Laurence Gayte, ancienne députée Renaissance des Pyrénées-Orientales, à France Bleu Roussillon ce lundi 10 juin après les résultats des élections européennes.
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00:00A 8h17, notre invité, Laurence Gaët, ancienne députée, renaissance. Simon Colbeck.
00:04Bonjour Laurence Gaët, merci d'être en studio avec nous. On va parler de la dissolution dans un instant,
00:08mais d'abord un mot sur ces résultats aux élections européennes.
00:1110% pour la majorité présidentielle dans le département, 15% au niveau national.
00:16Déroute, raclée, déculottée, quel mot convient le mieux ?
00:20Oh écoutez, c'est un échec, c'est clair. On ne va pas tergiverser effectivement.
00:29C'est un échec localement, encore plus bien évidemment.
00:32Vous attendiez à une telle déroute justement ?
00:36Localement, c'est vrai que le Rassemblement National a toujours fait plus fort que dans la moyenne française,
00:44donc effectivement on pouvait s'attendre à ce qu'ici le rassemblement soit très fort,
00:49en plus avec la ville de Perpignan et M. Alliault effectivement, plus 4 députés RN.
00:56Effectivement, on n'a pas forcément pu faire campagne comme on le souhaitait.
01:00Qu'est-ce qui n'a pas marché ?
01:03Comme je vous le disais, on n'a pas forcément accès maintenant facilement aux dossiers avec 4 députés RN.
01:12Au média, vous aviez un accès important justement.
01:14En tant que majorité présidentielle, majorité à l'Assemblée Nationale,
01:18vous avez eu un temps de parole plus important que d'autres listes par exemple.
01:20Bah écoutez, pas localement en tous les cas.
01:22Ah si, localement oui, je vous assure que si sur France Bleu Roussillon, ça a été le cas.
01:27Alors qu'est-ce qui n'a pas marché selon vous ?
01:28Alors on va être honnête Simon, Laurence Gay était une des rares dans la majorité présidentielle
01:33à avoir accepté nos sollicitations téléphoniques.
01:35On peut dire que la campagne du côté de Renaissance et de la majorité présidentielle a été discrète dans le département.
01:43Elle a été discrète, mais en tous les cas...
01:45Faute de combattants ?
01:46Peut-être faute de combattants, c'est vrai.
01:49Peut-être de motivation, je vous l'accorde.
01:52Mais en tous les cas, nous avons quand même fait campagne de manière discrète,
01:55mais quand même nous avons été sur le terrain.
01:58Et nous avons fait venir, comme vous le disiez vous-même,
02:03nous avons fait venir un candidat qui était douzième sur la liste,
02:07qui est d'ailleurs actuellement élu, Christophe Grudel.
02:11Et donc voilà, je pense qu'on a quand même défendu...
02:14C'est pas une tête d'affiche quand même ?
02:15Pardon ?
02:16C'est pas une tête d'affiche Christophe Grudel ?
02:17Non, c'est pas une tête d'affiche.
02:18Par rapport à Raphaël Glucksmann, par rapport à Jordan Bardella ?
02:20Oui, mais nous on a décidé de montrer les compétences.
02:23Et c'est quelqu'un qui, par exemple, a négocié le financement de la réindustrialisation en France.
02:30Donc je veux dire, notre objectif, c'était peut-être de montrer plus les compétences.
02:34Bon, mais visiblement, c'est un échec.
02:37Laurence Gates, cette dissolution, c'est une bonne idée ?
02:41Ecoutez, je...
02:43Ce soupir en dit long. Ce soupir en dit très long.
02:46Disons que je suis surprise, bien évidemment.
02:48Je pense que c'est une décision courageuse, et puis qui fait partie de la vie démocratique.
02:53Voilà, je pense que c'est un pari.
02:55Et c'est un pari qui est tout à fait...
02:57On joue avec le feu, selon vous ?
02:59Je dirais pas ça, parce que redonner la parole aux Français, c'est pas jouer avec le feu.
03:04Je pense que c'est un pari. Un pari risqué, bien évidemment.
03:08Mais c'est un pari qui peut au moins avoir le mérite de remettre les choses à plat
03:13et de redonner la parole aux Français, savoir ce qu'ils réellement veulent.
03:17Il y aura des candidats macronistes dans les Pyrénées-Orientales ?
03:20Alors, en tous les cas, je pense qu'il y aura des candidats pour aller face aux candidats du Rassemblement National.
03:27Moi, j'envisage pas qu'on fasse chaise vide.
03:30Ça, c'est clair.
03:31Vous souhaitez y aller ?
03:32Et retournez, vous étiez députée pendant 5 ans de la 3e circonscription.
03:35Oui, j'étais députée de la 3e circonscription. Je ne me suis pas représentée en 2022.
03:41Et là ?
03:42Et là, écoutez, je ne sais pas...
03:46Ça se décide demain, visiblement, au niveau de...
03:48Oui, ça se décide demain.
03:49Vous n'êtes pas envie ?
03:50Non, je ne sais pas.
03:51Vous n'êtes pas envie ?
03:52Ça dépend des conditions.
03:54Je n'ai pas envie pour...
03:56Ça dépend des conditions.
03:58Clairement, s'il y a un réel rassemblement des forces un peu républicaines, pourquoi pas ?
04:07Mais ma décision n'est pas prise du tout.
04:10Hier, le gouvernement indiquait qu'il n'y aurait pas de candidats macronistes de la majorité présidentielle
04:15dans les secteurs où il y a des députés républicains, de l'arc républicain sortant.
04:20Ce n'est pas le cas chez nous.
04:21Ce n'est pas le cas chez nous.
04:22Mais y aura-t-il une entente ?
04:23Vous souhaitez une entente, vous, par exemple ?
04:25Bien sûr. Moi, je souhaite une entente.
04:26Sur votre circonscription ?
04:27Mais bien sûr.
04:28Ancienne, pardon.
04:29Oui, mais après, c'est mon département, c'est ma circonscription.
04:33Moi, je la parcours depuis l'enfance.
04:36Et bien sûr que j'y tiens et que je ne souhaite pas qu'on ait personne face au RN.
04:43Ça, c'est clair.
04:44Donc, il faut quelqu'un de légitime qui ait vraiment la volonté d'y aller
04:49et qui ait un vrai projet pour ce département, pour ce territoire.
04:54Donc, moi, bien sûr, j'ai plein d'idées, j'ai un projet.
04:58Mais je ne souhaite pas y aller seul et s'il n'y a pas de rassemblement derrière.
05:04Donc, s'il y a quelqu'un qui a encore plus envie que moi, pourquoi pas ?
05:09Moi, je réserve encore ma décision.
05:13Laurence Gayt, ancienne députée macroniste de la 3e circonscription.
05:17C'était entre 2017 et 2022.
05:19Merci d'avoir réagi en direct ce matin sur France Bleu Roussillon.
05:22Bonne journée à vous.
05:23Merci à vous.