• il y a 8 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros.
00:00:04 A la une ce matin, le proviseur du lycée Maurice Ravel, parce que menacé de mort,
00:00:09 claque la porte et c'est l'édifice même de l'éducation nationale qui tremble.
00:00:13 L'onde se fait ressentir partout et pourquoi ?
00:00:15 Le pas de vaguisme prôné depuis plusieurs années par tous les ministres en poste est
00:00:19 percuté de plein fouet par la réalité.
00:00:21 Juin 2021, Jean-Michel Blanquer dit mot pour mot, le pas de vague c'est fini.
00:00:25 Juillet 2023, Papandiy assure que nous sommes aux antipodes d'une politique du pas de
00:00:31 vague.
00:00:32 Octobre 2023, Gabriel Attal, nous tournons la page du pas de vague.
00:00:36 En fin de semaine, Nicole Belloubet, le pas de vague c'est terminé.
00:00:39 Une étude IFOP en mai 2023 montrait que dans les établissements d'éducation prioritaires,
00:00:45 deux enseignants sur trois s'étaient déjà auto-censurés dans l'enseignement de la laïcité,
00:00:50 de l'esprit critique ou de la liberté d'expression afin d'éviter de possibles incidents provoqués
00:00:55 par certains élèves.
00:00:56 Au grand mot, les petits remèdes.
00:00:58 Contre le pas de vague, on sort du chapeau un nouveau gadget.
00:01:01 La force mobile scolaire, déployable sur l'ensemble du territoire en cas de crise
00:01:05 aiguë, explique la ministre.
00:01:07 Trembler, trembler jeunesse qui défie les lois de la République, surf sur les interdits,
00:01:12 tout va changer avec cette nouvelle brigade.
00:01:15 En attendant la fin du pas de vague, aux professeurs de ne pas se noyer dans les menaces, la crainte
00:01:19 de se retrouver seul quand la polémique enfle, le tsunami idéologique est passé, une nouvelle
00:01:25 fois cette semaine, à quand le prochain raz de marée ? On en parle dans un instant, mais
00:01:29 d'abord le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
00:01:32 Chère Isabelle, bonjour.
00:01:33 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:35 En ce week-end pascal, le pape François n'a pas participé au chemin de croix du vendredi
00:01:39 saint au Colisée de Rome.
00:01:41 Il l'a suivi depuis la résidence Sainte-Marthe, une décision de dernière minute afin de se
00:01:45 préserver pour la veillée et la messe du dimanche de Pâques.
00:01:49 Les préoccupations persistent autour de l'état de santé du souverain pontife de 87 ans.
00:01:53 Benyamin Netanyahou souhaite poursuivre les discussions sur une trêve dans la bande de
00:01:57 Gaza.
00:01:58 Le premier ministre israélien a donné son feu vert, a de nouveau pour parler, alors
00:02:02 que les bombardements continuent.
00:02:04 Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux,
00:02:09 mais sans résultat.
00:02:10 Enfin, après le succès de son album Renaissance, Beyoncé revient avec une suite, un acte 2
00:02:16 intitulé Cowboy Carter.
00:02:18 Un huitième opus aux influences country.
00:02:20 La star de 42 ans née à Houston au Texas renoue ainsi avec ses racines et promet déjà
00:02:26 un huitième succès.
00:02:27 Selon la plateforme Spotify, ce nouvel album sorti ce vendredi à minuit a été le plus
00:02:32 écouté en une journée cette année.
00:02:34 Merci chère Isabelle Pivoulot pour le point sur l'information.
00:02:38 On est avec le Quatuor du samedi matin, Charlotte Dornénas, Pierre Gentillet, Philippe Guibert
00:02:43 et Alexandre Devecchio.
00:02:44 Bonjour à tous les quatre.
00:02:45 Bonjour.
00:02:46 Vous allez bien ?
00:02:47 Bonjour Eliane.
00:02:48 On a beaucoup de choses à traiter évidemment ce matin.
00:02:49 Je voulais qu'on revienne quand même parce que c'est vrai que l'actualité est tellement
00:02:52 dense qu'on oublie les promesses des politiques.
00:02:56 Et il s'avère que depuis Jean-Michel Blanquer, on nous dit le pas de vague c'est terminé.
00:03:00 La politique du pas de vague c'était avant et en fait depuis trois ans, on nous ressasse
00:03:05 ce pas de vaguisme.
00:03:06 C'est à dire que chaque ministre de l'éducation nationale a pu dire le pas de vague c'est
00:03:11 terminé.
00:03:12 Écoutez.
00:03:13 Aucun acteur de l'école, que ce soit un élève, un professeur, un personnel, ne doit se sentir
00:03:18 seul.
00:03:19 C'est un appel à l'institution.
00:03:20 Alors je sais que pendant longtemps on a dit que l'éducation nationale c'était le pas
00:03:23 de vague.
00:03:24 Mais c'est fini.
00:03:25 Je l'ai dit depuis quatre ans.
00:03:26 Bien sûr ça prend du temps pour devenir une réalité concrète pour tous.
00:03:30 Nous sommes aux antipodes d'une politique de pas de vague.
00:03:34 Si on était sur une politique de pas de vague, nous ne publierions pas chaque mois les chiffres
00:03:42 relatifs aux atteintes à la laïcité.
00:03:44 Je veux donc réaffirmer au professeur.
00:03:47 Oui, nous tournons la page du pas de vague.
00:03:50 Nous l'avons démontré.
00:03:51 Oui, je vous soutiendrai.
00:03:53 Oui, je vous accompagnerai.
00:03:55 Oui, je vous défendrai toujours.
00:03:56 Je le dis clairement ici, le pas de vague c'est terminé.
00:04:00 Nous ne voulons plus de ça dans l'éducation nationale.
00:04:03 Comment voulez-vous que les Français aient confiance dans tous les politiques, quel qu'ils
00:04:08 soient, quel que soit le bord politique ? Mais quand vous avez des ministres qui vous promettent
00:04:12 depuis trois ans la fin du pas de vague et qu'on se retrouve cette semaine avec un proviseur
00:04:17 qui, parce qu'il est menacé de mort, parce qu'il craint pour sa sécurité, préfère
00:04:20 quitter son établissement scolaire.
00:04:22 Mais parce que maintenant c'est fini.
00:04:24 Oui, c'est ce que je voulais dire.
00:04:25 Vous n'avez pas confiance ? On vous dit que c'est terminé maintenant.
00:04:28 On vous dit que c'est fini.
00:04:29 On vous dit qu'il n'y aura plus de pas de vague.
00:04:31 Et accessoirement, vous dites trois ans.
00:04:32 En réalité, ça fait sept ans que ce gouvernement est au pouvoir.
00:04:34 Parce qu'en réalité, ici, la ministre de l'éducation nationale, elle désavoue
00:04:37 aussi quand même sept ans d'Emmanuel Macron.
00:04:39 C'est la raison.
00:04:40 C'est-à-dire que Jean-Michel Blanquer, quand il dit ça en 2021, il désavoue que ça peut
00:04:45 être fait au parlement.
00:04:46 Et puis Gabriel Attal et Papandiaïe, qui a été extraordinaire à l'éducation nationale,
00:04:51 qui laissera vraiment son empreinte dans l'histoire de ce ministère, qui dit "le pas de vague,
00:04:57 c'est terminé".
00:04:58 On s'en souvient des séquences sur le harcèlement scolaire.
00:05:01 La déclaration de Gabriel Attal, là aussi, le pas de vague.
00:05:05 Nicole Belloubet, qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:05:06 Moi, je vous trouve un peu sévère parce que je crois qu'il y a une vraie prise de conscience.
00:05:09 Ah ben merci.
00:05:10 Après que la prise de conscience ne se traduise pas toujours correctement dans les actes,
00:05:16 il y a eu une parenthèse Papandiaïe qui incarnait ce pas de vague, malgré ses paroles.
00:05:21 Parce que, que ce soit sur la baïa ou que ce soit sur le harcèlement scolaire, on ne
00:05:25 peut pas dire qu'il ait donné le sentiment qu'il tranchait et qu'il voulait aller s'attaquer
00:05:29 au cœur du problème.
00:05:30 Mais je crois quand même qu'il y a une prise de conscience, il y a une progression.
00:05:34 Le pas de vague, il est constitutif de l'administration.
00:05:38 J'ai travaillé longtemps dans l'administration.
00:05:41 En dehors même de l'éducation nationale, le pas de vague est le premier réflexe des
00:05:46 administrations.
00:05:47 Je crois qu'à l'éducation nationale, en particulier depuis Gabriel Attal et les décisions
00:05:53 qu'il a prises et sur le harcèlement et sur la baïa, il y a une progression et que
00:05:58 le cas du professeur, pardon, du proviseur n'est pas un problème de pas de vague.
00:06:02 Mais c'est tout l'inverse.
00:06:03 Vous avez le rectorat qui vous explique que pour des soucis de convenance personnelle,
00:06:09 il quitte ses fonctions alors que lui-même et son avocat expliquent que c'est parce
00:06:13 que sa vie est en jeu.
00:06:14 Ce n'est pas un problème de pas de vague, c'est un problème de sécurité.
00:06:17 C'est justement ça.
00:06:18 C'est justement la clé.
00:06:19 Mais c'est pas la même chose.
00:06:20 Oui, évidemment, c'est pas la même chose.
00:06:21 Mais non, c'est pas la même chose.
00:06:22 C'est pas la même chose parce que concrètement, le rectorat, Philippe, au lieu de dire on
00:06:27 a un proviseur qui est menacé de mort parce qu'il y a une élève qui a menti, on va
00:06:31 soutenir ce proviseur, communiquer au officiel du rectorat.
00:06:34 Non, il reste en poste.
00:06:36 On le soutient.
00:06:37 Sécurité maximum, que ce soit pour l'établissement.
00:06:39 La plainte, ils ont attendu un mois pour déposer plainte pour dénoncer à son camp
00:06:43 le mieux.
00:06:44 Je ne veux pas m'analyser sur le proviseur.
00:06:45 Le problème, c'est qu'ils n'ont pas réussi à régler le problème de sécurité
00:06:49 du proviseur.
00:06:50 Mais c'est quoi le pas de vague, Philippe ?
00:06:51 Le pas de vague, c'est de vouloir glisser les problèmes sous le tapis.
00:06:54 Je ne crois pas qu'en l'occurrence...
00:06:55 Convenance personnelle, c'est pas glisser la poussière sous le tapis.
00:06:58 Ça, ils ont un peu voulu atténuer l'effet de choc que cette décision a provoqué.
00:07:03 Je ne crois pas qu'en l'occurrence, sur le lycée Maurice Ravel, l'État ait décidé
00:07:07 de dire "il n'y a pas de problème".
00:07:08 Je ne crois vraiment pas.
00:07:09 Non, mais le rectorat, oui.
00:07:11 Ils n'ont pas été suffisamment efficaces, et ce n'est pas que l'Éducation nationale
00:07:15 sur les menaces de mort.
00:07:16 Mais on ne peut pas dire qu'ils ont dit "ah non, il n'y a pas de problème, on enterre
00:07:20 le blève".
00:07:21 C'est ça le pas de vague.
00:07:22 Vous avez dit quelque chose d'intéressant.
00:07:24 Vous avez dit de parler de convenance personnelle, c'est un problème et le rectorat devrait
00:07:28 s'expliquer.
00:07:29 Eh bien que la semaine prochaine, celui qui a pondu ce communiqué, qui est probablement
00:07:34 le recteur de Paris, eh bien qu'il prenne la parole la semaine prochaine pour expliquer
00:07:38 pourquoi il parlait de convenance personnelle.
00:07:39 Et ensuite qu'il finalement ne montre pas de blanche.
00:07:42 D'accord ? Et puis après, chacun prendra les décisions qu'il faut.
00:07:46 Le problème, c'est que je suis d'accord avec vous, le communiqué était plus que
00:07:51 maladroit, sans doute en partie scandaleux, mais je suis un peu d'accord avec Philippe
00:07:57 Guénard, je crois qu'il y a un timide sursaut.
00:08:00 Le problème, c'est qu'il est trop tard.
00:08:01 C'est ça la vérité.
00:08:03 C'est qu'il y a la fin du pas de vague d'un côté, de l'autre côté, il y a la
00:08:06 vague islamiste qui est en train de submerger la société française et l'école.
00:08:12 C'est il y a 30 ans que ça a commencé avec l'affaire du voile de Creil.
00:08:15 On aurait pris le problème à ce moment-là.
00:08:17 On avait peut-être une chance de l'en déguer.
00:08:20 30 ans après, il y a eu le rapport Aubin entre temps, qui a été enterré d'ailleurs
00:08:24 par François Fillon.
00:08:26 Il est un peu tard pour se réveiller, d'autant plus que ça va au-delà de l'école.
00:08:30 C'est-à-dire qu'on brandit beaucoup la laïcité.
00:08:32 Moi, je suis pour qu'elle soit appliquée strictement à l'école.
00:08:35 Mais le fait qu'on ait cette vague islamiste, c'est une conséquence collatérale d'une
00:08:39 immigration massive qui n'a pas été intégrée.
00:08:43 C'est là où il va falloir trouver des solutions et on les aura, je dirais, qu'à
00:08:49 long terme.
00:08:50 Entre temps, ce qu'on voit, c'est qu'effectivement, l'État est débordé et plus capable d'assurer
00:08:55 la protection de ses professeurs.
00:08:56 Ce qui me fascine, c'est que comme on a effectivement cette densité d'informations avec des déclarations
00:09:02 quasiment quotidiennes, quelles que soient les réessences à bleu politique, on oublie
00:09:05 lorsque vous avez un Jean-Michel Blanquer qui, dès 2021, vous promet la fin du pas
00:09:09 de vague.
00:09:10 Et effectivement, on aurait pu remonter bien avant.
00:09:12 On se rend compte qu'il faut arrêter avec ces mots de communicants, ces mots valises
00:09:17 qui ne veulent rien dire, puisque les faits nous montrent qu'aujourd'hui, vous avez
00:09:21 un proviseur parce que menacé de mort et peu soutenu, il préfère quitter.
00:09:25 Menacé de mort mais soutenu.
00:09:26 Je me permets de corriger.
00:09:27 Mais il est soutenu.
00:09:28 Pourquoi il a été soutenu ce proviseur ?
00:09:29 Pourquoi il y a eu le gouvernement qui a embrayé rapidement ? Parce que les médias en ont
00:09:37 parlé.
00:09:38 Oui, bien sûr.
00:09:39 Bon, excusez-moi.
00:09:40 Il y a quand même un petit souci.
00:09:41 Il y a un échec en termes de sécurité.
00:09:44 Pourquoi cette plainte pour dénonciation calomnieuse, elle n'a pas été déposée
00:09:47 trois semaines plus tôt ?
00:09:48 Juridiquement, parce que vous ne pouvez pas.
00:09:49 C'est pas ce que disait William Golnadel.
00:09:52 C'est pas ce que disait.
00:09:53 C'est pas ce que disait Jean Chouenec.
00:09:54 Mais nous avons une telle discrétion juriste.
00:09:58 Effectivement.
00:09:59 Lisa Kamen et Ircig est avec nous.
00:10:00 Vous êtes professeure des écoles à Paris.
00:10:02 Vous êtes en duplex.
00:10:03 Alors peut-être que la connexion, je le dis aux téléspectateurs, sera difficile puisque
00:10:06 vous êtes dans les transports et notamment le train, si je ne m'abuse.
00:10:11 Pourquoi non ?
00:10:12 Qu'est-ce qu'il y a ? Notamment, ça vous pose problème, Charles Charlin ?
00:10:15 Oui, soit aller dans le train, soit aller pas dans le train.
00:10:17 Mais pas dans le train.
00:10:18 Si vous avez décidé ce samedi matin de m'embêter jusqu'à 10h30, il n'y a pas de problème.
00:10:24 Les téléspectateurs jugeront.
00:10:25 Elle était sur un vélo dans le train.
00:10:27 Et vous savez qu'il y a la possibilité d'avoir des vélos dans un train.
00:10:33 D'accord.
00:10:34 Il n'y a pas de problème, Charlotte Dornel.
00:10:35 Je ferai très attention à ce que vous allez dire.
00:10:37 Lisa, merci d'être avec nous.
00:10:39 C'était intéressant d'écouter tous ces ministres de l'Education nationale qui, ces
00:10:44 trois dernières années, nous promettaient la fin du pas de vague.
00:10:46 Vous, sur le terrain, ce pas de vague, vous le ressentez ou pas ?
00:10:49 Sur le terrain, moi, je suis dans une école privée.
00:10:56 Donc, on applique les règlements… Concernant les élèves, on applique les règlements
00:11:02 concours.
00:11:03 C'est-à-dire qu'on peut exclure les élèves assez facilement.
00:11:04 Et concernant les vêtements, leur tenue, c'est nous qui décidons dans le règlement
00:11:09 de la tenue adaptée.
00:11:10 En revanche, j'ai pas mal d'amis qui travaillent dans les établissements publics et qui s'empêchent
00:11:16 encore de parler de certains sujets qui ne font plus de leçons sur la Shoah ou qui ne
00:11:22 présentent pas certains textes à leurs élèves pour ne pas avoir d'ennuis.
00:11:24 C'est clair.
00:11:25 C'est pour ça que je dis que ce pas de vague fait le lit de l'école privée.
00:11:30 Je ne m'en réjouis pas, je le constate.
00:11:33 Restez avec nous, Lisa, mais je pense toujours aux téléspectateurs.
00:11:37 Déjà, merci vraiment de prendre le temps de témoigner ce matin.
00:11:40 Mais la connexion n'est pas si simple.
00:11:42 On ne vous entend pas très bien, chère Lisa.
00:11:44 Peut-être qu'on vous fera réagir dans un instant, mais ce n'est pas facile parce que
00:11:48 là, on va parler de la force mobile scolaire.
00:11:50 C'est le nouveau gadget qui a été employé.
00:11:53 Ça y est, on a trouvé la solution, c'est-à-dire une force mobile scolaire.
00:11:56 Je ne sais toujours pas ce que ça veut dire.
00:11:58 Il y a une sorte de brigade qui ne sont pas des forces de l'ordre.
00:12:01 Ce sont des employés de l'éducation nationale qui pourraient être déployés sur le territoire
00:12:08 français, dans les écoles, en cas de crise aiguë.
00:12:10 Et quel pouvoir ?
00:12:11 Regardez le sujet de Thomas Monnet parce qu'il nous explique un peu ce qui a été
00:12:15 proposé par Madame Belloubet hier.
00:12:18 En déplacement à Bordeaux, la ministre de l'Éducation nationale veut délivrer un message.
00:12:24 L'État ne laissera rien passer en matière de sécurité des professeurs.
00:12:28 Afin de former ce qu'elle qualifie de bouclier, Nicole Belloubet annonce la création d'une
00:12:34 nouvelle entité.
00:12:35 Je déploierai une force mobile scolaire qui sera nationale et qui pourra être projetée
00:12:42 dans les établissements qui connaîtraient des difficultés.
00:12:45 Le ministère de l'Éducation nationale précise que ces équipes pourront être déployées
00:12:49 en moins de 48 heures sur l'ensemble du territoire où cela est nécessaire.
00:12:53 Une unité composée d'une vingtaine d'agents de l'éducation nationale.
00:12:58 Un dispositif similaire existe déjà à l'échelle de l'Île-de-France avec des moyens plus
00:13:02 conséquents selon le vice-président de la région.
00:13:05 Oui, Nicole Belloubet, il faut améliorer la sécurité scolaire.
00:13:08 Vous annoncez la création d'une force mobile nationale de 21 agents.
00:13:12 Avec Valérie Pécresse, nous avons créé en 2019 les brigades régionales de sécurité
00:13:17 pour les lycées d'Île-de-France.
00:13:18 100 agents en 2024.
00:13:20 Des brigades régionales qui comptent 1500 interventions par an en moyenne.
00:13:24 Force est de constater néanmoins qu'elles ne suffisent pas à elles seules à endiguer
00:13:28 le fléau de la violence et de l'islamisme dans les établissements franciliens.
00:13:31 C'est quand même dingue.
00:13:34 Alors là, j'ai besoin de votre éclairage parce que je ne sais pas à quoi sert ces brigades-là.
00:13:38 Si ça a été créé en région Île-de-France, il avait l'air d'être très fier de ces brigades-là.
00:13:42 2019, octobre 2020, il y a juste Samuel Paty.
00:13:46 Oui, alors si j'ai bien compris, j'essaye de décrypter, je ne dis pas que c'est bien.
00:13:51 T'es courageux.
00:13:52 Allez-y, bon courage.
00:13:53 C'est courageux, merci.
00:13:54 Le ministère, la ministre considère que les équipes qui sont sur le terrain existent
00:14:01 mais ne sont pas toujours suffisamment formées.
00:14:03 Et donc, elle veut ajouter une sorte de brigade commando qui débarque lorsqu'il y a une
00:14:08 crise pour aider les équipes locales avec une équipe de spécialistes.
00:14:13 Voilà comment je le comprends.
00:14:14 Vous dire si ça va avoir une efficacité, tout dépend de la composition de ces 20 personnes,
00:14:20 parce que 20 personnes, c'est pas beaucoup, et donc de leur capacité à vraiment soutenir
00:14:25 et accompagner les équipes éducatives et les équipes des rectorats qui sont déjà
00:14:29 présentes.
00:14:30 Ils ne vont pas les accompagner pour leur dire quoi.
00:14:32 Ça ressemble, c'est vrai, un effet d'affichage plus qu'une mesure qui chamboule la donne.
00:14:38 Oui, ce qui est toujours presque risible, c'est la sémantique quasi guerrière, la
00:14:43 brigade.
00:14:44 Force mobile scolaire.
00:14:45 Ça me fait penser à ce que je disais aux opérations PlaceNet XXL.
00:14:47 Plus on est grandiloquent, je dirais, dans la forme et dans les mots, en employant un
00:14:52 vocabulaire guerrier, plus on est faible sur le fond et impuissant.
00:14:57 C'est ce que révèle la dernière affaire Ravel.
00:15:00 Alors, je ne sais pas s'il y a des solutions à court terme très, très convaincantes,
00:15:06 mais moi, je crois qu'à court terme, avant de régler sur le long terme le problème de
00:15:11 l'immigration, le problème de l'intégration, il faut peut-être mettre des... en passer
00:15:17 par le judiciaire, considérer finalement que les professeurs sont des agents de l'État,
00:15:22 comme ils sont, comme les policiers, d'une certaine manière, et que toute menace, insulte,
00:15:29 intimidation à l'égard d'un professeur, ça vaut une peine de prison, peut-être,
00:15:35 mais il faut imaginer, je pense, aujourd'hui, des sanctions terribles qui peuvent paraître
00:15:39 même disproportionnées parce qu'on agit, je dirais, trop tard et que c'est désormais
00:15:46 la seule solution pour sortir de l'impunité dans laquelle on est aujourd'hui.
00:15:52 Et ce sera plus efficace que les grands mots, si vous voulez.
00:15:55 Encore faudra-t-il qu'il soit appliqué par les jugés de l'administration.
00:15:58 Il y a quasiment un discours martial quand vous parlez de force mobile brigade scolaire,
00:16:04 c'est-à-dire qu'on a une situation quasiment guerrière dans les écoles, c'est ça qu'il
00:16:08 faut comprendre ?
00:16:09 Oui, c'est ce qu'on devrait comprendre, mais je pense qu'à mon avis, ce n'est pas ce que
00:16:12 comprend la ministre.
00:16:13 À mon avis, moi, ce que j'entends derrière force mobile scolaire, vous entendez force,
00:16:17 moi j'entends surtout qu'on fait tout, tout pour aller sur le sujet de fond, tout pour
00:16:23 justement ne pas utiliser la sanction.
00:16:25 Parce qu'en réalité, c'est ça ce qu'il faut faire.
00:16:27 J'ai l'impression qu'on tourne autour du pot.
00:16:29 Le but, c'est de faire de la gestion de crise, de former les enseignants à appréhender
00:16:36 la violence dans leurs établissements, à appréhender l'islamisme.
00:16:39 Mais attendez, on marche sur la tête.
00:16:41 Quand un élève fait preuve de violence vis-à-vis de son enseignant, il doit partir de l'établissement.
00:16:45 Ce n'est pas au professeur de partir, ce n'est pas au proviseur de partir.
00:16:49 Quand un enfant arrive, quand un écolier arrive à l'école avec un voile, avec un
00:16:53 signe religieux, c'est lui qui doit partir, c'est lui qui doit respecter les règles.
00:16:56 Donc, il faut des sanctions.
00:16:58 On essaie, on tourne autour du pot avec des espèces de sanctions pédago.
00:17:01 C'est toujours pareil.
00:17:02 C'est bien la preuve que le pas de vagues, quand on nous dit c'est fini, mais non, au
00:17:07 contraire, ça continue.
00:17:09 Autre séquence vraiment passionnante.
00:17:11 Je vous donne la parole dans un instant, Charlotte, et ce n'est pas parce que vous êtes au
00:17:14 moqué de moi, ce n'est pas parce que vous êtes moqué de moi que je vous coupe le cou.
00:17:17 Vous allez être baillonnés et boycottés pendant cette émission.
00:17:22 En revanche, plus sérieusement, cette semaine, il y a eu un échange absolument passionnant
00:17:26 sur Europe, entre Pascal Praud et justement un proviseur, également membre d'un syndicat.
00:17:33 Et là aussi, on est encore sur l'idée du pas de vagues, puisque ce proviseur explique
00:17:39 que certes, la situation est compliquée, mais qu'il n'y a pas forcément plus de
00:17:42 faits qu'il y en avait.
00:17:43 Il y a 20 ans.
00:17:44 Regardez.
00:17:45 - Alors, je ne pense pas qu'il y ait plus d'événements aujourd'hui qu'il y a 20
00:17:50 ans, lorsque l'on a mis en place la loi sur la laïcité.
00:17:51 - Il n'y en a pas plus qu'à 20 ans ? Non, mais vous n'êtes pas sérieux, Monsieur
00:17:54 Bechot.
00:17:55 Il n'y a pas plus d'événements aujourd'hui qu'à 20 ans ?
00:17:56 - Non.
00:17:57 - Ah bon, ben tout va bien.
00:17:58 - Ah non, je n'ai pas dit qu'il n'y avait pas plus.
00:17:59 - Non, mais si vous trouvez qu'il n'y a pas plus, c'est l'exact contraire de ce que
00:18:04 dit Monsieur Aubin.
00:18:05 C'est l'exact contraire de Monsieur Aubin.
00:18:07 Il suffit de parler avec un prof pour savoir que vous vous rendez compte que ce matin,
00:18:11 Monsieur Aubin dit qu'on ne peut même plus dire à un élève, par exemple, tu écris
00:18:15 comme un cochon.
00:18:16 Et vous venez me dire qu'il n'y a pas plus de problèmes qu'il y a 20 ans dans l'école
00:18:19 de la République.
00:18:20 C'est sidérant ce que vous me dites.
00:18:22 Ça va contre tout ce que j'entends matin, midi et soir.
00:18:26 - Non, non, Monsieur.
00:18:27 Ne déformez pas mes propos.
00:18:28 - Je les répète.
00:18:29 Vous me dites qu'il n'y a pas plus de problèmes qu'il y a 20 ans.
00:18:30 - Non, non, je pense que les auditeurs entendent ce que j'ai dit.
00:18:31 - Vous avez dit qu'il n'y a pas plus de problèmes qu'il y a 20 ans.
00:18:37 - Ils sont différents, Monsieur.
00:18:39 C'est à dire que quand on regarde le nombre de faits d'atteinte à la laïcité.
00:18:43 - Il y a Monsieur Bernard qui vient de mourir.
00:18:45 Il y a Monsieur Paty qui vient de mourir.
00:18:48 Et vous me dites qu'il n'y a pas plus de problèmes qu'il y a 20 ans.
00:18:50 Mais vous êtes sérieux ? Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:18:53 - Mais Monsieur, par exemple, on va revenir au débat qu'il y a eu en août sur le rappel
00:19:00 de la loi de 2004 sur le port de signes ostentatoires d'appartenance religieuse.
00:19:06 Il y a eu un long débat.
00:19:08 Il y a eu un rappel de l'interdiction du port de la Baïa.
00:19:11 Il y a eu 67 cas de refus sur 12 millions d'élèves.
00:19:15 Ça ne veut pas dire qu'il faut négliger et ne pas régler le problème.
00:19:19 Et là-dessus, je partage totalement l'analyse sur le fait qu'il y a des choses inacceptables
00:19:24 qui se passent.
00:19:25 Et ce qui s'est passé au lycée Maurice-Armel est inacceptable.
00:19:28 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de travail à faire, que le travail n'est pas fait.
00:19:34 Mais il ne faut pas se tromper d'objet de réflexion.
00:19:37 - C'est un échange absolument passionnant, je le disais juste avant.
00:19:40 - Oui, mais parce qu'en fait, il y a plusieurs sujets qui s'ajoutent les uns aux autres,
00:19:44 je crois, dans cette affaire.
00:19:45 C'est-à-dire qu'il y a un, la question de la controverse, c'est pas le mot, mais le
00:19:51 rejet ou la discussion permanente de ce que font les profs.
00:19:55 Et d'ailleurs, les profs s'en plaignent de manière extrêmement large des parents qui
00:19:58 désormais prennent le parti de leur enfant, quelle que soit la situation.
00:20:02 Et c'est vrai en cours de maths.
00:20:04 Et c'est vrai aussi sur des enseignements qui sont contestés non seulement par les
00:20:09 enfants, mais également par les parents sur le fond, pas seulement sur la forme.
00:20:12 C'est pas vous allez contester une note.
00:20:14 La vraie différence entre il y a 20 ans où ce professeur peut-être se dit mais il y a
00:20:17 20 ans, il y a aussi des parents qui venaient m'expliquer que leur enfant avait raison,
00:20:20 que la note n'allait pas, que ceci.
00:20:22 La vraie différence, c'est que là, aujourd'hui, c'est contesté.
00:20:24 Pourquoi les parents ne le font plus ? Pas simplement parce qu'ils n'ont pas envie d'avoir
00:20:28 la discussion avec les élèves, voire avec leurs parents, parce qu'ils ont peur des conséquences.
00:20:33 Et ça, ça s'ajoute à la question de la controverse, on va dire, qui s'invite à l'école
00:20:37 où le maître n'est plus le maître.
00:20:40 C'est-à-dire que sa parole est mise en cause en permanence, elle est mise à hauteur et
00:20:43 à égalité avec celle de l'élève.
00:20:44 S'ajoute à ça le fait que cette jeune fille, là, aujourd'hui, au lycée Maurice Ravel,
00:20:50 elle a immédiatement quitté l'établissement.
00:20:52 Donc, en soi, elle est partie.
00:20:54 Mais qu'est-ce qui se passe ? Elle, là, en l'occurrence, elle raconte une histoire,
00:20:58 elle raconte un mensonge sur ce qui s'est passé avec le proviseur.
00:21:01 C'est relayé par des réseaux, notamment via les réseaux sociaux, qui, eux, activent
00:21:06 des réseaux qui menacent et qui, on le sait désormais, tuent.
00:21:10 Donc, le professeur, au moment où il dit à cette jeune fille "enlève ton voile",
00:21:16 ou il donne ce cours d'histoire-géographie, ou il donne ce cours sur la laïcité ou sur
00:21:20 l'esprit critique ou sur je ne sais quoi, ou sur la philosophie même, parfois, il pense
00:21:25 à cette conséquence-là, pas simplement à l'altercation intellectuelle qu'il pourrait
00:21:29 avoir avec les parents.
00:21:30 Et s'ajoute à ça, le pas de vague, on le retrouve à la fois dans la peur de certains
00:21:35 professeurs, c'est un pas de vague subi, en l'occurrence, et qu'on peut comprendre.
00:21:38 Et par ailleurs, tous les ministres que vous avez vus se succéder.
00:21:43 Il y a une chose différente entre les conséquences, et là, je rejoins absolument Alexandre,
00:21:47 les conséquences de 30 ans de déni, parce que quand Jean-Michel Blanquer nous dit il
00:21:51 y a 5 ans "j'entends depuis des années pas de vague", non, non, le pas de vague,
00:21:55 on l'a découvert en 2020 quand les profs ont commencé à parler après la mort de
00:21:58 Samuel Paty, avant, personne ne parlait de pas de vague, enfin, en tout cas, je n'ai
00:22:03 pas souvenir qu'on parlait de ce problème-là.
00:22:05 Donc, on le découvre extrêmement tard, les ministres reprennent ce que les profs leur
00:22:09 disent et donc la question de la sécurité se pose.
00:22:12 Et ensuite, la réaction, elle est forcément sur le long terme, parce que vous devez gérer
00:22:16 1) le refus du déni, c'est une révolution dans l'administration, mais même dans le
00:22:21 monde politique.
00:22:22 La deuxième chose, vous devez gérer la question immédiate de la sécurité.
00:22:26 La troisième chose, vous devez imposer la France en France.
00:22:28 Là, il y en a pour 25 ans, c'est une histoire de génération.
00:22:32 Et par ailleurs, il faut le vouloir, et je ne suis pas sûre qu'on en soit là non plus.
00:22:35 Donc, vous avez trois sujets différents, il faut qu'ils agissent sur les trois.
00:22:38 Peut-être qu'il y a un affaiblissement du déni, et c'est une bonne chose, mais sur
00:22:43 le reste, il y a encore beaucoup de travail.
00:22:45 On va revenir dans un instant, on parlera de Mahjoubi Limam, avec la décision du Conseil
00:22:51 d'État, dans quelques minutes après la publicité.
00:22:54 Je voulais juste rappeler le tweet de Daniel Simonet, au moment justement des faits, qui
00:22:58 est la députée et la France insoumise de la circonscription OIA, le lycée Maurice
00:23:02 Ravel.
00:23:03 Si le proviseur du lycée Ravel a été menacé de mort sur les réseaux, les auteurs doivent
00:23:05 être poursuivis.
00:23:06 Aussi, une enquête doit être engagée.
00:23:09 Le proviseur a-t-il frappé l'élève ? Le respect du nom Porte du Voile ne justifie
00:23:12 aucune violence physique.
00:23:13 Elle a renvoyé dos à dos et ce proviseur et cette élève qui a donc menti.
00:23:19 On en voit d'ailleurs les conséquences.
00:23:21 Je ne sais pas si elle était hier au pied du lycée Maurice Ravel, lorsqu'il y a eu
00:23:26 la mobilisation.
00:23:27 Je sais que Lamia El Haraj, qui est la première secrétaire du Parti Socialiste, qui justement
00:23:32 s'était présentée dans cette circonscription, qui a été battue par Daniel Simonet, elle
00:23:36 était présente hier.
00:23:37 Oui, mais sauf qu'elle a perdu.
00:23:39 Mais ce n'est pas la députée qu'il y est aujourd'hui.
00:23:42 On peut le regretter.
00:23:43 On ne va pas commencer à regretter les socialistes.
00:23:47 On va finir par les regretter.
00:23:52 Beaucoup de questions se posent sur les réseaux sociaux.
00:23:56 Il y a une personne qui dit, elle s'appelle Amoureuse de ma France, "Eliott Deval parlera-t-il
00:23:59 encore seul ce matin coupant la parole comme pro ?" C'est méchant de dire ça alors
00:24:03 que ses brillants invités sont présents.
00:24:05 Charlotte Dornet-Mastra, Alexandre Evicchio.
00:24:06 Vous avez oublié Philippe Guibert, madame.
00:24:08 Lui aussi est brillant.
00:24:09 Et je vous promets que je me tais.
00:24:11 Félicité.
00:24:12 9h30 sur CNews, la suite de l'Eurdépro Week-end.
00:24:20 On fait le point sur l'information avec Isabelle Publot et on sera dans un instant avec Florence
00:24:24 Bergeau-Blaclert.
00:24:25 Isabelle, c'est à vous.
00:24:26 Dans les hauts de scène, un adolescent de 17 ans va être présenté à un juge d'instruction
00:24:31 aujourd'hui en vue d'une éventuelle mise en examen dans l'enquête sur l'envoi de
00:24:35 menaces contre des établissements scolaires.
00:24:37 Le jeune homme a été placé en garde à vue jeudi à Malakoff.
00:24:40 Son matériel informatique a été saisi.
00:24:43 Le violeur de Tinder condamné à 18 ans de réclusion en criminel, Salim Berada, ex-photographe
00:24:49 de 38 ans, a été reconnu coupable de 12 viols et 3 agressions sexuelles sur 15 femmes.
00:24:55 Des victimes parfois très jeunes rencontrées sur les réseaux sociaux et des sites de rencontres
00:25:00 entre 2014 et 2016.
00:25:02 La Cour criminelle de Paris a retenu un mode opératoire éprouvé particulièrement inquiétant.
00:25:07 Enfin, afin d'acquérir la nationalité allemande, Berlin prévoit d'introduire dans ses tests
00:25:13 des questions sur l'Holocauste, Israël et le judaïsme, une façon de répondre à la
00:25:17 montée de l'antisémitisme dans le pays.
00:25:20 Comment s'appelle le lieu de culte des Juifs ? Quand l'État d'Israël a-t-il été fondé ?
00:25:24 Feront partie des questions posées dans le test de naturalisation.
00:25:27 Merci beaucoup Isabelle Pivoul.
00:25:30 Le sujet absolument passionnant.
00:25:31 Peut-être qu'on va le traiter entre 10h et 10h30.
00:25:34 Dans l'actualité, ce week-end, c'est la confirmation par le Conseil d'État de la
00:25:38 décision d'expulsion de l'imam Mahjoubi.
00:25:41 Cette décision a été rendue possible avec le vote de la loi Isla-immigration, nous dit-on,
00:25:47 depuis la place Beauvau.
00:25:48 Ça reste à voir.
00:25:50 Mais c'est loin d'être terminé puisque plusieurs recours sont encore possibles.
00:25:55 Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'imam en personne qui a dit hier "on ne s'arrêtera
00:25:59 pas là parce qu'il y a d'autres moyens".
00:26:01 Kylian Salé nous explique tout.
00:26:02 C'est la suite de ce long feuilleton judiciaire.
00:26:07 Le Conseil d'État a confirmé hier l'expulsion de l'imam Mahjoubi vers la Tunisie.
00:26:12 Certains des propos tenus en public par l'intéressé dans le cadre de prêches ayant eu une certaine
00:26:18 audience peuvent être tenus comme constituant des actes de provocation explicite et délibérés
00:26:23 à la discrimination envers les femmes.
00:26:26 Le Conseil d'État évoque aussi des propos haineux envers les Juifs et la société française.
00:26:30 Des termes récusés par le prédicateur qui ne compte pas en rester là.
00:26:35 On n'a pas fini, il y a d'autres juridictions.
00:26:37 On ne baissera pas les bras, on va aller jusqu'au bout.
00:26:39 Vous n'avez pas fini d'entendre parler de Mahjoubi, cela va continuer.
00:26:43 Le jugement en référé n'est qu'un début, une décision prise dans l'urgence.
00:26:47 Le Conseil d'État rendra dans les prochains mois un nouveau jugement, plus détaillé.
00:26:52 L'imam controversé a prévenu.
00:26:54 On va aller s'il le faut jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme.
00:26:58 On va y aller.
00:26:59 Une juridiction attachée au respect du lien familial entre les parents et leurs enfants.
00:27:03 L'imam Mahjoubi dénonce des pressions envers sa famille
00:27:06 et ne souhaite pas la faire rapatrier en Tunisie.
00:27:10 Alors, pour y voir bien clair, et c'est important de vous avoir ce matin maître,
00:27:14 comment ça peut se passer concrètement dans les prochaines semaines,
00:27:18 dans les prochains mois ou alors les prochaines années ?
00:27:20 Prochains mois et prochaines années, c'est-à-dire que qu'est-ce qui s'est passé
00:27:23 et qu'est-ce qui va se passer ?
00:27:23 Là, ce qui s'est passé, on a simplement eu un recours en référé.
00:27:26 Ce recours en référé, aujourd'hui, M. Mahjoubi, il l'a perdu.
00:27:31 Il reste d'autres recours.
00:27:32 Il y a deux types de recours.
00:27:33 Il y a un recours en annulation, cette fois-ci, de l'arrêté d'expulsion
00:27:36 qui a été pris par le ministre de l'Intérieur,
00:27:38 qui sera possible devant les juridictions administratives,
00:27:41 tribunaux administratifs, cour administrative d'appel, conseil d'État.
00:27:45 Donc, on a un certain temps.
00:27:46 Et après, il y a aussi un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme
00:27:51 qui peut non pas annuler la décision d'expulsion, mais qui peut condamner la France
00:27:57 et enjoindre ensuite la France à permettre, en l'occurrence, le retour de M. Mahjoubi.
00:28:04 Donc, c'est une première étape.
00:28:06 Je sais, c'est peut-être compliqué pour les gens,
00:28:07 mais on a un tel nombre de recours, effectivement, aujourd'hui, qui sont ouverts.
00:28:12 Ça va durer plusieurs mois, bien plus que ça.
00:28:15 En réalité, plusieurs années, si on va jusqu'au bout des recours.
00:28:19 Et maintenant, sur cette décision, alors, je n'ai pas eu accès à cette décision du Conseil d'État.
00:28:23 C'est pour ça que je prends toutes les précautions.
00:28:25 Mais en écoutant mon confrère, l'avocat qui défendait M. Mahjoubi,
00:28:31 j'ai cru comprendre que la décision du Conseil d'État avait écarté
00:28:36 un certain nombre de reproches qui étaient faits par le ministère de l'Intérieur,
00:28:40 et en particulier le caractère terroriste des propos qui étaient reprochés à M. Mahjoubi.
00:28:47 Ce n'est pas cela qui a été retenu par le Conseil d'État.
00:28:49 Donc cela présage aussi que le feuilleton n'est peut-être pas terminé
00:28:54 au niveau des juridictions administratives et bien évidemment au niveau de la CODH,
00:28:57 puisque la question qui se posera...
00:28:58 J'entendais un spécialiste, justement.
00:29:00 ...est de savoir si le droit à mener, c'était le cœur du sujet,
00:29:03 si cette expulsion porte atteinte de façon disproportionnée
00:29:07 au droit de mener une vie familiale normale.
00:29:08 Le Conseil d'État répond...
00:29:10 Il répond, effectivement, non, mais il répond en référé.
00:29:14 C'est-à-dire que c'est une décision d'urgence.
00:29:16 Là, maintenant, on va prendre du temps et on va essayer, effectivement, de voir...
00:29:19 ...ce qu'on préfère, il y a une attente ou pas.
00:29:21 ...sur le fond du dossier dans quelques mois.
00:29:23 Florence Bergeau-Blackler est avec nous.
00:29:26 Merci d'être en direct dans l'heure des pros.
00:29:28 Ce matin, vous avez beaucoup réagi ces derniers mois sur, évidemment, cet imam.
00:29:37 En quoi, aujourd'hui, l'expulsion de l'imam Mahjoubi pourrait être une sorte d'événement
00:29:44 et un élément essentiel dans la lutte contre le prosélytisme ou l'islam politique ?
00:29:50 Je pense qu'il est relativement mineur.
00:29:53 Il ne faudrait pas, d'ailleurs, que ça devienne le feuilleton de l'année.
00:29:56 C'est tout à fait délibéré.
00:29:58 Il va continuer ses provocations depuis la Tunisie.
00:30:01 La presse va en faire son miel.
00:30:03 Ça va amuser un peu la galerie, pendant que, finalement, on regarde le spectacle,
00:30:08 les choses importantes se passent ailleurs.
00:30:10 Alors, je ne dis pas qu'il ne faut pas le sanctionner.
00:30:12 Je dis simplement qu'il a une fonction dans le système,
00:30:15 qui est de protéger le cœur du réacteur.
00:30:18 Il est le bras qui protège le cerveau, parce que les activités fréristes,
00:30:22 en particulier islamistes ou salafistes, si vous voulez,
00:30:25 se passent ailleurs et sont bien plus préoccupantes.
00:30:29 Alors là, c'est important, et je vais vous demander de préciser,
00:30:31 Florence Bergeau-Blaclerc, parce qu'on n'a pas du tout envie de faire le jeu
00:30:35 d'événements anecdotiques, si je vous comprends bien.
00:30:37 En quoi il ne serait qu'un pion ?
00:30:40 Et quel serait aujourd'hui le sujet qu'il faudrait traiter ce matin,
00:30:46 plus que l'expulsion ou non de l'imam Mahjoubi ?
00:30:49 Comme j'ai eu l'occasion de vous le dire, d'ailleurs, sur votre plateau,
00:30:54 il va mener une espèce de guérilla juridique,
00:30:58 qui tend à faire croire, finalement, que les choses se passent dans les mosquées,
00:31:02 alors qu'en réalité, l'islamisation et la frérisation du champ religieux
00:31:06 se passent ailleurs que dans les mosquées.
00:31:08 Ce qu'il dit, en fait, c'est quelque chose qu'on entend assez fréquemment.
00:31:11 Alors, il le dit peut-être avec ses mots à lui, et de façon un peu grossière,
00:31:15 mais c'est quelque chose qu'on entend de façon plus raffinée, en fait,
00:31:19 dans les mosquées ou auprès des responsables religieux.
00:31:23 La question des femmes, le voile est obligatoire,
00:31:27 c'est évidemment pour à peu près tous les cadres religieux une obligation,
00:31:32 et donc c'est une infériorisation des femmes.
00:31:34 Ils le savent évidemment, la question de l'antisémitisme,
00:31:38 les cadres religieux français n'ont jamais clairement réagi
00:31:42 face aux attaques du Hamas contre Israël.
00:31:46 Donc voilà, tout cela est un peu un espèce de feuilleton spectacle
00:31:51 qui est supposé nous faire regarder ailleurs.
00:31:55 Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez la sensation, Florence Bergeau-Blaclerc,
00:31:59 qu'on est suffisamment armés pour venir à bout de cet islam radical
00:32:06 qui peut s'infiltrer dans toutes les strates de notre société ?
00:32:10 Pour l'instant, on ne s'attaque qu'aux bras armés, comme je le disais.
00:32:15 On oublie le bras missionnaire, le bras politique,
00:32:18 et là, on n'est clairement pas suffisamment armés,
00:32:20 parce que, comme je crois qu'il nous est mené une guerre de très basse intensité,
00:32:26 mais une guerre, donc ce n'est pas des formes radicales,
00:32:28 c'est quelque chose de beaucoup plus consistant et de beaucoup plus durable
00:32:32 et qui nécessite la mobilisation de tous les citoyens en réalité,
00:32:36 pas seulement des politiques ou de la police et des services de renseignement.
00:32:42 Donc ça veut dire qu'il faut que chaque citoyen soit correctement informé,
00:32:45 alors à commencer bien sûr par les enseignants, on va peut-être en parler,
00:32:49 qui sont très très mal informés ou qui sont désinformés par une partie de la gauche,
00:32:55 mais pas seulement, il y a aussi le clientélisme qui concerne la droite comme la gauche,
00:33:00 qui contribue à cette désinformation malheureusement.
00:33:03 – Restez avec nous évidemment, Florence Bergeau, Black Lair,
00:33:06 une réaction sur cette décision du Conseil d'État, Philippe Rivère.
00:33:09 – Oui, je ne veux pas jouer ce matin trop les ravis de la crèche, ce week-end de Pâques,
00:33:13 mais quand même, je trouve que c'est une victoire.
00:33:18 Pierre a bien expliqué tout le jeu des recours qu'on peut trouver excessif.
00:33:22 Je ne dis pas que cette décision règle tout.
00:33:25 Néanmoins, je me souviens, il y a quelques semaines,
00:33:27 quand le sujet de cet imam a été abordé, tout le monde était très pessimiste sur l'issue.
00:33:31 – Oui, parce qu'il y avait eu le précédent Huckusen.
00:33:33 – Oui, mais Huckusen, ça a été très laborieux,
00:33:35 parce qu'à la fin du processus, il a bien été expulsé.
00:33:38 – Par la Belgique.
00:33:39 – Oui, mais il a été expulsé, il n'est plus en France.
00:33:43 Le résultat est qu'il n'est plus en France.
00:33:45 Et cet imam non plus, il n'est plus en France.
00:33:48 Donc je constate que par le recours de l'État de droit,
00:33:53 version française, tribunal administratif, conseil d'État,
00:33:56 ça fait tout de même deux fois qu'on arrive à expulser des imams.
00:34:01 Je ne dis pas que tout est réglé, et ce qu'on vient d'entendre
00:34:04 montre qu'évidemment le problème n'est pas que dans les mosquées,
00:34:07 mais on est bien d'accord, je constate quand même qu'on y est arrivé,
00:34:11 et que pour l'instant c'est une victoire.
00:34:13 – En tous les cas, le Majoub…
00:34:14 – N'ayons pas un discours totalement déprimant et dépressif
00:34:17 en disant "on n'arrive jamais à rien".
00:34:19 – Mais il a l'air plutôt…
00:34:19 – De temps en temps, on arrive à quelque chose.
00:34:21 – Il a l'air plutôt serein, M. Majoubi.
00:34:23 – Tant mieux, mais il sera en Tunisie, il n'est pas serein en France.
00:34:27 – On n'a pas fini, il y a d'autres juridictions, on ne baissera pas les bras,
00:34:31 on va aller jusqu'au bout, vous n'avez pas fini d'entendre parler de Majoubi.
00:34:34 – Oui mais Pierre l'a…
00:34:35 – Cela va continuer, il y a la troisième personne en plus.
00:34:38 – Pierre l'a expliqué, ça ne va pas se faire dans les prochaines semaines.
00:34:40 – On va aller, s'il le faut, jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme,
00:34:42 on va y aller, voilà comment se présente Majoubi.
00:34:45 – En effet, ça se jouera, et voyez la communication qu'ils avaient au début
00:34:48 avec son avocat sur la vie familiale normale, parce qu'en effet,
00:34:50 c'est toujours là-dessus que ça se joue, et c'était tout l'enjeu,
00:34:53 et il communiquait sur le fait qu'il avait famé enfant en France.
00:34:56 Or, dans la motivation du ministère de l'Intérieur,
00:35:00 qui est passé en référé devant le juge administratif qui a débouté Majoubi,
00:35:06 contrairement à l'imamie Kouissenne, je le note quand même,
00:35:08 et là le Conseil d'État valide également la décision du ministère de l'Intérieur.
00:35:12 Pourquoi ? Parce qu'actuellement, sa femme est de nationalité tunisienne
00:35:15 et les enfants qu'il a eu avec elle, parce qu'il y en a beaucoup,
00:35:18 mais ceux qu'il a eu avec elle sont également de nationalité tunisienne,
00:35:21 et par ailleurs, il a des attaches en Tunisie,
00:35:23 ce que dit la décision du Conseil d'État.
00:35:25 Donc ce sera très difficile, même devant la CEDH,
00:35:27 de prouver qu'il n'a pas d'attaches familiales en Tunisie,
00:35:30 et que donc la vie familiale normale, qui est déjà altérée par sa nouvelle vie
00:35:34 avec sa femme, parce que la première femme était française,
00:35:38 est déjà altérée, on va dire, par la séparation et ce mariage.
00:35:41 Donc en tout cas, c'était motivé de manière même plus difficile,
00:35:46 à mon avis, devant la CEDH, que l'imam Iqwissen,
00:35:48 où c'était une question d'âge des enfants.
00:35:50 J'entends ce que vous dites, mais en même temps,
00:35:51 si je peux me faire l'avocat du diable, entre guillemets,
00:35:53 je pense aussi que dans la mesure où cet homme était là depuis une trentaine d'années,
00:35:57 et dans la mesure où ses enfants ont grandi en France,
00:36:00 et où sa femme est en France, sa famille, depuis un certain temps,
00:36:04 la Cour européenne de l'Homme, et de même les juridictions administratives,
00:36:06 qui consacrent aussi le droit de mener une vie familiale normale,
00:36:09 pourront considérer qu'on ne doit pas simplement tenir compte,
00:36:12 je vous dis, ce qui est l'état du droit,
00:36:14 simplement tenir compte de la nationalité,
00:36:16 mais aussi simplement de toute sa vie passée,
00:36:20 qu'il a fait, il faut bien le dire, en France.
00:36:21 Sauf que ça, pour le coup, c'est jugé,
00:36:24 parce que je suis absolument d'accord, c'est ce qui se faisait la plupart du temps,
00:36:27 d'ailleurs, ça n'était observé qu'à l'aune de la vie familiale normale.
00:36:30 Là, on a le tribunal administratif et le Conseil d'État,
00:36:33 et c'est d'ailleurs une jurisprudence mouvante par rapport à ces dernières années,
00:36:37 ça c'est vrai, on examinait.
00:36:39 Là, en l'occurrence, on mit en balance, beaucoup plus que d'habitude,
00:36:43 la vie familiale normale qui n'est pas altérée par cette décision,
00:36:46 qui est jugée pas altérée, le Conseil d'État le dit très clairement,
00:36:49 en raison de la provocation à la haine qui a été décelée dans les propos.
00:36:52 Donc il y a un rééquilibrage, on va dire, dans la jurisprudence,
00:36:55 qui change, qui est assez nouvelle.
00:36:59 - Ce que disait Florence Bergeau-Blacklear,
00:37:01 c'est que finalement, c'est l'imam qui cache la forêt islamiste.
00:37:06 Et moi, je suis pour les expulsions,
00:37:07 je pense qu'il y a de nombreux problèmes déjà dans les mosquées,
00:37:10 donc on peut commencer par là, même s'il y en a ailleurs,
00:37:13 dans les salles de sport, dans les écoles, comme on l'a vu,
00:37:16 et dans bien d'autres endroits, sur Internet.
00:37:18 Mais ça pourrait être une stratégie du gouvernement
00:37:21 de pratiquer finalement une forme de harcèlement
00:37:23 vis-à-vis de tous ceux qui auraient des propos ambigu ou islamistes.
00:37:27 Mais ce que montre cet exemple, malheureusement,
00:37:30 même si on peut se cajurer qu'il soit expulsé,
00:37:31 c'est qu'il a fallu faire des efforts importants.
00:37:34 Il faut arriver à une jurisprudence du Conseil d'État.
00:37:38 Donc, vous imaginez, on a une forêt islamiste,
00:37:40 comment nettoyer la forêt si à chaque fois, il faut en passer par là ?
00:37:43 Là, c'est quand même un cas dans lequel le ministre de l'Intérieur,
00:37:45 c'est personnellement un peu piégeur.
00:37:47 - Bien sûr, mais comme il l'avait fait pour Émilie Mamy-Kiussen.
00:37:50 - Oui, ça avait mis six mois.
00:37:51 Vous imaginez s'il faut mettre six mois à un an
00:37:54 pour expulser tous les islamistes ?
00:37:56 Le problème est là.
00:37:57 Après, symboliquement, c'est toujours une bonne chose.
00:37:59 Et ce qui m'amuse à chaque fois, il faut toujours le dire,
00:38:01 c'est la tartufferie de ces gens-là.
00:38:03 C'est-à-dire qu'on a un imam qui fait des prêches anti-France,
00:38:06 mais qui veut absolument rester en France,
00:38:08 qui refuse de retourner dans un pays musulman.
00:38:11 Donc, c'est que les droits sociaux doivent être avantageux en France.
00:38:14 - Je vous redonne la parole dans un instant,
00:38:15 mais Florence Bergeau-Blaclair,
00:38:16 vous m'avez interpellée aussi sur la question de l'école.
00:38:21 Il s'avère qu'on en avait parlé en première partie d'émission
00:38:24 avec ce proviseur qui a décidé de claquer la porte
00:38:27 pour des raisons évidentes de sécurité,
00:38:28 puisqu'il était menacé de mort.
00:38:30 Il y a un mois, il avait demandé à une élève
00:38:33 d'ôter son voile avant de rentrer dans l'établissement.
00:38:35 S'en étaient suivies des menaces et des fausses informations,
00:38:39 puisqu'elle avait menti sur ce qui s'était passé.
00:38:41 Peut-être que vous avez un mot, un regard à porter sur cette situation-là ?
00:38:46 - En fait, ce qu'on remarque, c'est que si vous regardez,
00:38:50 par exemple, les archives de l'INA, de l'affaire de Creil en 1989,
00:38:54 vous avez les mêmes acteurs, les mêmes motivations,
00:38:58 les mêmes réponses de la classe politique et du gouvernement.
00:39:02 Et on a toujours la même séquence.
00:39:04 Donc on a une provocation d'élèves ou une motivation tout à fait explicite,
00:39:08 en général, c'est pour Dieu que je le mets, etc.,
00:39:10 ce qui est tout à fait vrai quand on les interroge.
00:39:14 Ensuite, on a un rappel à l'ordre de l'école.
00:39:17 Alors à l'époque, c'était, vous vous souvenez,
00:39:18 le principal du collège, Ernest Chénière,
00:39:23 qui avait tenu bon, qui tient toujours bon d'ailleurs.
00:39:27 On a ensuite un embarras du rectorat.
00:39:31 Et puis, des interrogations sur la laïcité,
00:39:35 est-ce qu'elle a été correctement transmise ?
00:39:37 Que fait l'école de la République ?
00:39:39 On culpabilise, on se garde le nombril et tout ça,
00:39:42 grâce à la sirène à hurler de l'islamophobie,
00:39:46 qui est au départ lancée par les frères,
00:39:49 puis ensuite reprise par la gauche, en général, la gauche de la gauche.
00:39:54 Ensuite, le pas d'amalgame entre islam et intégrisme islamique,
00:40:00 pour éviter évidemment que la situation ne s'envenime.
00:40:02 Alors, je ne dis pas qu'il n'y a pas de différence entre islam et islamisme,
00:40:05 mais dans le débat, c'est toujours ça qui revient.
00:40:08 Il ne faut plus en parler au cas où on ferait l'amalgame.
00:40:13 Et ensuite, toutes mesures qui sont prises pour défendre la République,
00:40:18 ses valeurs, sont réprouvées.
00:40:21 Alors la police, la laïcité, etc.
00:40:23 sont placées au pôle négatif de l'extrême droite, du racisme, etc.
00:40:29 Et ça se passe toujours de la même manière,
00:40:32 alors qu'en réalité, on connaît bien les acteurs qui sont derrière,
00:40:37 on connaît maintenant leur mode opératoire, qui est toujours un peu le même,
00:40:42 mais on ne fait que se regarder soi,
00:40:44 comme si on ne pouvait résoudre que les problèmes qu'on génère.
00:40:48 On n'est pas capable de comprendre qu'il y a un ennemi, un adversaire,
00:40:52 qui vous mène une guerre.
00:40:54 C'est ça que veut dire le mot djihad, c'est une guerre.
00:40:57 Alors évidemment, elle est de basse intensité, elle est d'influence,
00:41:00 mais elle existe, elle a ses logiques propres,
00:41:02 et comme je le disais, il faut former les professeurs à ces méthodes.
00:41:09 - Je me permets de vous donner la parole à Philippe Guibert,
00:41:11 qui n'est pas forcément d'accord avec votre analyse.
00:41:13 - Oui madame, je trouve que vous avez une analyse trop pessimiste.
00:41:17 C'est-à-dire que vous donnez le sentiment que
00:41:20 tous ceux qui luttent contre l'islamisme, où vous faites partie,
00:41:24 ont déjà perdu la bataille. Je constate simplement que c'est une bataille,
00:41:29 ça je vous l'accorde volontiers, je ne dis pas que c'est gagné,
00:41:32 mais je dis que la bataille se mène, et que ceux qui ont envie de contester,
00:41:37 de lutter contre l'islamisme en France, ont quand même droit à la parole.
00:41:41 Il y a quelques décisions qui suivent, comme celles dont on vient de parler.
00:41:45 Je ne dis pas du tout que la bataille est gagnée,
00:41:47 je ne dis pas du tout que tout est réglé, c'est l'évidence.
00:41:51 Mais je trouve que vous êtes un peu trop pessimiste.
00:41:52 Je me permets juste, avant de donner la parole à Florence Bergeau-Blacker,
00:41:57 qui a toujours la pudeur de ne pas parler d'elle,
00:42:00 à quel prix cette bataille ?
00:42:02 - Vous avez raison.
00:42:04 - C'est-à-dire que vous avez une anthropologue qui est aujourd'hui
00:42:07 stigmatisée par une partie des chercheurs, une partie des universitaires,
00:42:11 une partie des médias, qui la stigmatise et qui la caricature.
00:42:15 Ça c'est un minima.
00:42:16 Et au pire, c'est des menaces de mort et c'est des protections policières.
00:42:19 Florence Bergeau-Blacker, vous pouvez répondre.
00:42:22 - Oui, je pense qu'il faut regarder les chiffres.
00:42:25 Alors le fait d'avoir parlé d'Imam Mahdi,
00:42:27 il est expulsé, mais il n'a jamais eu autant d'audience depuis qu'il est parti.
00:42:31 Moi je pense qu'il faut expulser ces imams qui dérangent,
00:42:34 mais dans le silence, c'est la loi qui doit s'appliquer,
00:42:37 on n'a pas besoin de médiatiser l'affaire.
00:42:40 Quand on regarde les chiffres de l'IFOP par exemple,
00:42:43 on a 78% des musulmans qui pensent que la laïcité est discriminatoire,
00:42:48 on a 57% qui sont prêts à dispenser les jeunes filles de la piscine par exemple,
00:42:55 à l'école, 50% qui sont prêts à leur…
00:42:58 enfin qui demandent à ce qu'elles n'assistent pas au cours,
00:43:02 dont les contenus heurteraient les convictions religieuses.
00:43:06 C'est une régression dramatique.
00:43:10 Et oui bien sûr, il y a des mesures qui sont prises,
00:43:13 mais elles sont parfaitement insuffisantes
00:43:14 parce qu'on ne regarde pas ce qui se passe là où ça se passe.
00:43:18 Ce n'est pas seulement en France.
00:43:20 Nos amis anglais ont exactement les mêmes problèmes,
00:43:24 et je soulignais d'ailleurs qu'ils commencent à comprendre
00:43:32 qu'il s'agit au niveau des cerveaux.
00:43:34 C'est-à-dire qu'ils commencent notamment à explorer ce qui se passe dans les universités,
00:43:41 on a vu l'activisme pro-AMAS à Sciences Po ou ailleurs.
00:43:46 Tout ce système de fréristes a été pensé notamment par Youssef El Kardaoui,
00:43:54 que je cite souvent, mais qui est à la fois le mentor du Hamas,
00:43:58 très très présent auprès des chefs du Hamas,
00:44:00 et le mentor des frères musulmans en France.
00:44:04 Les frères musulmans ont donné le frérisme,
00:44:06 le frérisme évidemment c'est une idéologie qui n'est plus liquide,
00:44:11 c'est-à-dire que tous les musulmans ne sont pas évidemment frères musulmans,
00:44:15 mais par contre ils sont fortement influencés par ces thèses fréristes.
00:44:19 Donc tout ça a été pensé, si on ne comprend pas la logique qu'il y a derrière,
00:44:24 on n'y arrivera pas, en fait on fera chaque fois le jeu des gens
00:44:29 qui sont un petit peu plus médiatiques que d'autres, des influenceurs.
00:44:33 J'entends, et c'est intéressant le terme que vous employez d'influenceurs,
00:44:37 pourquoi vous dites cela ?
00:44:37 Parce que par exemple, Imam Majoubi est ultra présent
00:44:43 sur les réseaux sociaux et notamment sur ses comptes TikTok.
00:44:47 Un grand merci Florence Bergeau-Blaclair pour votre éclairage
00:44:51 et cette analyse dans leur dépôt.
00:44:53 Ce matin il nous reste une minute avant la publicité,
00:44:55 le mot de la fin peut-être avec vous Pierre Gentil ?
00:44:57 Oui, c'est-à-dire que, moi je vais rebondir sur ce qu'elle a dit,
00:44:59 c'est-à-dire il faut bien comprendre une chose,
00:45:01 c'est que moi là j'ai parlé sur tout ce qui a été juridique,
00:45:03 mais je pense que profondément le problème il est politique et il est démographique,
00:45:07 c'est-à-dire que si l'Imam Majoubi a une telle audience sur les réseaux sociaux,
00:45:10 enfin disons-le dans une partie de la France,
00:45:12 c'est parce qu'il y a un terreau qui est favorable.
00:45:14 Et ce terreau, je suis désolé de vous le dire,
00:45:16 c'est une évidence, il est importé.
00:45:18 Encore une fois, c'est le même sujet que tout à l'heure,
00:45:21 c'est la question démographique, c'est la question migratoire.
00:45:25 Ces phénomènes-là n'existaient pas il y a 40-50 ans.
00:45:29 Posez-vous la question, pourquoi existe-t-il maintenant ?
00:45:33 Oui, ils ont commencé, c'était Balbutian.
00:45:36 Oui, c'était l'affaire de Creil et on aurait dû intervenir dès maintenant.
00:45:39 On ne l'a pas fait, maintenant on le paye et scoop,
00:45:42 nous allons continuer à le payer tant que la politique migratoire ne changera pas.
00:45:47 La publicité...
00:45:48 Faut poser le terme en termes d'intégration plutôt que d'immigration,
00:45:51 parce que le problème est plutôt l'intégration.
00:45:53 On intègre des individus, pas des peuples.
00:45:54 La publicité, on revient dans un instant après la publicité,
00:45:56 de qui on va parler ?
00:45:57 À qui on va chanter un joyeux anniversaire ?
00:46:01 Je ne sais pas, à vous ?
00:46:01 À Nidalgo.
00:46:02 Ça fait 10 ans qu'elle est maire de Paris.
00:46:05 À Nidalgo, Paris, ses surmulots, sa circulation, ses transports.
00:46:10 C'est vrai, c'est l'anniversaire de Céline Dion ?
00:46:12 Je crois que j'ai vu ça sur les réseaux sociaux.
00:46:14 Et comme elle nous regarde tous les cinq jours de la semaine.
00:46:15 C'est l'anniversaire de Céline Dion qui a gagné Nidalgo.
00:46:18 C'est l'anniversaire, en tout cas, ça fait 10 ans qu'elle est à la mairie de Paris.
00:46:21 Quel joie.
00:46:23 Vraiment, quel joie.
00:46:24 Peut-être que les surmulots vont arriver pour souffler les fougis.
00:46:28 On commémore alors.
00:46:30 Je l'interroge.
00:46:31 10h sur CNews, la suite de l'heure des pros.
00:46:37 Isabelle Piboulot pour l'information.
00:46:39 Rebonjour Isabelle.
00:46:40 Rebonjour Hillut.
00:46:41 Bonjour à tous.
00:46:42 En ce week-end pascal, le pape François n'a pas participé au chemin de croix du vendredi
00:46:46 saint au Colisée de Rome.
00:46:47 Une décision de dernière minute afin de se préserver pour la veillée et la messe du
00:46:51 dimanche de Pâques.
00:46:52 Les préoccupations persistent autour de l'état de santé du souverain pontife de 87 ans.
00:46:57 Benyamin Netanyahou souhaite poursuivre les discussions sur une trêve dans la bande de Gaza.
00:47:02 Le premier ministre israélien a donné son feu vert à de nouveau pour parler alors que
00:47:06 les bombardements continuent.
00:47:08 Ces derniers mois, plusieurs sessions de négociations ont eu lieu via les médiateurs internationaux
00:47:13 mais sans résultat.
00:47:14 Enfin, Météo France a placé six départements en vigilance orange pour risque de crues.
00:47:19 L'Indre-et-Loire, la Vienne, la Haute-Vienne, la Charente, la Dordogne et la Corée sont concernés.
00:47:25 Par ailleurs, d'après Vigicru, les derniers épisodes pluvieux intervenus sur des sols
00:47:29 déjà humides provoquent une hausse des cours d'eau en Nouvelle-Aquitaine et dans le Grand-Est.
00:47:34 Merci beaucoup Isabelle pour le point sur l'information.
00:47:36 On est toujours avec Pierre Gentil et Charlotte Dornelas, avec Alexandre Devecchio et Philippe Guybert,
00:47:41 je le disais avant la publicité.
00:47:42 Anne Hidalgo, maire de Paris, dix ans déjà.
00:47:47 Les surmulots, les pistes cyclables, les bouchons, les travaux.
00:47:51 Que dire de plus ? La dette.
00:47:53 Anne Hidalgo à Paris, voilà, dix ans déjà.
00:47:56 Alors ce matin, on a tendu le micro aux Parisiens et on leur a posé la question.
00:48:01 Pervers.
00:48:03 Qu'est-ce que...
00:48:04 Ah oui, vous retenez quoi d'Anne Hidalgo à Paris ?
00:48:08 On voit le sujet de Juliette Sadat et Charles Baget.
00:48:12 Go, dix ans à la tête de Paris, c'est déjà quelques 500 kilomètres de pistes cyclables aménagées dans la capitale.
00:48:19 Qu'est-ce que vous retenez de son action ?
00:48:21 De son action, les pistes cyclables, très bien.
00:48:24 Je suis cycliste et je trouve que c'est bien, c'est une mobilité agréable.
00:48:29 Les vélos, voilà, quelque chose de positif.
00:48:32 En novembre dernier, elle reçoit le prix des visionnaires du développement urbain.
00:48:36 Mais tous ces aménagements sont loin de faire l'unanimité.
00:48:39 Certains dénoncent des travaux sans fin.
00:48:42 Quand plus j'ai les travaux devant chez moi, trottoir à gauche, trottoir à droite.
00:48:48 En pleine pluie, on met les pieds dans le sable, carrément.
00:48:52 Pour circuler, c'est compliqué.
00:48:53 Les trottinettes, les vélos, les piétons, les bus, ça devient vraiment un enfer.
00:48:58 Une élue qui divise, la maire de la capitale, on l'aime ou on ne l'aime pas.
00:49:02 Je retiens qu'elle suit la ligne de conduite de toutes les grandes capitales d'Europe et d'un peu partout.
00:49:09 On gueule pareil dans toutes les grandes villes.
00:49:12 Il faut aller avec son temps et elle va avec son temps.
00:49:15 Elle a promis des tas de choses et les résultats ne sont pas là.
00:49:18 Je pense qu'elle est un petit peu trop carriériste, c'est pas assez tourné vers les gens.
00:49:26 Anne Hidalgo, critiquée surtout pour les embouteillages et la propreté qu'il laisse à désirer,
00:49:31 la maire de la capitale n'exclut rien en vue des municipales en 2026 pour un troisième mandat.
00:49:38 C'est intéressant parce que vous avez tous tiqué sur cette déclaration d'une Francilienne qui dit
00:49:43 qu'elle est trop carriériste, qu'elle ne pense pas aux autres.
00:49:45 Elle a voulu se présenter à l'élection présidentielle.
00:49:48 Elle rêvait d'être à l'Élysée.
00:49:49 J'ai le souvenir qu'un certain Jean-Michel Apatille l'imaginait quelques mois avant
00:49:54 en disant que ça allait être la cote.
00:49:56 Anne Hidalgo, présidente de la République, attention ça va arriver.
00:49:58 Et le prix des visionnaires pour monsieur Apatille.
00:50:02 Monsieur Apatille, merci beaucoup.
00:50:04 D'autres analyses politiques si vous en avez, donnez-les nous. 1,75%.
00:50:08 Attention, parce qu'à ce jeu-là, on va tous se faire avoir.
00:50:10 Excusez-moi, vous n'avez pas vu.
00:50:12 Il y a des prévisions qui ne vont pas faire...
00:50:12 Ça avait duré six minutes, quelques mois.
00:50:15 Il faudrait ressortir cette séquence.
00:50:16 Pendant six minutes, il m'a expliqué qu'il y a une grosse cote.
00:50:19 C'est Anne Hidalgo.
00:50:20 Revenons, dix ans déjà.
00:50:22 Alors, vous retenez quoi d'Anne Hidalgo ?
00:50:27 Il y a beaucoup de choses.
00:50:29 Non, mais le truc que moi, je retiens très personnellement en me baladant dans Paris,
00:50:34 c'est les travaux. C'est infernal.
00:50:36 Un long chantier.
00:50:38 Un long chantier.
00:50:40 Un long chantier ininterrompu de sept ou huit ans de travaux permanents à peu près partout.
00:50:47 C'est ça que je...
00:50:47 De mise en place de travaux.
00:50:50 On aurait quand même pu tendre le micro. On les a tendus aux Parisiens.
00:50:53 On aurait pu tendre le micro aux surmulots.
00:50:54 Ce qui est intéressant, quand même, c'est qu'à l'heure du bilan
00:50:58 et puis à l'approche des élections municipales, il y a les premiers sondages qui sortent.
00:51:02 Sondage Ipsos, dimanche dernier.
00:51:04 En cas d'union, les Républicains et Renaissance.
00:51:07 Et si Anne Hidalgo se représente ?
00:51:09 En fait, elle est très loin.
00:51:12 Alors, elle fait 14 points de plus que lors de la présidentielle, puisqu'elle sera à 14 %,
00:51:17 mais Rachida Dati est à 38%.
00:51:20 Yannick Jadot est devant.
00:51:22 Anne Hidalgo, seulement à 14%.
00:51:24 Daniel Simonet à 11%.
00:51:26 Et même la liste du Rassemblement national serait à 11%.
00:51:30 Donc le bilan, en fait, d'Anne Hidalgo, il est là.
00:51:33 Oui, mais il y a quand même un mystère dans tout ça.
00:51:36 C'est qu'en 2020...
00:51:38 Elle a été réélue.
00:51:39 Elle a été réélue et largement...
00:51:41 Ah non, pas largement.
00:51:41 Non, mais avec une abstention massive.
00:51:43 Pourquoi les Parisiens ?
00:51:45 Parce que nombre de voix, elle était derrière son adversaire.
00:51:48 C'est simplement qu'il y a un système de vote...
00:51:50 Il y a eu deux adversaires.
00:51:51 Oui, mais vous savez qu'il y a un système de vote à Paris qui est différent.
00:51:54 Ce n'est pas un adversaire direct.
00:51:56 Donc si vous regardez en termes de voix...
00:51:58 Alors, peut-être que je me trompe, mais je crois que j'ai raison.
00:52:01 En tout cas, elle a été réélue très facilement.
00:52:03 Et là, il y a un grand mystère.
00:52:04 Mais parce que c'est une ville de bobos.
00:52:06 Et alors, qu'est-ce que vous avez contre les bobos ?
00:52:08 Rien. J'en souviens.
00:52:09 Pourquoi vous insinuez les bobos ?
00:52:12 Nous sommes tous des bobos sur ce plateau.
00:52:14 Non, mais ça veut dire quoi ?
00:52:15 Vous aussi, vous êtes un bobo ?
00:52:17 Moi ?
00:52:18 Je vous connais.
00:52:19 Moi, je suis un bobo.
00:52:20 Vous êtes un bobo.
00:52:21 Moi, je suis un bobo.
00:52:22 Ça se définit comment, un bobo ?
00:52:24 Non, mais c'est toute personne qui habite à Paris.
00:52:27 Là où vous avez raison, Eliott, c'est que je pense que la bourgeoisie urbaine parisienne,
00:52:32 la bourgeoisie bohème, a plébiscité Hidalgo.
00:52:36 Notamment au début, elle est très favorable aux vélos, aux trottinettes, etc.
00:52:41 Pas aux trottinettes, elle est distable, les trottinettes.
00:52:43 La capitale n'appartient pas, la France n'appartient pas seulement aux Parisiens,
00:52:46 d'une certaine manière.
00:52:47 Il y a des touristes, il y a des gens qui viennent travailler tous les jours.
00:52:50 Et pour une socialiste qui n'aime pas les frontières,
00:52:55 elle pratique, je dirais, la boncurisation de la capitale.
00:53:01 Donc là, il y a une forme de paradoxe.
00:53:04 Et puis par ailleurs, je crois que ce qui explique les 14%,
00:53:07 que même les gens qui avaient plébiscité cette politique-là philosophiquement,
00:53:11 là voient la crasse, l'insécurité.
00:53:15 Et ça, ce n'était pas prévu au programme, si vous voulez.
00:53:20 Donc je crois que là, l'échec, il n'est pas tant dans la boboïtude
00:53:25 à laquelle moi, personnellement, je n'adhère pas,
00:53:28 mais d'une mauvaise gestion qui est cataclysmique.
00:53:31 Parce que les travaux, c'est pareil, on pouvait se dire,
00:53:33 ça va embellir la ville avant les Jeux olympiques.
00:53:35 On voit des travaux, il faut quand même savoir,
00:53:37 où il n'y a pas d'ouvriers sur les travaux.
00:53:39 Il y a juste des chantiers.
00:53:41 Il y a des chantiers extraordinaires.
00:53:43 Il y a des chantiers, mais il n'y a pas de travaux en réalité.
00:53:46 Vous voyez notamment sur les réseaux sociaux,
00:53:48 et ça, c'est vraiment très bon, c'est qu'on vous présentait,
00:53:51 vous aviez une vidéo de présentation des travaux,
00:53:53 ce que pourraient devenir par exemple les Champs-Elysées
00:53:56 à l'approche des Jeux olympiques.
00:53:57 Il y avait une vidéo qui avait été publiée il y a quelques années.
00:53:59 Et vous voyiez le résultat.
00:54:01 Vous voyez les champs de Mars, vous voyez le résultat.
00:54:04 Mais là, on est peut-être sur quelque chose de…
00:54:07 Bon, les travaux, effectivement, c'est compliqué.
00:54:09 La question de la sécurité.
00:54:11 La saleté, l'insécurité, les migrants.
00:54:13 L'insécurité, par exemple.
00:54:15 L'insécurité, c'est très intéressant dans certains cas.
00:54:17 Elle subventionne quand même les associations de migrants.
00:54:19 Elle subventionne et elle dit que Paris sera…
00:54:21 Elle subventionne pas le CRAC.
00:54:23 Non, attendez.
00:54:24 Je veux bien qu'on lui fasse pas…
00:54:26 Je ne suis pas le dernier à lui faire des critiques.
00:54:28 Non, mais j'ai dit qu'elle subventionne,
00:54:30 ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
00:54:31 J'ai dit qu'elle subventionnait les associations de migrants,
00:54:33 donc elle a une part de responsabilité.
00:54:34 Et dans le CRAC, c'est en grande partie la responsabilité de l'État,
00:54:37 mais elle n'a rien fait non plus pour dénoncer le problème.
00:54:39 Elle n'a rien fait.
00:54:40 C'est les mêmes associations, permettez-moi,
00:54:42 qui ensuite font des actions coup de poing
00:54:44 à l'intérieur même de la mairie de Paris, de l'hôtel de ville.
00:54:46 Non, mais j'ajoute qu'Anne Hidalgo avait expliqué
00:54:48 que la loi immigration ne s'appliquerait pas à Paris.
00:54:50 Elle ne va pas respecter l'État.
00:54:52 C'était de l'effet d'annonce.
00:54:54 Peu importe, elle a une volonté de poursuivre.
00:54:57 C'est de l'affichage.
00:54:58 Prenons un cas très précis, notamment à Paris.
00:55:01 Pour le coup, le CRAC,
00:55:04 notamment dans le 18e arrondissement,
00:55:06 aussi du côté de la Porte de la Chapelle,
00:55:09 aussi du côté du Jardin des Halles,
00:55:11 aussi du côté de la Villette.
00:55:12 Là, on est dans le 18e,
00:55:14 et il y a l'ouverture d'un prochain centre d'accueil
00:55:16 pour toxicomanes qui provoque la colère de nombreux habitants.
00:55:20 C'est-à-dire qu'on ne les concerte même pas dans ces cas-là.
00:55:22 Ce centre devrait voir le jour dans un local
00:55:24 situé au sein d'un immeuble familial.
00:55:28 Les habitants s'inquiètent des potentielles nuisances
00:55:30 qui auraient été mises au courant du projet
00:55:32 au dernier moment par la mairie de Paris
00:55:35 et l'association Eurore.
00:55:37 Reportage sur place d'Olivier Gangloff et Adrien Spiteri.
00:55:40 Cracland welcome, ou encore protéger nos enfants.
00:55:44 Ces banderoles, réalisées par les habitants du quartier
00:55:47 de cet immeuble de la rue Doudoville à Paris,
00:55:50 flottent au-dessus de ce local.
00:55:53 Derrière cette grille, un centre d'accueil pour toxicomanes
00:55:56 ouvrira prochainement ses portes.
00:55:58 Certains riverains ont décidé de se mobiliser
00:56:00 pour s'opposer au projet.
00:56:02 On considère que c'est quasiment une prise d'otage.
00:56:04 Ma fille, elle rentre tous les soirs à l'heure
00:56:06 où ils vont fermer la grille, 18h,
00:56:08 et que je n'ai pas envie que ma fille,
00:56:10 elle rentre devant des toxicomanes
00:56:12 potentiellement en manque.
00:56:14 Ils reprochent notamment à la mairie
00:56:16 et à l'association Eurore à l'origine de l'ouverture
00:56:18 de ce centre le manque de transparence
00:56:20 et de dialogue.
00:56:22 Tout nous inquiète, la façon dont on a été informé
00:56:25 à 10 jours de l'ouverture,
00:56:27 alors même que les travaux duraient depuis un an et demi
00:56:29 sans aucune concertation préalable.
00:56:31 A seulement quelques mètres de là,
00:56:33 se trouve une école élémentaire, un collège et une crèche.
00:56:36 Autre problème, des vitres de ce local
00:56:38 donnent sur la cour de l'immeuble.
00:56:40 Gaëlle vit ici avec ses enfants.
00:56:42 En pleine interview, elle ne peut retenir ses larmes.
00:56:45 Est-ce qu'ils ont visité ce lieu ?
00:56:47 Ils ne l'ont pas visité.
00:56:49 Regardez-moi, ce n'est pas sécurisé
00:56:51 pour des gens avec des enfants.
00:56:53 Je crains que le soir quand je rentre,
00:56:55 je ne puisse pas rentrer chez moi sans avoir peur.
00:56:59 Présent ce jour-là,
00:57:01 l'adjoint au maire du 18e arrondissement de Paris
00:57:03 en difficulté face à certains habitants,
00:57:05 a refusé de s'exprimer à notre micro.
00:57:08 Je ne discute pas avec ces nuls.
00:57:10 Il a dit quoi ? Je ne discute pas avec ces nuls ?
00:57:12 Quel courage, monsieur l'adjoint au maire du 18e arrondissement.
00:57:15 De toute façon, il n'y a pas besoin de discuter,
00:57:17 il suffisait de voir sa tête.
00:57:19 Tout était inscrit sur son visage.
00:57:21 C'est-à-dire le malaise de cet homme
00:57:23 qui est face à des gens,
00:57:25 moi je pense au RIVRA.
00:57:27 Il nous reste 10 minutes,
00:57:29 ça sera peut-être compliqué,
00:57:31 mais j'aimerais bien avoir le témoignage en long
00:57:33 de cette jeune femme qui habite dans cet immeuble
00:57:35 et qui était à deux doigts des larmes.
00:57:37 La méthode d'Hidalgo n'a jamais été celle du dialogue.
00:57:39 C'est quand même extrêmement frappant.
00:57:43 C'est-à-dire que lorsqu'on fait des critiques à une Hidalgo,
00:57:46 y compris bien intentionnées,
00:57:48 on est tout de suite qualifié
00:57:50 de divers adjectifs quand on n'est pas sexiste.
00:57:54 Tout simplement.
00:57:56 D'avoir osé la critiquer.
00:57:58 Donc l'acceptation de la critique
00:58:00 et le dialogue et la compréhension
00:58:02 de ce qu'expriment les habitants n'a jamais été
00:58:04 la marque de fabrique de cette mairie,
00:58:06 ce qui est un peu étonnant pour une mairie de gauche.
00:58:08 - Vous savez qu'elle a envisagé un 3e mandat.
00:58:10 - Là, son premier adjoint ne sera pas forcément d'accord.
00:58:12 - Peut-être que son premier adjoint,
00:58:14 personne ne le connaît.
00:58:16 - Ensuite, elle envisage un 3e mandat,
00:58:18 mais elle dépasse le premier tour.
00:58:20 Les sondages sont ce qu'ils sont,
00:58:22 mais dans le sondage que vous avez montré,
00:58:24 elle est à 14% quand même.
00:58:26 Sans les écologistes, certes,
00:58:28 mais elle est quand même à 14% pour une mer sortante.
00:58:30 Elle est à 3 points du Rassemblement national
00:58:32 de Thierry Marigny,
00:58:34 qui fait 11%.
00:58:36 - C'est sur l'aspect politique,
00:58:38 mais je veux vraiment qu'on revienne
00:58:40 sur la situation des riverains.
00:58:42 - J'y viens.
00:58:44 Justement, pourquoi je vous parlais aussi de ces sondages
00:58:46 et pourquoi le RNA11 ?
00:58:48 Parce que la thématique de l'insécurité
00:58:50 devient depuis quelques années,
00:58:52 et en particulier depuis son mandat,
00:58:54 véritablement la thématique avec la saleté à Paris.
00:58:56 Cette ville, et le krach en est
00:58:58 évidemment ici un des aspects,
00:59:00 devient absolument invivable.
00:59:02 Mais vraiment absolument invivable.
00:59:04 Vous savez, la hausse de l'immobilier,
00:59:06 on dit que ce sont les logements sociaux.
00:59:08 Ce n'est pas que les logements sociaux.
00:59:10 C'est aussi parce que les gens savent très bien
00:59:12 quels sont les endroits dans Paris où c'est insécure.
00:59:14 Donc évidemment, ils vont dans le centre de la capitale
00:59:16 ou ils vont sur la rive gauche.
00:59:18 - Ou à l'extérieur.
00:59:20 - Ça aussi, ça contribue à la hausse du prix de l'immobilier.
00:59:22 - Ça a un coût.
00:59:24 Et les personnes qui par exemple habitent dans...
00:59:26 Non mais attendez, cette personne qui habite dans cet immeuble,
00:59:28 elle pense à ses enfants.
00:59:30 Elle craint la sécurité de ses enfants.
00:59:32 Elle peut s'imaginer
00:59:34 mettre son appartement
00:59:36 en vente très rapidement.
00:59:38 Mais sauf qu'aujourd'hui, la valeur de son appartement est...
00:59:40 - Vous avez raison.
00:59:42 - C'est encore une fois, vous êtes prisonnier d'une situation.
00:59:44 - Tout le monde sait à Paris,
00:59:46 qu'il y a un quartier parisien
00:59:48 qui va en gros de la Gare du Nord
00:59:50 à la porte de la Chapelle, qui est parfaitement insécure.
00:59:52 - Mais il y en a deux.
00:59:54 - Il ne faut pas reprocher à Anne Hidalgo.
00:59:56 Ce n'est pas tant.
00:59:58 Ce n'est pas forcément sa responsabilité directe.
01:00:00 - Elle ne fait rien.
01:00:02 - C'est qu'elle ne prend jamais la parole sur ces sujets.
01:00:04 - Elle a expliqué que la Chapelle...
01:00:06 - Mais ça, ce n'est pas un sujet.
01:00:08 - La Chapelle allait devenir les Champs-Elysées.
01:00:10 - C'est vrai.
01:00:12 - Elle a raison, parce que les Champs-Elysées sont en train de devenir la Chapelle.
01:00:14 - C'est plutôt ça.
01:00:16 - C'est quand même pas juste.
01:00:18 - 18e arrondissement, 62% pour Anne Hidalgo en 2020.
01:00:20 - Combien ?
01:00:22 - La démo n'aura pas de rappel.
01:00:24 - Avec plus de 50% d'abstention.
01:00:26 - Ce n'est pas le problème.
01:00:28 - C'est un hystère pour moi.
01:00:30 - Je demande à David Pougeol en régie,
01:00:32 est-ce que Fabien Lequeuvre est avec nous ?
01:00:34 Parce qu'il y a un autre anniversaire, c'est Céline Dion.
01:00:36 On ne parlera pas de Céline Dion.
01:00:38 - On a une situation en France avec cette menace terroriste qui est importante.
01:00:42 En plein week-end, Pascal, la vigilance est renforcée autour des lieux de culte.
01:00:46 Je vous propose de voir ce sujet de Fabrice Elster et d'Adrien Font.
01:00:50 Cette année, à l'occasion des célébrations de Pâques,
01:00:54 policiers, gendarmes et même militaires sentinelles lourdement armés
01:00:58 sont postés aux abords des églises ou lors des cérémonies.
01:01:01 Une présence inhabituelle, mais qui rassure.
01:01:04 - Je trouve que c'est dommage,
01:01:06 mais je suis contente quand même qu'ils soient là.
01:01:09 - Dans un monde idéal, j'aimerais faire une procession
01:01:12 sans être encadrée d'hommes qui assurent la sécurité.
01:01:18 - Voir des armes, ce n'est pas rassurant.
01:01:20 Mais j'ai l'impression qu'on vient un peu avec aujourd'hui.
01:01:23 Sur ordre de Gérald Darmanin,
01:01:25 les forces de l'ordre doivent être en lien avec les curés des paroisses.
01:01:29 Leur mission, estimer le nombre de fidèles présents
01:01:32 et adapter leur dispositif.
01:01:34 - Leur mission, c'est de faire en sorte
01:01:36 qu'ils puissent faire leur part dans les procédures
01:01:39 et un impact direct sur l'activité religieuse.
01:01:42 - Bien sûr qu'on aimerait pouvoir librement,
01:01:45 sans problème de sécurité, entrer et sortir des lieux de culte.
01:01:48 Ici, nous avions presque 1500 personnes hier soir pour la messe.
01:01:51 Les policiers étaient simplement présents discrètement à la sortie.
01:01:54 Oui, malheureusement, il faut cette présence pour prévenir si possible.
01:01:58 Mais surtout, le premier bénéfice,
01:02:01 c'est que les personnes qui viennent à l'église soient tranquilles, en paix.
01:02:06 - En paix et en sécurité.
01:02:08 Un week-end Pascal qui intervient quelques jours après
01:02:11 le déclenchement de l'alerte urgence attentat.
01:02:14 - C'est intéressant parce que dans le sujet,
01:02:17 il parlait du déploiement des militaires sur le sol français
01:02:20 avec l'opération Sentinelle.
01:02:22 Il s'avère qu'il y avait, je crois, 3000 militaires déjà déployés
01:02:26 et que 4000 supplémentaires sont venus donc renforcer ce projet.
01:02:30 Cela fait trois semaines qu'on nous explique
01:02:33 que potentiellement on pourrait avoir des troupes en Ukraine,
01:02:36 mais vous renforcez la sécurité en France avec 4000 militaires supplémentaires.
01:02:40 Donc de fait, aujourd'hui, c'était la question qu'on s'était posée la semaine dernière,
01:02:44 on l'a bien compris, les Français en sont conscients,
01:02:47 que la menace existentielle sur le sol français,
01:02:50 ce n'est pas l'armée rouge,
01:02:52 mais c'est la menace terroriste islamiste à Alexandre de Vévey.
01:02:55 - Oui, tout à fait, on pourrait ajouter à cela.
01:02:58 Une info que j'ai vue dans mon journal, ça m'a fait sourire jaune,
01:03:02 la coalition avec les troupes polonaises pour les Jeux olympiques.
01:03:06 C'est quand même étonnant.
01:03:08 On nous a parlé de coalition contre le Hamas,
01:03:11 de coalition en Ukraine.
01:03:13 En réalité, on est obligé de faire venir des militaires étrangers
01:03:16 pour sécuriser Paris au moment des Jeux olympiques.
01:03:19 Donc tant mieux qu'on s'y intéresse,
01:03:21 mais c'est quand même un signe de faiblesse et d'impuissance terrible.
01:03:25 - Il ne sera pas que plusieurs États vont se mobiliser,
01:03:28 il n'y aura pas que la Pologne.
01:03:30 Après, pour rééquilibrer, par exemple, pour la Coupe du monde au Qatar,
01:03:34 il y avait des forces de l'ordre française qui étaient venues.
01:03:37 - Le Qatar est un pays quand même particulier.
01:03:39 Si on se compare au Qatar et au Brésil,
01:03:41 c'est ce qu'on m'a avancé comme argument,
01:03:44 mais on est en voie d'un pays d'Amérique du Sud.
01:03:48 C'est quand même problématique.
01:03:51 Le terme même de coalition, je trouve, est un terme assez fort.
01:03:57 Donc oui, on voit que malheureusement,
01:03:59 avant de pouvoir se projeter vers l'extérieur,
01:04:02 de défendre l'Europe face à une hypothétique menace russe,
01:04:06 il va falloir surtout défendre notre pays
01:04:09 et restaurer la paix civile dans le pays.
01:04:12 Florence Bergeau-Blacar disait tout à l'heure
01:04:14 qu'on était en guerre, une guerre de basse intensité.
01:04:16 Je crois qu'elle a raison.
01:04:18 Ce n'est pas une guerre civile ouverte,
01:04:20 c'est un conflit de basse intensité.
01:04:22 On en a malheureusement sans doute pour de nombreuses années.
01:04:24 - Et on s'est habitué tristement aujourd'hui
01:04:28 à avoir au pied des églises,
01:04:31 au pied des édifices religieux désormais,
01:04:33 un fourgon de police.
01:04:35 Et ce depuis plusieurs années.
01:04:37 Vous l'avez au moment de Noël, au moment de Pâques,
01:04:40 vous l'avez aussi au moment des cérémonies religieuses
01:04:42 pour d'autres religions,
01:04:44 que ce soit pour la religion juive,
01:04:45 pour la religion musulmane également.
01:04:47 Mais on a du mal parfois à se rendre compte
01:04:50 que ça se passe sur notre sol en France, Pierre-Jean.
01:04:53 - Mais en même temps, encore une fois,
01:04:55 on a renoncé à la police aux frontières.
01:04:59 De manière générale, nous avons renoncé
01:05:01 au contrôle de nos frontières,
01:05:03 même si la menace est aussi sur notre sol.
01:05:05 Nous avons de la police à l'intérieur du territoire.
01:05:07 C'est comme ça, ça revient.
01:05:09 Parce qu'encore une fois, on l'a dit,
01:05:10 il y a une nazi-islamiste,
01:05:11 cette nazi-islamiste ne pousse pas dans les monts du Cantal,
01:05:13 elle est importée, donc elle est à la fois sur notre sol
01:05:15 et elle continue à venir.
01:05:17 Donc on va continuer à déplorer en permanence
01:05:19 la montée de ces...
01:05:21 Voilà, c'est pas de la sécurité ici,
01:05:23 la montée du terrorisme,
01:05:25 parce qu'il n'y a pas de réaction, encore une fois,
01:05:27 des pouvoirs publics, hormis effectivement mettre des policiers.
01:05:29 C'est pas des policiers qu'il faut mettre.
01:05:31 Il faut mener ici la guerre aux gens
01:05:33 qui nous ont déclaré la guerre.
01:05:35 Il faut contrôler nos frontières.
01:05:36 Et il faut que j'arrête de répéter ça semaine après semaine.
01:05:38 Vous comprenez ?
01:05:39 - Concrètement, vous venez pour le rétablissement
01:05:42 des contrôles aux frontières,
01:05:43 donc la sortie de l'espace Schengen.
01:05:45 - On peut les rétablir.
01:05:47 - On peut les rétablir, oui.
01:05:48 - On a déjà rétabli en Italie.
01:05:49 - C'est une classation permanente.
01:05:50 Parce qu'on l'a fait...
01:05:51 - Tant que l'Union européenne ne contrôle pas ces frontières,
01:05:54 n'arrive pas à assurer la maîtrise de ces frontières,
01:05:56 nous devons récupérer la maîtrise de nos frontières.
01:05:58 - Mais allons-y jusqu'au bout, parce que moi j'aime bien...
01:05:59 - C'est la subsidiarité.
01:06:00 - Allons jusqu'au bout.
01:06:01 - J'aime bien qu'on soit cohérents.
01:06:02 C'est complètement contraire au traité européen.
01:06:04 - Bah oui.
01:06:05 - D'accord, bravo. Et donc ?
01:06:06 - Et donc on sort d'un traité européen.
01:06:08 - Et alors ?
01:06:09 - Il faut le dire.
01:06:10 - On peut tout à fait suspendre, mais alors ?
01:06:11 - Arrêtons de dire qu'on peut suspendre.
01:06:13 - Vous vous sentez, Philippe, en train de sortir de l'humanité ?
01:06:15 - On l'a suspendu, déjà.
01:06:16 - Oui, mais on l'a suspendu déjà.
01:06:18 - C'est quoi votre argument, Philippe ?
01:06:19 C'est de dire que c'est contraire au droit ?
01:06:20 - Non, c'est pas ça.
01:06:22 Mais j'aime bien qu'on soit cohérents.
01:06:24 C'est-à-dire qu'on dit "on sort de l'Union européenne".
01:06:26 - Non, on sort de Schengen.
01:06:27 - Non, mais c'est pas tout touré.
01:06:29 On ne raconte pas des histoires aux gens.
01:06:31 - Il y a des pays qui sont dans l'Union européenne et qui ne sont pas dans Schengen.
01:06:34 - Je ne juge pas le fond.
01:06:36 Je dis simplement arrêtons de raconter des histoires aux gens.
01:06:39 Et disons que vous voulez sortir de l'Union européenne.
01:06:41 - Mais arrête, Philippe.
01:06:42 C'est pas tout touré, l'Union européenne.
01:06:44 Ça, c'est ce qu'on veut nous faire croire.
01:06:46 Ça, c'est ce que tu en dirais les hommes politiques qui veulent faire peur aux retraités.
01:06:50 Si jamais tel ou tel parti arrive au pouvoir, attention, ça va être le chaos.
01:06:53 Ils vont renoncer à tout.
01:06:55 - C'est un point fondamental.
01:06:57 - Non, ça se négocie.
01:06:58 Il y a un rapport de force.
01:06:59 Mélanie, par exemple, a négocié des accords avec la Tunisie.
01:07:02 Et elle a fait baisser l'immigration de 70%.
01:07:05 Les choses se font petit à petit.
01:07:07 Il n'y a pas de sortie radicale.
01:07:08 Mais effectivement, il faut revoir Schengen.
01:07:11 Nicolas Champosil disait, il n'était pas un pays européen.
01:07:14 - En septembre 2015, il disait il faut revoir l'espace Schengen et un Schengen devant.
01:07:17 - Ça se décide à plusieurs.
01:07:19 - Du jour au lendemain, vous avez retrouvé vos frontières pour le Covid.
01:07:23 - Le Bataclan.
01:07:25 - Le Covid, non, mais le Bataclan, bien sûr.
01:07:27 Du jour au lendemain, 70 millions de personnes qui étaient dans les appartements.
01:07:31 Et on a redécouvert les frontières pour faire la guerre contre un virus.
01:07:35 Il nous reste 30 secondes, Charlotte.
01:07:37 - Non, mais il y a deux choses.
01:07:39 François Hollande, c'est-à-dire que votre discours, on l'a entendu 15 fois.
01:07:42 C'est-à-dire qu'on propose une mesure adaptée à la situation.
01:07:45 Et on nous promet l'enfer pour éviter d'avoir à discuter de cette mesure-là.
01:07:48 - Je ne dis pas ça.
01:07:49 - Pourquoi ?
01:07:50 - Je ne sais pas ce que je dis.
01:07:51 - Si, c'est exactement ce que vous dites.
01:07:52 - Je ne dis pas que c'était l'enfer.
01:07:53 J'ai dit simplement qu'il fallait être cohérent.
01:07:54 - Allez-y, finissez.
01:07:55 - Pardon ?
01:07:56 - Non, Charlotte, allez-y.
01:07:57 En 20 secondes.
01:07:58 - Si, c'est exactement ce que vous avez dit.
01:07:59 On vous dit qu'il faut rétablir un contrôle aux frontières intérieures.
01:08:02 Parce qu'en effet, d'un pays à l'autre, des terroristes peuvent en profiter.
01:08:05 Des flux migratoires, on l'a déjà vu au Bataclan.
01:08:07 Et d'ailleurs, François Hollande, qui ne me semble pas être partisan du Frexit,
01:08:11 a décidé de rétablir immédiatement après les attentats, les frontières avec l'Italie.
01:08:15 - Vous faites de la démagogie.
01:08:16 - Première chose.
01:08:17 - C'est pas cool.
01:08:18 - Des situations provisoires qui durent jusqu'à maintenant, accessoirement.
01:08:21 - Non.
01:08:22 - Bah si, puisque le Conseil d'Etat, la Cour de justice de l'Union européenne, il y a quelques mois,
01:08:26 s'est penché sur cette décision qui était encore en cours.
01:08:28 Ne me dites pas que c'est provisoire.
01:08:29 - Et aujourd'hui, il y a un contrôle aux frontières en France ?
01:08:32 - Ah bah oui, précisément.
01:08:33 C'était l'enjeu entre Gérald Darmanin et la Cour de justice de l'Union européenne le mois dernier.
01:08:37 - Ah, l'Italie, sur 20 kilomètres.
01:08:38 - Oui, donc à un endroit où il y a beaucoup de flux migratoires.
01:08:41 Donc déjà, si c'est possible à un endroit, c'est possible partout,
01:08:44 sans que la question devienne une sortie ou pas de l'Union européenne.
01:08:47 Et la deuxième chose, c'est qu'en effet, au moment du Covid,
01:08:50 quand on a claqué des doigts et enfermé la planète entière chez elle,
01:08:53 ils ne nous avaient pas expliqué que c'était sortir de l'Union européenne
01:08:56 ou s'adapter à la situation des Allemands.
01:08:58 - C'est un week-end Pascal Éco.
01:08:59 - C'est les Allemands qui l'ont fait en premier.
01:09:01 - Chers amis, c'est fini.
01:09:02 - C'était un faux contrôle aux frontières, je peux vous l'assurer.
01:09:05 - Non mais c'était un vrai contrôle dans nos appartements.
01:09:07 - Et c'est un vrai...
01:09:08 - Vous pouvez me parler de libre-épopulation ?
01:09:10 - S'il vous plaît, c'est un vrai sujet et c'est vraiment fini.
01:09:12 Donc on en parlera la prochaine fois, visiblement,
01:09:15 quand on fait la guerre contre un virus,
01:09:16 vous pouvez enfermer tout le monde et bloquer vos frontières.
01:09:18 - C'est-à-dire ce que vous avez fait ?
01:09:19 - Brigitte Millot, dans un instant, nous dira comment s'y retrouver
01:09:22 entre mal de tête, migraine et où s'effaler avec tous les bons conseils.
01:09:27 C'est sympa.
01:09:28 - J'espère, Cléo.
01:09:29 - Vous me donnez mal à la tête avec vos expériences.
01:09:31 - Ouais, c'est clair.
01:09:32 - Bon week-end Pascal à tous nos téléspectateurs, bien sûr.
01:09:34 On se retrouve ce soir pour "Face à Mathieu",
01:09:36 "Bon Côté", l'info se poursuit sur CNews.
01:09:38 Merci à tous.
01:09:39 [Musique]

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