Mardi 26 novembre 2024, SMART IMPACT reçoit Anne Aubert (Associée, .Figures) , Mage Loys-Carreiras (Directrice générale adjointe, La varappe) , Axel Reinaud (Cofondateur et PDG, Net Zero) et Colin Gallois (Cofondateur, Eppur)
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00:00Générique
00:08Bonjour, bienvenue dans ce Smart Impact, l'émission de la transformation environnementale et sociétale de notre économie.
00:15Mon invité, c'est Axel Reynaud, le président de Net Zero, qui veut produire à grande échelle du biochar à partir de résidus végétaux,
00:22notamment dans les pays en développement. On verra quels peuvent être les bénéfices agricoles et climatiques de cette solution.
00:28Le débat de notre émission, il portera sur la directive CSRD. On verra comment le groupe Lavara, pionnier de l'emploi inclusif,
00:36se prépare à collecter ces données pour une première publication en janvier 2026. Et puis, dans notre rubrique Start-up,
00:43la bonne idée du jour, elle est signée ÉPURE et c'est roues qui permettent de freiner avec les fauteuils roulants manuels.
00:50Voilà pour les titres. On a 30 minutes pour les développer. C'est parti.
00:54L'invité de ce Smart Impact, c'est Axel Reynaud. Bonjour.
01:04Bonjour.
01:05Bienvenue. Vous êtes le cofondateur, président de Net Zero, créé en janvier 2021, bientôt 4 années d'existence avec une ambition,
01:14séquestrer du carbone en produisant du biochar à grande échelle. On va raconter tout ça, l'histoire de l'entreprise.
01:19Il faut commencer par faire un peu de pédagogie, par définir le biochar. De quoi s'agit-il ?
01:25Le biochar, c'est du carbone qui a été extrait de végétaux, de manière générale, puisque à peu près la moitié de la matière sèche de végétaux,
01:36c'est du carbone. Et ce carbone, les végétaux poussent en captant du CO2 de l'atmosphère. Et puis ensuite, les végétaux mènent leur vie.
01:44Et puis un jour, ils meurent, ils sont coupés, etc. Et ils se dégradent. Et le carbone retourne dans l'atmosphère.
01:50Ça, c'est le cycle naturel qui existe depuis des millions d'années. Le biochar, en fait, ça permet d'extraire ce carbone.
01:57Ça ressemble un petit peu à de la poudre de charbon, ce qui est un peu au fond des sacs de charbon de bois, vous savez, quand vous avez fini votre barbecue.
02:03C'est fait à plus haute température, mais ça ressemble un peu à ça. C'est du carbone stabilisé qui provient de la biomasse.
02:09On utilise un procédé qui s'appelle la pyrolyse. On chauffe à très haute température sans oxygène. Ça permet d'extraire le carbone et de le stabiliser
02:16et faire que ce carbone, en fait, ne va plus se dégrader. Quoi qu'on en fasse, on peut le mettre dans l'eau, dans le sol, le laisser à l'air libre.
02:23On peut faire ce qu'on veut. Ce carbone, sauf si on décidait de le brûler, ne va pas se dégrader.
02:28Donc, on l'a séquestré. Voilà. En fait, on l'a transformé du carbone qui tournait dans le cycle atmosphérique en un carbone très stable.
02:35Alors ça, c'est l'effet climatique. Ça permet en net d'enlever du carbone de l'atmosphère. Et puis, ce carbone, il a un usage parce que si on le mélange
02:43dans les sols agricoles, il améliore la qualité des sols. Il permet d'augmenter les rendements agricoles et d'améliorer la capacité à résister
02:51notamment au stress hydrique. Donc, en fait, on transforme, on va dire, un polluant qui est le CO2 dans l'atmosphère qui contribue à réchauffer le climat
02:59en un produit utile pour l'agriculture. — Oui. Effectivement. Et donc, vous avez créé cette entreprise NetZéro avec plusieurs cofondateurs.
03:09Il y a notamment le climatologue Jean Jouzel. Il y a aussi des partenaires camerounais, brésiliens. Qu'est-ce qui vous a réuni l'ambition de trouver
03:20une solution à grande échelle ? Je pense que c'est un mot important, ça, des mots importants à grande échelle.
03:23— Oui, parce qu'effectivement, le biochar, c'est un produit qui est connu alors empiriquement de l'humanité depuis des milliers d'années, scientifiquement
03:31depuis une trentaine d'années, qui a plein de... Toutes les vertus que je... À la fois climatique et agricole que je décrivais, mais qui n'a pas trouvé
03:39de modèle pour passer à grande échelle. Et donc ce qui nous a réunis, c'est un intérêt pour les sujets climatiques, un intérêt pour les sujets agricoles,
03:48et puis cette volonté de dire que finalement, il y a une solution. On n'a pas encore trouvé ni de modèle technologique ni de modèle économique
03:54pour le faire passer à grande échelle. Nous, on va essayer de s'y attaquer. Alors pourquoi le Cameroun et le Brésil ? Parce que notre modèle,
04:00il fonctionne en zone tropicale. Les tropiques, c'est la zone de la photosynthèse sur Terre. C'est là où les rayons du soleil tapent le plus fort.
04:07Et donc c'est là où ça pousse le plus. Donc il y a beaucoup de plantes qui poussent. C'est aussi une zone sur Terre où les sols sont particulièrement
04:16acides et pauvres. Contrairement à l'imaginaire, on voit la forêt tropicale luxuriante. On peut penser qu'il y a des sols très riches. En fait, pas du tout.
04:23Les sols sont très pauvres. Donc il faut les nourrir. Donc voilà. Donc c'est eux qui répondent le mieux quand on met du biochar. Et donc c'est là,
04:28on a en pourcentage la plus forte augmentation de rendement. On a entre plus 20 et plus 100 % de rendement. Enfin, c'est absolument massif. Et puis,
04:37troisième intérêt des zones tropicales, c'est des endroits où l'agriculture, en fait, ne valorise pas les déchets agricoles. Quand vous faites pousser du maïs,
04:45des noix de coco, de la canne à sucre, du café, etc., en gros, ce que vous récoltez, il y a à peu près la moitié qui est utile et qu'on va manger. Et puis,
04:54en poids. Et l'autre moitié, c'est des déchets. Et ces déchets, dans nos pays du Nord, ils sont déjà en partie, en tout cas, assez bien valorisés.
05:01— On a progressé. C'est sûr. — On a progressé. Dans les pays du Sud, il n'y a pas de filière de valorisation. En plus, c'est souvent des très grands espaces
05:07très décentralisés. Donc au fin fond des campagnes, que ce soit du Brésil, du Cameroun, de l'Indonésie ou de l'Inde, en fait, les agriculteurs,
05:15ne font rien de ces déchets. Et donc ils terminent jetés dans un trou ou brûlés. Je sais pas si tout le monde a vu, là, depuis quelques jours,
05:21on parle des pollutions en Inde. On voit les images de Delhi, là, dans une espèce de smog épouvantable.
05:27— Ils font leur footing dans la pollution. — Voilà. Et en fait, cette pollution, c'est les agriculteurs en Inde qui brûlent les résidus de canne à sucre
05:33après les récoltes. Et donc il y a ces quantités gigantesques. On pense qu'il y a à peu près 2 milliards de tonnes de résidus agricoles disponibles
05:41en zone tropicale. Et c'est ça qu'on veut valoriser. Donc voilà. C'est la combinaison, la photosynthèse, les sols et les résidus.
05:47— Et alors c'est quoi, le modèle économique de Net Zero ? Comment vous gagnez de l'argent ?
05:50— Alors on gagne de l'argent en disant... On récupère des résidus que, en fait, les agriculteurs nous donnent, puisque pour eux, c'est un encombrement.
05:57— D'accord. — Et on les transforme en 3 produits à valeur ajoutée. Donc le produit physique, le biochar, qu'on va vendre pour l'agriculture,
06:06des crédits carbone, puisque, en fait, l'effet de la production du biochar, c'est cet effet de séquestration, d'enlever du CO2 de l'atmosphère.
06:13Donc on vend des crédits carbone à des entreprises qui veulent compenser avec des crédits carbone de qualité, parce que le mot « crédit carbone » est un peu galvaudé.
06:21Des crédits carbone de qualité veulent compenser leurs émissions incompressibles. Et puis le process de production génère de l'énergie.
06:28Et cette énergie, on peut la vendre soit sous forme de chaleur, par exemple pour sécher des produits agricoles, soit sous forme d'électricité.
06:35— Vous en êtes où, aujourd'hui ? Donc on est quasiment à 4 années d'existence. Vous en êtes où ?
06:41— Alors on a aujourd'hui 3 usines, une au Cameroun, deux au Brésil. On a 2 usines en construction au Brésil. Et l'année prochaine, on a prévu d'en construire 6 à 8.
06:53Ça va dépendre un petit peu de la taille des usines. C'est un peu modulaire. Donc on commence la trajectoire de croissance à...
07:02Alors petite échelle pour commencer. Mais bon, voilà, il faut bien commencer. On est aussi... On a, d'un point de vue financier, on a terminé notre série A
07:10qu'on a closée il y a quelques jours. Donc voilà, on a un modèle qui commence à se démontrer.
07:17— Ça a été facile de lever des fonds ? — C'était très compliqué. C'était très compliqué.
07:21— La période est compliquée ou alors c'est sur ces enjeux-là que c'est peut-être plus compliqué ?
07:25— La période est compliquée. Et surtout quand on est une start-up industrielle où on dit « Nous, il va nous falloir quand même des montants assez significatifs
07:32parce qu'on fait de la R&D, on construit des usines, il y a des actifs », etc., c'est pas du logiciel dans un garage.
07:38Et puis bon, il y a tout le contexte macroéconomique qu'on connaît. Et donc depuis 2 ans et demi, c'est compliqué. Donc nous, c'était pile le moment de la série A.
07:47Voilà. Après, il y a des éléments particuliers, qui est qu'on est sur un marché très nouveau. Le biochar, personne n'en fait.
07:54Il n'y a pas de marché du biochar. Le marché des crédits carbone de séquestration long terme est aussi un marché émergent.
07:59Et en plus, nous, on rajoute un petit zeste de complexité en disant « Et on va faire ça dans les pays du Sud ».
08:05Alors il y a des gens qui, quand ils voient tout ça, disent « Ouh là là, ils sont fous ». Bon, il y en a d'autres qui voient que derrière,
08:11il y a quand même des fondamentaux assez sérieux sur le modèle. Maintenant, le modèle, il est prouvé. Notre première usine industrielle, elle est rentable.
08:17Voilà. On a trouvé des investisseurs plutôt industriels d'ailleurs, pas les fonds, plutôt des industriels, qui se sont joints à nous dans l'aventure.
08:25– Oui, j'ai vu qu'il y avait Stellantis, l'Oreal, l'OCMA-CGM.
08:30– Maintenant, on a l'OCP, qui est le grand fabricant de phosphate. En fait, c'est la première fois, je pense,
08:38qu'une entreprise du Sud investit dans une start-up du Nord sur des sujets de séquestration carbone. Donc on était assez fiers.
08:45On a aussi le fonds d'infrastructure Stoa, le fonds de la Caisse des dépôts et de l'AFD.
08:49Donc voilà, il y a quand même des gens sérieux qui ont regardé notre modèle et qui se sont dit « C'est pas des rigolos ».
08:53Mais c'est vrai que la période a été assez compliquée. Et quand je partage d'ailleurs avec d'autres collègues qui sont dans des start-ups industriels,
08:59tout le monde a beaucoup, beaucoup de mal. Je pense que les marchés se sont habitués à financer des start-ups dites « asset light ».
09:06Et quand on dit « Non mais attendez, moi, c'est de l'industrie ». Alors, il y a tous les discours « L'industrie, c'est bien, etc. »
09:09– Oui, c'est ça, la réindustrialisation.
09:11– Et quand on dit « Ah oui, mais il faut construire une usine », là, il y a un peu moins de volontaires.
09:15Alors, je pense qu'on sort de cette phase-là. Maintenant, ça va être, j'espère, plus facile.
09:19– Il y a un autre partenariat industriel dont je voulais parler avec Dassault Systèmes.
09:22C'est quoi ? C'est un laboratoire d'innovation que vous bénéficiez ?
09:27– Alors en fait, Dassault, ils ont un programme pour aider des start-ups, des start-ups industriels à utiliser leurs outils de conception.
09:34Puisque vous savez, les outils de Dassault Systèmes, on s'en sert pour concevoir des voitures, des fusées, des avions, etc.
09:40C'est des outils, on va dire, totalement surdimensionnés quand on a une petite start-up, et très chers.
09:45Et ils ont fait un programme où ils sélectionnent tous les ans quelques start-ups
09:48à qui ils donnent pendant deux ans l'accès gratuit à leurs logiciels.
09:53Et nous, ça nous a permis de faire la conception de nos systèmes,
09:55puisque NetZéro, au-delà de construire des usines et de les exploiter,
09:58en fait, au cœur, il y a de la technologie, il y a la conception des systèmes, le hardware, le software,
10:04pour avoir des usines très simples à installer, automatisées, connectées par satellite, pilotables à distance, etc.
10:10Et donc, voilà, ce partenariat, ça nous a donné accès à ces outils et ça nous a permis d'accélérer.
10:15– Il y a un dernier bénéfice dont on n'a pas parlé, mais je veux en parler parce qu'il est important,
10:19on a bien compris, le bénéfice climatique, le bénéfice agricole, il y a aussi un bénéfice social.
10:23Vous créez de l'emploi industriel dans des régions du Sud qui en ont peut-être besoin ?
10:29– Ah oui, alors tout à fait, parce qu'on crée en fait, nous on fait des petites usines,
10:32mais l'idée c'est d'en faire beaucoup, et on crée de l'emploi industriel dans des zones rurales
10:39où il n'y a jamais eu d'industrie, le plus qu'il y a c'est du décortiquage de petits produits agricoles.
10:45Et donc ça c'est assez intéressant parce qu'on arrive en fait à transformer l'économie des petits villages
10:52ou des petites villes à côté desquelles on s'installe,
10:55on forme des gens qui étaient agriculteurs, qui étaient boulangers,
10:58qui n'avaient pas de compétences industrielles et on les forme à des emplois industriels.
11:03Nos usines, ce n'est pas un petit atelier qui fume et qui est tout noir,
11:07ils font un truc comme du charbon, c'est des usines extrêmement,
11:11avec les meilleurs standards industriels, toutes propres, avec des standards de sécurité, etc.
11:19Et donc finalement ça amène une petite transformation au sein de ces villas,
11:24ça amène de l'énergie et puis ça amène une augmentation du niveau de vie pour les agriculteurs
11:29qui voient leur rendement augmenter et ça c'est quand même, c'est un peu la base.
11:35Donc il y a un volet climat mais aussi un volet pour les gens
11:39et c'est très important parce que finalement ça permet de créer un modèle
11:43où les communautés veulent que l'on vienne s'installer et pas nous qui nous imposons.
11:47Merci beaucoup, voilà une très bonne nouvelle.
11:50Merci Axel Reynaud et à bientôt sur Be Smart For Change.
11:53On passe tout de suite à notre débat, on va parler notamment inclusion tout de suite.
12:05L'ACSRD, le bilan extra-financier au menu de notre débat.
12:10Je vous présente mes invités, Maj Loïs Carreras, bonjour.
12:13Bonjour.
12:13Bienvenue, vous êtes directrice générale adjointe de la VARAP
12:16et Anne Aubert, bonjour, associée dans le cabinet.
12:19Figure, allez quelques mots de présentation pour démarrer.
12:23La VARAP, on peut dire quoi ? Pionniers de l'inclusion par exemple ?
12:26Pionniers, je ne sais pas, on aime bien dire à jamais les pionniers
12:29mais en tout cas la VARAP c'est un projet exclusivement social
12:33dans une modalité complètement économique.
12:35Ce en quoi on croit c'est que chacun doit pouvoir jouer son rôle dans la société
12:38et pour ça, deux piliers qui ont depuis 30 ans poussé l'histoire de la VARAP.
12:42Le premier, nul n'est a priori inemployable.
12:44On lutte contre le fait qu'il y a des inégalités aujourd'hui,
12:47réelles ou ressenties, qui fait que des personnes pensent qu'ils n'ont pas le droit
12:50et qu'ils doivent être dans une société d'à côté.
12:52Et donc, on essaye avec tout le monde, on les prend là où elles sont dans leur vie et dans leur parcours.
12:55Et pour faire cette progression sociale, on monte des entreprises,
12:58on pense que l'entreprise doit rester un lieu de progression sociale.
13:01On emploie, on forme, on gagne, on est dans une relation sociale et humaine,
13:05on a un salaire et que tout ça permet à la personne de se mettre en autonomie et en action.
13:08Et donc, on a créé des entreprises dans différents métiers,
13:10éco-construction, environnement, métier RH et santé.
13:1410 000 personnes employées et formées chaque année, 90 millions d'euros de chiffre d'affaires,
13:18moins de 8% de financement public, un modèle économique
13:21pour permettre l'insertion et la progression des personnes.
13:23Et donc, ces chiffres-là, ça vous place dans la catégorie
13:27bientôt concernée par la Directive européenne CSRD.
13:31Exactement, on est un petit gros ou un gros petit.
13:33Et donc, on est bientôt effectivement concerné à partir de 2026 dans les obligations de CSRD.
13:37C'est exactement ça. Présentez-nous le cabinet figure à nos verres.
13:40Alors, nous avons la chance de travailler avec Lavarate.
13:42Nous sommes un cabinet de conseil, audit et expertise comptable créé en 2021.
13:48Et nous avons intégré, dès la création du cabinet,
13:50les enjeux de transition socio-écologique au cœur de notre modèle et de nos offres.
13:56Nous accompagnons nos clients sur la vision de la performance globale de l'entreprise,
13:59donc naturellement sur la partie économique,
14:02mais également sur la partie environnementale et sociale.
14:04Et donc, à ce titre, la Directive CSRD est au cœur de notre actualité.
14:09Vous accompagnez Lavarate depuis 2022, c'est ça ?
14:12C'est ça.
14:13Mission CSRD dès le début ou alors ça fait quelques mois que vous y êtes attelée ?
14:17Alors non, au départ, on a été sollicité pour travailler à l'harmonisation
14:22des indicateurs extra-financiers et essayer de rationaliser tout ça,
14:26pour essayer de donner du sens par rapport à l'engagement social de Lavarate.
14:31Et petit à petit, la Directive CSRD est arrivée.
14:33C'est vrai que chez Figure, on s'est lancé dans ce sujet de la transition socio-écologique
14:38avant que la CSRD soit là.
14:40Et maintenant, la CSRD nous apporte un cadre normatif
14:44qui nous permet aussi d'avoir de la comparabilité entre les entreprises.
14:47Oui, évidemment, on y reviendra là-dessus.
14:49Vous l'apercevez comment, cette directive européenne ?
14:53Soyons très honnêtes.
14:54D'abord comme une contrainte, puis comme une opportunité,
14:56vous en êtes où face à ces deux perceptions un peu antinomiques ?
15:00Forcément, la première réaction, c'est se dire une de plus.
15:04Un cadre complexe d'extérieur, un cadre lourd,
15:08et des fois qu'on peut penser un peu loin de la réalité d'une entreprise,
15:11et encore plus quand on est une ETI comme nous ou une PME.
15:14Après, nous, le choix qu'on a fait très vite,
15:16et d'ailleurs ça qu'on y est depuis 2022 alors que l'obligation est en 2026,
15:19c'est de se dire, en fait ça arrive, donc la question c'est soit on le subit,
15:22soit on en fait une opportunité pour nous.
15:24On avait des enjeux existants, harmonisation,
15:27de la manière de valoriser notre impact social et environnemental
15:30en interne et avec nos parties prenantes.
15:31Et donc ce cadre-là nous donne un outil pour y travailler
15:35et pour mettre un peu plus tout le monde d'accord aussi.
15:37Et puis on s'est dit, qu'est-ce qu'on peut en retirer d'autre
15:39et comment on l'utilise dans notre stratégie et même commercialement.
15:44Alors justement, quels bénéfices vous commencez déjà à avoir
15:50de cette directive et de ce bilan extra-finance ?
15:52Je pense qu'en interne, ça nous a réalignés,
15:55c'était quelque chose dont on avait besoin.
15:56En étant entreprise d'insertion, en étant sur ces sujets d'impact
15:59avec beaucoup de parties prenantes, on mesure beaucoup de choses
16:02pour nouer dans le cadre des demandes de nos parties prenantes.
16:05On en est arrivé à un point où on mesurait trop de choses
16:07de manière trop peu uniforme et c'était la première mission,
16:09comme le rappelait Anne avec Figures.
16:11Et à un moment donné, Figures est arrivé à un tableau
16:12avec 900 indicateurs et ils nous ont interpellés.
16:14On a dit, on va arrêter là, on va faire une pause.
16:17Ils avaient raison et en fait, on calculait trop de choses,
16:20parfois de manière similaire, pas de manière pas uniforme.
16:22Donc, il y avait besoin de renormer et puis de reprendre du recul.
16:26C'est quoi les dix indicateurs stratégiques ?
16:27Voilà, qu'est-ce qui est le plus important ?
16:28Je parle de ce que je fais.
16:29Comment moi, quand je prends une décision au niveau de ma gouvernance,
16:32dans la stratégie de l'entreprise,
16:33je sais que je suis bien alignée sur mon projet social ?
16:35Et donc, la CSRD donne un cadre normatif
16:38qu'on peut aussi partager plus facilement
16:40parce qu'il va s'imposer à tout le monde,
16:41à nos clients, à nos parties prenantes investisseurs.
16:44Et donc, on va parler le même langage.
16:46Anne-Aubert Figures propose une cartographie
16:49des bénéfices potentiels de la CSRD.
16:52Alors, je suis sûr qu'il y a beaucoup de téléspectateurs,
16:55téléspectatrices qui nous regardent et qui disent,
16:56oula, super, je veux bien l'avoir, cette cartographie.
16:59En quoi ça consiste ?
17:00Alors en fait, sur la base de notre expérience
17:03d'accompagnement de la CSRD chez différents clients,
17:06dans différents secteurs d'activité,
17:08on s'est rendu compte qu'il y a un certain nombre
17:11de bénéfices à retirer de la mise en place de cette CSRD.
17:15Il est d'abord évident que la structuration
17:18de la méthodologie de projet va permettre
17:20de faire émerger ce qui est le plus important.
17:23Et donc, l'angle stratégique de connecter
17:25ces sujets environnementaux et sociaux,
17:27comme le disait Mage, à la stratégie d'entreprise
17:29est le premier bénéfice, selon nous,
17:31qu'il ne faut surtout pas rater.
17:33Voilà l'angle transformatif de la CSRD
17:36et la connexion à la raison d'être.
17:38Après, on a tout un tas d'autres bénéfices
17:39qu'on développe dans cette cartographie
17:41et qu'on partage volontiers en début de mission,
17:44surtout aussi pour connecter le client
17:47à ce qu'il a envie de faire de ce projet.
17:48Oui, c'est aussi un moment où on réfléchit
17:51au rôle, je vais dire un gros mot,
17:54politique d'une entreprise, sociale sûrement,
17:57mais sociétale et peut-être même aussi politique.
18:00Absolument, et la CSRD d'ailleurs
18:02est un sujet de direction générale en fait.
18:04Nous sommes sollicités par la direction générale
18:07en entreprise.
18:09On a un vrai sujet de stratégie long terme,
18:11renforcer la pérennité de l'entreprise
18:13qu'il ne faut pas rater.
18:14Bien sûr, il y a d'autres bénéfices connexes
18:16comme travailler l'attractivité
18:18pour les collaborateurs,
18:19vraiment le sens de l'entreprise à l'emploi
18:21aujourd'hui, c'est quelque chose
18:22qui compte énormément sur les recrutements.
18:25On a un sujet de dialogue
18:27avec les parties prenantes aussi
18:28qui est imposé par la méthodologie de la CSRD.
18:31Donc en fait, on va ancrer un dialogue
18:35avec les clients, les fournisseurs,
18:38les institutions réglementaires,
18:39les fédérations pour essayer de travailler ce sujet.
18:42Ça, je trouve ça vraiment intéressant
18:44parce qu'on a, et je pense qu'on en est,
18:46on essaye d'en sortir,
18:47enfin il y a beaucoup de groupes
18:48qui essayent d'en sortir.
18:49Il y a eu une période où finalement
18:50ces enjeux environnementaux sociétaux,
18:54l'entreprise, la grande entreprise,
18:56elle les imposait souvent à ces parties prenantes.
19:00Là, vous parlez de dialogue.
19:02Oui.
19:03Ce n'est pas la même chose.
19:03Tout à fait.
19:04Alors là, l'objectif, c'est vraiment
19:05de prendre le temps avec,
19:08et les plus petites entreprises,
19:09comme vous le soulignez,
19:10de dialoguer avec elles pour comprendre,
19:12en fait, quand elles s'adressent
19:13à l'entreprise concernée par cette obligation,
19:15quels vont être les sujets
19:16qui vont compter selon eux,
19:18pour eux, à leurs yeux.
19:19Voilà, pour qu'on s'assure en fait
19:20que quand on va parler de la durabilité
19:23au sein de l'entreprise
19:24et dans ce rapport de durabilité,
19:26on va éclairer les attentes des parties prenantes.
19:29Voilà. Et d'ailleurs, l'auditeur de durabilité
19:31sera très attentif à ce sujet.
19:32Est-ce qu'on répond aux attentes
19:34des parties prenantes internes et externes ?
19:36Oui. Quelles ressources humaines,
19:38quelles ressources techniques
19:39ça suppose de mobiliser
19:41quand on se lance dans la préparation
19:43de ce bilan extra-financier ?
19:44Je pense que c'est ça un des grands défis
19:46pour une ETI, une PME particulièrement.
19:48On n'est pas outillés comme des grands groupes
19:50en termes de ressources internes
19:51et de capacités financières
19:53à aller chercher de l'aide en externe.
19:55Nous, il y a deux choses.
19:56Je dirais que comme Anne,
19:58c'est porté par la direction générale de l'entreprise.
20:01On est en train de parler du fait
20:02que le rapport de durabilité va remplacer
20:04le rapport de gestion du président
20:05en Assemblée générale.
20:06Ça, si ce n'est pas porté par la direction générale,
20:09ce n'est pas possible.
20:09On est dans le stratégique.
20:11On est dans le pur stratégique.
20:13Donc, c'est un point.
20:14Il faut aussi pouvoir être en capacité
20:16de mobiliser en interne les bonnes personnes
20:17et ça concerne tous les services,
20:18la comptabilité, les moyens généraux
20:20et les opérationnels.
20:21Donc, il faut que ça soit porté au bon niveau aussi
20:23pour importer. Donc, ça, c'est le premier sujet.
20:25Le deuxième, c'est qu'on ne sait pas faire tout seul en interne.
20:27Comprendre la réglementation,
20:30on en parlait en introduction,
20:31le dossier du 100 pages,
20:32il est illisible pour une entreprise
20:33de manière pragmatique.
20:35Et puis, aussi, avoir les bons outils.
20:37Donc, nous, on a fait le choix d'être accompagnés
20:38par FIGURES.
20:39Dans cet accompagnement,
20:40je pense que ce qui a fait qu'on a choisi FIGURES,
20:43c'est que nous, on avait besoin de quelqu'un
20:44qui allait être pragmatique.
20:46On ne fait pas ça pour la beauté du geste.
20:47On ne fait pas ça pour être le meilleur élève.
20:50On fait ça parce qu'il y a une obligation qui arrive
20:52et qu'on veut le tourner à notre avantage.
20:53Mais on veut pouvoir se dire,
20:54dans le travail qu'on fait avec les...
20:56Et c'est vraiment ça, je pense, qui est important
20:57quand on a travaillé avec FIGURES,
20:59c'est que parfois, ça reprend un moment de recul et de pause.
21:01Attends, là, dans la direction qu'on prend,
21:03est-ce qu'on est en train de faire ça
21:04parce que...
21:06Est-ce que c'est essentiel dans ce que, nous, ça nous apporte ?
21:09Est-ce que c'est obligatoire ?
21:10C'est obligatoire, oui, mais la question ne se pose pas.
21:11Si ça ne l'est pas, est-ce que c'est essentiel ?
21:13Est-ce qu'on en a besoin ? Est-ce que ça nous sert ?
21:15Vous dites, on ne fait pas ça pour être les meilleurs élèves,
21:17mais c'est quand même un outil de comparaison.
21:18Ça, ce n'est pas inintéressant pour une entreprise
21:20ou pour un groupe.
21:21C'est un outil de comparaison et, nous, ce qui nous intéresse,
21:24c'est que, d'une certaine manière, en tant qu'entreprise d'insertion
21:26faisant de l'impact social depuis 30 ans,
21:29c'est la première fois qu'on va l'assumer de cette manière-là.
21:31On a toujours été convaincus à Lavarave
21:33qu'il fallait d'abord qu'on soit des spécialistes de nos métiers,
21:35des experts de nos métiers,
21:36qu'on allait se vendre auprès de nos clients comme ça
21:38et que, d'une certaine manière, notre projet social,
21:40c'était notre tambouille interne, si je puis me permettre,
21:42et que c'était à nous de le régler.
21:43C'était ce pour quoi on existait,
21:45mais qu'on n'avait pas besoin de l'extérioriser
21:47dans les relations commerciales ou dans un certain nombre de reporting.
21:50Aujourd'hui, ça, ça change la donne.
21:51On voit bien que la question de l'inclusion,
21:53elle est beaucoup plus partagée.
21:55À la fois, c'est quelque chose d'important
21:57dans le choix de ses fournisseurs,
21:59c'est important pour les salariés,
22:00c'est important pour la société civile.
22:01Et donc, on peut faire, d'une certaine manière,
22:03un peu notre coming out et l'assumer beaucoup plus en amont
22:06dès la relation commerciale et dire, en fait,
22:08vous allez devoir vous reporter,
22:10ça vous importe d'avoir un impact.
22:11Regardez, nous, on vous apporte des choses concrètes,
22:13des solutions concrètes dans la relation fournisseur
22:16ou dans la relation partenariale.
22:17Anne Aubert, pour les PME,
22:19coté le premier reporting, ce sera l'année d'après,
22:22c'est 2027.
22:25J'imagine qu'il y en a certaines qui n'ont pas forcément de direction RSE
22:30et pour lesquelles la montagne semble encore plus élevée.
22:35Vous voyez ce que je veux dire ?
22:36Tout à fait.
22:37C'est là où, nous, on a un positionnement très clair.
22:41On s'adapte à la maturité de chacun de nos clients.
22:45Il est très important de valoriser l'existant.
22:48Donc, on a une première étape qui va consister à informer
22:51et sensibiliser en interne,
22:52qui permet aussi de connecter les sujets de durabilité
22:55sur l'ensemble des fonctions de l'entreprise.
22:56Et puis, on fait l'état des lieux de tout ce qui existe.
22:58Et là, on essaye de capitaliser sur cette matière
23:01pour la faire monter d'une marche
23:03et l'intégrer dans ce rapport de durabilité.
23:05Oui, vous faites de la durabilité sans le savoir.
23:08C'est M. Jourdain.
23:10Il peut y avoir de ça, quoi.
23:12C'est extrêmement rare qu'il n'y ait pas des sujets
23:15qui soient amorcés, quand même, dans ces entreprises.
23:17Bien sûr, bien sûr.
23:17Il n'y a pas de fonction RSE, souvent,
23:20mais il y a quand même quelqu'un qui se préoccupe du sujet.
23:23Et souvent, ça vient par les équipes.
23:24D'accord.
23:26Dernière question sur l'accès.
23:28Parce qu'on parle de taxonomie verte aussi, là,
23:31aussi dans les gros mots de la novlangue européenne.
23:33Mais c'est le fléchage, finalement, d'investissement
23:37vers, on va dire, des activités plus verteuses, je mets des guillemets,
23:42parce que ce n'est pas forcément de la morale.
23:45Mais il y a parfois des sources de financement qu'on ne soupçonne pas ?
23:49Oui, tout à fait.
23:50Et que cette démarche peut permettre d'identifier ?
23:52Absolument, parce que la classification de la taxonomie verte
23:56permet vraiment d'être identifiée comme ayant des activités vertes et reconnues.
24:00Et l'Avara, c'est quelque chose, puisqu'ils sont concernés.
24:03Et ça permet, du coup, d'accéder à des financements.
24:05Et dans la liste des bénéfices de notre cartographie,
24:07c'est un des sujets qui est sur la table.
24:10L'accès au financement et l'accès à des investisseurs
24:13qui sont à la recherche de ces entreprises vertueuses.
24:16C'est l'objectif numéro un du pacte vert européen par la CSRD.
24:20Merci beaucoup. Et c'est pour ça qu'il fallait en parler.
24:22Merci à toutes les deux d'être venues présenter ce travail commun.
24:27À bientôt sur BeSmart for Change.
24:29On passe tout de suite à notre rubrique Start-up.
24:38Smart Ideas avec Colin Gallois, cofondateur des Pures.
24:41Bonjour.
24:41Bonjour.
24:42Bienvenue.
24:42Vous l'avez créé en 2020 avec Lancelot Durand et Mathias Portel-Anneau.
24:45Avec quelle idée ? Racontez-moi.
24:47L'idée, c'était d'offrir une solution de mobilité aux utilisateurs de fauteuils roulants.
24:52Parce que j'ai croisé complètement par hasard en 2015,
24:55un utilisateur de fauteuils roulants qui était dans une pente
24:58et qui n'arrivait pas à freiner son fauteuil.
25:00Il était en train de perdre le contrôle, d'avoir un accident.
25:04Et j'ai réalisé ce jour-là,
25:05en continuant à interroger des utilisateurs de fauteuils roulants,
25:08qu'il n'y avait pas de frein sur les fauteuils roulants.
25:11C'est ce que j'ai découvert en préparant l'émission.
25:13Exactement.
25:14C'est assez fou.
25:14Mais la seule manière de ralentir ou de tourner en fauteuil,
25:17c'est d'utiliser ses mains comme des plaquettes de frein.
25:19Et en ayant vu cette personne en difficulté,
25:21je me suis dit,
25:22est-ce qu'on n'essaierait pas de créer un système de freinage pour les fauteuils roulants ?
25:26Et c'est exactement ce qu'on fait.
25:27Ce sont des roues adaptables, c'est ça, qui s'appellent Drift ?
25:30Exactement.
25:30Comment ça marche ?
25:31Eh bien, on a créé le premier système de freinage pour fauteuils roulants.
25:35C'est une paire de roues qui intègrent cette technologie de freinage
25:38au centre de la roue, dans le moyeu.
25:40Et pour en bénéficier, on a juste à enlever les roues arrière de son fauteuil,
25:44ça s'enlève très simplement,
25:45et à venir monter notre paire de roues Drift,
25:47quel que soit le modèle ou la marque de son fauteuil.
25:51Il n'y a pas besoin de racheter un fauteuil complet pour bénéficier de ce système.
25:54Comment ça marche ?
25:55Alors, ça marche un petit peu à l'image des vélos hollandais.
25:59Ce n'est pas très répandu en France.
26:00C'est des vélos sur lesquels on vient pédaler vers l'arrière.
26:03On freine en pédalant vers l'arrière, c'est ça ?
26:05Exactement.
26:05Et bien, sur le fauteuil roulant, c'est les mains courantes,
26:09donc ce cerceau métallique sur lequel on vient poser la main pour propulser le fauteuil,
26:13qu'on va venir tirer très légèrement vers l'arrière lorsqu'on souhaite freiner.
26:17Et plus on tire, plus ça freine.
26:18Donc dans une descente, si je tire très légèrement les mains courantes,
26:21je vais pouvoir doser ma vitesse.
26:23Ou si je tire à droite, me diriger un peu comme dans une luge.
26:26Et puis si j'ai besoin de m'arrêter plus fortement pour être en sécurité,
26:31pour éviter une voiture, je vais venir tirer les deux mains courantes d'un coup,
26:34et puis je vais pouvoir arrêter le fauteuil en toute sécurité.
26:37J'ai vu en préparant l'émission qu'il y avait 65 millions d'utilisateurs
26:40de fauteuils roulants manuels dans le monde.
26:42Oui, tout à fait.
26:43300 000, presque 400 000 en France.
26:44C'est ça, on est quasiment à 400 000 en France.
26:46Donc c'est un marché important.
26:48Vous en avez tout de votre développement aujourd'hui ?
26:50Alors on a commencé la commercialisation du produit l'année dernière en France.
26:55Le produit est testable un petit peu partout parce qu'on travaille avec des partenaires de distribution,
26:59un peu plus de 400 en France aujourd'hui.
27:01Et puis la nouveauté de 2024, c'est qu'on vend désormais aussi le produit à l'étranger,
27:06en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon, un petit peu partout en Europe,
27:10pour continuer d'accompagner le développement des purs
27:13et faire en sorte que Drift bénéficie aussi à des utilisateurs en dehors de France.
27:18Et vous aviez obtenu le concours l'épine 2023 prix du Président de la République,
27:22qui est la plus haute distinction, ça ouvre des portes.
27:25Je me suis toujours posé la question,
27:26est-ce que des financiers viennent vous voir après en disant on veut investir chez vous ?
27:31Alors nous, on avait levé des fonds juste avant, quasiment six mois avant,
27:34donc le timing ne nous a pas permis de bénéficier du concours l'épine pour lever des fonds.
27:39Mais vraisemblablement, oui, ça a ouvert beaucoup de portes,
27:41donc ça aurait pu en ouvrir financièrement.
27:44Ça nous a permis aussi d'être connus par le public,
27:49de rapporter de la notoriété, de la confiance sur la marque et sur le produit,
27:53et on en bénéficie encore aujourd'hui.
27:56Tiens, un petit mot sur les conséquences médicales.
27:58Les utilisateurs qui n'ont pas les roues drift,
28:02ils se blessent d'une certaine façon ou ils peuvent se blesser ?
28:04Alors concrètement, aujourd'hui, pour freiner, on utilise les mains comme des plaquettes de frein,
28:09donc on vient frotter la main courante sur la main
28:11et puis il faut venir tirer sur les bras pour ralentir le fauteuil.
28:14Alors dépendamment de la vitesse ou de la puissance avec laquelle on freine,
28:17les blessures, les dommages vont être plus ou moins importants.
28:20Pour les quantifier, on est justement en train de mener une étude clinique
28:24pour mesurer physiologiquement l'impact de l'utilisation de notre produit.
28:29Après, ce que je peux vous dire, c'est que le produit supprime les frottements,
28:31donc vraiment plus besoin d'utiliser des gants, plus besoin de frotter la main,
28:34et on vient diviser les efforts par cinq.
28:37Donc n'importe qui, quelle que soit sa force,
28:39même avec la paume de la main ou le bout des doigts, on peut freiner ou ralentir son fauteuil.
28:42Merci beaucoup Colin Galois et bon vent à Épure et à vos fauteuils et à vos roues adaptables drift.
28:49Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:51Merci à toutes et à tous de votre fidélité, à demain.