoin
17:28les Français.
17:30Jordan Bardella l'a dit, il fera
17:32confiance au camp préfectoral.
17:34Il fera confiance à la haute fonction publique.
17:36Et puis, surtout, il gouvernera
17:38pour tous les Français, même ceux qui n'ont pas voté pour lui.
17:40En revanche, ce que ça montre de la méthode d'Emmanuel Macron,
17:42c'est qu'il y a quand même un sentiment
17:44de fin de règne calémiteux.
17:46Parce qu'on nomme les copains avant de partir.
17:48Et donc, ça veut dire qu'il a acté dans sa tête.
17:50Et les actes le montrent bien,
17:52que c'est fini. Voilà.
17:54C'est intéressant également ce que dit M. Jacobelli
17:56parce que s'il y a changement de préfet,
17:58il y a combien de préfets ?
18:00Il y a un préfet par département ?
18:02Et puis après, il y a des préfets de zone ?
18:06Il y a à peu près 150 postes au total
18:08puisque vous avez des préfets zonaux,
18:10vous avez des préfets en poste administratif.
18:12Et on sait combien, demain, le changement pourrait être ?
18:14Je sais que c'est en train de varier
18:16parce qu'à la suite de la publication du journal
18:18du dimanche qui a révélé ce plan,
18:20il y a des tiraillements.
18:22Mais il y a déjà des recteurs d'académie, par exemple,
18:24qui ont été nommés. Il y en a eu deux qui sont passés
18:26au journal officiel la semaine dernière,
18:28avec notamment l'ancien ministre Olivier Klein
18:30qui est nommé recteur, comme ça,
18:32juste avant le premier tour.
18:34J'apprends une information qui va faire de la peine à beaucoup de gens
18:36de ma génération, parce que c'est une figure
18:38populaire de la télévision.
18:40Jean-Pierre Descombes est décédé.
18:42Jean-Pierre Descombes est décédé,
18:44donc ça a été
18:46une voie à la fois
18:48non pas importante, mais une voie présente,
18:50je dirais.
18:52Et à l'époque, il y avait deux ou trois
18:54télé, deux ou trois chaînes
18:56de télévision. Donc tout le monde, en fait,
18:58a les mêmes souvenirs. C'est ça qui me frappe
19:00dans ma génération, ce qui n'est pas le cas.
19:02Par exemple, il y a Guillaume Dominguez qui va donner
19:04des informations dans une seconde.
19:06Votre génération n'aura pas
19:08les mêmes souvenirs, parce que
19:10la mienne regardait la télévision,
19:12avait les mêmes vedettes
19:14de cinéma, avait les mêmes
19:16vedettes de la chanson, avait les mêmes
19:18présentateurs télé, etc.
19:20Et là, on entend effectivement
19:22le générique des Jeux de 20 heures.
19:24Et Jean-Pierre Descombes
19:26était l'homme qui était toujours en province.
19:28Donc l'émission a été présentée
19:30à Paris par des gens comme
19:32Maurice Favier, Maître Capello,
19:34et puis il y avait toujours deux ou trois, ce qu'on appelait
19:36chansonniers, Pierre-Jean Vaillard,
19:38Jean Valton, Jean Raymond,
19:40Anne-Marie Carrière, Micheline Dax,
19:42Michel Dénéria
19:44à l'époque. Autant de
19:46figures qui existaient
19:48à l'époque. Et c'était l'homme de la
19:50province. Il est décédé, on aura évidemment
19:52une pensée pour lui. Je crois qu'il était
19:54très malade ces dernières années.
19:56Et il excellait dans le fameux jeu ni oui ni non avec le public.
19:58Exactement. Et ça,
20:00je vous parle de ça il y a 40 ans, nous sommes d'accord,
20:02j'étais enfant.
20:0411h27, est-ce que M.
20:06Jacobelli, nous le remercions d'être passé
20:08par notre... Bon, qu'est-ce qui va se passer
20:10à votre avis ? Il y a un bureau exécutif ?
20:12En ce moment même, oui.
20:13Dites-moi, il y a un truc qui m'intéresse beaucoup.
20:15Dans la circonscription
20:17de la Corrèze,
20:19M. Hollande est arrivé avec 37%.
20:21Vous avez un candidat
20:23au Rassemblement National qui est à 30%,
20:25c'est une dame d'ailleurs. Et puis, il y a
20:27le candidat LR qui est à 28%.
20:29Si vous retirez le candidat
20:31du Rassemblement National, il n'est pas élu
20:33M. Hollande ?
20:35J'imagine que ça fera partie des cas étudiés aujourd'hui
20:37au bureau exécutif. Oui, mais a priori,
20:39vous n'allez pas retirer...
20:41Vos électeurs, ils se diraient, vous m'avez un peu trahi peut-être ?
20:43Il y aura une communication. Je ne suis pas
20:45au bureau exécutif, je suis avec vous aujourd'hui.
20:47Mais ce cas-là est intéressant parce que M. Hollande serait
20:49content puisqu'il y aurait barrage, puisque c'est vous-même
20:51qui retirez votre
20:53candidature. Mais alors du coup, il n'est pas élu
20:55puisqu'on peut imaginer que le LR face à Hollande,
20:57ce sera amusant. Ce sera amusant de voir
20:59le nouvel allié de M. Poutou,
21:01M. Macron, qui a dû
21:03gérer la pire crise terroriste
21:05de notre histoire, allié avec
21:07le supplétif des terroristes.
21:09C'est déjà très curieux,
21:11mais effectivement, on a beaucoup de surprises dans ces législatives.
21:13Bon, il est 11h28,
21:15la pause, et à tout de suite. Et vous pouvez réagir
21:17au 01-80-20-39-21,
21:1911h-13h, c'est Pascal Proévou sur Europe 1.

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