Entretien avec Priscillia Ludosky, candidate Les Écologistes aux élections européennes !

  • il y a 3 mois
Avec Priscillia Ludosky, candidate Les Écologistes aux élections européennes.

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Transcript
00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:05 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:09 Notre invité pour cette deuxième partie d'émission c'est Priscilla Ludovsky.
00:13 Bonjour, figure connue du mouvement des gilets jaunes et vous êtes candidate sur la liste EELV, les écolos.
00:21 Qu'est-ce qui vous a amené à rejoindre cette liste pour les européennes ?
00:25 Bonjour, je suis sur cette liste à la 9ème position en tant que société civile.
00:31 Ce sont les candidatures dites d'ouverture, comme ça que les présentent les écologistes.
00:36 Et qu'est-ce qui m'a amené à arriver sur cette liste ?
00:39 J'ai déjà travaillé avec Marie Toussaint, on a écrit un livre ensemble sur les violences environnementales.
00:44 D'ailleurs ce livre a émergé d'une discussion qu'on avait sur les gilets jaunes
00:49 et l'implication des personnes qui militaient dans le mouvement des gilets jaunes sur les questions environnementales.
00:53 De là j'ai pu travailler avec Marie, mais de manière plus générale j'ai travaillé sur la question du travail et de la fiscalité avec des écologistes.
01:01 De manière ponctuelle depuis 2019, donc c'est peut-être tout naturellement que j'arrive à cette liste aujourd'hui.
01:08 En tout cas en 2019 et même jusque 2023 je n'avais pas du tout l'intention de me lancer en politique.
01:13 Vous aviez travaillé sur les mouvements citoyens aussi à l'issue des gilets jaunes,
01:17 savoir comment aussi faire vivre les idées, les mouvements politiques au-delà des écuries existantes ?
01:24 Clairement oui, le sujet de la démocratie a été un gros volet du mouvement des gilets jaunes.
01:27 J'ai travaillé sur des ateliers qui permettent de questionner la constitution
01:31 et de travailler à ce que chacun et chacune puisse se saisir de cet exercice,
01:36 contribuer à écrire les règles du jeu de la société, les règles de fonctionnement.
01:40 Et puis ensuite de manière plus générale, avec ce qu'on a appelé des assemblées citoyennes,
01:45 et tout ce type de dispositifs, pour questionner la manière dont on crée une mesure
01:49 et faire qu'elle soit en tout cas plus juste dans le sens où,
01:52 c'est ce qui avait mené à la création de la taxe carbone et de la pétition que j'ai lancée,
01:56 c'est que c'était une mesure qui selon moi était mal articulée parce qu'elle impactait toujours les mêmes,
02:00 de la même manière.
02:02 Je rappelle juste que le kérosène n'était pas taxé, le fulmaritime n'était pas taxé, et toujours pas aujourd'hui.
02:06 Alors même quand en co-mobilisme on était surtaxés, donc où était la justice dans cette affaire ?
02:11 C'est ce qui nous a amenés à questionner les espaces démocratiques,
02:15 et dire en fait, on n'a plus confiance aux politiques et aux institutions,
02:18 comment on fait en tant que citoyen et citoyenne pour travailler à construire aussi ces mesures-là
02:22 pour qu'elles soient moins gênantes.
02:24 - Mais du coup, est-ce que le fait que vous soyez sur cette liste va redonner confiance aux politiques,
02:30 ou pas ? Comment ça se passe finalement ?
02:33 - J'ai envie de dire qu'à titre personnel, j'ai testé les manifestations, les tribunes, les pétitions,
02:38 tout un tas de choses, les actions de désobéissance civile, et je pense qu'il faut une combinaison de tout ça,
02:42 avec les actions en justice aussi, tout ce type de choses,
02:45 et que pourquoi pas, l'échelle européenne est intéressante dans le sens où ça permet de travailler sereinement
02:50 sur le fond des sujets, et que ça a un impact sur notre quotidien, c'est juste peut-être qu'on ne s'en rend pas compte,
02:54 mais travailler les directives ça a un impact sur notre quotidien,
02:57 et j'ai envie d'amener ce sujet de la démocratie avec des choses qu'on porte dans le programme,
03:01 de manière... peut-être je peux donner des exemples là aux personnes qui nous écoutent,
03:05 le RIC européen, le référendum d'initiative citoyenne européen,
03:08 pour qu'en fait, on ait une personne à l'échelle de l'Union qui puisse initier une pétition,
03:13 et pourquoi pas déclencher un référendum. - Ça n'existe pas aujourd'hui.
03:16 - Non, ça n'existe pas, ce qui existe aujourd'hui c'est l'ICE, l'initiative citoyenne européenne,
03:20 qui en fait nécessite qu'il y ait 7 personnes situées dans l'Union européenne,
03:24 - Dans différents pays ? - Dans différents pays, et qui constituent un comité citoyen,
03:27 et qui réunissent un million de signatures. - Et il y a déjà eu des ICE ?
03:31 - Il y en a eu une centaine, lancées principalement par les écologistes d'ailleurs,
03:34 pas les écologistes uniquement français, mais à l'échelle de l'Union,
03:37 et donc c'est un outil qui est bien utilisé, mais qui a aussi ses limites,
03:41 c'est pour ça qu'il faudrait aussi travailler à l'alléger,
03:43 donc c'est aussi une des choses que j'ai envie de faire, mais surtout d'instaurer ce RIC,
03:47 pour qu'on puisse amener la possibilité pour une personne de lancer un débat public à l'échelle de l'Union,
03:51 pourquoi pas ? Et puis quelque chose de beaucoup plus large, comme l'Assemblée constituante,
03:55 ce qu'on porte aussi c'est ça, c'est de dire qu'en fait il y a des choses qui fonctionnent pas très bien
03:59 à l'échelle de l'Union européenne, et on aimerait que chacun et chacune puisse contribuer
04:02 à réécrire les règles du jeu de l'Europe, et je dis ça parce que dans le mouvement des Gilets jaunes,
04:07 beaucoup ne croient pas forcément en l'Union européenne, ils disent "mais en fait,
04:10 comment ça nous impacte, nous on n'y croit pas, c'est loin de nous, etc."
04:13 Je trouve que cette mesure elle est très intéressante, de dire qu'on peut lancer une Assemblée constituante,
04:19 et mettre autour de la table des acteurs et des actrices qui vont questionner le fonctionnement,
04:23 permettre le droit de vote à 16 ans, permettre ce RIC, permettre tout un tas de mesures
04:26 qui accroient la transparence dans les interactions qu'il y a au sein du Parlement,
04:30 notamment avec les lobbyistes qui ont un accès à facilité, ils ont un badge pour rentrer au Parlement,
04:34 comme les eurodéputés, ce qui est inadjustable.
04:36 - Ils ont un registre des lobbyistes aussi, qui sont marqués, quel rendez-vous ils ont avec quels députés ?
04:40 - C'est pas tellement transparent, donc on appelle aussi à ce qu'il y ait plus de transparence là-dessus,
04:44 parce que c'est assez flou, et c'est absolument pas normal qu'ils aient accès au Parlement comme un eurodéputé.
04:49 Donc voilà, il y a tout un tas de choses comme ça que moi j'ai envie de porter.
04:51 - Ça, et autres scandales, ou questionnements sur le double emploi, c'est-à-dire que vous pouvez être
04:56 heureux député et avoir une activité, comme ça avait été le cas pour Rachida Dati, qui était avocate,
05:01 et donc travailler avec des lobbies en dehors de votre mandat d'eurodéputée.
05:06 Là aussi, ça pose question, sachant que vous êtes extrêmement bien payé en tant que député européen,
05:10 pourquoi avoir droit à avoir une double activité, notamment avec des lobbies ?
05:14 Là, c'est vraiment particulier.
05:15 - Ça questionne vraiment, et c'est absolument pas normal, et je trouve qu'on ne questionne pas assez
05:20 ces questions démocratiques, parce qu'on les relègue un peu au second plan, en se disant,
05:23 alors évidemment les questions sociales sont importantes, évidemment les questions environnementales sont importantes,
05:27 mais si on travaille au sein d'une institution qui est fragilisée, comment on fait pour mettre ces mesures-là en place ?
05:32 Donc c'est aussi à la fois se protéger avec un bouclier de toutes ces grandes multinationales qui ont accès libre,
05:39 qui influencent les eurodéputés d'une certaine manière, et donc si c'est publié, si c'est bien transparent
05:45 et visible, accessible surtout, du citoyen ou de la citoyenne Langda, ce sera peut-être plus difficile de...
05:51 - La transparence, on en est loin, quand on voit les contrats avec Pfizer, Dursula von der Leyen,
05:56 qui n'a pas voulu fournir ces SMS, contrat où il a fallu se battre pour avoir accès à ces contrats,
06:02 la transparence c'est pour les autres, on a l'impression.
06:04 - Mais c'est pour les autres, mais peut-être toujours les mêmes, c'est ça le problème.
06:09 Si je reviens à l'échelle nationale et à la taxe carbone, quand j'avais rencontré le ministre à l'époque de la transition écologique,
06:16 et je lui ai demandé "mais qu'est-ce que vous faites avec les taxes ?"
06:18 et il n'était pas capable de répondre, j'avais demandé les justificatifs pour la forme,
06:22 on n'est pas là à demander un ticket de caisse, n'est-ce pas ?
06:24 Mais pour la forme, je demandais "comment avez-vous utilisé ces fonds ?"
06:28 et il m'avait promis à plusieurs reprises qu'ils allaient me transmettre les justificatifs,
06:31 et après la secrétaire d'Etat avait aussi confirmé en direct à la télé, je ne citerai pas la chaîne,
06:35 parce que je l'avais interpellée en duplex, volontairement, de manière provocatrice,
06:39 et elle avait dit "oui, on vous donnera les justificatifs en direct",
06:42 elle n'a jamais donné quoi que ce soit, et en fait on a appris plus tard que ça avait été détourné
06:45 vers le CICE, qui est un avantage fiscal.
06:48 C'est ça le problème, c'est qu'en fait, on met des dispositifs en place,
06:51 et puis il n'y a pas de transparence, il n'y a pas de suivi,
06:53 en fait on détourne un peu l'argent des Français, finalement.
06:55 - Systématiquement, oui, sans traçabilité, si ce n'est la Cour des comptes
06:58 qui de temps en temps fait un rapport pour dire "c'est un peu n'importe quoi".
07:01 - C'est ça.
07:02 - On se retrouve dans un instant avec notre invité Priscilla Ludozki
07:05 pour parler bien sûr de transparence citoyenne, de mouvements démocratiques, d'Europe aussi,
07:10 et de sa candidature au sein de la liste Europe Écologie, les verra tout de suite.
07:14 - Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
07:18 - Je voulais vous dire que je passais vraiment Sud Radio sans pouvoir vous flatter,
07:21 parce que vous êtes les seuls quasiment qui êtes capables d'inviter des personnalités
07:25 qui ont des points de vue différents.
07:27 - Sud Radio, parlons-vous.
07:28 - Sud Radio, sans moi.
07:30 - Sud Radio, midi 13h, Alexis Poulin, sans réserve.
07:35 - Et on se retrouve avec Priscilla Ludozki, candidate sur la liste
07:38 Europe Écologie, les verts pour les européennes.
07:41 On en parlait en première partie d'émission, l'omniprésence médiatique
07:46 du Premier ministre Gabriel Attal et du Président Emmanuel Macron
07:49 qui ont voulu d'une certaine façon invisibiliser les listes d'opposition,
07:53 très critiques vis-à-vis de cette prise de parole hier soir
07:56 et de l'invitation également pour certains de Volodymyr Zelensky ce matin à l'Assemblée.
08:00 Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de cette stratégie
08:03 déjà de passer devant leur candidate Valérie Hayé
08:06 et puis ensuite d'essayer de mettre un duel entre le parti d'Emmanuel Macron
08:10 et le parti de Marine Le Pen et le Rassemblement National ?
08:13 - Je trouve que le parti d'Emmanuel Macron fait ce qu'il a toujours fait
08:17 depuis 2018, c'est-à-dire qu'ils orientent la conversation nationale
08:21 vers ce qui les arrange.
08:24 Et je trouve pas normal qu'il y ait une tête de liste pour leur parti
08:28 concernant les élections européennes.
08:30 Donc d'avoir comme ça ces intrusions successives du chef de l'État
08:33 ou de son gouvernement, ça questionne encore les sujets.
08:38 On parlait de la démocratie tout à l'heure, ça questionne cet aspect-là aussi.
08:41 Et c'est assez inquiétant et ça va pas du tout en s'arrangeant.
08:44 On sait que sous l'ère Macron, la France a été déclassée à deux reprises
08:47 comme démocratie défaillante. Je pense qu'il continue à contribuer.
08:50 Alors bien sûr, le classement maintenant est revenu "à la normale",
08:54 mais en tout cas, il agit constamment, je trouve, à fragiliser
08:58 notre système démocratique, si j'ai envie de dire.
09:01 Mais surtout, ça me fait penser à l'élection présidentielle
09:05 où il a limite écrit une lettre de motivation pour se présenter.
09:09 Il avait fait une lettre dans je ne sais plus quel journal
09:12 pour dire qu'il se présentait à l'élection.
09:14 Alors on est en pleine crise sanitaire, mais quand même,
09:16 il n'y a personne qui a pu questionner son bilan avant qu'il se présente.
09:21 Et donc, la manière dont il agira aussi le grand débat,
09:26 j'ai l'impression qu'il y a un schéma qui se reproduit à chaque fois.
09:29 - Systématiquement. Et la violence, je trouve qu'il n'y a pas eu non plus
09:33 beaucoup d'impact sur les nombreux gilets jaunes qui ont été mutilés
09:37 lors des manifestations par une répression qui a été ultra violente.
09:40 - Bien sûr. Et d'ailleurs, il y a l'ONU qui a de nouveau,
09:43 alors c'était déjà le cas en 2019, mais en 2023,
09:46 qui a épinglé la France à nouveau pour questionner
09:50 l'usage disproportionné de la force. C'est ce qu'ils disent.
09:53 Plusieurs pays demandent à la France des comptes.
09:55 Et Mme Macron n'a jamais réagi à ça, si ce n'est pour dire
09:58 que c'était en réponse à une légitime défense.
10:02 Et donc, c'est anormal parce qu'on se retrouve en fait
10:07 dans un pays qui se dit démocratique et qui porte les droits de l'homme,
10:10 mais qui en fait les bafoue constamment.
10:12 Et on peut parler aussi des libertés associatives.
10:14 Ce qui s'est passé avec Anticor, ce qui s'est passé avec la LDH.
10:17 C'est quand même inquiétant. - On va parler de ça il y a quelques semaines.
10:19 Anticor qui n'a toujours pas son agrément.
10:21 - C'est quand même inquiétant. - Un déni, un refus de la part du gouvernement.
10:24 - Sur une question aussi importante que la corruption.
10:26 Et sur l'écologie aussi, on peut voir qu'il y a un double discours
10:29 d'Emmanuel Macron de faire croire qu'il est le champion
10:32 of the climate, of the planet, je ne sais plus ce que c'était.
10:35 Et puis, la criminalisation des mouvements écologistes,
10:40 notamment les soulèvements de la terre, avec ce terme "éco-terroriste"
10:43 employé systématiquement par Gérald Darmanin.
10:45 Encore une manifestation interdite par le préfet
10:48 contre l'A69, il me semble.
10:50 Qu'est-ce que ça dit en fait de la question écologiste
10:55 et de la gestion par Emmanuel Macron ?
10:57 - D'abord, les ONG, peut-être que les personnes qui nous écoutent
11:00 ont envie d'avoir des avis différents que ceux des partis politiques
11:03 pour se faire eux-mêmes leur opinion.
11:04 Et les ONG, tels que Réseau Action Climat et d'autres,
11:07 ont scanné les programmes, en tout cas de 8 listes,
11:11 les principales listes, on va dire.
11:13 Et sans surprise, Rassemblement National, Reconquête, LR,
11:17 et puis Renaissance ont des programmes
11:20 qui ne sont pas du tout satisfaisants du point de vue de l'écologie.
11:22 Et on peut aller voir le détail pour s'en assurer.
11:25 Mais du coup, ce n'est pas une surprise.
11:26 On a vu que la Convention citoyenne pour le climat
11:28 a été balayée d'un revers de la main.
11:29 Emmanuel Macron n'a pas du tout tenu ses promesses là-dessus.
11:31 Alors que là, ça avait été co-construit avec des personnes
11:33 qui avaient des outils.
11:34 - Oui, mais c'était encore un truc de communication finalement.
11:35 - Pour lui, oui.
11:36 Pour les gens qui ont bossé 9 mois, c'était quand même sérieux.
11:39 - Ils ont été très déçus.
11:40 - Exactement, ils ont été déçus.
11:41 Donc on voit bien qu'il n'a pas du tout l'intention d'aller dans ce sens-là.
11:44 Et puis, oui, on qualifie les actions de désobéissance civile
11:47 comme du terrorisme.
11:48 C'est extrêmement grave.
11:49 Quand on sait en plus que les gens vivent en temps d'actes terroristes.
11:52 - Avec des décès de police, de brigades spéciales au petit matin.
11:56 Notamment, il y avait eu un cafouillage
11:58 où une famille s'était fait arrêter de manière assez musclée, violente.
12:02 Alors que ce n'étaient pas les bons.
12:03 Ils avaient frappé à la mauvaise porte.
12:05 - Alors qu'il y ait des erreurs à la limite
12:07 et qu'ils sachent s'en excuser.
12:08 Et puis réparer en cas...
12:09 Mais ça va plus loin.
12:10 C'est-à-dire que du coup, ils créent aussi des lois.
12:13 Il y a eu la loi de sécurité globale
12:14 où en fait, il y avait l'interdiction de filmer dans cette loi, etc.
12:17 Il y a tout un tas de choses qui sont mises en place
12:18 pour faire qu'on soit limité dans nos actions militantes.
12:22 Et oui, en fait, même l'ONU a aussi pointé cette question-là
12:26 et cette inquiétude en disant qu'en fait,
12:29 ça menace les droits humains et ça menace nos libertés.
12:33 Et d'ailleurs, c'est intéressant qu'on en parle là
12:35 parce que ça fait partie des choses que je veux porter aussi au Parlement.
12:37 À savoir mener un état des lieux des pratiques de maintien de l'ordre
12:40 dans les 27 pays états membres de l'UE
12:42 pour s'inspirer de pratiques qui vont vers la désescalade de la violence
12:47 qu'on pratique parfois dans les pays nordiques
12:49 et pour ensuite scanner de plus près la France
12:52 et dire en fait, ce type de mesures-là,
12:54 ce type de mesures prises sur le terrain, ça ne fonctionne pas
12:56 et ça blesse les gens, notamment pendant le mouvement des Gilets jaunes.
12:59 Il y a eu beaucoup de mutilés.
13:00 Et donc, il n'y a pas si longtemps,
13:02 la Cour européenne des droits de l'homme
13:04 qui s'est prononcée sur la question de la NAS.
13:05 Avec Faouzi Lelouch, on avait porté plainte contre DJ Lallement
13:08 pour cette pratique qui avait mené à la catastrophe
13:11 à Place d'Italie en 2019.
13:13 C'est documenté.
13:14 Les observateurs de la Ligue des droits de l'homme
13:16 ont documenté ça à Paris.
13:17 Ils l'avaient déjà fait quand Lallement était à Bordeaux.
13:19 Donc en fait, on a de la matière,
13:21 mais c'est difficile de se faire entendre
13:23 et c'est difficile d'avoir la justice de notre côté sur ces questions-là.
13:25 - Oui, c'est encore un déni démocratique d'une certaine façon.
13:27 Circuler, il n'y a rien à voir.
13:29 - C'est ça.
13:30 Et on voit de quel côté le vrai pouvoir.
13:31 C'est ça aussi.
13:32 - Et oui.
13:33 Sur l'écologie, puisque c'est un thème qui vous est cher, évidemment,
13:36 le mouvement des Gilets jaunes part sur cette taxe carbone.
13:40 L'idée de dire qu'il faut toujours faire la poche des Français
13:43 avec des nouvelles taxes pour la planète, pour l'écologie.
13:46 Comment on fait pour sortir de cette idée de l'écologie punitive,
13:50 les zones à faible émission qui vont encore être difficiles
13:53 pour ceux qui ont des voitures trop vieilles
13:55 et qui ne pourront plus aller en ville ?
13:56 On a l'impression que tout ce qui est de l'ordre de la mesure écologiste
14:00 aujourd'hui, elle est contraignante
14:02 et toujours vers à peu près les mêmes,
14:04 c'est-à-dire ceux qui n'ont pas les moyens d'acheter une voiture électrique,
14:06 ceux qui n'ont pas les moyens de refaire l'isolation de leur logement, etc.
14:09 Est-ce qu'il n'y a pas un problème là ?
14:11 Qu'est-ce que proposent les Verts ?
14:13 C'est sûr que les multiples crises, et dont celle du climat,
14:17 font que plus on fait, enfin, moins on agit,
14:20 plus on aura des mesures qui ne nous feront pas plaisir.
14:22 Et c'est pour ça que la Convention soviétique pour le climat était intéressante,
14:24 parce que ces personnes qui ont été tirées au sort,
14:26 elles ont pu prendre la mesure de la situation et dire
14:28 "Ok, il y aura des contraintes, mais peut-être qu'on devrait avancer progressivement
14:31 et mettre ça, ça, ça en place."
14:33 Et en l'occurrence, un exemple intéressant que moi je trouve
14:35 et que j'ai envie de porter et qu'on a porté très fort dans le mouvement des Gilets jaunes,
14:37 pour rendre accessibles les produits sains,
14:40 on disait à l'époque "oui, mais en fait, on n'a pas les moyens de manger bio,
14:43 on n'a pas les moyens de manger plus sainement, c'est beaucoup trop cher,
14:46 donc forcément on se dirige vers des produits qui sont plus toxiques."
14:48 Là, ce qu'on porte et que j'ai envie de porter fort,
14:50 c'est ce qu'on a appelé la TVA verte.
14:52 C'est l'idée de réduire, voire de supprimer la TVA
14:55 sur les produits non toxiques et européens.
14:57 Nous, on avait dit "non toxiques et français",
14:59 parce que c'était à l'échelle nationale, pas dans les Gilets jaunes.
15:01 Mais du coup, c'est quelque chose que j'ai envie de porter,
15:03 parce que c'est plus admissible de dire aux gens "mangez sainement"
15:05 et c'est trop cher.
15:07 C'est ce genre de choses que j'ai envie de porter, qui figurent au programme.
15:09 Et la deuxième chose, entre autres,
15:11 c'est celle de ce qu'on a appelé le droit de veto social.
15:14 Et ça aussi, ça devrait être une logique,
15:17 même continue, dans l'écriture des lois,
15:20 mais c'est une mesure, le droit de veto social,
15:22 qui consiste à dire, dès lors qu'on met une directive en place,
15:25 on déclenche une consultation,
15:28 avec autour de la table les principaux acteurs et principales actrices,
15:32 qui seraient impactés par cette directive.
15:34 Et si on se rend compte que ça impacte négativement
15:36 de 10 à 20% les personnes les plus précaires de l'Union européenne,
15:40 alors on ne met pas en place.
15:41 Et ça, c'est quelque chose qui devrait être dans la boussole de chaque élu, j'ai envie de dire.
15:44 On est loin du compte.
15:45 On est très loin du compte.
15:46 On a peut-être tendance à croire que les écologistes
15:49 ne portent pas de mesures sociales et démocratiques.
15:51 C'est faux, c'est simplement qu'évidemment,
15:53 ils se sont bâtis sur ces questions écologiques et environnementales.
15:56 Mais il y a des choses qui sont portées, et moi j'ai envie de les porter.
15:58 Dernière question, justement, les élections européennes,
16:00 elles sont plutôt bonnes pour les partis écolo.
16:04 Et cette fois-ci, on a l'impression que la campagne est difficile,
16:08 les derniers sondages ne sont pas bons,
16:10 élevés seraient sous la barre des 5%,
16:12 donc pas forcément remboursés de la campagne.
16:14 Comment ça se fait qu'on en arrive à ce désamour,
16:18 ou du moins ce moment qui devrait bénéficier aux partis verts, ne l'est plus ?
16:23 J'ai envie de croire que les sondages sont faux, j'espère.
16:26 J'espère pour plein de raisons,
16:28 parce que la situation pour le climat ne s'arrange pas.
16:31 Et qu'on le veuille ou pas, qu'on l'admette ou pas,
16:34 les écologistes ont le meilleur programme sur les questions écologiques.
16:38 Donc si il n'y a pas d'écologistes au Parlement,
16:40 alors même qu'en face on a quand même l'extrême droite
16:42 qui vote des mesures antisociales et antiecologiques,
16:44 c'est problématique pour tout le monde.
16:46 Il faut vraiment aller voter,
16:48 parce que c'est important que certains...
16:50 Il y a des partis qui portent des sujets plus que d'autres.
16:52 Et en l'occurrence, sur la question environnementale,
16:54 il y a le consensus scientifique.
16:56 On n'est plus à débattre de s'il y a un dérèglement climatique.
16:58 Là, il faut vraiment agir et envoyer des députés écologistes au Parlement
17:01 pour faire qu'ils fassent leur travail, parce qu'ils le font.
17:03 Il y a eu encore la publication d'ONG
17:06 qui a scanné l'efficacité des...
17:09 Comment dire ? L'exemplarité des élus.
17:12 C'est-à-dire qu'on met en face le programme,
17:14 on se dit en face si ces personnes ont vraiment travaillé
17:17 sur ces mesures-là et les ont mises en place.
17:19 Et en fait, les députés ont cette exemplarité-là aussi.
17:21 Donc c'est important, lorsqu'on a des personnes qui bossent
17:23 et qui ont vraiment envie de bosser sur ces questions, de les laisser faire.
17:25 Donc j'ai envie de dire qu'il faut aller voter le 9 juin pour les écologistes.
17:28 - Et bien voilà, c'est le 9 juin.
17:29 Alors après, vous votez ce que vous voulez le 9 juin.
17:31 Vous êtes dans votre rôle, évidemment.
17:32 Merci beaucoup Priscilla Lidovsky.
17:34 Tout de suite, dans un instant,
17:35 La culture dans tous ses états, avec André Bercoff et Céline Alonso
17:38 qui reçoivent la romancière Anne Bassi et l'historienne Valérie Porteret
17:42 pour parler du camp de Vénitieux pendant l'occupation allemande
17:46 et comment 100 enfants ont pu être sauvés.
17:49 A tout de suite sur Sud Radio.
17:50 - Sud Radio, votre intention est notre plus belle récompense.
17:54 - Je voulais vous dire que j'apprécie vraiment Sud Radio sans quoi vous flatter
17:57 parce que vous êtes les seuls quasiment qui êtes capables d'inviter des personnalités
18:01 qui ont des points de vue différents.
18:02 - Sud Radio, parlons vrai.
18:05 Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patron.

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