Retrouvez "On marche sur la tête" sur : http://www.europe1.fr/emissions/on-marche-sur-la-tete
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00:00On a Carl-Olive au téléphone avec nous, Carl-Olive bien sûr, de la majorité présidentielle,
00:04et Emmanuel Macron aurait dit, selon un des participants,
00:09ils étaient dans une petite réunion à l'Élysée avec quelques ministres et responsables politiques,
00:15Emmanuel Macron aurait dit la majorité absolue est à portée de main.
00:19Je ne sais pas de quoi il parlait, mais je ne sais pas, parce que je ne sais pas s'il avait les derniers sondages.
00:24Carl-Olive, merci d'être avec nous Carl, ça nous fait bien plaisir de vous avoir à l'antenne d'Europe 1.
00:30Carl-Olive, est-ce que vous étiez à cette réunion ?
00:33Bonjour Cyril, bonjour à votre équipe et bonjour à Shélen, ma collègue.
00:37Cyril, il ne va quand même pas dire l'inverse le président Macron,
00:42577 députés à élire pour cette législative, vous le savez mieux quiconque, c'est 577 matchs différents.
00:49Et chaque rencontre est singulière par rapport aux autres, dans une circonscription,
00:53ma circonscription par exemple, de la deuxième circonscription divine,
00:56et totalement différente de celle qui se trouve par exemple à Saint-Germain-en-Laye.
01:00Donc chacun doit être concentré dans cette rencontre,
01:02et chacun doit absolument tout mettre en oeuvre pour remporter cette rencontre.
01:07Et si nous mettons tout en oeuvre pour remporter la rencontre,
01:10et bien nous pourrons jouer, je dirais, les premiers rôles à l'Assemblée Nationale.
01:15Heureusement qu'il a ce discours le président, vous pensez qu'il allait dire l'inverse ?
01:18Non, non, non, c'est perdu d'avance, on va quand même aller discuter la rencontre sur le terrain,
01:23Cyril, vous êtes un compétiteur, vous savez ça.
01:24Oui, oui, c'est vrai, mais vous pensez qu'il va y avoir un sursaut au dernier moment,
01:28comme pas mal de gens pensent, et je pense que c'est ce que se dit le président.
01:33Il se dit qu'à un moment, les gens vont avoir le choix entre le Front Populaire et le Rassemblement National,
01:38et qu'ils vont finalement se tourner vers la majorité présidentielle au dernier moment,
01:42et que les sondages, pour vous, ne sont pas représentatifs de ce qui va se passer ?
01:46Personne, pas plus dans votre studio que sur les centimètres carrés de nos territoires,
01:52est capable de dire aujourd'hui ce qui sortira des urnes le 30 juin.
01:55On voit bien que ce pilier est devenu irrationnel, mon cher Cyril.
01:58En revanche, on a quelques signaux.
02:00Ici, par exemple, à Pouessy, on a plus de 600 procurations en une semaine,
02:06ce qui n'était jamais produit.
02:07Il y a énormément de procurations parce que c'est les vacances aussi, c'est ça.
02:11En tout un million, je sais.
02:12Un million de procurations sur l'ensemble du pays,
02:15c'est signe que les Français vont se saisir de cette élection.
02:19Ce que j'espère, c'est qu'il y a un sursaut,
02:21qui est vraiment un sursaut démocratique,
02:23pour faire en sorte que le 7, le 8 juillet au matin,
02:26nous n'ayons pas, quelles que soient nos obédiences politiques,
02:28deux Frances qui se ravissent, deux Frances qui soient dos à dos.
02:32Moi, je préfère avoir une France ensemble, modérée, fraternelle,
02:35et qui puisse faire avancer le pays.
02:37Je rejoins ce que disait Gilles Vernez, on n'a pas tout réussi, loin de là.
02:40On n'a pas tout réussi, loin de là.
02:42Mais enfin, le bilan, malgré tout, quand on le regarde et qu'on est un peu lucide,
02:46il n'est quand même pas, comme je le dis, entre guillemets, dégueulasse.
02:49Par exemple, la taxe d'habitation qui a été supprimée,
02:52ça a été un fort pouvoir d'achat, on l'a oublié, tout le monde l'a oublié.
02:55Le quoi qu'il en coûte qui a eu lieu pendant le Covid,
02:58tout le monde l'a oublié, mais 80% des restaurateurs
03:01auraient eu la clé sous la porte, Chéryl.
03:03Le problème, Karl-Oliv, c'est que le quoi qu'il en coûte
03:06vous a fait du bien ponctuellement,
03:07mais à terme, vous voyez qu'aujourd'hui...
03:09Nous, ça fait du bien.
03:09Oui, mais aujourd'hui, les Français se retournent contre vous
03:13avec ce quoi qu'il en coûte aussi.
03:14Et puis, ils se disent, voilà, et c'est vrai.
03:16En fait, aujourd'hui, on a l'impression que ça joue contre vous,
03:20ce quoi qu'il en coûte de l'époque.
03:21Mais je pense que ça aurait été dramatique, Chéryl,
03:23s'il n'y avait pas eu une décision de cette ampleur
03:26qui avait été anticipée à l'époque.
03:29Et personne ne s'en est plaint.
03:30Je dirais même que ça a été une décision majeure
03:32du Président de la République, rappelez-vous,
03:34où, encore une fois, 80% des restaurateurs ont pu survivre par rapport à ça.
03:38Combien encore aujourd'hui, typiquement hier,
03:40je faisais le tour de la circonscription
03:43entre un boucher et un coiffeur,
03:44me disant, si jamais on n'avait pas eu, effectivement,
03:47les cautions qui nous ont été envoyées, les prêts garantis par l'État,
03:50on aurait mis la clé sous la porte.
03:52Mais moi, je vous rejoins, il faut qu'on balaye devant notre porte.
03:55On n'a pas su bien afficher notre détermination
03:57à faire ce projet de loi sur les retraites.
03:59Alors que, Chéryl, en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal,
04:02au Royaume-Uni, aux Pays-Bas,
04:04on part en retraite à 65 et 67 ans.
04:07Ça veut dire qu'en France, on continue à être le pays
04:09où on part en retraite le plus tôt par rapport à nos amis.
04:11Et il faut travailler un peu plus.
04:13On n'a pas su assumer cette réforme,
04:16y compris sur le projet de loi immigration.
04:18Et puis, je vous rejoins,
04:19moi, je suis, par exemple, pour une refonte totale de l'excuse de minorité.
04:22Et vous avez raison, ça suffit.
04:23Ça suffit, comme typiquement, il y a deux jours,
04:27chez moi, on a presque un vol en flagrant délit
04:31d'un jeune gamin de 17 ans qui vient frapper et piquer une voiture
04:35et qui, parce qu'il est mineur,
04:36va repartir faire lever de la victoire dans les quartiers.
04:38C'est inadmissible.
04:40On est d'accord, ça n'est plus possible.