Avec Pierre-Antoine Burgala, Directeur général et Associé d'Iroko, société de gestion
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##OSEZ_INVESTIR-2024-06-09##
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00:00 Sud Radio, oser investir, Thomas Binet.
00:04 On a retrouvé Thomas sur Sud Radio, il est 9h45 précisément, en direct au programme aujourd'hui.
00:09 Et bien on va parler du Haut Conseil de Stabilité Financière et on va recevoir Pierre-Antoine Burgala,
00:13 directeur général et associé d'Iroco, Société de Gestion.
00:16 On va parler d'investir en Société Civile, de Placement Immobilier et puis Guy Marty
00:20 qui est en duplex, notre expert en gestion de patrimoine, qui va nous expliquer le mot "épargner".
00:24 Et il adore les doubles, les triples, les quadruples sens, Guy Marty.
00:28 Au cœur des quartiers pour mieux vous conseiller, le réseau Century 21 et ses 960 agences immobilières vous présentent.
00:36 Sud Radio, oser investir, le conseil de la semaine.
00:41 Cette semaine Thomas, vous allez nous expliquer ce qu'est le Haut Conseil de Stabilité Financière,
00:45 souvent abrégé en HCSF.
00:47 Oui Jean-Marie, ce Haut Conseil de Stabilité Financière est une institution française créée en 2013.
00:52 Son rôle principal est de veiller à la stabilité du système financier national
00:56 en surveillant les risques systémiques et en proposant des mesures pour les atténuer.
01:01 Il réunit des représentants de la Banque de France, du ministère des Finances,
01:05 de l'autorité des marchés financiers et de l'autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
01:10 Rien que ça.
01:11 Oui, rien que ça, ça fait beaucoup quand même.
01:12 Mais quel type de risque ce Haut Conseil surveille exactement ?
01:16 Le HCSF surveille divers risques qui pourraient menacer la stabilité financière.
01:20 Cela inclut les risques liés aux marchés financiers, aux institutions financières
01:24 ainsi qu'aux comportements des acteurs économiques.
01:27 Par exemple, il surveille les niveaux d'endettement des ménages et des entreprises,
01:31 la santé du secteur bancaire et l'évolution des marchés immobiliers.
01:34 En fonction de ces observations, le HCSF peut recommander des mesures macro-prudentielles
01:39 pour prévenir les crises financières.
01:42 Dernièrement, il y avait une réforme qui a été envisagée pour le Haut Conseil de Stabilité Financière
01:47 qui visait à assouplir des règles d'octroi de crédit immobilier.
01:51 Oui, absolument, Jean-Marie. Une proposition de loi avait été portée par le député Lionel Causs
01:56 sauf qu'une multitude d'amendements déposés par des députés en avaient vidé de son sens cette démarche.
02:01 Alors du coup, le député avait décidé, fin avril, de jeter l'éponge et de retirer sa proposition de loi.
02:05 Alors, il y avait quoi dans la proposition ?
02:07 Plusieurs choses, à savoir la modification de la composition du HCSF
02:10 afin d'y intégrer un député et un sénateur désignés par les présidents respectifs des deux chambres,
02:15 une belle leçon de transparence en d'autres termes,
02:17 mais aussi de faciliter l'accès au crédit aux personnes ne présentant pas de risque d'endettement excessif.
02:22 Les professionnels de l'immobilier et des courtiers ne comprennent d'ailleurs pas cette situation,
02:26 jugeant même que c'est laisser aux banques seules l'appréciation du risque dans l'octroi des crédits.
02:30 Vous le voyez comment ce sujet ?
02:32 D'abord, quand on nous dit qu'il faut accélérer sur la simplification pour libérer les énergies,
02:37 on fait tout le contraire en définitive et que la technostructure l'emporte sur toute autre considération.
02:42 Et pour en terminer, vu la situation du secteur de l'immobilier et du besoin réel des français à se loger,
02:47 ce n'est pas de cette manière que nous allons sortir du fameux tunnel.
02:51 Hélas, hélas, hélas. En tout cas, tunnel ou pas, on écoute toujours Sud Radio.
02:55 Tout de suite, on accompagne votre invité. Cette semaine, il s'agit de Pierre-Antoine Burgala.
02:59 Bonjour à vous.
03:00 Bonjour.
03:01 Et bienvenue sur Sud Radio.
03:02 Directeur général et associé d'Iroco, c'est une société de gestion dont le premier véhicule d'investissement est Iroco Zen,
03:08 société civile de placement immobilier 100% numérique. Thomas Binet.
03:13 Bonjour, Pierre-Antoine Burgala. Alors, comme on a toujours l'habitude d'ailleurs, quand on reçoit un acteur des SCPI,
03:18 on commence par expliquer ce que c'est parce que tout le monde ne comprend pas ou ne connaît pas forcément
03:22 le fameux développement de l'acronyme société civile de placement immobilier.
03:26 À vous de jouer. Expliquez-nous en quelques instants ce que c'est.
03:29 OK, je vais essayer d'être concis. Effectivement, derrière cet acronyme qui est un peu barbare se cache quelque chose de très simple.
03:34 Un SCPI, c'est un fonds qui permet aux épargnants, aux investisseurs de mutualiser leur épargne et d'accéder à de l'immobilier
03:41 qui est historiquement réservé à des institutionnels à partir de quelques milliers d'euros et d'en confier la gestion.
03:46 Donc c'est sans contrainte de gestion puisque nous, société de gestion comme Iroco, nous occupons de l'ensemble,
03:51 c'est-à-dire d'acheter et de gérer les immeubles et les locataires.
03:53 On parlera de vous dans un instant justement, mais juste avant, investir en SCPI, c'est une bonne idée ou pas ?
03:59 Alors vous allez me dire oui, forcément, vous êtes un acteur.
04:01 Mais objectivement, par rapport à un investisseur qui nous écoute ce matin, qui n'a peut-être pas beaucoup d'argent,
04:06 qui veut savoir comment préparer sa retraite parce que c'est un produit retraite, vous allez probablement nous orienter là-dessus.
04:11 Est-ce que c'est une bonne idée ?
04:12 Alors c'est une excellente idée, même si elle n'est pas toujours la plus populaire, en tout cas ces derniers temps.
04:17 Pourquoi ?
04:18 Parce qu'effectivement, l'ASCPI qui a eu une forte croissance ces dernières années, s'est vu récemment un peu critiqué
04:27 parce que, alors qu'elle était un placement extrêmement stable et qui donnait beaucoup de rendement,
04:35 aujourd'hui elle est un peu malmenée par rapport à la remontée des taux, ça je pense que c'est dans la tête de tout le monde.
04:42 Et donc ça a eu un impact assez immédiat sur beaucoup de SCPI.
04:46 Néanmoins, ça reste un super placement parce qu'effectivement, elle répond à énormément de critères.
04:50 Vous parliez justement du montant d'investissement, encore une fois l'ASCPI permet de se positionner sur de l'immobilier,
04:57 encore une fois inaccessible, c'est-à-dire que la plupart des SCPI achètent des bureaux, des commerces, des entrepôts,
05:03 de la logistique, des crèches, des pharmacies, bref tout un tas d'actifs que le "commun" n'achète pas
05:09 puisque en tant que propriétaire on va plutôt sur de l'immobilier résidentiel.
05:13 Et donc là on parle d'immobilier professionnel.
05:15 Alors on va s'intéresser à vous un instant parce que justement on va orienter sur ce que vous faites, c'est intéressant
05:20 parce que vous avez créé une SCPI 100% digitale et sans commission de souscription.
05:24 Est-ce que ça serait l'avenir des SCPI parce que force est de constater qu'avant, évidemment c'était pas digital et il y avait une commission ?
05:30 C'est à notre sens en tout cas un des avenirs de l'ASCPI.
05:35 Alors on parle de caractéristiques techniques, on parle pas effectivement d'immobilier,
05:40 même si vous avez des commissions de souscription ou pas, vous pouvez avoir une thèse d'investissement qui est tout à fait pertinente.
05:46 Pour revenir à nous, effectivement sur l'absence de frais de souscription,
05:49 on a souhaité chez Iroko casser une barrière à l'entrée qu'un certain nombre d'investisseurs ne souhaitaient pas subir.
05:59 Effectivement ce sont ces frais de souscription qui sont en moyenne de 10%, c'est ce qu'on constate sur le marché.
06:04 C'est-à-dire que quand vous confiez 100€ à une société de gestion, la réalité c'est qu'elle n'a que 90€ pour acheter de l'immobilier.
06:11 Donc 100% part sur l'achat des actifs du coup, c'est ça que vous êtes en train de nous dire ?
06:15 Alors quasiment, à peu de choses près.
06:17 Effectivement après on se rémunère, puisque tout le principe de l'ASCPI c'est de confier sa gestion en échange d'une rémunération.
06:22 Et d'ailleurs c'est plutôt ça que notre société de gestion se rémunère.
06:25 Mais effectivement on va mettre plus d'argent au travail, c'est-à-dire qu'on a choisi en supprimant cette commission de souscription
06:31 d'aligner nos intérêts et de n'être rémunérés qu'à la bonne gestion immobilière, à l'achat immobilier et non pas à la collecte.
06:38 Parce qu'historiquement c'est un produit de placement sur lequel les sociétés de gestion gagnent dès lors qu'un client met 1€.
06:44 Ce qui est quand même un peu surprenant aujourd'hui en 2024.
06:46 Et le côté digital c'est une certaine évolution, c'est assez naturel aujourd'hui en 2024 d'être 100% digital,
06:55 on finit le papier et ça nous permet d'apporter beaucoup de transparence, les investisseurs savent à la minute sur quoi on se positionne et peuvent souscrire très rapidement.
07:05 Alors en termes d'actifs, vous êtes sur quasiment toutes les classes, commerce, entrepôts, locaux d'activité, vous avez commencé en parlant tout à l'heure, crèche et bureaux.
07:12 Est-ce que c'est ça la recette d'une réussite, c'est-à-dire ne pas mettre tous ces œufs dans le même panier, diversifier quelles que soient les situations ?
07:18 Exactement, en fait longtemps la SCPI a eu des tests d'investissement très franches.
07:25 Je suis une SCPI très bureau, je suis une SCPI commerce, une SCPI logistique, hôtellerie, santé même.
07:34 Les SCPI avec des tests d'investissement sur la santé sont généralement très recherchés parce qu'en fait ça parle à tout le monde.
07:40 On a une société qui est plutôt vieillissante, avoir un placement en santé c'est extrêmement malin.
07:45 Néanmoins il y a quand même une base en gestion de patrimoine, c'est effectivement qu'il ne faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier.
07:51 Donc le principe même de la SCPI, qui est quand même un véhicule qui est sensé vivre 99 ans, qu'on prend volontiers pour du très long terme, la durée de détention moyenne des SCPI,
07:58 tenez-vous bien c'est plus de 20 ans.
08:00 Et donc nous en tant que gérants on se dit que tous les secteurs d'activité ne réagissent pas de la même manière en fonction des momentum,
08:08 c'est-à-dire qu'il ne fallait pas avoir de bureau pendant le Covid, pas d'hôtellerie, et c'est bien effectivement d'avoir cette diversification que l'on offre aujourd'hui sur la SCPI.
08:14 Merci à vous.
08:16 Avec mon micro ouvert c'est quand même mieux.
08:18 Merci beaucoup en tout cas Pierre-Antoine Burgala d'être passé du côté d'Oser Investir.
08:21 Je rappelle que vous êtes le directeur général et associé de Iroko, société en gestion.
08:26 Merci à vous.
08:27 Tout de suite on explique quelque chose.
08:29 Intergestion REM, spécialiste de l'épargne en SCPI depuis plus de 30 ans, présente...
08:35 Sud Radio, Oser Investir, le coin de l'expert.
08:39 On est avec Guy Marty en duplex sur Sud Radio, notre consultant en gestion de patrimoine, fondateur de PierrePapier.fr.
08:45 Alors Thomas avec Guy vous allez nous parler de langage financier cette semaine.
08:49 Oui parce que le langage financier est une langue pour certains dont il se délecte et pour d'autres qu'il aurait hermétique.
08:55 Et Guy a pris l'habitude chaque dimanche quand il vient nous rendre visite de révéler l'origine des mots que nous utilisons dans notre rendez-vous dans Queb'demader, Oser Investir.
09:03 Alors Guy, de quels mots allez-vous nous parler aujourd'hui ?
09:06 Bonjour Thomas, j'aimerais surtout mettre en lumière le fait que les mots de l'économie et de la finance ont parfois une origine très violente.
09:14 Vous savez nous avions vu le mot "investir" dont le premier sens était de prendre possession d'une ville ou d'une place forte.
09:21 Vous imaginez le nombre de morts et de blessés.
09:23 Bien heureusement, on peut penser que l'usage des mots a douci avec le temps Guy, quand même.
09:27 Oui et c'est exactement le cas du mot "épargner".
09:29 A l'origine, ça vient de "sparon", un mot germanique qui voulait dire "ne pas tuer, laisser vivre" sur le champ de bataille.
09:37 Et c'est devenu en vieux français "espargner" avec le même sens.
09:42 Ainsi, comme vous le dites, les mots s'adoucissent. C'est pour ça qu'aujourd'hui "épargner" signifie "ne pas tuer l'argent mais le laisser vivre".
09:49 C'est un beau programme.
09:50 Donc ce que vous êtes en train de nous dire, Guy, pour être concret, c'est que "consommer" serait donc "tuer l'argent" en fait.
09:57 Dans la typologie, oui. Mais surtout, la définition de "consommer" en économie est brutale également.
10:04 "Consommer" c'est détruire. Soit une destruction immédiate, par exemple vous mangez des tomates, il n'y en a plus, elles sont détruites.
10:10 On appelle cela des biens non durables.
10:12 Et pour les biens durables comme une voiture ou un réfrigérateur, on parle de destruction progressive.
10:18 En fait, en économie, on oppose la production-création et la consommation-destruction.
10:22 Du coup, le langage serait donc du plus brutal que la réalité qu'on vit, en fait.
10:26 Alors "consommer" dans le sens de "détruire", c'est vrai, ce sont les économistes qui l'ont inventé.
10:31 En revanche, "épargner" et "investir", eux, ils viennent du langage guerrier.
10:37 Mais après tout, qui a dit qu'investir était sans risque ?
10:40 Et qui a dit qu'épargner était facile ?
10:42 Certainement pas nous, Guy, parce qu'on rappelle quand même, il faut le rappeler tous les dimanches,
10:46 qu'investir comporte toujours des risques.
10:48 Exactement, ne faites pas ça chez vous en l'improvisant.
10:50 Écoutez les spécialistes comme Thomas Binet ou alors Guy Marti.
10:54 Merci à tous d'être intervenus sur Cine Radio.
10:56 On vous retrouve dimanche prochain pour un nouveau numéro d'Osez Entreprendre et Osez Investir.