J. Jacques Bourdin reçoit Jérôme Cahuzac, Marc Ferracci (Renaissance) et Benjamin Lucas (Écologiste)

  • il y a 3 mois
Avec Marc Ferracci, Député Renaissance sortant des Français établis hors de France, Benjamin Lucas, député Ecologiste sortant des Yvelines et Jérôme Cahuzac, ex-ministre chargé du Budget sous la présidence de François Hollande

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-06-13##

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00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h-10h, Jean-Jacques Bourdin.
00:13– Bien, il est 9h07, avant de regarder l'actualité politique qui est riche,
00:17vous savez que nous sommes ici consacrés,
00:21nous sommes ici à Sud Radio dans l'idée qu'il faut absolument consacrer.
00:28Moi, je consacre 8h30, 10h, ma tranche horaire,
00:327h30 à la politique française, à ce qui se passe.
00:35Parce que nous sommes à un tournant de l'histoire de France.
00:40Il faut bien le savoir.
00:42Il y a aux portes du pouvoir à la fois l'extrême droite et à la fois l'extrême gauche.
00:48Que les choses soient claires.
00:49Alors, qu'on le veuille ou pas, c'est une réalité.
00:52Moi, je suis pragmatique dans la réalité, les faits avant tout.
00:57Je ne prends pas parti, je ne suis pas là pour commenter.
01:01Je suis là pour apporter des faits, la réalité, elle est là.
01:04Bien, et que peut-il se passer à la fin du mois, le 30 juin et le 7 juillet ?
01:12Que peut-il se passer ?
01:13Il peut se passer que la majorité que nous connaissons aujourd'hui,
01:16enfin, majorité qui n'est plus à l'Assemblée nationale, mais qui est au pouvoir,
01:20les partis qui soutiennent Emmanuel Macron peuvent disparaître.
01:25Mais oui, et les partis comme LR peuvent disparaître, mais oui,
01:29et vont se retrouver face à face, deux blocs.
01:32Deux blocs, évidemment, qui sont aux antipodes l'un de l'autre,
01:35quoique sur certains sujets économiques et sociaux, ils se rejoignent.
01:40Mais ça, c'est un autre débat.
01:41Bien, mais la réalité, elle est là.
01:43Au prix de quoi ?
01:44Au prix de reniement, au prix de trahison, au prix...
01:50C'est invraisemblable le nombre de trahisons que l'on a en ce moment
01:55dans la vie politique française.
01:57Regardez cela, il faut regarder cela de près.
02:01Alors, c'est un peu désolant, c'est un peu désolant.
02:04C'est un peu catastrophique pour l'image de la politique.
02:08Moi, je le crois.
02:10Mais bon, à gauche, on ne sait pas.
02:12On ne veut pas dire qui serait Premier ministre.
02:14Vous vous rendez compte ?
02:14En cas de victoire de la gauche, on se cache.
02:17Mélenchon lui-même se cache.
02:18On ne le voit plus, c'est un Mélenchon qu'on ne connaît pas.
02:21Un Mélenchon tout sage, tout gentil.
02:24Mais oui, mais oui.
02:26Alors, qui serait Premier ministre ?
02:27Ah non, mais moi, pourquoi pas ?
02:29Pourquoi pas ? Je pourrais...
02:31Il ne se passe plus rien à Gaza.
02:33Mais tout à coup, j'ai l'impression qu'il ne se passe plus rien.
02:36Plus un mot.
02:37Plus un mot sur le Hamas, plus un mot...
02:39On ne dit plus rien à gauche.
02:40On fait...
02:41On met tout sous le tapis.
02:43Et à droite, et à droite,
02:45Ciotti, qui est aux antipodes au niveau économique du RN,
02:50mais qui rejoint le RN.
02:52Pourquoi ? Pour sauver sa circonscription.
02:54Nous ne le ferons pas.
02:55D'ailleurs, ils sont tous pareils.
02:56Pourquoi est-ce que beaucoup de députés LR
02:59restent LR ?
03:00Pour sauver leur circonscription.
03:02Pourquoi est-ce que beaucoup de députés socialistes
03:06ont accepté cet accord avec LFI,
03:08mais pour sauver leur circonscription ?
03:10Mais c'est comme ça que ça se passe.
03:12C'est la nature humaine
03:13qui n'est pas toujours très courageuse.
03:15La politique de trahison en trahison.
03:18Voilà ce que nous vivons aujourd'hui.
03:20Eh bien moi, je n'aime pas ça.
03:21Et Zemmour et Marion Maréchal !
03:23Marion Maréchal qui quitte RN
03:25pour aller rejoindre Zemmour,
03:26puis deux jours après avoir été élue
03:28sous l'étiquette reconquête
03:31au Parlement européen,
03:32elle a une place tranquille maintenant, elle est au chaud.
03:35Elle quitte Zemmour !
03:37Mais il a raison, Zemmour !
03:39Mais quelle trahison !
03:40Mais je serai à sa place, je serai fou de rage !
03:42Fou de rage !
03:43Elle est partie voir sa tante,
03:45elle est partie voir Jordan Bardella en douce,
03:48sans même prévenir Éric Zemmour !
03:51Non mais franchement, c'est ça la politique !
03:53C'est ça l'image que donnent les hommes politiques
03:55ou les femmes politiques, de tous bords !
03:58De tous bords !
03:59Et hier, le Président de la République,
04:01qui au lieu de frapper un grand coup sur la table,
04:04qui au lieu de dire
04:05« ben maintenant il faut un choc,
04:07vous voulez pas de l'extrême droite,
04:09vous ne voulez pas de l'extrême gauche,
04:10eh ben on va créer autre chose ! »
04:13Mais on va vraiment...
04:14Rien, c'était mièvre,
04:15c'était moi ou le chaos, hier.
04:18Mais il va être balayé, emporté,
04:20lui aussi il va être emporté !
04:21Évidemment qu'il va être emporté dans les mois qui viennent,
04:24dans les semaines qui viennent,
04:25et même peut-être dans les...
04:26peut-être pas dans les jours, mais dans les semaines qui viennent.
04:29Voilà où en est la France !
04:31Et je vais vous dire une chose,
04:33que je pense,
04:34heureusement que la France est dans l'Union Européenne.
04:36Parce que c'est l'Union Européenne qui protégera la France.
04:39Vous verrez ce que je vous dis dans les mois qui arrivent.
04:42Il est 9h12, vous êtes sur Sud Radio,
04:44nous sommes avec Jérôme Cahuzac.
04:46Jérôme Cahuzac, bonjour !
04:49– Bonjour Jean-Jacques, bonjour.
04:50– Merci d'être avec nous.
04:52Vous allez être candidat
04:54dans votre département, dans votre ville,
04:57dans le Lot-et-Garonne.
04:59– Je ne vais pas être candidat, je suis candidat.
05:01– Vous êtes candidat, oui.
05:03– Et aujourd'hui je démarre ma première journée de campagne sur le terrain.
05:07Je serai à Montflanc 1,
05:09qui est en plein cœur de la circonscription,
05:11à Montflanc 1 qui symbolise, d'une certaine façon,
05:14ces territoires ruraux qui aujourd'hui souffrent
05:17principalement par la désaffection de services publics.
05:20Montflanc 1 qui symbolise aussi l'activité agricole, l'agriculture,
05:24qui, dans ce département de Lot-et-Garonne,
05:26mais plus encore dans cette circonscription,
05:28l'agriculture c'est l'âme de cette circonscription.
05:32Et si les électeurs me font confiance,
05:34je ferai tout pour que les trois mots
05:36qui ont été retenus par l'État
05:39après le grand mouvement de protestation des agriculteurs,
05:42dignité, revenu et simplification,
05:46je ferai tout pour que ces trois mots,
05:48ces trois principes, ces trois objectifs
05:51soient mis en œuvre de la façon la plus rapide
05:54et la plus efficace possible,
05:55notamment en espérant que le projet de loi
05:59qui avait été rédigé à la suite de ces mouvements,
06:02que ce projet de loi qui est aujourd'hui,
06:04si vous le permettez, encarafé au Sénat à la suite de la dissolution,
06:07que ce projet de loi puisse revenir vite à l'Assemblée
06:09et être adopté car les agriculteurs ont besoin
06:12des mesures qui s'y trouvent.
06:13– Bien, Jérôme Cahuzac, pourquoi être revenu devant les électeurs ?
06:20– Pour finir le travail, première raison.
06:23Deuxième raison, c'est un territoire auquel je suis viscéralement attaché,
06:26il s'est passé beaucoup de temps, beaucoup d'années,
06:28on dit que le temps efface tout, que le temps permet d'oublier,
06:31et bien non, l'amour que j'ai pour ce territoire ne s'est pas effacé
06:37et le souvenir que j'ai de ces terres et des gens qui y vivent,
06:42ce souvenir-là n'a pas disparu non plus.
06:45Donc finir le travail, pourquoi ?
06:46Quand je suis revenu l'année dernière pour voir des amis,
06:50qu'ai-je constaté ?
06:51J'ai constaté que tous les projets que j'avais pu lancer à l'époque,
06:56qui avaient été réalisés, soit n'avaient pas été finis,
07:00soit nécessitaient des travaux complémentaires,
07:03je pense au désenclavement de l'AR21,
07:05je pense à l'amélioration du fonctionnement de l'hôpital,
07:07je pense à l'aménagement du lot pour le rendre enfin navigable,
07:11il y a beaucoup de projets, du nord au sud, de l'est à l'ouest de cette circonscription,
07:15qui au fond sont restés dans l'état où je les avais laissés.
07:19Et donc je reviens pour finir le travail,
07:21parce que je n'aime pas quand les choses ne sont pas bien terminées.
07:25– Deux questions encore, Jérôme Causac.
07:27La première sur l'étiquette.
07:30Vous êtes un homme de gauche, que les choses soient claires.
07:33– Mon étiquette est une étiquette de centre-gauche,
07:35ça a toujours été mon étiquette, je n'en ai jamais eu une et je la revendique hautement.
07:39Mais j'ai entendu votre éditorial.
07:42– Spontané, je peux vous dire, spontané, pas écrit comme je le pense.
07:50– Chez vous c'est toujours le cas.
07:53Et comme c'est toujours le cas, avec parfois un peu d'emphase et peut-être un peu d'excès.
07:56Mais sur le fond, sur le fond, je crains devoir vous rejoindre,
07:59et c'est la raison pour laquelle je n'ai demandé et je n'ai accepté aucune étiquette partisane.
08:05Parce que les partis, aujourd'hui, vous savez,
08:08vous avez souligné une chose qui, pour moi, est absolument évidente,
08:12et qui montre bien à quel point notre démocratie est toujours du malade.
08:15C'est que vous avez des dirigeants dont le devoir, à droite et à gauche,
08:19dont le devoir serait de défendre, au fond, les valeurs et les idées qui sont celles de leur parti,
08:24quitte à ce que leur carrière politique, à l'occasion, subisse quelques accrocs.
08:28Mais comme ils ne savent rien faire d'autre,
08:32comme ces gens-là n'ont jamais vécu que de la politique,
08:36et je pense à Olivier Faure, et je pense à Éric Ciotti, et je pense à Jean-Luc Mélenchon,
08:40et je pense même à Fabien Roussel, pour qui j'ai beaucoup d'estime,
08:44malgré tout, parce qu'à gauche, souvent, il n'y a que lui qui sauve l'honneur.
08:47Eh bien, tous ces gens-là sont prêts à tout,
08:49parce que s'ils ne sont plus députés, ils vivent de quoi ?
08:52Ils ne savent plus rien faire, ils n'ont jamais rien su faire d'autre.
08:55Et donc, pour sauver leur circonscription,
08:58vous avez un parti socialiste qui signe un accord avec LFI,
09:01alors que le parti de Jean-Luc Mélenchon, pendant toute la campagne des Européennes,
09:05a traîné dans la vie le candidat du parti socialiste.
09:08Ils l'ont même accusé d'être payé par les lobbies.
09:10Ils l'ont viré physiquement et violemment aux manifestations du 1er mai,
09:15alors que les militants de LFI à Nantes, il y a 2-3 jours,
09:18ont arraché un drapeau français pour mettre un drapeau palestinien à la place,
09:22sans que les élus de la France insoumise qui étaient présents ne protestent le moins du monde,
09:27et sans que le parti socialiste ne proteste le moins du monde.
09:29Autrement dit, les dirigeants socialistes aujourd'hui,
09:32pour sauver les sièges de quelques dirigeants,
09:35ce ne sont pas des couleuvres qui les avalent, ce sont des boas.
09:39Et à droite, c'est pareil. Pourquoi ?
09:41Alors, à droite, c'est pareil. Pas tout à fait.
09:42La plupart des dirigeants, tous les dirigeants en réalité, des Républicains, ont refusé
09:47le calcul sordide de Ciotti, qui est en train de nous jouer Fort Chabrol
09:50au siège des Républicains.
09:53Mais vous vous rendez compte que ridicule de la situation.
09:56Et pendant ce temps-là, qui se frotte les mains ?
09:58Marine Le Pen,
10:01le Rassemblement national, qui tranquillement s'apprête à engranger des dizaines et dizaines de députés
10:06parce que les autres sont incapables de trouver les mots et les gestes qu'il faudrait
10:11pour enrayer cette victoire annoncée.
10:13Eh bien moi, dans ma circonscription, dans ce territoire,
10:17je fais ce que chacun devrait faire à son poste et à sa place, résister.
10:23Mon adversaire dans cette circonscription, c'est le député sortant du Rassemblement national.
10:27Je veux battre cette députée du Rassemblement national.
10:30Non pas qu'elle n'ait pas le droit d'être députée, elle a évidemment le droit d'être députée autant que moi,
10:34mais c'est parce que les idées qu'elle porte au niveau national, je les combats,
10:38et parce que localement, le bilan de Mme Cousin,
10:41dans la troisième circonscription de l'Haute-Garonne, il est vite fait,
10:44parce que c'est le bilan d'une page blanche. Voilà à quoi je me présente.
10:47– Bien, quel slogan ?
10:51– Je suis en train de le chercher, vous pourriez peut-être m'aider.
10:53Le Villeneuve et le Fumélois sont de retour,
10:55un député efficace, une équipe qui vous connaît,
10:58je ne sais pas, je ne sais pas encore, mais je finirai par trouver.
11:02Si vous avez des idées, merci de m'en suggérer.
11:04– Bien, merci beaucoup Jérôme Calzac d'avoir été avec nous ce matin sur l'antenne de Sud Radio.
11:10Il est 9h18, vous réagissez à tout ce que vous entendez.
11:13Nous continuerons à écouter les uns et les autres demain.
11:16Rendez-vous important à 8h30.
11:18On ne l'a pas entendu depuis dimanche et pourtant c'est une personnalité importante à gauche.
11:25Clémentine Autain sera avec moi, invitée à 8h30, de 8h30 à 9h demain matin sur Sud Radio.
11:32C'est ici que ça se passe, sur Sud Radio, la vie politique.
11:36Il est 9h18.
11:37– Sous-titrage Société Radio-Canada
11:47– Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:50Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
11:54Vérissure présente.
11:55– Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
12:01– Il est 9h35, nous continuons à parler politique sur l'antenne de Sud Radio évidemment.
12:05Tous les matins de 8h30 à 10h, c'est un espace politique important.
12:10Et d'ailleurs, nous ne consacrerons cet espace qu'à la politique jusqu'aux élections législatives.
12:18Et après, parce qu'il va se passer vraiment beaucoup de choses,
12:22j'ai rarement vu un bouleversement pareil de la vie politique française.
12:27Bien, pour parler de tout cela, nous avons deux invités,
12:31Marc Ferracci qui est député Renaissance, sortant ex-député,
12:34sortant des Français établis hors de France, Suisse et Liechtenstein, bonjour.
12:38– Bonjour.
12:39– Merci d'être avec nous.
12:39Et Benjamin Lucas qui est aussi ex-député écologiste, sortant des Yvelines, bonjour.
12:45– Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
12:46– Merci d'être avec nous tous les deux.
12:47Bien, un mot sur votre regard sur ce qui se passe actuellement, Marc Ferracci.
12:53– Vous l'avez dit, c'est un moment de très grande turbulence,
12:56de très grand bouleversement, mais aussi, je pense, de grande clarification.
13:00On le voit sur tout le spectre politique, les lignes bougent, des rapprochements se forment.
13:05On l'a vu avec la tentative qui confine d'ailleurs à la pantalonnade,
13:09au moment où on se parle d'Éric Ciotti de se rapprocher du Rassemblement National.
13:13On le voit, et on va sans doute en parler avec Benjamin Lucas,
13:17avec la reconstitution de la NUPES, à peu près dans son format antérieur,
13:23qui est de mon point de vue une alliance à visée électoraliste,
13:26au sein de laquelle les différentes parties prenantes
13:29ont des divergences extrêmement profondes sur le fond.
13:32Et puis, vous avez le Bloc central, auquel j'appartiens,
13:35qui est peut-être le seul pôle de stabilité dans tout ce spectre politique un peu bouleversé.
13:41Mais il est vrai que la recomposition…
13:43– Pôle de stabilité déstabilisé, quand même.
13:46– Bah, déstabilisé.
13:47– Déstabilisé par le vote de dimanche.
13:48– Ah bah, il est évident, ça, ça n'a échappé à personne
13:51que le vote de dimanche a été une défaite pour la majorité,
13:55et plus largement, d'ailleurs, une défaite pour ceux qui croient en l'Europe,
13:57parce que quand vous avez 40% des voix qui se portent sur l'extrême droite,
14:00le Rassemblement national est reconquête,
14:02et évidemment que c'est une défaite, et ça, il ne faut évidemment pas l'esquiver.
14:05D'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles
14:08le Président de la République a décidé cette action très forte de dissoudre,
14:13c'est qu'on ne pouvait pas rester insensible,
14:15on ne pouvait pas rester dans l'inaction
14:18par rapport à ce message qui a été envoyé par les Français.
14:20– Il ne pouvait pas faire autrement.
14:22– Je pense que c'est en tout cas quelque chose qui manifeste une volonté de clarification,
14:27et j'espère que cette clarification aura lieu dans 15 jours.
14:29– Moi, je crois que nous vivons le moment politique et démocratique
14:32le plus important depuis la Libération.
14:34À chaque élection, on dit c'est historique, là, ça l'est vraiment.
14:37La France, si je puis dire, rendez-vous avec elle-même le 30 juin et le 7 juillet,
14:41nous allons faire des choix qui vont avoir un impact considérable
14:43sur la nature de notre démocratie, sur la nature de notre République,
14:47et c'est ça qui se joue en ce moment même.
14:50Et donc effectivement, il y a un moment d'accélération,
14:54de processus qui sans doute germait depuis longtemps.
14:57Ce qui se passe à droite avec l'explosion de ce que fut jadis le parti LR,
15:03entre l'extrême droite finalement,
15:06et une droite qui veut rester fidèle aux valeurs républicaines
15:08et que je salue malgré tout le désaccord,
15:10tout ça va très vite et il nous appartient, nous, chacune et chacun,
15:14sans entrer dans des polémiques stériles, d'être à la hauteur,
15:16de présenter aux Français, chacune et chacun, nos projets,
15:18nos propositions pour la France, et puis les Français souverains décideront.
15:21Je les appelle à la participation.
15:22Ce qu'il faut, c'est que le 30 juin et le 7 juillet,
15:24nos compatriotes massivement éosionnent pour qu'ils disent
15:28quelle société ils veulent, quelle France ils veulent construire maintenant.
15:30Ça se joue là plus sans doute qu'aux élections précédentes,
15:33je crois que c'est encore plus historique que sur 1981.
15:35– Vous avez raison, tout le monde appelle les Français à aller voter,
15:38on est bien d'accord, parce que le Français, le peuple est souverain.
15:42Le peuple est souverain, c'est ce qu'a dit le Président de la République hier,
15:45mais c'est pour ça qu'il a d'ailleurs dissous dimanche dernier,
15:50parce que le peuple est souverain.
15:51Bien, donc le Président de la République sera obligé de se plier
15:55à la décision du peuple après les élections législatives.
15:59Donc s'il y a un Premier ministre du Rassemblement National,
16:02il gouvernera avec un Premier ministre du Rassemblement National.
16:06S'il y a un Premier ministre de gauche, il gouvernera avec un Premier ministre de gauche.
16:10D'ailleurs, tiens, c'est une guerre d'égo pour savoir
16:14qui serait le Premier ministre en cas de victoire de la gauche ?
16:17– Est-ce que vous avez des infos, Benjamin Lucas ?
16:19– Non, il n'y a au contraire pas de guerre d'égo,
16:20puisque nous avons décidé, conformément à ce qu'est la pratique institutionnelle,
16:24par ailleurs dans une situation dans laquelle nous sommes suite à une dissolution,
16:28pas suite à une élection présidentielle,
16:29nous avons décidé de ne pas investir un candidat opposé au Premier ministre,
16:32mais je vais vous dire, puisque nous ne connaissons pas encore la composition,
16:35y compris de la majorité que nous formerons demain, ces équilibres,
16:37mais ce que je veux dire, c'est que nous aurons, je le dis à ceux qui nous écoutent,
16:41nous avons pris nos responsabilités et construit une offre politique
16:44avec ce nouveau Front Populaire qui est une offre claire.
16:46Il y a désormais, ça a été dit par Marc Ferracci, trois blocs en puissance.
16:49Les Françaises et les Français vont pouvoir choisir dans la clarté
16:51et si nous avons une majorité, rassurez-vous, nous aurons un gouvernement,
16:55nous aurons un Premier ministre ou une Première ministre
16:57et nous gouvernerons en appliquant notre programme.
17:00– Sur cette question du Premier ministre,
17:01je pense que les choses sont quand même assez claires.
17:03Le Rassemblement National l'a déjà annoncé, ce serait Jordan Bardella
17:06qui serait Premier ministre si le Rassemblement National
17:08était en capacité de gouverner.
17:10Le gouvernement l'a déjà annoncé, le Président l'a déjà annoncé,
17:13Gabriel Attal continuera en tant que Premier ministre
17:15si la majorité devait se renforcer au terme de cette élection.
17:18Moi, je vous annonçais un scoop, si le nouveau Front Populaire,
17:22cette ancienne lupesse, prend le pouvoir,
17:25ce sera Jean-Luc Mélenchon Premier ministre,
17:26pour une raison simple que vous avez d'ailleurs exposée à l'instant,
17:28c'est que vous avez des règles qui ont été fixées, elles sont assez claires.
17:31Celui qui sera Premier ministre émènera du groupe majoritaire.
17:34Or, vous l'avez bien vu, c'est la France Insoumise
17:36qui est la force dominante du nouveau Front Populaire
17:38avec 230 circonscriptions qui lui sont allouées.
17:41Et je crois que la France Insoumise, sauf erreur,
17:43elle est dirigée par Jean-Luc Mélenchon.
17:45Donc il me paraît assez évident que, et il faut le dire avec clarté quand même,
17:48il faut l'assumer, que si le nouveau Front Populaire
17:52gouverne le pays demain, eh bien ce sera Jean-Luc Mélenchon à Matignon.
17:55– Vous êtes d'accord ?
17:57– Moi, je n'ai aucun veto sur cette personne.
17:59– Vous vous satisferiez que Jean-Luc Mélenchon
18:03soit Premier ministre si vous êtes majoritaire ?
18:04– Jean-Luc Mélenchon qui a fait 22% à l'élection présidentielle.
18:07Moi, j'étais porte-parole d'un candidat qui a fait 4,5%,
18:08donc je ne vais pas donner des leçons à tout le monde.
18:11Jean-Luc Mélenchon a dit lui-même hier que le groupe le plus important
18:15dans la future Assemblée, que je ne connais pas,
18:16il se passe tellement de choses.
18:17En 24 heures, il y a tellement de bouleversements
18:19que je ne sais pas quelle va être la nature du résultat.
18:21– Apparemment, il y a les filles quand même, vu les investitures.
18:24– Mais c'est une possibilité en effet sérieuse
18:26que ce groupe-là proposerait un nom.
18:27De toute façon, pour qu'un Premier ministre gouverne,
18:29il faut qu'il ait le soutien de toute sa majorité
18:31et donc il y aura une discussion.
18:32Mais on est dans un retour de la démocratie parlementaire
18:34et moi, je m'en réjouis.
18:36Voilà, et donc il faudra que nous construisions des compromis.
18:38C'est ce qu'on a fait avec ce nouveau Front populaire.
18:39Pardon, mais comme nous ne procédons pas d'une élection présidentielle,
18:43comme nous avons un état des forces qui est équilibré finalement
18:45entre le score de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle,
18:47le score des socialistes aux élections européennes,
18:50la réalité aussi de l'ancrage territorial des uns et des autres,
18:52il y aura une discussion et nous formerons le gouvernement
18:55le plus représentatif possible de cette majorité
18:57que nous aspirons à construire
18:58et de ce que voudront les Françaises et les Français.
19:00J'aimerais que pendant les deux semaines, ce délai est très court,
19:02le Président de la République a choisi un délai très court,
19:04y compris peut-être pour empêcher une participation massive.
19:06Dans ce délai court, il faut qu'on parle de la vie des Français.
19:08Je vais vous dire, M. Bourdin, moi hier, j'étais,
19:09comme je pense beaucoup de mes collègues ou ex-collègues, sur le terrain.
19:12Moi, les gens ne m'ont pas parlé du casting gouvernemental,
19:14les gens m'ont parlé des factures d'énergie,
19:16les gens m'ont parlé des salaires qui stagnent,
19:17les gens m'ont parlé de comment ils vont nourrir, protéger, soigner leurs enfants.
19:21C'est de ça dont on doit parler,
19:22parce que c'est ça qui se joue pour la France.
19:23Et ils m'ont parlé aussi, oui, est-ce que,
19:26quand nous allons accueillir les Jeux Olympiques,
19:27le monde entier sera accueilli par un Premier ministre d'extrême droite.
19:30Or, je crois qu'aujourd'hui,
19:31et c'est pour ça que nous avons fait le Nouveau Front Populaire,
19:32nous sommes la seule force politique capable
19:35d'empêcher l'extrême droite d'accéder au pouvoir dans notre pays et d'incarner l'alternative.
19:38– Les Jeux Olympiques accueillis par Jean-Luc Mélenchon, ça vous irait ?
19:40– Beaucoup plus que par M. Bardella, en effet, oui.
19:42Je crois que nous serons en capacité, si nous l'emportons,
19:45de proposer un gouvernement qui incarnera une transition démocratique,
19:49une alternance démocratique.
19:50– Le NPA ne fera pas partie du gouvernement, quand même, non ?
19:53– Je ne pense pas, mais le NPA...
19:55– Vous soutiens ?
19:55– Ça ne vous aura pas échappé, je n'ai pas ici...
19:59Toutes celles et tous ceux...
20:00– Antisémites ?
20:00– Toutes celles et tous ceux...
20:01– On est bien d'accord ?
20:02– Toutes celles et tous ceux...
20:03– Comment non ?
20:03– Non.
20:04Toutes celles et tous ceux...
20:04– Vous avez vu ? Comment non ?
20:06– Je vous réponds.
20:07Toutes celles et tous ceux qui veulent empêcher l'extrême droite
20:08d'arriver au pouvoir dans ce pays,
20:10prennent leur responsabilité et annoncent leur soutien.
20:12Il ne vous a pas échappé que le Nouveau Parti anticapitaliste
20:14n'a pas de groupe sortant à l'Assemblée Nationale
20:16et qu'il est peu probable,
20:17je n'ai pas le détail des discussions,
20:19qu'il ait un groupe parlementaire à l'Assemblée Nationale.
20:21Donc soyons sérieux, je vois bien ce qui est en train de se passer,
20:23je vois bien les caricatures qui sont faites,
20:25je vois bien la volonté d'effrayer et de renvoyer dos à dos
20:28la gauche et l'extrême droite.
20:29Pourquoi nous avons choisi aussi l'appellation Front Populaire ?
20:32Parce que c'est ça qui se joue.
20:32Le Front Populaire en 1936, c'est les congés payés,
20:35ce sont des avancées démocratiques et sociales majeures,
20:37c'est ça que nous voulons construire.
20:38Et déjà à l'époque, on essayait d'effrayer
20:41avec cette fameuse alliance socialo-communiste
20:43et puis c'est la dernière fois,
20:45enfin l'une des dernières fois avec 1945, 1980, 1997,
20:49qu'on a changé la vie.
20:50C'est la vocation historique de la gauche
20:52que d'arriver au pouvoir dans des périodes de crise, de troubles
20:54et de changer la vie et de transformer la société.
20:56– Bien, vous allez répondre dans un instant,
20:58mais je suis obligé de passer une petite page de pub.
21:02Marc Ferracci, vous êtes à l'antenne dans deux minutes.
21:07Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
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24:49Sous-titrage ST' 501
24:51Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
24:54Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
24:58Vérissure présente…
25:00Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
25:05– Marc Ferracci voulait répondre à Benjamin Lucas.
25:07– Oui, quand même, pour clarifier et peut-être préciser
25:10quelques éléments de référence historique.
25:12Je sais que Benjamin Lucas est féru d'histoire.
25:14Le Front Populaire, c'était Léon Blum et Maurice Thorez.
25:17Mais qui avait les clés du camion ?
25:19Ce n'était pas le communiste, c'était Léon Blum.
25:22Ce qui est en train de se préparer avec le nouveau Front Populaire,
25:24c'est que les clés du camion, comme on venait de le dire,
25:26elles seront dans les mains de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise.
25:29Alors vous disiez, évitons les caricatures.
25:32Moi, je ne suis pas dans la caricature.
25:33J'observe ce qui s'est passé depuis deux ans à l'Assemblée Nationale.
25:35J'observe les divergences sur des sujets très concrets
25:38qui existent entre les alliés de la NUPES
25:40et maintenant les alliés du nouveau Front Populaire.
25:42Sur l'énergie, sur le nucléaire,
25:44vous avez les communistes qui veulent le nucléaire,
25:46vous avez les écologistes dont vous faites partie qui veulent en sortir.
25:48– On en sortira pas en deux ans et demi, M. Ferracci, vous êtes d'accord.
25:50– Sur l'Europe, M. Lucas, sur l'Europe,
25:52vous avez la France Insoumise qui critique,
25:55voire conspue l'Europe à longueur de discours.
25:57Et vous avez des gens qui sont des Européens sincères,
25:59dont je crois que vous faites partie, avec les socialistes.
26:01Comment est-ce qu'on réconcilie tout ça ?
26:03Tout ça est un bricolage d'appareils
26:05et tout ça ne forme aucunement une alliance de pouvoir.
26:07– Mais le bricolage d'appareils, vous l'avez vous aussi quand même,
26:09un bricolage d'appareils.
26:11– Pas du tout.
26:11– Mais à droite il y a un bricolage d'appareils,
26:13aujourd'hui on est dans le bricolage.
26:14– Parlons de la majorité.
26:15– Pardon, la France a ouvert un magasin de bricolage,
26:17un super marché du bricolage.
26:19– Il n'y a pas de bricolage dans la majorité,
26:21je termine simplement, il n'y a pas de bricolage dans la majorité.
26:24Dans la majorité, nous avons toujours 3 forces,
26:26horizon, le modem, renaissance et nous sommes parfaitement alignés.
26:29Nous n'avons aucunement changé de vision,
26:30nous n'avons aucunement changé de carte.
26:31D'ailleurs si vous avez écouté le président de la République hier,
26:34il a rappelé un certain nombre de choses qui sont les axes de notre projet.
26:37Aller vers le plein emploi parce que c'est quand même quand il y a peu de chômage
26:41qu'on négocie de meilleurs salaires, de meilleures conditions de travail.
26:43Et le pouvoir d'achat c'est un élément qui est très important aujourd'hui
26:46dans les attentes des Français.
26:47L'assignation à résidence, essayer de faire en sorte que les gens
26:50qui sont aujourd'hui empêchés dans leur vie,
26:53et notamment les gens des quartiers,
26:54leur permettent d'accéder à l'emploi.
26:56Tout ça, ça fait partie de notre projet, ça n'a pas changé.
26:58Donc dire qu'on fait du bricolage,
27:00on ne fait pas du bricolage au niveau des appareils,
27:02et on ne fait pas non plus de bricolage au niveau programmatique.
27:04On n'est pas en train de reconstruire quelque chose de totalement différent.
27:07– Pardon Marc Ferrati, vous avez gâché.
27:09Quel gâchis depuis 7 ans ?
27:11– Bah écoutez, 2 500 000 emplois créés avec un espoir.
27:17– Avec beaucoup d'espoir.
27:19– Où en est-on 7 ans après ?
27:20– Jean-Jacques Bourdin, je vais vous dire où on en est.
27:222 500 000 emplois créés, un million d'apprentis, on y va.
27:27On y a aujourd'hui un million d'apprentis,
27:29et on aura des apprentis encore plus dans les années qui viennent.
27:34Des services publics qui reviennent dans les territoires.
27:36Quand vous allez en ruralité, quand vous allez,
27:38les maisons France Service, la fibre partout dans les territoires,
27:41la fin des zones blanches,
27:42ça ce sont des réalisations très concrètes pour nous reconstruire.
27:44– Chez moi c'est des bureaux de poste qui ferment et des classes d'école qui ferment.
27:47Juste un mot, parce que je n'existe pas,
27:50puisqu'on est dans un débat d'historien pratiquement.
27:52Marc Ferrati fait référence au 1936.
27:55Regardez le programme du Front populaire,
27:57regardez les discours de Léon Blum.
27:59Relisons-les, ça fait toujours du bien de prendre un peu de recul,
28:02je pense à vous comme à moi dans cette période un peu troublée,
28:04c'est le moins qu'on puisse dire.
28:05Notre programme à côté passe pour extrêmement modéré.
28:08Nos discours passent pour extrêmement modérés,
28:10donc vous avez raison de faire un comparatif historique.
28:12Nous sommes dans une situation effectivement qui n'est pas comparable à 1936,
28:16il faut éviter les analogies historiques.
28:18Mais vous parliez de qui a les clés du camion,
28:20regardons les programmes et les contenus.
28:21Nous avons un programme et des propositions qui sont, de mon point de vue,
28:24plus modérés, moins radicals sans doute qu'en 1936,
28:28mais qui répondent effectivement à une volonté de transformation profonde de la société.
28:32Nous avons besoin de faire la bifurcation écologique rapidement
28:34parce que la planète va dans le mur.
28:36Nous avons besoin, compte tenu de ce que sont la violence des inégalités,
28:39la brutalité des injustices,
28:41de créer un choc d'égalité dans le pays pour le pouvoir d'achat.
28:43Le passage à la caisse du supermarché devient pour nos concitoyens un calvaire.
28:47Un calvaire.
28:48Le prix des denrées de première nécessité alimentaire devient un calvaire.
28:54C'est à ça que nous devons répondre.
28:55Et de ce point de vue-là, je pense qu'il faut un programme de transformation
28:58que certains appellent de rupture.
28:59Et que vous avez fait la démonstration, vous, depuis 7 ans,
29:02que vous étiez incapables de répondre à cette urgence sociale.
29:04Eh bien nous, nous tentons d'y répondre avec ce nouveau Front Populaire.
29:07Nous répondons à l'urgence sociale avec un principe simple
29:10qui est que pour sortir de la pauvreté, pour améliorer ses conditions de vie,
29:14eh bien la meilleure voie c'est le travail.
29:16Et c'est là que nous avons une divergence profonde.
29:18C'est là que nous avons une divergence profonde.
29:20La France est le pays en Europe qui, depuis 2019,
29:24a vu le pouvoir d'achat de l'ensemble des salariés et de l'ensemble des citoyens
29:28s'améliorer le plus rapidement.
29:29Ça c'est un élément factuel.
29:31Même si je suis d'accord avec vous,
29:32le ressenti des gens sur le terrain peut être très différent
29:34parce que dans le pouvoir d'achat, il y a des éléments comme le logement,
29:37des éléments comme la facture d'électricité, comme la facture alimentaire...
29:40Mais ce qui compte, ce n'est pas votre tableau Excel.
29:42Ce qui compte, c'est la façon dont les gens vivent.
29:44C'est à ça qu'on doit répondre.
29:45C'est la raison pour laquelle je fais référence à ce que vivent les gens sur le terrain.
29:49Mais je veux quand même vous répondre.
29:50Votre programme de transformation qui prévoit la retraite à 60 ans demain,
29:54et Jean-Luc Mélenchon le disait d'ailleurs hier,
29:57dès qu'on sera au pouvoir, dès que je serai au pouvoir,
29:59eh bien les gens qui pensaient partir à 62...
30:02– Il employait le collectif.
30:04– C'est moi qui m'ai un peu de singulier.
30:06– Non mais vous l'avez dit simplement, il a employé le pouvoir d'achat.
30:09– Je termine, je termine Jean-Jacques Bourdin.
30:11– Où est passée la situation à Gaza ?
30:13– Pardonnez-moi, vous terminez simplement.
30:15– Moi j'en parlais hier.
30:16– Simplement pour dire.
30:17– Oui mais les filles n'en parlent plus.
30:19Gaza a disparu des discours, mais moi je veux parler d'autre chose.
30:21Je veux parler d'un programme qui de mon point de vue
30:22est absolument impossible à mettre en œuvre.
30:25Revenir à la retraite à 60 ans, on le sait,
30:27et d'ailleurs le rapport du COR qui vient de paraître,
30:31je fais partie du conseil d'orientation des retraites,
30:33mais j'ai d'autres préoccupations en ce moment,
30:35montre bien que notre système de retraite
30:37eh bien subit des tendances lourdes qui imposent des efforts,
30:41qui imposent des efforts à tout le monde.
30:42La retraite à 60 ans c'est absurde, c'est infinançable, c'est impossible.
30:46À un moment ou à un autre, il faut sortir de la pensée magique,
30:50il faut sortir de ces idées qu'on transforme le réel
30:53sans se préoccuper du réel.
30:54– Soyez pas condescendants.
30:55– C'est exactement comme ça.
30:56– Soyez pas condescendants, chers collègues,
30:57on a toujours eu en deux ans des débattes très courtois
30:59et moi j'ai toujours pris beaucoup de plaisir à débattre avec vous
31:00parce que nous sommes tous les deux dans le champ républicain,
31:03dans le cadre républicain.
31:03Je vous le dis, il y a des projets,
31:04maintenant, moi je ne vais pas vous convaincre,
31:06vous n'allez pas me convaincre, il y a des projets qui s'opposent.
31:08C'est les ceux qui nous écoutent
31:09vont pouvoir disposer librement de leur bulletin de vote.
31:11Ce qui comptait là, c'était l'objectif des 72 dernières heures,
31:14c'était d'avoir une offre claire.
31:15On voit maintenant qu'elle est sur la table,
31:17il y a la reconduction de M. Macron et de sa politique,
31:20chacun en pense ce qu'il veut,
31:21chacun s'est fait un avis en 7 ans sur la politique d'Emmanuel Macron,
31:24il y a l'offre de la gauche et des écologistes
31:26avec le nouveau Front populaire,
31:27et il y a l'extrême droite.
31:30Voilà, les choses sont maintenant simples,
31:31mais la rengaine sur le programme, infinançable, ingérable, etc,
31:36on a fait le coup à la gauche à chaque fois.
31:38Et la gauche, elle a pris le pouvoir en 1980,
31:41elle a fait la retraite à 60 ans, elle a fait les 39 heures,
31:44elle a fait la cinquième semaine de congés payés,
31:46elle a aboli la peine de mort.
31:47On a fait le procès à la gauche en 1936,
31:49elle avait déjà construit des avancées
31:50dont nous bénéficions encore aujourd'hui.
31:52On a fait le procès en 1997 à la gauche,
31:55dans une dissolution également,
31:56et M. Jospin est le Premier ministre
31:58qui a créé le plus d'emplois avec les 35 heures
32:01et les centaines de milliers d'emplois,
32:03c'est l'INSEE qui le dit, créés grâce à cette mesure.
32:05Et il avait, la dernière fois que la gauche
32:08a gouverné véritablement de façon pluriale,
32:10c'est-à-dire entre 1996 et 2002,
32:11il avait les comptes de la Sécurité Sociale à l'aiguille.
32:15Il avait Jean-Marie Le Pen, c'est la division de la gauche.
32:18C'est la division de la gauche qui nous a coûté la victoire en 2002,
32:21je le dis, y compris au regard de ce qu'était
32:23la faiblesse de la droite à l'époque.
32:24C'est la division de la gauche,
32:25c'est pour ça que nous en avons tiré de l'automne.
32:27Les comptes de la Sécurité Sociale étaient équilibrés
32:29avec M. Jospin et pourtant nous avons fait les 35 heures à la CMU.
32:32Vous voyez, on peut le faire.
32:33Si vous pensez convaincre les gens que les 35 heures,
32:36la réduction du temps de travail sont la solution au problème du pays,
32:39elle ne l'était pas plus en 1997 qu'elle ne l'est aujourd'hui.
32:42Je pense, pour ma part, qu'il faut un petit peu de cohérence,
32:45il faut un peu de consistance, il faut un petit peu de constance.
32:49Vous l'avez dit, et je partage ce point de vue,
32:51il y a trois blocs et aujourd'hui toutes les cartes sont sur la table.
32:54Toutes les cartes sont sur la table.
32:55Mais tout est possible.
32:55Moi, ce sur quoi j'attire l'attention,
32:58c'est que des résultats ont été obtenus, que vous le vouliez ou non.
33:01Et je réponds ainsi à Jean-Jacques Bourdin.
33:03Vous me disiez, qu'est-ce qui a changé depuis 2017 ?
33:05Il y a eu 2,5 millions d'emplois créés, les choses se sont améliorées.
33:09D'une manière ou d'une autre, on a fait des réformes.
33:12Tout n'est pas parfait, je suis le premier à le dire,
33:13et j'ai participé à l'élaboration et à la mise en oeuvre de certaines réformes.
33:17Il y en a certaines qui ont besoin d'être reprises,
33:18il y en a certaines qui ont besoin d'être améliorées.
33:20On pourrait parler de ce qui se passe dans les entreprises
33:22en termes de dialogue social, je pense qu'on peut améliorer.
33:24– La réforme de la surinsurgence, vous la maintenez ou vous la maintenez pas ?
33:25– Oui, on la maintient, et je vais vous dire pourquoi on la maintient.
33:28– Le décret avant le 1er juillet.
33:30– Pardon, mais je veux le dire un mot là-dessus, parce que moi, c'est pas fini là.
33:34– Si on va faire reprendre le débat sur la surinsurgence, terminé.
33:38– Sans validation démocratique, puisque les Français n'ont pas encore voté.
33:40– Quand on va sur le terrain et qu'on visite des entreprises,
33:44qu'on discute avec des petits patrons, ils ne vous parlent que d'une chose,
33:46ils ne vous parlent que de leur difficulté à recruter.
33:49Il y a des gens qui refusent des commandes,
33:50il y a des gens qui refusent de prendre du chiffre d'affaires
33:53parce qu'ils ne savent pas recruter, ça nous coûte des emplois,
33:55ça nous coûte des emplois, alors l'assurance chômage n'est pas la seule réponse.
33:58Il faut améliorer la formation, il faut améliorer la garde d'enfants,
34:00il faut améliorer tout ce que vous voulez, mais c'est un élément de réponse.
34:03– Bien, merci Marc Ferracci, merci Benjamin Lucas.
34:06– Merci à vous.
34:06– Vous êtes sur Sud Radio, tout de suite,
34:08Sud Radio Média avec Valérie Expergille Gansman,
34:11qui reçoivent Joël Gouron, journaliste.
34:15– Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
34:20– Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
34:23Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.

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