• l’année dernière
Avec Caroline Galactéros, politologue, docteur en sciences politiques. Elle dirige le think tank GEOPRAGMA.

Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

##NOEPISODE##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.
00:04 Et tout de suite, on passe d'un autre continent et on va parler d'un autre président avec vous, Caroline Galacteros.
00:11 Vous êtes politologue, docteur en sciences politiques et vous dirigez le think tank Geopragma.
00:15 Avec vous, on voulait revenir sur l'interview-événement du journaliste américain Tucker Carlson,
00:21 que certains médias jugent propagandiste et non pas journaliste,
00:25 avec le président Vladimir Poutine au Kremlin, en entretien de deux heures que vous avez regardé.
00:31 Qu'est-ce qu'il faut en retenir de ces deux heures ?
00:34 Un certain nombre de choses. Alors, effectivement, deux heures, ça paraît long.
00:40 Maintenant, si on regarde combien de discours l'on a dû endurer de la part de Vladimir Zelensky depuis deux ans,
00:50 on se dit que la première interview, finalement, de Poutine, ça passe assez bien.
00:57 Et d'autant que je pense que la durée était importante.
01:02 Ça paraît être une question de forme, mais en fait c'est du fond.
01:06 C'est-à-dire que dans cette interview, pour moi, la forme était plus importante que le fond,
01:12 au sens où il a pris un ascendant immédiat.
01:17 Un, sur Tucker Carlson. On peut dire de Tucker Carlson ce qu'on veut, c'est un remarquable journaliste.
01:23 On lui reproche essentiellement d'être proche de Donald Trump, c'est surtout ça qu'on lui reproche.
01:27 Ou d'être un propagandiste, un idiot utile, etc.
01:31 Il est du mauvais côté, il est dans le camp du mal, bref.
01:34 Mais au-delà de ça, je pense que Vladimir Poutine a très bien installé, dès le début,
01:41 d'ailleurs d'une manière un peu ironique, un peu condescendante,
01:44 en lui disant "bon écoutez, vous voulez qu'on fasse un show ou bien on parle sérieusement ?"
01:48 Et là, il est parti dans un retour en arrière historique très long, très long.
01:57 Plus d'une demi-heure.
01:59 - Plus de 800 au premier... - Mais il a montré !
02:02 - C'est très long. - Alors oui, donc Tucker a essayé deux, trois reprises...
02:08 Bon, est-ce que c'est vraiment pertinent ?
02:12 - La sortie des lettres de Cossac, de Chevalier, c'était incroyable.
02:17 - Non mais c'est-à-dire, il a montré en fait, un, que la Russie était immémoriale,
02:22 deux, que l'Ukraine est un état globalement artificiel,
02:26 trois, que les Polonais ont des prétentions dessus,
02:30 parce qu'à un moment donné, une partie de l'Ukraine d'aujourd'hui était polonaise, etc.
02:37 Et donc il a remis à plat tout ça, et il a donné la perspective en fait de ce conflit.
02:46 Parce que depuis deux ans dans cette guerre, on est toujours en train de dire
02:51 "la Russie a envahi l'Ukraine, le 24 février 22", etc.
02:54 Lui, il vous explique tout !
02:57 Et il en vient à son message, l'un de ses messages principaux,
03:01 "nous sommes allés en Ukraine pour mettre fin à la guerre dans le Donbass,
03:08 et à la guerre occidentale qui nous est menée."
03:11 - Depuis 2014.
03:12 - Depuis 2014, mais bon, il est même remonté avant.
03:16 Il est remonté avant, puisqu'il évoque les trois grands moments, en fait,
03:21 de déception de la Russie post-guerre froide vis-à-vis de l'Occident.
03:25 Un, l'élargissement de l'OTAN en cinq vagues.
03:29 - Elle a été portée candidate d'ailleurs.
03:31 - Oui, en tout cas, oui, elle a demandé, elle a dit "mais si nous...
03:35 - Et pourquoi pas, ouais !
03:36 - Pourquoi pas nous ?"
03:38 Et là, à l'époque, on lui avait dit "oui", puis deux, trois heures après,
03:42 on lui a dit "non".
03:43 - C'était l'époque de Clinton et Bush.
03:44 - Voilà, ça va pas être possible.
03:47 Et puis, donc il y a ça, mais il y a eu aussi, et ça moi je l'ai bien vu et connu,
03:55 il y a eu tout le soutien, et ça il l'a bien rappelé, de la CIA américain
04:02 aux terroristes dans le Sud-Caucase, donc pour déstabiliser la Russie,
04:06 et enfin, effectivement, la suite de ce qu'on appelait
04:09 les "brilliant pables" du temps de Ronald Reagan,
04:13 c'est-à-dire le bouclier antimissile au tournant du siècle,
04:17 au début du XXIème siècle,
04:20 qui était en fait une manière de bousculer complètement l'équilibre des forces en Europe.
04:26 - Il parle aussi des paroles non tenues, des accords qui avaient été signés avec la France et autres.
04:33 - Minsk, mais bien sûr !
04:35 Et puis du début de l'installation des premières bases en Ukraine.
04:40 Donc lui, il a montré, essentiellement je trouve, dans cette interview,
04:46 non seulement beaucoup de hauteurs de vue,
04:48 mais il a montré que, en fait, je pense que c'était son objectif,
04:55 que la Russie est une puissance rationnelle,
04:58 et que c'est nous qui sommes irrationnels,
05:00 à la fois dans nos désirs de déstabilisation et de destruction,
05:04 mais même dans l'encouragement à l'escalade,
05:08 la manière dont on se sert de l'Ukraine, etc.
05:11 Donc je trouve que c'est une interview très intéressante,
05:14 et j'engage tous les auditeurs à prendre le temps d'écouter,
05:18 parce que finalement on n'écoute jamais les Russes.
05:21 - Rarement, ou du moins on en a une parole assez déformée par certains médias.
05:25 Autre point important, Nord Stream.
05:28 Qui a saboté Nord Stream ?
05:29 Il blague avec Tucker Carlson en disant "c'est vous, non ?"
05:32 Et puis il dit "bah non, c'est la CIA", parce que visiblement c'est la CIA.
05:35 Mais il dit ça, et finalement il dit qu'il n'a pas les preuves,
05:38 ou du moins qu'il ne veut pas apporter les preuves,
05:40 qu'il suffit de regarder qui a intérêt à saboter Nord Stream,
05:43 et qui peut le faire, et là la réponse est évidente,
05:45 mais que finalement, en termes de propagande,
05:48 les Américains sont les champions,
05:50 et que même si les Russes apportaient les preuves,
05:52 ça ne servirait pas à grand chose, voilà ce qu'il dit.
05:54 C'est quand même étonnant comme réponse.
05:56 - Non, en fait, moi je suis frappée par la grande logique
06:03 des propos de Vladimir Poutine,
06:05 c'est-à-dire qu'il montre qu'il a compris le jeu,
06:07 et d'ailleurs, on reproche sans arrêt à la Russie d'être mauvaise.
06:11 Alors on lui reproche ses ingérences,
06:14 on lui reproche plein de trucs,
06:15 mais on lui reproche, d'ailleurs comme un peu les Serbes,
06:19 dans les années 90, c'était un peu la même chose,
06:22 cette incapacité à jouer avec les règles de la propagande occidentale.
06:28 Mais en fait, c'est parce que ça ne les intéresse pas vraiment, je crois.
06:33 C'est-à-dire, ils savent très bien que les autres savent,
06:37 un, ce qu'ils ont fait, et deux, qu'ils savent qu'ils savent.
06:40 Donc, j'allais dire, entre pro, tout le monde sait.
06:46 - La Suède, d'ailleurs, dit que finalement,
06:49 elle clôt l'enquête sur Nord Stream
06:50 parce que ce n'était pas de sa juridiction,
06:51 enfin c'était trop compliqué.
06:52 Et elle veut rentrer dans l'OTAN aussi, la Suède,
06:54 donc forcément, elle ne va pas pointer du doigt un membre de l'OTAN.
06:58 - Non, mais c'est clair.
07:00 - C'est un jeu de dupe, alors, c'est incroyable.
07:02 - Bien sûr que c'est un jeu de dupe,
07:03 et c'est un jeu dont essentiellement,
07:05 les Européens sont les seuls à être finalement les dupes,
07:08 et les Allemands en premier lieu.
07:09 - Et les Français, enfin, quand on voit la position d'Emmanuel Macron dans cette...
07:13 - Non, mais nous, nous, nous, nous, nous,
07:15 nous, on est nulle part dans toute cette affaire.
07:17 On est à la traîne des États-Unis,
07:20 et au moment où, quand même, à mon avis, aux États-Unis,
07:23 on commence à se poser quelques questions
07:26 sur la poursuite des choses et comment faire,
07:28 et est-ce qu'on va y arriver,
07:30 et est-ce qu'il est bien raisonnable
07:32 de vouloir poursuivre l'escalade,
07:34 la France, elle, elle est en avant de la main, comme d'habitude.
07:39 - Oui, pour prendre le relais dans le financement de cette guerre en Ukraine.
07:42 - Ah, mais ça, c'est dramatique.
07:43 - Mais aussi par intérêt, parce que, finalement,
07:46 ce financement de la guerre en Ukraine profite aux industries de l'armement,
07:48 américaines mais européennes aussi,
07:50 que ce soit les producteurs d'obus, les canons César,
07:53 ça booste quand même l'économie de guerre.
07:55 Nous sommes en guerre, ben voilà,
07:57 c'est une façon aussi radicale de faire en sorte
07:59 qu'il y ait une certaine croissance, même limite,
08:01 poussée par la fabrication d'armes.
08:04 - Alors, ça c'est très très vrai pour les américains,
08:07 évidemment, et d'ailleurs, ils le disent,
08:09 ils l'ont dit clairement,
08:11 plusieurs responsables américains l'ont dit,
08:13 l'économie américaine se porte beaucoup mieux
08:15 depuis la guerre en Ukraine, d'une certaine façon,
08:17 parce que, finalement, on fait vider les arsenaux européens,
08:20 puis après on les remplit avec nos armes,
08:22 donc c'est quand même, ça fait marcher le carnaval.
08:24 - C'est quand même un bon dîner, plus le gaz naturel liquéfié, etc.
08:26 - Voilà, pour nous, ben nous,
08:29 cette guerre a montré le fait qu'on a très peu de choses,
08:34 finalement, et qu'effectivement, il faut repartir,
08:37 il faut nourrir de nouveau la production d'armement,
08:42 et d'ailleurs, moi je pense que oui,
08:44 il faut effectivement reconstituer,
08:48 non seulement nos stocks, mais aussi un certain nombre
08:50 de capacités et de forces.
08:52 La question n'est pas là, mais la question c'est,
08:55 est-ce que c'est pour s'opposer à une Russie
08:58 qui devrait être notre allié,
09:00 que l'on a antagonisé,
09:02 que l'on a poussé dans ses retranchements,
09:05 qui est en train de l'emporter,
09:07 et qui, en fait, et là il a été très clair hier,
09:10 il a dit "non mais moi la Pologne, les pays belges..."
09:14 - Oui, on va en parler, on va faire une pause,
09:16 on se retrouve dans un instant.
09:18 0826-300-300, si vous souhaitez poser vos questions
09:21 à notre invité, et parler de cette interview,
09:25 mais aussi du sujet de l'Ukraine,
09:27 on se retrouve tout de suite, 0826-300-300,
09:31 vous êtes sur Radio, à tout de suite.
09:33 - Et on se retrouve avec notre invité, Caroline Galactéros,
09:50 pour parler de l'interview de Vladimir Poutine
09:52 avec Tucker Carlson, mais aussi de la situation
09:54 en Ukraine et au-delà.
09:56 Vous êtes politologue, vous dirigez le think-tank
09:58 Géopragma, et vous venez de lancer aussi
10:00 une chaîne YouTube "Paix et Guerre"
10:02 qui cartonne pour parler de ces sujets géostratégiques.
10:06 - C'est vrai.
10:08 - Alors, on parlait à l'instant de cette interview
10:10 et des points forts, dans l'interview également,
10:12 Vladimir Poutine explique qu'il n'a aucun intérêt,
10:15 aucune envie d'envahir la Pologne, ou la Lettonie,
10:17 ou ce que l'OTAN est en train d'essayer de montrer,
10:20 que la Russie serait une puissance prédatrice,
10:23 et lui explique que non, ce serait aller vers
10:25 la fin de la guerre mondiale et que personne n'y a intérêt,
10:27 et surtout pas la Russie.
10:29 - C'est imparable, si vous voulez.
10:31 C'est là qu'on se rend compte que nous, on vit
10:33 dans une réalité alternative,
10:35 pour faire oublier le fait qu'on perd,
10:37 on perd sur les paris qu'on a faits.
10:39 C'est évident.
10:41 Pourquoi la Russie irait-elle attaquer
10:45 des Etats protégés par les Etats-Unis
10:48 au plan nucléaire, à l'intérieur d'une alliance
10:50 de type OTAN ?
10:52 C'est suicidaire !
10:54 - Il n'est pas suicidaire, de la diapositive !
10:56 - Si lui n'est pas suicidaire,
10:58 il se pose des questions sur les choix de l'Allemagne,
11:00 avec la volonté de ne pas demander l'ouverture
11:04 de tuyaux gaziers qui existent actuellement,
11:06 et le fait que l'économie allemande
11:09 est en train de s'effondrer sur elle-même
11:11 du fait du prix prohibitif de l'énergie
11:13 et des choix des sanctions.
11:15 Là, lui, il ne comprend pas.
11:17 - Je suis entièrement d'accord. Il explique qu'il ne comprend pas,
11:19 et c'est assez peu compréhensible.
11:21 Mais à vrai dire, depuis Nord Stream,
11:23 on est un peu estomaqué
11:26 devant les réactions du chancelier Scholz,
11:29 qui périodiquement va à Washington
11:31 - Il y est d'ailleurs !
11:33 - Pour mettre au point les narratifs,
11:37 sur ce qui s'est passé, ce qui ne s'est pas passé,
11:40 ce qu'il doit dire...
11:42 Pendant ce temps, l'économie allemande souffre considérablement,
11:45 et la société et le peuple allemand souffrent.
11:47 Pendant ce temps, la Pologne en profite.
11:49 - Oui.
11:50 - Parce que moi, je pense, beaucoup,
11:52 je l'ai dit il y a déjà 6 mois, 8 mois, je ne sais plus,
11:55 que les Américains jouent la Pologne contre l'Allemagne.
11:59 - Deux grands pays en Europe,
12:02 en termes démographiques, en termes de surface.
12:04 - Mais clairement, quand même,
12:06 il faut revenir aux origines.
12:08 Et les origines, c'est que les États-Unis
12:10 voulaient casser le lien énergétique
12:13 entre l'Allemagne et la Russie.
12:15 C'est fait.
12:16 - Il y avait d'ailleurs des menaces sur Nord Stream 2,
12:18 immédiatement, dès la mise en place du gazoduc.
12:20 - Voilà.
12:22 Donc, ça s'est fait,
12:24 et les Polonais, eux,
12:26 qui sont les bons élèves,
12:28 les anti-russes primitifs que l'on sait,
12:31 sont abondamment joués,
12:35 aidés, poussés,
12:37 et militairement, ils sont très en avant de la main,
12:40 et très très désireux de voir l'escalade se poursuivre.
12:43 - Oui.
12:44 Parce que c'est une zone d'influence, finalement,
12:46 qui le voit s'ouvrir en Ukraine, c'est ça ?
12:48 - Oui, et c'est là qu'il y a un message, quand même,
12:51 qui a été clairement dit,
12:54 ça a été assez rapide dans l'entretien,
12:56 mais ça s'est dit,
12:58 c'est que tant que...
13:00 parce que, bon, la Russie, c'est tout ce qui se passe en Ukraine,
13:02 mais tout, tout, au mètre près.
13:04 Donc, il a dit,
13:09 tant que c'est des mercenaires,
13:11 il a dit, il y a plein de mercenaires,
13:13 plein, américains,
13:15 il a cité les Polonais,
13:17 il a cité, je crois, les Allemands,
13:19 et il a dit, tant que c'est des mercenaires,
13:23 même si on sait que ça peut être d'anciens soldats,
13:26 - Des services, ou autre, oui.
13:28 - Mais le jour,
13:31 il n'a pas cité les Anglais, d'ailleurs, c'est intéressant,
13:33 parce que les Anglais sont très très à la manœuvre,
13:35 mais le jour où ça va être des soldats,
13:39 en tant que tels,
13:41 pour la Russie, ça devient tout à fait différent.
13:44 - Sous-entendu, là, vous allez vous prendre un...
13:47 - Oui, c'est l'escalade assurée.
13:49 - Et il a rappelé aussi,
13:52 mais quel est l'intérêt des États-Unis
13:54 d'aller mettre des soldats américains
13:56 sur le territoire ukrainien ?
13:58 - Ils sont partout, quand on voit également au Proche-Orient
14:00 le nombre de bases américaines, c'est impressionnant.
14:02 - Non mais il y a un problème, pourquoi ?
14:04 - On a au téléphone Chantal de Bastia,
14:06 qui souhaitait réagir, et vous poser une question.
14:08 Bonjour, Chantal.
14:10 - Bonjour, Alexis Poulin, je suis ravie
14:12 de vous avoir déjà à vous,
14:14 parce que vous êtes quelqu'un que j'admire énormément.
14:16 - Merci.
14:18 - Pour tout ce que vous faites.
14:20 Karolina Galatéros, je n'en parle même pas,
14:22 d'ailleurs, pays guerre,
14:24 c'est une très très bonne idée,
14:26 et j'espère qu'elle aura un grand succès,
14:28 sa chaîne.
14:30 Moi, il y a quelque temps de ça,
14:32 j'avais posé la question à quelqu'un d'autre,
14:34 à Jacques Beau,
14:36 en disant que pour moi, la guerre en Ukraine,
14:38 en fait, les États-Unis
14:40 avaient comme mission,
14:42 et d'ailleurs on voit avec Scholes et Macron,
14:44 1. détruire l'industrie allemande,
14:46 2. détruire la technologie française.
14:48 Parce qu'ils ne voulaient surtout pas
14:50 que l'Europe,
14:52 en tant que telle, se développe,
14:54 sans donner leur économie,
14:56 et en plus que la Russie
14:58 se rapproche de l'Europe, alors ça,
15:00 il en était hors de question.
15:02 Il ne faut pas oublier que Biden,
15:04 le 8 février, lors d'une interview,
15:06 a bien dit à une journaliste allemande
15:08 "Le 3 février ne sera pas".
15:10 Donc c'était avant le 24 février.
15:12 - Oui, bien avant.
15:14 - Donc les gens, il ne faut pas qu'ils oublient.
15:16 Donc moi, je pense que Poutine
15:18 n'est pas un dingue, comme on veut le faire passer,
15:20 il n'a aucune raison, les pays baltes,
15:22 mais alors ils sont contre-fous.
15:24 La Pologne, il n'a pas envie de se retrouver
15:26 avec l'OTAN sur le dos, il l'a déjà en Ukraine.
15:28 Donc il ne va pas augmenter
15:30 la dose.
15:32 En revanche, je voudrais demander à Karunga Astéros,
15:34 qu'est-ce qu'elle pense
15:36 de la position de la France
15:38 qui, lors de la dernière
15:40 conférence de presse
15:42 en Suède de M. Macron,
15:44 parce que moi je vous dis honnêtement,
15:46 nous ici en Corse, ça m'étonnerait, et en France
15:48 d'ailleurs, que les Français aillent
15:50 donner une goutte de sang
15:52 pour l'Ukraine. Ça m'étonnerait fort.
15:54 Donc il est à lui, Macron,
15:56 d'aller jusqu'au bout
15:58 pour l'Ukraine, avec notre argent
16:00 quand même, qui tire
16:02 quand même sur des civils.
16:04 - Je voudrais demander à Karunga Astéros, parce que c'est vrai
16:06 qu'en Suède, Emmanuel Macron a quand même
16:08 remis à plat la doctrine nucléaire française
16:10 en expliquant que la bombe nucléaire française
16:12 c'est pas que pour la France, c'est pour toute l'Europe.
16:14 Et là pourtant, c'est dans le marbre,
16:16 c'était à une volonté du général
16:18 de Gaulle, c'est fait avec une légèreté
16:20 incroyable, avec quasiment aucun commentaire
16:22 dans les médias français, comme si, bon bah oui,
16:24 c'est normal, parce que c'est l'Europe.
16:26 - Et dans les armées françaises.
16:28 - Et dans les armées françaises, oui, que font les généraux.
16:30 Qu'est-ce qui se passe en France ?
16:32 Est-ce que c'est un coup d'état soft qui est en train de se passer ?
16:34 Ou l'Europe va prendre finalement
16:36 le dessus sur
16:38 ce qu'il reste encore de petite
16:40 souveraineté à la France ?
16:42 - C'est-à-dire que nous avons à notre tête
16:44 l'européiste en chef.
16:46 Donc, pour lui,
16:48 c'est l'Europe
16:50 l'avenir de la France, si j'ose dire.
16:52 Et j'allais dire
16:54 la forme ultime
16:56 que peut prendre ce qu'il reste
16:58 de France. Il a juste oublié
17:00 que l'atome,
17:02 un, ça ne se partage pas.
17:04 Voilà, ça ne se partage pas.
17:06 L'atome, ça ne se partage pas.
17:08 C'est une base. Moi, c'est
17:10 Lucien Poirier, qui est quand même l'un des pères
17:12 de la dissuasion française,
17:14 avec d'autres, avec Beau,
17:16 qui me l'a dit quand j'étais toute jeune étudiante.
17:18 Voilà, l'atome ne se partage pas.
17:20 Et pouvoir égalisateur de l'atome,
17:22 ce qui fait que des petites puissances
17:24 avec quelques centaines de têtes
17:26 peuvent être dans un rapport de
17:28 dissuasion et d'équilibre d'intérêts
17:30 avec des très grosses puissances comme les Etats-Unis
17:32 ou la Russie.
17:34 Et le siège aussi de la France à l'ONU,
17:36 parce que Olaf Scholz lorne dessus depuis
17:38 des années. Il est le premier à avoir
17:40 dit que ce serait bien d'avoir un
17:42 siège européen, plutôt qu'un
17:44 siège tournant, plutôt qu'un siège qui est à la
17:46 France, enfin.
17:48 Non, mais on est à une phase de délitement,
17:50 de renoncement
17:52 consenti à ce qui nous reste
17:54 de souveraineté qui est très très grave.
17:56 Donc là, dans le discours à Stockholm, il a effectivement
17:58 dit "en fait",
18:00 c'est encore de la rhétorique,
18:02 mais c'est de la rhétorique lourde de conséquences,
18:04 il a dit "la plupart des intérêts
18:06 vitaux
18:08 de la France sont en
18:10 Europe, et donc
18:12 et donc
18:14 il est
18:16 logique que
18:18 notre outil nucléaire
18:20 puisse
18:22 s'étendre à l'Europe,
18:24 à la défense de l'Europe, dans la mesure où
18:26 c'est nos intérêts qui sont concernés.
18:28 Alors un, déjà, les intérêts
18:30 stratégiques fondamentaux de la nation,
18:32 c'est volontairement flou, donc on évite
18:34 d'être... Et deuxièmement,
18:36 quand en Europe, on a les plus
18:38 vattent en guerre, les plus
18:40 fous dangereux, les Polonais,
18:42 les Baltes, les uns, les autres,
18:44 vis-à-vis de la Russie, dire ça,
18:46 c'est juste inviter
18:48 à la provocation,
18:50 à l'escalade, à quelque chose.
18:52 - Il y a eu d'ailleurs de mention de la France dans l'interview,
18:54 je crois... - On devient une cible, en fait.
18:56 - De Poutine, oui.
18:58 - Ah non, il nous en a même pas enchaîné. - Voilà, il n'y avait vraiment pas de volonté,
19:00 et on se rappelle de ce rendez-vous
19:02 avec la table immense
19:04 à l'époque où Emmanuel Macron essayait encore
19:06 de ménager les uns et les autres.
19:08 Ce qui se passe aujourd'hui,
19:10 c'est l'effacement, c'est ce que vous dites,
19:12 et c'est le risque d'une escalade.
19:14 Merci beaucoup, Chantal, d'avoir
19:16 posé votre question. On va être obligés de
19:18 terminer là
19:20 ce retour sur l'interview de Tucker Carlson,
19:22 mais aussi sur la situation.
19:24 J'aurais voulu parler avec vous aussi
19:26 du changement de généraux à la tête
19:28 de l'armée ukrainienne. C'est important aussi.
19:30 C'est cette semaine que ça arrive.
19:32 Malheureusement, le temps est court. Dans un instant,
19:34 on y reviendra,
19:36 ne vous inquiétez pas. Dans un instant,
19:38 c'est André Berkhoff
19:40 et Céline Alonso dans la culture, dans tous
19:42 ces États, qui reçoivent Didier
19:44 Barbelivien, voilà, pour parler
19:46 de toutes les filles qu'il a aimées avant.
19:48 Des berges du Rhône à la maison
19:50 des Canuts. Du théâtre des Célestins
19:52 à la basilique de Notre-Dame de Fourvière.
19:54 Du musée Lumière au quartier Saint-Jean.
19:56 Sud Radio rayonne désormais à Lyon et le Grand-Lyon
19:58 sur 105.8. Connectez-vous
20:00 ici avec l'appli Sud Radio et

Recommandations