Karl Vanlouwe (N-VA) était sur les ondes d'AraBel en raison de sa candidature aux élections 2024.
En deuxième partie, nous avons reçu Yves Martens du CSCE (Collectif Solidarité Contre l'Exclusion) pour le dernier numéro de la revue Ensemble : Nos priorités, leurs programmes.
En deuxième partie, nous avons reçu Yves Martens du CSCE (Collectif Solidarité Contre l'Exclusion) pour le dernier numéro de la revue Ensemble : Nos priorités, leurs programmes.
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00:00 Sur Arabelle.
00:02 [Musique]
00:05 Bonjour, bonjour à tous. Bienvenue dans votre carrefour de l'information.
00:08 Tout d'abord à l'international, la guerre à Gaza, des frappes israéliennes sur un camp de déplacés de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.
00:15 On fait des dizaines de morts d'après les autorités de la zone.
00:18 Le croissant rouge palestinien constate aussi un grand nombre de personnes tuées lors de cette attaque.
00:23 On fera le point dans quelques instants.
00:25 On reviendra chez nous, la campagne électorale suite. Notre invité dans quelques minutes, Karn Vallouve, candidat NVA aux élections régionales, parlement flamand tête de liste.
00:34 Et puis aux alentours de Midi 30, Yves Martens du CSE va nous rejoindre pour le dernier numéro de la revue Ensemble sous le titre "Nos priorités, leurs programmes".
00:43 Un dossier élection qui fait un focus sur les questions sociales dans les programmes des partis, y compris les partis politiques flamands.
00:50 Et puis enfin, d'émission, un petit détour par le Maghreb, comme tous les jours.
00:53 Maroc-Tourisme, un élan prometteur pour 2024.
00:56 Sur les quatre premiers mois de cette année, le Maroc a enregistré 4,6 millions de touristes.
01:01 Mais tout de suite, la guerre à Gaza.
01:03 Et à présent, la couverture de la campagne électorale suite.
01:15 Les élections 2024, bien sûr, et nous avons le plaisir de recevoir aujourd'hui Karn Vallouve, candidat NVA aux élections régionales, tête de liste au Parlement flamand.
01:24 Bonjour.
01:25 Bonjour.
01:26 Et merci d'être avec nous sur Arabelle.
01:28 Tout d'abord, on va faire un petit peu connaissance, si vous voulez bien, une carte de visite.
01:32 Parlez-nous un petit peu de Karn Vallouve.
01:34 Qui est-il et pourquoi la politique ?
01:37 Je suis Karn Vallouve, je suis député au Parlement flamand.
01:41 En même temps, je suis conseiller communal ici à Gansourne, donc une des communes à Bruxelles.
01:48 Je suis sénateur aussi, mais sénateur, ça veut dire qu'on est élu dans un autre Parlement et puis envoyé vers le Sénat.
01:55 Je suis actif dans la politique ici à Bruxelles depuis plus de 20 ans, à partir de 2001 déjà.
02:02 Donc j'ai fait le parcours, j'étais avocat, j'ai travaillé dans un cabinet de l'ancien ministre président hier bourgeois.
02:11 Et en 2010, j'étais élu au Parlement, d'abord au Sénat.
02:16 Et depuis 10 ans, je suis député au Parlement flamand, ici élu à Bruxelles.
02:21 Parce que je suis un vrai Bruxellois, un des néerlandophones à Bruxelles.
02:26 Et donc je m'occupe de la politique depuis des années. Et pour moi, il y a plusieurs choses qui sont tellement importantes pour moi,
02:35 comme un Bruxellois, comme un Flamand.
02:37 On va en parler bien évidemment, mais pourquoi l'ANVA finalement ?
02:41 Je pense que l'ANVA est une partie nouvelle, une partie très intéressante, avec des idées de changement.
02:51 On veut vraiment le changement introduire, pas seulement à Bruxelles, mais vraiment partout en Belgique, aussi en Flandre.
02:59 On a des idées, on n'a pas une partie traditionnelle comme les chrétiens démocrates, les socialistes ou les libéraux,
03:05 de deux côtés de la frontière linguistique.
03:08 Mais on est une partie avec des idées qui veut vraiment changer le système politique.
03:16 Et souvent ça donne des chocs, des idées aussi.
03:21 Mais c'est tellement important pour la politique aussi qu'on a une partie comme l'ANVA.
03:27 Et donc j'étais un peu attiré par les nouvelles idées de Bartheuil-Evres et l'équipe de l'ANVA.
03:36 Et on a vu depuis des années que Bartheuil-Evres, qui est bourgmestre de Ronvers,
03:40 on voit vraiment un changement dans une ville, mais aussi dans d'autres villas en Flandre, des communes en Flandre.
03:48 Et nous, nous voulons faire la même chose ici à Bruxelles.
03:51 Alors, ici la même chose à Bruxelles, il y a pas mal de choses que vous voulez faire.
03:54 On va commencer, si vous voulez bien, Karn Van Looe, par la mobilité à Bruxelles.
03:59 Le plan Good Move n'a laissé personne de marbre.
04:02 Pas mal de Bruxellois se méfient un petit peu de rejoindre ces mesures de mobilité.
04:07 Qu'est-ce que vous proposez pour regagner justement la confiance des Bruxelloises et des Bruxellois ?
04:11 Qu'est-ce que vous voulez mettre en place au niveau de la mobilité ?
04:14 Good Move est un vrai problème, parce que c'est un peu imposé à tous les Bruxellois, à toutes les communes.
04:21 Il n'y avait pas assez de débats, de discussions concernant.
04:25 Et maintenant on voit que, qu'est-ce que ça a changé, qu'est-ce que ça a amélioré pour notre ville ?
04:32 Je vois encore des bouchons, je vois encore des déblocages un peu partout.
04:37 Si on est à 4-5 heures l'après-midi, tu vas voir des filles, des emblayages partout dans les tunnels.
04:47 Donc qu'est-ce que Good Move a changé ? Il n'y a maintenant pas de Move à Bruxelles.
04:52 Donc on va discuter avec les gens, on va discuter vraiment au niveau local avec les gens.
05:00 Comment est-ce qu'on peut améliorer les choses ?
05:03 Et ça c'est le vrai problème. On a imposé le Good Move dans plusieurs quartiers, dans plusieurs communes de Bruxelles.
05:12 Nous voulons vraiment changer les choses, ça veut dire entendre les soucis des gens.
05:18 Où est-ce qu'on peut avoir un trafic normal avec les voitures ?
05:23 Mais bien sûr, où est-ce qu'on peut instaurer vraiment un quartier où c'est agréable pour vivre, pour les enfants, pour les cyclistes, pour les piétons et tout ça ?
05:36 Et ça veut dire qu'on doit entendre les Bruxellois, avoir leur avis, avoir des grands débats avec les gens pour écouter leurs soucis.
05:51 Et puis on peut changer. Mais il faut faire ça, pas avec un grand choc, mais il faut faire ça vraiment au niveau local, des rues à rue, pour voir comment est-ce qu'on peut améliorer.
06:04 Et je dis, il y a une place pour la voiture à Bruxelles, mais en même temps la sécurité des piétons, des cyclistes, des enfants, c'est tellement important aussi.
06:13 Donc on doit trouver un équilibre et maintenant je n'ai pas l'impression qu'il y a un équilibre entre les deux.
06:19 Le Good Move n'a pas amélioré les choses pour les Bruxellois, ni pour les gens venant hors de Bruxelles, mais pas du tout pour les Bruxellois.
06:28 Et ça a vraiment créé des problèmes, des problèmes dans plusieurs quartiers et des gens qui étaient fâchés, mais aussi pour les commerçants.
06:38 Les commerçants ont perdu vraiment beaucoup de clients parce que c'était souvent impossible d'atteindre les commerçants à Bruxelles.
06:46 Carl Van Looey, ne bougez surtout pas, on marque une courte pause de publicité et on revient juste après.
06:51 Et on retrouve notre invité Carl Van Looey qui est candidat NVA aux élections régionales, tête de liste au Parlement flamand. Rebonjour.
07:03 Bonjour.
07:04 Alors vous avez évoqué tout à l'heure la sécurité, mais au niveau sécurité d'une manière générale, c'est l'une des premières priorités de la NVA.
07:11 On sait qu'il y a pas mal d'événements récents à Bruxelles qui ont installé un climat de peur dans certains quartiers.
07:17 Comment justement ramener la confiance et la sécurité ?
07:21 Le problème à Bruxelles, on a eu les vols. Ma femme était victime d'un carjacking il n'y a pas très longtemps.
07:29 Donc tout le monde connaît, il y a vraiment un problème de sécurité à Bruxelles.
07:34 Et pour nous, une des raisons des problèmes, c'est que toutes les institutions qu'on a ici, on a bien sûr les 19 communes, les 8 zones de police, on a la région.
07:48 Et donc ça veut dire qu'il y a une région de police Bruxelles-Ouest, il y a une autre zone de police Bruxelles-Centreville-XL, il y a la zone Anderlecht-Saint-Gilles, il y a 6 zones.
07:59 Vous êtes pour la fusion des polices ?
08:01 Oui, on est pour la fusion de la police. Ça peut simplifier les choses. Vraiment c'est nécessaire pour Bruxelles.
08:09 Moi je veux une police pour tous les Bruxellois.
08:13 Ça veut dire que quand vous avez un problème venant ici à Scarbecq, ça veut dire que vous pouvez contacter la police qui est très proche, qui peut venir,
08:21 qui peut aider les gens quand ils ont des problèmes, mais pas dire "ah oui mais c'est dans une autre zone, c'est pas mon problème".
08:30 Et donc il faut simplifier les zones. Ça veut dire une zone pour toute la Bruxelles avec un chef, un shérif je peux dire,
08:40 un bourgmestre ou le ministre président qui est compétent pour la sécurité. C'est vraiment le problème des structures qui n'est pas dans l'intérêt des citoyens,
08:54 pas dans l'intérêt des Bruxellois. Et donc on voit les problèmes dans les métros, on voit les problèmes, je dis souvent les stations de métro c'est devenu une urinoire publique,
09:05 c'est tellement... on voit les problèmes de drogue, malheureusement les gens... - Et de violences liées à la drogue aussi, les fusillades.
09:12 - Les fusillades, la violence, les problèmes de drogue, les sans-papiers. Et donc c'est souvent une raison pour laquelle les gens ne prennent moins le métro,
09:22 parce qu'à partir de 8h, 9h du soir, donc ça veut dire simplifier les choses. Dans l'intérêt des Bruxellois, une zone de police, un vrai chef, un shérif je veux dire,
09:34 un ministre président qui est compétent pour la sécurité à Bruxelles. - Plus de policiers, plus de justice.
09:42 - Plus de policiers, une justice efficace aussi, si on rattrape quelqu'un qu'il sera condamné si vite possible aussi.
09:52 L'ordre un peu, mais être strict. Il y a une loi, il y a des règles, il faut respecter ça. Et ça c'est pour tout le monde.
10:01 Si il y a un problème, il faut aller en justice. La police doit intervenir aussi si vite possible, mais pas dans une complexité comme on a connu à Bruxelles.
10:10 Simplifier les choses dans l'intérêt... Moi je pense toujours, on a créé toutes les structures à Bruxelles, pas dans l'intérêt des Bruxellois,
10:18 mais dans l'intérêt des hommes et des femmes politiques. Et ça c'est pas le but. Donc sécurité, c'est vraiment notre priorité des priorités,
10:28 mais il y a des autres qui sont aussi importants. Et je veux dire aussi, on a aussi besoin d'une vraie proximité. Vraiment une proximité.
10:39 On connait plus ces agents de quartier. Pas du tout. Moi je connais pas mon agent de quartier, mais c'est intéressant, c'est quelqu'un qui porte parole avec...
10:47 - Un contact. - Un contact direct. Et ça on dit toujours, oui on a besoin de tous les différents sons pour une politique de proximité,
10:56 mais en réalité ça n'existe pas. - Oui, alors Karnval Lowe, il nous reste encore 10 minutes, il y a encore pas mal de sujets à évoquer ensemble.
11:02 On va enchaîner avec une autre priorité de la N-VA, les finances publiques saines. Comment justement arriver à cet idéal ? On sait que c'est compliqué chez nous.
11:13 - Oui, c'est aussi le problème des structures bien sûr. Si on a un gouvernement avec 5 ministres, 3 secrétaires d'Etat, avec 89 députés,
11:28 en même temps on a les 19 communes, 19 bourgmestres, 19 présidents de la CPAS, on a les conseillers communales.
11:37 Je pense qu'à Bruxelles il y a à peu près 1000 mandataires, 1000 mandataires à Bruxelles, dans une ville avec à peu près 1,2 millions d'habitants.
11:46 C'est beaucoup, mais 1000 c'est trop. Si on va envers, c'est aussi une ville qui a été fusionnée avec plusieurs autres communes.
11:54 Et donc Bart Bevery, il est le président, pas le président, il est le bourgmestre d'une ville avec un collège, mais à Bruxelles c'est tellement compliqué.
12:05 Donc là le budget c'est un vrai problème. On n'a pas eu un budget en équilibre, une grande différence avec la Flandre.
12:16 Le gouvernement flamand a fait des efforts, c'était pas tellement facile, mais ici à Bruxelles je pense qu'on a donné de l'argent,
12:24 on a jeté l'argent à la fenêtre. Ça c'est un peu exagéré, mais vous savez on a les problèmes budgétaires qui ne sont pas acceptables
12:36 pour la capitale de la Belgique, la capitale de l'Europe, la capitale de la Flandre.
12:41 Et on doit faire des efforts bien sûr. Autrement qu'est-ce qu'on va faire dans le futur ?
12:45 Est-ce qu'on a encore assez d'argent pour payer les fonctionnaires ?
12:48 Est-ce qu'on a encore assez d'argent pour la mobilité à Bruxelles, pour faire des nouvelles choses à Bruxelles ?
12:58 – C'est ça, alors deux autres priorités aussi à Bruxelles, le problème du logement et le chômage.
13:04 – Oui, le chômage est un très grand problème. Les derniers chiffres d'actifs étaient, il y a je pense,
13:12 89 000 personnes qui n'ont pas un job. Il faut activer les choses.
13:19 Bien sûr il y a des gens qui ont des problèmes, ça il faut respecter.
13:22 Et on a bien sûr des gens qui ne trouvent pas à cause de différentes raisons.
13:28 Mais il y a aussi du travail, il y a souvent du travail. À Zaventem il y a du travail dans plusieurs…
13:34 Même à Bruxelles on cherche des gens. Donc nous voulons activer les gens.
13:40 Et activer les gens c'est aussi dans l'intérêt des gens.
13:43 C'est mieux d'avoir un job que d'être au chômage.
13:47 Je pense qu'il y a aussi une fierté pour les gens d'avoir un job
13:52 que de rester à la maison avec un chômage et de la CPAS ou quelque chose.
14:00 Donc il faut activer les gens. Moi je dis toujours, tous les gens ont un talent.
14:04 Il faut souvent trouver un peu, trouver le job idéal.
14:09 Mais tous les gens ont un talent et il faut activer les gens pour l'aider aussi.
14:17 Encourager les jeunes à entreprendre, le privé aussi.
14:20 Aussi, très important, encourager les jeunes.
14:23 On est dans un pays où on a vraiment des entreprises petites et moyennes.
14:30 Donc oui, il faut encourager les gens à prendre initiative dans l'horeca des startups.
14:38 On est quand même une ville avec beaucoup d'expérience, avec une richesse de talents.
14:45 Mais souvent un tout petit coup de pouce.
14:50 C'est dans l'intérêt de tout le monde ici à Bruxelles.
14:53 Alors à notre point, l'enseignement. Vous parlez de renforcer la qualité de l'enseignement.
14:58 Qu'est-ce que vous pensez justement de l'enseignement actuel et comment le rendre plus attractif et plus qualitatif ?
15:04 Bruxelles est un peu spécifique parce qu'on est une ville bilingue, néerlandophone, francophone.
15:11 Et pour nous, le bilinguisme est tellement important.
15:14 Si vous voulez trouver du travail, il faut être bilingue.
15:17 Bien sûr, quand on parle encore d'autres langues comme l'anglais, l'allemand ou même l'arabe,
15:23 c'est aussi dans l'intérêt de quelqu'un.
15:26 Mais pour trouver par exemple un job à Zaventem, je ne vais pas dire qu'on doit être parfaitement bilingue,
15:32 qu'on doit faire des examens, mais faire un dialogue, faire un effort.
15:37 Et donc l'enseignement avec la connaissance des deux langues officielles à Bruxelles,
15:45 ça peut vous amener vers un job partout en Belgique, à Bruxelles.
15:50 Plus facilement.
15:51 On voit partout qu'on cherche des personnes et donc investir dans l'enseignement néerlandophone,
15:59 l'enseignement francophone, mais donc créer vraiment des jeunes qui sont bilingues,
16:05 qui parlent le néerlandais et le français.
16:07 S'ils font des fautes, ok, moi je fais des fautes aussi.
16:10 Mais faire un effort, ça c'est important.
16:15 Alors, on va parler encore d'un dernier segment dans le programme de l'ANVA, l'intégration.
16:19 Vous parlez d'accompagner les nouveaux arrivants vers la pleine citoyenneté, c'est votre vision, qu'est-ce que ça veut dire ?
16:25 Pour nous ça veut dire, vous savez très bien l'ANVA, on est un parti nationaliste mais inclusif.
16:33 Pour nous, quelqu'un qui vient ici, qui a les mêmes valeurs, les mêmes idées dans notre pays,
16:39 pour nous ce sont des nouveaux, belges, des nouveaux, flamands, ils sont acceptés,
16:44 mais ça demande souvent un peu d'efforts aussi.
16:47 Comme j'ai déjà expliqué, apprendre les langues, apprendre les valeurs,
16:51 apprendre comment notre pays fonctionne, connaître vos voisins, avoir un dialogue avec vos voisins,
16:58 et donc intégrer, c'est aussi un peu les devoirs, les droits et les devoirs,
17:06 c'est pour tout le monde, moi j'ai aussi les droits, heureusement, mais j'ai aussi des devoirs à faire.
17:11 Et donc respecter, trouver un équilibre entre les devoirs et...
17:18 - Les droits et devoirs. - Les droits et devoirs, oui.
17:21 - Voilà, le temps passe très très vite, Karnes, Van Looey, on est à quelques jours des prochaines élections,
17:27 si vous avez un message à faire passer, un conseil à donner, je pense notamment,
17:31 c'est la question que je pose à tous mes invités, aux jeunes qui ont peur encore un petit peu d'aller voter,
17:37 et n'ont plus tellement confiance aux hommes et aux femmes politiques.
17:40 Il faut aller voter, si vous avez 18 ans, et si vous avez 16 ans pour l'Europe,
17:45 parce qu'il y a aussi des élections pour le Parlement Europe, il faut voter,
17:49 il faut laisser entendre votre message, qu'est-ce que vous voulez, qu'est-ce que vous pensez,
17:56 engagez-vous dans un parti, et donc vous savez très bien que Bruxelles est une ville fantastique,
18:05 avec beaucoup de possibilités, mais donc rêvez de Bruxelles, faites des choses à Bruxelles,
18:11 mais votez, c'est tellement important. Après vous pouvez critiquer les hommes et les femmes politiques,
18:17 mais d'abord allez voter, et va en discussion avec les hommes et les femmes politiques,
18:23 et je suis très content d'être invité ici pour entendre.
18:26 - Voilà, voter c'est le plus important, c'est la conclusion de Karnes, Van Looey,
18:30 je rappelle que vous êtes candidat N-VA aux élections régionales, tête de liste au Parlement flamand,
18:34 merci d'avoir été avec nous. - Merci bien.
18:36 - On se retrouve dans quelques instants pour la suite de votre Carrefour de l'Info.
18:39 Voilà, pas le temps de souffler, on enchaîne tout de suite avec notre deuxième invité,
18:50 Yves Martens du CSE pour le dernier numéro de la revue "Ensemble" sous le titre "Nos priorités, leurs programmes".
18:57 Bonjour Yves Martens. - Bonjour.
18:58 - Alors c'est un dossier élections qui fait un focus sur les questions sociales dans les programmes des partis,
19:04 tous les programmes, alors c'est la question quels sont les enjeux des élections du 9 juin,
19:08 comment se positionnent les différents partis par rapport à des thématiques régulièrement traitées dans l'ensemble,
19:13 un dossier très complet, volumineux, nous avons donc dû faire des choix, d'ailleurs je vais le montrer à la caméra rapidement,
19:19 voilà, je vais juste transférer, c'est celui-ci.
19:22 - Il est disponible en ligne aussi, ça c'est la version papier,
19:26 mais il est disponible sur notre site ensemble.be.
19:28 - Alors on va commencer peut-être avec, bon il y a pas mal de partis, avec le PS, c'est un choix au hasard,
19:33 pour le président de la fédération bruxelloise du PS, la priorité pour la prochaine législature,
19:37 c'est une réforme fiscale qui augmente significativement les revenus des travailleurs à bas et moyens salaires,
19:44 votre avis, on a l'impression que c'est déjà vu.
19:47 - C'est-à-dire qu'en fait, surtout, normalement, il y avait une réforme fiscale qui était prévue
19:52 dans le cadre de la coalition Vivaldi qui se termine maintenant, et que le MR a bloqué.
19:58 Et donc évidemment, il n'est pas étonnant de voir le PS vouloir revenir à la charge avec cette réforme fiscale,
20:04 d'autant qu'il y a eu quand même, il faut le souligner, sous la Vivaldi,
20:09 un certain nombre d'efforts de relèvement des allocations sociales,
20:13 malheureusement ça n'a pas été aussi loin que ce qu'on aurait espéré,
20:16 mais il y avait un vrai pas dans cette direction,
20:18 et donc évidemment, on entend beaucoup, d'autres parties le disent aussi,
20:22 qu'il faut travailler aussi sur l'amélioration des bas et des moyens salaires.
20:26 - Il faut refinancer les pouvoirs publics pour leur permettre d'opérer leur politique de redistribution.
20:31 Yves Martin, le PS reste fidèle à ses principes finalement.
20:35 - Oui, donc en fait, il n'y a pas vraiment de surprise à cet égard-là,
20:40 mais il est important de se dire qu'on sort de plusieurs crises successives,
20:45 sur le Covid, la guerre en Ukraine, l'énergie,
20:48 qui ont fait qu'il y a eu énormément de dépenses publiques
20:52 qui ont été faites pour gérer ces situations d'urgence.
20:55 Or, il est quand même important aussi qu'il y ait structurellement
20:59 un investissement public important dans les services publics,
21:02 dans la sécurité sociale, et pas seulement des réactions aux crises.
21:06 Or, il y a une crainte qui nous vient de l'Europe évidemment aussi,
21:11 mais on voit que beaucoup de parties de droite ont repris ce discours-là,
21:16 de rentrer dans une logique d'austérité suite au déficit
21:21 qui a été creusé encore plus pour les différentes crises.
21:24 Et donc dans l'interview qu'il nous a donnée, Ahmed Tlaouet,
21:26 je rappelle d'où vient ce déficit,
21:29 de ne pas croire que ça vient d'une mauvaise gestion,
21:32 mais bien du fait qu'il a fallu répondre à la crise.
21:34 Et donc il n'est pas étonnant effectivement que le PS plaide pour ces aspects-là.
21:39 Le programme du PS est un programme très clairement social,
21:44 il n'y a pas de doute là-dessus.
21:45 On sait que le problème c'est toujours, dans ce programme social,
21:49 qu'est-ce qu'ils vont pouvoir réaliser dans une coalition ?
21:52 Mais c'est le problème évidemment pour tous les partis belges.
21:54 Alors après le PS écolo, la question climatique et environnementale,
21:58 c'est la question sociale du siècle, avait déclaré notamment chez nous Zakir Hatabi.
22:03 C'est en quelque sorte selon vous la colonne vertébrale du programme d'écolo ?
22:07 Oui, c'est un assez bon slogan, mais je pense que ça va plus loin que le slogan,
22:11 parce qu'en fait c'est clair que c'est vrai.
22:14 On pourrait croire, et parfois écolo un peu,
22:17 cette image de parti bobo et qui ne se préoccupe pas tellement des politiques sociales,
22:21 alors qu'effectivement le fait de mieux isoler les logements,
22:26 d'être attentif à toutes ces questions d'économie d'énergie, d'isolation et tout ça,
22:30 eh bien c'est aussi fondamental.
22:33 On voit bien que par exemple, quelqu'un qui a un loyer pas trop cher,
22:37 que ce soit dans un logement social ou dans un logement privé,
22:40 s'il a un loyer pas trop cher mais qu'il a des factures d'énergie énormes,
22:44 au infiné il aura peut-être des charges aussi importantes
22:47 que quelqu'un qui serait dans un appartement un peu plus cher mais mieux isolé.
22:51 Donc cette préoccupation de lier l'environnement et le social au-delà,
22:57 d'ailleurs de cette question de l'énergie, nous semble assez pertinente.
23:01 Maintenant le souci, et d'ailleurs quand on analyse le programme social d'Ecolo,
23:07 ils sont comme le Parti Socialiste et comme le PTB,
23:11 ils rencontrent la plupart de nos revendications.
23:17 Maintenant n'oublions pas évidemment qu'en fonction de son poids,
23:21 Ecolo choisit souvent les compétences de mobilité et d'environnement,
23:26 et parfois au détriment des politiques sociales.
23:30 On aimerait parfois voir Ecolo aussi s'investir davantage dans les compétences sociales.
23:36 Pour être à la hauteur de leur programme.
23:39 Vous avez évoqué il y a quelques instants le PTB,
23:42 un parti qui veut porter une véritable rupture politique
23:45 et répondre en même temps à des attentes immédiates.
23:48 C'est plutôt utopique tout ça ?
23:50 Alors c'est toute la question, c'est le grand mystère actuel du PTB.
23:54 Le PTB, tant qu'il était un parti marginal,
23:57 il pouvait parler simplement de ses idéaux
24:02 et du fait qu'il veut vraiment révolutionner la manière de fonctionner de la société d'un seul coup.
24:10 On voit que quand on analyse leur programme social,
24:13 leur programme social correspond tout à fait à nos revendications,
24:17 et donc paraît impeccable.
24:19 Le problème c'est que, comme jusqu'ici ils étaient dans une attitude à la fois eux-mêmes,
24:24 où ils ne voulaient pas aller dans les coalitions,
24:27 et où les autres, il faut le dire aussi, en général ne voulaient pas d'eux.
24:31 Si le PTB fait un résultat à la hauteur de ce qu'annoncent les sondages,
24:36 à un moment donné il va devoir se poser la question de prendre ses responsabilités
24:41 en allant également au pouvoir.
24:44 Et dans l'interview que Peter Martens nous a donnée,
24:47 il y a des petits signes qui vont vers ça, en tout cas au niveau communal.
24:51 D'aller plus loin que les deux petites expériences à Zelzat et Borgeroth en Flandre,
24:55 où ils sont déjà dans des majorités communales,
24:58 ils disent que s'ils étaient amenés à être dans des coalitions communales,
25:05 y compris en Wallonie ou à Bruxelles,
25:08 ils feraient peut-être le pas, et enversent bien entendu.
25:11 Donc ça c'est un élément.
25:13 L'autre élément c'est de se dire qu'on pourrait peut-être imaginer
25:18 une coalition progressiste avec le PTB, par exemple en Wallonie.
25:24 Le problème c'est que la plupart des questions sociales,
25:28 la sécurité sociale, heureusement, je dis c'est le problème,
25:31 c'est le problème de compétences, mais heureusement que la sécurité sociale,
25:35 puisque c'est une sécurité, c'est une solidarité entre personnes,
25:40 et pas entre la Flandre, la Wallonie ou Bruxelles.
25:43 Heureusement qu'elle est toujours fédérale.
25:45 Mais donc évidemment on voit mal peut-être se dessiner
25:49 une coalition très progressiste en Wallonie,
25:52 alors que la coalition ne serait pas du tout dans cet ordre-là au niveau fédéral.
25:57 - Alors on va passer aux engagés, rapidement, quelques mots, le programme social.
26:00 - Ce qui est assez étonnant, c'est que historiquement,
26:06 le PSC, le CDH, ils avaient des liens très importants
26:10 avec le mouvement ouvrier chrétien, donc avec toute la mouvance de gauche
26:14 chrétienne, le syndicat, la vie féminine, le MOC, etc.
26:19 Et puis là on a l'impression que ce lien se distend,
26:23 se perd de plus en plus, et que l'impression qu'on a avec les engagés,
26:29 c'est que ce renouveau est surtout un glissement vers la droite,
26:32 et peut-être que c'est concomitant à la radicalisation vers la droite du MR,
26:39 où les gens, et c'est pas que moi qui le dis,
26:42 plein de politologues et de journalistes font cette analyse là aussi,
26:46 on a l'impression que les engagés essayent d'occuper le créneau
26:52 qui était avant occupé par le MR, avec une droite moins radicale que celle qu'il y a.
26:58 Et ça se manifeste notamment sur un sujet dont on va certainement parler
27:02 dans la suite de l'émission, sur la limitation dans le temps des allocations de chômage.
27:06 Justement, un glissement vers la droite, le MR, programme social,
27:09 le MR qui veut instaurer un plafond sur les aides sociales,
27:13 alors les portées et les limites justement de ce fameux plan social.
27:17 Voilà, donc il y a d'abord le fait, il faut bien rappeler que jusqu'ici,
27:22 il n'y avait aucun parti francophone qui avait dans son programme
27:25 la limitation dans le temps des allocations de chômage.
27:28 Si vous vous souvenez, je suis venu l'année passée pour parler de ce dossier là,
27:32 donc on avait déjà bien identifié que ce serait un des enjeux de la campagne
27:37 et des élections actuelles et des négociations gouvernementales.
27:41 Donc il y a le MR et dans une moindre mesure, mais tout de même les engagés
27:46 qui sont les premiers partis francophones à avoir mis le doigt dans cet engrenage là.
27:51 Et en plus de ça, le MR, comme vous l'avez dit, veut, comme la N-VA le propose,
27:57 limiter, enfin tenir compte non seulement du revenu des personnes
28:02 pour calculer leur situation de pauvreté, mais aussi les avantages sociaux dont ils bénéficient.
28:08 Imaginez que quelqu'un qui est au CPS, qui a un abonnement STIP gratuit,
28:11 et bien on dirait les 500 euros que représente cet abonnement STIP gratuit,
28:16 et bien on en tient compte dans le montant que fictivement vous auriez.
28:22 Et donc c'est extrêmement dangereux parce que les gens, ils ont bien sûr besoin
28:28 d'avoir accès à des prix moins chers, voire gratuits à certains services,
28:32 mais ils n'en ont pas moins besoin de leurs allocations,
28:35 surtout que ces allocations sont souvent encore en dessous du seuil de pauvreté.
28:38 Donc cette proposition du MR nous semble extrêmement dangereuse.
28:43 - Et les allocations de chômage bloquées dans le temps ?
28:46 - Alors c'est clairement un des grands thèmes de cette campagne,
28:50 c'est à part évidemment le pouvoir d'achat, mais donc pour les travailleurs,
28:54 les programmes sont principalement axés sur l'amélioration du pouvoir d'achat,
28:58 soit via une réforme fiscale, soit via une augmentation des salaires, soit un peu des deux.
29:02 Mais au niveau social, la mesure principale qui est donc portée par presque tous les partis flamands,
29:08 par le MR et les engagés côté francophone, c'est la limitation dans le temps des allocations de chômage.
29:13 Et ça aurait des conséquences absolument catastrophiques.
29:17 On dit toujours que la Belgique est un des rares pays, voire le seul pays,
29:21 qui a des allocations de chômage illimitées dans le temps.
29:24 On oublie de dire que dans les autres pays où il y a une limitation dans le temps,
29:28 les gens ne se retrouvent pas sans rien. Après, ils basculent sur des systèmes d'aide sociale.
29:32 La spécificité en Belgique, c'est que le système d'aide sociale est organisé au niveau communal.
29:38 Et que donc, si on faisait ça, ça voudrait dire qu'en réalité, on reporterait le poids sur les communes.
29:46 Et on peut se demander si le MR et les engagés sont conscients de cet aspect-là.
29:53 Est-ce que le but est d'augmenter les taxes au niveau communal ?
29:56 Je rappelle quand même qu'après ces élections du 9 juin, le 2e dimanche octobre,
30:01 on aura les élections communales. Et donc, je pense qu'il faut vraiment
30:05 qu'il y ait une prise de conscience massive des politiques qui se disent aussi défenseurs des communes.
30:10 Que si on fait ça, ça va être une catastrophe.
30:12 Alors, le chômage et l'aide sociale dans les programmes des partis flamands,
30:16 on voit tout cela dans quelques instants. Yves Martin, c'est juste après une page de publicité.
30:28 Je vous le disais il y a quelques instants, on s'intéresse au chômage et l'aide sociale
30:32 dans les programmes des partis flamands. Avec vous, Yves Martin.
30:36 Alors, je vais lire le titre de votre article.
30:38 « Un parti fasciste, un bloc de la N-VA Voroït qui veut poursuivre la casse de l'assurance chômage,
30:44 puis Groune et le PVDA qui la défendent. »
30:47 C'est votre résumé, explication peut-être ?
30:49 En effet. Donc, pour l'aspect des partis francophones, on a traité dans le dossier 6 thèmes.
30:56 Donc, les salaires et l'emploi, le travail, le chômage, l'aide sociale, l'Union européenne,
31:04 puisque c'est un aspect important, l'énergie et les questions de la pollution électromagnétique
31:10 pour les électrosensibles. Mais au niveau flamand, nous avons axé principalement sur le chômage
31:17 et l'aide sociale, qui nous paraissent les deux points principaux.
31:21 On sait que du côté de Voroït, il y a eu... Voroït est à l'origine de beaucoup de mesures
31:27 contre les chômeurs, que ce soit le plan Van Hennenbroek qu'on a baptisé « chasse aux chômeurs » en 2004,
31:33 que ce soit après la dégressivité, la limitation dans le temps des allocations d'insertion
31:40 avec Monica de Konings sous le gouvernement d'Irupo.
31:44 Et ici, on a eu l'année passée, lors du 1er mai, la fameuse intervention de Conner Rousseau
31:49 qui proposait des basis ban, donc des sous-emplois, que le chômeur était obligé d'accepter,
31:57 sans quoi ses allocations de chômage seraient arrêtées.
32:01 Et donc, il y a deux types de limitations dans le temps qui sont proposées par les partis.
32:06 Soit une limitation dans le temps pure et simple, comme le font la plupart des partis,
32:12 soit le fait d'accepter un emploi comme le basis ban.
32:18 - Donc, chômage 3 ans pour la N-VA, limité dans le temps pour le CDNV, par exemple.
32:21 - Voilà, par exemple. Et donc, ça, ce sont des versions diverses, mais on sait de toute façon
32:28 qu'aucune mesure qui se retrouve dans le programme d'un parti va être appliquée telle qu'elle.
32:34 Ça dépend évidemment des négociations, de la coalition et du compromis qui est trouvé.
32:40 Et donc, c'est intéressant quand même d'analyser les différentes positions par rapport à cet élément-là
32:46 et de rappeler que sous le gouvernement Michel, la N-VA avait déjà voulu limiter dans le temps
32:51 les allocations de chômage et qu'à l'époque, c'était Chris Peters,
32:55 qui était ministre de l'Emploi CDNV, qui s'y était opposé.
32:59 Et donc, on voit qu'avec Samy Mahdi comme président, cette barrière est tombée.
33:06 Et donc, maintenant, le CDNV plaide également pour une limitation dans le temps des allocations de chômage.
33:13 L'Open VLD le fait depuis longtemps et donc, vos RUT a rejoint, même si c'est avec une formule
33:20 où on devrait proposer un emploi précaire et si cet emploi n'est pas proposé, alors la limitation ne se ferait pas.
33:27 Et donc, en somme, il n'y a plus que Groen et le PVDA, donc qui est l'équivalent du PTB côté flamand,
33:33 puisque le PTB est un parti unitaire, les initiales en Irlandais, c'est PVDA.
33:38 Il n'y a plus que Groen, donc l'homologue des Colos et PVDA, qui est le PTB,
33:44 qui s'opposent à cette limitation dans le temps des allocations de chômage.
33:49 Plusieurs de ces partis parlent aussi d'augmenter encore la dégressivité,
33:56 ce qui avait été fait par le gouvernement Di Rupo, il y a donc plus de 10 ans.
34:02 Et c'est quand même paradoxal, parce qu'une étude de l'ONEM,
34:05 qui n'est quand même pas suspecte d'être du parti...
34:11 - De favoritisme... - Voilà.
34:13 Donc une étude de l'ONEM a montré que la dégressivité n'était pas efficace, en fait.
34:18 Et notamment parce que pour ceux qui croient à la dégressivité,
34:22 en fait, il faudrait que les allocations à la base soient beaucoup plus élevées.
34:26 Alors ici, plusieurs partis flamands disent "on peut relever les allocations au début de période
34:31 et puis diminuer très rapidement, mais ça n'est jamais de toute façon les relever suffisamment
34:37 pour qu'en fin de dégressivité, on se retrouve au-dessus du seuil de pauvreté",
34:40 ce qui n'est toujours pas le cas aujourd'hui.
34:42 Donc voilà, ce sont des éléments qui se retrouvent dans tous les partis flamands,
34:51 de nouveau, sauf Ground et le PVDA.
34:54 - Alors, vous avez réservé aussi un article, quelques lignes à l'extrême droite,
34:58 sur le titre "La Flandre à nouveau à nous", que retenir du programme de l'ANVA ?
35:05 - C'est pas l'ANVA, c'est le Vlams Belang.
35:07 - Qu'est-ce qui se cache, en fait, derrière le programme de Vlams Belang ?
35:11 - Parce que le programme de l'ANVA est fort à droite, mais comme tous les observateurs le reconnaissent,
35:18 il reste une différence fondamentale entre l'ANVA, qu'on pourrait dire un parti de droite dure,
35:23 et un parti d'extrême droite fasciste, comme le Vlams Belang.
35:27 Alors, le paradoxe, c'est que le Vlams Belang se donne des apparences sociales.
35:35 Et pour nous, j'ai titré l'article "Fauné social", parce que pour nous, c'est une imposture, ça n'est pas vrai.
35:43 Mais ça rentre dans l'opinion, et on entend même parfois des journalistes flamands, eux-mêmes,
35:49 j'en ai entendu plusieurs, dire qu'au niveau socio-économique, au niveau sécurité sociale,
35:54 le programme du Vlams Belang serait un programme de gauche.
35:58 Et ça rejoint aussi ce qu'on retrouve, ils ont suivi un peu la tendance, si vous voulez,
36:03 de ce qu'on a vu en France avec le RN, où Marine Le Pen a fait le même type de travail,
36:09 pour essayer de dire, le RN maintenant est le seul parti vraiment populaire, le seul parti vraiment social.
36:18 Elle exclut pour ça, pour y arriver, soi-disant, elle exclut les étrangers du droit à la sécurité sociale et à l'aide sociale.
36:29 Et sans surprise, c'est la même technique qu'adapte le Vlams Belang, c'est dire, il faut une sécurité sociale à part pour les étrangers.
36:38 Et bien, évidemment, cette sécurité sociale à part, bien moindre que celle qu'on revaloriserait pour les gens de chez nous,
36:46 comme ils disent, donc les vrais Flamands.
36:49 Mais il ne faut pas oublier que par rapport à la France, il y a une différence en plus,
36:53 c'est que ça ne veut pas dire qu'il faut priver certains étrangers de la sécurité sociale,
37:00 ou en tout cas d'une grande part de la sécurité sociale, mais il faut faire de même avec les francophones.
37:05 Et donc, ça, évidemment, ce problème-là ne se retrouve pas en France, mais en Flandre.
37:11 La manière dont ils disent qu'ils vont pouvoir donner davantage, davantage sociaux aux bons vrais Flamands,
37:19 c'est en mettant une sécurité sociale à part pour les étrangers et en scindant la sécurité sociale
37:26 pour qu'il n'y ait plus de solidarité avec les francophones et que donc la solidarité se fasse uniquement entre les gens de chez nous,
37:35 selon leur horrible expression.
37:37 – Donc, ce qui se cache réellement derrière ce programme du Vlams Belang,
37:41 alors le temps passe très vite, Yves Martens, encore une dernière question pour synthétiser un peu votre intervention.
37:47 Pourquoi d'une manière, disons, plus générale, à présent, ces élections fédérales et régionales
37:51 pourraient être particulièrement décisives sur le plan social pour la Belgique et les régions ?
37:56 – Alors, il y a un élément qui pose d'autant plus problème cette fois-ci,
38:00 qu'il y a des enjeux qui sont assez différents aux différents niveaux de pouvoir,
38:04 et on peut regretter qu'il y ait eu cette décision il y a quelques années de mettre tous les scrutins le même jour.
38:11 C'est pas clair pour les électeurs, qui ne peuvent pas toujours,
38:15 surtout que l'organisation de la Belgique fédérale est quand même assez compliquée,
38:19 qui ne peuvent pas toujours identifier quelles sont les mesures qui dépendent de l'Europe,
38:22 qui dépendent de la région, qui dépendent du fédéral.
38:25 Mais rappelons quand même aux électeurs, s'ils prennent le temps de réfléchir
38:31 à quel serait le meilleur vote qu'ils peuvent faire pour ces trois scrutins,
38:36 qu'ils peuvent voter même pour des parties différentes pour ces trois scrutins,
38:39 en fonction des choix stratégiques qu'ils veulent faire,
38:41 et je pense que la lecture de notre dossier pourrait les éclairer à cet égard,
38:45 en tout cas au niveau social.
38:47 Pour nous, en tout cas, il est clair qu'il n'est pas possible d'avoir une sécurité sociale forte
38:54 sans solidarité fédérale, donc non à tout projet de scission de la sécurité sociale,
39:01 mais également de la formation des salaires,
39:03 puisque évidemment pour que les travailleurs avec emploi,
39:07 comme les travailleurs sans emploi, soient forts et aient des bons revenus,
39:11 et aient des bonnes conditions de travail pour les travailleurs avec emploi,
39:14 et des bonnes conditions de vie dans la situation de non-emploi pour les chômeurs,
39:20 et bien il faut pour ça la solidarité la plus forte possible.
39:23 Ce n'est pas avec des réactions d'égoïsme qu'on peut mener des politiques solidaires.
39:28 Voilà, c'est donc la conclusion pour éclairer ce dossier très complet,
39:32 très volumineux, le dernier numéro de la revue "Ensemble" sous le titre "Nos priorités",
39:36 leur programme avec nous, Yves Martens du CSE, merci beaucoup.
39:39 Merci pour l'invitation.
39:40 Et on se retrouve dans quelques instants avant de refermer ce carrefour de l'information
39:43 pour revenir sur la principale information des dernières 24 heures,
39:47 la guerre à Gaza et cette nouvelle attaque sur Afar.
39:51 Et puis à présent la réaction de Médecins Sans Frontières sur place
39:55 dans la bande de Gaza chez nos confrères de France Info.
39:58 Voilà, c'est sur ce dernier point sur la situation à Gaza,
40:04 sur lequel d'ailleurs nous reviendrons au cours de nos prochains rendez-vous d'informations.
40:07 Que l'on referme votre carrefour de l'information.
40:09 Excellente journée à tous.