• il y a 6 ans
Son air blasé et le délai avec lequel elle a porté plainte en a surpris plus d'un. L'enseignante braquée par un élève avec une arme factice au lycée Edouard-Branly de Créteil (Val-de-Marne) semble d'un calme olympien sur les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux et a attendu le lendemain pour se rendre au commissariat. Pour nombre de ses collègues, cette attitude relève pourtant d'une certaine culture dans les établissements scolaires : celle de ne pas faire de vagues.

Selon la plateforme Visibrain jointe par franceinfo, près de 20 000 témoignages ont ainsi été publiés ce week-end sur Twitter avec le hashtag #pasdevague, en soutien avec cette enseignante. Objectif : dénoncer l'absence de réaction de la part de la hiérarchie dans l'Education nationale face à ces violences. Franceinfo a sélectionné plusieurs de ces témoignages.

Plusieurs enseignants racontent avoir été victimes d'agressions de la part d'élèves, la plupart du temps verbales mais aussi parfois physiques, non suivies de sanctions de la part du chef d'établissement (CDE), du conseil de discipline ou du rectorat.

De manière plus générale, les témoignages publiés avec le mot-clé #pasdevague dénoncent une culture de l'omerta dans les établissements, avec le souci, de la part de la hiérarchie, de ne pas faire remonter les incidents, pour ne pas ternir la réputation du collège ou du lycée. Certains de ces enseignants dénoncent une forme de fatalisme de la part de leur direction.

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