• il y a 5 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros ce matin, je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot, chère Isabelle, bonjour.
00:00:11Bonjour Elliot, bonjour à tous. Jour J pour le premier tour des législatives, les bureaux de vote en France métropolitaine sont ouverts jusqu'à 18h ou 20h pour les grandes villes, 49 millions d'électeurs sont appelés aux urnes,
00:00:23le taux de participation s'annonce massif selon les sondages et le nombre de procurations. Retrouvez notre édition spéciale à partir de 17h.
00:00:32En Nouvelle-Calédonie, selon les estimations à midi heure locale, le taux de participation au premier tour est en forte hausse par rapport à 2022, 32,39% contre un peu plus de 13% il y a deux ans.
00:00:44En dépit des tensions sur l'archipel, le haut commissariat affirme que le scrutin s'est déroulé sans encombre, de façon sécurisée.
00:00:52Et puis dans le reste de l'actualité, attaque terroriste à Belgrade en Serbie. Hier, un homme muni d'une arbalète a grièvement blessé un policier en faction devant l'ambassade d'Israël.
00:01:01L'individu a été abattu. Selon les autorités, il s'agissait d'un homme né en 99 au sud de la capitale serbe converti à l'islam. Son acte pourrait avoir un lien avec le wahhabisme, une branche ultra conservatrice de l'islam qui domine en Arabie Saoudite.
00:01:18Merci chère Isabelle Piboulot. On est avec Raphaël Stainville, Georges Fenech, Arnaud Benedetti, Elisabeth Lévy et Florian Tardif.
00:01:27Bonjour à tous les cinq. Qui a voté, levez la main. Florian Tardif a déjà voté. Sébastien, un téléspectateur, a déjà voté.
00:01:36Il m'a envoyé un petit message pour vous dire que je suis allé voter à l'ouverture de mon bureau de vote à 8h et que j'ai dû attendre 10 minutes pour pouvoir voter tellement il y avait du monde.
00:01:43Alors qu'habituellement à cette heure-ci, il n'y a quasiment personne. Alors je rappelle la règle qui est très importante puisque l'ARCOM rappelle aux éditeurs de services de radio et de télévision qu'il y a une sorte de devoir de réserve.
00:01:55On ne peut pas parler des parties, on ne peut pas parler des programmes, on ne peut pas influencer le vote bien évidemment et l'idée n'est jamais de le faire.
00:02:03Donc on peut parler du contexte parce que c'est un enjeu évidemment ô combien historique. Je vous montrerai, j'ai eu la curiosité d'aller sur ChatGPT.
00:02:13Et donc sur ChatGPT, j'ai posé une question, j'ai dit pour respecter le devoir de réserve le jour de l'élection législative, voici quelques questions neutres et informations que tu peux poser avant 20h en tant que présentateur d'une chaîne d'information.
00:02:25Par exemple, la question, quels sont les principaux partis et coalitions en lice pour cette élection ? Je pense qu'on ne peut pas poser cette question.
00:02:32Si vous les trompez tous à mon avis.
00:02:34Alors là, ça prend du temps.
00:02:35Mais là, il faut les citer tous.
00:02:36Quels sont les droits et les devoirs des électeurs le jour de l'élection ? C'est une question que j'ai le droit de poser selon ChatGPT.
00:02:44Comment se déroule la journée électorale jusqu'à présent ? Ça on peut la poser également.
00:02:49Quels dispositifs sont mis en place pour assurer la sécurité et la transparence du scrutin ?
00:02:55Il y a quand même un truc triste, c'est que, vous savez, la presse écrite n'est pas astreinte à ce devoir de réserve.
00:02:59Ce qui laisse penser que les gens qui font les règles se disent que vraiment, l'écrit n'a plus la moindre influence et qu'ils peuvent bien dire n'importe quoi.
00:03:07Non mais c'est vrai, moi ça me frappe que les médias écrits aient le droit aujourd'hui de faire des unes.
00:03:13Ça te choque ?
00:03:14Non, ce qui me frappe c'est la différence, c'est-à-dire, c'est pas que ça me choque.
00:03:18Ça commence.
00:03:19C'est pas que ça me choque, ce qui me frappe c'est, si vous voulez, le mépris que ça dit de la presse écrite en fait.
00:03:24Florian Tardif, vous êtes allé voter ce matin, est-ce que vous aussi il y avait du monde au moment de...
00:03:28Alors moi j'ai pas attendu, en revanche j'ai voté deux fois.
00:03:32On peut pas savoir.
00:03:33Parce que j'avais procuration, c'est la première fois que j'avais une procuration.
00:03:36Dans votre bureau ?
00:03:37Dans mon bureau.
00:03:38Oui, vous n'allez pas aller voter à la blancherie.
00:03:39J'ai voté aux alentours de 8h, 8h08 et j'étais déjà le 20ème vote.
00:03:42Ah, mais ben c'est un signe, c'est un signe.
00:03:45Le deuxième point, c'est que sur les procurations, la liste était extrêmement importante.
00:03:50C'est-à-dire qu'il y avait peut-être 200 personnes, dans le deuxième bureau de vote où je suis allé,
00:03:53pour voter à la place de la personne qui m'avait donné procuration,
00:03:56il y avait peut-être 200 personnes qui avaient fait procuration pour un bureau de vote.
00:03:59Généralement c'est 1000, 1000 votants, 1200 votants.
00:04:02Vous avez respecté, cher Florian Tardif, j'espère, le choix de la personne qui vous a donné la procuration.
00:04:10On est avec Audrey Berto, en direct, qui est déjà dans un bureau de vote.
00:04:15Ce qui est intéressant, chère Audrey, bonjour et merci d'être avec nous,
00:04:18c'est que le 9 juin dernier, au moment des élections européennes,
00:04:22vous étiez présente et vous étiez la première à prendre le pouls de ces Français qui allaient voter.
00:04:27Est-ce que vous voyez une différence aujourd'hui, avec peut-être une influence plus importante,
00:04:33par rapport aux élections européennes, chère Audrey ?
00:04:36Oui, bonjour Eliott. En effet, on la voit la différence.
00:04:40Puisque vous l'avez dit, j'étais dans ce même bureau de vote, début juin, pour les européennes.
00:04:46Et aujourd'hui, on le voit, la participation est quand même bien plus importante.
00:04:50Je vais vous donner des chiffres. En une heure déjà, là, il y a environ une quarantaine de personnes
00:04:54qui sont venues voter pendant les européennes.
00:04:56A la même heure, c'était deux fois moins, la moitié, puisqu'il y avait à peu près 20 personnes qui étaient venues voter.
00:05:03Donc oui, c'est quand même le double.
00:05:05Les assesseurs attendent évidemment beaucoup de monde tout au long de la journée.
00:05:09Au niveau national, l'institut de sondage Ipsos a annoncé que la participation devrait être de 63%.
00:05:16Je rappelle, Florent Tardif l'a dit, qu'il y a eu beaucoup de procurations.
00:05:202,6 millions de procurations ont été faites depuis le 10 juin.
00:05:24Je rappelle aussi qu'il faut avoir recueilli au moins 12,5% des voix pour pouvoir se qualifier pour le second tour.
00:05:31La semaine prochaine, ici à Paris et en métropole, les bureaux de vote sont ouverts.
00:05:37Vous avez jusqu'à 20 heures pour venir glisser votre bulletin de vote.
00:05:41Merci beaucoup, chère Audrey. Vous allez être vraiment importante dans ces deux prochaines heures
00:05:46parce qu'on va venir vous voir régulièrement.
00:05:48Je rêve où derrière vous, l'un des assesseurs a gardé ses lunettes de soleil.
00:05:53C'est assez particulier, il faut lui dire de les enlever.
00:05:55Peut-être que sinon, il y aura un petit souci dans la matinée.
00:05:59Merci beaucoup, chère Audrey.
00:06:01Berto, je rappelle que vous êtes avec Jean-Laurent Constantini.
00:06:05Ça va être une matinée passionnante. Pourquoi ?
00:06:07Parce que justement, on va essayer de prendre de la hauteur,
00:06:10de comprendre un peu pourquoi ces élections législatives sont historiques,
00:06:13si elles le sont véritablement, et quels sont les enjeux.
00:06:17Ce que je vous propose, c'est qu'on fasse déjà un premier point sur le mode d'emploi des élections législatives
00:06:23qui sont bien différentes des élections européennes
00:06:27et que le vote, la participation, si elle est massive,
00:06:33elle peut faire basculer une élection d'un côté comme un autre.
00:06:36Regardez le sujet de Sarah Varney.
00:06:39À 20h ce soir, les premières estimations des scores des différentes forces politiques en lice
00:06:44pour le premier tour des législatives seront publiées.
00:06:47La participation devrait être d'au moins 63% selon Ipsos
00:06:51contre 47,5% au premier tour des législatives de 2022.
00:06:56Un chiffre qui aura un impact direct sur la proportion des 577 députés
00:07:01qui seront élus dès le premier tour,
00:07:03ainsi que sur le nombre de triangulaires voire de quadrangulaires potentielles
00:07:07qui auront lieu au second tour le 7 juillet.
00:07:09Pour être élu dès le premier tour,
00:07:11un candidat doit recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés,
00:07:15mais aussi les votes d'au moins un quart des électeurs inscrits dans la circonscription.
00:07:19En 2022, seulement 5 députés avaient été élus dès le premier tour.
00:07:23Autre seuil imposé par le code électoral,
00:07:26un candidat doit recueillir les voix de 12,5% des inscrits
00:07:30afin de se maintenir au second tour.
00:07:32Le nombre de triangulaires pourrait être en très forte hausse
00:07:35selon les estimations de l'institut de sondage Ipsos.
00:07:38Il pourrait y avoir 200 à 250 triangulaires au second tour
00:07:41contre 8 en 2022.
00:07:43Le nombre de quadrangulaires est lui difficile à prévoir,
00:07:46mais il devrait rester très faible.
00:07:48Ces confrontations à 3 voire 4 candidats
00:07:51sont source d'incertitudes sur l'issue de l'élection.
00:07:54Pour vous rendre aux urnes,
00:07:55il vous suffit de vous munir de l'un des papiers d'identité suivant,
00:07:58la carte nationale d'identité ou passeport valide ou périmée
00:08:01depuis moins de cinq ans,
00:08:03la carte vitale avec photographie
00:08:05ou encore un permis de conduire valide.
00:08:07La carte électorale, elle, n'est pas obligatoire pour voter.
00:08:12Et on s'était déjà posé cette question
00:08:15la journée des élections européennes.
00:08:18Arnaud Benedetti m'avait dit
00:08:19« Vous savez que vous pouvez voter, cher Eliott, avec la carte vitale. »
00:08:22Je lui ai dit « Je ne vous le ferai pas, c'est impossible. »
00:08:24Et même avec votre permis de conduire.
00:08:26Vous n'avez perdu quoi ?
00:08:27Je n'ai rien perdu, on avait parié quelque chose.
00:08:29Je n'ai rien parié, j'ai eu le tour.
00:08:30Si, vous avez gagné le droit de revenir très régulièrement
00:08:33pour les prochains débats.
00:08:35Arnaud Benedetti, tiens, prime justement
00:08:38à celui qui avait bon et juste il y a trois semaines.
00:08:41En quoi cette élection est historique ?
00:08:44Est-ce qu'on se trompe quand on dit
00:08:45que ces élections législatives sont historiques ?
00:08:47Elle est très incertaine.
00:08:48Donc elle est historique en l'occurrence.
00:08:50Elle est historique parce qu'elle procède aussi
00:08:52alors ce n'est pas la première fois
00:08:53d'une dissolution dans le contexte que l'on connaît.
00:08:56Elle est historique parce qu'on a trois blocs qui s'affrontent.
00:09:00Elle est historique aussi au regard du niveau de participation.
00:09:03Alors je voudrais dire un mot quand même
00:09:04sur le niveau de participation.
00:09:05Parce qu'on ne peut pas parler de grand chose
00:09:06mais on peut peut-être parler un peu d'histoire
00:09:07de la participation sur la Ve République.
00:09:09Sur la Ve République, le taux de participation jusqu'à 78
00:09:13aux élections législatives, il est de l'ordre de 80%.
00:09:16Puis il commence à décliner à partir des années 80.
00:09:19Donc aujourd'hui, on nous dit qu'on a un taux de participation
00:09:22qui sera important vraisemblablement
00:09:24mais il sera important surtout par rapport aux scrutins,
00:09:26aux deux derniers scrutins, c'est-à-dire
00:09:28les deux scrutins de 2017 et de 2022
00:09:31où nous avions connu en effet un taux d'abstention historique
00:09:35dans l'histoire de la Ve République.
00:09:37Il faut revenir si vous voulez.
00:09:39Je pense que le point de comparaison important
00:09:41pour vraiment mesurer de la participation
00:09:45et de l'intensité de cette participation,
00:09:47c'est 97.
00:09:49C'est une élection qui finalement correspond un peu à l'esprit
00:09:53qui est l'esprit de cette élection aujourd'hui.
00:09:56Dissolution de Jacques Chirac, de l'Assemblée nationale
00:09:58et en 97, on avait eu une participation je crois
00:10:02au premier tour d'environ 68 ou 69%
00:10:05et au second tour de 71%.
00:10:07Est-ce qu'on sera dans cet étiage-là
00:10:09dans les heures qui viennent ?
00:10:12Ça c'est une question.
00:10:13Parce qu'en effet, c'est ce que dit votre reportage,
00:10:16c'est très important, c'est que plus le niveau
00:10:18de participation augmente, plus la probabilité
00:10:22d'avoir des configurations de second tour
00:10:24avec des triangulaires sera importante.
00:10:26Et je rappelle qu'en 97, ce qui avait coûté en partie
00:10:29d'ailleurs la majorité à Jacques Chirac,
00:10:32à l'Assemblée nationale, c'est le nombre de triangulaires.
00:10:34Et c'est les alliances.
00:10:35Et les alliances.
00:10:36Il y avait eu plus de 100 triangulaires à cette époque
00:10:38et c'est ce qui en effet avait impacté fortement
00:10:41le résultat du scrutin de 97.
00:10:44C'est vrai qu'on se souvient tous d'ailleurs
00:10:46de cette image de Lionel Jospin découvrant les résultats
00:10:49et qui s'étonnait lui-même d'obtenir la majorité
00:10:52absolue à cette époque puisque les sondages
00:10:55jusqu'aux dernières heures ne donnaient pas
00:10:58de majorité absolue aux partis sociaux.
00:11:00C'est vraiment une image qui m'a marqué
00:11:03lorsque l'on la regarde sur l'INA
00:11:05de Lionel Jospin qui découvre cela
00:11:07tout simplement parce que le nombre de triangulaires
00:11:09avait effectivement eu un impact important.
00:11:11Mais les sondeurs sur les trois dernières semaines
00:11:16sont très prudents.
00:11:18Ils disent que l'élection la plus difficile à mesurer
00:11:21c'est l'élection législative.
00:11:22Et sur les européennes, pour le coup,
00:11:24les sondeurs avaient vu juste.
00:11:25L'élection à la proportionnelle, c'est assez facile
00:11:28puisque vous avez une circonscription qui est la France.
00:11:31Là, il y a 577 députés dont 577 élections.
00:11:34Et c'est le scrutin majoritaire.
00:11:37Quand vous agrégez les voix d'un parti,
00:11:39vous n'êtes pas du tout au fait de ce qui va se passer.
00:11:41Excusez-moi, vous avez posé une question.
00:11:43Je ne sais pas sur quoi ce scrutin est historique.
00:11:46Moi, je passe mon tour.
00:11:47Je ne sais pas comment ils répondent
00:11:48sans me mettre en infraction.
00:11:50Vous vous taisez.
00:11:52Parce que sinon, ça va mal se passer.
00:11:55Faites attention à vous.
00:12:00Il y a quelque chose d'intéressant dans cette élection.
00:12:02Je ne sais pas si on peut la qualifier d'historique ou non.
00:12:04Mais ce qui est très intéressant, me le semble-t-il,
00:12:06à l'aune de cette participation qui s'annonce
00:12:08beaucoup plus importante qu'elle ne l'était jusqu'alors,
00:12:11c'est qu'on a souvent commenté le divorce des Français
00:12:14et de leur représentation nationale
00:12:16au point que la légitimité de ceux qui étaient élus
00:12:19était contestée.
00:12:21Et d'une certaine manière, à raison.
00:12:23Parce que pour certains, ils étaient élus
00:12:26avec 15-20% du corps électoral.
00:12:29Là, cette majorité, cette assemblée qui se dessinera,
00:12:33elle aura une vraie légitimité
00:12:35dans la mesure où plus de 60% des Français,
00:12:38vraisemblablement, se seront déplacés pour voter.
00:12:41C'est vrai. Vous avez entièrement raison.
00:12:43Parce que ces deux dernières années, Raphaël,
00:12:45et parce qu'il y avait un fort taux d'abstention en 2022,
00:12:50souvent on disait que cet élu qui siège à l'Assemblée nationale
00:12:55a été élu par seulement 11, 15 ou 20% des inscrits.
00:12:59C'était vrai, nos députés.
00:13:01Et c'était vrai, et de manière encore plus étonnante,
00:13:03de nos maires qui ont été élus récemment.
00:13:06Il y avait eu le Covid.
00:13:08Et un certain nombre de maires l'ont été dans des conditions...
00:13:13Et ça participe peut-être...
00:13:15Non, ça participe...
00:13:17Non, mais ça participe aussi...
00:13:19On a beaucoup parlé de la crise de l'autorité.
00:13:22Ça participe aussi peut-être à cela.
00:13:24C'est-à-dire que les gens disent
00:13:25vous ne me représentez absolument pas.
00:13:27Vous avez été élu par 10 ou 15%.
00:13:30Monsieur l'ancien député,
00:13:32vous en avez fait des campagnes législatives.
00:13:34J'en ai fait quelques-unes.
00:13:35Quelques-unes.
00:13:36Quelques-unes victorieuses,
00:13:37et la dernière malheureusement perdante.
00:13:40Vous vous amusez plus ici.
00:13:42Trois victorieuses, et c'est des moments tout à fait importants.
00:13:46Et le jour J, vous êtes dans quel état d'esprit ?
00:13:48Le jour J, on s'occupe.
00:13:50Parce qu'il faut faire tomber un peu la tension qui est très forte.
00:13:54Et ce qu'on fait, en tout cas moi c'est ce que je faisais,
00:13:56je vais la tourner de tous mes bureaux de vote.
00:13:58Dans toutes les communes.
00:13:59Ah oui d'accord.
00:14:00Je faisais la tournerie.
00:14:01Non mais c'est-à-dire que vous restez concentré.
00:14:03Vous ne faites pas autre chose complètement.
00:14:06C'était serré pour vous ?
00:14:08Chauffeur bénévole qui m'accompagnait dans tous les bureaux de vote.
00:14:11J'allais saluer tous les présidents de bureaux de vote,
00:14:13les gens qui étaient à l'extérieur.
00:14:14Je faisais le marché le matin évidemment.
00:14:16Ça gruge un peu.
00:14:18Parce que là, si, vous allez voir les électeurs en quelque sorte.
00:14:21Vous allez faire vos courses.
00:14:22Oui, vous allez faire vos courses.
00:14:23Ben dis donc, faites attention.
00:14:24C'était serré vos élections Jean ?
00:14:28J'ai été bien élu, je peux le dire.
00:14:30Même bien élu.
00:14:31La première un peu plus serré.
00:14:32Mais les deux autres bien élus.
00:14:34Mais ce que je veux dire quand même,
00:14:36j'essaie de répondre à la question d'Eliott.
00:14:39Toutes les élections législatives sont historiques.
00:14:41Parce qu'elles vont déterminer les 5 ans qui viennent de la politique française.
00:14:45Mais la particularité de celle-ci,
00:14:48c'est qu'elle ne vient pas après l'élection du président de la République.
00:14:51Et un président de la République qui vient d'être élu,
00:14:53les gens lui donnent sa majorité.
00:14:56C'est évident.
00:14:57Ça a toujours été le cas.
00:14:58En 2022, il aura une majorité massive.
00:15:00Sur la Ve République, ça a toujours été le cas.
00:15:02Sauf avec une majorité relative, vous avez raison.
00:15:05En 2022.
00:15:06En 88.
00:15:07Et en 88.
00:15:08Là, c'est vraiment différent.
00:15:10Et est-ce que ça sera historique dans une recomposition totale
00:15:15de la configuration politique de notre pays ?
00:15:20Ça peut l'être, effectivement.
00:15:22Florian Tardif, vous êtes journaliste au service politique de CNews.
00:15:25C'est vous qui allez nous permettre de tout comprendre, vulgariser au maximum
00:15:28et apporter un peu de clarté dans ce grand flou,
00:15:33le côté vertigineux aussi de cette élection.
00:15:36Est-ce qu'à 20h ce soir, on pourra déterminer, oui ou non,
00:15:40le nouveau paysage de l'Assemblée nationale ?
00:15:42Alors à 20h ce soir, non.
00:15:44En revanche, assez rapidement, oui.
00:15:47Quand vous dites assez rapidement, c'est le soir même ?
00:15:50Non, pas le soir même.
00:15:51Ça dépendra, selon moi, des négociations qui vont avoir lieu.
00:15:54Tout simplement, on évoquait tout à l'heure les triangulaires.
00:15:57C'est-à-dire que pour la première fois, on va avoir pour une élection législative
00:16:01énormément de triangulaires.
00:16:03C'est-à-dire que la semaine prochaine, contrairement à des élections plus normales,
00:16:08le choix qui s'offrira aux électeurs ne sera pas entre deux candidats,
00:16:13mais vraisemblablement, dans la plupart des cas, entre trois candidats.
00:16:17Et ça, ça peut influer énormément sur la suite.
00:16:20Ce qui peut se passer, en revanche,
00:16:22et c'est pour ça que je serai quand même très prudent,
00:16:24ce sont les négociations qui peuvent avoir lieu
00:16:26pour arriver à un désistement d'un des candidats.
00:16:30Et ça, je pense qu'on risque d'avoir cette configuration
00:16:34dans énormément de circonscriptions,
00:16:36où pour tenter de faire barrage à un candidat ou à un autre,
00:16:39un troisième candidat se désiste dans ces triangulaires
00:16:42au profit donc des deux candidats récents.
00:16:44Mais est-ce que les consignes de vote,
00:16:46parce qu'après il y a des partis qui donnent des consignes de vote,
00:16:48est-ce que ça joue ça ?
00:16:50Est-ce que les électeurs coupent les consignes de vote ?
00:16:52Non, mais par contre, s'il n'y a plus de candidats...
00:16:54S'il n'y a plus de candidats, vous avez raison, ils doivent choisir.
00:16:56Voilà, ils doivent choisir.
00:16:58Et vraisemblablement, c'est ce qui va se passer.
00:17:01Il va y avoir un report de voix, vous l'avez compris,
00:17:03en fonction de ces négociations et de ces différents désistements.
00:17:07Donc c'est pour ça que je pense...
00:17:08Donc vous dites qu'à 20h...
00:17:10À 20h, non, mais demain soir ou mardi soir,
00:17:14on aura, je pense, une idée assez précise.
00:17:16Il faut rappeler que le dépôt des candidatures pour le second tour,
00:17:19je crois que c'est le mardi à 18h.
00:17:21Ah c'est le mardi, je pensais que c'était lundi à 18h.
00:17:23On va avoir deux journées, vous allez avoir 48h à peu près,
00:17:26entre dimanche soir, lundi et mardi,
00:17:29d'intenses discussions et d'intenses tractations.
00:17:32Et mardi soir, on pourra quasiment être fixés, oui.
00:17:34Bon, puisqu'il y a 49 millions d'électeurs qui sont appelés aux urnes,
00:17:38on l'a expliqué en début d'émission,
00:17:40il y aura plus de votants, il devrait y avoir plus de votants,
00:17:43parce qu'il y a aussi, on le voit avec quasiment 2 millions de procurations,
00:17:48un peu plus de 2 millions.
00:17:49Est-ce que ces nouveaux votants vont faire basculer,
00:17:53d'un côté ou d'un autre, cette balance-là ?
00:17:56Ou est-ce qu'au fond, tout le monde va se partager la part du gâteau ?
00:18:01Ce nouveau gâteau qui n'avait pas voté lors des précédentes élections.
00:18:04Est-ce qu'on peut le déterminer, ça, Arnaud ?
00:18:06Difficile.
00:18:07On le déterminera surtout, je veux dire, après les résultats.
00:18:09C'est à ce moment-là qu'on fait mal.
00:18:12Merci, bravo.
00:18:14Alors ne parlez pas trop d'aide, parce que, Raphaël Stainville,
00:18:17je fais une petite parenthèse, le JDD ce matin est absolument exceptionnel,
00:18:21j'invite les électeurs à le lire, il y a un entretien de Philippe Devilliers,
00:18:25il y a tout un papier, j'ai même pas le droit d'en parler,
00:18:27donc merci de votre aide aussi.
00:18:29Gardez vos remarques.
00:18:30Juste pour quand même être un peu plus précis, je le reconnais,
00:18:34ce qui va être important, ça va être voir la participation des jeunes,
00:18:37notamment, vous savez que la tranche d'âge 18-24 ans
00:18:39est une tranche d'âge qui, en général, est plutôt structurellement abstentionniste.
00:18:43Donc on va voir si ces jeunes, cette tranche d'âge 18-24 ans,
00:18:46va se mobiliser plus qu'elle ne s'est mobilisée, par exemple, aux élections européennes.
00:18:51Ça, c'est un point important.
00:18:52Il faudra voir aussi les catégories d'âge des 65 ans et plus,
00:18:56le vote des seniors.
00:18:58Là, pour le coup, on a plutôt une participation, en général,
00:19:01qui, toutes élections confondues, est plus importante.
00:19:03Je crois que c'est ça qui sera important de vérifier,
00:19:06c'est-à-dire où se situera cette hausse de la participation,
00:19:09dans quelles catégories socioprofessionnelles et dans quelles catégories d'âge.
00:19:13Évidemment, ça peut avoir ensuite un impact sur…
00:19:19Il y a une sorte de fantasme, s'agissant des abstentionnistes,
00:19:24où chaque parti, finalement, se persuade que si les gens étaient allés voter,
00:19:29ça aurait été pour eux.
00:19:31La vérité, et c'est des sondeurs qui le disent beaucoup mieux qu'on pourrait le faire,
00:19:36c'est que lorsque les sondeurs sondent les abstentionnistes,
00:19:39on s'aperçoit que, finalement, leur vote est assez similaire à celui des Français
00:19:44s'ils étaient dans l'obligation de voter.
00:19:52Vous avez des élections, Raphaël, où, si vous voulez,
00:19:55le taux d'abstention dans certaines catégories socioprofessionnelles
00:19:58peut coûter des élections à un certain nombre de formations politiques.
00:20:02On l'a vérifié par le passé, je ne citerai pas les élections,
00:20:05parce que là aussi, il faut être prudent, mais on l'a vérifié par le passé.
00:20:08Je voulais ajouter quand même, il y a, de mon point de vue,
00:20:11dans cette élection législative, quand même un parfum de plébiscite.
00:20:17C'est quand même… Je ne crois pas que je porte atteinte aux règles.
00:20:21Je ne sais pas ce que vous voulez dire.
00:20:24Non, mais Georges, ne jouez pas à…
00:20:27Ça veut dire quoi, un parfum de plébiscite ?
00:20:38Il a joué avec le feu quand il était candidat,
00:20:41puisqu'il allait sur le marché, soi-disant, pour faire les courses.
00:20:43C'était pour appeler à bosser.
00:20:45Il y a un truc exceptionnel dans ces élections,
00:20:48c'est que les mairies ont organisé, alors qu'il y a toutes les fêtes des écoles,
00:20:51vous savez, normalement, les parents vont voir les enfants en tutu, ces jours-ci.
00:20:55Eh bien, les écoles, qui avaient déjà toutes ces choses-là,
00:20:58ont organisé les mairies, etc., sans avoir le droit de payer des gens.
00:21:03Donc, vous devez trouver en 15 jours des gugus pour aller…
00:21:06Des gens ?
00:21:08Non, mais c'est gentil.
00:21:09Qu'est-ce que vous avez fait ?
00:21:10J'étais avec le gugus.
00:21:11Ah bon ?
00:21:12Oui, de ma part, oui.
00:21:13D'accord.
00:21:14Alors, vous devez trouver des gens pour aller tenir les bureaux de vote.
00:21:16Non, mais ce n'est pas évident.
00:21:17Je crois qu'il y a une mairie qui a payé les gens.
00:21:20À Nice, il me semble.
00:21:21Et que ce n'est pas normalement…
00:21:23C'est légal, ça ?
00:21:24Comment ?
00:21:25C'est légal.
00:21:26Normalement, pas complètement, mais compte tenu de la presse,
00:21:28il paraît que le tribunal administratif sera…
00:21:30Mais moi, je suis quand même…
00:21:31On dit toujours, et moi, j'ai tendance à penser que rien ne marche dans notre pays.
00:21:34Je suis impressionnée par cette organisation.
00:21:37Vous savez qu'il faut mettre les panneaux électoraux…
00:21:40Et la mobilisation de la jeunesse, qu'il faut quand même…
00:21:42Les panneaux électoraux, oui.
00:21:43Florian, Florian, Florian.
00:21:45Ce qui m'a surpris ce matin, en me rendant aux urnes,
00:21:47c'est qu'il y avait énormément de jeunes.
00:21:50Un dimanche matin, à 8h, il y avait des jeunes ?
00:21:52Non, mais…
00:21:53Qui organisaient l'élection.
00:21:55Ah, qui organisaient l'élection.
00:21:56D'accord.
00:21:57Qui s'engageaient dans cette partie-là.
00:21:59C'est l'acteur !
00:22:00Oui, c'est ça.
00:22:01En sortie de soirée, ils sont allés à voter.
00:22:04À 8h.
00:22:05On s'en réjouit.
00:22:06Non, mais c'est pas mal.
00:22:07Non, c'est bien.
00:22:08On s'en réjouit.
00:22:09Eh bien, évidemment, il faut s'en réjouir quasiment 9h23 sur CNews,
00:22:15le temps d'une petite publicité.
00:22:16On revient dans un instant à 9h30.
00:22:18On retourne voir Audrey Bertheau juste après la publicité
00:22:21pour savoir s'il y a de plus en plus de monde.
00:22:23Et puis après, on assistera au vote des candidats
00:22:26ou alors des responsables politiques.
00:22:28Vous savez, c'est le bal des responsables qui prennent le temps
00:22:32de voter, de saluer quelques mains.
00:22:34Une mise en scène, tout de même.
00:22:36Général.
00:22:37Je garde ça pour la pub.
00:22:40On vient de sauver Georges.
00:22:43Un peu moins de 9h30 sur CNews.
00:22:45On est toujours pour l'heure des pros avec Raphaël Stainville,
00:22:47Georges Fenech, Elisabeth Lévy, Arnaud Benedetti et Florian Tardif.
00:22:50Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
00:22:53Rebonjour Isabelle.
00:22:55Ce drame la nuit dernière en Moselle.
00:22:57Un mort et quatre blessés sont à déplorer après une fusillade
00:23:00lors d'un mariage à Thionville.
00:23:02Deux des blessés sont entre la vie et la mort.
00:23:04Les faits se sont produits vers 1h du matin dans une salle de réception
00:23:07où se trouvaient une centaine de personnes.
00:23:09De nombreuses douilles ont été découvertes sur place,
00:23:12lourdement armées et encagoulées.
00:23:14Les assaillants ont pris la fuite.
00:23:16À Nanterre, la marche silencieuse en hommage à Nahel hier
00:23:19s'est déroulée dans le calme.
00:23:20Une dizaine de ses amis entouraient sa mère
00:23:22derrière une banderole réclamant justice pour Nahel et pour tous les autres.
00:23:26Selon la préfecture de police, 650 personnes ont fait le déplacement.
00:23:30L'adolescent de 17 ans a été tué le 27 juin 2023
00:23:33par un policier lors d'un refus d'obtempérer.
00:23:36Et puis deux policiers grièvement blessés hier dans l'ouest de l'Allemagne.
00:23:39Ils ont été agressés par des manifestants
00:23:42et ont pu protester contre le congrès du parti d'extrême droite AFD à Essen.
00:23:46Au total, 28 policiers ont été blessés.
00:23:49Plusieurs individus ont été arrêtés.
00:23:54Des images qui ne sont pas sans rappeler les tensions
00:23:57qu'on peut avoir chez nous également lors des manifestations.
00:24:01On continue évidemment de parler des élections législatives anticipées.
00:24:07C'est le jour J pour 49 millions de Français
00:24:10qui sont appelés à voter dans les urnes.
00:24:12On va prendre de la hauteur, rappeler le contexte,
00:24:14parler aussi du rôle des députés.
00:24:16C'est très important parce qu'on oublie souvent
00:24:19que notre régime est un régime parlementaire,
00:24:22que le cœur du réacteur, c'est la Constitution.
00:24:24Un régime semi-présidentiel.
00:24:29Factuellement, ce n'est pas semi-présidentiel.
00:24:32Juridiquement, c'est un régime semi-présidentiel
00:24:36puisque le président de la République est élu au suffrage universel.
00:24:39Mais la différence avec un régime purement présidentiel,
00:24:42c'est que notre président, lui, peut dissoudre l'Assemblée nationale.
00:24:46Alors que le président des États-Unis ne peut pas dissoudre le Congrès.
00:24:49Il y a une séparation étanche des pouvoirs exécutifs et législatifs.
00:24:53Chez nous, ils agissent de concert, comme disait Montesquieu.
00:24:57Que vous avez bien connu, bien sûr.
00:24:59On écoute...
00:25:05Je vais lui en faire un petit coup.
00:25:06Surtout pas, sinon je vous coupe le micro.
00:25:09À quoi sert un député ?
00:25:10On voit le sujet de Célia Gruyère.
00:25:16Qui a fait le sujet ? Célia Gruyère.
00:25:20Un député est un parlementaire élu
00:25:22dans le cadre d'une circonscription pour cinq ans.
00:25:25Son rôle est de voter les lois,
00:25:27des projets de loi préparés par le gouvernement
00:25:30ou des propositions de loi qu'il a lui-même déposées.
00:25:33Il doit également contrôler l'action du gouvernement.
00:25:36Pour cela, il dispose de plusieurs moyens.
00:25:39Interroger l'exécutif,
00:25:41notamment lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
00:25:45Examiner son action au sein d'une commission.
00:25:49Il peut également signer une motion de censure.
00:25:52Si cette dernière est votée à la majorité absolue,
00:25:55le Premier ministre est dans l'obligation de démissionner.
00:25:58Un député est tenu de se consacrer à son mandat parlementaire,
00:26:02non cumulable avec d'autres mandats.
00:26:05Il touche par mois 7600 euros bruts,
00:26:08soit un montant net mensuel de 5900 euros.
00:26:11Il bénéficie aussi d'une avance de frais de mandat de 5950 euros
00:26:16pour des dépenses non prises en charge par l'Assemblée,
00:26:19comme les frais de réception.
00:26:21Enfin, il dispose d'un crédit de 11 118 euros par mois
00:26:25pour lui permettre d'engager jusqu'à cinq collaborateurs.
00:26:29On reviendra, parce que ça a été une grande question
00:26:32sur le salaire des députés.
00:26:35Je voudrais revenir sur le poids d'un député.
00:26:38Est-ce que ce poids a évolué au fil de la Ve République ?
00:26:42Est-ce qu'aujourd'hui, le député est le représentant du peuple
00:26:46et la voix du peuple à l'Assemblée nationale ?
00:26:49Ça dépend des différentes législatures.
00:26:52Ce qui sera d'autant plus intéressant
00:26:55après ces élections législatives,
00:26:58c'est que contrairement aux précédentes,
00:27:01les élections législatives étaient post-présidentielles.
00:27:04Un député était plutôt élu grâce au score du candidat de son parti.
00:27:10Du président de la République ?
00:27:12Du président de la République pour les députés de la majorité,
00:27:15le Rassemblement national grâce à Marine Le Pen,
00:27:18les députés de gauche plutôt grâce à Jean-Luc Mélenchon.
00:27:21Le score que ces derniers avaient fait lors de l'élection présidentielle,
00:27:25ça sera assez différent, notamment pour la majorité présidentielle.
00:27:29Compte tenu de ce qui s'est passé
00:27:32et du contexte dans lequel se déroulent ces élections législatives.
00:27:35C'est le reproche qu'on pouvait faire parfois,
00:27:38peut-être un peu injuste, de dire que l'Assemblée nationale
00:27:41est une chambre d'enregistrement.
00:27:44Quand il y a une chambre godillot,
00:27:47c'est-à-dire que le président a une majorité absolue,
00:27:50à partir du moment où il y a des frondeurs,
00:27:53je ne sais pas si vous vous rappelez,
00:27:56ce qui s'est passé à l'Assemblée.
00:27:59Je trouve que la législature qu'on vient de vivre,
00:28:02malgré tout, c'est la première fois que dans des émissions comme ça,
00:28:05on est autant à l'Assemblée.
00:28:08Je ne me rappelle pas avoir suivi autant les débats de l'Assemblée
00:28:11que pendant ces 4 dernières années.
00:28:14À partir du moment où vous n'avez pas une majorité...
00:28:17C'est les 2 dernières années entre 2022 et aujourd'hui.
00:28:20Parfois ce n'était pas en bien les séquences qu'on a pu passer.
00:28:24La constitution de 1958,
00:28:27il faut parler fort,
00:28:30c'est une constitution qui donne la part belle
00:28:33au pouvoir exécutif.
00:28:36La chambre des députés, comme on disait,
00:28:39l'Assemblée nationale, est malheureusement
00:28:42une chambre d'enregistrement.
00:28:45Qui, à l'ordre du jour, à l'Assemblée nationale ?
00:28:48Vous avez le régime des partis,
00:28:52qui muselle l'Assemblée nationale.
00:28:55Dans les gouvernements,
00:28:58on a aussi l'article 49.3.
00:29:01Je n'aime pas cet article 49.3.
00:29:04C'est vraiment un putsch légal.
00:29:07On voit arriver le gouvernement
00:29:10qui interrompt une discussion parlementaire
00:29:13et qui impose son texte.
00:29:16Je serais pour un hyper-parlement,
00:29:19au pouvoir augmenter,
00:29:22parce que je crois en la représentation nationale.
00:29:25Je pense que ce qui se passe à l'Assemblée nationale
00:29:28permet de décrisper le débat
00:29:31qui n'a pas lieu dans la rue.
00:29:34Vous trouvez que ça s'est passé
00:29:37ces deux dernières années ?
00:29:40Là non.
00:29:43L'article 49.3 qui a été utilisé
00:29:46pour permettre de gouverner
00:29:49quand il n'y a pas une majorité contre le gouvernement.
00:29:52Je ne vois pas ce qu'il a de choquant.
00:29:55Si vous voulez me renverser, renversez-moi.
00:29:58Petite parenthèse sur le régime dans lequel nous sommes.
00:30:01Le concept semi-présidentiel avancé
00:30:04n'est pas juridique.
00:30:07C'est un concept de constitutionnaliste
00:30:10et du constitutionnaliste Maurice Duverger.
00:30:13Le gouvernement est responsable devant l'Assemblée nationale
00:30:16d'un régime parlementaire rationalisé,
00:30:19comme le dit Elisabeth.
00:30:22Dans mes études de droit, je n'étais pas très bon.
00:30:25J'étais plus au café que dans l'amphithéâtre.
00:30:28Vous pouvez répondre.
00:30:31Depuis la réforme de juillet 1962,
00:30:34cette constitution qui était parlementaire
00:30:37est devenue semi-présidentielle
00:30:40parce que le président de la République
00:30:43était élu au suffrage universel direct.
00:30:46Ce n'est pas le cas en Allemagne, en Italie, en Espagne.
00:30:49Là, vous avez eu des démocraties parlementaires.
00:30:52C'est un rapport de force politique.
00:30:55Chez nous, vous l'appellerez semi-présidentielle
00:30:58ou mi-parlementaire.
00:31:01Ce qui est sûr, c'est que la constitution
00:31:04protège le président de la République.
00:31:07On parlera de ça dans un instant.
00:31:10C'est qui le patron entre le Parlement,
00:31:13le gouvernement et le président de la République
00:31:16si, par exemple, il y a cohabitation ?
00:31:19Avant cela, il faut rappeler aux téléspectateurs
00:31:22que les députés élus au soir du 7 juillet
00:31:25le seront pour les 5 prochaines années.
00:31:28Au moins pendant un an.
00:31:31Sauf dissolution.
00:31:34Il n'y aura pas de dissolution le soir du 7 juillet.
00:31:37Ce n'est pas possible.
00:31:40Il ne faut pas y avoir de nouvelle dissolution pendant un an.
00:31:43Ils sont élus pour 5 ans.
00:31:46C'est-à-dire qu'en 2027, sauf dissolution,
00:31:49au soir, tous les 4 mois après la présidence.
00:31:52Il y a plusieurs personnes qui m'ont posé la question.
00:31:55Vous croyez que je pose des questions bêtes ?
00:31:58Je ne suis pas allé que sur Tchatchépté
00:32:01Si il y a un nouveau président de la République
00:32:04qui peut décider de dissoudre ?
00:32:07Je rappelle que François Mitterrand, en 81,
00:32:10a une assemblée législative qui a été élue en 78
00:32:13avec une majorité à l'époque UDF-RPR.
00:32:16Il décide la dissolution.
00:32:19Jacques Chirac ne le fait pas en 95,
00:32:22alors que l'assemblée avait été élue en 99.
00:32:25Il ne peut pas dissoudre avant un an ?
00:32:28Un nouveau président ne peut pas non plus
00:32:31dans l'année qui vient.
00:32:34C'est-à-dire que personne ne peut dissoudre
00:32:37l'assemblée pendant un an.
00:32:40C'est cas pratique et cas concret.
00:32:43Vous avez entièrement raison.
00:32:46Imaginons qu'en juillet, Emmanuel Macron
00:32:49dise qu'il décide de démissionner.
00:32:52Il y a une nouvelle élection présidentielle
00:32:55et un autre président arrive à l'Elysée.
00:32:58Il ou elle ne pourra pas dissoudre
00:33:01avant l'année suivante.
00:33:04C'est très important.
00:33:07On a cette assemblée pour un an.
00:33:10C'est la nouvelle assemblée qui sera élue
00:33:13jusqu'en 2029.
00:33:16Audrey Bertheau est toujours avec nous.
00:33:19On était venus en début d'émission.
00:33:23Est-ce que vous avez pu échanger ?
00:33:26Les votants sont-ils plus jeunes que le 9 juin dernier ?
00:33:29Vous étiez présente pour les élections européennes.
00:33:32Comment ça se passe autour de vous ?
00:33:35Il est 9h40.
00:33:38On est à à peu près 70 votants.
00:33:41C'est toujours deux fois plus que début juin
00:33:44pour les européennes puisqu'à la même heure
00:33:47on était à environ 30 personnes qui étaient venues voter.
00:33:50Les assesseurs attendent beaucoup de monde.
00:33:53Je leur ai posé la question concernant les procurations.
00:33:56Au niveau national, on recense 2,6 millions de procurations
00:33:59faites depuis le 10 juin.
00:34:02Dans ce bureau de vote, on a 145 procurations
00:34:05sur 1135 votants.
00:34:08C'est à peu près 13%.
00:34:11Il y a une vraie différence avec les européennes
00:34:14où il y avait très peu de procurations faites.
00:34:18Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 20h ce soir.
00:34:21On a beaucoup parlé du climat
00:34:24plus que tendu autour de ces élections législatives.
00:34:27On sait qu'il peut y avoir un bras de fer
00:34:30qui s'est créé entre plusieurs blocs.
00:34:33Est-ce que cette tension-là, vous la vivez
00:34:36dans cet endroit où les gens sont appelés à voter
00:34:39ou c'est calme et ça se passe plutôt bien ?
00:34:42Non, pour tout vous dire,
00:34:45ici dans l'huitième arrondissement de Paris,
00:34:48c'est assez calme.
00:34:51Il n'y a pas vraiment cette tension.
00:34:54Merci beaucoup Audrey Berto.
00:34:57Tout le monde est dans l'implicite aujourd'hui.
00:35:00Merci chère Audrey.
00:35:03Un peu d'histoire justement.
00:35:06Comme on le disait, les enjeux sont immenses.
00:35:09On pourrait vivre une cohabitation.
00:35:12C'est déjà arrivé dans l'histoire de la Vème République.
00:35:15C'est arrivé trois fois.
00:35:18À l'époque, il faut se poser cette question.
00:35:21Qui était le patron ?
00:35:24Est-ce que c'était le président de la République
00:35:27ou le Premier ministre ?
00:35:30La cohabitation expliquée par Célia Gruyère.
00:35:33La Constitution ne prévoit pas forcément ce cas de figure.
00:35:36Mais il y a déjà eu trois cohabitations.
00:35:39De 1986 à 1988 entre le président socialiste François Mitterrand
00:35:42et le Premier ministre du RPR Jacques Chirac.
00:35:45Lors du second mandat de François Mitterrand
00:35:48avec Édouard Balladur du RPR également.
00:35:51Puis entre le président Jacques Chirac
00:35:54et le socialiste Lionel Jospin de 1997 à 2002.
00:35:57Mais alors, dans ces cas-là, qui décide ?
00:36:00La Constitution est très claire.
00:36:04Et c'est le Premier ministre qui dirige l'action du gouvernement.
00:36:07Le président se retrouve alors sans grande marge de manœuvre.
00:36:10Il reste toutefois le seul à pouvoir signer des décrets
00:36:13et des ordonnances au Conseil des ministres.
00:36:16Il peut également saisir le Conseil constitutionnel une fois une loi adoptée
00:36:19ou demander au Parlement une seconde délibération sur un texte.
00:36:22Des pouvoirs qui trouvent très vite leurs limites.
00:36:25Par exemple, si le président refuse de signer une ordonnance
00:36:28le gouvernement peut décider de le transformer en loi
00:36:31pour passer par la case Parlement.
00:36:34C'est justement ce qu'avait fait Jacques Chirac, alors Premier ministre en 1986
00:36:37lorsque François Mitterrand a refusé de signer des ordonnances
00:36:40sur la privatisation de groupes industriels.
00:36:43Le président conserve également son pouvoir de dissolution de l'Assemblée.
00:36:46Droit qu'il pourra exercer à nouveau dans un an s'il le souhaite.
00:36:51L'archive qui date de 1986, on l'avait diffusée dans l'émission...
00:36:54Le Premier Conseil des ministres.
00:36:57Exactement, le Premier Conseil des ministres.
00:37:01Il s'avère que Philippe de Villiers faisait partie de ce gouvernement
00:37:04avec comme Premier ministre Jacques Chirac
00:37:07et j'ai retrouvé une archive du Premier Conseil des ministres.
00:37:10C'est un reportage qui a été fait par nos confrères de France Télévisions à l'époque
00:37:13et ils reviennent sur la première semaine dite de cohabitation
00:37:16et notamment ce premier jour où il y a François Mitterrand face à Jacques Chirac.
00:37:19Regardez.
00:37:31Samedi 22 mars à l'Elysée.
00:37:34Pour la première fois dans l'histoire de la Vème République,
00:37:37un président de gauche face à un gouvernement de droite.
00:37:40Deux légitimités en vis-à-vis, ambiance crispée
00:37:43entre Jacques Chirac et François Mitterrand
00:37:46bien plus que la largeur d'une table.
00:37:49La cohabitation s'installe.
00:37:52François Mitterrand reste à l'Elysée.
00:37:55Jacques Chirac, lui, retourne à Matignon.
00:37:58Le pouvoir désormais devra se partager entre les deux la scène.
00:38:01Il y a les images qui sont intéressantes.
00:38:04Il y a aussi l'écriture qui me marque là-dedans.
00:38:07Il y avait un décalage, vous avez vu, 26 mars
00:38:10et en même temps document INA31 je crois
00:38:13parce que c'était le reportage qui était fait quelques jours plus tard, qui décryptait.
00:38:16Donc si cohabitation,
00:38:19vraiment on essaie de voir toutes les possibilités,
00:38:22si il y a cohabitation,
00:38:25qui décide ?
00:38:28C'est qui le patron ?
00:38:31On a l'expérience des trois dernières cohabitations.
00:38:34Les trois dernières cohabitations n'ont pas empêché les premiers ministres
00:38:37qui étaient d'une majorité différente de celle du président de la République
00:38:40de gouverner et de faire passer tout un ensemble de textes.
00:38:43Je rappelle Jacques Chirac,
00:38:46Édouard Balladur ou Lionel Jospin.
00:38:49Après il peut y avoir en effet,
00:38:52il y a une fameuse théorie qui d'ailleurs ne tient pas au regard des constitutionnels,
00:38:55c'est la fameuse théorie du domaine réservé.
00:38:58En fait il n'y a pas de domaine réservé, il y a un domaine partagé.
00:39:01Le domaine partagé c'est notamment en matière de défense et d'affaires étrangères.
00:39:04Là en l'occurrence, manifestement, il y aura, qu'on le veuille ou non,
00:39:07s'il y avait une cohabitation, des négociations
00:39:10entre Matignon et l'Élysée.
00:39:13Mais en fait on se rend compte que sur ces domaines très régaliens
00:39:16que sont les affaires étrangères et les affaires de défense,
00:39:19toutes les cohabitations que l'on a connues n'ont pas donné lieu, finalement,
00:39:22à de vrais combats.
00:39:25Les combats ont eu lieu sur d'autres sujets, sur des sujets qui étaient plus domestiques,
00:39:28qui étaient beaucoup plus internes.
00:39:31Alors après, évidemment, en fonction de la nature de la cohabitation
00:39:34à laquelle on pourrait être confronté, les choses peuvent être différentes
00:39:37pour une nouvelle combinaison.
00:39:40Je reformule, ne voyons pas ce qui peut se passer demain,
00:39:43revoyons ce qui s'est passé auparavant.
00:39:46Ce qu'il faut bien comprendre, pour répondre à votre question,
00:39:49c'est que quand on est en cohabitation, on en revient à l'esprit
00:39:52du régime parlementaire d'avant 1962.
00:39:55Donc cela veut dire que c'est le gouvernement qui dirige le pays,
00:40:00c'est l'article 20 de la Constitution qui le dit.
00:40:03Le gouvernement détermine et conduit la politique du pays.
00:40:06Donc le patron en France, c'est le Premier ministre
00:40:10qui a entre les mains la politique gouvernementale.
00:40:13Après, vous avez effectivement des pouvoirs partagés
00:40:16avec le Président de la République, qui lui est le garant des institutions,
00:40:20c'est l'article 5, il est garant des institutions,
00:40:23il est le chef des armées également.
00:40:26Et à ce moment-là, vous pouvez avoir aussi un pouvoir de nuisance.
00:40:29Par exemple, un Président comme faisait Mitterrand,
00:40:32qui refuse de signer les ordonnances.
00:40:35Mais le patron sait.
00:40:38Je ne suis pas tout à fait d'accord pour deux raisons.
00:40:41La première, c'est qu'il y a quand même un certain nombre d'articles de la Constitution
00:40:44qui donnent des pouvoirs très précis au Président.
00:40:47Envoyer des troupes, les nominations,
00:40:50même si évidemment c'est un pouvoir partagé.
00:40:53Mais sur la guerre, le Président a quand même des pouvoirs très clairs,
00:40:56c'est le chef des armées.
00:40:59Le jour où il faisait un jeu de mots lacanien sur le chef des armées,
00:41:03c'est le chef des armées, le Président.
00:41:06Et il y a une deuxième chose, c'est qu'il y a quand même ensuite
00:41:09le rapport de force, il n'est pas seulement dans la Constitution, il est politique.
00:41:12Comme l'a dit, je ne sais plus qui l'a dit tout à l'heure,
00:41:15c'est vous qui l'avez dit, l'élection du Président au suffrage universel
00:41:18lui donne quand même une légitimité.
00:41:21Il y a un rapport de force qui peut s'installer
00:41:24entre le chef du gouvernement et le chef de l'État.
00:41:27Mais vous avez aussi des strates,
00:41:30il y a une sorte de millefeuille étatique
00:41:33qui permet sur le terrain, par les préfectures,
00:41:36par les sous-préfectures,
00:41:39aussi de pouvoir avoir un impact.
00:41:42C'est la question de l'administration.
00:41:45Exactement, l'État profond, l'administration.
00:41:48Est-ce qu'on est un peu comme aux États-Unis avec un État profond
00:41:51qui dirige plus que le chef du gouvernement ?
00:41:54Il y a eu des sondages qui ont été faits à l'époque,
00:41:57les Français aiment la cohabitation.
00:42:00Oui, papa et maman s'entendent bien.
00:42:03Ils ont très peu de confiance à l'égard de la classe politique.
00:42:06Ils disent qu'au moins, à la tête de l'État,
00:42:09ils vont pouvoir se neutraliser.
00:42:12Je vous dis que c'est papa et maman qui s'entendent bien.
00:42:15Dans quelques instants, on verra les prochains responsables politiques
00:42:18qui sont allés voter.
00:42:21Il y en a déjà qui sont allés très tôt.
00:42:24Je crois que la première à être allée voter
00:42:27du côté des grands responsables politiques,
00:42:30elle est venue en vélo.
00:42:33Aïna Beaumont, j'imagine.
00:42:36Oui, Aïna Beaumont.
00:42:39Vous avez entièrement raison.
00:42:42Marine Le Pen.
00:42:45Je pense qu'il y a aussi une stratégie.
00:42:48Elle vote dans la même ville.
00:42:51Oui, mais pas dans la même circonscription.
00:42:54Elle est face à Marine Le Pen.
00:42:57Restez sur lesanalyses.o
00:43:00C'est là où vous êtes le meilleur.
00:43:03Edouard Philippe est allé voter également.
00:43:06Alexis Corbière a voté lui aussi en Seine-Saint-Denis.
00:43:09La publicité, on revient dans un instant.
00:43:12Il y en a déjà deux qui nous quittent.
00:43:15Arnaud Benedetti et vous.
00:43:18L'édition se poursuit jusqu'à 11h ce dimanche.
00:43:21Restez avec nous.
00:43:289h55 sur CNews.
00:43:31C'est le grand jour.
00:43:34Le premier tour des élections législatives anticipées.
00:43:37On nous retrouve sur le plateau de Riz,
00:43:40Gali et Frank Tapiero.
00:43:43On est toujours avec Raphaël Stainville,
00:43:46Georges Fenech et Florian Tardif du service politique de CNews.
00:43:49On suit attentivement ces premières heures de vote.
00:43:52Les bureaux ont ouvert à 8h ce matin.
00:43:5539 millions de Français sont allés voter.
00:43:58Frank, vous êtes allé voter ?
00:44:01J'y vais en retour.
00:44:04Vous avez déjà manqué un vote ?
00:44:07Une fois, quand j'étais à l'étranger et que je n'ai pas pu faire de procuration,
00:44:10je m'en suis...
00:44:13Il n'y a pas d'abstentionniste.
00:44:16Vous êtes allé voter ?
00:44:19Je baisse la tête.
00:44:22Un jour, peut-être, ne pas voter,
00:44:25ce sera une petite amende.
00:44:28Il y a une question qui s'est posée.
00:44:31Au Brésil, vous payez une petite amende.
00:44:34C'est le chiffre que j'attends avec impatience.
00:44:37Ce soir, c'est le taux de participation.
00:44:40C'est la plus belle information de la journée.
00:44:43J'espère qu'on aura un taux de participation record.
00:44:46Ce serait plutôt une bonne nouvelle par rapport à l'enjeu.
00:44:49L'enjeu, on en a parlé à 9h ce matin.
00:44:52On a commencé l'émission en se posant une question.
00:44:55Est-ce que ces élections législatives anticipées sont historiques ?
00:44:58Est-ce que, selon vous, Driss,
00:45:01on peut parler d'une élection historique aujourd'hui ?
00:45:04Plus d'un titre.
00:45:07Campagne ultra courte. Tension maximale.
00:45:10Recomposition du champ politique entre trois blocs.
00:45:13Un bloc central, que j'appelle bourgeois.
00:45:16Je vous rappelle la règle.
00:45:19Vous n'avez pas écouté la première heure.
00:45:22C'est un second carton jaune qui vous vaut à tous les deux un carton rouge.
00:45:25On ne parle pas des partis.
00:45:28On ne parle pas des programmes.
00:45:31On ne cite pas les candidats.
00:45:34Sauf lorsque c'est factuel et qu'ils sont en train de voter.
00:45:37On reste sur un point haut.
00:45:40On donne une perspective aux Français
00:45:43qui sont très bien informés, qui sont avertis.
00:45:46Je ne sais pas si vous avez vécu la même chose ces deux dernières semaines.
00:45:49C'est-à-dire que n'importe où vous alliez,
00:45:52les gens vous parlaient des élections.
00:45:55C'était le sujet numéro un.
00:45:58C'est drôle, parfois, même quand vous êtes à une terrasse de café,
00:46:01à côté, ils en parlent. Comment ?
00:46:04Manuel Bompard serait en train de voter, me dit-on,
00:46:07dans l'oreillette.
00:46:10C'est Bompard qui vote à Marseille, si je ne m'abuse, cher Florian Tardif.
00:46:13Dans les Bouches du Rhône.
00:46:16Dans la circonscription où était Jean-Luc Mélenchon.
00:46:19C'est-à-dire que Jean-Luc Mélenchon a laissé son siège
00:46:22à Manuel Bompard qui s'est présenté dans la circonscription
00:46:25où avait été élu Jean-Luc Mélenchon en 2017.
00:46:28Il est de nouveau candidat pour cette même circonscription des Bouches du Rhône.
00:46:31Raphaël, vous vouliez apporter une précision.
00:46:34Je voulais poursuivre votre réflexion sur ces élections qui écrasent tout.
00:46:37Habituellement, dans cette période de l'année,
00:46:40et notamment parce qu'il y a des événements sportifs,
00:46:43à commencer par l'Euro de foot, le Tour de France,
00:46:46ces sujets-là, aujourd'hui, sont passés totalement à l'arrière-plan.
00:46:49C'est comme s'ils n'existaient pas ou presque.
00:46:52Vous parlez des événements heureux,
00:46:55mais il y a aussi des actualités dramatiques
00:46:58qui n'ont absolument pas été traitées cette semaine ou que très peu
00:47:01et qui auraient mérité une attention toute particulière.
00:47:05Je pense, par exemple, à ce drame à Nice
00:47:08et ce pompier qui a été percuté par un chauffard
00:47:11sur la promenade des Anglais.
00:47:14On est revenus longuement hier dans l'heure des Pro 2.
00:47:17Oui, bien sûr.
00:47:20Et penser à la famille de Jérémy, ce pompier.
00:47:26Marion Maréchal est en train, elle aussi, d'arriver
00:47:29pour voter la députée européenne.
00:47:33Marion Maréchal qui va voter en région parisienne.
00:47:36Tout sourire, qui est entourée
00:47:39de ses proches collaborateurs.
00:47:42Marion Maréchal qui est en train
00:47:45et qui s'apprête à aller voter.
00:47:48Ce sont des séquences importantes.
00:47:51Parfois, les candidats prennent plus de temps
00:47:54pour essayer d'échanger avec les gens autour.
00:47:57Vous avez dit tout à l'heure que c'était très scénarisé.
00:48:01Pour tous.
00:48:04C'est très sobre.
00:48:07C'est assez sobre parce qu'elle n'est pas candidate.
00:48:10En général, quand on est candidat,
00:48:13on scénarise un tout petit peu son vote.
00:48:16On prend le temps, on pose devant les caméras,
00:48:19les photographes qui sont présents.
00:48:22On montre qu'on se rend aux urnes
00:48:25pour envoyer un message aux électeurs
00:48:29Lui, il est allé sur le marché pour faire ses courses.
00:48:32Vous n'avez rien compris.
00:48:35Ça envoie quand même un message aux gens
00:48:38d'aller voter.
00:48:41Sans dire forcément pour qui aller voter.
00:48:44L'expert en communication que vous êtes.
00:48:47L'exemplarité républicaine est importante.
00:48:50Mais il y a aussi les médias qui comptent.
00:48:53Il ne faut pas rater le 13h.
00:48:56Il faut être sur la photo.
00:48:59Ça ferait mauvais genre d'être un leader politique
00:49:02et ne pas être présent dans le montage.
00:49:05C'est intéressant ce que vous dites.
00:49:08Il faut voter avant 13h.
00:49:11Après 13h, c'est trop tard.
00:49:14C'est le 20h, c'est les résultats.
00:49:17Il faut être là le matin très tôt.
00:49:20Deux images au téléspectateur.
00:49:23À droite, Emmanuel Bompard.
00:49:26À gauche, Marion Maréchal.
00:49:29Elle s'apprête à le faire.
00:49:32Elle respecte la règle.
00:49:35C'est une citoyenne comme une autre.
00:49:38Elle fait la queue comme tout le monde.
00:49:41Georges Fenech, Jordan Bardella.
00:49:44Il est sur le point d'arriver dans son bureau de vote.
00:49:47Vous vous preniez un peu de temps.
00:49:50Vous avez fait plusieurs campagnes dans le bureau de vote.
00:49:53J'ai eu le temps de saluer tout le monde à l'extérieur.
00:49:56C'est normal.
00:49:59Il n'y a pas de raison de ne pas leur parler.
00:50:02J'allais faire mon marché.
00:50:05Il faut être présent partout.
00:50:08C'est pas faire campagne à nouveau.
00:50:11C'est un jour important.
00:50:14Le candidat est présent partout dans sa circonscription.
00:50:17Jordan Bardella s'apprête à voter.
00:50:20Je pense aux citoyens qui font leur devoir.
00:50:23Ils vont voter.
00:50:26Ils se retrouvent côte à côte.
00:50:29Avec l'un des candidats pour Matignon.
00:50:32Il faut imaginer toutes les caméras.
00:50:35Tous les journalistes qui sont autour.
00:50:38C'est impressionnant.
00:50:41Quand on va voter, on s'imagine prendre son bulletin.
00:50:44Ensuite le glisser dans l'urne.
00:50:47Il y a une huée de journalistes autour d'une personne
00:50:50qu'on distingue à peine.
00:50:53J'imagine que notamment pour les principaux candidats.
00:50:56Jordan Bardella n'est pas candidat.
00:50:59Il représente un parti politique important dans notre pays.
00:51:02On peut imaginer que derrière la caméra,
00:51:05il y a bon nombre de journalistes.
00:51:08Ça peut être impressionnant pour les électeurs.
00:51:11Jordan Bardella a voté en Seine-Saint-Denis.
00:51:14Depuis peu, il s'est installé à Garches.
00:51:17Pour les Garchois qui ignorent
00:51:20la présence de Jordan Bardella,
00:51:23c'est une surprise.
00:51:26Jordan Bardella dit régulièrement
00:51:29que plus on monte, moins l'air est respirable.
00:51:32Il s'avère qu'il y a un enjeu important.
00:51:35C'est un peu inspiré de Nicolas Sarkozy.
00:51:38Qui avait dit la même chose ?
00:51:41Il disait que c'est à la cime des arbres
00:51:44que le vent souffle le plus fort.
00:51:47Quelle poésie !
00:51:50Ça se vérifie à peu près partout.
00:51:53En entreprise ou en politique.
00:51:56On se soucie moins de la personne qui prend des notes.
00:51:59C'est assez intéressant.
00:52:02Je digresse.
00:52:05Je peux vous couper le micro.
00:52:08Vous avez commencé par « c'est intéressant »
00:52:11mais je digresse.
00:52:14Tout simplement parce que
00:52:17parfois, et en politique
00:52:20ces dernières années,
00:52:23on se souciait peu de la personne
00:52:26qui prenait des notes dans le coin de la pièce.
00:52:29Il y a une dizaine d'années,
00:52:32par Pierre Moscovici,
00:52:35qui faisait partie du gouvernement,
00:52:38il disait qu'il y avait quelqu'un
00:52:41qui prenait des notes dans un coin de la pièce.
00:52:44C'était Emmanuel Macron.
00:52:47Il y a 10 ans, aujourd'hui,
00:52:50il est à la tête de l'État.
00:52:53Jordan Bardella, il y a 10 ans,
00:52:56c'était qu'un simple militant du Front National.
00:52:59Il peut se passer beaucoup de choses.
00:53:02Vote à main levée.
00:53:05Est-ce que cette digression était intéressante ?
00:53:08Oui ou non ?
00:53:11Je ne vote pas.
00:53:14C'était apparemment une bonne digression.
00:53:17Il y a un téléspectateur.
00:53:20C'est important d'apporter un certain éclairage
00:53:23aux Français.
00:53:26Jordan Bardella a quitté rapidement son bureau de vote.
00:53:29Marion Maréchal le fait également.
00:53:32Un téléspectateur me dit
00:53:35comment peuvent-ils voter dans des villes
00:53:38dans lesquelles ils n'habitent pas ?
00:53:41Tous les cas de figure sont possibles.
00:53:44On peut voter dans une ville dans laquelle on n'habite pas.
00:53:47Ce que voulait dire ce téléspectateur,
00:53:50c'est sur les parachutages.
00:53:53On peut être député d'une circonscription
00:53:56sans y habiter véritablement.
00:53:59Je ne parle pas de Jordan Bardella.
00:54:02Il suffit d'avoir une adresse administrative
00:54:05pour être élu.
00:54:08On n'est pas obligé d'être inscrit.
00:54:11Vous ne l'avez pas donné à ce téléspectateur
00:54:14et vous ne l'aidez pas.
00:54:17Il faut expliquer que le député
00:54:20est le député de tous les Français.
00:54:23Quelle que soit sa circonscription.
00:54:26C'est pour ça que parfois vous avez des députés
00:54:29qui sont dans des circonscriptions
00:54:32dans lesquelles ils n'avaient jamais mis les pieds
00:54:35quelques semaines, quelques mois.
00:54:38C'est ce qu'on appelle les parachutages.
00:54:41C'est très mal vu dans la population.
00:54:44C'est un dénigrement.
00:54:47C'est un Parisien.
00:54:50Qu'est-ce qu'il vient faire ici ?
00:54:53Vous avez un problème avec les Parisiens ?
00:54:56J'étais d'une région...
00:54:59Je vais vous rappeler ce que disait Camus
00:55:02sur les Lyonnais.
00:55:05Il n'est pas très grave quand quelqu'un
00:55:08qui habite en province est parachuté à Paris.
00:55:11Le Parisien qui débarque à Marseille.
00:55:14Ce qui est intéressant,
00:55:17c'est que pour éviter qu'on dise
00:55:20d'un candidat ou d'un autre
00:55:23qu'il est parachuté,
00:55:26on cherche toujours un lien de filiation
00:55:29avec la circonscription.
00:55:32J'ai un cousin qui m'a dit
00:55:35que la deuxième semaine d'août
00:55:38après nos vacances au lycée,
00:55:41il faudrait venir.
00:55:44Restons sérieux.
00:55:47Même si c'est important
00:55:50d'apporter une ambiance sereine.
00:55:53Je suis ravi de vous avoir sur ce plateau.
00:55:56Hier, vous étiez avec l'excellent
00:55:59Olivier de Caronflech.
00:56:02C'est un plaisir de vous avoir sur ce plateau.
00:56:05Vous êtes le bienvenu pour revenir
00:56:08dans les prochaines semaines dans leur dépôt.
00:56:11Moyennant un petit chèque.
00:56:14L'Iban est sur moi.
00:56:17Je vous explique aussi le climat.
00:56:20On arrive à apporter des informations
00:56:23et mettre un bon climat.
00:56:26Vous avez parlé du contexte historique.
00:56:29Dans le contexte, vous avez dit
00:56:32extrême tension.
00:56:35Avez-vous senti cette tension
00:56:38à l'approche d'une élection ?
00:56:41Peut-être pas en France.
00:56:44En 2002, j'étais trop jeune et optimiste.
00:56:47J'ai senti ça en 2002.
00:56:50C'était plus catastrophique.
00:56:53Les gens avaient peur des heures sombres.
00:56:56Le tunnel mental était plus fort.
00:56:59Je l'ai senti au Brésil,
00:57:02à l'époque de Bolsonaro.
00:57:05Bolsonaro premier en 2018
00:57:08et sa chute en 2022.
00:57:11Extrême tension avec des phénomènes à la limite
00:57:14de la phobie.
00:57:17Il y a une phobie de la gauche chez la droite
00:57:20et une phobie de la droite chez la gauche
00:57:23qui crie au péril nazi au Brésil.
00:57:26Avec des familles divisées en deux.
00:57:29C'est un total désintérêt
00:57:32pour les programmes électoraux.
00:57:35Les gens ne veulent pas des programmes.
00:57:38C'est les tripes qui votent.
00:57:41C'est un phénomène occidental.
00:57:44Des démocraties sont arrivées au bout du rouleau.
00:57:47Vous avez un bloc élitaire
00:57:50qui ne veut pas entendre le peuple
00:57:53quand le peuple ne pense pas comme lui.
00:57:56J'espère pas pour 2022.
00:57:59J'ai le souvenir que post-élection
00:58:02il y avait eu de très fortes tensions.
00:58:05Ça avait été très loin.
00:58:08Ça avait duré quelques jours seulement.
00:58:11J'ai le souvenir de mobilisation.
00:58:14On a eu deux mois de novembre
00:58:17au 1er janvier
00:58:20de manifestations devant
00:58:23le quartier général de l'armée.
00:58:26Pour demander que l'armée audite
00:58:29le processus électoral.
00:58:32On a eu le 6 janvier 2023
00:58:35l'attaque contre le congrès brésilien
00:58:38à l'américaine.
00:58:41On en est encore à juger les personnes
00:58:44qui ont participé à ce soulèvement.
00:58:47Vous parliez des Etats-Unis.
00:58:50On y vient sur ce contexte sécuritaire.
00:58:53Il y a un contexte politique
00:58:56important en France.
00:58:59On ne va pas souffler sur les braises.
00:59:02On va être factuel.
00:59:05C'est une élection sous haute surveillance.
00:59:08Avec des forces de l'ordre
00:59:11qui sont déjà mobilisées.
00:59:14Voyons les explications de Célia Barotte.
00:59:18C'est un document que nous avons pu consulter.
00:59:21Le renseignement territorial n'identifie pour l'heure
00:59:24aucun risque avéré, objectivé de trouble
00:59:27à l'ordre public pour cette soirée
00:59:30du premier tour des élections législatives.
00:59:33Les analystes ont noté que les quartiers populaires
00:59:36ne se sont pas soulevés après l'annonce
00:59:39des résultats des élections européennes.
00:59:42Il pourrait y avoir des tensions
00:59:46Le ministère de l'Intérieur a donné plusieurs indications
00:59:49comme la sécurisation et la surveillance
00:59:52des quartiers généraux, les permanences des partis
00:59:55mais aussi des bureaux de vote.
00:59:58Les votes doivent se dérouler dans le calme.
01:00:01Les forces de l'ordre seront particulièrement vigilantes
01:00:04dans plusieurs grandes villes.
01:00:07Le risque de trouble à l'ordre public sera plus élevé
01:00:10pour le week-end prochain, lors du second tour
01:00:13Dans les rues parisiennes, dans certains quartiers
01:00:16les commerçants commençaient à se protéger
01:00:19c'est-à-dire mettre des plaques de bois sur les vitrines
01:00:22de peur qu'il y ait des dégradations
01:00:25ce soir après 20h.
01:00:28Georges Fenech, ce climat-là
01:00:31vous l'aviez déjà vécu ou pas ?
01:00:34Non.
01:00:37Et comment vous l'expliquez aujourd'hui ?
01:00:40Je m'en souviens très bien.
01:00:43De 2002, il y avait un climat très malsain
01:00:46parce que vous avez le risque
01:00:49Jean-Marie Le Pen à l'époque
01:00:52mais vous aviez aussi Jacques Chirac
01:00:55où les gens de gauche allaient voter avec une pince à linge
01:00:58parce qu'on sortait d'une période d'affaires
01:01:01donc c'était un climat un peu délétère
01:01:04mais il n'y avait pas cette tension physique
01:01:07cette crainte de manifestation
01:01:10cet appel à la résistance au cas où
01:01:13c'est la première fois que je vois ça.
01:01:16Moi, de ma vie, c'est la première fois
01:01:19que je vois une situation comme celle-ci
01:01:22et on croise les doigts, on se dit
01:01:25ça ne va pas se passer, c'est ce qu'on espère
01:01:28la démocratie va s'exprimer
01:01:31et chacun sera respectueux de ce qui sortira de l'urne.
01:01:35Je parle de tous les responsables politiques
01:01:38qui n'ont pas tous à l'unisson appelé au calme
01:01:41en disant aux Français
01:01:44allez voter, vous connaissez sans infantiliser les Français
01:01:47vous êtes en capacité d'aller voter
01:01:50d'aller chercher les programmes
01:01:53c'est un enjeu qui est essentiel, très important
01:01:56des élections historiques
01:01:59mais on a l'impression que certains ont alimenté ce climat de tension.
01:02:03Certains l'instrumentalisent depuis bien longtemps
01:02:06c'est la différence avec 2002, c'était le premier tour, une grande surprise
01:02:09tout le monde s'attendait à un deuxième tour chez Eric Jospin
01:02:12et le cataclysme a jeté un effroi dans la population
01:02:15mais surtout une sidération
01:02:18voilà pourquoi on n'est pas du tout dans le même contexte
01:02:21là, les résultats probables du premier tour et du second tour
01:02:24sont plus ou moins connus des Français depuis pas mal de temps
01:02:27donc il y a une instrumentalisation
01:02:30j'ai dit probable
01:02:33pour l'instant
01:02:36et c'est ça qui me chagrine
01:02:39on a l'impression que les jeux sont faits, le choix est dicté
01:02:42mais on risque aussi d'avoir une énorme surprise aussi ce soir
01:02:45et que se passera-t-il dans le contexte actuel qui est beaucoup plus délétère
01:02:48beaucoup plus violent, certains instrumentalisent la haine et la violence
01:02:51on l'a vu encore il y a quelques jours
01:02:54donc c'est vrai, que se passera-t-il ce soir si les résultats ne sont pas au rendez-vous
01:02:57si on a une sidération peut-être encore plus forte
01:03:00qu'on sort du 22 avril
01:03:03et c'est pour ça qu'aujourd'hui la question qu'on se pose
01:03:06c'est non pas la question de la crise politique à venir
01:03:09mais la crise de régime à venir
01:03:12c'est la crise d'Ilia Florian Tardif
01:03:15c'est vrai que ces élections ont en cela d'historique
01:03:18le fait que, alors là on fait un peu de politique-fiction
01:03:21on parle beaucoup de cohabitation
01:03:24depuis plusieurs semaines maintenant
01:03:27on ne sait pas s'il y aura une cohabitation ou non
01:03:30mais s'il y a une cohabitation
01:03:33ce que nous disaient les sondages encore récemment
01:03:36c'est qu'il pourrait y avoir cohabitation sans majorité absolue
01:03:39et à ce moment-là ce serait une première sous la cinquième
01:03:42c'est-à-dire qu'on a évoqué tout à l'heure ces trois cohabitations
01:03:45que nous avons connues en 86 puis ensuite en 93 et 97
01:03:48mais sauf que dans ces cas-là
01:03:52il y a toujours eu majorité absolue pour le Premier ministre
01:03:55donc c'était peut-être un peu plus simple
01:03:58pour mener les affaires courantes
01:04:01tout simplement parce qu'il avait avec lui
01:04:04une majorité au Parlement
01:04:07même si lors de la première cohabitation il me semble en 86
01:04:10ça s'est joué à quelques sièges
01:04:13c'est peut-être ce qui a pu expliquer ces tensions de l'époque
01:04:16Je ne dis pas que les affaires courantes Florian
01:04:20ce n'était pas uniquement les affaires courantes
01:04:23Lionel Jospin à Premier ministre gouvernait le pays
01:04:26Jacques Chirac était président garant des institutions
01:04:29pareil lorsque Balladur à chaque fois nous avons eu des cohabitations
01:04:32vous avez raison avec des majorités
01:04:35qui permettaient de gouverner
01:04:38là il y a un risque effectivement
01:04:41qui n'est pas de majorité ce qui serait vraiment un cas de figure sans précédent
01:04:44une cohabitation à trois
01:04:48vous chercherez le troisième
01:04:56c'est ce que m'a dit un député sortant candidat
01:04:59il pourrait y avoir une cohabitation à trois
01:05:02mais c'est un peu comme dans les ménages
01:05:05quand il y a cohabitation à trois ça ne se passe jamais
01:05:08ça ne m'est jamais arrivé Florian Tardif
01:05:11ça vous fait rire donc d'expérience vous riez
01:05:14il y en a une qui sera contente d'entendre ça
01:05:17félicitations Florian Tardif
01:05:20on a un scénario justement de cette cohabitation à trois
01:05:23on ne l'a jamais vu
01:05:26bien entendu très difficile à gouverner
01:05:29parce que pour gouverner c'est compliqué quand on a la majorité
01:05:32mais quand on ne l'a pas que fait-on
01:05:35et surtout quand le parti minoritaire est celui qui a logiquement les clés du camion
01:05:38et voit deux blocs un peu plus majoritaires
01:05:42c'est vrai qu'on va peut-être découvrir quelque chose
01:05:45dans ce climat d'extrême tension
01:05:48il faut rajouter l'aspect express
01:05:51de cette élection anticipée
01:05:54personne ne s'attendait au soir du 9 juin
01:05:57à entendre le chef de l'Etat dire
01:06:00je vais dissoudre l'Assemblée nationale
01:06:03surtout que la semaine précédente il avait expliqué que ce n'était pas du tout son intention
01:06:06et c'était en réponse à Marine Le Pen
01:06:10d'un côté c'est très sain
01:06:13salutaire d'appeler le peuple à voter
01:06:16on s'en plaint depuis le référendum 2005
01:06:19qui n'a pas été appliqué
01:06:22c'est bien
01:06:25de l'autre le peuple a été brusqué
01:06:28parce qu'on est à la veille des vacances
01:06:31il y a les JO
01:06:34on sort à peine des élections européennes
01:06:37ce qui est important c'est la France
01:06:40ce côté-là augmente la tension
01:06:4380% de la tension à mon avis
01:06:46c'est ce choc entre deux Frances
01:06:49une France qui va bien sans rien changer
01:06:52l'Europe, la mondialisation, la diversité
01:06:55l'économie des services
01:06:58l'Allemagne pro-Allemagne
01:07:01une France qui va mal depuis 30 ans
01:07:04et maintenant cette France
01:07:07elle veut avoir son mot à dire
01:07:10vous avez l'impression qu'il y a des blocs
01:07:13qui sont face à face
01:07:16on fait toujours attention
01:07:19à l'approche des résultats
01:07:22jusqu'à 20h aujourd'hui
01:07:25ça s'appelle le devoir de réserve
01:07:28on ne peut pas parler des candidats
01:07:31ni même des partis
01:07:34est-ce que vous avez l'impression
01:07:37qu'en 12 jours on peut changer la donne
01:07:40sur une élection alors qu'il y avait déjà eu
01:07:43ces élections européennes
01:07:46c'est un peu plus de 12 jours
01:07:49parce qu'il y a 3 semaines la dissolution
01:07:52en 3 semaines les cartes sont rebattues
01:07:55c'était probablement le pari d'Emmanuel Macron
01:07:58ça paraît peut-être assez imaginable
01:08:01de voir le résultat des européennes
01:08:04se voir infirmer au terme
01:08:07de cette campagne express
01:08:10c'est un pari extrêmement risqué
01:08:13voir comment les français réagiront
01:08:16à ce deuxième vote express
01:08:19en quelques jours
01:08:22ça paraît difficilement inimaginable
01:08:25de voir de grands bouleversements
01:08:28la publicité on revient dans un instant
01:08:31pour la dernière partie
01:08:34de l'heure des pro-week-end
01:08:37la situation est exceptionnelle
01:08:40émission qui se prolonge jusqu'à 11h
01:08:43à tout de suite après la pub
01:08:46un peu plus de 19h25 sur CNews
01:08:49on poursuit l'heure des pro-week-end
01:08:53en cette journée politique historique
01:08:56puisque c'est le premier tour de ces élections législatives
01:08:59anticipées à 20h ce soir
01:09:02CNews pourra vous donner les premiers résultats
01:09:05édition spéciale sur CNews à partir de 19h
01:09:08en simultané avec Europe 1 à partir de 19h30
01:09:11Romain Desarbes d'abord
01:09:14puis Laurence Ferrari à 22h
01:09:17je prendrai le relais jusqu'à minuit
01:09:21Romain Desarbes à 17h, Laurence Ferrari à 19h
01:09:24en simultané je le disais sur Europe 1 à 19h30
01:09:27et on vous donnera les premières estimations
01:09:30à 20h ce soir
01:09:33le grand basculement peut-être
01:09:36le grand vote c'est sûr
01:09:39le jour J c'est sûr
01:09:42avec une estimation peut-être là aussi record
01:09:45non pas dans les intentions de vote mais dans la participation
01:09:48Eric Zemmour qui est sur le point de voter à Paris
01:09:51Eric Zemmour qui est en train d'arriver
01:09:54dans son bureau de vote
01:09:57vous allez le voir après la voiture
01:10:00il est accompagné de ses plus proches collaborateurs
01:10:03et notamment ses collaborateurs en communication
01:10:06beaucoup de monde qui sont présents
01:10:09pour le saluer, on voit qu'il prend le temps
01:10:12peut-être même des militants
01:10:15des gens qui sont allés voter
01:10:18Florian Tardif sur les prochaines heures
01:10:21comment ça va se passer concrètement pour les candidats ?
01:10:24Pour les candidats il y en a certains qui font comme Georges
01:10:27qui font sur les marchés ou qui font la tournée des bureaux de vote
01:10:30il y en a d'autres qui décident de consacrer ce temps à leur famille
01:10:33ça dépend bien évidemment des uns et des autres
01:10:36mais ce qui est intéressant c'est ceux qui font la tournée des bureaux de vote
01:10:39pourquoi font-ils la tournée des bureaux de vote ?
01:10:42D'avoir des estimations comme cela aux doigts mouillés
01:10:45certains ont des représentants
01:10:48qui font partie de l'organisation des bureaux de vote
01:10:51donc qui voient parfois
01:10:54qui questionnent les personnes
01:10:57vous allez voter, vous êtes sûr de votre choix
01:11:00est-ce que c'est fiable tout cela ?
01:11:03On fait quoi Georges ?
01:11:06On fait parfois les poubelles
01:11:09ça veut dire quoi on fait les poubelles ?
01:11:12On regarde les bulletins qui sont restés dans la poubelle
01:11:15ce qui vous donne déjà une tendance
01:11:18Si vous n'avez pas vos bulletins dans les poubelles
01:11:21vous mettez la main dans la poubelle
01:11:24vous prenez des bulletins, vous mettez le vôtre
01:11:27le reste vous le mettez dans la poubelle
01:11:30et vous avez des militants qui vont les regarder dans les poubelles
01:11:33un indice que les grands sondeurs devraient prendre en compte
01:11:36c'est l'indice des poubelles
01:11:39c'est un indice qu'on appelle
01:11:42les sondages de la sortie d'urne
01:11:45on regarde ça bien évidemment
01:11:48il est 10h30, je pense aux téléspectateurs qui nous regardent
01:11:51qui viennent de se réveiller, qui prennent le petit déjeuner avant d'aller voter
01:11:54et on entend l'indice des poubelles
01:11:57ça n'est pas très sérieux
01:12:00les téléspectateurs qui nous regardent
01:12:03qui ne sont pas encore allés voter
01:12:06qui vont aller voter, ils vont peut-être regarder dans les poubelles
01:12:09je vais vous dire la vérité, cette histoire d'indice des poubelles
01:12:12ça ne m'intéresse absolument pas et c'est très personnel
01:12:15en revanche ce qui est très important sur ces élections
01:12:18au-delà de savoir qui aura la majorité
01:12:21si majorité il peut y avoir pour un parti ou un autre
01:12:24alors qu'Éric Zemmour s'apprête à voter
01:12:27il y a un enjeu pour les partis
01:12:30l'objet des partis est déterminé
01:12:33chaque vote, chaque bulletin
01:12:36apporte à un parti
01:12:39quelque chose de l'ordre de 1,60€
01:12:4261 même
01:12:45chaque parti compte sur ces votes
01:12:48pour pouvoir financer
01:12:51ces années à venir
01:12:54c'est une possibilité pour eux de pouvoir se projeter dans l'avenir
01:12:57c'est la source principale de financement des partis aujourd'hui
01:13:00au-delà des dons qu'ils peuvent recevoir le reste du temps
01:13:03mais ça leur permet de se projeter
01:13:06d'avoir un budget
01:13:09d'imaginer en grand ou en plus petit
01:13:12alors qu'Éric Zemmour s'apprête à voter
01:13:15on va peut-être vivre cette séquence en direct
01:13:18écoutez
01:13:22Souriant
01:13:25Éric Zemmour qui s'apprête à
01:13:28signer le registre
01:13:31pour ce nouveau vote
01:13:34on va revenir également ensemble
01:13:37pour cette dernière partie
01:13:40sur cette période, ces trois semaines de campagne
01:13:43express, on l'a dit
01:13:46avec la politique intérieure
01:13:49c'est-à-dire qu'il n'y avait plus personne à l'Assemblée nationale
01:13:52il n'y avait plus personne à l'Assemblée nationale depuis
01:13:55le mardi dernier
01:13:58le mardi précédent 23h59
01:14:01tous les bâches de l'Assemblée nationale ont été
01:14:04désactivées
01:14:07et plus personne ne peut rentrer dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
01:14:10ça a été parfois assez violent
01:14:13on a peu expliqué ce qui s'est passé pour les assistants parlementaires
01:14:16tous ceux qui travaillent aux côtés des députés
01:14:19qui ont dans un premier temps appris qu'il n'allait plus avoir
01:14:22de travail le soir de la dissolution
01:14:25et pour certains d'entre eux qui ont dû
01:14:28eux-mêmes écrire leur lettre de licenciement
01:14:31c'est assez violent
01:14:34c'est très violent
01:14:37je pense notamment à tous les collaborateurs
01:14:40les assistants parlementaires, c'est leur salaire
01:14:43on leur retire immédiatement tout
01:14:46ils n'ont plus de bureau, de téléphone, rien
01:14:49ils doivent rentrer chez eux
01:14:52c'est terrible
01:14:55quand vous perdez tout ça du jour au lendemain c'est très compliqué
01:14:58vous aviez beaucoup de députés ou d'anciens ministres
01:15:01qui s'inscrivent à Pôle emploi
01:15:04c'est la vie politique
01:15:07mais c'est la vie de tout citoyen
01:15:10demain vous êtes licencié du jour au lendemain
01:15:13si demain vous êtes licencié du jour au lendemain
01:15:16c'est terminé
01:15:19c'est pour ça que la violence est plus violente
01:15:22c'est qu'une défaite vous la sente définir
01:15:25la dissolution a été brutale
01:15:28inattendue pour toute la classe politique
01:15:31ces collaborateurs
01:15:34et je pense aussi à Georges
01:15:37j'ai accès au restaurant de l'Assemblée
01:15:40j'ai toujours mon badge
01:15:43je ne sais pas s'il a été désactivé
01:15:46et je peux toujours accéder à l'Assemblée nationale
01:15:49revenons sur la participation
01:15:52c'est pareil, dans l'enceinte de l'Assemblée nationale
01:15:55il y a eu carrément des bennes
01:15:58qui ont été installées dans les couloirs
01:16:01où tous les députés, les assistants parlementaires ont dû faire place nette
01:16:04revenons sur l'essentiel
01:16:07la participation qui s'annonce massive
01:16:10comment expliquer qu'en si peu de temps
01:16:13sur les élections européennes
01:16:16il y avait une forte mobilisation
01:16:19mais pour les élections législatives
01:16:22on voit qu'il y a une participation massive
01:16:25comment vous l'expliquez ?
01:16:28on dit que depuis 20 ans
01:16:31l'affiliée de la politique ne s'intéresse pas
01:16:34elle était en veille, en stand-by
01:16:37elle a compris instinctivement qu'il y a quelque chose à faire
01:16:40qu'il y a une fenêtre de tir
01:16:43les gens s'intéressent à la politique
01:16:46ils ne s'intéressent pas du tout au détail
01:16:49pas tant au détail des programmes
01:16:52ils savent qu'il y a beaucoup de promesses qui ne seront pas tenues
01:16:55le peuple est politique
01:16:58c'est un message d'espoir
01:17:01il n'y a pas grand chose à faire pour réconcilier les français
01:17:04avec leur démocratie
01:17:07je parle en tant que marocain
01:17:10c'est magnifique ce rituel démocratique
01:17:13c'est un peu une mise en scène
01:17:16mais la vie est un théâtre
01:17:19ça a été exporté au monde entier
01:17:22Montesquieu a eu raison
01:17:25il y a plein de pays dans le monde qui ne sont pas de culture européenne
01:17:28ni même de culture démocratique
01:17:31on a émulé ça avec plaisir
01:17:34le système bicaméral, la campagne électorale
01:17:37le vote dans l'isoloir en secret
01:17:40c'est incroyable
01:17:43c'est une invention européenne
01:17:46c'est un cadeau fait au monde
01:17:49après ça coûte cher
01:17:52sur l'aspect, les français ne connaissent pas le programme
01:17:55ils sont politiques
01:17:58mais ils ne vont pas dans le détail
01:18:01il s'avère que sur ces 3 dernières semaines
01:18:04quand vous êtes interpellé dans la rue
01:18:07que vous voyez les audiences
01:18:10ils sont très attentifs
01:18:13pourquoi cette élection est historique ?
01:18:16parce qu'on a des citoyens qui sont avertis
01:18:19on a des citoyens qui sont conscients
01:18:22de ce qui peut se passer demain
01:18:25et qui en conscience vont aller voter
01:18:28il y a 577 élections différentes
01:18:31c'est pas une élection classique
01:18:34c'est totalement différent
01:18:37pour la première fois on le voit
01:18:40même si les derniers débats ont porté sur des couleurs
01:18:43il y a aussi l'incarnation
01:18:46il y a l'incarnation sur le territoire
01:18:49même si des gens ont dans leur tête une étiquette ou une autre
01:18:52il y aura en face d'eux une personne
01:18:55qui est sortant ou pas
01:18:58qui a décidé d'y aller
01:19:01ça multiplie les probabilités
01:19:04c'est ça qui est intéressant dans une législative
01:19:07surtout si tu as une dissolution surprise
01:19:10n'oubliez pas que les candidats
01:19:13vont se dire ok j'y vais ou d'autres j'y vais pas
01:19:16ou d'autres je m'allie ou je fais rassemblement ou pas
01:19:19et c'est ça qui est terrible
01:19:22pour les citoyens ça augmente encore plus l'émotion
01:19:25surtout au premier tour
01:19:28je suis assez d'accord avec ce qu'a dit Idriss tout à l'heure
01:19:31les programmes, mon cher Eliott
01:19:34vous avez reçu comme tout le monde
01:19:37la propagande électorale de tous les candidats dans votre circonstance
01:19:40vous les avez lus entièrement ?
01:19:43vous me parlez en tant que citoyen, en tant que journaliste
01:19:46évidemment qu'en tant que journaliste j'ai lu les programmes
01:19:49les gens n'y sont pas en fait, ils ont une confiance dans un candidat
01:19:52ils connaissent la grande orientation politique
01:19:55mais ils ne vont pas dans le détail des programmes
01:19:58je ne crois pas que les français soient si peu attentifs
01:20:01justement aux programmes
01:20:04ça va même plus loin
01:20:07il ne suffit pas d'aller dans sa boîte aux lettres pour voir les programmes
01:20:10on a tous les moyens de communication
01:20:13de récupérer les informations, d'avoir les grandes lignes
01:20:16des projets des uns et des autres via les réseaux sociaux
01:20:19via les débats, via les smartphones
01:20:22et je peux vous assurer qu'ils sont bien plus avertis qu'on ne pourrait le croire
01:20:25d'où le fait que certaines fois
01:20:28les caricatures, les anathèmes
01:20:31ça passe à côté
01:20:34quand il y a une alliance, on en a quelques unes
01:20:37là c'est intéressant de regarder les programmes pour savoir ce qui est gardé
01:20:40ce qui est conservé, ce qui est mis de côté
01:20:43les programmes ne sont pas figés dans le marbre
01:20:46pour des nouvelles associations ou alliances, ça donne un fil directeur
01:20:49pour savoir sur ce point là, ils n'ont pas osé aller au bout
01:20:52là dessus, ils y vont
01:20:55les électeurs ont besoin de lire pour savoir
01:20:58le terrain encore et toujours
01:21:01avec Audrey Bertheau qui a suivi attentivement le vote
01:21:04vous étiez dans le bureau de vote
01:21:07où Eric Zemmour est venu, c'est vraiment très intéressant ce qu'on voit
01:21:10derrière vous cher Audrey, pourquoi ? Parce qu'on a commencé cette émission
01:21:13ensemble à 9h, il y avait du monde mais ce n'était pas la foule
01:21:16non plus et il est quasiment 10h40
01:21:19maintenant et on voit bien plus de monde
01:21:22derrière vous
01:21:25Oui, rebonjour Elliot, en effet ça se remplit
01:21:28de plus en plus, on vient de faire le point avec les assesseurs
01:21:31à 10h39, on est à 165
01:21:34votants sur 1135 personnes inscrites
01:21:37donc 165 personnes sont venues voter en 2h30
01:21:40c'est toujours bien plus que pour les européennes
01:21:43alors après j'ai demandé aux assesseurs
01:21:46le pic généralement c'est aux alentours de midi juste avant l'heure
01:21:49du déjeuner donc ça va encore se remplir
01:21:52beaucoup de personnes sont attendues, les électeurs ont jusqu'à 20h
01:21:56pour venir voter et puis pour ce qui est des procurations
01:21:59je rappelle que 2,6 millions de procurations ont été faites
01:22:02au niveau national et ici dans ce bureau de vote
01:22:05parisien on a 145 procurations
01:22:08qui ont été faites et là aussi c'est un chiffre assez important
01:22:11comparé aux européennes
01:22:14Est-ce que vous avez pu échanger chez Audrey Bertheau avec
01:22:17les citoyens français qui sont sur le point de voter
01:22:20qu'est-ce qu'ils vous disent, pourquoi ils sont allés voter ce dimanche ?
01:22:26Pour tout vous dire Eliott, il y a pas mal de règles ici
01:22:29donc on n'a pas vraiment l'autorisation de leur parler
01:22:32mais en tout cas les assesseurs eux nous disent
01:22:35qu'il y a une réelle différence avec les européennes
01:22:38et même avec les législatives d'il y a deux ans
01:22:41il y a vraiment beaucoup plus de monde et on sent que
01:22:44c'était vraiment important pour les électeurs
01:22:47de venir ici aujourd'hui à voter
01:22:50C'est la dictature des petits chefs dans ce bureau de vote
01:22:53C'est quand même particulier de ne pas pouvoir se tourner
01:22:56de tendre un micro déjà pour saluer les français
01:22:59et ensuite pour savoir pourquoi aujourd'hui
01:23:02et peut-être plus qu'hier ils vont aller voter
01:23:05C'est quand même particulier
01:23:08C'est important qu'on n'interroge pas les électeurs
01:23:11à l'endroit même où ils votent
01:23:14qu'on le fasse peut-être à l'extérieur
01:23:17qu'il y ait une bulle démocratique
01:23:21Vous savez les caméras télé on est habitués
01:23:24il y a un règlement on ne peut pas manifester
01:23:27Mais personne ne dit de manifester
01:23:30vous vous mettez à l'extérieur vous tendez le micro
01:23:33il n'y a pas de mal à demander à une personne qui vient de voter
01:23:36qu'est-ce qui fait que cette élection est importante
01:23:39Et puis à l'intérieur une personne pourra en plus donner
01:23:42un peu plus que...
01:23:45Vous avez raison
01:23:48On va voir le sujet il nous reste dix minutes
01:23:51avant la fin de l'émission dans un instant
01:23:54Ce sera Medi-News je vous propose qu'on regarde le sujet
01:23:57parce que la vie politique de l'Assemblée nationale
01:24:00s'est arrêtée depuis maintenant trois semaines
01:24:03et je vous propose de voir le sujet de Régine Delfour
01:24:06parce que ça c'est intéressant le quartier
01:24:09dans lequel est le palais Bourbon à l'Assemblée nationale
01:24:12est à l'arrêt c'est un quartier qui est déserté maintenant
01:24:15Depuis trois semaines le quartier de l'Assemblée nationale
01:24:18tourne au ralenti une ambiance pesante pour les habitués
01:24:21Il n'y a personne, personne
01:24:24Ici il y a pas mal de députés
01:24:27Là en ce moment ils ne sont plus là
01:24:30Peut-être qu'ils sont en vacances
01:24:33Je ne sais pas avec tout ce qui se passe là ils sont partis
01:24:36Moi je préfère l'ambiance habituelle
01:24:39Là ce n'est pas le cas chacun dans son coin
01:24:42Les terrasses des cafés sont désespérément vides
01:24:45et les magasins aussi
01:24:48Il reste un peu de touristes quand même
01:24:51et ceux qui ne sont pas partis en vacances
01:24:54il y a moins de monde, ça on ne peut pas le nier
01:24:57Mais l'habitude à cette heure là
01:25:00déjà l'restaurant doit être plein
01:25:03et moi normalement je dois être au travail
01:25:06là je ne fais rien
01:25:09Quelques jours ne devraient être qu'un vague souvenir
01:25:12C'est un peu le calme avant la tempête
01:25:15je pense qu'à partir du résultat des élections législatives
01:25:18ça va à nouveau bouillonner
01:25:21les gens vont revenir dans le quartier
01:25:24et je pense que ce sera beaucoup moins calme
01:25:27La reprise devrait être progressive
01:25:30avec l'arrivée de nouveaux députés
01:25:33et l'élection du président de l'Assemblée nationale le 18 juillet prochain
01:25:36Il nous reste encore quelques minutes
01:25:39et je pense aux téléspectateurs qui nous rejoignent à 10h45
01:25:42Ce soir à 20h01
01:25:45est-ce qu'on saura si oui ou non
01:25:48début juillet, le soir du 7 juillet
01:25:51il y aura une majorité relative, une majorité absolue
01:25:54pour un camp ou pour un autre, ou alors une cohabitation
01:25:57Il faudra faire extrêmement attention
01:26:00aux projections qui seront faites
01:26:03C'est la première fois qu'il y aura très certainement
01:26:06un nombre de triangulaires, c'est-à-dire 3 candidats
01:26:09qui seront qualifiés pour le second tour
01:26:12important lors de ces législatives
01:26:15Parfois certains sondeurs nous expliquent que ça peut être
01:26:18entre 150, 200, voire même 300 triangulaires
01:26:21et vous avez compris que ça peut totalement bouleverser
01:26:24le résultat définitif au soir du second tour
01:26:27Pourquoi je dis cela ?
01:26:30Parce qu'en cas de triangulaire, il pourrait très bien y avoir des désistements
01:26:33tout simplement pour provoquer
01:26:36un duel
01:26:39qui est provoqué du fait
01:26:42de ce désistement et qui pourrait très bien
01:26:45entraîner un report, vous avez compris
01:26:48des voix vers un candidat plutôt que vers l'autre
01:26:51C'est un peu de la tambouille politique
01:26:54Non, ce n'est pas de la tambouille politique, mais on va essayer de le vulgariser au maximum
01:26:57Au premier tour, vous avez candidat A, candidat B
01:27:00candidat C, candidat A est donc arrivé en tête au premier tour
01:27:03B et C, deuxième et troisième
01:27:06et vous avez le candidat C qui dit, moi je me désiste
01:27:09et je donne mes voix au candidat B pour essayer que le candidat B
01:27:12soit devant le candidat A au second tour
01:27:15C'est plutôt clair, non ?
01:27:18Sauf qu'il y avait très peu de triangulaires dans les élections normales
01:27:21Oui, il y en avait 8 en 2022
01:27:24Donc, c'est l'incertitude en réalité
01:27:27Très peu de triangulaires en raison de la faible participation
01:27:30Par contre, on risque d'avoir potentiellement une idée assez claire
01:27:33du résultat au soir du second tour
01:27:36mardi soir, pourquoi je dis cela ?
01:27:39Tout simplement parce que c'est la fin du dépôt des candidatures
01:27:42et là, on saura effectivement si sur les 200-300 triangulaires
01:27:45il y a 150, 200, 250, voire 300 désistements
01:27:48au profit du candidat B
01:27:51que vous citiez à l'instant
01:27:54Je vous propose qu'on revoie, justement, on en avait déjà parlé hier
01:27:57le sujet de Tancrede Guillotel qui nous explique
01:28:00pourquoi cette élection est inédite
01:28:03de par son ampleur, de par le côté express de la campagne
01:28:06mais également cette mobilisation
01:28:09qui s'annonce nous ramener à des heures
01:28:12où la politique était vraiment au cœur
01:28:15de la vie des Français et ces élections législatives de 1997
01:28:18En juillet, pour de nombreux ménages
01:28:21la facture de gaz risque bien d'augmenter
01:28:24En cause, une hausse du prix repère
01:28:27par rapport au mois de juin de 11,7%
01:28:30Alors, ce n'est pas le bon sujet
01:28:33je parlais du sujet de Tancrede Guillotel hier
01:28:36mais on pourrait parler de cette facture du gaz
01:28:39qui va augmenter à partir du 1er juillet
01:28:42si je ne m'abuse, je crois que c'est une hausse de 12%
01:28:45par rapport à juin
01:28:48c'est vrai que c'est un enjeu
01:28:51le pouvoir d'achat, l'inflation qui est important
01:28:54et les prix de l'énergie qui le sont également
01:28:57mais je ne voulais pas qu'on voie ce sujet
01:29:00Est-ce qu'on a la possibilité de voir le sujet sur la participation ?
01:29:03Eh bien, on ne l'a toujours pas
01:29:06Je suis puni, pas de sujet pour la fin de l'émission
01:29:09Peut-être un tout petit point sur la participation
01:29:12on évoquait tout à l'heure les triangulaires
01:29:15En quoi la participation peut totalement bouleverser une élection ?
01:29:18C'est tout simplement parce que
01:29:21pour pouvoir se qualifier pour le second tour
01:29:24il faut 12,5% des électeurs inscrits
01:29:27et lorsqu'il y a une participation de 50%
01:29:30il faut à ce moment-là 25% des votes
01:29:33sauf que quand il y a une participation de 65-70%
01:29:36là ce n'est plus 25% des votes
01:29:39c'est 17-19% en fonction de la participation
01:29:42qui sera celle de ce soir
01:29:45donc ça peut vraiment bouleverser une élection
01:29:48Cette élection qui peut être bouleversée
01:29:51en fonction du nombre de votants ce dimanche
01:29:54chose promise, chose due, les explications avec Tancred Guiotel
01:29:57Plus de 2 millions de procurations comptabilisées
01:30:00par le ministère de l'Intérieur
01:30:03en vue du premier tour des élections législatives
01:30:06Un nombre deux fois plus élevé que lors du premier tour des législatives de 2022
01:30:09et qui témoigne de la volonté des Français
01:30:12à se présenter devant les urnes
01:30:15Bien sûr oui, on va aller voter oui
01:30:18Evidemment, je pense que c'est important de le faire
01:30:21Je pense qu'il faut donner un peu ses convictions politiques
01:30:24donc il faut voter pour donner son point de vue
01:30:27et c'est important je pense
01:30:30Le fait que l'Assemblée nationale ait été dissoute
01:30:34Je pense vraiment que ce qui va en sortir
01:30:37les pourcentages pour les différents partis
01:30:40va avoir un énorme impact sur la politique des trois prochaines années
01:30:43et du coup après sur les présidentielles de 2027
01:30:46Une enquête Ipsos pour France Bleu estime ainsi
01:30:49à 63% le taux de participation pour ces élections
01:30:52soit une hausse de 15,5 points
01:30:55par rapport aux élections législatives de 2022
01:30:58Les Français résidents hors de France
01:31:01en ligne entre mardi et jeudi midi
01:31:04ont déjà répondu présents
01:31:07Selon le ministère des Affaires étrangères
01:31:10410 000 d'entre eux ont voté en ligne
01:31:13alors qu'ils étaient 250 000 aux dernières législatives
01:31:16Voilà pour Franck, un dernier mot
01:31:19Pour moi plus il y a de participation
01:31:22moins il y aura ce fantasme de climat de violence
01:31:25parce que c'est normal quand un peuple participe
01:31:28Peut-être que ce sont des vœux pieux
01:31:31cher Franck Tapiero
01:31:34je pense que la question essentielle à 20h ce soir
01:31:37et je la poserai à chaque responsable politique
01:31:40quel que soit le parti à partir de ce soir
01:31:43jusqu'à vendredi prochain 23h59
01:31:46c'est au soir du 7 juillet
01:31:49est-ce que vous allez reconnaître les résultats de ces élections ?
01:31:52Oui ou non ?
01:31:55Est-ce que vous allez reconnaître le résultat de ces élections ?
01:31:58Quel que soit le parti qui sera victorieux
01:32:01et ce sera très intéressant de le voir
01:32:04Nous serons décés dans 9h09
01:32:07Le compte à roues apparaît sur l'écran
01:32:10Vous aviez vraiment une dernière chose très intéressante à dire
01:32:13Merci à tous les cinq, c'était un plaisir d'être avec vous
01:32:16Merci aux équipes techniques et en régie
01:32:19Est-ce qu'on peut revoir le teasing, le carton
01:32:22pour présenter cette édition spéciale
01:32:25qui va commencer à partir de 17h
01:32:28avec Romain Desarbres sur CNews à 19h
01:32:31Laurence Ferrari, Pierre De Villeneau en simultané
01:32:34à partir de 19h30 sur Europe 1 à 22h
01:32:37nous prendrons le relais
01:32:40et minuit jusqu'à 2h du matin
01:32:43Olivier Benquemoun pour rester sur ses résultats
01:32:46jusqu'au bout de la nuit
01:32:49Merci à tous les cinq
01:32:52L'info se poursuit dans un instant, c'est midi news
01:32:55On va tous quitter et aller voter
01:32:58Florian oui, Dries non
01:33:01Raphaël, vous y allez ?
01:33:04Merci à tous

Recommandations