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Mardi 11 juin 2024, SMART IMPACT reçoit Kazem Tabrizi (cofondateur, Tenzing Conseil) , Perrine Lichou (chargée de projet, re.boot) , Cinthia Born (cofondatrice et PDG, Le Mouton Givré) et Thierry Denjean (président fondateur, Denjean & Associés)

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00:00 [Musique]
00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13 Et voici le sommaire du jour. Mon invité, c'est Kazem Tabrizi, le cofondateur de Tenzing Conseil,
00:20 cabinet de conseil labellisé Bicorp, qui a fait le choix de l'économie sociale et solidaire.
00:25 Le débat de ce Smart Impact portera sur une étude réalisée par Danjan & Associés sur la perception
00:31 et les attentes des jeunes diplômés en matière de finances durables.
00:35 Et puis, dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, je vous présenterai Mouton Givré
00:41 et son sac isotherme zéro plastique. Voilà pour les titres. C'est parti. 30 minutes de Smart Impact.
00:48 [Musique]
00:54 L'invité de Smart Impact, c'est Kazem Tabrizi. Bonjour.
00:58 Bonjour.
00:59 Bienvenue, heureux de vous accueillir. Vous êtes le cofondateur, avec Éric Delannoy, Elodie Bossan et Arnaud,
01:04 régné de Tenzing Conseil, cabinet de conseil en stratégie opérationnelle,
01:08 qui a fait le choix de l'économie sociale et solidaire. Pourquoi, tout simplement ?
01:14 Alors, pourquoi ? Parce que la volonté initiale, c'était de permettre finalement aux cabinets de conseil
01:20 de casser un certain nombre de codes. Les cabinets de conseil sont un secteur plutôt élitiste
01:24 qui recrute dans les grandes écoles. L'idée était d'ouvrir en fait ce recrutement à d'autres profils,
01:30 d'autres filiales. On va parler des facs, des BTS, mais ouvrir globalement le recrutement
01:34 pour donner accès à des jeunes qui ont l'aptitude, le potentiel de faire ce métier,
01:38 mais qui n'ont pas forcément la possibilité de le faire.
01:41 Et pour ça, il fallait être dans un mode de fonctionnement économique, de gouvernance un peu différent,
01:46 celui de l'économie sociale et solidaire ?
01:48 Alors, ça faisait partie en effet de la volonté. Et puis, s'est ajouté à cela un autre pilier,
01:52 à côté du pilier du recrutement qui est essentiel, c'est aussi le pilier du modèle économique de l'entreprise.
01:58 On milite pour un capitalisme durable, mais on aura l'occasion d'en reparler,
02:02 plutôt avec une volonté de redistribution d'une partie de nos bénéfices vers la société.
02:08 Est-ce que c'est une rareté dans les métiers du conseil ? Est-ce que vous êtes...
02:12 Je crois que c'est en 2016 que vous l'avez créé, c'est ça ?
02:14 Tout à fait.
02:14 J'imagine que vous étiez assez pionnier. Est-ce que vous avez été copié ? Oui, non ?
02:18 En partie. On reste un ovni. On reste un ovni pour la simple et bonne raison,
02:21 c'est que le métier du conseil, et notamment les associés, ont des salaires, on va être très transparent,
02:26 qui sont plutôt des salaires où on est à l'aise. Et quand on fait ce métier, prenant, etc.,
02:31 il y a souvent la volonté d'avoir des parts et de revendre ses parts à terme.
02:34 Nous, on a fait le choix de ne pas avoir de parts. On est détenu par une association à but non lucratif,
02:39 ce qui nous a amené à redistribuer nos bénéfices. Et donc, c'est assez anodin, voire unique,
02:45 pour la simple et bonne raison, c'est qu'il y a peu de gens qui vont aller jusqu'à cette étape
02:49 de redistribuer en fait ses bénéfices.
02:51 Et donc, vous parliez de rémunération, ça va aussi sur une logique de rémunération, quoi ?
02:55 Plafonner des cofondateurs, des patrons ?
03:00 Des associés en général. En fait, ce qu'on a fait, c'est qu'on a repris une règle qu'on a vue
03:04 dans la loi ESUS, les entreprises ESUS, qui était... Il y a un plafond de 1 à 7, 1 à 5 par rapport au SMIC,
03:12 et on a gardé cette même logique, mais qu'on a appliqué au salaire le plus bas de notre entreprise,
03:16 pour permettre en fait à tout le monde d'être dans le marché du conseil.
03:21 Alors, les dividendes, vous l'avez dit, qu'est-ce qu'ils deviennent ? Comment vous les redistribuez en fait ?
03:27 Alors, je vous l'ai dit, on est détenu à 70% par une association à but non lucratif.
03:32 On a créé Tenzing Association, ce qui fait que quand les dividendes remontent à la fin de l'année,
03:36 ils remontent essentiellement à l'association. Cette association donc est dotée d'une capacité d'action
03:41 qui se traduit de deux manières. La première, c'est qu'on redistribue 150 000 euros, pour donner un exemple,
03:47 en 2023, à des associations suite à un appel à projet qui a fait, donc un appel à projet ouvert
03:53 sur le thème de notre raison d'être, donc l'égalité des chances, et donc on permet à toutes les associations
03:59 qui militent pour l'égalité des chances, notamment au sein de l'éducation nationale, de la petite enfance
04:03 jusqu'à post-bac, de postuler. On a eu une cinquantaine cette année d'associations qui ont postulé.
04:10 Évidemment, on en passe en soutenance une douzaine. Là, on a l'ensemble des collaborateurs qui sont mis à contribution.
04:17 Donc c'est un homme, une voix, quel que soit le grade, je vais être dans les extrêmes, mais du stagiaire à l'associé
04:21 ou au président, tout le monde a le même pouvoir.
04:24 - Vous choisir les associations qui vont bénéficier de ce...
04:28 - De ce qu'on a appelé le prix Tenzing de l'égalité des chances.
04:31 - D'accord.
04:32 - Et donc oui, tout le monde participe, parce que ça fait partie même de l'ADN de l'entreprise,
04:35 ce qui consiste à dire, quand on travaille, notamment dans un cabinet de conseil,
04:39 on a souvent l'impression de travailler pour ces associés qui s'enrichissent.
04:42 Là, on travaille pour la société. On travaille pour redonner à toutes ces associations
04:46 qui militent tous les jours et qui travaillent tous les jours pour l'égalité des chances.
04:49 - Je crois que depuis la création en 2016, vous avez redistribué autour d'un million d'euros.
04:53 Vous avez des exemples d'associations comme ça qui vous viennent un peu spontanément ?
04:57 - J'en ai évidemment plusieurs.
04:59 - On pourrait faire toutes les mises en œuvre.
05:01 - Il y en a plus d'une quinzaine, évidemment, que je pourrais vous citer.
05:04 Il y en a une qui me tient particulièrement à cœur, qui s'appelle Chemin d'Avenir,
05:07 qui travaille notamment avec tous les jeunes qui sont de la ruralité,
05:12 qui n'ont pas forcément les codes, grosso modo, des urbains, pour être très transparent.
05:16 Quand vous êtes plutôt d'une famille aisée, vous avez plus de chances de faire des grandes écoles.
05:21 Quand vous êtes en ville urbain, vous avez plus de chances de faire des grandes écoles.
05:24 Donc l'idée est d'un peu de casser ces codes-là.
05:26 Et ils le font très bien. Ils ont développé même un outil qu'ils mettent à disposition des enseignants
05:30 pour justement permettre de familiariser leurs élèves à tout ce qu'ils pourraient faire.
05:36 - Ça me fait penser au dividende sociétal qui a été lancé il y a 18 mois par le Crédit Mutuel.
05:41 Alors évidemment, on n'est pas dans les mêmes dimensions,
05:45 parce que vu la taille de la banque, ils redistribuent 15 % de leurs résultats nets,
05:49 soit à des associations, soit à des start-upers, etc.
05:53 Est-ce que vous voyez quand même poindre un mouvement dans ce sens-là,
05:57 sur le rôle social de l'entreprise, l'entreprise à côté de l'État ou à côté des collectivités,
06:03 pour faire en sorte que notre société aille mieux ?
06:06 - Alors, deux éléments de réponse. Le premier, c'est...
06:09 Moi, je suis très fan de ce que fait le Crédit Mutuel CIC et la Maïf d'ailleurs, au même titre.
06:14 Cette logique de redistribuer une partie de ses bénéfices, elle est forcément intéressante vis-à-vis de la société.
06:19 15 % pour le Crédit Mutuel Arkea, je crois que c'est 10 % pour la Maïf.
06:23 Nous, chez Tenzing, on est à 25 % de nos bénéfices et résultats nets.
06:26 On cherche à avoir cet impact. Là où vous l'avez dit, forcément 25 % de Tenzing Conseil versus 15 % du Crédit Mutuel,
06:32 ce n'est pas les mêmes ordres de grandeur.
06:34 - Mais ça, ce n'est pas grave. C'est le principe et la volonté.
06:37 - C'est le principe. Exactement.
06:38 - Et sur le fait qu'il y ait éventuellement un mouvement, plusieurs entreprises qui s'y mettent ?
06:42 - Ça, on le voit depuis la loi PACTE de 2019.
06:45 En fait, on a vu que beaucoup d'entreprises ont commencé à prendre de manière beaucoup plus claire
06:50 des engagements sociaux, environnementaux à leur compte.
06:53 Ils le traduisent de plein de façons différentes. Il n'y a pas d'ailleurs de bonne ou de mauvaise façon.
06:57 Mais on voit qu'il y a des choses qui sont en train de se mettre en place.
06:59 Et je vous avoue que c'est assez bénéfique pour, j'ai envie de dire, notre futur, nos enfants et notre avenir.
07:06 - Et d'ailleurs, ça rejoint cette communauté Les Entreprises s'engagent, dont Bismarck est partenaire.
07:12 Vous êtes membre et mécène de la communauté Les Entreprises s'engagent.
07:15 Elle vous apporte quoi ?
07:16 - Alors déjà, des rencontres, du partage.
07:19 Le fait de côtoyer d'autres dirigeants qui ont d'autres contraintes, problématiques, défis.
07:24 On se retrouve autour, on discute.
07:27 Et c'est grâce à ces échanges et ce partage que ça va nous permettre de faire avancer.
07:30 De faire avancer les entreprises qui sont peut-être un peu plus loin du ballon.
07:34 Et même d'apprendre de celles qui ont une longueur d'avance.
07:37 Ce partage est essentiel parce que le succès, finalement, de l'engagement des entreprises,
07:42 du succès de l'impact que l'on va avoir sur l'environnement et la société au sens large,
07:46 viendra de notre capacité à le faire encore.
07:48 - Qu'est-ce que vous apportez à la communauté en tant que cabinet de conseil un peu atypique ?
07:52 - Alors, tout le volet mécène, vous l'avez dit.
07:55 Et au-delà de ça, on a un modèle de recrutement qui est très particulier.
07:59 Nous, on est tout à fait ouvert à partager ce modèle de recrutement.
08:04 On a développé un outil en interne qui permet de le faire.
08:06 On a travaillé sur tout un process de recrutement bien spécifique.
08:09 Et notre objectif, maintenant, est de permettre aux entreprises qui le souhaitent d'ouvrir le recrutement.
08:14 De permettre de la mobilité interne aussi.
08:17 Pour donner la chance à tous les potentiels qu'ils ont.
08:19 - On peut prendre des exemples.
08:21 Alors, vous l'avez un peu évoqué, le fait de ne pas se contenter.
08:24 Et ce n'est pas péjoratif ce que je dis, mais de la filière des grandes écoles,
08:27 quand on est cabinet de conseil, ça passe par...
08:29 C'est quoi ? Il faut être proactif ?
08:31 Il faut mettre des petites annonces à des endroits où les gens se disent
08:35 "Ce n'est pas pour nous le cabinet de conseil".
08:37 Comment vous fonctionnez ?
08:38 - Alors, le sourcing, en effet, est un vrai sujet.
08:40 Déjà, c'est être là où on ne nous attend pas.
08:42 Pour vous donner des exemples, quand on va dans des grandes écoles,
08:45 il y a des forums qui sont organisés, et donc tout ça est bien orchestré.
08:49 Quand on va à l'université, c'est déjà moins présent.
08:53 On trouve un petit bout de table, une chaise, des fois on est dans les couloirs.
08:56 Donc déjà, parler de notre métier, dire ce que l'on fait au quotidien, c'est nouveau.
09:00 - Est-ce qu'il y a un a priori négatif, parfois ?
09:02 Il y a eu des scandales de cabinet de conseil récents,
09:05 soulevés notamment par les commissions d'enquête parlementaires.
09:07 - Tout à fait.
09:08 - Vous êtes assimilé à certains cabinet de conseil
09:11 qui n'ont évidemment pas les mêmes principes et valeurs que vous.
09:14 Vous entendez cette petite musique, parfois ?
09:16 - De la part de certains clients, on peut le voir.
09:18 Oui, les cabinet de conseil ont cette image.
09:20 Malheureusement, on peut être jeté dans la même catégorie que tous les cabinets.
09:27 Mais au-delà de ça, par rapport aux jeunes qu'on rencontre, non.
09:30 Non, parce qu'ils sont tellement loin de ces sujets-là
09:33 que déjà, le conseil, c'est nouveau.
09:36 Quand on leur parle du conseil, quand on leur parle de notre quotidien,
09:38 c'est une découverte quasiment de zéro.
09:41 - Ça veut dire ? Vous avez combien de salariés ?
09:43 - 60.
09:44 - 60. Il y a vraiment un équilibre entre ceux qui viennent de grandes écoles
09:48 et ceux qui viennent d'autres environnements ?
09:51 - Alors, on est société à mission.
09:52 Et parmi nos engagements, on a en effet un engagement très clair sur le sujet.
09:55 Et on a 45 % des jeunes qui sont issus en effet de ces parcours
09:59 qu'on va qualifier, je dirais, d'atypiques par rapport au secteur du conseil.
10:03 Donc, on a un objectif, on le suit régulièrement.
10:07 Et il est important de mixer.
10:08 C'est-à-dire qu'évidemment, on n'a rien contre les grandes écoles.
10:10 Bien au contraire, c'est plutôt de dire comment est-ce qu'on arrive à faire en sorte
10:14 qu'ils s'apportent l'un l'autre.
10:16 On a besoin, quand on est un jeune qui arrive d'une filière,
10:20 on pourra peut-être en parler, mais quand on fait histoire-géo, etc.,
10:23 et qu'on arrive dans le monde de l'entreprise,
10:25 on a besoin d'être accompagné, on a besoin d'avoir les codes.
10:27 Et d'avoir en effet des profils qui se complètent permet d'avoir du compagnonnage.
10:32 - Dernier mot, est-ce qu'il reste plus longtemps ?
10:34 Parce que vous le disiez souvent, dans le parcours,
10:36 on rentre dans un cabinet de conseil, c'est un peu la dernière brique de la formation
10:39 et on s'en va.
10:41 - Alors, j'ai envie de dire oui et non.
10:44 Quand quelqu'un est déjà passé par un cabinet de conseil,
10:47 il reste plus longtemps.
10:49 Parce que la manière dont on fonctionne et notre modèle social
10:52 évidemment parle aux gens qui viennent, aux gens qui ont vécu d'autres cabinets de conseil.
10:56 Pour les jeunes que l'on recrute, ils ont après quelques années,
10:59 une envie aussi de se confronter à d'autres cabinets ou chez des clients.
11:03 Parce que ça fait partie aussi de notre modèle que de permettre à ces jeunes
11:07 de choisir demain leur métier, aussi bien chez les clients,
11:09 voire même dans d'autres cabinets.
11:11 Donc ça fait partie de notre modèle d'essai-mage,
11:13 que de permettre justement de leur donner tous les moyens, toutes leurs chances.
11:18 - Merci beaucoup Kazem Tabrizi et bon vent à Tenzing Conseil.
11:22 On passe à notre débat autour de...
11:25 On va rester sur le ressenti des étudiants autour de la finance durable.
11:30 [Musique]
11:36 Le débat de Smart Impact avec Thierry Dangen. Bonjour.
11:40 - Bonjour.
11:41 - Bienvenue à vous. Vous êtes le président fondateur de Dangen & Associés.
11:44 J'accueille également Perrine Lichoux. Bonjour.
11:46 - Bonjour.
11:47 - Vous êtes consultante en finance durable chez EcoAct
11:49 et chargée de projet au sein de l'association Reboot Dangen & Associés,
11:53 cabinet d'expertise comptable, audit, conseil.
11:56 Vous avez publié, je crois que c'était en avril dernier,
11:58 une étude sur les perceptions et les attentes des étudiants
12:02 et des jeunes diplômés en matière de finance durable.
12:04 Question très générale pour démarrer. Pourquoi cette démarche ?
12:07 Pourquoi une telle étude ?
12:09 - C'est important pour nous, chez Dangen & Associés,
12:11 de répondre à ces valeurs de RSE.
12:14 Moi-même, à titre personnel, je suis très engagé en matière de durabilité
12:20 et je souhaite que le cabinet que j'ai fondé il y a 30 ans
12:23 perpétue cette notion d'engagement et je transmets à toutes mes équipes
12:29 cet engagement, ces notions de RSE.
12:34 Et comme on a des partenariats, notamment avec l'université d'Aufin,
12:38 on a souhaité intégrer dans cette démarche,
12:40 et notamment dans le cadre de notre recrutement,
12:43 tous les étudiants pour étudier un peu leur savoir-faire
12:49 et leur sensibilité à l'impact, à la durabilité.
12:54 - Ce qu'ils savent, ce qu'ils croient savoir, ce qu'ils attendent en matière de RSE.
12:57 - C'est ça, oui, parce que souvent, c'est assez nébuleux.
13:01 Alors même si 100% des étudiants aujourd'hui, c'est quand même une bonne chose,
13:05 ont des notions de RSE, on s'aperçoit qu'en fonction du degré d'étude,
13:10 les perceptions peuvent être un petit peu différentes.
13:13 - On va rentrer dans le détail, évidemment, de cette étude.
13:15 Périne Lichoux, avant de réagir, vous nous direz ce que vous en pensez.
13:18 Parlez-nous de Reboot, c'est quoi cette association ?
13:21 - Reboot, c'est une association qui a été créée il y a deux ans.
13:23 Et à la genèse de ce projet, il y avait quatre étudiants
13:26 qui s'interrogeaient un peu sur leurs études en finances.
13:29 Ils pensaient et trouvent qu'il n'y avait pas assez d'enjeux environnementaux et sociaux
13:34 qui étaient inclus dans leur cursus.
13:36 Et donc, ça a été corroboré d'ailleurs par Climat Subfinance.
13:39 Je ne sais pas si vous avez vu cette étude, seulement 5% des études en finances,
13:43 des cursus, intègrent ces enjeux.
13:46 Et selon la même étude, il y a plus de trois quarts des étudiants
13:49 qui aimeraient que ces enjeux soient inclus dans leur cursus en finances.
13:52 - Donc ils se sont dit, on crée une structure qui va proposer ça, c'est ça ?
13:55 - Tout à fait, on crée notre propre formation.
13:58 Et on a créé du coup le Bootcamp, c'est notre programme phare.
14:01 On est à la cinquième édition, là on vient de terminer ce semestre l'édition 5.
14:05 Et c'est quoi le Bootcamp ?
14:07 Le Bootcamp, ce sont des masterclass, donc on en a huit.
14:10 C'est destiné à des jeunes professionnels et des étudiants en finances classiques.
14:15 Et on propose à des professionnels de la finance durable d'intervenir.
14:20 On a eu la chance d'avoir Lucie Pinson de Reclaim Finance,
14:23 Philippe Zawadsy de Mirova, que vous connaissez déjà peut-être.
14:27 Et donc à travers ce programme, on permet d'avoir à ces étudiants
14:32 des outils pratiques et techniques pour s'inscrire dans la finance durable
14:37 et travailler dans ce secteur.
14:39 - Alors vous nous en direz plus. Dans un instant, le titre de votre étude
14:42 cette année, Thierry Dangean, c'est RSE Finance, je t'aime moi non plus.
14:45 C'est ce qui ressort d'une espèce d'amour-haine ?
14:50 - C'est ça. Alors le côté haine, on va commencer par ce qui est le plus désagréable
14:54 et un petit peu décevant. On s'aperçoit que finalement, il y a 50% quand même
14:59 des étudiants et des jeunes diplômés qui ne sont pas obligatoirement impactés
15:05 et qui seraient prêts encore aujourd'hui, et c'était déjà le cas il y a trois ans,
15:10 2020, qui seraient prêts encore à travailler pour des entreprises
15:14 qui n'ont pas spécialement d'impact, qui ne sont pas vraiment engagées
15:17 dans des entreprises, dans des démarches RSE. On en a quand même 25%
15:23 qui n'iraient jamais dans une entreprise qui ne soit pas à mission
15:28 ou qui ne soit pas forte en impact. Mais oui, il y a encore 50% des étudiants
15:35 et des jeunes qui restent un petit peu en deçà de ces valeurs
15:39 et pas spécialement concernés encore aujourd'hui, même s'ils considèrent,
15:43 et vous l'avez vu dans l'étude, et à plus de 80% qu'aujourd'hui,
15:48 la première institution qui peut avoir un impact sur l'environnement,
15:52 c'est l'entreprise et devant l'État, devant l'institution État.
15:55 Donc il y a des choses qui sont très attirantes, très attractives,
16:00 qui sont très positives, et puis il y a encore un petit peu de retard.
16:05 Mais je crois que Périne, quand elle dit que les études ne sont pas encore assez poussées
16:10 et les filières ne sont pas encore assez poussées en matière d'RSE, c'est vrai.
16:15 Si je me rapproche de l'expertise comptable, qui est notre cœur de métier,
16:20 il y a très peu de cours encore aujourd'hui qui sont consacrés à ces études-là.
16:26 Et c'est dommage, d'autant plus que notre activité,
16:29 demain, on va être obligés d'auditer des indicateurs extra-financiers.
16:34 – C'est même presque toutes les normes comptables
16:37 qu'il va falloir d'une certaine façon réinventer.
16:40 – Qui sont un peu révolutionnées.
16:42 On va aider nos clients grand compte à bâtir ces indicateurs et ces CERN.
16:46 Et clairement, on a besoin de jeunes, non seulement qu'ils soient concernés,
16:50 mais ça on y arrive, mais qu'ils soient formés et bien formés à ce sujet.
16:54 – Parmi les jeunes qui viennent dans ces bootcamps,
16:57 il y en a beaucoup qui avaient quasiment zéro connaissance
17:01 en matière de finances durables ou de RSE, si on généralise ?
17:05 – La plupart ont quand même une connaissance, mais qui n'est pas assez approfondie.
17:09 – C'est-à-dire qu'ils ont eu une formation, mais parfois un peu courte, c'est ça ?
17:12 – Tout à fait, parfois c'est plutôt par leur curiosité
17:15 qu'ils sont allés chercher des savoirs, des études, pour s'alimenter,
17:19 puisque leur formation ne leur permettait pas,
17:22 et n'était pas directement fournisseur de ces données-là, de ces expertises-là.
17:28 Et donc c'est aussi comme ça qu'ils viennent nous chercher,
17:30 ce sont des étudiants qui ont envie d'approfondir ce sujet,
17:33 et c'est comme ça qu'ils trouvent aussi le bootcamp.
17:35 – Vous, vous aviez été formée en matière de RSE ?
17:38 – Tout à fait, j'ai fait un master à Dauphine,
17:41 qui est un parcours dirigé par Hervé Alexandre,
17:44 et qui dispose du coup de cours de finances durables, d'impact investing,
17:49 mais il est assez, on va dire, inédit dans ce cadre.
17:54 – Tiens, petite question, vous n'avez peut-être pas fait de sondage,
17:56 mais parmi tous les étudiants que vous avez côtoyés dans ces années à Dauphine,
18:00 il y en avait beaucoup qui, justement, pour reprendre un peu ce que nous a tiré d'enjeu,
18:04 qui disaient "bon non, attendez, moi, c'est pas un critère de choix d'entreprise,
18:09 la RSE, ou l'engagement, ou l'impact positif".
18:13 – Je pense qu'on peut très bien être dans une entreprise
18:16 qui n'a pas forcément une politique RSE,
18:19 mais on aura peut-être envie d'aller dans cette entreprise,
18:22 justement pour changer les choses.
18:23 – Pour la faire changer de l'intérieur ?
18:24 – Pour la faire changer de l'intérieur,
18:25 donc je pense qu'il y a pas mal de gens qui ont cette conviction,
18:28 et il y a aussi d'autres personnes qui, peut-être, ne sont pas forcément sensibles,
18:32 mais qui vont devoir, par le marché, c'est ce que vous exprimiez,
18:36 avoir ces compétences, et du coup, malgré eux, aller vers ce genre de pratiques.
18:42 Donc ça ira avec eux, ou malgré eux, mais ça ira.
18:46 – "Meilleure connaissance de la loi Pacte et des sociétés à mission",
18:50 c'est une autre leçon de l'étude.
18:52 Si on compare entre 2000, je crois qu'il y en avait une en 2020, c'est ça ?
18:55 – Oui.
18:56 – Et celle-ci, ça a beaucoup évolué ?
18:58 – Oui, parce que, malgré tout, les formations académiques évoluent,
19:03 et heureusement, j'ai envie de dire qu'il était temps,
19:06 même s'il n'y a que 1300 ou 1400, aujourd'hui, entreprises à mission…
19:10 – Je crois que c'est 1600 et quelques.
19:12 Je le sais parce que j'ai fait une émission il y a quelques jours.
19:15 – Donc c'est quand même un nombre très réduit, c'est incroyable,
19:18 il y a quand même 3 millions d'entreprises en France,
19:20 il y a 1600 entreprises à mission, c'est incroyable.
19:23 Dans le milieu de l'expertise comptable, il doit y avoir 3 entreprises à mission,
19:26 ce qui est rien sur 14 000 entreprises, donc vous voyez que c'est très peu.
19:30 Mais effectivement, et vous avez raison de le souligner,
19:33 les étudiants réagissent à la notion d'entreprise à mission.
19:37 Au-delà de ça, quand on fait du recrutement chez Dangeur Associé,
19:41 c'est très ancré chez nous, comme vous l'avez compris, ces notions de RSE,
19:45 on les interroge sur leur connaissance en matière de RSE,
19:49 même s'ils vont faire peut-être pas que du RSE mais de l'expertise comptable.
19:53 Et quand on leur pose la question,
19:55 "Est-ce que vous connaissez une entreprise à mission ?
19:58 Est-ce que dans toutes les entreprises dont vous avez entendu parler,
20:02 souvent ils sont encore incapables de nous fournir le nom d'une entreprise à mission.
20:07 Ou même, quelques fois quand on leur dit,
20:10 "Quelle est, au cours de la dernière année,
20:12 qu'est-ce que vous avez fait comme action durable ?
20:15 Est-ce que vous pouvez imaginer, réfléchissez, prenez votre temps,
20:18 dites-nous en quoi vous avez fait quelque chose pour la planète,
20:23 au sens large, sur cette dernière année.
20:26 Et souvent, on est un peu déçu, même si depuis 2020,
20:30 on sent quand même des jeunes qui sont beaucoup plus engagés.
20:33 Et je vais laisser la parole à Périne,
20:35 mais dernièrement je faisais passer des entretiens à Dauphine,
20:38 justement pour des admissions en master,
20:40 et j'étais surpris de voir que beaucoup, beaucoup de jeunes
20:44 étaient engagés quand même dans des actions,
20:46 et notamment en mécénat de compétences.
20:48 Il y avait 4 étudiants sur 5 qui, dans leur CV,
20:51 revendiquaient des actions en termes de mécénat de compétences,
20:54 et j'ai trouvé ça top.
20:55 Oui, donner du sens à la fois à sa formation,
20:57 et ensuite à l'entreprise, enfin à ses choix professionnels.
21:00 La RSE, est-ce que c'est encore perçu par certains des étudiants
21:04 qui viennent au Bootcamp comme un outil de communication ?
21:08 Parce que c'est un peu comme ça qu'on parlait de RSE il y a encore quelques années.
21:12 Est-ce que c'est encore vrai aujourd'hui ?
21:14 Je dirais que le terme RSE est un peu dévoyé,
21:17 et qu'aujourd'hui quand on recherche de l'impact dans son travail,
21:20 en fait on veut que la raison d'être,
21:22 on veut que le cœur de l'activité de l'entreprise
21:24 soit comprise dans les limites planétaires et dans les planchers sociaux,
21:28 et qu'elle contribue réellement à améliorer notre société.
21:31 Et la RSE, parfois on cite la RSE à la papa,
21:35 qui est un peu justement dévoyée, n'est pas suffisante,
21:38 ou en tout cas quand on recherche des étudiants,
21:40 des jeunes professionnels engagés,
21:42 ce n'est pas comme ça qu'on va les convaincre de venir dans l'entreprise.
21:45 C'est réellement par le business model,
21:47 par la vision aussi des fondateurs, fondatrices de l'entreprise,
21:51 et c'est comme ça qu'on arrive à engager.
21:53 Mais ça je trouve ça très intéressant Thierry de Dangereux,
21:55 c'est-à-dire que le degré d'exigence il est plus important.
21:57 Oui, Périne a raison, et je rebondis sur ce qu'elle dit,
22:00 dans le sens où quelquefois on est bousculé,
22:02 même moi j'ai 60 ans, j'ai 30 ans de recrutement, de jeunes,
22:06 de temps en temps je suis bousculé effectivement par des garçons ou des filles
22:11 qui, je ne veux pas dire me brutalisent,
22:15 mais qui me font remettre en question sur certains sujets.
22:17 Je peux prendre un exemple assez récent,
22:20 qui a une petite année,
22:22 on n'avait pas jusqu'à présent dans le calcul de nos,
22:25 dans les propositions de services qu'on faisait à nos clients,
22:27 on n'avait pas de calcul d'impact carbone
22:29 que la mission qu'on signait avec un grand compte allait générer.
22:35 Et c'est un jeune, il y a une petite année,
22:38 il dit mais je ne comprends pas, vous êtes RSE, vous êtes engagé, etc.
22:41 Quel est votre impact si vous faites cette mission dans cette grande banque française ?
22:46 Quel va être l'impact de cette mission au niveau de l'environnement ?
22:50 Et ça, c'est un jeune au recrutement qui nous a un petit peu bousculé sur le sujet
22:57 et qui nous a fait prendre conscience et qui nous aide à avancer
23:02 parce que la RSE c'est l'oeuvre de tout le monde,
23:05 c'est les échanges avec tout le monde,
23:07 c'est ça qui nous permet d'avancer tous.
23:09 On découvre plein de sujets tous les jours,
23:12 plein de connaissances, plein de parties prenantes
23:14 et c'est cet écosystème dans lequel on baigne qui fait avancer tout le monde.
23:18 L'expertise constable, on est très loin de la RSE au départ, à la base.
23:22 Mais maintenant vous y êtes au cœur.
23:24 Merci beaucoup, merci à tous les deux d'avoir participé à ce débat.
23:27 A bientôt sur Bismarck.
23:29 On passe à notre rubrique Start-up tout de suite.
23:31 [Musique]
23:37 Smart Ideas, c'est notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables.
23:41 Et la bonne idée du jour, elle est signée Cynthia Bord.
23:45 Bonjour.
23:46 Bienvenue.
23:47 Vous êtes la co-fondatrice, présidente de Mouton Givré.
23:50 Vous l'avez créé en 2019 avec Élodie Madebosse.
23:53 C'était quoi l'idée de départ ?
23:55 L'idée de départ déjà c'était de revaloriser notre laine locale
23:58 parce qu'aujourd'hui la laine on sait qu'elle est considérée comme un déchet
24:01 par les éleveurs et elle n'est plus du tout bien payée.
24:04 Donc nous c'est de la valoriser parce que dans le lot,
24:07 on a beaucoup de moutons et on ne sait plus quoi en faire.
24:10 Donc il fallait retrouver une ressource.
24:14 Cette ressource est tellement inépuisable qu'il fallait en faire quelque chose.
24:17 Et nous en fait on en a fait un sac isotherme, zéro plastique.
24:21 On a vraiment spolié l'aluminium, spolié le plastique
24:24 et on en a fait vraiment un sac éco-responsable.
24:27 Alors comment ? Parce que c'est bien d'avoir l'idée de départ.
24:29 Et ensuite il faut trouver les partenaires.
24:31 Peut-être il y a un petit défi technique.
24:33 Je ne sais pas. Comment on crée des sacs isothermes sans plastique ?
24:36 C'est ça. Il y a un défi technique parce qu'il faut faire des tests.
24:39 Pour voir si le maintien est bon.
24:41 Aujourd'hui on sait que le maintien est bon
24:43 puisqu'il maintient aussi bien qu'un sac isotherme classique.
24:46 Donc on fait ces tests.
24:48 On monte un produit. On met des sondes.
24:50 Au début on fait ça dans notre cuisine.
24:52 Puis après on le fait valider par un laboratoire.
24:54 Et puis après on dessine des modèles.
24:57 On commence par un financement participatif.
25:00 On regarde si ça match.
25:02 Ça a super bien matché puisqu'on a fait Hulul en 2019.
25:05 Et après on continue. On développe d'autres produits.
25:08 Et donc là on a par exemple un sac.
25:10 Il est fait de quoi ?
25:12 A l'intérieur vous avez de la laine.
25:15 Voilà ici. Ça c'est la laine qui permet de faire l'isolation.
25:18 Et sur l'extérieur vous avez le lin et le chambre.
25:22 On l'associe avec les deux autres matières
25:25 qui sont les plus écoresponsables qui existent.
25:27 Ce sont des plantes qui demandent peu d'eau.
25:29 Peu d'eau, qui demandent peu d'engrais,
25:31 pas de pesticides aussi.
25:33 C'est le plus écoresponsable.
25:36 Et surtout c'est local.
25:38 On peut l'avoir sur l'Europe.
25:40 Le laine c'est sur la France.
25:42 Le chambre vient de Roumanie.
25:44 Et puis la laine vient du Lot.
25:46 Donc on a vraiment tout à proximité.
25:48 Et le chambre, on en a produit beaucoup en France il y a des décennies.
25:50 On devrait être capable de recommencer.
25:52 On peut revenir.
25:54 Vous êtes implantée près de Fijac, dans le Lot, on l'a compris,
25:56 dans une pépinière d'entreprise.
25:58 Ça veut dire quoi ?
26:00 Vous vous appuyez sur des expertises des partenaires locaux ?
26:02 Il y avait aussi cette dimension dans le projet ?
26:04 Oui. Alors nous, un pépinière d'entreprise,
26:06 c'est surtout pour être entourée de tout ce qui est notre ComCom.
26:13 Donc voilà, notre communauté des communes
26:15 qui nous accompagne sur notre business,
26:17 qui regarde un petit peu.
26:19 On s'appuie sur nos éleveurs lotois,
26:21 puisqu'on va chez les éleveurs au moment de la tonte, récolter la laine.
26:25 On la trie à ce moment-là.
26:27 Là, on vient de finir notre saison de cette année.
26:30 Et après, on la paye surtout à un juste prix.
26:33 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, le prix c'est 5 centimes du kilo à l'éleveur.
26:36 Nous, on la paye 1 euro du kilo.
26:38 Donc c'est 20 fois le prix,
26:40 parce qu'aujourd'hui, 5 centimes, ça ne couvre plus du tout les frais de tonte.
26:43 C'est un déchet et c'est une charge pour l'éleveur.
26:45 Qu'est-ce qu'elle devient cette laine, si vous la récupérez pour la tente ?
26:48 Si vous ne la récupérez pas, elle est détruite ?
26:50 Elle est ou brûlée, ou enterrée, ou récoltée,
26:52 mais ça ne leur couvre rien du tout.
26:54 Il y a des endroits où ce n'est pas du tout récolté,
26:56 il y a des endroits où c'est encore récolté,
26:58 ou sinon c'est brûlé ou enterré.
27:00 Vous avez une idée.
27:02 Parce que c'était un produit isolant dans le temps et on l'a oublié.
27:05 C'est quoi le principe ?
27:07 C'est ça. C'est un très bon produit isolant.
27:09 On s'en sert pour les yourtes, tout simplement.
27:12 C'est ça. C'est un feutre de laine qui est dessus,
27:14 qui permet de faire l'isolation.
27:16 C'est ça qui fait qu'on se rappelle de nos cours de couture,
27:22 que c'était un très bon isolant.
27:24 On se dit qu'on essaie et on verra bien si ça marche ou si ça ne marche pas.
27:27 Vous en êtes où ?
27:29 Vous l'avez créé il y a 5 ans maintenant.
27:31 L'entreprise est bien posée.
27:33 Vous êtes encore à un stade un peu artisanal, pré-industriel ?
27:37 Pré-industriel, on va dire qu'on est un semi-artisanal chez nous.
27:41 Chez nous, tout le monde fera tout le temps le sac de A à Z.
27:46 Elles prennent le temps de pièce et elles le font de A à Z.
27:49 C'est pour le côté du bien-être au travail,
27:52 de ne pas toujours faire les mêmes gestes
27:54 et d'avoir la gratification de faire le produit jusqu'au bout.
27:57 Mais par contre, aujourd'hui, on s'est associé avec les surgelés Thiriers
28:02 qui sont rentrés au capital chez nous
28:04 et surtout qui nous ont fait une très grosse commande
28:06 et on est distribué chez Maison Thirier depuis décembre.
28:09 Donc ça nous a fait un gros simple volet.
28:11 On est 6 dans la boîte, donc ce n'est pas énorme non plus.
28:14 Mais en tout cas, on est dans le but d'aller plus loin.
28:17 Merci beaucoup Cynthia Bohr et bon vent à vos moutons givrés.
28:22 Quel bon titre, quel bon nom d'entreprise.
28:25 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:28 On est un peu givrés ici aussi. Salut.
28:30 [Musique]