SMART IMPACT du 21 décembre 2024, Le magazine de l'économie durable et responsable
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00:00Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est un Smart Impact spécial Nouvelle Mobilité que je vous propose, émission spéciale consacrée aux enjeux de mobilité,
00:16zéro émission en ville, notamment à Paris, en Ile-de-France, après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
00:23On va parler de l'héritage de ces Jeux, des moyens considérables qui avaient été mobilisés pour faciliter la mobilité, mettre en place des solutions durables
00:31un peu dans tous les domaines. Ce grand événement a-t-il permis d'accélérer l'adoption et le déploiement des mobilités durables en Ile-de-France ?
00:38Voilà notre grande question et pour en débattre, j'accueille Adélaïde De Tourtier, bonjour.
00:44Bonjour.
00:45Bienvenue, vous êtes la directrice RSE de PwC France et Maghreb et Mathieu Gardie, bonjour.
00:50Bonjour.
00:51Et bienvenue à vous, le fondateur et président de Hype, que j'ai déjà reçu avec plaisir sur ce plateau.
00:58Je commence avec vous Adélaïde De Tourtier, sur ces enjeux de mobilité pour une entreprise comme PwC France, ça représente quoi ?
01:06Alors ça représente une bonne partie déjà de notre empreinte carbone, puisque c'est près de 40%.
01:14Alors même si avec le Covid ça a un peu baissé et qu'aujourd'hui l'informatique rejoint le déplacement, mais ce sera peut-être l'enjeu d'une autre émission.
01:23Mais voilà, donc c'est quand même un de nos plus gros postes d'émissions carbone et nous nous sommes engagés à les réduire de 50% par rapport à une référence 2019.
01:33Donc c'est un gros enjeu.
01:34À 50%, à quelle échéance ?
01:36Alors à 2025, donc c'est là, c'est demain.
01:39Et ce coup, nous y sommes parvenus.
01:43Vous y êtes déjà ?
01:44On y est déjà, on y est déjà, maintenant il ne faut pas que ça remonte.
01:47Et notamment sur les transports en Ile-de-France, puisque c'est de cela dont on parle aujourd'hui.
01:53Nous on a à peu près 6000 personnes en France, mais il y en a près de 4000 je pense sur l'Ile-de-France, en tout cas qui servent les clients.
02:01Et on a quand même déjà divisé par deux ces déplacements et notamment développé d'autres mobilités.
02:12On va faire ensemble, Mathieu Gardy, le bilan de ces Jeux olympiques et paralympiques.
02:18Parce que vous aviez lancé avec le soutien évidemment de Paris 2024 et avec le soutien du comité d'organisation.
02:242024, je bascule.
02:26Là, on a le recul maintenant.
02:28Quel bilan vous en faites ?
02:29On est très satisfait du bilan parce que ça a permis, et c'était l'objectif, d'enclencher une continuité dans la dynamique des JO qui était extrêmement positive.
02:37Parenthèse enchantée des JO avec un vrai risque derrière que ça retombe et que ça ne redémarre plus.
02:43Donc nous tout l'enjeu c'était de travailler sur l'héritage et de faire en sorte que cette flamme se poursuive et que cette dynamique se poursuive.
02:49Donc c'était vraiment tout l'enjeu de 2024, je bascule.
02:52Ça nous a permis effectivement et grâce à l'appui du comité d'organisation des JO de mobiliser un certain nombre d'acteurs publics et privés qui s'étaient engagés à l'occasion des JO et qui ont à leur tour basculé.
03:03Donc de faire grossir la liste des donneurs d'ordres privés et publics qui portent ce message disant
03:08« Oui, moi à partir de 2024, je vais commencer à sortir entre guillemets de ma zone de confort et faire l'effort de privilégier quand c'est possible des solutions à zéro émission. »
03:17Donc ça c'est tout l'enjeu de modifier les comportements.
03:20Et puis après le sujet c'est comment on passe de 2024 à 2025 puisqu'on ne s'arrête pas en 2024.
03:25Et il faut, comme Adèle le disait, faire en sorte que ça se poursuive et que ça s'accélère.
03:30Et donc nous on prépare maintenant la suite post-2024.
03:33Oui, alors quand on pense hype évidemment on va penser au taxi zéro émission.
03:38Mais il n'y a pas que ça, ce sont toutes les solutions zéro émission que vous cherchez à promouvoir.
03:44Exactement, et nous on est vraiment avec une philosophie qui est très simple, c'est qu'il faut promouvoir la mobilité douce et partagée.
03:50La première et la meilleure c'est la marche, donc marcher si vous pouvez.
03:53Ensuite c'est le vélo, ensuite c'est les transports collectifs, le métro, le bus, etc.
03:58Le RER, et puis à un moment on a besoin de prendre une voiture.
04:01Une voiture partagée ça peut être un taxi, etc.
04:04Et là il faut faire l'effort de choisir une solution qui est zéro émission si elle existe et si elle est à prix comparable par rapport à une solution polluante.
04:11C'est ça la philosophie, c'est de construire cette solution de bout de chaîne pour que les opérateurs de ces solutions, donc les chauffeurs de taxi,
04:18puissent avoir des solutions zéro émission qui correspondent à leur activité et des clients qui les poussent à basculer.
04:25Adélaïde Tourtier, pourquoi c'est important d'avoir une gamme finalement d'offres la plus large possible, vous voyez ce que je veux dire ?
04:32C'est-à-dire que soit vos clients, soit vos collaborateurs, ils ne vont pas tous vouloir prendre un taxi, partager un taxi, etc.
04:40C'est pour ça que j'aime beaucoup ce que dit Mathieu, c'est que 1, évidemment on s'adapte à son besoin à un moment T.
04:47Donc si je vais à l'aéroport, j'ai une valise.
04:50Je ne vais peut-être pas y aller en trottinette.
04:53Si mon vol est à 6h du matin parce que je vais voir un client, parce que malheureusement on a encore un peu de vol, même si j'ai dit qu'on diminuait.
05:00Donc il y a cette flexibilité par rapport aux accès à la mobilité.
05:05Et puis dans ce que dit Mathieu, ce que je note en tant que directrice RSE, c'est l'accessibilité pour tous.
05:11C'est oui, la première mobilité c'est la marche, si on peut.
05:15Et c'est ça qui est important, c'est qu'aussi, je vais vous donner un petit exemple.
05:20On avait les semaines du handicap il n'y a pas longtemps.
05:23Et j'ai reçu un vie ma vie, c'est les duodays d'une jeune femme qui me dit,
05:28mais moi je ne veux pas avoir à choisir entre le handicap et l'environnement.
05:31Parce que ma voiture aujourd'hui elle n'est pas hybride ou elle n'est pas électrique, parce que ça coûte très cher ces voitures adaptées.
05:37Et donc c'est intéressant d'avoir ces alternatives pour tous.
05:41À quel point les grands comptes dont vous parlez ont un rôle important dans cette démarche ?
05:46Ils ont un rôle important parce que c'est des donneurs d'ordre qui peuvent impulser un mouvement de fond.
05:50Après effectivement il y a aussi tout ce qui vient du public.
05:53Nous on travaille les deux agendas et donc sensibilisation du public.
05:56Mais c'est plus compliqué de faire bouger des habitudes au niveau du public, il y a d'autres contraintes.
06:01Tous les grands donneurs d'ordre public et privé doivent faire des efforts en termes de RSE,
06:05en termes de prise en compte des causes climatiques etc.
06:09Donc là on a des interlocuteurs avec lesquels on amène des solutions directement efficaces, directement utiles.
06:15Et ça permet de générer du volume parce que c'est aussi eux qui sont le signal qu'attendent les chauffeurs.
06:20Parce que nous l'enjeu c'est de faire en sorte que demain le chauffeur de taxi ou de VTC,
06:23quand il va renouveler son véhicule, il choisisse une solution zéro emission.
06:27Ce qu'il va lui faire choisir cette solution c'est qu'elle existe d'un point de vue parationnel,
06:30mais surtout il faut que son client lui ait dit c'est ce que je veux que tu aies dorénavant.
06:34Et c'est là qu'il va effectivement basculer.
06:36La bascule c'est ça, c'est les donneurs d'ordre qui envoient un signal disant moi je vais commencer à privilégier ça.
06:42Donc le chauffeur a intérêt quand il renouvelle son véhicule,
06:44on sait qu'il y a 30% des chauffeurs qui vont renouveler leur véhicule dès l'année prochaine,
06:48il se passe sur une solution zéro emission qui lui convienne,
06:51qu'elle soit à batterie ou qu'elle soit à hydrogène en fonction de sa situation.
06:54L'offre elle existe, il n'y a pas de souci de ce côté là maintenant ?
06:58Alors ça c'est un autre élément intéressant en 2024,
07:00c'est nous on a beaucoup travaillé pour faire émerger et grossir une offre hydrogène,
07:04qui est un des éléments de la solution et qu'on a beaucoup mis en avant pendant les JO,
07:08parce que Paris était vraiment la capitale de la mobilité hydrogène pendant les JO.
07:11Mais il y a eu aussi en 2024 l'arrivée de nouvelles générations de véhicules électriques à batterie
07:15qui sont meilleurs que celles qu'on avait il y a 3-4 ans
07:18et qui honnêtement aujourd'hui vont permettre de répondre à un certain nombre de chauffeurs de taxi
07:22qui pour différentes raisons ne souhaitent pas passer à l'hydrogène,
07:25mais là ils vont trouver une solution avec la batterie pour passer au zéro émission.
07:28Là aussi il faut une offre la plus large possible ?
07:30Exactement, une offre la plus large possible,
07:32des infra qui sont déjà déployés sur la partie batterie en tout cas en région parisienne.
07:36Donc tout est là, il faut juste que chacun sorte de sa zone de confort
07:41et fasse l'effort de poursuivre cette dynamique.
07:43Adélide de Tourtier, PWC était partenaire également des JO et Paralympiques de Paris.
07:49Qu'est-ce que ça a représenté pour une entreprise comme Lavaux d'être partenaire d'un événement comme ça ?
07:54Et puis qu'est-ce que ça a changé ?
07:56Parce qu'on se pose tous la question de l'héritage des JO.
07:58Alors ça fait beaucoup de questions en une.
08:01Alors le premier mot qui me vient à l'esprit c'est fierté.
08:04Donc fierté d'avoir fait partie de l'intérieur en plus de cette formidable manifestation.
08:11Maintenant en effet c'est le temps du bilan.
08:13Alors il y a les premiers bilans qui sont sortis justement sur l'empreinte carbone qui a été respectée,
08:20qui est deux fois moins importante que sur les JO de Londres.
08:24Oui qui étaient les JO comparables on va dire.
08:26Voilà, les derniers en tout cas.
08:28Et ce que ça a montré c'est que finalement c'est possible,
08:31donc dans une approche projet déjà globale, d'avoir fait de la réutilisation, de l'économie circulaire,
08:39voilà tout ce qui a été acheté a été réutilisé, revendu.
08:43Et puis sur les transports en effet ça nous a montré,
08:46alors je ne sais pas si ça a accéléré mais ça nous a montré que c'était possible.
08:50Puisqu'on a pu tous, en tout cas ceux qui étaient là,
08:55voir que ça se faisait de façon très fluide,
08:59tous ces déplacements, la mobilité douce était mise en avant et c'était facilité.
09:05Donc oui c'est possible.
09:07Maintenant c'est un petit peu dans le conseil, on aime bien faire des pilotes.
09:10Donc c'était un pilote géant pour la région Île-de-France.
09:13Maintenant dans le conseil, et Mathieu connaît aussi le secteur du conseil,
09:18il faut mettre à l'échelle, c'est là l'enjeu.
09:21Effectivement, mettre à l'échelle.
09:23En vous entendant et en partageant l'expérience des jeux,
09:27j'ai souvenir de ce bilan côté RATP, SNCF, 100% des trains arrivés à l'heure, etc.
09:34Qu'est-ce que je veux dire ? Ça a été possible pendant les jeux.
09:37Et puis, on est revenu au quotidien, c'était quoi ?
09:42C'était juste plus d'argent ? C'était une volonté collective ?
09:45Qu'est-ce qui fait que ça a été possible ?
09:46C'était plus d'argent, plus de moyens, une volonté collective, je pense que c'est le plus important.
09:50Comme l'a dit Adélide, ça a été la possibilité de réaliser un vrai pilote géant,
09:55en conditions réelles, qui préfigure ce qu'est la ville de demain.
09:59Et donc oui ça va être un accélérateur parce que tout le monde a vu, ressenti,
10:02pour ceux qui avaient la chance d'être présents, ce que pouvait devenir une ville comme Paris,
10:06avec un environnement de mobilité beaucoup plus mutualisé, beaucoup plus apaisé.
10:12Et si on veut que ça continue 2021, 2026, 2027, etc.
10:16C'est quoi le levier le plus important pour vous ?
10:18Le levier le plus important, c'est qu'on sait que les pouvoirs publics poursuivent leur agenda.
10:21La mairie de Paris, la région Île-de-France, ils ont leur agenda d'héritage et ils vont le poursuivre.
10:25Il faut que les donneurs d'ordres privés poursuivent aussi tout l'effort qu'ils ont fait en préparation des jeux
10:30et qu'ils mettent en œuvre l'héritage des jeux à leur niveau.
10:34Et c'est ça qu'on les aide à faire.
10:36On les aide à identifier des moyens de construire cet héritage de façon pérenne sur,
10:40notamment le premier poste, on l'a dit, on le voit dans les rapports qui sont sortis la semaine dernière,
10:44le premier poste c'est les transports.
10:46Il y a une partie des transports qui est difficile à éradiquer, qui est la partie avion, qui est significative.
10:51Mais ensuite il y a tous les transports locaux.
10:53Et sur tous les transports locaux, on a, on le disait tout à l'heure, les solutions.
10:57Le vrai enjeu maintenant c'est comment on fait bouger les comportements
11:00pour que ces solutions soient appropriées, que tout le monde s'approprie ces solutions et les utilise.
11:05– Quel levier est le plus efficace pour vous ?
11:08Parce que si on parle de la promotion du zéro émission,
11:11c'est l'incitation, c'est la répression, parce qu'il y a la question des vignettes,
11:16des critères d'interdiction des centres-villes, aux voitures, etc.
11:19Qu'est-ce que vous pensez promouvoir ?
11:22– Alors nous, notre philosophie, l'exemple.
11:25– L'exemple.
11:26– Montrer l'exemple, montrer que c'est possible
11:28et créer les conditions pour faciliter le mouvement des autres.
11:32Donc pas montrer un exemple inatteignable, mais au contraire,
11:35définir des solutions qui permettent à chacun d'accompagner ce mouvement-là.
11:39Et c'est ça qui est compliqué, c'est la gestion du changement,
11:41enfin c'est vraiment un concept de consultant, mais on a la solution.
11:43Comment on fait en sorte que les gens l'adoptent sans la repousser ?
11:47Donc ce n'est pas la répression, il y a une forme d'incitation,
11:50mais c'est surtout, c'est comme quand on éduque ses enfants,
11:53c'est l'exemple, le fait d'être un exemple, de leur montrer que c'est possible,
11:55de leur montrer comment on peut faire.
11:57– Sur la place de la voiture, alors quand je dis la voiture,
12:01il y a la voiture fossile et puis il y a la voiture zéro émission,
12:04mais comment elle est de moins en moins populaire à Paris ?
12:08Est-ce que vous ressentez, vous, de l'intérieur
12:11ou même dans la façon d'en parler avec justement vos clients, vos collaborateurs ?
12:17– Alors en effet, on a vu quand même beaucoup de gens passer à la voiture électrique,
12:23voire à plus de voiture du tout,
12:25donc ça c'est clairement quelque chose qu'on constate même partout,
12:30enfin là je suis venue en vélo sur ce plateau,
12:33il n'y avait personne dans les rues, il n'y avait pas de voiture,
12:36et l'autre jour j'étais au feu, j'étais derrière un bus à hydrogène
12:40et devant moi, derrière moi, il y avait un taxi électrique,
12:45je me suis dit, la rue est calme, c'était une grande avenue.
12:48Donc oui, évidemment, ça change et ça change parce qu'il y a les solutions
12:53et les entreprises, elles peuvent aussi justement donner ce coup de pouce
12:57parce qu'il faut bien se rappeler que l'empreinte carbone de nos transports,
13:02quand on va soit au travail, soit qu'on se déplace pour un client,
13:06c'est dans le bilan carbone de l'entreprise qu'elle atterrit
13:10et comme l'entreprise elle est challengée par ses parties prenantes,
13:13aujourd'hui il y a des banques qui vous prêtent de l'argent
13:16si vous atteignez certains objectifs carbone.
13:21Donc finalement, si vous n'avez pas d'argent, vous ne pouvez pas développer,
13:25donc quelque part, d'avoir les solutions qui existent d'un côté,
13:30c'est indispensable parce qu'on ne peut pas inciter les gens s'il n'y a rien,
13:34mais il y a aussi cet écosystème qui pousse nos clients, les banques,
13:41aussi nos collaborateurs évidemment qui sont très demandeurs.
13:44Justement, on va voir en image comment les parisiens se déplacent,
13:47qu'ils attendent encore comme amélioration au reportage de Mathieu Meff
13:51dans les rues de Paris à l'occasion de la marche des mobilités, regardez.
14:01En 2024, le vélo est devenu un moyen de transport plus utilisé que la voiture à Paris.
14:06Un déplacement sur deux se fait à pied dans la capitale
14:08et près de 60% des Franciliens utilisent les transports en commun.
14:12Des chiffres qui nous font comprendre que la transition durable
14:14impacte nos mobilités en Ile-de-France.
14:17Dans la région, 25% des actifs utilisent deux modes de déplacement différents d'un jour sur l'autre.
14:22Des habitudes qui forcent les collectivités à transformer leurs espaces urbains.
14:26Un nombre d'acteurs conséquents doit donc se mobiliser autour de cette question.
14:31La journée de la mobilité met en lumière ces enjeux.
14:33Ce mouvement citoyen est de filière organisée ce samedi 14 décembre
14:37rappelle les défis qu'il reste à surmonter afin de repenser la mobilité
14:42et mettre en avant le rôle de chacun dans cette révolution.
14:45L'organisateur de cet événement, Hype, souhaite faire partie de la solution.
14:50La compagnie taxi à hydrogène et électrique a profité des Jeux Olympiques de Paris 2024
14:55avec sa flotte zéro émission pour offrir une offre de transport durable
15:00lors du plus grand événement mondial.
15:02Mais les JO ne se sont pas arrêtés là.
15:04Selon une enquête en ligne réalisée par la DIGOP, auprès de 100 000 spectateurs,
15:0987% d'entre eux ont emprunté les transports en commun ou les mobilités actives
15:14tels que le vélo, la trottinette, la marche, pour se rendre aux épreuves.
15:18Le nombre de véhicules légers a également été réduit de 37% par rapport à Londres 2012,
15:23100% des véhicules légers, électriques, hybrides ou à hydrogène
15:27pour le transport de la famille olympique et paralympique.
15:30On a pu faire des choses en 4 ou 5 ans qu'on aurait peut-être mis 15 à faire
15:34ou peut-être qu'on n'aurait jamais pu faire, assure Pierre Rabadon.
15:37Cela a été possible parce qu'on avait un certain nombre d'acteurs publics réunis
15:40autour d'un objectif commun avec une date qu'on ne pouvait pas repousser, explique-t-il.
15:44Le travail n'est pas terminé, l'enjeu est maintenant celui de l'héritage.
15:48Nous comptons sur nos parties prenantes pour poursuivre la dynamique engagée.
15:51Marie Barsac, directrice exécutive, impact et héritage de Paris 2024.
15:56Sur le terrain, ce sont les habitants eux-mêmes qui poursuivent le mouvement
15:59en s'appropriant ce changement à l'heure où l'on observe un flottement
16:03voire un retour en arrière sur l'agenda de la transition durable.
16:07Ce reportage vous emmène au cœur de cette révolution des mobilités
16:11pour comprendre comment Paris se redessine face à ces défis,
16:14quelles sont ses ambitions et quelle énergie sont prêts à donner les acteurs du quotidien.
16:19C'est quoi cette marge de mobilité ?
16:21Alors, marge de mobilité, c'est nous, on est une entreprise de taxi,
16:23mais on ne promeut pas le taxi, on promeut les mobilités douces, les mobilités partagées,
16:27la marche, le vélo et in fine, si on a besoin de prendre un taxi,
16:30parce que des fois on en prend un taxi, on dit prenez un taxi qui ne pollue pas
16:33plutôt qu'un taxi qui pollue.
16:35Donc ça, c'est vraiment notre philosophie et la marche, les mobilités,
16:38c'est un peu l'illustration de ça, c'est-à-dire d'une part, c'est quelque chose qu'on fait nous,
16:41donc on a fait un événement hype interne, donc les salariés de hype,
16:45une partie importante des salariés sont des chauffeurs de taxi,
16:47vont aujourd'hui marcher, prendre le vélo, prendre le métro,
16:50là on va aller prendre le métro, puis on va prendre le RER,
16:52et on finira notre trajet par un parcours en taxi,
16:55parce qu'à l'arrivée, c'est plus simple d'avoir un taxi dans le trajet qui était le nôtre.
16:59Pourquoi est-ce qu'il fallait passer par Pont de l'Alma ?
17:01On est passé par Pont de l'Alma parce que c'est ici que tout a commencé,
17:04il y a 9 ans et 7 jours, le 7 décembre 2015, pendant la COP21,
17:08on a lancé la flotte Hype, ici Place de l'Alma, avec la première station,
17:12qui était également Place de l'Alma, et avec la plus grande flotte
17:15de véhicules hydrogènes du monde avec 5 taxis.
17:18Il y avait seulement 5 taxis au début, aujourd'hui vous en avez combien ?
17:20Aujourd'hui on en a plusieurs centaines, et puis il y en a surtout plusieurs centaines
17:23qui vont nous rejoindre dans les prochains mois,
17:25et c'est tout l'enjeu de nos objectifs à travers cette marge de mobilité.
17:29Vous parlez des JO, mais qu'est-ce que ça a changé, les JO pour Hype spécifiquement,
17:32dans quelle mesure vous avez été impliqués, et qu'est-ce que ça a changé pour vous ?
17:36On a été partenaire officiel des JO, c'était la première fois qu'une Olympiade
17:40prenait un partenaire officiel taxi, et en l'occurrence un partenaire taxi zéro émission,
17:46donc ça a permis de montrer notre niveau de maturité pour répondre aux enjeux
17:51d'une organisation comme ceux des JO, et ça a aussi permis de montrer que
17:55quelque chose comme les JO, qui regroupent des agendas publics, privés,
17:58où tout le monde fait des choses, sort de sa zone de confort,
18:01pour faire quelque chose d'extraordinaire, ça avait intégré l'agenda des mobilités douces
18:05et des mobilités zéro émission, qui est ce qu'on défend chez Hype.
18:08Alors vous parlez de public et de privé, et vous essayez de développer une flotte,
18:12vous avez la plus grande flotte mondiale, mais vous essayez de mixer le public,
18:16les infrastructures, le privé, faire changer les habitudes,
18:19donc c'est un énorme challenge, qu'est-ce que vous diriez à Mathieu Gardy en 2015,
18:23au moment où il est là avec 5 voitures, qu'est-ce que vous lui dites
18:27par rapport à tout le challenge qui l'attend ?
18:29Je lui dirais, oublie que tu n'as aucune chance, sur un moment,
18:33t'en as eu, ça peut marcher !
18:36Je lui dirais, continue, si tu fais ça, c'est que tu sais pourquoi tu le fais,
18:40et je pense que c'est ça qu'il faut, il faut savoir pourquoi on fait les choses,
18:42sinon effectivement c'est compliqué de surpasser les épreuves
18:46que le temps ne manque pas de mettre devant nous.
18:48Et on va où alors ?
18:50Et là on va aller, Franklin Roosevelt, prendre la Une,
18:53puis la Défense, prendre le RER A, pour aller à Cergy,
18:57et à Cergy on aura des navettes qui nous amèneront sur le lieu de l'événement,
19:00qui est la super finale de la Coupe de France de Braking.
19:04Pourquoi la super finale de la Coupe de France de Braking,
19:07c'était une destination pour cette marche ?
19:09En fait on a commencé l'année olympique en annonçant notre partenariat avec les JO,
19:14à travers un partenariat avec l'équipe de France de Braking et la Fédération de Danse,
19:18et on avait commencé d'ailleurs au point de départ de la marche tout à l'heure,
19:21qui était Place de la Concorde, avec une démonstration de l'équipe de France de Braking,
19:26donc on a souhaité aussi conclure cette séquence 2024 avec les mêmes acteurs,
19:30c'est une discipline qu'on affectionne particulièrement,
19:33ça mixe le sport, l'art, la culture, l'urbain, etc.
19:36Donc on est très liés à cet agenda Braking,
19:39et on est ravis d'être le partenaire pour la finale de la Super Coupe de France.
19:42Et bien allez, on y va, c'est parti alors !
19:44Mais comme on se déplace aujourd'hui les parisiens, nous sommes allés leur poser la question.
19:48Dans Paris je me déplace à vélo.
19:49A vélo en général.
19:50Alors je me déplace essentiellement en métro.
19:53Généralement en métro, en transport, RER, métro, voilà.
19:57Je me déplace en transport en commun, métro, bus.
20:00Je prends les transports en commun, donc métro, bus, RER, en général.
20:04En transport en commun, métro, bus, principalement.
20:07Métro, parfois bus quand je connais les itinéraires,
20:11mais voilà, on a une chance à Paris, c'est d'avoir un réseau très resserré.
20:17C'est très hétéroclite, mais depuis quelque temps c'est beaucoup les transports en commun,
20:22le métro beaucoup, parce que c'est rapide.
20:25Et puis moi j'aime bien marcher, donc voilà, vous m'avez pris dans mon exercice favori.
20:31Alors depuis peu de temps je me déplace en métro et en bus pratiquement exclusivement.
20:37Nous sommes allés à la rencontre des passants, mais quel est l'avis des professionnels du secteur ?
20:42Alors bonjour, je m'appelle Nabil, je suis taxi depuis 2004,
20:46donc je suis à 20 ans de taxi.
20:49J'ai choisi le métier de taxi parce que c'est un métier où on est en contact avec les clients,
20:56on partage des sections de vie tous les jours avec différentes personnes
21:00et on se balade dans la plus belle ville du monde qui est Paris.
21:03C'était pour moi une véritable démarche,
21:06parce que je savais que j'étais dans un métier qui est important dans la mobilité,
21:12mais qui était appelé à être plus vertueux au niveau environnemental,
21:18et Hype à ce moment-là me semblait être la meilleure solution.
21:21Il faut savoir qu'un taxi passe beaucoup de temps derrière son volant,
21:24donc le fait d'être débarrassé des vibrations, des à-coups et du bruit,
21:28c'est des conditions de travail qui sont idéales pour lui,
21:31et surtout pour les clients qu'on transporte.
21:34Donc c'est vraiment la meilleure motorisation qui est intéressante
21:42pour les clients qu'on transporte, pour les chauffeurs et aussi pour l'environnement.
21:45Est-ce que vous vous sentez touchée par la problématique du développement durable ?
21:50Oui, je me sens assez engagée sur les modes de déplacement
21:53et le fait d'essayer de se déplacer le moins possible en voiture.
21:56Je ne suis pas dans une asso ou quoi que ce soit,
21:58mais je fais du militantisme auprès de mes copains.
22:00Oui, je me sens engagée par la cause,
22:02parce que c'est important de penser à notre environnement,
22:05c'est important pour demain, pour nous en fait,
22:07c'est notre génération qui va en bâtir sinon.
22:09Oui, on sent que les choses bougent, il y a des tentatives,
22:13on sent que ce n'est pas encore complètement stable,
22:16et il faut désapprendre ce qu'on a appris avant,
22:20savoir où regarder, où se situer,
22:22parce qu'il y a beaucoup de modes de transport,
22:24et des vitesses qui sont très différentes.
22:27Je travaille dans le secteur de l'économie circulaire,
22:29donc ça va avec le changement de mobilité,
22:32et dans Paris on a quand même pas mal de choix.
22:35Dans la conjoncture actuelle où nous nous trouvons,
22:37avec notamment le réchauffement climatique,
22:39il est important de prendre conscience avec nos modes de transport,
22:43que ce soit la voiture, le métro, le train, l'avion,
22:47le vélo, les trottinettes,
22:49que l'impact écologique au quotidien,
22:52et pour nos enfants plus tard, est important,
22:55d'où la responsabilité de chacun à se dire,
22:57plutôt de prendre l'avion, plutôt de prendre le train,
23:00et notamment à Paris, plutôt de prendre la voiture à chaque fois,
23:03on a des moyens beaucoup plus appropriés,
23:05notamment nos deux jambes quand on est en pleine santé,
23:07pour avoir cette réflexion à ce niveau-là.
23:12Moi je suis étudiante,
23:13et je sais qu'on nous en parle beaucoup de l'écologie,
23:15et je trouve que c'est quand même une cause qui touche tout le monde,
23:18tout le monde devrait se sentir concerné,
23:19tout le monde devrait faire des petits gestes,
23:21pour améliorer au quotidien la vie de tout le monde au final.
23:24Oui, bien sûr, par la transition écologique,
23:28je trouve que Paris montre un peu le modèle,
23:31en compliquant les parcours automobiles,
23:34pour se garer c'est impossible,
23:36donc les mobilités, métro, bus,
23:41peuvent remplir complètement leurs fonctions.
23:46Alors moi pour avoir du recul par rapport à 30 ans,
23:48où j'ai quitté Paris, je le vois effectivement,
23:50je le vois là en tant que touriste maintenant,
23:53et je le vois en regardant les informations,
23:56en prêtant attention à ce qui se passe au niveau même de la capitale,
23:59et je trouve que c'est de mieux en mieux.
24:01Pour exemple, je suis venue au mois de juillet dernier pour les Jeux Olympiques,
24:04et j'ai été épatée d'un point de vue organisation,
24:08au niveau même des moyens de transport qui étaient mis à disposition,
24:11et toute la logistique même pour guider les gens,
24:13et même d'un point de vue sécurité,
24:15j'ai été franchement épatée, et tant mieux.
24:18Je ne peux pas comparer, ça s'améliore toujours,
24:21parce que ça a poussé les travaux,
24:23l'ouverture de nouvelles lignes, de nouvelles stations,
24:26donc ça a été une bonne chose,
24:28mais difficilement comparée.
24:30Je trouve que ça a changé, pas forcément les JO,
24:32mais avec Anne Hidalgo, il y a des rues entières maintenant
24:35qui sont faites pour les vélos, etc.
24:37Oui, principalement, déjà rien qu'avec les voies spécialement pour les vélos,
24:41rien qu'au niveau des quêtes scènes si je ne me trompe pas, grâce à Anne Hidalgo.
24:44La marche des mobilités s'est terminée à la finale
24:46de la Supercoupe de Breakdance à Sergi-Pontoise,
24:48symbole de l'engagement de toute une discipline
24:51en faveur d'une ville plus verte.
24:53Nous y avons rencontré Abdel Moustafa,
24:55le capitaine de l'équipe de France lors des JO 2024.
24:58Salut Abdel !
24:59Salut !
25:00C'est un plaisir de te parler aujourd'hui
25:02à la finale de la Supercoupe de France de break.
25:04Effectivement, apparemment c'est un grand jour,
25:07c'est un gros rendez-vous du breaking en fin d'année.
25:11Tu es le capitaine de l'équipe de France
25:13pendant les JO 2024,
25:15première fois qu'il y a cette catégorie,
25:17cette discipline aux JO.
25:19J'imagine que ça a été un moment dingue pour vous.
25:21Bien sûr, historique, inoubliable.
25:23On va dire qu'on avait déjà vécu ça à petite échelle
25:26aux Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2018,
25:28mais le fait d'entrer officiellement
25:30aux Jeux de Paris 2024 en France
25:33et remporter une médaille,
25:35c'était réellement un moment inoubliable
25:37et une grosse belle expérience.
25:40Alors, faire du break, c'est bouger,
25:43c'est du sport, c'est les mobilités.
25:45Et je crois que l'équipe de break
25:47a été une des premières institutions
25:50à basculer vers le choix d'une mobilité green,
25:54d'une mobilité verte en tout cas,
25:56en rejoignant Hype directement dès le début.
25:59Pourquoi c'était important pour vous
26:01de faire ce choix plus qu'un autre ?
26:03C'est important pour nous déjà de manière générale.
26:05Au sein de la Fédération, c'était le premier gros partenaire,
26:08on va dire qui était partenaire des JO
26:10et à la fois de la Fédé.
26:12Et pour ça, même les valeurs qui sont véhiculées
26:14à travers cette société, les valeurs du break,
26:16du hip-hop, je dirais même de la danse
26:18de manière générale, ont s'y retrouvé.
26:20Ça s'est fait assez naturellement.
26:22Je pense qu'ils ont voulu accompagner
26:24une des équipes de France, peu importe le sport.
26:26Ils se sont rendus compte qu'à travers le break,
26:28il y a vraiment passé de l'urbain,
26:30des taxis en ville,
26:32des b-boys et des b-girls,
26:34comme les appellent les pratiquants de la discipline
26:36qui s'entraînaient en extérieur auparavant
26:38et qui bougent un peu partout
26:40à l'échelle nationale.
26:42On s'est rendu compte que naturellement,
26:44au niveau des échanges à travers
26:46les valeurs qui sont véhiculées
26:48de parts et d'autres,
26:50il y avait réellement un intérêt
26:52de créer ce partenariat
26:54avant, pendant
26:56et surtout, on voit que c'est
26:58même dans le programme d'héritage après les Jeux.
27:00Les Jeux sont passés, on est ici
27:02à la Super Coupe et le partenariat continue.
27:04Et c'est ça qu'on voulait réellement
27:06faire véhiculer comme message.
27:08Ce n'est pas simplement un partenariat d'image
27:10mais une volonté de construire
27:12quelque chose ensemble.
27:14Comment tu les sens, les jeunes à la FED,
27:16tous ces b-boys et ces b-girls que tu côtoies
27:18par rapport au sujet de l'environnement ?
27:20Parce que c'est quand même
27:22un sujet qui nous touche tous.
27:24Eux, ils font partie de cette nouvelle génération.
27:26Evidemment, j'imagine que tu le vois dans leurs discours.
27:28Bien sûr, et puis c'est une nouvelle génération
27:30au-delà même du break
27:32dans la société de manière générale.
27:34On sent que les jeunes sont un peu plus investis
27:36dans cette cause. Ce n'était pas le cas moi-même.
27:38Ce n'est pas, en toute transparence,
27:40on le voyait déjà auparavant,
27:42que ce n'était pas forcément une cause
27:44que les jeunes défendaient de ma génération.
27:46Mais en discutant, en échangeant
27:48avec cette nouvelle génération dans le breaking
27:50et dans la société de manière générale,
27:52on sent qu'il y a cette volonté
27:54à faire attention
27:56à notre planète,
27:58à ce qui se passe au-delà de...
28:00Il n'y a pas de périph' ? Il n'y a pas de frontière
28:02pour la transition écologique ?
28:04On le sent vraiment, même sur les choix
28:06des marques, sur les choix
28:08des partenaires. Les athlètes sont
28:10vraiment...
28:12se sentent pris en considération
28:14parce qu'ils nous demandent
28:16à nous
28:18quelle direction on va prendre, et nous on les consulte.
28:20Et c'est vrai que ce côté
28:22éco, c'est un sujet
28:24qui revient très souvent et que
28:26je reviens à ma génération,
28:28ce n'était pas du tout le cas auparavant
28:30et ils se sentent réellement investis autour de cette cause.
28:32Transport en commun et vélo,
28:34ce sont les moyens de transport les plus utilisés,
28:36mais pour vous, est-ce que les infrastructures suivent ?
28:38Je n'ai pas d'abonnement Navigo,
28:40je trouve que c'est trop cher.
28:42Le billet est un peu cher, je reviens de Bourges,
28:44qui est une ville où tous les transports sont gratuits.
28:46C'est une chose absolument extraordinaire
28:48qui réduit les flux
28:50automobiles, parce que pour une station
28:52pour faire 300 mètres
28:54ou aller à l'autre bout de la ville,
28:56on y va gratuitement. C'est comme ça que je conçois
28:58les mobilités dans une ville comme Paris.
29:00On y arrivera, ça je le sais,
29:02mais il faut travailler.
29:04Par exemple, par rapport aux pistes cyclables,
29:06je trouve qu'il n'y en a pas assez.
29:08Il y en a, mais je sais qu'il n'y en a pas
29:10tout le temps partout, des fois c'est compliqué.
29:12Allier les deux, c'est vrai que c'est un peu compliqué,
29:14mais je trouve qu'il devrait y en avoir plus.
29:16Il y a quand même pas mal de pistes cyclables
29:18qui se créent de plus en plus,
29:20donc ça change, mais ça reste quand même
29:22assez difficile parfois à vélo,
29:24entre les bus et les voitures,
29:26de circuler, c'est parfois compliqué.
29:28Je pense qu'il y a quand même une prise de conscience
29:30avec les Jeux Olympiques, mais il faut quand même encore
29:32mettre un coup d'accélération
29:34pour faire en sorte que Paris, ça devienne
29:36si possible une ville verte.
29:38Paris et l'Île-de-France semblent s'engager
29:40vers une transition complexe mais nécessaire,
29:42et cette révolution portée par les politiques
29:44comme par les citoyens semble en marche.
29:46Les Jeux Olympiques de 2024
29:48pourraient bien devenir un moment fondateur,
29:50accélérant une dynamique où le vélo,
29:52les transports collectifs, ou les solutions électriques
29:54ou hydrogènes s'imposent dans nos quotidiens.
29:56Si le chemin reste semé d'embûches
29:58entre difficultés d'adaptation,
30:00résistance aux changements et infrastructures,
30:02l'élan porté par la base
30:04comme par nos politiques montre que
30:06Paris ne cherche pas seulement à suivre le mouvement
30:08mais bien à jouer un rôle de modèle
30:10européen. Et une chose est sûre,
30:12la mobilité de demain s'invente aujourd'hui
30:14dans nos rues, au travers des choix de chacun.
30:22On vient de l'entendre, des
30:24parisiens et des parisiennes qui
30:26souhaitent encore
30:28voir améliorer les aménagements,
30:30les infrastructures. Il y a un effet mécanique,
30:32Mathieu Gardy, alors là je vais parler
30:34du vélo mais par exemple, c'est
30:36la palissade mais je pense qu'il faut peut-être le rappeler,
30:38plus il y a de pistes cyclables, plus il va y avoir de gens
30:40qui vont avoir envie de basculer vers le vélo.
30:42Exactement, plus il y a de pistes cyclables
30:44sécurisées, bien conçues,
30:46on a vu avec les
30:48nouvelles générations de pistes cyclables que ça avait
30:50un effet démultiplicateur par rapport aux premières générations.
30:52Donc il y a aussi une évolution dans les infrastructures
30:54qu'on met en place mais il faut travailler
30:56sur l'infrastructure, ça fait partie complètement
30:58des solutions pour cette acceptation du vélo.
31:00C'est vrai aussi pour les taxis à hydrogène, d'une certaine façon.
31:02C'est vrai. Plus il y a de stations
31:04pour faire le plein, plus
31:06les chauffeurs vont se dire, tiens, je peux y aller.
31:08Exactement, c'est vrai pour les taxis à hydrogène,
31:10c'est vrai pour les taxis à batterie sur lesquels on a maintenant
31:12une offre de bornes de recharge rapide
31:14qui est pertinente en Ile-de-France.
31:16C'est un agenda
31:18infrastructure qui fait partie des solutions
31:20et qui a été enclenché très très tôt
31:22à Paris et c'est pour ça que Paris est un peu
31:24une ville pilote sur ces enjeux-là.
31:26Vous parliez de,
31:28si je généralise sur les transports,
31:30vous parliez de, et là je vais
31:32plutôt aller vous chercher sur la politique RSE
31:34de PwC France, vous parliez de l'avion.
31:36Forcément, il y a des trajets
31:38que vous ne pouvez pas faire autrement.
31:40Comment vous essayez de rééquilibrer
31:42et d'améliorer finalement
31:44votre bilan carbone général
31:46en réduisant
31:48peut-être les déplacements en avion ?
31:50Sur l'avion, en effet,
31:52c'est vraiment un grand sujet
31:54puisqu'il y a des destinations où vous devez aller
31:56et puis nous sommes là aussi pour servir
31:58nos clients et dans certaines
32:00matières réglementées, vous avez même l'obligation
32:02d'aller les voir. Par contre,
32:04on a mis en place déjà
32:06beaucoup de sensibilisations.
32:08On a déployé des fresques du climat
32:10pour se rendre compte
32:12de dire déjà à quelqu'un
32:14combien ça coûte en carbone
32:16de faire
32:18un Paris-Casablanca. Nous, c'est
32:20PwC France et Maghreb.
32:22Sans surprise, on fait beaucoup de Paris-Casablanca,
32:24beaucoup de Paris-Tunise,
32:26beaucoup de Paris-Alger,
32:28mais on a mis en place
32:30un peu des arbres de décision
32:32en se disant, finalement, est-ce que j'ai besoin
32:34d'y aller cette fois-ci ?
32:36On peut peut-être se voir une fois sur deux.
32:38Est-ce que j'ai besoin d'y aller à trois ?
32:40Ça, ça marche très bien parce que souvent on dit
32:42que si, c'est indispensable.
32:44Il y a des méthodes d'interaction
32:46qui sont finalement
32:48assez évidentes,
32:50mais peut-être que
32:52dans le monde d'avant, on se posait moins la question.
32:54Et puis,
32:56des règles sur...
32:58On a la chance, en France et en Europe,
33:00d'avoir beaucoup de trains.
33:02Quand c'est moins de quatre heures en train, on prend un train.
33:04L'autre jour, je suis allée à Amsterdam.
33:06J'ai de la chance, j'y suis allée pour deux ou trois jours.
33:08J'ai pris le train.
33:10Je ne citerai pas la marque du train,
33:12c'est la compagnie.
33:14J'ai pris la compagnie de trains qui dessert
33:16le nord de l'Europe.
33:18Évidemment, on peut avoir
33:20besoin d'aller en avion à Amsterdam
33:22si on y va pour la journée.
33:24L'enjeu, c'est
33:26de montrer l'exemple,
33:28de mettre des politiques incitatives
33:30et claires,
33:32et c'est aussi
33:34de faire parfois un compromis
33:36entre... Enfin, pas un compromis, mais
33:38dans ESG,
33:40vous avez environnement et social.
33:42Il y a l'environnement,
33:44mais il y a aussi le confort.
33:46C'est vrai que quand quelqu'un a besoin
33:48d'aller à Amsterdam
33:50sur la journée, parce que c'est des gens
33:52parfois qui ont des agendas contraints,
33:54on dit qu'on peut prendre l'avion.
33:56Effectivement, ce sont des arbitrages
33:58finalement assez fins,
34:00assez pointus. On l'a vu dans le reportage,
34:02cette marche des mobilités.
34:04Mathieu Gardy, c'est quoi ?
34:06C'est en train de devenir une sorte d'étendard ?
34:08C'est une initiative qu'on a lancée.
34:10On avait dit qu'on ferait quelque chose de particulier à la fin
34:12de 2004 pour créer le lien avec 2005.
34:14Et on a trouvé ça intéressant qu'une société
34:16de taxi organise la marche
34:18des mobilités. Donc on tient à ce qu'il y ait le mot
34:20marche dans le cœur de ce qu'on raconte là.
34:22Et là encore, pour un peu
34:24illustrer la philosophie que j'ai écrivée tout à l'heure,
34:26c'est-à-dire que le taxi fait partie des mobilités,
34:28mais il y en a d'autres avant.
34:30Et là, par exemple, ce qu'on a fait cette fois-ci,
34:32parce que c'est quelque chose qu'on va réitérer les années suivantes,
34:34on a commencé par la marche, on a fait du vélo,
34:36ensuite on a pris le métro, ensuite on a pris le RER,
34:38et il y avait une navette à la fin en taxi
34:40parce qu'il se trouve que le site était compliqué à pied.
34:42Mais je pense que c'est ça qui est intéressant,
34:44c'est de démontrer que c'est possible
34:46et puis de faire changer les mentalités.
34:48Petite anecdote, société de taxi, on a beaucoup de chauffeurs
34:50salariés. S'il y a bien quelqu'un qui refuse
34:52de prendre le métro, c'est un chauffeur
34:54de taxi parisien. Et moi, mon enjeu,
34:56c'est de faire en sorte que petit à petit,
34:58ils commencent à prendre les transports, etc.
35:00On paie le pass navigueux à 100% à tous nos collaborateurs,
35:02dont les chauffeurs de taxi
35:04qui sont salariés chez nous. C'est très compliqué
35:06pour eux d'y monter. Donc là, encore,
35:08illustration, à une journée, on sort
35:10de notre zone de confort, on va dans un nouveau type
35:12de mobilité, de façon sécurisée,
35:14on fait du vélo sur des pistes sécurisées,
35:16les gens qui ont peur du métro, on les accompagne
35:18s'il faut, etc.
35:20Là encore, on va réitérer ça les années suivantes,
35:22ça permet de faire le lien entre 2024
35:24et l'avenir, et on a été très contents
35:26de cette première édition.
35:28Merci beaucoup, merci à tous les deux
35:30d'avoir participé à ce Smart Impact spécial
35:32Mobilité Zéro émission.
35:34Merci à toutes et à tous et à bientôt sur
35:36Be Smart For Change.