Mardi 28 mai 2024, SMART IMPACT reçoit Benoît Jaubert (directeur général, Optic 2000) , Valérie Brisac (directrice générale, Communauté des entreprises à mission) , Guillaume Desnoës (coprésident, Communauté des entreprises à mission) et Lucie Cossia (fondatrice, No Plane To Go)
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00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous. Bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:14 Et voici notre sommaire. Notre invité aujourd'hui, c'est Benoît Jaubert, le directeur général d'Optique 2000.
00:20 On détaillera ses engagements en matière d'inclusion et d'économie circulaire.
00:24 Dans notre débat, on fera le bilan des entreprises à mission 5 ans après l'entrée en vigueur de la loi Pacte.
00:29 Que change cet engagement ? A-t-il des effets concrets ? Comment le pousser au niveau européen ? Réponse tout à l'heure.
00:35 Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables, vous découvrirez No Plane to Go,
00:42 une agence de voyage qui concocte des itinéraires sans avion ni voiture.
00:47 Voilà pour les titres. C'est parti, c'est Smart Impact.
00:49 [Musique]
00:55 L'invité de Smart Impact, c'est Benoît Jaubert. Bonjour.
00:59 Bonjour Thomas.
01:00 Bienvenue. Vous êtes le directeur général d'Optique 2000, mécène de la communauté Les Entreprises s'engagent.
01:05 On va revenir ensemble sur trois de vos engagements fondamentaux, l'inclusion, l'économie circulaire et puis la prévention par le sport.
01:12 Un mot de cette communauté Les Entreprises s'engagent. Pour commencer, dont Bsmart est également partenaire d'ailleurs,
01:18 pourquoi vous renforcez votre participation en devenant mécène ? Qu'est-ce que ça représente pour vous ?
01:23 Pour nous, ça traduit un engagement. On veut toujours aller plus loin.
01:29 Et là, on a compris que par ce mécénat, on pouvait côtoyer des gens, écouter, regarder et partager
01:35 avec des gens qui nous pouvaient nous permettre de récupérer des bonnes idées, d'aller plus loin sur le recrutement,
01:41 sur le recrutement par l'inclusion, des nouvelles méthodes de recrutement.
01:43 On en parlait encore cette semaine avec un petit déjeuner des Entreprises s'engagent,
01:47 qui développent pas mal de petits partages entre les entreprises et qui sont de plus en plus riches et très structurés.
01:52 Et c'est ça qu'on est venu chercher, on en est très content.
01:54 Avec aussi ce principe de faire travailler ensemble l'administration et entreprises,
01:59 qui bossaient peut-être un peu en silo, qui parlaient pas tout à fait le même langage.
02:03 Vous ressentez la différence ?
02:04 Complètement. Et là, on commence à aller plus loin.
02:07 Depuis que l'on est mécène des Entreprises s'engagent, j'ai eu la chance de rencontrer plusieurs ministres,
02:10 secrétaires d'État, des patrons d'administration. Thibault, qui est le patron de France Travail,
02:18 est presque un ami aujourd'hui. Et on voit qu'il y a des choses qui n'ont jamais été faites,
02:23 parce qu'elles n'ont jamais été abordées par deux personnes autour du même table, petit déjeuner, bureau.
02:29 Et là, on sent que c'est très intéressant, notamment par exemple sur le fait de recruter et d'animer le recrutement
02:36 sur des alternants ou des apprentis. Nous, on en a 20% dans notre réseau.
02:40 Et c'est une vraie force de pouvoir parler avec eux.
02:42 On va détailler ces engagements du groupement Optique 2000, l'accompagnement des personnes malvoyantes.
02:50 Je veux bien démarrer là-dessus. J'avoue que je ne connaissais pas ce chiffre.
02:53 Le handicap visuel, c'est 2 millions de personnes en France.
02:56 Qu'est-ce que vous proposez de spécifique pour ceux qui souffrent vraiment d'un handicap visuel ?
03:01 Nous, déjà, on a une raison d'être. Parce qu'on s'est assis avec le Conseil d'administration,
03:04 que j'ai eu la chance d'animer depuis trois ans.
03:06 On veut être le leader en France pour le bien-être visuel et auditif de nos concitoyens.
03:13 C'est la raison d'être d'Optique 2000.
03:16 Juste, je précise, groupement Optique 2000, Optique 2000, Issac et Audio 2000.
03:20 On a ces deux activités qui sont notre cœur de métier.
03:24 Et pour cela, on ne vend pas que des lunettes. On va au-delà de ça.
03:28 On s'occupe aussi des gens qui ont des vrais handicaps visuels.
03:31 Cela se traduit par 245 magasins en France aujourd'hui qui sont des centres de basse vision.
03:36 De basse vision ? C'est-à-dire qu'il y a un espace dédié ?
03:39 Un espace, un équipement, une formation, une actualisation de la formation.
03:44 Ce qui fait que quand vous venez là, vous n'avez pas moins de deux et demi de correction.
03:49 Vous avez beaucoup plus. Et là, il faut s'occuper de vous. Il faut vous suivre plus fréquemment.
03:53 Et c'est quelque chose qui est important pour nous.
03:56 240 magasins, ça représente quoi par rapport au réseau ?
03:59 C'est à peu près 20% de notre réseau qui est sur ce sujet-là.
04:02 Et en plus de ça, on a ce qu'on appelle des Sécoms.
04:05 Les Sécoms, c'est des centres d'accueil pour les personnes malvoyantes
04:08 que nous avons logés dans des structures particulières à Paris, à l'hôpital des 15-20,
04:13 évidemment, à Lille ou à Besançon.
04:15 Et là, nos opticiens viennent bénévolement s'occuper de ces patients.
04:20 Et on est acteurs là-dessus.
04:21 On a une fondation qui d'ailleurs est un peu mécène de ces structures-là
04:26 qu'on a depuis plusieurs années et qu'on compte pérenniser dans le temps.
04:30 Cet engagement, il passe aussi par l'innovation.
04:32 Vous travaillez notamment avec des startups, la startup Arta.
04:35 Et là aussi, j'ai découvert un mot, je vous dis tout, la ceinture haptique.
04:38 J'avoue que je ne connaissais pas ce mot.
04:40 Je suis pourtant passionné des mots. Mais c'est quoi une ceinture haptique ?
04:43 Une ceinture haptique, alors Arta, c'est très simple.
04:45 Je ne vous parle pas de la technologie, vous allez tout de suite accrocher.
04:48 J'ai des lunettes avec une caméra. Je n'y vois pas ou je n'y vois pas du tout.
04:52 Ma caméra filme ce que j'ai devant moi, envoie les images dans une ceinture haptique, via un câble.
05:02 La ceinture m'envoie des infus nerveux dans ma cône vertébrale.
05:05 Et ça remonte dans mon cerveau et ça me retraduit l'image que j'ai devant moi.
05:09 Vous redonnez une vue…
05:11 Redonner la vue…
05:13 Partielle.
05:14 On ne va pas faire du 3D les définitions, mais on redonne la vision aux gens.
05:21 Quand vous accompagnez une startup comme celle-là, c'est quoi ? Vous entrez au capital ?
05:26 Oui, le conseil d'administration a décidé d'investir dans cette startup.
05:29 On avait fait un premier investissement l'année dernière.
05:32 Le produit est en train d'être industrialisé.
05:34 Il va être commercisé à partir de la fin de l'année.
05:36 Et on a décidé d'avoir même un poste au conseil d'administration de cette structure.
05:41 C'est une première pour nous, mais on a prévu de refaire ce genre d'investissement pour d'autres structures.
05:48 Un autre exemple, vous nous l'avez dit, il y a la vue, mais il y a aussi l'audition.
05:52 Pour les sourds et malentendants, la startup s'appelle Sounddex.
05:56 Ce sont des sacs à dos un peu particuliers.
05:59 Oui, ce sont des sacs à dos qui vous permettent de mieux…
06:02 C'est un peu le même principe ?
06:04 Oui, c'est ça.
06:05 Ça envoie des impulsions ?
06:06 Ce ne sont pas des impulsions, mais ça envoie des signaux qui font qu'on améliore l'audition
06:09 quand on se promène avec des capteurs qui sont bien arrangés pour ça.
06:14 Mais là, pareil, sur l'audition, on travaille beaucoup avec les nouvelles technologies,
06:20 avec nos fournisseurs qui sont des leaders mondiaux aussi.
06:23 On a la chance, à la fois en optique, d'avoir Essilor Luxotica comme partenaire,
06:28 qui est un leader mondial, mais on a aussi Zeiss qui est un verrier très fort.
06:32 Et en audio, on travaille avec les gens comme Signia, comme Sonova,
06:36 qui sont aussi des gens qui mettent sur le marché des nouvelles technologies,
06:38 sur lesquelles on est précurseur.
06:40 On parle d'économie circulaire avec ce programme qui s'appelle Revu.
06:44 Lancé il y a un an, c'était juin 2023.
06:47 D'abord, c'est quoi le principe ? Et ensuite, quel bilan vous en faites ?
06:50 Revu, c'est un aboutissement.
06:52 Nous avons commencé à penser qu'il ne fallait pas laisser traîner les montures,
06:57 qu'on abîmait la planète.
06:59 Donc, on a commencé, chez Optique 2000, par collecter des montures.
07:02 On a mis des ions dans les magasins depuis 4-5 ans.
07:04 On est quasiment à plus de 20 tonnes par an.
07:07 Cette année, ça va faire un million de paires collectées.
07:10 Donc, il y a beaucoup de paires à collecter.
07:12 On les recycle.
07:13 Et pour les recycler, on fait même travailler des travailleurs en situation de handicap,
07:17 des ESAT.
07:18 On en a un à côté de chez nous, à Meudon.
07:20 Et il fallait aller plus loin.
07:22 Nous sommes allés nous promener en Suède pour voir un peu comment ça se passait.
07:24 Il faut regarder ailleurs.
07:25 C'est toujours intéressant.
07:26 Et les Suédois ont lancé le reconditionnement des montures.
07:30 Vous me rapportez votre monture.
07:32 Elle est éligible à un reconditionnement.
07:34 Je change les branches, je la repolie un petit peu et je la revends.
07:37 Et ça me permet de revendre une monture à un prix bien inférieur à ce qui serait neuf.
07:43 C'est une moyenne de 50% de remise.
07:45 Et vous avez des belles marques qui vous sont reproposées.
07:48 Et ce sujet-là a été testé dans plusieurs magasins.
07:51 On a fait une boutique éphémère à Beaugrenelle.
07:53 Et nous avons décidé de l'étendre.
07:54 On avait proposé aux opticiens de s'inscrire.
07:56 Parce que c'est les coopérateurs, ce ne sont qu'eux qui décident.
07:58 On avait prévu de faire 200 opticiens au premier trimestre.
08:00 On est déjà à plus de 350.
08:02 Parce qu'il y a une demande des consommateurs et une conscience des différents magasins.
08:07 Il y a une demande des consommateurs et une conscience des opticiens.
08:09 Et vous parliez du dialogue public-privé.
08:12 Pour cela, l'optique est assez réglementée en France.
08:15 Il faut quand même avoir une autorisation administrative.
08:17 Je ne vais pas rentrer en technique, mais ça s'appelle un LPP de recyclage,
08:23 une monture de seconde vie.
08:25 Et ça, c'est l'État qui doit nous le donner.
08:27 On est sur le point de l'obtenir.
08:29 Je suis très content d'être là, puisque ça me permet de passer le message.
08:32 Allons-y, dépêchons-nous.
08:34 Il y a quelque chose de vraiment beau à faire autour de ce sujet.
08:37 Dernier thème, le sport.
08:39 On va parler de l'accès au sport pour tous.
08:41 Et des Jeux olympiques et paralympiques.
08:44 Optique 2000 est supporteur officiel.
08:46 Ça veut dire quoi ? Vous parrainez des sportifs français ?
08:49 Autour des JO, on fait plusieurs choses.
08:51 La première chose, c'est qu'on a décidé d'être supporteur officiel.
08:54 On veut que nos 1200 magasins optiques de partout en France soient habillés aux couleurs des JO.
08:59 La flamme est en train de se promener.
09:01 L'effervescence monte, on en parlait à l'instant.
09:04 La deuxième chose, c'est d'avoir des athlètes olympiques et paralympiques.
09:09 On est sur les deux.
09:10 Ça revient sur l'inclusion.
09:11 On veut promouvoir ce genre de sujet.
09:13 Notre team est totalement paritaire.
09:15 Hommes, femmes, athlètes olympiques, athlètes paralympiques.
09:18 Donc, ça veut dire que c'est du financement, de l'accompagnement ?
09:21 Oui, c'est du financement et c'est de l'équipement aussi d'athlètes.
09:24 D'ailleurs, on sera l'opticien de la polyclinique des JO, du village olympique.
09:28 Dès qu'un athlète aura un problème avec ses lentilles, avec ses montures, on sera là pour l'aider en direct.
09:37 Il y en a beaucoup d'athlètes, évidemment, c'est toujours compliqué de choisir.
09:40 Mais il y a quand même ces deux frères, les frères Lebrun, Alexis et Félix,
09:44 qui sont vrais espoirs de médaille en tennis de table.
09:47 Alors, coup de bol, coup de chance, ils portent des lunettes.
09:51 Et les lunettes viennent de chez nous.
09:53 Je me suis dit que vous ne deviez pas être les seuls à vouloir devenir partenaire des frères Lebrun.
09:58 Il y a eu une petite bagarre ?
09:59 Je revendique un bon petit coup sur cette affaire.
10:02 Mais ça nous a paru totalement légitime.
10:05 C'est-à-dire que tout le monde disait "les frères Lebrun, il faut qu'ils viennent chez nous".
10:08 On s'est débrouillé, on a parlé avec eux, des gens très sympathiques.
10:12 Et qui, en plus, ont un vrai sujet de performance et de protection.
10:17 Parce que nous, le sport, c'est "on se protège pour faire du sport" ou "on se protège pour être plus performant".
10:21 Là, avec l'illustration des frères Lebrun, on est parfaitement dans le sujet.
10:25 Dernier mot, il nous reste moins d'une minute.
10:27 Le lien entre les Jeux Olympiques et finalement les autres thèmes d'engagement, les RSE d'Optique 2000.
10:33 C'est un modèle d'inclusion, le sport ?
10:38 Oui, c'est un modèle d'inclusion.
10:40 On a fait beaucoup d'audio-descriptions, on a accompagné des publics non voyants sur des événements.
10:45 On a un partenariat avec la Coro Arena, on a fait du handball, du basket.
10:48 On a raconté aux gens qui ne voyaient pas ce qu'ils voyaient.
10:51 On a promu cette pratique.
10:55 Et puis c'est aussi le meilleur moyen de travailler sur l'économie responsable "made in France".
11:02 Puisqu'on a l'exclusivité de commercialisation de montures "made in France" pour ce sujet-là.
11:06 Et c'est aussi un des sujets qu'on travaille sur les années à venir.
11:10 Ramener la production de verre, ou en tout cas le sourcing de nos verres en France, ainsi que le sourcing de nos montures.
11:15 Et ça c'est important.
11:16 Merci beaucoup Benoît Jaubert.
11:18 A bientôt sur Bismarck.
11:19 Et donc bon Jeux Olympiques et Paralympiques.
11:22 On passe à notre débat, le bilan des entreprises et sociétés à mission.
11:33 Le débat de Smart Impact avec Valérie Brissac. Bonjour.
11:36 Bonjour Thomas.
11:37 Bienvenue, vous êtes directrice générale de la communauté des entreprises à mission.
11:41 Et Guillaume Daino, bonjour.
11:43 Bonjour.
11:44 Bienvenue à vous aussi, coprésident de cette communauté des entreprises à mission.
11:47 Le 16 mai dernier, à la Maison de la Mutualité à Paris, il y a eu le Congrès français et européen des entreprises à mission.
11:54 Le titre, c'était "Le temps des preuves".
11:57 On est cinq ans après l'entrée en vigueur de la loi Pacte, qui, je le rappelle, instaure pour les entreprises la possibilité de définir leur raison d'être et d'intégrer cette raison d'être à leur statut.
12:08 Donc c'est l'heure du bilan, le vôtre, Valérie Brissac, pour commencer.
12:11 Quel bilan tirez-vous ?
12:12 Oui, alors tout à fait, c'était un moment pour nous très important.
12:14 Alors c'est vrai qu'à l'échelle de l'histoire de l'économie, cinq ans, c'est peu.
12:18 Mais pour nous, c'était quand même un anniversaire important.
12:21 Et en fait, dans notre quotidien, notre communauté, on voit des choses formidables qui se passent dans les entreprises.
12:27 Donc on avait vraiment cette envie de partager au plus grand nombre ces retours d'expérience et ce qui se passe concrètement sur le terrain.
12:34 Donc à la fois au travers de retours d'expérience, mais aussi d'une enquête qu'on a menée et qui permet d'illustrer ce thème, "Le temps des preuves", pour inspirer au-delà d'autres.
12:43 C'était quoi le principe de cette enquête ? C'était de sonder les dirigeants et dirigeantes d'entreprises qui ont fait ce choix ?
12:50 Oui, alors ça a été ouvert aux dirigeants et aux employés de sociétés à mission, mais aussi non à mission, pour avoir aussi un effet miroir.
12:58 Et en fait, ce qui est intéressant, c'était par exemple de comparer les bénéfices perçus, a priori, des bénéfices constatés.
13:06 Et donc, par exemple, les dirigeants de sociétés à mission considèrent que le bénéfice constaté d'être société à mission,
13:13 c'est vraiment d'avoir transformé concrètement leurs stratégies, leurs offres, leur gouvernance.
13:18 Alors que les personnes qui ne sont pas encore à mission, pour elles, ce qui est déjà très bien, c'est important pour la marque employeur,
13:25 la rétention des collaborateurs et aussi pour affirmer en fait son utilité sociale.
13:30 Donc, on voit que le modèle va plus loin en fait que la perception que les gens ont.
13:34 1626 sociétés à mission au 22 mai 2024, qui est la date anniversaire, puisque la loi était rentrée en vigueur ce 22 mai également.
13:44 Est-ce qu'il y a des exemples ? J'ai vu sur le programme de ce congrès français européen qu'il y avait des entreprises qui étaient un peu plus mises en avant.
13:53 Il y a des exemples vraiment à partager, des bonnes pratiques d'une certaine façon aussi à partager ?
13:57 Oui, on a partagé plein d'histoires sympas lors du congrès, des histoires qui parfois sont des renoncements.
14:02 C'est important parce que finalement, quand on voit des entreprises à mission qui s'engagent vraiment, parfois elles renoncent.
14:06 Alors, on peut citer l'entreprise Mustela, par exemple, qui va arrêter de produire des lingettes pour bébés
14:11 parce qu'ils n'ont pas trouvé de manière de le faire d'un point de vue soutenable écologiquement.
14:15 On peut parler de la banque Arkea qui a mis des objectifs très forts de temps passé avec les clients en difficulté financièrement,
14:23 qui sont loin d'être les plus rentables, mais parce que c'est un vrai engagement de mission.
14:27 On peut citer l'entreprise Camif qui, depuis longtemps, mène une croisade anti-Back Friday et qui accepte de fermer son site le jour où il y a le plus de ventes sur Internet dans l'année.
14:35 Tout ça, c'est des vrais renoncements et ce qui permet de prendre ces décisions, ce qui permet aux dirigeants de s'engager comme ça,
14:41 c'est d'avoir cadré ça dans les statuts pour aligner leurs investisseurs, leurs salariés avec ces décisions.
14:46 Ça veut dire que, et ça rejoint ce que vous disiez tout à l'heure, ça pousse jusqu'au changement de modèle parfois pour certaines des entreprises qui sont devenues entreprises à mission ?
14:54 Exactement. Ce qui est important de préciser, c'est que ce n'est pas un label de vertu. Ce n'est pas parce qu'on est société à mission qu'on est mieux que les autres.
14:59 On est en train d'avoir un cadre pour avancer, pour se transformer. Mais l'objectif, parfois, on commence par d'abord faire de la RSE classique,
15:05 il faut bien le dire, au sein d'un cadre de société à mission. Mais si on le fait avec exigence, avec un comité de mission, des parties prenantes qui challenge,
15:12 un OTI, un organisme tiers indépendant, qui vient vérifier et qui a cette mécanique, cette dynamique, au bout d'un moment, on se pose forcément la question d'innover
15:21 et d'aller changer des choses dans son business model en orchestrant souvent des renoncements.
15:25 Est-ce que, Valérie Brézac, ça veut dire qu'à partir du moment où on a inscrit cet engagement, cette raison d'être dans ses statuts, on devient redevable de cet engagement ?
15:36 Et ce n'est pas seulement la jolie phrase qui forme la raison d'être. L'important, c'est tout ce qu'il y a derrière. Il y a certaines entreprises qui s'arrêtent là,
15:45 on peut se dire les choses, et d'autres qui, justement, vont plus loin et bouleversent le modèle et presque changent leur modèle économique.
15:54 Mais il y en a aussi qui s'arrêtent là ?
15:56 Ce qu'il faut avoir en tête, quand même, c'est qu'il y a un vote en AG pour devenir société à mission.
16:01 Les actionnaires, c'est un peu un rite de passage, votent en AG le fait de devenir société à mission.
16:06 Ils ont intégré le fait que la poursuite classique du profit pur n'était plus le seul objectif de leur entreprise,
16:13 mais qu'il était à mettre au regard à côté d'autres objectifs environnementaux, sociaux, et donc des choses pour lesquelles la société avait envie de contribuer concrètement.
16:22 Donc déjà, à la base, il y a un engagement fort qui est fait de la part de la gouvernance de l'entreprise.
16:28 Après, ce que l'on voit, c'est que ce modèle offre une liberté d'interprétation très large,
16:34 et que l'entreprise se donne elle-même le niveau d'ambition qu'elle pense pouvoir assumer.
16:40 Elle est libre de se faire un peu mal ou d'être très ambitieuse.
16:45 Finalement, le comité de mission, mais aussi l'organisme tiers et indépendant, va évaluer cet effort.
16:50 Pardon de vous interrompre, les actionnaires peuvent mettre un coup d'arrêt aussi.
16:53 Si le contexte économique se durcit, les objectifs qui étaient liés à la mission deviennent plus difficiles à remplir.
17:03 L'ambition de la modification du modèle, on peut revenir dessus.
17:08 J'insiste un peu parce que je pense que c'est un vrai défi pour que ce mouvement continue.
17:12 Peut-être que je vous pose la question à vous.
17:14 On n'a pas vu d'entreprise à mission dont les actionnaires ont décidé de changer ou de diminuer la portée des engagements.
17:20 On voit plutôt le phénomène inverse.
17:22 Parce que parfois, les entreprises y rentrent par opportunisme ou de manière défensive.
17:26 On voit des secteurs où il y a beaucoup de sociétés à mission et certains se disent "pourquoi pas moi".
17:30 Mais c'est un mécanisme qui est très intéressant.
17:32 C'est qu'à la différence d'une norme figée où on est d'un côté et on est de l'autre, c'est un mécanisme auto-apprenant.
17:37 Il y a beaucoup de gens, même des dirigeants ou des dirigeantes qui nous disent "en fait, j'ai compris beaucoup de choses en rentrant là-dedans".
17:44 Aujourd'hui, en tant que dirigeant, je comprends que gérer mon entreprise pour qu'elle fasse du positif pour toutes mes parties prenantes,
17:50 pas que mes actionnaires mais aussi mes salariés, l'environnement, mes clients, c'est que du plus.
17:55 Parce que mon entreprise est plus performante et moi en tant que dirigeant, j'ai beaucoup plus de liberté pour prendre des engagements forts, innover.
17:59 C'est ça qu'au fond cherchent les dirigeants.
18:01 Pour nous, c'est un outil fondamentalement de liberté mais qui doit rééquilibrer parfois les choses dans le rapport entre actionnaire et dirigeant.
18:08 Vous avez un peu répondu tout à l'heure mais il y a d'abord un effet interne.
18:13 Si on regarde, puisque l'objectif 5 ans après c'est le temps d'épreuve, donc vous nous l'avez dit,
18:17 il y a un effet concret en interne dans la capacité d'embarquer les salariés d'une entreprise, d'un groupe ?
18:25 En général, les entreprises à mission disent clairement que d'être devenues entreprise à mission, ça augmente l'engagement de leurs collaborateurs.
18:31 Ils font souvent des enquêtes annuelles d'engagement ou de compréhension de la stratégie et ces chiffres-là augmentent.
18:36 Ils sont aussi plus attractifs, ils reçoivent beaucoup plus de CV par exemple de manière spontanée.
18:41 Moins de turnover aussi j'imagine ?
18:43 Exactement, il y avait notamment la dirigeante d'une société, d'un call center,
18:47 qui expliquait que parce qu'elle avait complètement changé le mode de management habituel de ce type d'activité,
18:53 elle avait un turnover qui était radicalement plus faible que celui de son marché,
18:58 voire elle encourageait ses salariés à aller être embauchés chez ses clients.
19:02 Donc elle organisait finalement de manière positive ce turnover,
19:06 donc elle a le contre-pied total de ce qui est fait habituellement sur le secteur.
19:09 Ça embarque aussi les partenaires, les sous-traitants, c'est-à-dire toute la chaîne de valeur d'une certaine façon,
19:15 quand une entreprise devient entreprise à mission ?
19:17 Oui tout à fait, comme disait Guillaume tout à l'heure, devenir entreprise à mission ça induit aussi des renoncements,
19:24 donc on choisit aussi finalement avec qui on travaille, ses fournisseurs, ses clients,
19:28 et donc on essaime dans son secteur et en fait on voit beaucoup d'entreprises à mission
19:33 qui quelque part aussi vont transformer leur secteur d'activité par des pratiques qui sont à l'opposé de ce qui se fait habituellement.
19:40 Comment nos voisins européens regardent ça ?
19:42 Certains nous ont précédés, il faut rendre à César, et le nom est bien choisi puisque c'est à Rome que tout ça a commencé,
19:48 puisque l'Italie nous a précédés dans la création de société à mission à l'italienne en 2015,
19:53 l'Espagne nous a succédé, la Belgique y réfléchit,
19:57 donc nous on est persuadés à la communauté des entreprises à mission qu'il y a besoin au niveau européen
20:02 de réfléchir à ce que doit être l'entreprise, ce qu'on veut qu'elle apporte à la société
20:06 pour qu'elle se mette vraiment au service de toutes ses parties prenantes
20:09 et qu'elle soit compatible avec notre idéal démocratique européen
20:13 parce qu'on voit que dans d'autres endroits du monde, le capitalisme se met au service d'intérêts politiques
20:18 qui sont dangereux, qui nous mettent aussi en danger aujourd'hui.
20:21 Il y a vraiment cette vision presque géopolitique et qui est de plus en plus partagée en Europe.
20:26 A l'occasion du Congrès, on avait nos voisins européens, on avait des députés représentant à peu près toutes les têtes de liste qui étaient là.
20:31 Les choses vont bouger je pense dans l'avenir, à la fois dans les pays, par la création de statuts comparables
20:36 et puis peut-être un jour par une directive qui viendra l'officialiser au niveau européen.
20:40 C'était la question que j'allais vous poser, parce que des directives il y en a eu dans un certain nombre de domaines,
20:44 sur la gouvernance, sur la transition, la transformation environnementale, etc.
20:48 En quoi une directive société à mission changerait la donne ?
20:52 Une directive pourrait inciter fortement tous les États à créer un cadre comparable.
20:56 L'idée, pas forcément que ce soit uniforme partout, parce que ce qui est intéressant en Europe, c'est aussi la diversité,
21:00 mais un cadre comparable avec inscription dans les statuts d'une raison d'être,
21:04 gouvernance ouverte aux parties prenantes, contrôle par un tiers,
21:08 et que ça, ça se développe dans tous les pays.
21:10 Nous on pense que ce sera un complément essentiel à la puissance normative qui est en train d'être développée avec la CSRD au niveau européen,
21:16 qui va permettre de créer beaucoup de comparabilité, permettre aux financeurs de savoir quels sont effectivement les progrès qui sont faits par les entreprises.
21:24 Mais les entreprises, elles ont besoin de se définir une stratégie, une singularité,
21:28 pour développer justement leur modèle d'affaires, voir comment elles vont évoluer par rapport à leurs concurrents.
21:32 Et ça, c'est la mission qui va leur donner, ce n'est pas juste un cadre de reporting comme celui de la CSRD.
21:37 Est-ce qu'il y a toujours autant d'entreprises qui deviennent sociétés à mission, ou est-ce que le rythme s'est un peu ralenti ?
21:43 Est-ce qu'il y a eu un effet de mode et qu'on y est un peu moins ?
21:46 Ah non, le rythme est toujours très fort, on est toujours à une croissance de 2 chiffres depuis le début.
21:50 Alors, effectivement, au départ, il y avait les dirigeants déjà très engagés depuis très longtemps,
21:55 qui étaient contents que ce cadre existe, et donc il y a eu un engouement important au départ.
21:59 Et aujourd'hui, ce rythme continue. On mesure tous les jours, nous, sur l'observatoire, les statuts qui sont déposés,
22:07 et donc ces chiffres augmentent tout le temps. Et ce qui est intéressant, en fait, c'est que c'est sur tous les types d'entreprises.
22:13 Oui, ce n'est pas seulement... C'est des petites, des PME, des TIS, c'est tous les secteurs aussi ?
22:18 Tous les secteurs d'activité. Et alors, évidemment, les premiers secteurs étaient plutôt les services.
22:23 Mais il y a de nombreuses entreprises qui ont souvent des modèles d'affaires un peu compliqués ou lourds, industriels, qui s'y mettent également.
22:32 Et la moitié des entreprises à mission sont en dehors de Paris. On constate que beaucoup d'entreprises,
22:36 beaucoup plus ancrées dans les territoires que parfois des boîtes parisiennes, multinationales,
22:40 voient ça comme une opportunité pour valoriser des engagements qui sont souvent préexistants.
22:44 Donc ça, c'est aussi une tendance très intéressante.
22:47 Merci beaucoup. Merci à tous les deux et à bientôt sur Bismarck.
22:51 On passe à notre rubrique Start-up tout de suite.
22:54 Smart Ideas, notre rubrique consacrée aux start-up éco-responsables avec Lucie Cossia. Bonjour.
23:07 Bonjour Thomas. Merci de me recevoir.
23:08 Bienvenue. Vous êtes la fondatrice de No Plane to Go, toute jeune entreprise qui vient d'être créée.
23:14 Pourquoi l'avez-vous créée ?
23:15 C'est suite à un voyage que j'ai eu l'occasion de faire où j'ai cherché à voyager avec un minimum d'avions.
23:22 Et souvent, je bloquais sur les mers et les océans.
23:24 Et c'est là qu'en rentrant de ce voyage, je me suis dit qu'il manquait une solution pour faciliter le voyage sans avion.
23:29 Et donc, c'est ce que vous avez créé. Alors, c'est quoi ? C'est une appli ? C'est une agence de voyage d'un nouveau genre ?
23:34 C'est quoi No Plane to Go ?
23:35 C'est un site Internet. C'est une plateforme en ligne qui propose des itinéraires préconçus,
23:41 sans avion ni voiture forcément, et qui mène à des départs d'aventure type randonnée, vélo, canoë, ce genre d'activités outdoor.
23:49 Et alors, comment on va en Corse, par exemple ? J'avais vu que ça faisait partie des destinations possibles.
23:54 Exactement. Plusieurs solutions pour aller en Corse. Le plus facile, c'est de prendre le train jusqu'à Marseille ou Toulon.
24:00 Je parle au départ de Paris, mais ça marche aussi pour toute la France.
24:04 Et prendre le ferry ou bien prendre le voilier, puisque depuis quelques années maintenant,
24:08 c'est la deuxième saison de SailCop qui propose de le faire en voilier et qui vous emmène jusqu'à Calvi.
24:13 Ça change fondamentalement la façon de penser le tourisme et le voyage ?
24:18 Ça change beaucoup de choses et c'est ce qu'il faut d'ailleurs, qui évolue assez rapidement.
24:22 C'est repenser un peu toute cette façon de voyager, de choisir sa destination, de pourquoi est-ce qu'on la choisit,
24:28 pourquoi est-ce qu'on va en Corse plus qu'au Mexique, par exemple.
24:31 Et ensuite, le choix de ses transports aussi. Pourquoi est-ce qu'on va choisir le train plus que la voiture ou l'avion ?
24:38 Notamment parce que c'est plus écologique et beaucoup moins émetteur.
24:42 Le train est 80 fois moins émetteur que l'avion.
24:45 Mais aussi parce qu'on reprend un peu goût au voyage et au transport.
24:49 De se dire, ok, le voyage, c'est pas juste je vais à ma destination, c'est je voyage à partir du départ de chez moi,
24:55 du point A au point B, je profite de tout le voyage.
24:57 - Le voyage fait partie des vacances, de l'expérience d'une certaine façon.
25:02 Mais alors, est-ce que ça veut dire qu'il y a des destinations interdites ?
25:05 Vous voyez ce que je veux dire ?
25:07 Ou alors il faut avoir un temps beaucoup plus long pour partir très loin ?
25:11 - Voilà, c'est là qu'est la réponse.
25:13 C'est qu'effectivement, si vous voulez partir très loin, si vous voulez traverser l'océan, c'est faisable.
25:17 En voilier, encore une fois, c'est tout à fait possible avec le co-batturage, c'est le covoit du bateau.
25:22 Mais effectivement, il faut beaucoup plus de temps.
25:24 On ne peut pas aller à New York pour une semaine, puisqu'il faut déjà trois semaines pour traverser l'Atlantique.
25:29 C'est sûr que c'est beaucoup plus compliqué.
25:30 - Est-ce que c'est la fin de la démocratisation du voyage ?
25:32 Parce que ma génération, et on peut d'ailleurs se dire qu'on en a trop profité, je ne suis pas là pour battre ma coupe,
25:38 mais c'est vrai qu'on a vu aussi des catégories socio-professionnelles qui n'avaient pas la possibilité de voyager,
25:44 qui n'avaient pas la possibilité de découvrir le monde, pouvoir le faire.
25:48 Est-ce que c'est la fin de ça ?
25:49 - Eh bien non, parce que ça dépend de ce que vous appelez voyager.
25:53 Parce qu'en Europe, par exemple, il y a plein de pays qu'on ne connaît pas, qui sont très dépaysants.
25:57 Je pense à l'Albanie, par exemple.
25:58 L'Albanie, je ne sais pas si vous avez déjà été, mais c'est quand même très différent de chez nous.
26:02 - J'y étais pas loin, mais pas en Albanie.
26:04 - Eh bien, si on cherche à se dépayser pour changer de culture, par exemple,
26:07 ces pays-là sont très différents de ce qu'on connaît, nous, en France.
26:10 Après, voilà, c'est pourquoi est-ce qu'on voyage et qu'est-ce qu'on va chercher dans la destination.
26:14 - Le train, c'est évidemment, quand on propose des voyages de ce type, j'imagine, la base.
26:19 Sauf que, alors, c'est peut-être juste un sentiment d'usager, de client.
26:24 Ça coûte de plus en plus cher.
26:26 Est-ce qu'il n'y a pas là une aberration écologique ?
26:29 - Merci de l'aborder.
26:30 Si, effectivement, il y a vraiment...
26:32 En fait, le train et l'avion ne jouent pas avec les mêmes règles dans la même cour.
26:36 Puisqu'il faut savoir que l'avion n'est pas taxé sur le kérosène.
26:39 Il n'y a pas de TVA sur les voyages internationaux.
26:41 Donc, ça veut dire que si vous faites un Paris-Barcelone en avion,
26:44 vous ne paierez pas la TVA quand vous la paierez en train.
26:47 Le train va payer beaucoup de PH. Il y a beaucoup de différences.
26:50 Et l'année dernière, ce n'est pas qu'un sentiment de votre part,
26:52 l'année dernière, Greenpeace a fait une étude qui comparait le train et l'avion
26:55 sur les prix sur les mêmes voyages, aux mêmes périodes.
26:58 Et le train, en France, est 2,6 fois plus cher que l'avion.
27:01 Donc, c'est un fait.
27:02 - Qui sont vos clients ?
27:03 Ce sont des citoyens engagés ?
27:05 Ce sont des gens qui veulent changer de mode de vie ?
27:08 Comment vous les définiriez, même si l'entreprise est toute jeune ?
27:11 - Oui, c'est surtout des éco-aventuriers,
27:13 puisque c'est surtout des gens qui partent quand même pour faire une aventure sportive.
27:17 Donc, comme je disais, la randonnée ou ce genre d'activité extérieure.
27:20 Et ce sont des gens qui ont soit déjà passé le cap,
27:23 donc qui sont déjà convertis et qui connaissent l'intérêt de ce mode de fonctionnement,
27:28 soit ceux qui se cherchent justement et qui comprennent petit à petit
27:31 de pourquoi il faut changer et vite, et qui manquent un peu d'inspiration
27:34 et qui se disent "en fait, si je ne peux plus prendre l'avion, je ne peux plus voyager".
27:37 Et c'est là qu'ils vont chercher d'autres sources
27:39 et qu'ils peuvent tomber sur No Plane To Go pour dire plein de choses.
27:42 - Donc, j'ai bien compris que ce sont des itinéraires préétablis.
27:46 Vous pouvez, vous imaginez, faire du sur-mesure plus tard
27:50 ou ce n'est pas forcément dans le modèle de l'entreprise ?
27:52 - Ce n'est pas l'objectif à ce jour, parce qu'effectivement, on n'est pas agence de voyage.
27:56 Et l'objectif, ce n'est pas de le devenir.
27:58 Maintenant, on est quand même une application qui est de plus en plus communautaire.
28:02 On va avoir des groupes de discussion qui vont rassembler tous ces éco-aventuriers et aventurières.
28:07 Et l'objectif, c'est aussi d'aider ces gens qui vont chercher peut-être une destination en particulier.
28:11 Et donc, les aider à trouver le bon itinéraire pour s'y rendre.
28:14 - Merci beaucoup, Lucie Cossia et bon vent à No Plane To Go.
28:18 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:20 Merci à toutes et à tous de votre fidélité à la chaîne des Audacieuses et des Audacieux. Salut !
28:25 [Musique]