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00:00Bonjour tout le monde, bienvenue sur la chaîne YouTube de l'étudiant, nous allons corriger
00:19ensemble l'épreuve de français du prevet.
00:21Je suis Clément Rocher, journaliste à l'étudiant, et aujourd'hui je suis accompagné d'Antoine
00:26Marteil, enchanté, professeur de français, c'est bien ça.
00:29Dans un collège du 18ème, bonjour Clément, et puis bonjour à tous.
00:33Est-ce que vous pouvez me dire d'une manière générale comment s'est passé cette épreuve.
00:37Alors c'est un sujet plutôt classique dans la mesure où on tourne autour de l'autobiographie
00:42qui est un point phare du programme de 3ème, et puis là le sujet comportait 10 questions
00:49ce qui fait qu'il a été réalisable par l'ensemble des élèves que j'ai pu voir
00:55ce midi à la sortie de l'épreuve et qui était plutôt serein.
00:57Bon, c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:59C'est plutôt une bonne nouvelle.
01:00Je vous propose qu'on commence à corriger depuis maintenant, la première question était
01:06la suivante.
01:07À la ligne 1 du texte, qui désigne le pronom nous ?
01:10Alors le pronom nous de la première ligne, effectivement il reprend ce qu'on nous dit
01:14dans la phrase d'introduction, ce nous il s'agit des trois enfants, autrement dit de
01:19la narratrice personnage qui s'appelle Aurore ou Georges Sand, donc c'était peut-être
01:25aussi là l'occasion de rappeler qu'il s'agissait d'un texte autobiographique, et cette narratrice
01:29personnage elle est accompagnée de deux autres enfants, d'Hippolyte donc son demi-frère
01:34et d'Ursule, la fille d'une servante.
01:38Très bien, donc normalement c'est plutôt deux points gagnés plutôt facilement.
01:41C'est deux points assez faciles.
01:42Ensuite, où se passe la scène ? Comment expliquez-vous la présence d'une rivière dans ce lieu ?
01:47Et il fallait justifier la réponse.
01:49Oui, alors là on reste aussi sur une question plutôt simple destinée à accrocher d'abord
01:54les candidats, alors où c'est dit très explicitement dès la deuxième phrase qu'il
01:59s'agit d'une grande chambre, la ligne 3, et puis en fait cette rivière effectivement
02:04c'est un peu étrange qu'on trouve une rivière dans cette chambre, mais tout simplement ce
02:08qu'on précise également c'est qu'elle est dessinée à la craie sur le sol.
02:14Donc voilà ce qui explique sa présence, d'autant qu'en fait finalement elle existe réellement
02:20cette rivière dans l'imagination de ces trois enfants.
02:24Très bien.
02:25L'illusion les gagne et les saisit véritablement, c'est ce qu'on pouvait lire à la ligne 9.
02:29Cherchez dans le texte trois éléments qui montrent que l'illusion gagne et saisit véritablement
02:34les enfants et cette question valait quand même 6 points.
02:37Oui, sans doute deux points par élément puisqu'il y en avait trois et je pense qu'ici il s'agissait
02:40essentiellement de démontrer que ces enfants étaient pris dans le jeu, pris dans l'illusion,
02:47que ce jeu était la réalité.
02:50Il y avait pas mal d'éléments qu'on pouvait relever, juste à titre d'exemple, à la ligne
02:5510 on pouvait relever « il ne me fallait pas cinq minutes pour m'y plonger de si bonne
02:59fois que je perdais la notion de la réalité et je croyais voir les arbres, les eaux, les
03:04rochers, une vaste campagne, le ciel tantôt clair, tantôt chargé de nuages qui allaient
03:08crever et augmenter le danger de passer la rivière ». Là on pouvait citer ce passage-là
03:12en le commentant un petit peu, en montrant l'effet d'accumulation qu'on pouvait y retrouver.
03:17On pouvait également citer, alors moi j'avais relevé la ligne 28 « à peine fus-je déchaussé
03:24que le froid du carreau me fit l'effet de l'eau véritable ». Là c'est l'adjectif
03:28véritable qui va accentuer cet effet.
03:31Et puis on pouvait aller chercher aussi du côté du début du texte avec l'histoire
03:36de la noyade d'Hippolyte, qui est présentée comme factuelle, comme réelle.
03:41« Hippolyte s'était déjà noyée plusieurs fois, nous l'aidions à se retirer des grands
03:45trous où il tombait toujours ».
03:47Voilà, mais à mon avis les candidats n'ont pas été déstabilisés, on a pu trouver
03:50trois éléments dans le texte assez facilement.
03:52Parfait.
03:53Question 4, là elle était en deux parties, d'abord « à quoi le jeu des enfants est-il
03:58comparé tout au long du texte ? ». Là aussi il fallait justifier sa réponse en relevant
04:02au moins quatre mots d'un champ lexical qui le prouvait.
04:05Alors, je pense que ça a peu mis les élèves en difficulté aussi, puisqu'on trouvait
04:10une pléthore de termes faisant référence au théâtre, autrement dit ce jeu était
04:14comparé à une pièce de théâtre.
04:17Alors on pouvait par exemple relever des mots comme, dès le début, le mot « jeu », le
04:22mot « rôle » à la ligne 6, le mot « drame », le mot « une fiction scénique » vers
04:26la ligne 8, un peu plus loin dans le texte on pouvait également choisir le mot « mimodrame
04:33», « personnage, dialogue, scène, acteur » et jusqu'à la fin « dénouement, représentation
04:39». Bref, il y avait de quoi faire.
04:42Et ensuite, il fallait identifier au moins trois moments dans le récit qui montrent
04:45que cette comparaison organise le jeu des enfants.
04:47Alors oui, il fallait montrer que finalement ces enfants jouaient des scénettes de théâtre.
04:53Alors, il y en a plusieurs, tout à l'heure je parlais de la noyade d'Hippolyte, c'était
04:56peut-être l'occasion de la relever à ce moment-là où on voit finalement que là
05:00il y a presque un scénario décrit.
05:03On pouvait aussi relever le choix du vouvoiement.
05:08On voit que dans le second paragraphe, justement, la narratrice insiste sur le fait que les
05:17personnages enfants se vouvoient et qu'autrement dit, il ne s'agit plus de paroles mais véritablement
05:23de répliques théâtrales qui sortent du langage quotidien.
05:28Et puis peut-être citer aussi l'effet à la fin avec cette histoire de chaussures qu'elles
05:37enlèvent où finalement les vêtements ordinaires, là encore, deviennent de véritables accessoires
05:43d'une mise en scène de théâtre.
05:44Bon, c'est trois exemples parmi d'autres, mais on pouvait revenir aussi sur l'idée
05:52de l'eau et de la fabrication de la cascade où on théâtralisait complètement le décor.
05:56Voilà.
05:57Très bien.
05:58Question suivante.
05:59Quelle réflexion sur l'enfance le récit de cet épisode inspire-t-il à la narratrice
06:04de Les deux éléments sont attendus ?
06:06Alors là, on rentre dans une question un peu plus large qui, me semble-t-il, va pousser
06:12les candidats à s'interroger un peu sur la prise de recul de l'auteur qui est désormais
06:18adulte et qui raconte justement ce récit d'enfance.
06:21Alors, je pense qu'il fallait ici mettre en avant son émerveillement face à ce monde
06:27de l'enfance et surtout de voir qu'elle définit l'enfance comme un temps heureux,
06:36un temps heureux de jeux, un temps heureux de créativité importante où justement l'imaginaire
06:43et l'imagination va prendre tout son essor.
06:46Donc, je pense qu'il fallait axer sur cette dominante avec l'idée de ce regard surplombant,
06:53très positif, qui fait que l'enfant va sortir des considérations matérielles, des contingences
07:01domestiques, ce qui en arrive finalement au dénouement de cet épisode où ils vont se
07:08faire gronder justement parce qu'ils ont, en réalisant cette mise en scène, sali le sol.
07:15Très bien.
07:16Et ensuite, la dernière question de cette première partie de l'épreuve, portée sur
07:22l'image.
07:23Pourquoi cette photographie pourrait-elle illustrer le texte ?
07:26La première chose, c'est que la question, me semble-t-il, est sur huit points.
07:30Donc là, il fallait quand même donner un certain nombre d'éléments.
07:32Moi, en regardant un petit peu, je pense qu'on peut partir de choses très simples, par exemple
07:37du fait que Robert Doisneau photographie des enfants en train de jouer et visiblement ils
07:43sont heureux.
07:44C'était un des premiers points communs, me semble-t-il, avec le texte.
07:47Alors, ces enfants ici ne sont pas trois, mais ils sont neufs.
07:50Le groupe est un peu plus important.
07:52Mais on retrouve essentiellement ce motif du dessin, du dessin à la craie de ces vagues
07:59et de ce bateau.
08:01C'est une craie blanche sur un sol foncé, autrement dit, cet effet de contraste va le
08:09mettre en avant.
08:10Et puis, autre chose d'assez évident à repérer, c'est que là, on se situe dans une cour
08:17ou dans un square et on est donc dans un décor tout à fait quotidien qui est transfiguré
08:24déjà par le dessin et par l'utilisation que ces enfants vont en faire.
08:29Je pense que le deuxième point commun qui serait intéressant de mettre en avant, c'est
08:33la dimension théâtrale, la dimension scénique également, où finalement, ces enfants qui
08:39composent un cercle, un cercle central qui structure cette photographie, sont des acteurs.
08:47Ils sont des acteurs qui portent un costume.
08:50Tout à l'heure, on parlait des chaussures de la narratrice et d'Ursule.
08:54Ici, ça va être le chapeau avec un pompon qui mime, évidemment, le chapeau marin.
08:59D'où le titre de cette photographie.
09:02Et puis, il y a la mise en scène, évidemment aussi, avec cette chorégraphie en ronde qui
09:10sert à structurer toute l'image.
09:12Et puis, on peut en même temps imaginer qu'ils chantent une comptine ou quelque chose comme
09:17ça en accompagnant ce décor.
09:18Enfin, je pense que là aussi, on pouvait revenir à cette idée de regard surplombant
09:25parce que finalement, c'est un peu dommage de ne pas commenter l'angle de prise de vue
09:29de cette photographie qui est la plongée.
09:32Et cette plongée, justement, c'est un petit peu le regard de l'adulte, donc du photographe
09:40qui ressemble un peu au regard de Georges Sand, adulte, écrivain qui raconte une histoire
09:47d'enfance.
09:48Donc, on pouvait aller vers ces trois pôles d'analyse.
09:51Parfait.
09:52Passons maintenant à la deuxième partie de l'épreuve qui partait sur des questions
09:56de grammaire, de compétences linguistiques.
09:59Alors, on avait cette partie de la phrase « en de certains endroits, elle était fort
10:04profonde ». Première question, quelle est la fonction grammaticale de chaque groupe
10:08de mots souligné, c'est-à-dire « en de certains endroits » et « fort profonde » ?
10:11Alors, je vais commencer par « fort profonde » dans la mesure où la question B revient
10:14sur le premier terme souligné.
10:16« Fort profonde », ici, est attribué du sujet « elle » dans la mesure où c'est
10:21un complément du verbe « être » ici.
10:23Donc, je pense que là, l'identification n'a pas dû poser trop de problèmes.
10:28Quant au premier « en de certains endroits », il est complément circonstanciel de lieu
10:33dans la mesure où on peut effectuer deux manipulations.
10:35On peut à la fois le déplacer « elle était fort profonde en de certains endroits » et
10:40on peut également le supprimer sans que le sens de la phrase change véritablement.
10:45« Elle était fort profonde ». Voilà, pour ces trois premiers points de grammaire.
10:50Et ensuite, voilà, pour la deuxième partie de...
10:53J'ai répondu en même temps.
10:55Donc, les deux manipulations, si je dois les récapituler, c'est la suppression et le déplacement.
11:01Très bien.
11:02Question suivante.
11:03Alors, là, on avait toujours cette phrase « si nous rencontrons des écrevisses et
11:07nous mangerons les pieds », il fallait recopier la phrase en mettant la proposition subordonnée
11:11entre crochets et en entourant le mot « subordonnant ».
11:13Effectivement, ici, dans la mesure où on a deux verbes conjugués, on retrouve deux
11:16propositions.
11:17L'une est principale « elles nous mangeront les pieds », tandis que l'autre est donc
11:21subordonnée.
11:22C'est là qu'il fallait mettre entre crochets « si nous rencontrons des écrevisses ».
11:27Et il fallait, autrement dit, entourer le « si », qui est le mot « subordonnant »,
11:30et ici, une conjonction de subordination.
11:32Et ensuite, il fallait préciser la fonction grammaticale de cette proposition subordonnée.
11:36Alors, ça revenait un petit peu à la question 7, puisque là encore, cette subordonnée,
11:41elle est circonstancielle.
11:42Puisqu'on peut également la déplacer, on peut également la supprimer, c'est donc
11:47une proposition subordonnée, conjonctive, circonstancielle, qui introduit ici une hypothèse.
11:53Très bien.
11:54Ensuite, une autre phrase.
11:56« Tel fut le dénouement imprévu et dramatique de notre représentation.
12:00Observez le mot souligné qui était « dénouement ». Il fallait l'identifier et nommer les
12:03trois éléments qui le composent.
12:04Alors, question très classique sur la formation des mots.
12:07Le mot « dénouement », il est composé d'un préfixe qui est « dé ». On pouvait
12:11ajouter ici que ce « dé », justement, il allait servir à enlever la fonction de
12:18la base verbale qu'on trouve juste ensuite, « nous », qui vient donc du verbe « nouer
12:24». Et puis, le suffixe nominal « ement », qui sert à créer des noms d'action.
12:29Très bien.
12:31Et donc, pour le sens de ce mot, ce « dénouement », c'est le fait, justement, de dénouer
12:36Le nœud de la pièce, là, on restait finalement dans cette métaphore filée théâtrale.
12:43C'était donc la conclusion, la fin, la conclusion de l'épisode, et la fin de leur
12:49mise en scène, puisque la mère est intervenue pour y mettre fin.
12:53Très bien.
12:54Et vous avez donc, comme dernier exercice, il fallait réécrire, en tout cas, le passage
13:00suivant, remplaçant « hypolyte » par « il », au pluriel.
13:03Exercice très classique également, sans très grande difficulté ici.
13:08Alors, ce que je vous propose, c'est qu'on le fasse rapidement à l'oral.
13:10Donc, le « hypolyte », il fallait le remplacer par le « il » au pluriel, ce qui occasionnait
13:14une transformation de « était » au pluriel en « aient » et de « noyer », qu'il convenait
13:21d'accorder en « es », donc au masculin pluriel, puisque ici, on a affaire à un pronominal
13:27qui va s'accorder.
13:29Donc, « noyer » plusieurs fois, « nous l'aidions » devient « nous les aidions »
13:34à se retirer des grands trous où « il » tombait, « il » au pluriel, tombait à
13:38UNT, toujours, car « il » faisait, même manipulation, « il » au pluriel, faisait
13:43à UNT, le rôle du maladroit ou de l'homme ivre, et « il » nageait, toujours la même
13:49opération, « il » au pluriel, nageait à UNT, à sec sur le carreau, en se débattant
13:54et en se lamentant.
13:56Voilà, donc il y avait dix modifications, dix points, et pas trop de difficultés, j'ai
14:01même des élèves qui étaient surpris, qui cherchaient un piège, et il n'y en avait
14:05pas.
14:06Antoine, je vous propose qu'on passe maintenant à la dictée, si ça vous va.
14:11Alors, très bien, en ce qui concerne la dictée, je pense que vos spectateurs pourront la trouver,
14:17donc je la commente simplement en partant de deux choses.
14:21La première, c'est qu'en termes de longueur, c'est la longueur habituelle, en termes de
14:25difficultés, il n'y en a pas vraiment de très ciblé.
14:28Ici, la difficulté principale, c'était peut-être le mélange des temps.
14:32Pourquoi ? Parce qu'on trouve un premier verbe au présent, je me souviens, on va trouver
14:37un certain nombre de verbes à l'imparfait, puisqu'on va revenir sur un épisode passé,
14:42on va trouver également un plus-que-parfait, on va trouver un passé simple avec « ma
14:46mère vint », V-I-N-T, et puis, surtout, la base verbale qui posera peut-être le plus
14:52de problèmes, c'est « je me rappelais toujours ».
14:54« Je me rappellerais toujours », où là, il fallait indiquer un futur de l'indicatif,
15:00donc avec une terminaison en AI.
15:03Autre petite difficulté, mais là, lexicale, que j'ai perçue, c'est l'effet double
15:10consonne sur certains mots, je pense à « appartement », on pense au 2P, je pense à « étonnement
15:16» au 2N, je pense à « environner » avec 2N, à « hallucination », alors là, j'ai
15:22des citations H ou pas H, et bien H, avec 2L, effectivement, et puis le fameux « rappellerais
15:29», avec 2P et 2L.
15:31Enfin, une dernière petite chose, la terminaison de « m'environnais », donc un imparfait,
15:37dont il fallait bien cibler le sujet, il fait partie d'une proposition subordonnée relative
15:41qui a pour antécédent ses objets réels, donc un sujet pluriel, autrement dit environné,
15:48A-U-N-T.
15:50Très bien, donc voilà, normalement, tout devrait...
15:54J'espère, j'espère vraiment que tout s'est passé au mieux, en tout cas, il n'y avait
15:58pas de vraies surprises sur ce sujet.
16:00Eh bien, écoutez, un grand merci Antoine d'avoir corrigé avec nous l'épreuve de Français.
16:06Merci à vous.
16:07Et on se retrouve tout à l'heure pour le corriger de l'épreuve de mathématiques.
16:11Merci à vous.
16:12Au revoir.
16:19Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org