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Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il s'intéresse à la Grande marche contre l'antisémitisme à Paris dimanche et à ses différents enjeux.

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Transcription
00:00 Place à l'édito politique sur "Europa avec Le Figaro". Bonjour Alexis Brezet. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Alexis, Gérard Larcher, président du Sénat, Yael Brown-Pivet, président de l'Assemblée, ont appelé ensemble dans Le Figaro hier à une grande marche civique ce dimanche
00:13 pour la République et contre l'antisémitisme.
00:16 Depuis, les réserves, les réticences, les critiques se multiplient, à gauche comme dans la majorité. Comment vous expliquez cela Alexis ?
00:24 C'est sidérant. Enfin, voilà tout juste un mois que l'ignoble attaque du Hamas a fait
00:31 1 400 victimes civiles. Des vieillards, des femmes, des enfants,
00:37 assassinés,
00:38 martyrisés parce qu'ils étaient juifs. Parmi eux, rappelons-le, 40 citoyens français. 40 dont on parle bien peu, soit dit en passant.
00:46 Et depuis un mois, que voit-on dans nos rues ? Des foules rassemblées, qui, sous couvert de soutien à la cause palestinienne,
00:54 vocifèrent leur haine de l'état hébreu et applaudissent les résistants du Hamas.
00:59 La multiplication des actes antisémites, des injures, des intimidations, des violences
01:05 inadmissibles envers nos compatriotes de confession juive. Plus de 1000 faits
01:10 enregistrés en quatre semaines, soit davantage qu'au cours de toute l'année 2022. Et tout ça dans le silence assourdissant
01:16 des comédiens, des chanteurs, des footballeurs, des habituels signeurs de pétitions qui, curieusement,
01:23 à de très rares exceptions près, sont depuis un mois aux abonnés absents.
01:27 Et bien, dans ce triste contexte que les présidents de nos deux assemblées, pourtant de bords politiques opposés, se lèvent pour dire ensemble
01:34 "Stop ! Ce silence n'a que trop duré." Non, ce qui se joue sous nos yeux n'est pas l'affaire d'une communauté contre une autre,
01:42 comme on semble penser parfois jusqu'au plus haut sommet de l'État. Mais une agression contre la nation française dans ce qu'elle a de plus sacré,
01:48 voilà, Dimitri, ce qui devrait leur valoir
01:51 des applaudissements, un soutien unanime. Au lieu de quoi, vous avez raison,
01:54 de Jean-Luc Mélenchon à Olivier Véran, d'Olivier Faure à Stéphane Séjourné, on ergote, on pinaille, on se tortille.
02:02 Au regard de la gravité de la situation, cette cacophonie est confondante de médiocrité.
02:08 - Mais vous voyez bien le problème mis en avant Alexis, c'est la
02:12 participation de Marine Le Pen et du Rassemblement National à cette marche. - Oui, mais enfin là, il y a un moment, il faut arrêter l'hypocrisie et
02:18 les cimergrés. Si on considère vraiment que le combat contre l'antisémitisme peut et doit
02:24 transcender les divergences idéologiques, on devrait se réjouir qu'un parti qui n'a guèrement fut pas exempt ait décidé de rompre
02:31 clairement avec ce passé. Parce qu'enfin, on peut sûrement faire des reproches à Marine Le Pen, mais pas celui-là.
02:37 C'est notamment pour cette raison qu'elle a rompu avec son père et qu'elle l'a exclu du parti qu'il avait lui-même fondé.
02:43 On peut difficilement faire davantage.
02:45 Et donc aujourd'hui, ce sont les LFI, leurs alliés socialistes, qui n'ont jamais fait la fine bouche lorsque les députés RN votaient leur motion de censure,
02:53 ou les Verts, qui ont accueilli à bras ouverts le rappeur Médine, qui prononce des anathèmes, qui viennent nous parler de cordons sanitaires.
03:00 C'est Olivier Véran qui s'inquiète davantage de la présence de Marine Le Pen à la marche de dimanche que de l'absence de Jean-Luc Mélenchon,
03:08 alors que celui-ci refuse, je cite, "de participer au rendez-vous
03:13 des amis du soutien inconditionnel au massacre". Les amis du soutien inconditionnel au massacre.
03:19 Ça, ça gêne personne, mais enfin c'est hallucinant.
03:22 - Emmanuel Macron, est-ce qu'il participera à cette marche civique ?
03:25 - Alors, Elisabeth Bornisra, ça c'est certain. Mais alors lui, rien n'est moins sûr.
03:29 Vous savez, il a mis 17 jours à se décider à se rendre en Israël après l'attaque du Hamas.
03:33 Là, c'est pareil. Il se tâte, il hésite, il explique à ses amis que les Français ont d'autres soucis en tête,
03:39 comme toujours, il voudrait bien se fâcher avec personne.
03:43 Pourquoi pas ? Mais en 2015, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo,
03:47 François Hollande, Angela Merkel et Benjamin Netanyahou,
03:51 avant d'afficher ensemble dans les rues de Paris leur refus de la barbarie islamiste, ne s'étaient pas posés, eux, tant de questions.
03:58 - L'édito politique sur Europe, merci Alexis Brezet. La une du Figaro ce matin, l'immigration au Sénat. La droite veut faire sa loi.

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