Peut-on encore faire campagne sans se faire agresser ?

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Avec Nicolas Cadène, candidat pour le Nouveau Front Populaire dans la 6e circonscription du Gard pour les élections législatives.  Retrouvez Alexis Poulin sans réserve tous les vendredis de 12h à 13h sur #SudRadio. --- Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498 ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ ▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr ———————————————————————  ##NOEPISODE##

Transcript

00:00Alexis Poulin, sans réserve, l'invité.

00:04Notre invité c'est Nicolas Cadenne, candidat Nouveau Front Populaire dans la 6ème circonscription du Gard

00:11et ancien référent pour l'observatoire de la laïcité. Bonjour M. Cadenne.

00:16Bonjour.

00:17Alors d'abord cette nouvelle assez étonnante.

00:20On a eu hier le débat entre Olivier Faure, Jordan Bardella et Gabriel Attal

00:26et lors du débat Gabriel Attal a montré un simulateur de calcul des retraites.

00:31Pendant le débat, simulateur qui s'avère être une fabrique en fait à fake news basée sur de fausses données.

00:37On apprend ce matin par un communiqué relayé par Manuel Bompard et d'autres

00:42que le Front Populaire va donc lancer une procédure pour diffusion de fausses informations en période électorale contre Renaissance.

00:50Qu'est-ce que ça vous évoque ces pratiques en dernière ligne droite de campagne législative express ?

00:58C'est assez inquiétant et malheureusement ce n'est pas une première.

01:01On a pu constater y compris sur les circonscriptions dans tel ou tel département

01:08qu'on avait droit à une multitude d'accusations, de calomnies, de mensonges diffusés à notre rencontre.

01:15On a l'impression qu'un petit peu tout est permis, tous les coups sont permis.

01:19Pourtant non, tous les coups ne sont pas permis.

01:21Moi-même j'ai dû faire un communiqué de presse localement

01:24pour rappeler que tout mensonge qui serait relayé à notre rencontre serait l'occasion d'une plainte en déformation.

01:32Parce que cette campagne a été assez violente pour beaucoup de candidats.

01:39Vous-même en avez fait les frais, vous avez été interpellé.

01:44Comment se fait-il que le climat soit à ce point-là électrique ?

01:51Effectivement il y a une libération de la parole en particulier du côté de l'extrême droite qui est très nette.

01:58Je pense qu'effectivement le climat est électrique parce que la dissolution a été rapide,

02:05avec une absence totale de campagne et donc une nécessité de se mettre en oeuvre extrêmement vite.

02:13On n'a finalement que deux semaines de campagne et dans un lapsus si court,

02:17visiblement beaucoup de candidats considèrent que là encore,

02:21tous les coups sont permis pour gagner quelques voix ici ou là.

02:26Mais tous les coups ne sont pas permis, en l'occurrence pas de diffusion de fausses informations.

02:30Des propos racistes tenus également par certains candidats

02:34à propos de l'ancienne ministre de l'éducation Najat Vallaud-Belkacem

02:38qui est un de vos soutiens.

02:40Cette libération de la parole raciste qui va aussi sur des actes violents.

02:45Une boulangerie qui a été brûlée avec des tags homophobes et racistes.

02:51Est-ce que la situation du pays vous inquiète ?

02:55Oui, ça m'inquiète beaucoup.

02:57Visiblement l'extrême droite, ou tout du moins beaucoup d'entre eux,

03:02considère être déjà aux manettes.

03:04Et donc dans la capacité de pouvoir s'en prendre à toutes celles et tous ceux

03:11qui ne le ressemblent pas, qui ne pensent pas comme eux,

03:14et qu'ils voient comme des minorités nuisibles.

03:16Et c'est absolument gravissime.

03:18Et ça rappelle que l'élection de dimanche est un moment extrêmement important.

03:23Ça rappelle la gravité du moment.

03:26Et raison de plus pour rappeler tout le monde à votre responsable

03:31pour éviter le pire.

03:33Et notamment une extrême droite qui se veut très lisse dans les médias

03:38via son leader Bardella Oudot,

03:41mais qui en réalité derrière est portée par des gens d'une grande violence.

03:46Et quelle est la responsabilité d'Emmanuel Macron dans cette montée irrésistible

03:52de l'extrême droite en réalité ?

03:54Puisque vous avez été, comme je le disais, à la tête de l'observatoire de la laïcité

03:57qui avait été critiqué à l'époque par la majorité présidentielle.

04:01Puis on a vu ensuite la façon dont Emmanuel Macron a géré sa relation particulière

04:07avec le Rassemble national,

04:09le présentant systématiquement comme le parti d'opposition unique face à lui.

04:13Est-ce que ce n'est pas aujourd'hui une situation totalement créée par Emmanuel Macron ?

04:19Clairement, je pense qu'il a une énorme part de responsabilité

04:22dans la normalisation des thèses de l'extrême droite.

04:25Pour l'extrême droite, on a effectivement un pouvoir

04:27qui a cherché à imposer un duel RN-Macroni,

04:31avec toujours l'espoir que la gauche et les progressistes votent pour la Macroni en vote barrage.

04:37Alors même qu'aujourd'hui, d'ailleurs, on voit que vous n'allez pas forcément faire la même chose dans l'autre sens.

04:42Et effectivement, ils ont très largement,

04:45et parfois même, ça s'est traduit par des lois très contestables,

04:48porté des thématiques jusqu'à l'extrême droite.

04:52On les légitimant, on les normalisant, considérant que finalement,

04:55y compris, vous l'avez dit, sur la laïcité,

04:57parfois en portant des discours discriminants,

04:59en portant des discours très problématiques

05:02en ce qu'elles visaient est stigmatiser telle ou telle minorité,

05:06parce que ça s'est vu aussi sur d'autres champs, sur d'autres thématiques,

05:09avec effectivement aussi parfois le soutien de quelques médias.

05:13Je pense qu'il y a aussi une responsabilité de certains collègues.

05:16Et aujourd'hui, on se retrouve avec finalement une extrême droite

05:21qui va être vue comme une droite classique,

05:23et une gauche qui va être vue comme une extrême gauche,

05:25qui est une aberration.

05:26Même le Conseil d'État rappelle que les composantes du Front Populaire

05:30ne sont que de gauche et évidemment pas d'extrême gauche.

05:33On voit évidemment clairement le ni-ni du camp présidentiel

05:38se profiler au second tour,

05:40en disant on ne fera le choix ni entre le Front Populaire,

05:43parce qu'il y a la France Insoumise et le NPA,

05:46ni le Rassemblement National,

05:48qui donnent finalement un avantage au Rassemblement National

05:51compte tenu du rapprochement des LR avec le RN

05:55et de la normalisation qui a été poussée

05:58depuis des années par Marine Le Pen.

06:00Est-ce que vous êtes confiant, vous,

06:02sur le résultat du Front Populaire de dimanche ?

06:05Ou est-ce que vous pensez que cette victoire

06:09attendue dans les sondages du Rassemblement National est inéluctable ?

06:12Elle n'est pas inéluctable, mais elle suppose en effet

06:14une mobilisation absolument massive de l'ensemble des électrices et électeurs

06:18pour s'opposer à ce drame-là,

06:21parce que je pense que ce serait un drame

06:23de voir arriver l'extrême droite.

06:25Je le rappelle, ce n'est pas anodin,

06:27ça n'est jamais arrivé depuis la guerre.

06:29L'extrême droite a beau être rélie sur ses vidéos TikTok

06:32ou sur les médias, ce sont derrière des gens d'une grande violence

06:35qui veulent imposer un programme de casse démocratique déjà,

06:39en remettant en cause un certain nombre de droits pour des minorités,

06:43en réalité toute minorité, et tout le monde se retrouve un moment ou un autre

06:46dans une minorité, mais aussi une casse de nos libertés,

06:49une casse du pluralisme médiatique,

06:52et de la liberté d'expression et des médias,

06:54mais aussi une casse de tout un tas de droits fondamentaux,

06:59mais aussi, et ça c'est important de le rappeler, une casse sociale,

07:01à l'inverse de ce qu'avance le Rassemblement National,

07:04c'est une grande escroquerie de sa part,

07:06ce n'est pas du tout une formation qui veut défendre les classes moyennes,

07:09qui veut défendre les classes populaires,

07:11qui veut défendre ceux qui se sentent déclassés,

07:13pas du tout, c'est un parti en réalité, quand vous lisez son programme,

07:16qui est très favorable aux plus puissants, aux super super riches,

07:20et en aucun cas aux 90, 94, 99% même de la population en Israël,

07:25donc il faut y être attentif,

07:28et il faut rappeler aux Françaises et aux Français que c'est une escroquerie,

07:32qu'ils ne les aideront pas, alors qu'en face,

07:34là pour le coup il y a une alternative crédible, financée,

07:37on a beau dire que oui, on dépense beaucoup aux nouveaux fonds populaires,

07:40c'est quand même le programme qui a le chiffrage le plus précis,

07:43qui est soutenu par des économistes de renom,

07:46y compris par une prix Nobel qui a été concierge d'Obama,

07:48donc a priori ce n'est pas une extrémiste,

07:50et qui va proposer sur le coup des actions très concrètes

07:54pour augmenter le pouvoir d'achat des Françaises et des Français,

07:58indexer les salaires sur l'inflation,

08:00revaloriser les petites retraites, etc.

08:02et en plus également, réellement lutter contre le dérèglement climatique

08:06et réinstaurer une démocratie plus directe

08:09qui prend en considération les uns et les autres,

08:11parce que là on l'a vu, on est à la fin d'un cycle

08:14où il y a eu une immense brutalité du pouvoir,

08:17une immense gesticalité du pouvoir,

08:19une condescendance de la part du camp présidentiel,

08:23et là on souhaite une réforme institutionnelle

08:25qui prend davantage en compte les uns et les autres,

08:28et qui nous engage si on est élu,

08:30c'est-à-dire que c'est un contrat de législature qui est proposé là,

08:32ce n'est pas juste un programme,

08:33et donc effectivement on pourra être appelé à l'heure,

08:36sanctionné, si nos engagements ne sont pas tenus.

08:38Et sur la proposition, par exemple,

08:40comme le disait Gabriel Attal hier soir lors du débat,

08:42d'un référendum annuel sur un sujet pour les Français,

08:47vous pensez que c'est une bonne idée ?

08:49Enfin, c'est un peu tard de la part de quelqu'un qui est au pouvoir depuis 7 ans,

08:53mais est-ce que c'est une idée qui pourrait être prise par le Front Populaire,

08:57cette idée de la voie référendaire ?

08:59La voie référendaire, elle est déjà en effet inscrite dans notre contrat de législature,

09:03avec une simplification de la possibilité de mettre à référendum

09:08un sujet souhaité par la population.

09:10On n'a pas attendu en effet deux jours avant l'élection,

09:13et effectivement, comme vous l'avez dit,

09:15ça fait 7 ans qu'ils sont aux manettes,

09:17et effectivement on constate que le camp présidentiel

09:19sort sous un tas de mesures gadget au dernier moment,

09:21alors que ça fait 7 ans qu'ils sont aux manettes.

09:23C'est un peu tard effectivement,

09:25on sent l'énergie du désespoir parfois dans les promesses

09:29qui sont sorties par Gabriel Attal.

09:32Autre question et d'importance,

09:34celle-là, on apprend par l'INSEE

09:36que la dette française a encore augmenté à 110,7% du PIB

09:41à la fin du premier trimestre.

09:43C'est 58 milliards d'euros de plus de dette,

09:46un total maintenant de 3 160 milliards.

09:50Comment faire pour gérer une situation aussi catastrophique ?

09:54Voilà, vous l'avez très bien résumé,

09:56la dette est colossale,

09:59le camp présidentiel ce n'est pas du tout des génies de la finance,

10:02et ce ne sont pas du tout des gens qui savent gérer si bien que cela l'économie.

10:06On constate finalement que dans ce pays,

10:08quand l'économie a été mieux gérée,

10:10c'était plutôt sous l'union de la gauche,

10:12jusqu'à Lionel Jospin la dernière fois.

10:14Là, c'est vraiment la catastrophe.

10:16Ce que propose le nouveau Front populaire,

10:18c'est une redistribution des richesses

10:20et d'aller chercher l'argent là où il est,

10:22même si ça ne plaît pas au camp sortant,

10:24ni au RN d'ailleurs,

10:26tout simplement que les super riches,

10:28on ne parle même pas des riches,

10:30on parle des très très très hauts revenus,

10:32et les très grands groupes,

10:34prennent leur part à l'effort national,

10:36et que ce ne soit pas simplement les classes moyennes,

10:38les TPE, les PME,

10:40qui aient à supporter cette charge,

10:42qui aujourd'hui en réalité leur revient beaucoup trop.

10:44Mais est-ce qu'il n'y a pas un risque de mur de l'argent,

10:46de fuite des capitaux,

10:48ou même de procédure du FMI,

10:50de l'Union Européenne,

10:52qui a déjà mis en garde sur les dérapages budgétaires ?

10:54Non, je ne pense pas,

10:56parce que bon déjà,

10:58les taxes type exit tax pour justement

11:00contrer l'évasion fiscale existe déjà dans d'autres pays,

11:02y compris aux Etats-Unis,

11:04c'est quelque chose qu'on peut mettre en place

11:06qui n'existe pas en France,

11:08je ne crois pas que ce soit un problème,

11:10l'Union Européenne ne s'opposera pas

11:12à ce qu'on taxe davantage les très hauts revenus,

11:14puisque sur le coup, on dit toujours la France

11:16est le pays qui impose le plus,

11:18sauf que c'est faux concernant ces très hauts revenus,

11:20on n'est pas du tout le pays qui impose le plus,

11:22on en orgueille souvent qu'il y aurait plein de milliardaires,

11:24ben oui, mais bon,

11:26on pourrait avoir des milliardaires un peu moins milliardaires,

11:28peut-être, pour qu'ils payent un peu plus

11:30sur l'effort national, c'est tout à fait faisable

11:32et ce n'est pas contradictoire avec les traités

11:34qui nous engagent.

11:36Et enfin, je voulais revenir

11:38sur votre expérience en tant que responsable

11:40de l'Observatoire National de la Laïcité,

11:42devant l'explosion

11:44des actes antisémites

11:46et aussi du racisme,

11:48qu'est-ce qui fait

11:50qu'on en arrive là aussi, en France,

11:52alors que, pourtant,

11:54les lois sur la laïcité

11:56sont assez bien écrites et assez simples,

11:58est-ce qu'il y a eu un abandon aussi

12:00de la part des pouvoirs publics de cette question ?

12:02Moi, je crois clairement

12:04que l'abandon, il est dans le fait

12:06que les pouvoirs publics

12:08depuis 30-40 ans en laissent,

12:10et encore plus de manière accentuée

12:12ces dernières années, en laisser des communautés

12:14vivre les unes

12:16à côté des autres.

12:18Il y a un énorme enjeu de mixté sociale

12:20dans ce pays. Si vous mettez

12:22des quartiers entiers avec une population

12:24parfaitement homogène, vous aurez forcément

12:26des replis communautaires et des peurs

12:28qui monteront envers les uns les autres,

12:30dans tous les sens. Donc, il y a nécessité

12:32à mélanger les quartiers. Ça ne veut pas dire

12:34que les gens qui ne s'aiment pas vont vivre

12:36ensemble, ça veut juste dire qu'ils font un peu de tout,

12:38à petite dose, dans tous les quartiers

12:40pour créer du débat, de l'interaction sociale,

12:42du commun, pour que,

12:44finalement, les peurs, les a priori,

12:46cessent et chutent.

12:48On a déjà lancé des expérimentations

12:50à l'école où on a un peu plus mélangé les publics.

12:52Je le répète, c'est une vraie mixté sociale.

12:54Ce n'est pas 80% de publics

12:56précaires, par exemple, et 20% publics aisés.

12:58Évidemment pas, c'est une vraie mixté sociale à petite dose.

13:00Ça fonctionne. Là, partout

13:02où on l'a fait, ça a fonctionné.

13:04Par exemple, dans les collèges où ça a été fait,

13:06dans une trentaine de collèges en France où ça a été fait,

13:08il y a eu une chute totale

13:10des atteintes à la laïcité. Et pourtant,

13:12le camp plus ancien de sortant, avec à l'époque

13:14le ministre Blanquer, a complètement arrêté

13:16cette expérimentation, préférant

13:18maintenir des ghettos

13:20pauvres d'un côté et très aisés

13:22de l'autre. Ce n'est pas comme ça qu'on peut vivre

13:24ensemble à terme. Il faut,

13:26évidemment, accepter la différence,

13:28vivre ensemble sans

13:30que cela crée de difficultés quelconques

13:32ou d'insécurité, évidemment.

13:34Est-ce que ce n'est pas un peu tard, quand on voit

13:36le nombre de concitoyens

13:38de confession juive

13:40qui préfèrent quitter la France ?

13:42Est-ce que là,

13:44il n'y a pas un vrai problème ?

13:46Si, ça montre notre échec de ces dernières années.

13:48Comme vous le savez, il y a

13:5040 ans en arrière, justement, vous aviez encore

13:52des quartiers très mélangés

13:54avec des personnes

13:56défendant cette confession juive, musulmanes,

13:58catholiques, protestantes, etc., dans les mêmes quartiers.

14:00Ça se passait bien. Là,

14:02force est de constater que cette ghettoisation,

14:04cette communautarisation s'est faite

14:06ces dernières années, et donc il y a

14:08une nécessité de rattraper ce retard

14:10par des engagements dans les nouvelles

14:12constructions de logements, en termes de

14:14mixité sociale, et aussi au niveau des établissements

14:16scolaires, mais vous avez raison, on a un retard colossal.

14:18C'est donc un travail

14:20titanesque. Mais si on ne le fait pas,

14:22ce sera encore un peu pire demain.

14:24Merci beaucoup

14:26Nicolas Cadenne, candidat

14:28au législatif pour le Nouveau Front Populaire,

14:30d'avoir répondu à nos questions.

14:32On se retrouve dans un instant

14:34sur Sud Radio. Restez avec nous.

14:40Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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