Le 13/14 reçoit aujourd'hui, jeudi 6 juin 2024, Julien Sibre, metteur en scène et comédien dans la pièce "Le Repas des fauves" qui se joue au Théâtre Hébertot jusqu'au 15 juin prochain avant de partir en tournée dans toute la France.
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00:00Il est des événements et des périodes de l'histoire qui vous conduisent à vous interroger.
00:05Et moi, dans une telle situation, qu'aurais-je fait ? Quels auraient été mes choix ? Jusqu'où
00:10serais-je allé pour sauver ma peau ou sauver celle des autres ? Le 6 juin 44 est de ces
00:15événements plus largement la Seconde Guerre Mondiale et ces questions sont au cœur d'une
00:19pièce de théâtre à succès qui est donnée encore quelques jours à Paris avant de partir
00:23partout en France en début d'année prochaine, son titre « Le repas des fauves ».
00:27Bonjour Julien Cybrun.
00:28Bonjour.
00:29Et bienvenue, 0145 24 7000, c'est le chemin pour arriver jusqu'à nous et vous poser
00:36les questions que les auditeurs ont envie de poser, ça se passe aussi via franceinter.fr
00:42par l'application.
00:43C'est vous, Julien Cybre, qui aviez mis en scène en 2009 ce texte du scénariste
00:47arménien Vahe Katcha, pièce récompensée à l'époque par 3 Molières et vous avez
00:52donc remonté cette pièce, 14 ans après, cette fois au Théâtre Héberteau à Paris,
00:55vous jouez d'ailleurs sur scène l'un des personnages.
00:58Je vais résumer rapidement la pièce, nous sommes en 1942, appartement parisien, un couple
01:03bourgeois reçoit des amis quand deux soldats allemands de SS sont abattus en bas de l'immeuble
01:09et en représailles, un officier SS fait des otages dans l'immeuble et dans cet appartement
01:13précisément, il en exige deux, mais petite cruauté, il laisse le soin aux amis de désigner
01:19deux d'entre eux, ceux qui vont donc mourir et à partir de là, pour sauver sa peau,
01:24chacun va révéler sa part de noirceur.
01:27Comment vous est venue l'idée, Julien Cybre, de reprendre ce texte ?
01:31Alors en 2000, ou même en 2005, je crois, je suis tombé sur un film de Christian Jacques
01:40qui est adapté de ce roman, qui s'appelle également Le Repas des Fauves, qui est un
01:45bon film, mais qui est peut-être trop proche de la Libération, et donc qui est un petit
01:50peu pastel, on va dire, et puis il ne se fait qu'une semaine après, j'ai travaillé
01:54avec Dominique Paturel, qui était dans le film à l'époque, et je l'ai félicité,
01:59il m'a dit « au départ, c'est un roman de Vaicacha » et c'est de là qu'est
02:01partie toute l'histoire.
02:02Vous redécouvrez le texte original ?
02:04Du coup, je redécouvre le texte original, à l'époque, je suis un peu jeune, je me
02:07dis « non, ça, je ne vais pas réussir à l'adapter », et puis, chemin faisant,
02:10à un moment donné, je m'y suis recollé, j'ai mis cinq ans à la montée, parce que
02:13personne n'en voulait, parce que personne ne pensait que ça intéresserait les gens
02:16et parce que personne ne voulait…
02:17Vous êtes allé voir des producteurs, des théâtres ?
02:19Oui, des producteurs, des théâtres, que j'ai invités à des lectures pendant cinq
02:22ans, ça a été un long chemin de croix.
02:24Qu'est-ce qui bloque ?
02:25Qu'est-ce qui bloque à l'époque ?
02:26Qu'est-ce qu'on vous dit ?
02:27On me dit…
02:28On vous a des politesses ?
02:29Oui, on me dit « impossible de voir un Asie sur scène ».
02:32Un Asie sur scène ?
02:33Voilà, parce qu'effectivement, le personnage du commandant…
02:35Oui, il y a l'officier SS qui est là.
02:36Oui, il est là, donc les gens ne vont pas aimer, cette période, c'est bon, on en
02:40a soupé.
02:41Donc, moi, j'étais convaincu que c'était une bonne pièce et j'étais…
02:46Qu'est-ce qui fait que dans ce texte, vous trouvez sans doute de l'actualité ?
02:49Parce que vous dites que ça va parler aux spectateurs de 2009 et ça parle toujours en 2024.
02:54Exactement, et ça parlera malheureusement encore dans 50 ans.
02:57Le fait est que cette pièce, elle parle de l'humain et donc à partir de là, peu importe
03:02la période, ce que ça raconte, nous parle toujours aujourd'hui, nous parlait il y
03:07a 50 ans et nous parlera dans 50 ans malheureusement parce que ça montre quoi ?
03:12Les lâchetés de l'âme humaine et le fait que la plupart des humains ne sont pas prêts
03:15à mourir et que peu d'entre nous se comporteront en héros.
03:18Tout cela avec du rire, c'est une comédie, vous teniez évidemment à cela et c'est
03:24peut-être ça aussi qui fait le succès, l'alliance des deux.
03:27Alors la comédie, elle est presque venue…
03:28On est consterné, il y a du tragique et puis la seconde d'après, on se surprend à rire.
03:33En fait, c'est la force du théâtre, c'est-à-dire que comme les spectateurs sont à quelques
03:36mètres de nous, on peut vraiment créer, lorsqu'il y a des moments de colère, lorsqu'il
03:40y a des moments d'affrontement, on peut vraiment créer une forme de gêne chez les gens parce
03:44qu'ils sont tout près de nous et parce que j'ai la chance d'avoir une équipe
03:47de comédiens absolument formidable qui nous font croire à tout ça.
03:50Et quand d'un seul coup, derrière, on désamorce par une connerie, c'est l'expression, d'un
03:57seul coup, le public rit pour se soulager, c'est un rire exutoire qui permet effectivement
04:03de passer à autre chose et de se dire « Heureusement, je ne me serais pas comporté comme eux ».
04:08Paris 1942, les juifs sont raflés, des réseaux de résistance s'organisent,
04:14des résistants sont arrêtés également.
04:16Est-ce que cette adaptation, elle vient aussi d'interrogations que vous pourriez avoir
04:22et de vous dire « Qu'est-ce que j'aurais fait dans ces situations-là ? » À cette
04:25époque-là, est-ce que ce sont des questions que vous portez en vous et que vous avez envie
04:29de partager avec le public ?
04:31On a toujours envie de se confronter, de se demander ce qu'on aurait fait dans des situations
04:39extrêmes.
04:40Parce qu'on a la chance, jusqu'ici, de ne pas avoir à les vivre.
04:45Donc, bien évidemment, c'est des questions qui nous taraudent tous, je pense, pas que
04:50moi.
04:51Et effectivement, j'espérais que ça parle au plus grand nombre.
04:55Alors après, les spectateurs sont assez lucides, c'est-à-dire que quand ils nous attendent
04:59à la sortie, très souvent, ils nous disent « Ah, ils sont affreux ces personnages, mais
05:03en même temps, je ne crois pas que je me serais comporté tellement mieux ». Donc oui, ça
05:06parle à tout le monde, ça renvoie…
05:08C'est très inquiétant, ce que vous me dites.
05:10Oui, c'est vrai.
05:11Mais ça, ça renvoie à notre propre lâcheté, à notre propre bêtise et surtout à notre
05:15envie de ne pas mourir.
05:16C'est ça, la motivation.
05:18C'est « on n'est pas prêt à mourir ».
05:19Les personnages sont confrontés à des dilemmes permanents.
05:24Ils peuvent ou pas sacrifier leurs amis, leurs femmes aussi.
05:30L'un des personnages, à un moment, doit réagir à cela, puisqu'il y en a un qui
05:34propose que l'une des femmes, peut-être, aille voir l'officier SS.
05:38On peut tout tenter, à un moment donné, tout est possible.
05:40Pour jouer de ses charmes, vous avez voulu vraiment les mettre dans les situations les
05:43plus difficiles ?
05:44Ces personnages-là, je les connais depuis tellement longtemps que maintenant, je pourrais
05:50les mettre dans n'importe quelle situation.
05:52Je connais exactement leur caractère et je pourrais leur faire dire n'importe quoi,
05:54ça vient tout seul.
05:55Donc ça, c'est très agréable.
05:56Et effectivement, il fallait les mettre dans des situations extrêmes, leur faire trouver
06:01des solutions extrêmes.
06:03C'est vrai que par exemple, j'ai modifié entre 2000 et 2013, on l'a arrêté pendant
06:0910 ans.
06:10Et pendant ces 10 années-là, j'ai fait plein d'autres choses, j'ai entre autres
06:13essayé de faire le film qui ne s'est pas fait.
06:14Et du coup, quand on a repris, j'ai dit oui, on reprend, mais par contre, je vais changer
06:18beaucoup de choses.
06:19Et donc, il y a 30% de la pièce que j'ai réécrite.
06:21Vous avez créé des situations nouvelles ?
06:23Oui, des situations nouvelles.
06:24Et donc, je les ai mis face à des situations encore différentes, où à un moment donné,
06:31effectivement, ils savent qu'il y a un juif qui se cache.
06:34Et un des convives sait où il est, parce qu'il est médecin et qu'on l'a appelé.
06:40Et donc, ils se demandent entre eux si on doit le dénoncer pour sauver leur peau.
06:44Et là, tout le monde se révèle, certains disant on ne peut pas faire ça, c'est impossible.
06:48Et d'autres disent pourquoi pas, on le connaît à peine.
06:50Et donc, quelque part, ça doit créer le trouble et dans l'esprit des personnages
06:56et dans le public.
06:57Il y a une phrase qui revient souvent comme un prétexte et parfois, on l'emploie dans
07:04la vie quand on prend une décision.
07:06Cette expression, c'est nous n'avons pas le choix.
07:08Nous n'avons pas le choix, ça revient dans la bouche.
07:11Doit-on dénoncer ce français juif ?
07:16On sait où il est et si on le dénonce, il va prendre notre place comme otage.
07:19Le débat et puis au fond, au final, un personnage dit nous n'avons pas le choix pour se justifier.
07:26Le personnage de Thierry Frémont, André, qui on va dire n'est pas le pire, mais en
07:30tout cas qui est très moteur dans les horreurs qui peuvent se passer dans cette pièce, effectivement
07:33dit à un moment donné ça, nous n'avons pas le choix, nous devons exploiter la moindre
07:37occasion.
07:38Et oui, ils doivent faire feu de tout bois.
07:40Ou pas.
07:41C'est-à-dire que certains personnages, dont le mien, c'est un hasard, essaient de se
07:47mettre un petit peu au-dessus de la mêlée et de se dire non, mourir c'est une simple
07:55formalité.
07:56Beaucoup de gens sont morts avant nous, il le dit à un moment donné comme ça.
07:59Donc oui, mais c'est compliqué, on ne peut pas le renvouloir à ces gens-là de se comporter
08:04comme ça.
08:05Je ne sais pas si on peut le renvouloir.
08:06On est obligé.
08:07C'est bien malin celui qui sait ce qu'il fera dans de telles situations.
08:11Il n'y a pas de jugement dans cette pièce, mais vous n'épargnez aucun des personnages,
08:17même le vôtre.
08:18C'est vrai qu'on suit votre personnage au départ, on cherche un peu les bons et les
08:21méchants.
08:22Bien sûr.
08:23C'est ça.
08:24On peut s'identifier à un moment.
08:25Ça nous rassure en tant que spectateur.
08:26Et puis votre personnage, c'est lui qui émet cette idée de… et si on sacrifiait une
08:31femme finalement ? Et si elle allait jouer de ses charmes ?
08:33Donc, il n'y a pas blanc et noir ?
08:36Non, pas du tout.
08:37Tous les personnages sont justement dans des zones grises, plus ou moins foncées, mais
08:41tous dans des zones grises.
08:42Lui, à un moment donné, je ne veux pas trop spoiler, mais va se désévoiler et puis finalement
08:47non.
08:48Et puis, il y a deux femmes qui pourraient se soutenir, se tenir les coudes.
08:52Et puis finalement non.
08:53Et puis, il y en a certains qui vont quand même se sacrifier les uns pour les autres.
08:57Et puis, tout ça… enfin voilà, je ne veux pas trop en dire, mais j'espère qu'il
09:01y a quand même un personnage qui sauve un peu l'âme de cette pièce.
09:07Et au final, l'officier SS n'est pas le personnage le plus horrible de la pièce,
09:12paradoxalement.
09:13À un moment donné, on m'a proposé à l'époque, avant que ça se monte, pourquoi
09:16tu ne situes pas ça dans une autre période imaginaire, qu'on ne soit pas en 1942 ?
09:21Ce qui m'intéressait, moi, c'est que quand l'officier SS rentre, on sait qui
09:26est le méchant, on sait de quoi il est capable et on sait quelles sont ses motivations.
09:31Donc, on gagne énormément de temps.
09:32Et donc, quand les spectateurs voient rentrer ce personnage, ils pensent tout de suite voir
09:37le méchant.
09:38Sauf qu'en fait, lui, on sait où il est et lui, il va rester droit dans ses bottes
09:42tout le long.
09:43Et tous les personnages, au contraire, autour vont se déliter et eux, on va les voir s'effondrer
09:48alors qu'on le trouvait très sympathique pendant 20 minutes.
09:50Les 20 premières minutes, ce qu'on appelle nous la partie festive, elle est très joyeuse
09:54et je veux qu'elle soit très joyeuse.
09:55C'était la partie la plus difficile à mettre en scène parce que jouer la joie et
10:00jouer les copains et jouer l'envie de se retrouver, c'est toujours compliqué.
10:02Mais cette partie-là, il est important qu'effectivement les spectateurs se disent « Oh, c'est sympa,
10:10je passerai bien deux heures avec eux ».
10:11Est-ce que vous êtes passionné d'histoire, Julien Sibre ?
10:14Je suis passionné de la Seconde Guerre mondiale.
10:16D'histoire, ce serait vraiment très prétentieux de ma part.
10:19Mais de la Seconde Guerre mondiale ?
10:21La Seconde Guerre mondiale me passionne parce que j'ai l'impression, alors malheureusement
10:25c'est de moins en moins vrai, mais que c'est le dernier grand drame très proche
10:29de nous qu'on a vécu et où effectivement les êtres humains ont pu se révéler.
10:35Et donc je trouve que c'est une période tout à fait passionnante et qui passionne
10:40encore les gens.
10:41Il y a encore tellement de choses à dire que j'aimerais moi, sans doute, après
10:45Europe à défaut, en créer un triptyque justement autour de l'occupation.
10:48Parce que c'est presque un travail d'historien.
10:50Moi j'ai vu une métaphore de la France de l'occupation.
10:54On a des collabos, on a des résistants, paf, tout ça est un peu trouble.
11:00C'est un peu une zone trouble, mais on a beaucoup parlé des résistants.
11:05Et puis on oubliait des résistants, des collabos, et au milieu, il y a le français moyen qui
11:13représente à mon avis 80% de la population, qui lui a fait comme il pouvait.
11:17Et donc c'est ces gens-là sur lesquels on braque la lumière et c'est des gens passionnants
11:21parce qu'ils nous ressemblent énormément et que malheureusement, peu d'entre nous
11:25auraient été des héros et j'espère, peu d'entre nous seraient des collabos.
11:29Donc oui, d'un seul coup montrer, si ça peut faire effectivement acte de pièce historique,
11:39tant mieux parce que je crois qu'elle montre des personnages qui ont existé.
11:42Vous pourriez intégrer, nous sommes le 6 juin, vous pourriez intégrer la toile de fond du débarquement,
11:48par exemple, de cette période-là, dans le triptyque auquel vous réfléchissez ?
11:52Oui, je pense effectivement à un deuxième volet concentré davantage sur le marché noir,
11:59mais dont je ne peux pas parler.
12:00Et effectivement, il pourrait tout à fait y en avoir un troisième sur la libération.
12:04Ce moment où la libération, même après, c'est terrible et abominable.
12:11Enfin, quand on pense, je ne sais pas, à la tendue de Chartres ou des choses comme ça,
12:15l'épuration, c'est abominable.
12:17Ce que traite un petit peu d'ailleurs la pièce qui est juste avant nous,
12:19« Pauvre Bithos » de Hanoui, traite un peu de cette période.
12:24Et donc, il y a des règlements de comptes dans le repas défaut.
12:26Ça aussi, on profite de la situation pour régler des comptes.
12:31Exactement, entre amis et entre...
12:34Tout à fait.
12:35J'ai parlé des expressions, il y a énormément d'expressions très fortes dans cette pièce.
12:40Il y en a une qui revient beaucoup, c'est « On ne fait pas de politique ».
12:42Nous, on ne fait pas de politique, nous, on ne fait pas de politique.
12:44Et ça, on l'entend aussi aujourd'hui, quand on essaye d'aborder des sujets un peu essentiels.
12:49Nous, on ne fait pas de politique.
12:51Et au final, et c'est d'ailleurs l'officier SS qui le dit,
12:53« Désormais, vous ferez de la politique, que cela vous plaise ou non ».
12:57Donc, l'un des messages, c'est qu'on est rattrapé quand même par la politique.
13:00Ce n'est pas de moi, c'est très connu comme phrase,
13:01mais si tu ne t'occupes pas de la politique, la politique s'occupera de toi.
13:05Et ça, on est obligé.
13:06Et effectivement, ces gens-là, ils sont médecins, professeurs d'école, libraires.
13:14Et puis, d'un seul coup, la guerre se déclare.
13:17La France capitule au bout de quelques semaines.
13:20Et puis, ils se disent « Bon, maintenant, le maréchal Pétain a décidé qu'on va subir ».
13:27Et voilà, c'est tout. Ils veulent vivre maintenant. Ils veulent vivre.
13:30Et bien évidemment que ça nous ramène cette pièce.
13:34C'est pour ça que je dis qu'elle est terriblement actuelle,
13:35parce que forcément que ça nous ramène à l'Ukraine.
13:37On pense à l'Ukraine. Elle ne résonne pas de la même façon en 2009 qu'en 2020.
13:40Mais bien évidemment.
13:41Et c'est vrai que depuis le 7 octobre, c'est une pièce dans laquelle le mot « otage » revient souvent.
13:46Et c'est vrai qu'elle a une consonance différente.
13:48Et c'est vrai que c'est une pièce où il y a des propos antisémites qui sont tenus
13:51parce que c'est l'époque et parce que l'antisémitisme,
13:54c'était une espèce de norme un peu dans la population française comme ça.
13:58Et ils disent des horreurs.
13:59Ils sont rattrapés par des personnages plus nobles qu'eux.
14:01Mais il y a des moments comme ça, terribles.
14:03Et oui, ça résonne énormément encore aujourd'hui.
14:07Beaucoup de messages sur franceinter.fr.
14:09De spectateurs qui ont pu vous applaudir à Paris.
14:12Message de Gauthier. Est-ce qu'il y aura des dates à Marseille pour le repas des faux ?
14:15Pas pour l'instant. Le plus proche de Marseille, ça va être quoi ?
14:19On fait de la géographie en même temps que de l'histoire.
14:22Mais il y aura toutes les dates en ligne prochainement.
14:25On va s'en tirer comme ça.
14:26Question de Stéphane, à force de travail sur cette pièce,
14:29savez-vous quel personnage vous pourriez être dans la réalité de la guerre ?
14:33Alors, j'espère que je serais le mien, qui est l'un des moins pires,
14:40qui prend de la distance de la hauteur, mais qui ne se sacrifie pas pour autant.
14:43Savoir lequel je serais ? Non, peut-être qu'à mon âge.
14:48Maintenant, je ne sais pas, j'ai des enfants tout jeunes.
14:52Non, je ne me sacrifie pas. Non, je ne crois pas. Je ne sais pas.
14:54C'est très difficile de choisir.
14:56C'est aussi le dilemme des spectateurs de cette pièce.
14:58Merci, Julien Cibre.
14:59Elle est donnée encore ce week-end, le week-end prochain à Paris Théâtre et Bertheau.
15:02Ensuite, partout en France.
15:03Et septembre 2025, retour à Paris.
15:06Merci à vous d'avoir été l'invité de ce 13-14.
15:0813h46 sur Inter.