• il y a 6 mois
Mardi 25 juin 2024, SMART PATRIMOINE reçoit Alexandre Cornu (Gérant du fonds CPR, Invest Hydrogène) , Faustine Fleuret (Présidente et Directrice Générale, Adan) , Régis Yancovici (Dirigeant et fondateur, Luxavie) et Pierre-Etienne Franc (CEO, FiveT Hydrogen AG)

Category

🗞
News
Transcription
00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne dans la gestion de vos finances personnelles mais l'émission qui décrypte
00:15également avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine, une émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur Bsmart, sur bsmart.fr, sur les réseaux sociaux de Bsmart
00:25et bien sûr, vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes les plateformes de podcast. Au sommaire de cette édition, nous ferons tout d'abord un point sur l'entrée prochaine en application de la réglementation MICA pour les Stablecon le 30 juin prochain.
00:39Qu'est-ce que cela change pour le secteur, pour les émetteurs de Stablecon mais peut-être aussi pour les PSAN en France. Nous en parlerons dans un instant avec Faustine Fleuret, présidente et directrice générale de l'ADAN.
00:50Nous enchaînerons ensuite avec un enjeu patrimoine consacré aux investissements dans le secteur de l'hydrogène, comment se porte le secteur d'activité et comment regarder la classe d'actifs d'un point de vue investisseur.
01:03Des questions que nous aborderons dans un instant avec Alexandre Cornu, gérant action thématique chez CPRM mais aussi avec Pierre-Étienne Franc, CEO de i24 et CEO et cofondateur de 5T Hydrogène.
01:14Et puis enfin, dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil du CGP, nous ferons le point avec Régis Iancovici, fondateur et dirigeant de Luxavie sur l'impact du politique sur l'épargne des Français.
01:27On se retrouve tout de suite sur le plateau Smart Patrimoine.
01:34Et c'est parti pour l'éco des cryptos, le rendez-vous dédié aux cryptos actifs de Smart Patrimoine.
01:38Et en l'occurrence aujourd'hui, un point réglementaire puisque dans quelques jours, le 30 juin prochain, entre en application et en vigueur le règlement MICA, Market in Crypto Asset, pour les Stable Coins.
01:51C'est la première étape avant une prochaine date qui est, elle, le 30 décembre prochain.
01:56Mais première date dans quelques jours pour les Stable Coins et nous en parlons avec Faustine Fleuret.
02:04Bonjour, Faustine Fleuret.
02:04Bonjour, Nicolas.
02:05Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine.
02:07Vous êtes présidente et directrice générale de l'ADAN.
02:09Dans quelques jours, ce texte dont on a beaucoup parlé dans l'émission, cette fameuse réglementation européenne des cryptos actifs, entre en vigueur pour les Stable Coins.
02:18Alors les Stable Coins, on va redéfinir ce que c'est dans un instant.
02:21Peut-être avant qu'on rentre un petit peu dans le détail des impacts sur les différents acteurs en matière de crypto monnaie ou crypto actifs.
02:29Un mot sur MICA, cette réglementation et pourquoi est-ce qu'on commence par les Stable Coins ?
02:33Alors effectivement, MICA est un règlement très large qui va concerner d'abord au 30 juin les émetteurs de Stable Coins et tous les participants de marché au 30 décembre
02:42avec ceux qu'on connaît peut-être un peu mieux, les prestataires de services sur actifs numériques, qu'on va appeler les crypto assets service provider,
02:49qui sont ceux qui permettent exactement l'échange, la conservation de cryptos actifs ou des services affiliés à investissements comme la gestion de portefeuille, le conseil, etc.
02:58Donc c'est une réglementation européenne comme vous l'avez dit, c'est-à-dire qu'il y aura un passeport européen attaché au fait d'être autorisé sous MICA par une autorité.
03:08Ce qui va être facilitant par rapport à l'existant, c'est-à-dire par exemple en France le régime PSAN qui quand on est enregistré en France auprès des autorités de régulation financière,
03:17ça nous permet d'adresser au public français mais pas au public européen. Il faut aujourd'hui s'enregistrer un peu partout.
03:24Ce qui est pénible, on va dire, ce qui est coûteux. Et donc ça, c'est l'avantage de la réglementation MICA qui entre en application.
03:30Et ça crée un marché européen quelque part des cryptos actifs.
03:33Complètement. Ça favorise l'expansion des acteurs à l'Europe. Ça favorise aussi l'arrivée d'acteurs internationaux en Europe pour cette clarté et cette uniformisation des règles au niveau européen.
03:45Et par rapport à la question « Pourquoi les stablecoins premiers ? », ça remonte en fait à des craintes d'il y a quelques années déjà quand Facebook, à l'époque,
03:53Meta depuis, avait annoncé son projet de stablecoin qui s'appelait Libra, qui s'est renommé Diem et qui n'est plus un projet aujourd'hui, qui a été abandonné.
04:01Mais ça avait fait très peur à l'ensemble des autorités publiques et même de l'écosystème bancaire privé.
04:07Et c'est pour ça qu'il y avait eu beaucoup de réflexions très tôt, donc c'était 2019, et que MICA était le véhicule réglementaire adapté pour mettre ces réflexions en dur avec des règles relativement importantes.
04:18D'accord. Et donc on commence par les stablecoins aujourd'hui. On rappelle quand même que la différence entre un stablecoin et ce qu'on pourrait appeler une crypto-monnaie,
04:25c'est le fait que ce soit indexé, par exemple, sur des monnaies fiat, c'est ça ?
04:30Alors, il y a plusieurs stablecoins, mais on va dire la caractéristique commune, c'est qu'ils vont conserver une valeur stable, soit par rapport à une unité monétaire, un dollar, un euro,
04:41soit, par exemple, une once d'or, une unité de quelque chose. Mais ce qui veut dire que ce n'est pas du tout quelque chose de volatil, c'est un actif qui va avoir sa valeur stable.
04:49D'accord. Et la façon de la conserver peut être différente, soit en se référant à une monnaie, donc par exemple de l'euro, du dollar,
04:56c'est-à-dire que les émetteurs vont garder en réserve autant d'euros qu'ils vont en émettre sur la blockchain, ou alors ils peuvent se référer à une combinaison,
05:05par exemple, de crypto-actifs, de matières premières, un ensemble de droits et de valeurs. Et donc là, on va avoir une autre catégorie de stablecoins.
05:12Je le précise parce qu'en fait, dans la réglementation MICA, il y a deux sous-régimes des stablecoins, c'est notamment duquel on parle.
05:18Alors on connaît peut-être mieux les stablecoins indexés à des devises. Bien sûr. C'est aussi ce qu'on connaît le plus, Tether, l'USDC, etc.
05:26On connaît peut-être un petit peu moins cette deuxième catégorie de stablecoins. Ces deux stablecoins, deux catégories, ces émissions de stablecoins vont être réglementées par MICA à partir du 30 juin.
05:37Qu'est-ce que ça change concrètement pour des émetteurs de stablecoins dès le 1er juillet ?
05:41Alors, il y a plusieurs obligations qui vont leur être incombées, qui sont, on va dire, relativement pareilles selon le type de stablecoin dont on parle, à quelques choses, peu de choses près.
05:53Mais dans les grandes obligations, on va avoir notamment l'obligation d'information aux souscripteurs, c'est-à-dire donner l'information sur qui est l'émetteur,
06:00qu'est-ce que le jeton octroie en termes de droits, quelle est sa valeur, quels sont les risques, etc. Aussi, des obligations en matière d'avertissement auprès du public qui va souscrire ses stablecoins.
06:10Le risque d'illiquidité, le fait que...
06:13Comme un produit financier, quelque part.
06:14Voilà. De toute façon, la réglementation MICA, qu'on parle des stablecoins ou des PSAN plus tard, c'est vraiment inspiré de la réglementation financière traditionnelle.
06:22Et d'ailleurs, sur les stablecoins, ce qui est intéressant de remarquer, c'est que pour émettre des stablecoins euro-dollars, par exemple, donc ceux indexés sur une vise,
06:30il faut être établissement de monnaie électronique ou établissement de crédit. Donc, il faut être encadré par la réglementation financière traditionnelle.
06:37Donc, obligation d'information ?
06:39Obligation d'information, obligation sur la réserve, la façon de la sécuriser, la façon de l'investir, le droit au remboursement, par exemple, aussi très important,
06:47des reportings aux autorités, une supervision, qui n'est pas forcément claire concernant les stablecoins de la deuxième catégorie,
06:55mais en s'agissant des stablecoins dollars ou des stablecoins euros, ils seront demain supervisés par les autorités nationales bancaires, donc par exemple, l'ACPR en France,
07:04sauf si, et ça, c'est une nouvelle règle et c'est justement inspiré de ce qui a fait peur quand Libra a été annoncé, pour des stablecoins dits systémiques,
07:12c'est-à-dire qu'ils font peser un risque significatif selon des critères qui sont clairement établis, il y a une supervision européenne des émetteurs de stablecoins à ce niveau-là.
07:21Ça, c'est pour les émetteurs de stablecoins. Est-ce que ça a un impact à court terme pour les PSAN qui, eux-mêmes, verront cette entrée en application de la réglementation MICA,
07:30mais plutôt à la fin de l'année ?
07:32Complètement. Demain, pour les stablecoins dont les émetteurs ne seront pas en conformité avec MICA, ces stablecoins ne pourront pas être listés par les PSAN qui se mettent en conformité avec MICA.
07:42Ceux qui ne pourront plus être proposés au grand public, si jamais on n'est pas en conformité avec la réglementation.
07:45Au public européen.
07:45Au public européen, d'accord.
07:46Donc voilà, il y a déjà des plateformes qui ont annoncé délister certains stablecoins à partir du 30 juin.
07:52D'accord.
07:53Et donc, l'ensemble des PSAN qui sont en train de se préparer et se mettre en conformité avec MICA pour être prêts au 30 décembre ont cela en tête.
07:59Par contre, il y a des questions et des flous encore aujourd'hui pour les PSAN par rapport à l'entrée en application de ce régime des stablecoins,
08:07notamment parce que les stablecoins, pour ceux dont je parlais, les stablecoins dollars ou les stablecoins euros,
08:12il y a une question sur l'interprétation d'une des dispositions de MICA qui dit que c'est assimilé à de la monnaie électronique.
08:18D'accord.
08:19Or, de la monnaie électronique, c'est considéré comme des fonds.
08:21Et quand on fait des transferts de fonds sous la réglementation traditionnelle, en fait, c'est un service de paiement.
08:27Et auquel cas, il nous faut une autre autorisation, c'est-à-dire un prestataire de service de paiement.
08:32Sauf que ça, c'est une interprétation qui est très floue, sur laquelle nous, le secteur, l'ADN, nous ne sommes pas d'accord avec l'interprétation de la Commission européenne
08:38ou de l'autorité européenne bancaire et qui a des conséquences graves, c'est-à-dire tout ce qui serait du transfert de stablecoins euros de main,
08:46donc de ces électroniques money token dont on parle.
08:50Il faudrait une autorisation supplémentaire pour des acteurs qui sont déjà en train de se mettre en conformité avec une réglementation spécifique qui est MICA.
08:57Et le sujet est débattu, discuté aujourd'hui ?
08:59Tout à fait, avec les institutions européennes, avec les autorités françaises, parce que la question, finalement, est assez urgente
09:06si on prend le 30 juin comme échéance pour savoir ce qu'il faut faire.
09:09Donc oui, c'est un flou assez important. Un autre flou qui peut être important aussi à relever, c'est sur les stablecoins décentralisés dont on n'a pas encore parlé,
09:17c'est-à-dire ceux où il n'y a pas un émetteur personne morale derrière, là où la réglementation MICA, finalement, est-ce qu'elle s'applique ?
09:23Puisqu'elle s'applique à une émission centralisée de stablecoins. Qu'est-ce qu'on fait de la finance décentralisée quand il y a des stablecoins ?
09:29Là aussi, il y a des questions sur lesquelles il faut absolument qu'on puisse avancer rapidement.
09:32Merci beaucoup, Faustine Fleuren, de nous avoir accompagné dans Smart Patrimoine.
09:35Je rappelle que vous êtes présidente et directrice générale de l'ADAN. Merci beaucoup.
09:38Merci beaucoup.
09:38Et Quentin, on se retrouve tout de suite dans Enjeu Patrimoine.
09:40Nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine, un enjeu patrimoine consacré à la thématique d'investissement hydrogène.
09:53Comment aborder la classe d'actifs en 2024 ? Pour en parler, nous avons le plaisir d'avoir deux experts du sujet sur le plateau de Smart Patrimoine.
10:00Nous avons le plaisir d'accueillir tout d'abord Pierre-Etienne Franck. Bonjour, Pierre-Etienne Franck.
10:03Bonjour.
10:04Vous êtes cofondateur et directeur général de i24 et à vos côtés, on a le plaisir d'accueillir également Alexandre Cornu. Bonjour, Alexandre Cornu.
10:10Bonjour.
10:10Vous êtes gérant action thématique chez CPRAM et notamment en charge du fonds CPR Invest Hydrogène.
10:16Donc, vous êtes tout indiqué, tous les deux, pour effectivement nous témoigner un petit peu des grandes dynamiques et des grands drivers au sein de la classe d'actifs.
10:23On va commencer avec vous, Pierre-Etienne Franck. On s'était vu il y a deux ans sur ce même plateau.
10:27On avait évoqué le sujet de la thématique hydrogène à une époque où la thématique défrayait la chronique.
10:33On voyait pas mal d'IPO, pas mal d'investissements sur le sujet.
10:37Deux ans plus tard, en 2024, où est-ce qu'on en est ? Il y avait beaucoup d'ambition sur le développement du secteur qui, finalement, est peut-être parti un petit peu plus lentement que ce qu'on en attendait il y a deux ans.
10:46Comment on dresse un petit peu un premier bilan aujourd'hui ?
10:50Disons que le secteur va très bien. Il continue à croître. Simplement, les gens avaient mis des espérances dans le secteur qui lui demandaient d'aller à une vitesse qu'aucune autre vague énergétique dans le passé n'avait atteinte.
11:01On demandait à l'hydrogène de déployer une demande d'énergie en 10 ans équivalente à ce que le gaz naturel liquide a fait en 50 ans.
11:08Donc ça, ce n'était pas possible.
11:11Ensuite, il y a deux ou trois choses qui se sont passées qui ont fait que la croissance du secteur continue, mais qu'elle a été un peu hantée.
11:16C'est que la géopolitique n'est pas très brillante. Les taux d'intérêt ont monté. On est dans un monde d'actifs.
11:21Plus les taux d'intérêt montent, plus c'est difficile d'être compétitif. L'inflation n'a pas aidé non plus.
11:26Donc, dans cet environnement-là d'incertitude, la croissance du secteur des annonces de projets a commencé à atteindre un plateau.
11:35Mais ce qui est important, c'est à la fois le nombre de projets annoncés pour déployer l'économie de l'énergie.
11:40Il y a deux ans, on était à quelques centaines. On est à 1 500 projets. Plus de 700 milliards à déployer.
11:46Et le grand sujet, c'est le taux de conversion, c'est-à-dire combien de projets qui ont été annoncés sont finalement décidés et se font.
11:53On est monté de quelques centaines de millions d'euros de décisions par mois à 3 milliards.
11:58Donc ça monte ça. Et puis la taille des projets monte.
12:01Et puis nous, en tant que plateforme d'investissement, depuis deux ans, on a levé 2 milliards, on les déploie.
12:06On a quand même déployé 30% dans des projets qui sont en train de se construire.
12:10Donc en fait, malgré petites musiques parfois qui aiment bien être un peu se lamenter, les choses avancent en fait très très bien.
12:19Les choses avancent bien. Et quand on parle de projets en matière d'hydrogène, on parle de quoi concrètement ?
12:23Parce que c'est vrai qu'on connaît beaucoup les sujets en lien avec la mobilité. Ça s'arrête là forcément ?
12:26Alors déjà, surtout la mobilité, il y a des gens qui disent que la mobilité, ça ne va peut-être pas aller jusqu'au bout parce qu'il y a des endroits où la batterie fait bien le job.
12:31Bon, on sait très bien qu'il y a d'autres sujets où la batterie ne fait pas le job. La mobilité intensive, les taxis, les camions, le maritime, etc.
12:37Là, on aura besoin de beaucoup de mobilité. Mais ce qui est en train de prendre le pas de manière certaine et naturelle rapidement, c'est l'industrie lourde qu'il faut décarboner.
12:44Nous, par exemple, nous sommes investis dans la première usine de fabrication d'acier plat en Europe depuis 70 ans, qui va s'alimenter en hydrogène pour réduire le minéral de fer.
12:53Cet hydrogène est fait à partir d'hydroélectricité en Suède, où le coût de l'énergie n'est pas cher du tout.
12:57Et c'est une unité qui va générer 2,5 millions de tonnes d'acier, donc qui va économiser plus de 5 millions de tonnes par an de CO2, qui coûte 6 milliards.
13:04Là, vous avez tous les fonds souverains de la planète qui sont derrière. C'est des projets. J'y vais dans 3 jours. On est en train de construire les fondations.
13:13On fait tourner une usine à l'hydrogène. C'est l'idée.
13:16Le minerai de fer, au lieu d'être réduit avec du charbon, ce qu'on fait souvent, va être réduit par l'hydrogène qu'on va fabriquer à partir de l'hydroélectricité.
13:24Et alors, pour aller dans ce que vous appelez la petite musique et parfois les clichés, on dit souvent l'hydrogène n'est pas prêt, l'hydrogène est difficile à transporter.
13:33Par exemple, si on reprend l'exemple de l'usine en question, là c'est bon, demain ou dans 5 ans, ou en tout cas dans un an, c'est jouable.
13:40C'est des briques assez avérées qui fabriquons cet acier, mais il faut faire un électrolyseur, donc une unité qui va casser la molécule d'eau pour faire de l'hydrogène à partir d'électricité renouvelable,
13:51un électrolyseur de 800 mégawatts. Donc il n'y en a pas beaucoup qui sont en train de le fabriquer. Ils vont marcher, simplement.
13:56Bien sûr, c'est des premières en sens de la taille de ces unités-là. Mais aujourd'hui, il y a des électrolyseurs de 20 mégawatts qui tournent.
14:03Il y en avait pas il y a 3 ans. Et dans 2 ans, vous aurez des électrolyseurs de 200 mégawatts.
14:07On est dans une dynamique de progression, avec des risques naturels de passage à l'échelle, mais qui n'ont rien de plus difficile que ce qu'on a fait dans le renouvelable il y a 20 ans,
14:15ce qu'on a fait dans le gaz naturel liquide il y a 50 ans, et ce qu'on a fait dans le nucléaire depuis 70 ans.
14:19Donc en fait, on est sur la même trajectoire, il faut juste donner le temps au temps. Dans un monde où on veut un peu électrique, il ne faut pas toujours donner le temps au temps.
14:26Alexandre Cornu, c'est vrai qu'on a cette discussion avec Pierre-Extrême-Franc, parce que rappelons quand même qu'il y a 2 ans, il y avait aussi cette découverte du grand public de l'hydrogène,
14:35et cette volonté de se dire, ça va régler tous nos sujets, donc quand est-ce que ça arrive le plus vite possible ?
14:39Ça ne réglera pas tout, mais il y a consensus sur le fait que ça va probablement régler 10 à 15% de la demande finale d'énergie dans le monde.
14:46Alexandre Cornu, on va parler dans un deuxième temps de sujets investissement et notamment boursier.
14:51Déjà, l'expert en investissement que vous êtes vous, comment est-ce qu'il regarde le secteur d'activité déployé autour de l'hydrogène aujourd'hui ?
14:59Pierre-Etienne l'a très bien décrit, il se déploie. Il se déploie. Donc aujourd'hui, il y a les sites pilotes qui fonctionnent avec un retour d'expérience qui est précieux.
15:05Les sites industriels vont commencer à émerger, à conduire leur production à compter de 2025. On va les voir émerger à ces horizons-là, 2026, 2027, 2030.
15:13Ce sera un déploiement généralisé et global. Et dans l'intervalle, la compréhension par le grand public est phasée par des séquences.
15:21Il y a une séquence il y a 2-3 ans où on parlait de l'hydrogène pour toutes les applications.
15:25Alors évidemment, c'était une idée fausse. Et l'idée fausse, ce qu'il y a actuellement communément déployé, c'est que finalement, c'est une perte de temps parce qu'on va tout électrifier.
15:33Comme Pierre-Etienne vient de nous le rappeler.
15:34Mais il y a vraiment cette compétition aujourd'hui entre hydrogène et électrification ?
15:37Ce n'est pas une compétition. Ils sont complémentaires. Il y a plein de solutions de décarbonation qui sont disponibles sur l'étagère.
15:43Il y en a une qui sera essentielle. En particulier, là où on ne pourra pas électrifier, c'est bien l'hydrogène. L'illustration est la meilleure.
15:49C'est celle de l'acier avec ce projet auquel participe directement Pierre-Etienne. L'acier dans le monde, c'est 8% des émissions de gaz à effet de serre.
15:57Et il y a une solution qui implique nécessairement de l'hydrogène et qui va permettre de réduire de 95% ses émissions.
16:03On voit qu'il y a des séquences médiatiques qui conduisent à une appétence particulière, parfois un désamour.
16:08Désamour qui a été déclenché également par la hausse des taux d'intérêt et de l'inflation qui a fait se dégonfler parfois des valorisations qui étaient excessives.
16:16Parce que je vous rappelle que c'est un environnement qui est très hétérogène.
16:20Il y a à peu près 300-400 valeurs dans le monde entre des sociétés très matures et éminemment connues comme l'Indé, Air Liquide.
16:27Air Liquide, c'est 2 milliards de chiffre d'affaires l'hydrogène. D'ici 2030, ce sera 6.
16:30Chez l'Indé, c'est un potentiel, un réservoir d'investissement de 50 milliards supplémentaires qui va porter une croissance qui était annuellement de 5% par an à 8% d'ici la fin de la décennie.
16:41Donc vous voyez que ça infuse énormément des sociétés qui sont déjà extrêmement matures, connues, avec des équilibres financiers bien maîtrisés.
16:48Mais à côté desquels, et c'est pour ça que l'univers est très hétérogène, il y a des jeunes pousses, spécialistes, pure players de l'hydrogène,
16:56qui sont en train de passer à l'échelle industrielle des équipements dont ils sont encore en train de stabiliser les technologies.
17:01Celles-ci ont des modèles économiques qui ne sont pas encore équilibrés, qui doivent être financés.
17:06Et ça a permis dans cette séquence de dégonflement des valeurs de faire une sélection des plus solides qui sont encadrés, soutenus et qui ont renforcé leurs modèles économiques.
17:16Donc les choses repartent.
17:17Une question pour les investisseurs particuliers qui nous regardent.
17:20Quand on crée une jeune pousse dans l'hydrogène ou quand on s'appelle Air Liquide ou l'Indé et qu'on développe des solutions d'hydrogène, concrètement, notre activité c'est quoi ?
17:27C'est de créer de l'énergie à partir de l'hydrogène ? C'est distribuer cette énergie ? On est en train de créer un secteur d'activité complet ? Où est l'innovation aujourd'hui ?
17:36Dans l'univers qui est le mien, finalement, il y a trois composantes de la chaîne de valeur assez essentielle.
17:41C'est la production de l'hydrogène, toutes les infrastructures de stockage, de transport et de distribution et ensuite l'adaptation des outils industriels à leur usage.
17:48Donc dans l'Asie, on l'a vu, il faut bâtir des nouveaux sites industriels qui répondent à un process qui est alternatif, différent.
17:55On n'a pas fabriqué de hauts fourneaux depuis 50 ans.
17:59Bien sûr. En Europe. En Europe, oui.
18:01Voilà, sans doute, sans doute.
18:03Donc vous voyez, c'est quand même assez inédit de revoir à nouveau un tissu industriel de cette nature se reproduire.
18:09Il faut adapter les infrastructures pour qu'elles puissent transporter de l'hydrogène, par exemple.
18:13Parce que les pipelines, il y en a 2 millions de kilomètres sur la surface de la Terre qui transportent des hydrocarbures.
18:17Il y a quelques milliers de pipelines adaptées au transport de l'hydrogène qui est une molécule particulière.
18:22Et puis sa production également, qui revêt des caractères particuliers, des équipements qui sont très spécifiques, qu'on appelle des électrolyseurs ou des piles à combustible.
18:29Et ce sont des technologies qui sont encore récentes, qui seront finalement portées à l'échelle industrielle et complètement modularisées pour abaisser leur coût à l'horizon de quelques années.
18:38Pierre-Etienne Franc, un petit mot quand même, parce que le grand public suit ça aussi au travers de la mobilité.
18:42Il y a quand même aussi une attente sur le sujet mobilité quand même.
18:46Quand on parle d'hydrogène, on parle de la voiture à hydrogène, de l'avion à hydrogène, les taxis.
18:50C'est assez amusant parce que le monde, le grand public ou les médias disent souvent que la batterie a gagné le match.
18:58Mais quand vous parlez à des gens dans la rue ou à des chauffeurs de taxi, ils vous disent tous qu'ils attendent tous la voiture à hydrogène pour passer le match.
19:03Alors en fait, il n'y a pas de match.
19:05Il y a une électrification de la mobilité en général et en fonction des usages, je vais devoir hybrider cette batterie avec autre chose qui soit propre.
19:15Et donc c'est là que l'hydrogène intervient.
19:17L'hybridation de demain, ce sera des véhicules électriques avec une partie hydrogène et une partie batterie.
19:22Et donc les endroits où ça se démontre, c'est notamment tout ce qui est usage intensif, petite logistique, logistique lourde, grand trajet.
19:30Pourquoi ? Parce qu'avec des voitures hydrogènes, vous avez quand même une autonomie qui reste incontestablement meilleure et un temps de charge qui est très rapide.
19:38Aujourd'hui, nous avons pris le contrôle d'une société qui s'appelle Assetco, qui est le leader de la gestion de flotte pour des artisans-chauffeurs de taxi.
19:46Vous n'avez plus de 800 taxis à Paris, dont 600 sont à hydrogène.
19:51Et c'est des modèles qui plaisent beaucoup aux artisans-taxis parce qu'en l'occurrence, j'ai un modèle qui me donne ma voiture, ma licence, mon fuel, mon infrastructure.
19:59Et avec ça, je suis capable de faire des journées où je fais plus de 300, 400 kilomètres sans aucun problème de recharge et je recharge en trois minutes.
20:05Donc cette mobilité-là, elle va continuer. Elle va aussi se développer sur la mobilité lourde, grande distance, les camions.
20:11Et puis probablement aussi le maritime, hydrogène ou combiné d'hydrogène, l'ammoniaque, le méthanol.
20:16Et puis probablement aussi l'aérien dans la deuxième partie de la prochaine décennie.
20:21Donc ça n'est pas un vœu pieux, l'avion aérogène ?
20:23Pas du tout. Simplement, il faut accepter qu'on est sur des tendances de rupture technologique très lourdes.
20:30Donc ça prend du temps.
20:31Alexandre Cornu, si on parle investissement, si on parle boursièrement.
20:35Alors on l'a dit, effectivement, le sujet inflation, le sujet hausse des taux ont été des choses qui ont pu avoir un impact sur le développement d'un certain nombre de projets.
20:42On est aujourd'hui, de manière globale, quand on regarde les investissements en bourse notamment, plutôt dans une attente de baisse des taux qui a déjà commencé d'ailleurs en Europe.
20:50Est-ce que ça peut redonner un petit coup de boost, par exemple, au secteur de l'hydrogène ?
20:54Vraisemblablement, même plus que ça, on a vu que l'inverse était vrai.
20:57Il n'y a pas de raison que positionné comme ça, ce ne soit pas vrai à nouveau.
21:00Parce qu'on a éprouvé des modèles qui sont très capitalistiques.
21:03Il faut mobiliser beaucoup de capitaux pour lancer ces projets.
21:06Il fallait les solvabiliser, il fallait les dérisquer.
21:08On a éprouvé toutes ces situations pendant deux ans qui ont été accompagnées par un dégonflement des bulles boursières.
21:13Là où, effectivement, c'était le plus prégnant.
21:15Souvent, les spécialistes dont je parlais tout à l'heure qui fabriquent des électrolysants ou des piles à combustible,
21:19même si on a vu que le comportement boursier de sociétés matures comme Air Liquide ou Linde, auxquelles je faisais référence tout à l'heure,
21:24s'est très bien comporté pendant cette période.
21:26Bien sûr, bien sûr.
21:27Ce sont des modèles qui sont soutenables.
21:28En revanche, effectivement, la hausse des taux d'intérêt aura pu pénaliser la valorisation des plus petits acteurs.
21:33Et donc, l'inverse sera vrai ?
21:35C'est-à-dire qu'après qu'ils se soient renforcés, renforcés leur modèle économique, rapprochés l'horizon de leur équilibre financier,
21:42finalement mobilisés des capitaux pour des développements qui seront peut-être plus lents, progressifs, mais plus soutenables,
21:48la baisse des taux d'intérêt servira de catalyseur pour permettre boursièrement à toute la thématique de repartir de l'avant.
21:53L'investisseur que vous êtes est optimiste sur le secteur d'activité ?
21:57Très largement sur le secteur, sans aucun doute, évidemment.
22:00Je porte un fonds qui s'appelle CPR Invest Hydrogen, je vous rappelle, donc je suis évidemment très, très, très convaincu par la chose.
22:05Mais plus, disons, de manière séquentielle, la baisse des taux d'intérêt servira de catalyseur, vraisemblable,
22:12pour permettre un rebond des cours boursiers des sociétés qu'il y a dans l'univers.
22:16Pierre-Étienne Franck, très, très rapidement, l'investisseur particulier peut participer aujourd'hui au développement du secteur ?
22:21Ça, il faut plutôt demander à Alexandre, parce que nous, on est un fonds non coté et un fonds plutôt qui s'adresse à des professionnels et à des investisseurs institutionnels.
22:32Ce qu'a dit Alexandre était absolument juste, c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on est plutôt dans une phase de bas,
22:37alors que les besoins d'investissement et de déploiement d'équipement sont considérables.
22:41Donc, on est plutôt dans des positions où il y a, à mon avis, des opportunités à faire en termes d'investissement.
22:46Excusez-moi, mais je préciserais qu'un portefeuille permet d'apporter de la diversification.
22:51Donc, face à la volatilité de certains acteurs, d'être diversifié et exposé globalement,
22:55c'est tout l'empannage d'un portefeuille qui concentre toute la thématique avec un nombre de valeurs plutôt important.
23:01Merci beaucoup, messieurs. Merci Alexandre Cornu, gérant action thématique chez CPRM.
23:04Merci Pierre-Etienne Franco, fondateur et directeur général de AI24.
23:08Quant à nous, on se retrouve tout de suite dans l'œil du CGP.
23:15Nous enchaînons à présent avec l'œil du CGP et un thème tout à propos en cette période d'élections législatives anticipées.
23:22Nous allons regarder l'impact du politique et notamment du sujet politique en ce moment en France sur l'épargne des Français
23:30avec Régis Iankovici. Bonjour Régis Iankovici. Bonjour Nicolas.
23:33Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine, fondateur et dirigeant de Luxavie.
23:37Depuis l'annonce quand même d'Emmanuel Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale et donc ces élections législatives anticipées,
23:45beaucoup d'épargnants se posent un petit peu la question quand même de... Ils nous la posent aussi.
23:51Oui, c'est ça, de qu'est-ce que je fais globalement.
23:53Exactement. Alors, il y a beaucoup de choses à dire. On va essayer de faire tenir tout ça en cinq minutes.
23:58La première chose, c'est de voir la réaction des marchés. Globalement, le CAC 40 a baissé d'à peu près 4%.
24:04Dans le même temps, le DAX, qui est un peu une référence, a baissé de 1,5%.
24:08Donc l'écart est réel sans être non plus magistral.
24:12Du côté des taux d'intérêt, on a un écart de taux entre la France et l'Allemagne qui est en moyenne historiquement de 50 points de base
24:20et qui s'est écarté à 75 points de base. Donc on a gagné 25 points de base.
24:25Ça n'a rien d'alarmant réellement. On a déjà connu ce genre d'écart en 2020, en 2018.
24:33Donc c'est quelque chose d'assez récurrent.
24:35D'accord, donc c'est un indicateur, c'est une conséquence, mais ce n'est pas non plus alarmant si je comprends bien.
24:40Exactement. On prend la température, on voit que finalement il ne fait pas, je ne sais pas si chaud ou si froid,
24:44mais en tout cas ce n'est pas une température excessive.
24:47De la même manière, l'euro n'a pas tant bougé que ça.
24:50Il a plus bougé la veille des résultats, la veille de la dissolution, donc le vendredi suite aux chiffres du chômage
24:56que suite à l'annonce des résultats et la dissolution.
25:01Maintenant, une fois qu'on a dit ça, il faut voir est-ce que finalement c'est une bonne occasion pour encore agir
25:08ou finalement c'est que les marchés ont intégré que ce n'était pas si grave.
25:11Surtout qu'on est encore en période de campagne électorale.
25:15Le 7 juillet, pour le coup, il y a différents scénarios.
25:18Il y a un scénario avec une formation politique à l'extrême à l'Assemblée nationale en majorité relative ou absolue
25:26et un scénario alors évidemment avec le camp présidentiel.
25:29Mais est-ce que ça peut vraiment faire changer la donne en matière d'investissement ?
25:32La grande difficulté, c'est d'abord d'essayer de faire des prévisions politiques qui soient fiables.
25:38C'est déjà compliqué. Ensuite, c'est de croire ce qui nous est annoncé.
25:42C'est encore très compliqué et d'ailleurs ce qui est annoncé, c'est en cours de route
25:46puisque par exemple, l'ARN vient de faire une conférence de presse ce matin.
25:49Tout est intégré au fur et à mesure et tout est changeant.
25:53Ça dépend à quel type d'investisseur on parle.
25:57Si on parle à des gens qui vont faire du court terme, ils peuvent essayer de profiter d'excès.
26:03Par exemple, si les marchés baissaient fortement le jour des résultats du premier tour ou du deuxième tour.
26:08Parce que les investisseurs ont pour habitude de surestimer les effets à très court terme.
26:15Donc pour les traders, c'est un bon milieu, il y a de la volatilité, on capte des écarts.
26:21Mais de sous-estimer les effets à long terme.
26:23Les effets à long terme, c'est qu'on est parti vers, il me semble, c'est ce qu'on disait au mois de novembre dernier dans l'émission,
26:28une droitisation de l'Europe avec différents impacts au niveau de l'immigration, au niveau de la dette.
26:34Et je crois qu'il ne faut pas attendre, quel que soit le gouvernement,
26:38à ce qu'il y ait une réduction de la dette d'ici deux ans et demi et les élections présidentielles.
26:43Donc finalement, l'actif qui me paraît le plus à risque aujourd'hui, c'est plus la dette française que les actions ou que même l'euro.
26:51Et donc je tire une petite sonnette d'alarme sur la dette française
26:56parce qu'il est vrai que la politique de Macron a été de dire, je dépense pour relancer la machine.
27:02Ça n'a pas fonctionné. On a beaucoup dépensé.
27:05On voit d'ailleurs la dette française qui a été dégradée.
27:09On voit qu'aujourd'hui, le 10 ans français, on ne l'a pas en tête, est supérieur au 10 ans portugais.
27:14Oui, c'est vrai qu'on le compare souvent avec l'Italie, mais il y a d'autres pays en Europe, effectivement.
27:17Oui, parce qu'on le compare au fameux PIGS, qu'on disait de manière un peu dédaigneuse.
27:22Les PIGS, il y avait le Portugal et aujourd'hui, la dette française se paye plus cher que le...
27:26Enfin, les taux sont plus élevés que les taux portugais.
27:29Donc, attention à cette dette française.
27:31Alors, les Français se disent, bon, la dette française, j'en ai pas dans mon portefeuille.
27:34Mais ce n'est pas tout à fait vrai, parce que si vous avez un contrat d'assurance vie avec du fonds euro...
27:37Vous avez de la dette française.
27:38Vous avez beaucoup de dette française.
27:40Enfin, il faut regarder, il faut demander.
27:42Et si la nouvelle dette française se paye plus cher, la valeur de ce que vous avez dans vos fonds euro, du coup, baisse mécaniquementement.
27:48Diminue. Alors, il y a des mécanismes comptables qui font que les assureurs maintiennent un taux, mais ces réserves vont diminuer.
27:57En tout cas, il y a une prise de risque supplémentaire sur le fonds euro, ça me paraît évident.
28:00Et c'est pour ça que, en tant que spécialiste de l'assurance vie luxembourgeoise, on a un nombre d'appels croissant depuis quelques jours.
28:06En 10 secondes, Régis Iancovici, on attend de voir, globalement, quand on est épargnant, on se prépare ?
28:14Écoutez, nous, concrètement, ce qu'on a fait dans les portefeuilles, c'est qu'on a vendu toutes les dettes françaises.
28:19D'accord. Donc, on réagit.
28:22Donc, effectivement, il y a eu cette réaction-là.
28:24Sur les actions, on était déjà absent. Je l'avais signalé au mois de novembre.
28:27Donc, on n'a pas eu grand-chose à faire de ce côté-là.
28:29Merci beaucoup, Régis Iancovici, de nous avoir accompagné dans l'émission Smart Patrimoine.
28:33Je rappelle que vous êtes fondateur et dirigeant de Luxavie.
28:35Quant à nous, on se retrouve très vite sur Bismarck.

Recommandations