Choc des savoirs : les enseignants de primaires également sur le front

  • il y a 4 mois
Une énième mobilisation contre le choc des savoirs a eu lieu samedi dernier, cette fois au niveau national. Des enseignants, des parents d’élèves et l'intersyndicale étaient réunis place de l’Hôtel de Ville de Saint-Étienne. On évoque beaucoup les collèges et leurs fameux groupes de niveau. Des actions devraient être votées au sein des conseils d’administration afin de refuser, collège par collège, ces groupes. Mais on oublie parfois aussi les écoles primaires, où les futurs collégiens sont également impactés. Une enseignante stéphanoise du 1er degré souhaite mettre davantage en avant sa cause

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Transcript
00:00 En effet, le choc des savoirs impacte beaucoup l'organisation du collège
00:02 puisqu'on parle beaucoup de l'organisation des groupes de niveau.
00:05 Mais il faut savoir qu'on est aussi touchés dans les écoles,
00:07 notamment parce que nos élèves de CM1 et CM2 sont de futurs élèves de collège.
00:11 Donc on est approchés pour pouvoir commencer à trier un peu nos élèves
00:14 d'un point de vue de leur niveau scolaire.
00:16 On a demandé à ce que ne soient pas mis en place les évaluations pour les élèves de CM2
00:20 pour déjà commencer à mettre en place le tri social,
00:22 d'autant plus que nous les enseignants, on rédige des livrets scolaires
00:25 qui donnent une image du niveau scolaire des élèves.
00:28 Donc on a des outils institutionnels qui existent déjà.
00:31 Vraiment, on a un gouvernement qui ne connaît pas notre travail à la fin d'année scolaire.
00:34 On connaît le niveau de nos élèves, on n'a pas besoin de les évaluer à nouveau
00:36 pour savoir si c'est de bons élèves, s'ils réussissent telle ou telle notion.
00:39 On le sait.
00:40 Et puis, il y a aussi plusieurs mesures qui sont en train de se mettre en place,
00:43 notamment la labellisation de nos manuels scolaires
00:45 pour nous imposer une forme de manière d'enseigner les savoirs fondamentaux,
00:49 ce qui, encore une fois, vient heurter nos valeurs, notre éthique
00:52 et surtout notre liberté pédagogique.

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