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Mickaël Idrac, candidat perpignanais sur la liste de Manon Aubry (France insoumise) aux élections européennes, à France Bleu Roussillon après les résultats du 9 juin.

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Transcription
00:00 On vous accueille à nouveau juste après notre invité Stéphanie Mora à 8h26, nous accueillons
00:04 Mickaël Hidrak, candidat sur la liste La France Insoumise.
00:07 - Effectivement, vous étiez candidat. Bonjour Mickaël Hidrak.
00:10 - Bonjour.
00:10 - Merci d'être en studio avec nous. Olivier Faure, le patron du parti socialiste, François Ruffin chez vous.
00:15 Appel à la constitution d'un front populaire contre l'extrême droite pour le 30 juin prochain.
00:20 Vous dites banco ce matin, Mickaël Hidrak, faisons alliance avec le PS, avec les écologistes, avec les communistes.
00:27 - Alors, aux législatives précédentes, il y avait une alliance qui s'appelait la NUPES et qui a été construite sur une base
00:33 programmatique forte et partagée par un certain nombre de formations politiques de gauche.
00:37 Le programme existe, l'union est possible, mais ça ne sera pas à n'importe quelle condition.
00:43 - C'est-à-dire ?
00:44 - C'est-à-dire que
00:45 nous souhaitions
00:48 aller ensemble aux élections européennes,
00:50 nous avons proposé aux écologistes de prendre la tête de liste, nous avions envie
00:56 de travailler avec les socialistes et avec les communistes, mais selon certains calculs
01:02 politico-politiciens, il valait mieux partir séparés pour avoir plus de députés.
01:07 - Mickaël Hidrak, c'est des calculs politiques ou bien c'est parce qu'au bout d'un moment dans la gestion au quotidien à l'Assemblée nationale,
01:12 les positions de la France Insoumise, peut-être aussi les excès dans vos interventions, ont fait que pour les socialistes et les écologistes,
01:18 c'était pas possible ?
01:20 - Alors, il s'agit de calculs politiciens, on a vu déjà dès les sénatoriales un certain nombre de
01:26 trahisons, pour être simple, nous ne demandions qu'un sénateur, donc l'hégémonie
01:31 qu'on nous reproche quand on ne demande qu'un sénateur sur tout le panorama des personnes qui avaient à réélire,
01:39 je pense justement qu'on a été particulièrement humble.
01:42 Quand ensuite Manon Aubry, ma tête de liste, se bat pour que ce soit une écologiste qui soit à sa place
01:48 numéro un, je pense que c'est d'une humilité absolue.
01:52 Donc oui, il s'agit de calculs politiciens, moi si j'y crois, j'y crois et je souhaite que ces gens qui portent une énorme
01:58 responsabilité dans le score du Rassemblement national et dans le fait que la gauche parte divisé,
02:03 reviennent à la raison et reviennent sur un programme qui s'appelle le programme de la NUPES,
02:07 dont l'une des luttes majeures a été la lutte contre la réforme des retraites, donc il va falloir revenir sur la revendication d'une retraite à 60 ans,
02:15 il va falloir revenir sur un programme de gauche. - Alors justement ce matin,
02:19 à votre place,
02:21 Frédéric Monteil, qui était candidat sur la liste de Raphaël Glucksmann, qui est socialiste ici, a dit "on va mettre les égaux dans la poche
02:28 et allons-y, s'il faut qu'il y ait des têtes de liste ici,
02:32 dans les circonscriptions, qui ne soient pas socialistes, on ira". Donc est-ce que c'est une ouverture ? Ça va dans votre sens ce matin ?
02:39 - Le programme de la NUPES a fait qu'un certain nombre de socialistes étaient avec nous.
02:43 - Mais pas forcément ici ?
02:45 - Pas forcément ici, mais il y en a quelques-uns qui ont accepté de faire campagne, malgré les pressions de Madame Delga, qui était
02:51 farouchement opposée à la NUPES. Il y aura des discussions nationales, il y aura des discussions locales,
02:57 et l'idée c'est d'avoir un accord qui soit fort du point de vue programmatique.
03:02 Aujourd'hui c'est
03:04 prématuré de vous dire ce qu'il va donner, parce qu'il y a différentes échelles de décision et il y a différentes
03:11 négociations à tenir, mais la boussole ça sera le programme, et il n'est pas interdit de travailler avec des socialistes et des communistes, et j'espère
03:18 qu'on retrouvera un certain nombre de nos camarades
03:20 socialistes et communistes qu'on avait un peu perdu depuis leurs aventures personnelles respectives.
03:24 - Mikaël Hidrak, hier soir à l'annonce de la dissolution, comme beaucoup de la classe politique ici, vous avez été surpris, un peu sonné.
03:32 J'imagine que vous en êtes remis depuis, mais pour vous Emmanuel Macron il tente un coup de poker,
03:37 il veut confronter le RN à la réalité du pouvoir à Matignon pour mieux l'user, il y a du calcul politique là aussi, ou il a raison ?
03:44 - Il y a forcément des informations qu'il a eues et que nous n'avons pas, et des coups de fil qu'il a eues et que
03:51 nous n'avons pas reçues. La première lecture c'est que c'est un pyromane. Quand François Ruffin dit qu'il est taré,
03:56 je ne voudrais pas utiliser ces mots mais je les partage,
03:59 qu'est ce qui s'est passé,
04:02 à quoi il pense, comment il pense, moi je pense que c'est un vrai pyromane et c'est dur de penser
04:07 à la place d'un pyromane, donc je ne sais pas.
04:10 Je suis effectivement toujours à base. - Vous auriez préféré garder l'Assemblée Nationale telle qu'elle est là avec des 49.3
04:17 à toutes les sessions ?
04:19 - J'aurais préféré avec un peu de responsabilité qu'on n'offre pas
04:23 notre Assemblée Nationale au Front National sur un plateau. - Parce que là pour vous c'est fait ? - Et là pour moi il prend le risque
04:29 d'offrir notre Parlement à l'Assemblée Nationale sur un plateau et c'est extrêmement grave. S'il voulait
04:35 dissoudre, il y a d'autres périodes où il aurait pu dissoudre, voire où il aurait dû dissoudre, et où la reconstruction de l'Assemblée Nationale
04:42 se serait faite sur une base plus républicaine avec probablement un peu plus d'élus de gauche, avec probablement
04:49 quelques élus centristes en plus, quelques élus de son aile gauche à lui, quelques républicains en plus, il aurait perdu des voix mais il n'aurait pas
04:58 laissé la possibilité au Front National de gagner. - Michael Hidrak, juste une dernière question rapidement. Vous arrivez deuxième à Perpignan pour
05:04 cette élection européenne
05:07 avec un vote fort en votre faveur dans les quartiers. Ça veut dire que votre discours sur la Palestine, votre
05:13 positionnement a payé ? Vous avez joué sur le communautarisme ?
05:16 - Ça veut dire que notre discours sur le pouvoir d'achat, sur la pauvreté, sur l'égalité et contre le racisme a payé. Le racisme,
05:23 la Palestine c'est
05:27 pour une part et une grande part une construction médiatique. Notre programme, la Palestine... - Une construction médiatique ?
05:32 Quand vous brandissez des drapeaux à l'Assemblée Nationale, c'est une construction médiatique ?
05:36 - On se bat pour la paix. Dans notre programme pour les européennes, il y a quelques lignes sur la Palestine parce que nous souhaitons la paix.
05:43 Quand des journalistes parlent de ça tout le temps, tout le temps, tout le temps, notamment pour essayer de décrédibiliser un certain nombre de personnes
05:50 et notamment pour dire du mal de Rima Hassan qui n'a rien fait à personne,
05:53 il y a une part de construction médiatique. Moi quand je vais dans les quartiers, je leur parle le pouvoir d'achat, je leur parle de vivre
05:59 ensemble et je leur explique pourquoi
06:01 tout ce qui a été voté à Bruxelles a un impact négatif sur ceux qui le vivent au quotidien. Nous sommes extrêmement fiers d'être
06:09 deuxième à Perpignan et ça montre que le travail
06:11 paye et ça ouvre des perspectives pour la suite puisque nous sommes aujourd'hui deuxième à Perpignan, nous serons probablement deuxième au
06:19 premier tour des élections municipales et nous serons premier au second tour des élections municipales.
06:22 Merci d'avoir été avec nous Mickaël Hidraque de la France Insoumise pour les Pyrénées-Orientales.

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