Le dispositif controversé des groupes de niveau, rebaptisés depuis «groupes de besoins», entre en vigueur cette rentrée pour les classes de 6e et 5e. C'était l'une des mesures phares du choc des savoirs présenté par Gabriel Attal en décembre. Cependant, entre théorie et pratique, la mise en place de ces groupes s'avère être un casse-tête pour les établissements et ne convainc pas les enseignants
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00:00En décembre, Gabriel Attal présentait l'instauration de groupes de niveau en français et en mathématiques
00:05pour les classes de 6e et 5e.
00:07Les élèves de chaque classe seront répartis en trois groupes.
00:10Groupe 1, groupe 2, groupe 3.
00:12Dans le groupe 1, celui où les élèves rencontrent le plus de difficultés,
00:16nous créerons des postes pour qu'il n'y ait qu'une quinzaine d'élèves
00:20dans ces groupes des élèves les plus en difficulté.
00:22Pour appliquer la mesure, les chefs d'établissement vont devoir aligner les horaires
00:26des classes de 6e et de 5e.
00:28Une obligation inapplicable pour certains collèges, selon cet ancien principal,
00:33auteur du livre « Omerta dans l'éducation nationale ».
00:36Ça veut dire que les professeurs seront obligés tous de travailler, par exemple, le jeudi de 14 à 15.
00:43Alors si vous avez un professeur qui intervient dans un autre établissement, ça complique encore la donne.
00:47De leur côté, les professeurs n'ont jamais été convaincus par la réforme,
00:51qui, selon eux, ne pourra pas être efficace.
00:54Quand on veut aider des élèves en difficulté, mais vraiment les aider,
00:58il faut que les groupes n'excèdent pas 4-5 élèves.
01:02Nous, on a choisi dans notre collège de faire des groupes hétérogènes,
01:05mais quand même des groupes de 20.
01:08Le nombre d'élèves par groupe n'est pas fixé.
01:11Le chiffre de 15 élèves est un repère défini par le ministère.
01:14Les classes de référence pourront être reconstituées jusqu'à 10 semaines par an,
01:19en fonction des besoins des professeurs,
01:21ce qui peut donner encore plus le tournis au chef d'établissement.