La députée européenne RN, Mathilde Androuët, était l’invitée de Midi News, ce lundi 10 juin, sur CNEWS. Elle s’est exprimée sur les résultats des élections européennes : «Nous sommes portés par les urnes et par la gravité de la situation. Les Français ont mis un stop à Emmanuel Macron et à sa politique».
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00:00 Eh bien nous sommes évidemment portés par les urnes hier, mais aussi par la gravité de cette situation.
00:09 Les Français ont clairement mis un stop à Emmanuel Macron, à sa politique,
00:14 et donc il est maintenant en charge à nous d'être dignes de la mission qu'il nous a confiée,
00:19 à savoir reprendre progressivement les rênes du pays.
00:22 Nous sommes au jour 1 de l'après-Macron, et il commence aujourd'hui.
00:26 Alors cette dissolution, vous la vouliez, là, force est de constater, vous l'avez,
00:32 mais vous êtes prêts demain à gouverner la France ?
00:37 Nous nous préparons depuis un moment, nous sommes prêts, nous avons fait la démonstration
00:42 à chaque fois que nous avons eu la chance, l'opportunité d'avoir le pouvoir dans nos mairies,
00:46 d'avoir des députés que nous étions en capacité d'exercer ce pouvoir.
00:51 Nous nous assurons du sérieux en politique, nous assurons aussi des propositions d'avenir,
00:57 et donc nous sommes assez sereins face à cela, face à la tâche qui nous incombe,
01:01 et qui est absolument nécessaire si on veut construire un avenir plus serein,
01:08 plus joie radieuse aussi pour l'ensemble de nos compatriotes.
01:12 Et là, ça va être une élection express, il va falloir se préparer, là.
01:16 Qu'est-ce que vous avez fait ce matin, très concrètement ?
01:19 Il y a eu déjà des réunions, je suppose, parce que les délais sont très courts,
01:24 on verra cela avec Florian Tardif.
01:26 Alors la réunion a surtout eu lieu cette nuit,
01:29 on a vécu certainement la soirée électorale la plus courte de notre vie,
01:35 et oui, de manière très concrète, il faut trouver plusieurs tonnes de papiers
01:40 pour imprimer les bulletins de vote, les professions de foi, les affiches d'officiels,
01:44 il faut s'assurer que l'ensemble des candidats que nous avions nous-mêmes,
01:49 d'ores et déjà prédésignés à travers notre plan Matignon, étaient partants,
01:53 c'est de nouveaux profils aussi, souhaitaient se joindre à nous,
01:56 à cette nouvelle aventure pour l'avenir des Français.
01:59 Et donc oui, c'est une course contre la montre logistique,
02:03 mais bon, voilà, on accepte cette mission,
02:07 on sait qu'en effet, elle se fait peut-être avec un peu de fracas,
02:11 tout le monde s'attendait à ce que ça soit fait plus sereinement,
02:14 ne serait-ce qu'après les Jeux Olympiques,
02:16 mais à priori, M. Macron aime le chaos, aime le fracas,
02:19 et il nous en a fait encore une démonstration.
02:21 Elle a raison.
02:22 Il y a eu des appels du pied, de fait, pour essayer d'attirer certains candidats de la droite,
02:29 et Éric Ciotti a été ferme et clair, très clair d'ailleurs.
02:33 Non, pas d'accord, pas de rapprochement, rien.
02:37 Oui, alors je pense qu'ils vont peut-être relire certaines cartes électorales
02:42 et peut-être revoir un peu leur jugement péremptoire.
02:45 Ils n'ont pas dit aussi pas d'accord avec la Macronie.
02:48 Je pense qu'en effet, Emmanuel Macron s'est toujours employé à travers ses deux mandats
02:52 à faire le baiser de la mort aussi bien aux partis socialistes qu'aux républicains.
02:56 Je pense que ça va être l'heure du choix, en effet, pour ces partis historiques
03:02 qui se sont progressivement, on va dire, disloqués au fil des élections.
03:07 La vraie question maintenant, c'est de savoir,
03:10 est-ce que les républicains veulent rester le supplétif de Macron,
03:13 comme ils le sont souvent perçus,
03:15 ou est-ce qu'ils veulent s'engager pour justement offrir à eux aussi,
03:19 participer à cet après-Macron qui est vivement demandé par les Français ?
03:23 On a eu la démonstration hier.
03:25 [Musique]
03:28 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]