• il y a 6 mois
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Astrid Panosyan-Bouvet, députée sortante Renaissance de Paris et candidate à sa réélection, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils reviennent sur l'impact de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, sur l'importance de la campagne express des élections législatives et sur la montée de l'antisémitisme en France.
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Transcription
00:00Il est 7h12 sur Europe 1, bonjour Astrid Panossian.
00:02Bonjour.
00:03Bienvenue sur Europe 1, vous êtes députée sortante Renaissance de Paris,
00:07candidate à votre réélection, nous sommes à dix jours du premier tour des législatives.
00:11Astrid Panossian-Bouvet, comment se passe la campagne dans votre camp ?
00:15Il y avait une séance de motivation hier je crois au siège de Renaissance
00:19en présence du Premier ministre Gabriel Attal, j'imagine que vous étiez présente.
00:22Alors non, je n'étais pas présente parce que j'étais d'abord à la manifestation
00:27au rassemblement avec beaucoup de mes collègues,
00:29j'espère que nous pourrons en parler dans l'hôtel de ville contre l'antisémitisme
00:33où le collectif nous vivrons.
00:35Et puis moi j'avais prévu des réunions d'appartements
00:37que je voyais mal annulées au dernier moment.
00:39La campagne ce n'est pas au siège du parti, c'est sur le terrain.
00:41C'est sur le terrain, alors en tout cas je ne voulais pas annuler mes engagements
00:45par respect à la fois pour les personnes qui m'invitent
00:48et qui avaient envie d'échanger avec moi et échanger leurs inquiétudes dans cette situation.
00:52Racontez-nous comment ça se passe ces réunions d'appartements,
00:54j'imagine que si on vous fait entrer chez soi
00:56c'est qu'on est plutôt favorable.
00:58Comment ça se passe ?
01:00Quelle est la tonalité générale ?
01:02La tonalité c'est une inquiétude très forte
01:06parce qu'on est en train ensuite à la décision de dissolution du Président de la République
01:10et je me suis publiquement exprimée sur cette décision.
01:14Rappelez-nous ce que vous avez dit pour les auditeurs.
01:16J'ai dit que je ne comprenais pas cette décision
01:18et qu'on ne jouait pas avec la démocratie
01:20et la stabilité économique sur un coup de dé.
01:23Le Président joue avec la démocratie vous pensez ?
01:25Oui je le pense.
01:27Il faut vraiment écouter les électeurs
01:29qui sont très inquiets de la situation
01:31qui ont l'impression qu'on est en train de danser sur un volcan.
01:33Donc moi je fais une campagne
01:35où j'entends les inquiétudes
01:37et je veux réitérer ce besoin absolu
01:41qui existe dans d'autres pays
01:43mais qu'on n'a pas malheureusement en France
01:45d'avoir des hommes et des femmes qui à un moment donné
01:47se mettent d'accord ensemble
01:49malgré leurs différences, malgré leurs histoires politiques différentes
01:52pour se retrousser les manches
01:54sur la question de la sécurité
01:56du rétablissement de l'autorité, du travail
01:58des déserts médicaux et de l'école de nos enfants.
02:00Voilà tout un programme
02:02mais j'insiste, ce n'est pas du tout dans le but
02:04de chercher à creuser
02:06des différences ou en tout cas
02:08une hostilité qui pourrait naître
02:10entre Renaissance, la base du parti,
02:12vous les élus de terrain et le Président de la République
02:14mais c'est quand même l'impression que ça donne
02:16aujourd'hui il y a un fossé qui s'est creusé
02:18entre le Président et vous aujourd'hui les élus, le parti.
02:21Moi je me suis...
02:23Moi je n'ai pas de langue de bois
02:25je dis simplement les choses telles que je les ressens
02:27et telles que beaucoup
02:29de nos compatriotes les ressentent
02:31dans cette incompréhension de la décision qui a été prise
02:33elle est très largement partagée.
02:35Vous avez lu ce que disait François Bayrou, démacroniser le macronisme
02:37démacroniser la campagne quand même.
02:39Il faut qu'on revienne
02:41non pas aux personnalités
02:43à la psychologie
02:45il faut qu'on revienne au problème
02:47et au ressentiment.
02:49Est-ce que ça donne envie à l'électeur vous croyez
02:51de sentir cette distance
02:53que vous mettez vous-même
02:55avec celui qui est l'incarnation
02:57quand même du mouvement macroniste
02:59à Emmanuel Macron lui-même ?
03:01Moi ce que j'entends c'est
03:03ce que j'ai entendu c'est
03:05je suis soulagée Astrid que vous représentiez
03:07parce que vous aviez une voix singulière
03:09à l'Assemblée Nationale, vous étiez capable de faire
03:11du transpartisan et moi je souhaite
03:13aux députés LR avec lesquels je travaillais
03:15comme une députée sociodémocrate
03:17bonne chance dans cette élection
03:19parce que c'est de ça dont on a besoin
03:21c'est vraiment de ça dont on a besoin et parce qu'on peut se mettre d'accord
03:23et c'est pas du dépassement
03:25c'est pas du en même temps
03:27c'est pas de la moyenne
03:29tiède, c'est se mettre
03:31d'accord en reconnaissant ses différences
03:33pour traiter les problèmes et il y en a.
03:35Vous avez dit Astrid Panossian-Bouvet qu'hier soir
03:37vous étiez à ce rassemblement Place de l'Hôtel de Ville
03:39à Paris contre l'antisémitisme
03:41la campagne en effet est percutée par cette affaire
03:43de viol en réunion à courbe voie d'une fillette
03:45de 12 ans et j'insiste
03:47violée parce que juive
03:49par trois garçons de son âge
03:51parce qu'elle aurait eu, je cite l'un d'entre eux
03:53de mauvaises paroles à propos de la Palestine
03:55en réponse le Président propose
03:57un temps d'échange dans les écoles dès cette semaine
03:59est-ce que c'est la bonne mesure vous pensez ?
04:01Il faut le faire
04:03mais c'est pas la seule bonne mesure, il faut quand même se rappeler
04:05c'est l'horreur du viol d'un enfant
04:07et l'ignominy de l'antisémitisme
04:09avec la concentration à la fois
04:11des clichés de l'antisémitisme
04:13traditionnel
04:15on a demandé à cette petite fille 200 euros
04:17parce que c'est connu les juifs ont de l'argent
04:19on s'est senti sali
04:21parce qu'on est sorti avec
04:23une petite fille juive
04:25et surtout
04:27elle a mal parlé de la Palestine
04:29donc je pense qu'il faut être
04:31beaucoup plus ferme
04:33le ministre de la justice était là hier
04:35en disant qu'il avait renforcé
04:37les circulaires pour les procureurs
04:39on a aussi
04:41mis en place une équivalence entre
04:43antisionisme et antisémitisme
04:45parce que la délégitimation de l'état d'Israël
04:47ce n'est pas possible
04:49il y a eu des paroles très fortes enfin
04:51qui ont été dites contre
04:53la France insoumise qui je pense
04:55a une responsabilité parce que
04:57de l'antisémitisme d'ambiance et d'atmosphère
04:59qui se fait sur
05:01les préjugés, sur la délégitimation
05:03de l'état d'Israël, on en arrive
05:05aux actes. Mais plus sérieusement
05:07l'antisémitisme c'est
05:09le symbole d'une société qui est malade
05:11et donc je pense qu'il faut qu'on le dise ici
05:13l'antisémitisme c'est pas que la question
05:15de nos compatriotes
05:17de confession juive, c'est une question
05:19qui doit nous concerner tous
05:21et moi je pense qu'il faut qu'on fasse de l'antisémitisme
05:23de la lutte contre l'antisémitisme
05:25une grande cause nationale
05:27ça nous concerne tous
05:29Alors venons-en aussi à ce qui va faire l'actualité du jour
05:31le premier ministre va présenter
05:33Gabriel Attal à 9h le programme
05:35du camp présidentiel, au même moment
05:37les chefs de parti
05:39les représentants de toutes les
05:41forces politiques vont être auditionnés
05:43grand oral devant les organisations
05:45patronales, on parle d'économie
05:47mais de manière un peu désespérante quand même dans cette campagne
05:49Astrid Panossian-Bouvet, on a l'impression que tous
05:51les programmes finalement sont très faibles et
05:53irréalistes, en tout cas c'est les accusations
05:55que chaque parti adresse aux deux autres
05:57et on a en plus cette procédure
05:59pour déficit excessif qui vient d'être lancée par
06:01l'Union Européenne, c'est la cata
06:03Astrid Panossian-Bouvet ?
06:05Je reprenais cette expression
06:07qui m'a été dite hier en réunion
06:09d'appartement, on a l'impression de danser
06:11sur un volcan et effectivement les français
06:13en tout cas ceux que j'ai vu hier ont un peu du mal
06:15avec le festival de toutes ces propositions
06:17je pense qu'il faut simplement
06:19rappeler que
06:21les entreprises et les économies
06:23l'économie pardon, ils ont besoin
06:25de stabilité et de lisibilité
06:27il n'y a rien de pire
06:29c'est un peu loupé
06:31il n'y a rien de pire que ce soit pour
06:33l'artisan,
06:35le commerçant
06:37comme une entreprise plus grande
06:39d'avoir une telle
06:41imprévisibilité
06:43et donc je pense que ce qu'il faut
06:45dire c'est d'abord d'entendre
06:47le message des français sur la question de la sécurité
06:49de l'autorité, mais c'est de
06:51continuer à être sur une forme de stabilité
06:53et de prévisibilité
06:55et je pense que c'est quand même ça
06:57qui a été un gage pour la politique
06:59économique jusqu'à présent. Je vous fais réagir
07:01également à ce qui a été fait quand
07:03vous vouliez rajouter quelque chose ? Non, je voulais rajouter quelque chose
07:05c'est à dire que
07:07moi je suis très inquiète vraiment
07:09et ça a été dit, je ne suis pas la seule
07:11mais du risque de décrochage
07:13économique de la France
07:15en cas de victoire
07:17soit du programme économique de la France insoumise
07:19et du nouveau front populaire, soit du rassemblement
07:21national. Je suis extrêmement inquiète
07:23et je n'ai pas envie qu'on paye pour voir
07:25je n'ai pas envie qu'on paye pour voir. Mais l'explosion de la dette
07:27l'accroissement de 10% de la dépense publique
07:29au premier trimestre par rapport à l'année dernière
07:31c'est aussi très inquiétant
07:33et ça c'est l'équipe au pouvoir actuellement
07:35C'est aussi très inquiétant
07:37Est-ce que c'est mieux avec les macronistes qu'avec les autres ?
07:39C'est très inquiétant, ça reflète
07:41et je discutais un petit peu avant, cette addiction
07:43française à la dépense publique
07:45ça fait depuis 50 ans qu'on n'a pas de budget
07:47en équilibre. Et un ministre
07:49depuis toujours, s'est toujours vécu
07:51comme j'ai un budget en augmentation
07:53donc ça, ça ne va plus, il faut travailler
07:55sur la réforme de l'Etat et la réforme de
07:57l'action publique. Mais ce qui est très
07:59inquiétant, c'est l'imprévisibilité
08:01accrue de ce
08:03programme, de ces différents programmes
08:05qui risquent d'aboutir à un vrai
08:07décrochage de l'économie française.
08:09On en parlera de l'économie française d'ailleurs avec Bruno Le Maire
08:11qui sera à 8h10, je vous rappelle l'invité de Laurence Ferrari
08:13Merci Astrid Panossian-Bouvet
08:15d'être venue nous voir ce matin sur
08:17Europe 1. Je rappelle que vous êtes députée sortante
08:19de Paris, candidate à votre réélection. Dans votre
08:21circonscription, vous affronterez
08:23Geoffroy Boulard pour LR, Arnaud Dassier
08:25pour le RN, Théa Fourdrigny pour le
08:27Nouveau Front Populaire, Olivier Courtois pour
08:29Reconquête, mais aussi Karim Britel,
08:31Emile Mailleu, Pierre Levenard,
08:33Guillaume Cardon et Laetitia Laurent.
08:35Merci à vous, bonne journée. Merci et bonne journée à tous.
08:37Il est 7h20 sur Europe 1, dans un instant
08:39l'édito éco.

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