Avec Laure Miller, Député Renaissance de la Marne et Sébastien Rome, député LFI de l’Hérault
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00:00 Pour votre santé, bougez plus.
00:02 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:04 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:08 Vérissure présente...
00:10 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:15 - Il est 9h34, nous sommes jeudi, jeudi politique,
00:18 et nous avons la chance, tous les jeudis, vous le savez,
00:21 de recevoir deux députés ou deux sénateurs.
00:24 Aujourd'hui, deux députés, Lord Miller, qui est député Renaissance de la Marne, bonjour.
00:29 Merci d'être avec nous, et Sébastien Romme, qui est député LFI de Leraux, bonjour.
00:33 - Bonjour.
00:34 - Bien, merci à tous les deux.
00:36 Alors, les finances publiques.
00:38 La Cour des comptes a averti, le déficit public dérape,
00:41 la dette publique continue à augmenter,
00:43 le pouvoir semble s'inquiéter,
00:46 hier Emmanuel Macron a réuni les chefs de la majorité.
00:53 Que se passe-t-il ?
00:54 On va beaucoup parler du sujet pendant ce printemps, Lord Miller.
00:59 Alors, pour faire des économies, faut-il couper dans les dépenses sociales ?
01:04 - Alors, déjà, il faut faire des économies.
01:06 Ça fait des décennies qu'on a un sujet dépenses publiques.
01:09 Le dernier budget en équilibre date de 1971,
01:13 donc il y a un sujet depuis bien longtemps déjà.
01:15 - Il y en a eu en 2002 aussi, c'était équilibré, mais bon.
01:20 - Voilà, mais on a un vrai sujet de fonds, en réalité.
01:23 - Oui, mais ça a été creusé ces dernières années.
01:25 - Ça a été creusé, voilà, et on a des excuses qui sont assez crédibles.
01:30 La crise du Covid était quand même un moment difficile pour le pays,
01:34 où on a assumé effectivement des dépenses supplémentaires.
01:38 Mais je vous rappelle qu'avant la crise Covid, on avait réduit le déficit,
01:41 et on était arrivé à moins de 3%,
01:44 et donc on avait fait cet effort.
01:45 Et on a parfaitement conscience, tout le monde a conscience,
01:47 que maintenant il faut revenir à des efforts,
01:50 et donc pour ça je pense qu'il faut évidemment des réformes structurelles.
01:53 Et il ne faut rien s'interdire.
01:54 - Il ne faut rien s'interdire, donc rien s'interdire.
01:57 Mais vous interdisez quand même un impôt sur les super-riches.
02:02 - Alors, je pense qu'on est dans un...
02:04 - Parce que vous dites "rien s'interdire".
02:06 - Oui, bien sûr, mais non, il ne faut rien s'interdire, simplement.
02:09 - Vous seriez fort bon, je sais qu'il y a discussion au sein même de la majorité.
02:14 - Je pense qu'il faut avoir le débat.
02:16 La règle qu'on s'est fixée, c'est de ne pas augmenter de manière générale les impôts,
02:20 parce qu'on est un pays qui taxe avec les prélèvements obligatoires les plus importants,
02:28 un des pays en Europe et dans le monde,
02:30 et je pense qu'on n'en peut plus des impôts.
02:32 Et par ailleurs, on avait pris des engagements au début,
02:34 la moindre des choses c'est de les tenir.
02:35 Mais après, il faut tout étudier.
02:38 La question effectivement des hauts patrimoines,
02:42 c'est une réalité aujourd'hui en France.
02:44 On a des très riches, peut-être qu'il faut aussi se poser la question,
02:48 mais il y a aussi bien d'autres choses.
02:49 On a un état pléthorique.
02:51 Le vrai sujet aujourd'hui, c'est qu'on a des dépenses publiques qui sont énormes,
02:57 et que personne n'est satisfait d'aucun service public.
02:59 Vous allez dans la rue, vous demandez la santé, vous demandez l'école,
03:02 vous demandez n'importe quoi, personne n'est satisfait.
03:04 Donc il faut se poser les bonnes questions.
03:06 On ne peut pas continuer à augmenter davantage la dépense publique,
03:09 et en même temps se rendre compte qu'aucun Français ne considère que son argent est "bien dépensé".
03:14 - Sébastien Raume.
03:16 - On a un moment conjecturel aujourd'hui, maintenant.
03:21 Pourquoi on se repose de la question de la dette ?
03:23 Parce que la dette, ça fait longtemps qu'on nous la ressort.
03:26 Toujours dans le même sens, pour faire des économies,
03:29 les Français ne travaillent pas assez, etc.
03:32 Absolument, absolument.
03:33 Mais la question là, aujourd'hui, c'est qu'il y a une hausse des taux d'intérêt,
03:37 et donc la dette pèse beaucoup plus lourd.
03:39 Il y a deux ans, on ne se posait pas cette question du tout.
03:42 Donc voilà, déjà il y a ce moment conjecturel.
03:45 Ensuite, oui, effectivement, il faut pouvoir se poser toutes les questions.
03:49 On ne doit pas uniquement avoir comme entrée la réduction des dépenses publiques,
03:55 c'est-à-dire d'aller chercher dans les écoles,
03:58 par exemple là, avec les 10 milliards qu'on nous annonce,
04:00 c'est l'équivalent de 14 000 enfants qui pourraient être accompagnés,
04:04 par exemple en allant supprimer ce qu'on appelle le fonds vert,
04:07 c'est-à-dire de l'aide à l'investissement pour les communes,
04:10 alors qu'on a un besoin d'investissement.
04:12 Donc là, chercher à réduire les dépenses, c'est aussi chercher à réduire l'économie.
04:18 - Alors moi, j'ai posé une question, est-ce qu'il faut faire des économies ?
04:20 - Moi, je crois qu'aujourd'hui, ce sont toujours les mêmes qui ont fait les efforts,
04:24 ces dernières années, on nous a vendu la réforme des retraites
04:27 par rapport au fait qu'il fallait faire des efforts,
04:29 par rapport justement à la question de la dette.
04:33 Non, aujourd'hui, je crois qu'on a des ressources à aller chercher.
04:37 Il y a d'abord la fraude fiscale.
04:38 - Ah donc, il faut faire des économies ?
04:40 Vous pensez que la dette, c'est important de réduire la dette ?
04:44 - Je pense qu'il faut que nous reprenions, que le peuple reprenne le pouvoir
04:47 sur sa dette et sur l'ensemble des crédits que nous faisons.
04:52 Alors ça, je vais arriver à des propositions,
04:54 mais déjà, on peut recouvrir très rapidement, en fait, l'argent qui nous manque.
04:57 Je parle de la fraude fiscale.
05:00 Aujourd'hui, c'est près de 100 milliards qu'on pourrait aller chercher.
05:03 Ma collègue Charlotte Leduc a fait un rapport là-dessus.
05:07 On va en chercher que 15.
05:09 - C'est ce qu'on fait.
05:10 - Non, que 15.
05:11 Et on va baisser le nombre de fonctionnaires qui pourraient travailler sur ça.
05:15 On va le baisser dans le prochain budget de 200 postes.
05:18 Alors qu'avec 200 postes, on pourrait aller chercher beaucoup plus d'argent.
05:21 Et ce sont des fonctionnaires qui sont très rentables,
05:23 ceux-là, ceux qui vont chercher la fraude fiscale.
05:26 On fait une baisse de 10 milliards,
05:28 mais c'est l'équivalent de la CVAE qu'on a supprimée.
05:31 Donc voilà, en cadeau, en réduction fiscale, en niche fiscale,
05:36 on a près de 200 milliards en France.
05:39 Est-ce qu'elles sont toutes efficaces, ces niches fiscales ?
05:42 Certainement que non.
05:43 Donc là, on a de l'argent à aller chercher,
05:45 plutôt que d'aller les chercher, encore une fois,
05:47 dans la poche de ceux qui n'ont rien,
05:49 c'est-à-dire dans la poche des services publics.
05:51 C'est parce que les Français qui n'ont rien,
05:53 c'est le service public, avec quand même Bruno Le Maire qui dit
05:55 qu'il faut mettre la fin à la gratuité.
05:56 J'aimerais savoir ce que ça veut dire.
05:58 Est-ce qu'on va faire payer les cours ?
06:00 Parce que qu'est-ce qui est gratuit en France ?
06:02 C'est l'école, par exemple.
06:03 Donc voilà, il faut s'interroger sur tout ça,
06:06 et puis il y a d'autres moyens aussi de gérer la dette,
06:09 mais on va en rediscuter.
06:11 - Oui, il y a plein de moyens,
06:13 mais j'ai entendu une rumeur, vous allez me dire,
06:15 il y en a beaucoup de rumeurs.
06:17 Le gouvernement réfléchirait à la suppression des APL ?
06:20 - Je ne sais pas, personne ne sait d'où ça sort,
06:22 mais évidemment que c'est une rumeur complètement infondée,
06:24 il n'y a aucune réflexion, il n'y a aucun sujet sur les APL.
06:27 - Bon, j'imagine, parce que là, ça serait une bombe,
06:30 une bombe sociale.
06:32 - Bon, je ne sais pas d'où vient cette rumeur.
06:34 - Ça a déjà été fait.
06:35 - Cette rumeur sur les réseaux sociaux, j'ai vu.
06:37 - Oui, on a aussi d'autres sujets qui courent
06:41 dans les médias ou sur les réseaux sociaux,
06:43 par exemple les maladies longue durée,
06:46 sur lesquelles on irait chercher,
06:48 ou on demande aussi à des personnes,
06:51 des taxis, de regrouper plusieurs malades pour les conduire.
06:55 Ça aussi, c'est...
06:56 - Ça, c'est pas une rumeur, ça.
06:58 Ça, c'est pas une rumeur, c'est un problème.
07:00 - Oui, mais c'est un vrai problème.
07:01 - Il faut distinguer quand même ce qui émane
07:04 d'engagement ou de proposition du gouvernement
07:06 ou de parlementaires et les rumeurs.
07:08 Donc, je pense qu'il faut arrêter de faire peur aux Français
07:11 en leur disant que l'école va devenir fréquente, etc.
07:14 En revanche, sur la question de la santé,
07:16 il y a sans doute des bonnes questions à se poser.
07:18 Vous le savez sans doute, moi aussi,
07:20 quand on va aux urgences,
07:22 moi, je suis allée il n'y a pas très longtemps aux urgences
07:24 chez moi, à Reims,
07:25 où les médecins nous expliquaient qu'en fait,
07:27 il y avait des personnes qui auraient pu aller
07:29 à la maison médicale juste à côté
07:31 pour gérer leurs difficultés,
07:33 qu'ils ne relevaient pas des urgences,
07:34 mais préfèrent venir aux urgences
07:35 parce qu'ils n'ont rien à avancer.
07:36 Donc, préfèrent attendre 5h, 6h dans les couloirs
07:39 pour ne rien avoir à avancer.
07:40 C'est quand même des vrais sujets.
07:42 - Parce qu'ils n'ont pas les moyens d'avancer,
07:46 de pouvoir avancer de leurs yeux.
07:47 - Il faut faire le tri, sans doute,
07:50 peut-être pour certains,
07:51 mais il y a aussi quand même une idée
07:53 que la santé est gratuite.
07:55 - Comment fait-on le tri ?
07:56 - Ça prouve qu'un système de santé
07:58 qui couvre entièrement, protège au mieux
08:00 et permet de faire des économies.
08:02 Vous venez d'en faire la démonstration.
08:04 - Non, moi ce que je veux dire,
08:05 c'est qu'en fait, il faut aussi que les gens
08:07 prennent conscience de la réalité,
08:09 de la gratuité de nos services publics,
08:11 que c'est une vraie chance,
08:12 mais il ne faut pas en abuser.
08:13 Et je pense que la santé,
08:14 on doit pouvoir regarder les choses.
08:17 Il y a aussi du gaspillage.
08:20 On a tous des boîtes de médicaments,
08:21 par exemple chez nous, typiquement,
08:23 qu'on n'utilise pas, qu'on ne termine pas.
08:24 Il faut aussi se poser des questions de fond
08:27 pour faire des économies partout où on peut.
08:29 - Ce qu'il faudrait interroger,
08:30 c'est le prix des médicaments,
08:31 tels qu'ils sont négociés
08:32 avec l'industrie pharmaceutique.
08:34 Voilà, c'est ça, là où il y a des réelles économies.
08:37 - Ça veut dire qu'on a des marges de manœuvre
08:39 sans faire peur à l'école payante.
08:41 - Et ce n'est pas un euro qu'on va prélever
08:43 sur la boîte de médicaments.
08:44 - Sébastien Raume, vous êtes député LFI de l'Hérault.
08:48 Sébastien Raume, est-ce qu'il faut revenir
08:49 sur l'indexation automatique des pensions de retraite ?
08:53 - Je crois qu'on a connu une période d'inflation.
08:56 Ce qui a été prouvé, même par le FMI,
08:59 il n'y a pas de boucle salaire avec l'inflation.
09:03 - Je vous pose une question précise.
09:05 Est-ce qu'il faut revenir sur l'indexation automatique
09:09 des pensions de retraite ?
09:11 - Il faut pouvoir indexer les pensions
09:14 et même les salaires sur l'inflation.
09:16 - Donc, indexation, indexation,
09:18 dépension de retraite, ça coûte très très cher.
09:21 Ça a coûté 14 milliards, je crois, à l'État l'année dernière.
09:25 - Oui, ça rapporte de la qualité de vie.
09:28 - Non, mais moi je ne dis pas qu'il faut revenir dessus.
09:30 Je vous dis, est-ce qu'il faut...
09:32 Vous me dites non.
09:33 - Et aujourd'hui ?
09:34 - Là, on ne fait pas de l'économie là-dessus.
09:36 - Aujourd'hui ?
09:37 - Parce que certains demandent.
09:38 - Est-ce qu'on revient sur l'indexation
09:39 des pensions de retraite ?
09:40 - Regardez-vous qui connaissez bien les C20.
09:42 Eh bien, on a une population qui est plus importante,
09:45 enfin, qui touche plus de retraités dans ces territoires-là.
09:49 Eh bien, c'est un facteur de soutien à l'économie.
09:52 En fait, c'est de la redistribution.
09:55 Et ça, c'est essentiel.
09:56 - Est-ce qu'il faut revenir sur l'indexation
09:58 sur les pensions de retraite ?
09:59 - Non, mais alors, on touche là à un point...
10:00 Enfin, moi j'ai peu de recul, j'ai un an de mandat de député.
10:03 Et c'est cette espèce de schizophrénie
10:05 de la politique, des politiques en France.
10:08 C'est d'un côté, effectivement, de fustiger
10:10 cette dette qui s'accroît
10:11 et les dépenses publiques qui augmentent.
10:12 Et de l'autre, j'ai qu'une année de...
10:15 Et vous êtes en Commission des Finances,
10:16 donc vous savez mieux que moi.
10:17 Mais un nombre d'amendements de tous les groupes politiques,
10:20 les LR, vous aussi évidemment,
10:23 le Rassemblement National,
10:24 qui proposent des amendements
10:26 qui ne sont que de la dépense supplémentaire.
10:28 Donc d'un côté, on a la parole...
10:29 - C'est vrai, j'ai regardé, il y a beaucoup quand même de dépenses.
10:31 Il y a peu d'économies dans les amendements.
10:32 - Bien sûr, parce qu'on donne une ligne
10:34 de ce que pourrait être notre politique.
10:36 - Bizarrement, on n'a pas ce qu'on a récupéré par ailleurs.
10:38 - On compose sur les super profits,
10:40 on pourrait taxer de manière exceptionnelle cette année,
10:43 parce qu'on a quand même eu 145 milliards de profits
10:47 dans le CAC 40.
10:49 On a 100 milliards sur les dividendes.
10:51 Et vos collègues du Modem,
10:53 eh bien, on avait proposé une taxe sur les super dividendes.
10:57 Et nous, on était signataires.
10:59 - Le président du groupe Modem.
11:00 - Voilà, Mathieu.
11:01 Donc on pourrait aller chercher cet argent.
11:03 Et là, c'est le 49.3 et c'est Bruno Le Maire
11:05 qui a refusé totalement le fait d'aller chercher ces sommes-là.
11:09 100 milliards cette année, on a de quoi aller le faire.
11:12 - 9h45, 10h moins le quart, vous êtes sur Sud Radio.
11:15 Laure Miller, députée Renaissance de la Marne
11:17 et Sébastien Romme, député Les Filles de l'Héros,
11:19 sont avec nous, à tout de suite.
11:21 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:23 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
11:27 Vérissure présente...
11:29 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
11:32 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:34 - Il est 9h48.
11:36 Tiens, tiens, qu'est-ce que je vois ?
11:38 Mais c'était notre...
11:40 Tout à l'heure, nous avions notre envoyé spécial en direct à Marseille.
11:43 Au lendemain de la venue,
11:45 deux jours après la venue d'Emmanuel Macron,
11:47 les trafiquants de drogue sont déjà de retour à la Castellane.
11:50 Laure Miller, ça ne vous surprend pas, non ?
11:52 - Ça ne me surprend pas.
11:54 On n'a pas dit qu'on faisait un one-shot,
11:56 qu'on allait y aller quelques jours et qu'ensuite c'était fini.
11:58 - Ce déplacement XXL, je trouve ça assez ridicule entre nous.
12:01 La nomination XXL, pas bon.
12:04 - On peut discuter les mots.
12:06 - Non peu d'importance qui est la réalité.
12:08 - Le principal, c'est l'action.
12:10 C'est une oeuvre de longue haleine, on en a tous conscience.
12:12 Moi, je suis loin de Marseille, mais je vois comme vous ce qui s'y passe.
12:14 C'est évidemment un désastre pour ces quartiers et pour la ville tout entière.
12:18 Donc oui, c'est une oeuvre de longue haleine.
12:20 Évidemment, comme le gouvernement s'y est engagé,
12:23 il y aura cette action-là qui est en cours,
12:25 et il y en aura d'autres par la suite.
12:27 - Les trafics de stupéfiants, ça ne touche pas que Marseille.
12:29 - Bien sûr, j'en ai chez moi.
12:31 - Vous en avez chez vous dans la Marne.
12:33 - C'est désastreux pour nos quartiers, pour nos filles.
12:35 - Alors on fait quoi ?
12:37 A part ces opérations coup de poing qui sont utiles,
12:39 mais on fait quoi à long terme ?
12:41 - Il faut harceler les trafiquants.
12:43 Il faut les harceler.
12:45 Ça prend du temps, mais il ne faut rien lâcher.
12:47 Il faut des condamnations fermes.
12:49 Il faut aller chercher tous ceux qui participent à ces trafics.
12:51 Évidemment, je pense qu'on va y arriver.
12:53 Mais après, c'est des trafics, ça nous dépasse.
12:55 Ce n'est pas que la France.
12:57 - Dans votre circonscription de Leroux, ça existe, évidemment.
12:59 On le sait.
13:01 - Oui, mais partout, ça existe.
13:03 Ça existe dans la ruralité, ça existe dans les villes.
13:05 Bien évidemment, ce sont deux réseaux.
13:07 C'est pour ça qu'il faut renforcer les moyens de la police judiciaire,
13:10 d'enquête, aujourd'hui, ce qui n'est pas le cas avec ce gouvernement.
13:13 - Bien évidemment.
13:15 - Vous auriez déjà pu voter la loi de programmation du ministère de l'Intérieur.
13:18 Ça aurait aidé, quand même.
13:20 J'adore vraiment les leçons qui sont données,
13:22 alors qu'en réalité, on vous proposait des moyens supplémentaires
13:24 et vous ne l'avez pas voté.
13:26 - La police judiciaire a manifesté et elle a tourné le dos,
13:28 justement, à Marseille.
13:30 - Mais il n'y a pas que la police judiciaire.
13:32 Il y a la police qui va sur le terrain aussi.
13:34 - Il faut que les policiers puissent rester sur le terrain.
13:39 - Ça veut dire la police de proximité.
13:41 - Ça veut dire plus de policiers.
13:43 - Il faut faire revenir la police dans les quartiers
13:45 et donc il faut qu'elle y reste.
13:47 - Donc il faut plus de policiers.
13:49 - Bien sûr, mais on a déjà plus de policiers.
13:51 - Il fallait voter la loi.
13:53 - Pourquoi vous ne votez pas quand on vous dit
13:55 qu'on vous propose plus de policiers ?
13:57 - Est-ce que ce sont des policiers qui restent sur le terrain ?
13:59 Non !
14:01 - Mais bien sûr que si !
14:03 C'est des slogans, la police de proximité.
14:05 Chez moi, les policiers restent sur les terrains, restent dans les quartiers.
14:07 - Ce sont des policiers.
14:09 - Ce sont des slogans.
14:11 Ce qu'on vous a proposé lors de la procédure de loi.
14:13 - Vous votez pour des policiers qui font des actions coup de poule.
14:15 - Mais vous pensez qu'ils font quoi les policiers qu'on va recruter ?
14:17 - Ils font une police de proximité.
14:19 - Ils vont rester dans leur bureau, ils seront sur le terrain comme tous.
14:21 - Bien évidemment, ils sont mobilisés dans leur bureau,
14:23 et bien il faut les mettre sur le terrain.
14:25 Et ensuite, il faut démanteler aussi les trafics d'armes.
14:27 - À part les policiers.
14:29 - Et les trafics d'armes qu'il faut démanteler.
14:31 - Oui, enfin...
14:33 - Ça c'est le travail de la police judiciaire.
14:35 Vous ne proposez pas de mesures plus coercitives ?
14:41 Sanctions contre les familles qui sont complices des trafics de drogue ?
14:45 Je ne sais pas, il y a peut-être...
14:47 - Non, mais écoutez...
14:49 - Sanctions contre les consommateurs ?
14:51 - Ecoutez, Robert Van Inter le disait très clairement,
14:55 ce n'est pas en alourdissant les peines,
14:57 ce n'est pas en...
14:59 Parce que le trafiquant il ne regarde pas le code pénal quand il fait son trafic,
15:03 il ne le ferait pas, donc ce n'est pas la bonne solution.
15:05 La bonne solution, c'est l'enquête, c'est la présence sur le terrain,
15:09 c'est aussi peut-être à s'interroger de la place,
15:13 puisque en France on est quand même le système le plus répressif sur les drogues douces,
15:17 peut-être qu'il faut s'interroger aussi sur la place.
15:19 - Sur la dépénalisation ?
15:21 - Exactement, oui.
15:23 - On voit ce que ça donne ailleurs.
15:25 - L'Allemagne vient d'y passer.
15:27 - Mais c'est pas parce que nos voisins y passent que c'est une bonne idée.
15:29 - Les résultats ne sont pas effectuels au Portugal.
15:31 - C'est un faux débat. Demandez d'ailleurs aux forces de l'ordre,
15:33 demandez à tous ceux qui connaissent ces sujets-là.
15:35 Évidemment que c'est une mauvaise idée,
15:37 déjà c'est une défaite morale, pardon, mais je suis désolée.
15:39 Et ensuite vous voyez le désastre que ça a sur nos jeunes,
15:43 de prendre du cannabis, mais vraiment c'est un désastre en termes de santé publique.
15:47 Et vous proposez de dépénaliser, moi je pense que c'est vraiment un désastre.
15:51 - La cigarette est un désastre sur la santé publique,
15:53 et donc il nous faut agir, et il nous faut agir sur de la prévention.
15:57 Et je crois que là, en fait, on ne se donne pas les moyens par ce tabou.
16:00 Maintenant il faut ouvrir le débat, je crois qu'il faut ouvrir ce débat-là.
16:02 - Mais bon, parce que on a le magnet là, ouvert, et c'est important du tout.
16:06 - Et on doit avoir une maîtrise.
16:08 - Ce qui m'intéresse c'est la maîtrise dans les quartiers.
16:10 Et c'est maîtriser les trafics de stupéfiants.
16:14 Moi je n'entends personne. Y a-t-il des solutions ?
16:18 Y a des solutions, mais y a pas une solution.
16:20 - Ah ben bien sûr, bien sûr.
16:22 Mais si on ne remet pas les services publics en même temps qu'on fait en sorte qu'il y ait le pré-sans.
16:27 - Pour recontrôler les quartiers. - Mais bien sûr, bien sûr.
16:29 - Il faut de la répression et il faut de l'efficacité dans la répression.
16:32 Moi je pense que c'est la clé. - Et il faut beaucoup de prévention aussi.
16:35 - La prévention aussi, mais vous voyez ce qu'il se passe quand vous allez sur le terrain.
16:39 Moi je trouve ça assez horrible.
16:41 Vous allez parler éducation, vous allez dans les écoles.
16:43 Moi je vais dans les collèges dans mon secteur.
16:45 En face, ils peuvent gagner 200 euros par jour juste en restant sur un coin de leur immeuble.
16:50 Comment allez-vous leur dire que c'est pas ce modèle qu'il faut ?
16:53 - Il y a de très nombreux jeunes qui justement s'investissent dans la vie.
16:58 - Bien sûr, heureusement.
17:00 - Il faut les montrer en exemple.
17:02 - Il faut le rappeler et donc il faut mettre plus de moyens dans ces quartiers.
17:05 Parce qu'on a eu un rapport de collègues sur la Seine-Saint-Denis par exemple,
17:09 pour voir si vraiment on y mettait plus d'argent ou pas.
17:12 En fait, on y a moins de policiers, moins d'enseignants, on y met moins en santé.
17:19 Donc voilà, il faut mettre plus de moyens de manière générale au service public.
17:23 - Je viens d'y penser à propos de stupéfiants.
17:25 J'ai vu que l'une de vos collègues du Gard avait estimé que le président de la République se droguait.
17:30 Vous avez vu ça ?
17:31 - Ah non, j'ai pas vu ça.
17:33 - C'est quelle tendance ?
17:35 - RN.
17:36 - Ah d'accord, non, voilà. Je ne dirai pas plus.
17:39 - Bon, ça s'appelle Pascal Borde. Vous la connaissez ?
17:42 - Non, je ne fréquente pas.
17:44 - Élu du Gard.
17:46 - Dites-moi, moi je veux bien vous proposer, mais je vois pas de solution.
17:55 Dernière chose, Ayanna Kamoura, ça vous dit quelque chose ?
17:59 - Oui.
18:00 - Est-ce que vous connaissez la chanteuse ?
18:02 - Oui.
18:03 - Bon, et alors ?
18:04 - De loin, j'avoue, je suis un peu vieille dans ma tête.
18:07 - Ça vous choquerait qu'elle soit au JO ?
18:10 - Non.
18:11 - Interpréter, non ?
18:12 - Non, c'est pas un sujet.
18:14 - Ou c'est pas un sujet ?
18:16 - Oui, c'est pas un sujet.
18:17 - Est-ce que c'est un sujet ? Parce que depuis quatre jours,
18:19 qu'est-ce que je dis, depuis huit jours, on traîne ce sujet.
18:21 - Ah, bien sûr.
18:22 - Est-ce que c'est un sujet ?
18:23 - Moi, je pense que ça n'est pas un sujet.
18:25 Je trouve ça hallucinant, mais c'est typiquement français, sans doute,
18:28 qu'on ne soit pas capable de se réjouir des JO qui arrivent,
18:31 et à chaque semaine, il y a une nouvelle polémique.
18:33 - J'allais vous en parler pour terminer.
18:35 - C'est hallucinant. On peut peut-être se réjouir de cet événement qui arrive.
18:39 - Vous êtes d'accord ?
18:40 - Est-ce qu'on a tendance, les JO se profilent,
18:44 et on a tendance à sans cesse dire "ça va mal se passer,
18:48 il va y avoir des grèves, on ne pourra plus circuler,
18:52 les JO, ça va être catastrophique".
18:55 - Moi, je dirais que quand même, ça me rappelle une polémique
18:57 qui avait eu l'idée de manière précédente.
18:59 C'était sur, je crois, Soprano, c'était sur le centenaire...
19:03 - Oui, peut-être.
19:04 - Voilà, enfin, et il y avait la même connotation, en fait, raciste,
19:08 qui était derrière, c'est ça, parce que, en fait,
19:10 la polémique que l'on nous fait avec cette chanteuse
19:14 qui est quand même, aujourd'hui, la plus écoutée dans le monde,
19:19 c'est cette question-là qui est l'attente, qui est celle du racisme.
19:22 - Oui. Bon.
19:23 - Merci à tous les deux d'être venus nous voir, 9h56, vous êtes sur Sud Radio.
19:28 Vous écoutez Sud Radio, merci, dans un instant.
19:31 Nous allons parler médias avec nos invités.
19:36 Médias, je vous dis tout de suite, Valérie Rexpert et Gilles Gansban reçoivent
19:39 le comédien Arnaud Ducré et l'animatrice Noëlle Bréham.
19:43 A tout de suite.
19:45 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
19:51 - Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
19:54 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.