• il y a 6 mois

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Amusant
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00:00 [Musique]
00:03 Merci beaucoup Benoît Dumont, prochain rendez-vous avec l'info dans une heure.
00:06 [Musique]
00:08 19h20, Place Publique sur Arabelle.
00:12 [Musique]
00:17 Bonsoir à toutes et à tous, Nicolas De Wellens avec vous, heureux de vous retrouver.
00:22 Soyez les bienvenus dans Place Publique chaque mercredi.
00:24 Entre 19h et 20h, nous nous intéressons aux grandes questions politiques et sociétales
00:29 destination élections ce soir.
00:31 Quels sont les enjeux pour la Belgique lors des élections européennes ?
00:35 C'est la question de Place Publique ce soir.
00:37 Je lis vos SMS au 0488 106 800, 0488 106 800.
00:45 Sont avec nous Place Publique ce soir Fabrice Van Dorp, tête de liste des filles à l'Europe.
00:49 Bonsoir.
00:50 Bonsoir.
00:51 Léa Charlet, troisième sur la liste, écolo à l'Europe.
00:54 Bonsoir.
00:54 Bonsoir.
00:55 Et David Mwango, sixième sur la liste, les engagés à l'Europe.
00:59 Bonsoir.
01:00 Bonsoir.
01:00 Bonsoir tout le monde.
01:01 Le PTB, le MR et le PS ne sont pas là ce soir.
01:04 Ils ne sont pas disponibles pour débattre de l'Europe.
01:07 Je le regrette autant que vous, madame, messieurs.
01:10 Soyez les bienvenus.
01:11 Place Publique commence maintenant.
01:13 [Musique]
01:15 Jusqu'à 20h, Place Publique sur Arabelle.
01:18 [Musique]
01:22 Le 9 juin, nous votons aussi pour les élections européennes pour élire nos députés européens.
01:28 Une question préoccupe particulièrement les Européens et les Belges.
01:33 Le pouvoir d'achat, de quelle manière le projet européen peut-il augmenter le pouvoir d'achat des Européens et particulièrement des Belges ?
01:43 Place d'abord aux femmes, Léa Charlet, troisième sur la liste, écolo à l'Europe.
01:48 De quelle manière le projet européen peut-il soutenir le pouvoir d'achat ?
01:54 Merci pour la question.
01:55 Fin avril, on a voté au Parlement européen un pacte budgétaire.
01:59 Celui-ci qui rétablit purement et simplement l'austérité européenne.
02:03 Et c'est une catastrophe.
02:04 Celui-ci a été voté par la droite et par une grosse partie du groupe socialiste malheureusement.
02:09 Donc la droite, le PPE, Renew, des groupes de droite.
02:15 Pour se conformer aux règles, la Belgique devra économiser environ 28 milliards d'euros avant 2028.
02:22 28 milliards d'euros, c'est trois fois le budget prévu pour les hôpitaux, c'est sept fois la dotation annuelle de la STIB.
02:29 Donc c'est un démontant énorme.
02:31 Et nous, on pense qu'on doit investir maintenant dans la transition écologique et la justice sociale pour protéger les plus précaires.
02:38 Et qu'on n'a pas le choix.
02:40 Et que les épaules les plus larges doivent pouvoir porter les charges les plus lourdes.
02:44 Et donc nous, au niveau européen, on plaide pour l'adoption d'une directive cadre pour un revenu minimum européen
02:52 qui serait basé sur le seuil de pauvreté de chaque pays et qui garantirait à tous les citoyens et toutes les citoyennes européennes un revenu de subsistance
03:02 qui leur permettrait évidemment de payer leur loyer, de se nourrir sainement, d'accéder aux soins de santé et de payer leurs factures.
03:07 Notamment, nous, une des mesures qu'on propose avec Écolo au niveau belge, c'est d'augmenter les bails, les moyens salaires entre 200 à 300 euros net.
03:16 Voilà, donc on a besoin d'arrêter, de cesser ces mesures d'austérité qui sont prises au niveau européen.
03:23 Et nous, c'est ce qu'on pousse avec Écolo au niveau européen.
03:28 La proposition d'Écolo que vous venez d'évoquer va même au-delà du pouvoir d'achat puisque, si j'entends bien, elle signifie la fin de la pauvreté.
03:36 C'est un peu l'objectif. Nous, ce qu'on souhaite évidemment, c'est qu'on puisse protéger les plus précaires.
03:43 Ce n'est pas normal que dans un pays comme la Belgique, qui est un pays riche, on ait encore des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté.
03:51 Et donc voilà, on a pas mal de mesures aussi dans notre programme pour protéger les emplois,
03:56 notamment pour garder des emplois de qualité, pour des emplois qui soient mieux payés et qui permettent de protéger tous les citoyens et les citoyennes de Belgique et d'Europe.
04:07 David Mwango, vous êtes sixième sur la liste des engagés à l'Europe.
04:11 Quelle est la proposition des engagés à l'Europe pour soutenir le pouvoir d'achat des Belges et des Européens ?
04:17 Bonjour tout le monde. Le pouvoir d'achat, c'est une question essentielle.
04:22 Je pense que c'est l'une des priorités que les engagés ont fait, notamment sur le programme, qu'il soit national, régional ou européen.
04:29 Ce qu'il faut comprendre, c'est que le pouvoir d'achat est lié à deux grands facteurs qui sont l'emploi et la fiscalité.
04:38 Et ce que nous, on propose au niveau européen, c'est de vrai la transformation du système fiscal au niveau européen,
04:44 parce que c'est une compétence qui est encore actuellement aux mains des États membres.
04:49 C'est une compétence fédérale. Nous voulons faire une compétence européenne pour la simple et bonne raison
04:54 que l'architecture dans laquelle s'organisent nos différents pays est de plus en plus commune,
04:59 et que la manière dont on échange les biens et les services et dont on consomme, c'est de plus en plus entre les différents pays.
05:05 Ce qu'on veut faire, c'est bien évidemment adapter l'impôt pour baisser les réductions d'impôt pour les particuliers,
05:15 mais aussi adapter les taxations sur les entreprises, ce qui est encore inégal entre les différents pays de l'Union européenne.
05:21 Là où nous, on va taxer à un certain pourcent, il y a d'autres pays de l'Union européenne qui vont avoir une taxation beaucoup moins forte,
05:28 et donc ça crée des inégalités. Et donc, implicitement, dans la chaîne de consommation, ça crée une baisse du pouvoir d'achat des Belges,
05:36 pour citer les Belges, ou d'autres pays par rapport à d'autres pays.
05:39 Donc nous, on veut d'abord faire une compétence européenne de cela pour pouvoir se mettre au même diapason avec tout le monde
05:43 afin de réduire ces inégalités entre les différents pays. Ça, c'est la première mesure.
05:49 Ensuite, ce qu'on veut, c'est adapter aussi la fiscalité, parce qu'on parlera de l'emploi sûrement tout à l'heure,
05:55 qui sera le deuxième facteur du pouvoir d'achat, mais on veut aussi adapter cette fiscalité aux normes environnementales.
06:01 Pourquoi ? Parce qu'on va réduire le pouvoir d'achat de plusieurs personnes sans prendre en compte le facteur environnemental
06:07 qui devient un combat de tous les partis et de tous les instants.
06:11 Et donc nous, ce qu'on veut, c'est récompenser ceux qui font un effort dans le sens de l'environnement,
06:16 mais aussi, au contraire, donner une forme de sanction ou d'alerte à ceux qui continuent de consommer certains produits
06:24 qui ne vont pas dans le sens de la transition climatique, d'une bonne transition climatique plutôt.
06:29 Fabrice Van Dorp, vous êtes tête de liste "Défis à l'Europe".
06:33 Quelle est la proposition de "Défis à l'Europe" pour soutenir notre pouvoir d'achat ?
06:37 Alors, pardon, excusez-moi, je pense que mes collègues viennent de cibler tout à fait ce qu'on a dit.
06:42 Je pense qu'on va revenir un peu plus sur une proposition humaine.
06:46 On est beaucoup dans le slogan pour l'instant, beaucoup "on va faire, on va faire", mais il faudrait peut-être le faire.
06:51 Nous, on a déjà parlé d'un bouclier.
06:53 Excusez-moi, mais nous ne sommes pas l'Europe.
06:56 Madame rigole à côté de moi, mais c'est facile de toujours envoyer des chiffres, des slogans.
07:01 Et je vois qu'allez-vous faire réellement ? Parce que jusque là, je pense que vous étiez aussi au gouvernement.
07:06 Pourquoi vous ne l'avez pas fait avant ? C'est toujours la question que je me pose.
07:09 Et chez "Défis", je pense qu'on a plein de solutions, mais parler de solutions, on ne met pas en avant la personne.
07:18 On parle de solutions et je vois que tout le monde s'évate, tout le monde a trouvé la solution.
07:22 Et pourquoi on ne l'a pas trouvé avant ? C'était la question que je voulais vous poser.
07:25 Justement, je laisse la parole à Léa Charlet, troisième sur la liste écolo à l'Europe, qui est à côté de vous.
07:34 Et j'ai vu que vous la visiez, Léa Charlet. Oui, parce qu'il y a des belles propositions, c'est un peu pour ça.
07:39 - Alors, si je peux juste me permettre de rebondir.
07:43 Le groupe des verts au Parlement européen est le quatrième groupe actuellement.
07:48 Il n'est pas un groupe en majorité.
07:50 Les groupes qui sont en majorité et qui, en tout cas, influent énormément sur les politiques européennes,
07:55 sont plutôt des groupes de droite.
07:57 Malheureusement, c'est le groupe du PPE, dont fait partie actuellement nos collègues désengagés.
08:03 Les groupes des socialistes, et vous le savez sûrement, puisque vous êtes candidate à l'Europe,
08:09 que ça ne fonctionne pas de la même manière au niveau européen qu'au niveau du gouvernement belge.
08:14 Nous poussons, et je pense que nous avons un bilan qui est autant à défendre pour les écologistes verts,
08:21 parce que le groupe des verts, il se trouve que c'est le groupe qui vote le plus ensemble du Parlement européen.
08:26 C'est-à-dire que quand vous votez vert à n'importe quel endroit du continent, vous votez pour la même chose.
08:32 Nous avons un manifeste que tout le monde a signé.
08:34 Nous avons des propositions qui sont extrêmement claires, qui sont précises.
08:38 Et en fait, nous sommes reconnus au sein du Parlement européen, le groupe des verts,
08:42 pour être extrêmement techniques, pour faire avancer les choses et pour ne pas tout bloquer.
08:47 Donc oui, nous avons fait bouger certaines choses.
08:49 Notamment, nous avons poussé pour une détection, vous en parliez,
08:55 à la question des questions des normes environnementales et de protéger le pouvoir d'achat.
08:58 Voilà, nous, une des choses qui est très importante pour nous, c'est de protéger aussi les entrepreneurs
09:05 et les gens qui créent sur notre territoire et qui ne soient pas en concurrence déloyale avec l'extérieur.
09:14 Nous avons notamment beaucoup poussé pour une directive qui était demandée depuis très longtemps par différentes associations,
09:23 qui est la directive qu'on appelle la "Due Diligence Directive",
09:26 et qui en gros permet que l'on puisse obliger les grandes entreprises à vérifier
09:36 quels sont les droits humains des entreprises auxquelles elles délocalisent,
09:43 elles font travailler, je ne trouve plus mes petits termes.
09:47 Donc cette directive du "Due Diligence", elle a été fondamentale, elle a été extrêmement poussée,
09:51 et c'est une énorme avancée, elle n'est pas satisfaisante sur tout.
09:56 Donc moi je pense que nous avons énormément de grandes victoires au niveau écologiste,
10:01 et que nous le faisons, mais que ça reste un petit parti, nous restons un petit groupe,
10:07 et donc évidemment si vous nous mettez au pouvoir, ce que je vous remercie,
10:10 et bien je pense que nous pouvons faire beaucoup plus,
10:13 et avancer la transition écologique et le pouvoir d'achat des Belges également.
10:17 Place publique continue dans un instant, juste après une courte pause musicale, à tout de suite.
10:23 Destination élection ce soir dans Place publique,
10:29 quels sont les enjeux pour la Belgique lors des élections européennes du 9 juin ?
10:34 Juste avant la pause musicale, nous parlions de votre pouvoir d'achat, David Mwango,
10:39 sixième sur la liste les engagés à l'Europe,
10:41 vous souhaitiez réagir à ce qui se disait juste avant la pause ?
10:44 Oui, j'aimerais juste réagir pour clarifier peut-être deux ou trois choses qui ont été énoncées ici,
10:49 simplement que les engagés ne sont pas dans le gouvernement en Belgique au niveau fédéral,
10:54 on est dans l'opposition, ça d'abord je voulais le préciser parce que ça a été mentionné,
10:57 Ecolo l'est, mais nous ne le sommes pas, ça je voulais le préciser,
11:01 et puis comme ma collègue d'Ecolo l'a précisé, au niveau européen ça se passe différemment,
11:06 donc on ne fonctionne pas de la même manière qu'au niveau fédéral, ça je voulais aussi le préciser.
11:14 On n'est pas ici pour faire des slogans ou donner des chiffres,
11:17 les chiffres que je donne et les éléments que je donne c'est une réforme fiscale,
11:23 la réforme fiscalité travail que proposent les engagés,
11:26 qui est la seule des grands partis francophones qui a été saluée par les experts,
11:29 je tiens simplement aussi à le souligner.
11:31 Deuxièmement, je vois que vous contestez, mais pourtant c'est la vérité,
11:34 mais au-delà de ça, ce que je voulais dire c'est que nous l'humain est au centre de notre politique,
11:41 la santé est notre priorité.
11:42 Je tiens à dire à l'auditeur que ce n'est pas moi qui conteste ce que vous dites,
11:45 évidemment moi je ne prends pas position, je pose des questions,
11:48 vous parliez de Léa Charlet, troisième sur la liste Ecolo.
11:52 Ah oui j'oublie qu'on ne nous voit pas forcément, c'est vrai.
11:53 Mais nos auditeurs peuvent aussi nous suivre sur arabelle.fm et sur Dailymotion,
11:58 évidemment en direct vidéo, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez en vidéo.
12:02 Exactement, et donc ce que je voulais dire juste pour conclure ma réponse,
12:06 c'est que la santé est la priorité des engagés, le bien-être,
12:10 on va être très fort sur l'économie, mais dans le but du bien-être de la personne,
12:14 on va être très fort dans le social, dans le but du bien-être de la personne,
12:16 on va être très fort et cohérent dans tout ce qui est climatique et énergétique,
12:21 dans le but du bien-être de la personne.
12:23 Et nous ce qu'on veut au niveau européen ce n'est pas continuer dans le libre-échange,
12:27 mais passer du libre-échange au juste-échange.
12:30 Parce que oui il est insoutenable que certaines politiques économiques
12:33 ne favorisent pas le bien-être humain, que ce soit en Europe ou à travers le monde,
12:37 je pense qu'on a une responsabilité humaine de produire avec dignité
12:41 et d'adapter la fiscalité aussi avec dignité, je voulais juste le préciser.
12:45 Léa Charlet, Colaud, dernière réaction là-dessus,
12:48 30 secondes avant de passer à la prochaine thématique ?
12:51 Non, non, je rejoins justement mon collègue sur le fait qu'on a besoin d'une Europe fiscale,
12:55 et notamment, je suis totalement d'accord sur le fait qu'il faut pouvoir gérer,
13:00 avoir le même niveau de taxation à toutes les entreprises,
13:03 et de les niveller vers le haut, car ce n'est pas normal que nous ayons des paradis fiscaux
13:07 au niveau européen.
13:09 Dans une poignée de secondes, nous parlons de l'emploi.
13:12 [Musique]
13:16 19h20, place publique sur Arabelle.
13:20 [Musique]
13:23 Quels sont les enjeux pour la Belgique lors des élections européennes du 9 juin ?
13:27 Je vous rappelle que vous pouvez réagir par SMS au 0488 106 800.
13:33 Un autre thème préoccupe particulièrement les Belges,
13:36 il s'agit de l'emploi.
13:38 Fabrice Van Dorp, tête de liste des filles à l'Europe,
13:41 quelle est la proposition des filles pour que tous les Européens,
13:45 et donc particulièrement les Belges, puissent trouver un emploi ?
13:49 Écoutez, on a vécu beaucoup de crises pour l'instant,
13:52 la crise sanitaire a été révélatrice.
13:55 On voit que toutes nos industries sont parties à l'étranger,
13:57 il est temps de remettre une industrie sérieuse en Wallonie et à Bruxelles.
14:03 Si vous voulez une petite plaque pour mettre dans votre voiture électronique,
14:08 il faut la commander en Chine.
14:09 Si la Chine dit qu'il n'y a plus de plaque, il n'y a plus de voiture.
14:11 Donc je pense qu'il est temps de refaire une véritable stratégie
14:15 et de remettre au centre des préoccupations des industries.
14:20 On parlait de l'armement, je sais que ça va choquer certains,
14:23 mais c'est vrai qu'il faut une autonomie à tous les niveaux,
14:25 on l'a vu aussi avec les énergies.
14:28 Si nous n'avons pas d'entreprises sérieuses ici en Wallonie et à Bruxelles,
14:32 nous sommes voués à l'échec.
14:34 Troisième puissance mondiale, c'est l'Europe.
14:36 Donc il est temps de vraiment avoir des industries fortes
14:39 et ça nous permettra de créer de l'emploi.
14:40 Créer de l'emploi, c'est de la richesse.
14:42 La richesse permettra de vivre correctement.
14:44 Je pense que c'est indispensable.
14:46 – C'est donc pas trop tard pour que les industries reviennent en Belgique.
14:50 – Mais il n'est jamais trop tard.
14:51 Il faut légiférer, la Pologne, 9% d'impôts sur une société,
14:54 12% en Irlande, 25% et voire plus en Belgique.
14:57 Il est temps de légiférer correctement en Europe
15:00 et surtout c'est le sursaut en 2024.
15:02 Si on se laisse aller encore 5 ans, c'est terminé.
15:05 Donc il faut vraiment maintenant prendre les choses en main.
15:07 C'est pour ça que Desfis se présente devant vous en disant
15:10 "Prenez-nous avec vous et là on va faire quelque chose".
15:13 – David Mouangot, 6ème sur la liste, les engagés à l'Europe.
15:16 Quelle est la proposition des engagés
15:18 pour permettre à tous les Européens d'avoir un emploi ?
15:22 – L'idée, je pense que là c'est bon, l'idée elle est globale.
15:27 Je pense que le problème de l'emploi n'est pas une thématique
15:32 ou un sujet à prendre avec différents axes.
15:36 Je pense qu'il se combat tant au niveau fédéral,
15:39 au niveau régional qu'au niveau européen.
15:40 Ce que les engagés proposent très concrètement,
15:42 c'est de pouvoir d'abord créer un différentiel
15:45 entre ceux qui bossent et ceux qui ne bossent pas.
15:47 La première chose commence en ayant un bonus-bosseur,
15:51 ce qu'on a appelé le bonus-bosseur,
15:52 qui serait de l'ordre de 450 euros net par mois par travailleur,
15:56 bien évidemment selon différents critères.
15:59 L'autre chose, c'est qu'on est conscient
16:01 qu'il y a des personnes qui sont en chômage technique,
16:03 il y a des personnes qui sont dans l'incapacité aussi de travailler.
16:07 Ce que les engagés proposent,
16:08 c'est un droit à la réformation, à la reformation
16:12 durant une carrière au moins.
16:14 Parce que le problème qu'on rencontre,
16:16 et moi j'en ai rencontré quand j'étais au Luxembourg,
16:18 à Libramont, il y a deux mois de cela,
16:21 je parle avec une dame qui me dit,
16:23 après le débat, c'était un débat face à candidats européens,
16:29 et la dame me dit, elle est dans une université,
16:32 elle dit "moi je fais des études de comptabilité ici
16:34 parce que je veux poursuivre ma carrière en tant que comptable".
16:37 Elle était institutrice.
16:39 Et elle me dit "mais mon chômage est dégressif,
16:42 et j'ai une petite fille,
16:44 et en fait on va arriver en septembre,
16:46 si les choses ne changent pas,
16:48 les allocations de chômage que je vais percevoir
16:51 ne me permettront plus de vivre".
16:52 Et en fait ça veut dire que je vais devoir retourner
16:54 en tant qu'incite.
16:55 Et c'est là où je pense que la mesure des engagés fait sens,
16:58 de dire "ok, qu'est-ce qu'on fait dans des cas comme cette dame-là ?
17:02 Elle a un droit à la reformation pour pouvoir continuer de travailler".
17:05 Parce que moi je pense sincèrement
17:07 que tout le monde est heureux
17:09 quand il fait un travail qu'il aime
17:11 et qu'il est rémunéré correctement par rapport au travail qu'il fait.
17:14 La réalité aujourd'hui c'est que
17:15 dans certaines zones du pays,
17:18 tu peux ne pas travailler, vivre des aides,
17:20 et percevoir des revenus plus ou moins ou équivalents
17:24 à quelqu'un qui travaillerait avec un salaire minimum.
17:26 Et ça c'est grave.
17:28 Et il y a des partis,
17:30 dont les partis de gauche notamment,
17:32 qui soutiennent l'assistanat.
17:34 Et nous on est contre cet assistanat-là.
17:36 Totalement.
17:38 Et donc on veut récompenser ceux qui bossent,
17:40 tant au niveau fédéral qu'au niveau européen,
17:42 et encore une fois ça passera par de la fiscalité,
17:43 ça passera par le fait de légiférer ensemble,
17:45 mais ce n'est pas impossible,
17:46 et on ne peut pas encourager une société dans laquelle
17:48 on estime que ce n'est plus valorisant d'aller travailler.
17:51 Et pour cela il faut un bonus-bosseur,
17:53 parce que l'argent, il ne faut pas être démagogue,
17:55 c'est important,
17:56 mais il faut aussi un droit à la reformation durant la carrière.
17:59 Avant de donner la parole à Léa Charlet,
18:01 Fabrice Vandorpe, tête de liste des filles à l'Europe,
18:03 souhaite réagir à ce que vous venez de dire.
18:05 Oui, non, je ne vais pas réagir,
18:06 mais j'ai oublié aussi la TVA,
18:08 il est temps d'harmoniser cette TVA
18:10 sur l'ensemble de l'Europe,
18:11 parce qu'on voit des TVA différentes partout,
18:13 et ça pose un véritable problème.
18:15 Alors on parlait de formation, de reformation,
18:17 il est indispensable.
18:19 On ne fait plus une carrière de 40 ans dans le même travail.
18:21 Donc c'est important, il faut penser aussi aux parents,
18:23 les parents qui sont seuls avec un enfant, monoparental,
18:27 donc il faut aussi leur laisser un accès
18:29 et un travail rémunérateur, c'est très important.
18:33 Je crois que vous allez bien vous entendre tous les deux,
18:35 parce que chez les engagés,
18:37 on soutient les mamans solo et les papas solo.
18:39 Tout à fait, c'est important.
18:41 Chez des filles aussi apparemment.
18:43 Oui, oui, tout à fait, c'est important,
18:45 il y a beaucoup de gens dans cette situation,
18:47 on n'en parle pas assez, et ces gens sont en souffrance.
18:49 Ils sont souvent seuls et se laissent sans famille.
18:51 Ils perdent beaucoup de droits,
18:53 notamment même les crèches,
18:55 je pense qu'il va falloir sérieusement se pencher
18:57 sur le système des crèches,
18:59 ce qui est important dans nos villes ou nos villages.
19:01 Et voilà, ces mamans qui doivent aller travailler
19:03 avec un enfant et qui n'ont personne pour garder cet enfant,
19:05 ça pose un véritable problème.
19:07 Léa Charlet, je rappelle que vous êtes
19:09 troisième sur la liste écolos à l'Europe.
19:11 Quelle est la proposition d'écolos
19:13 pour permettre à tous les Européens
19:15 et donc ce qui nous intéresse à tous les Belges
19:17 d'avoir accès à un emploi ?
19:19 Je crois qu'il y a eu pas mal de choses qui ont été dites,
19:21 mais je crois que nous, quelque chose qui nous importe
19:23 énormément, c'est qu'on est face
19:25 à une urgence qui est environnementale
19:27 et sociale.
19:29 On a besoin de changer de modèle.
19:31 On ne peut plus fonctionner
19:33 comme on fonctionnait auparavant.
19:35 Et que nous, la chose sur laquelle
19:37 on insiste et qu'on veut soutenir
19:39 ceux et celles qui font vivre notre économie
19:41 au quotidien, ceux qui entreprennent,
19:43 ceux qui innovent et qui portent
19:45 une transition sur le terrain.
19:47 Nous, on est vraiment pour
19:51 une économie qui est locale, une économie
19:53 qui est prospère, qui est résiliente,
19:55 ça va être de plus en plus important dans les années
19:57 qui vont arriver, qui est centrée sur ce qui
19:59 importe vraiment, la satisfaction
20:01 des besoins de chacun dans le respect des limites
20:03 planétaires.
20:05 Donc nous, on pousse pour
20:07 une transition, et la transition
20:09 qui soit juste,
20:11 et dans toute cette transition, ça doit
20:13 forcément garantir de la justice sociale
20:15 pour renforcer nos solidarités collectives
20:17 et lutter contre les inégalités.
20:19 Pourquoi je dis ça ? Pourquoi j'insiste sur la transition ?
20:21 Parce qu'en fait, la transition écologique,
20:23 elle va ramener énormément d'emplois.
20:25 Une transition écologique,
20:27 c'est jusqu'à 3 millions d'emplois
20:29 au niveau européen. Et en Belgique,
20:31 c'est jusqu'à 100 000 emplois dans le
20:33 seul secteur de l'économie circulaire.
20:35 Je ne vous parle même pas des énergies renouvelables,
20:37 je vous parle juste du secteur de l'économie circulaire.
20:39 Donc, si on parle
20:41 de ce secteur-là, c'est plus d'emplois,
20:43 moins de déchets,
20:45 et une planète préservée.
20:47 Donc nous, en fait, on est pour ça. On est persuadés
20:49 qu'on peut réussir à amener de l'emploi
20:51 en Belgique, notamment en
20:53 continuant sur le secteur de la transition.
20:55 J'aimerais juste faire une toute petite
20:57 réaction sur la question de l'assistanat.
20:59 Je crois
21:01 qu'il faut
21:03 réaliser qu'il n'y a que
21:05 un cas ou deux
21:07 dans lequel des personnes vivraient mieux
21:09 s'ils étaient
21:11 avec des aides.
21:13 Et c'est le cas où c'est, par exemple,
21:15 une femme seule en mi-temps
21:17 avec des enfants, où là, effectivement,
21:19 des aides
21:21 sont plus convenables pour elle que
21:23 d'aller travailler en mi-temps.
21:25 Le reste des gens, je ne suis pas certaine que...
21:27 Je ne suis vraiment
21:29 pas certaine que la plupart des gens profitent
21:31 de ce système. C'est un système qui est extrêmement
21:33 inégalitaire. La Belgique est dans un système
21:35 qui est malheureusement...
21:37 qui est trop inégalitaire.
21:39 Et nous, on est pour continuer
21:41 de soutenir les personnes qui sont
21:43 dans la précarité et pour faire sortir les gens
21:45 de la précarité, encore une fois.
21:47 Soutenir les indépendants, soutenir tout ça.
21:49 Je pense qu'il faut faire attention
21:51 de pousser cette espèce d'argumentaire
21:53 qu'il y a de l'assistanat en Belgique
21:55 à gogo. Voilà. Je pense que
21:57 les premières choses sur lesquelles on pourrait taper,
21:59 c'est l'évasion fiscale,
22:01 qui est un problème européen,
22:05 qui nous rapporterait beaucoup plus d'argent
22:07 que de lutter contre cet assistanat
22:09 soi-disant qui ne coûte pas autant
22:11 que l'évasion fiscale
22:13 nous fait perdre de l'argent au niveau européen.
22:15 - David Mouongo, 6e sur la liste, les engagés
22:17 à l'Europe ? - Oui, juste pour
22:19 rebondir,
22:21 pour vraiment être clair là-dessus, et peut-être même
22:23 un peu pédagogue, si vous me le permettez,
22:25 les engagés ne
22:27 prônent pas, comment dirais-je,
22:29 la fin des aides sociales.
22:31 Non. Il faut du social,
22:33 il y a des gens qui en ont besoin.
22:35 L'histoire personnelle que je
22:37 porte me prouve bien que c'est nécessaire.
22:39 Ce que je dis
22:41 et ce que nous avançons, c'est que
22:43 il faut néanmoins remettre
22:45 la société au travail, encourager les gens
22:47 à travailler. C'est pour ça que j'ai parlé
22:49 de la formation. On est dans une société,
22:51 nous sommes en 2024, sincèrement,
22:53 il y a plein de personnes, je pense
22:55 qu'on le disait ici, que
22:57 on ne fait plus une carrière de 40 ans
22:59 dans le même job, premièrement, et puis
23:01 deuxièmement, face à l'intelligence artificielle,
23:03 face au numérique, il faut
23:05 sensibiliser les gens, permettre
23:07 à la population de se former
23:09 dans ces nouvelles technologies pour pouvoir trouver un travail
23:11 qui va, qui est avec l'air du temps.
23:13 À l'heure actuelle, il y a certaines entreprises
23:15 qui ne vont pas t'engager si tu ne sais pas maîtriser
23:17 certains logiciels. Mais tu vas apprendre quand
23:19 ces logiciels, quand tu n'as pas
23:21 la possibilité
23:23 de te former. Et donc,
23:25 il y a cet équilibre-là qu'on essaie de rechercher.
23:27 L'autre chose aussi, parce qu'on est en train de parler
23:29 de l'emploi, c'est que nous voulons
23:31 créer et favoriser un équilibre
23:33 vie privée, vie professionnelle.
23:35 Parce qu'encore une fois, le centre du
23:37 projet que nous portons, et que je défends
23:39 aujourd'hui, c'est le bien-être.
23:41 Et donc, nous ne sommes pas là à dire
23:43 "travaillons à tout prix", etc.
23:45 Nous sommes là pour dire "travaillons de manière plus juste",
23:47 mettons, tout le monde travaille de manière harmonieuse
23:49 pour créer réellement
23:51 un sentiment de bien-être. Donc je voulais vraiment clarifier ça.
23:53 Et puis enfin, c'est vrai que
23:55 il y a de l'argent à aller chercher
23:57 ailleurs. Les niches fiscales, c'est vrai,
23:59 tout à fait d'accord. Et on le
24:01 dit, dans notre réforme fiscale,
24:03 il faut supprimer les niches
24:05 fiscales. Mais la réalité aussi, c'est que
24:07 la plupart des personnes qui bossent veulent une réduction
24:09 d'impôts. Et tant qu'on n'a pas plus de personnes
24:11 qui participent à la collectivité,
24:13 ça va être compliqué de réduire les impôts.
24:15 Je sais que ce n'est pas un discours
24:17 qui est très, si vous me permettez l'expression, sexy à entendre,
24:19 mais la réalité est que nous
24:21 sommes dans un système participatif.
24:23 - Fabrice Vendorpe, défi, réaction ?
24:25 - Oui, bien sûr. Chez les filles, on
24:27 prône aussi l'entreprenariat. Chez nous,
24:29 on n'a pas cette culture. En Flandre, ils l'ont
24:31 très fort. Ils commencent déjà, dès les études,
24:33 à former des gens.
24:35 Un entrepreneur, c'est quelqu'un qui va engager des gens.
24:37 C'est quelqu'un qui va remettre du travail
24:39 dans sa ville, dans son village,
24:41 dans la communauté.
24:43 Et chez nous, on a vraiment envie de dire
24:45 "Osez, rêvez un projet, osez
24:47 et entreprenez". Je sais que ce n'est pas facile.
24:49 Vous voyez, en Flandre,
24:51 ils peuvent avoir une ou deux ou trois
24:53 échecs. C'est comme aux Etats-Unis.
24:55 On peut tomber plusieurs fois
24:57 et chez nous, on a un peu peur de l'échec.
24:59 On peut avoir un échec en étant entrepreneur
25:01 la première ou deuxième année. Donc, on
25:03 veut vraiment pousser les gens à entreprendre.
25:05 Entreprendre, c'est quand même
25:07 engager plusieurs personnes, c'est tirer
25:09 des gens avec soi, c'est remettre des gens au travail.
25:11 C'est très important chez des filles.
25:13 - Pour donner envie d'entreprendre, il faut que malgré tout,
25:15 des parachutes existent
25:17 - En cas d'échec. - Bien sûr.
25:19 Il faut justement
25:21 pouvoir permettre à des gens d'avoir
25:23 cet échec. Il faut
25:25 donner l'envie d'avoir envie. Parce que
25:27 pour l'instant, on dit "Ouh là là, si tu commences quelque chose,
25:29 c'est pas sûr que ça va marcher". Déjà, on est...
25:31 Je vois autour de moi, les gens se
25:33 plaignent tout le temps. À la place de se plaindre,
25:35 il faut peut-être un petit peu mettre un coup de pied au derrière
25:37 et dire en avant, il faut aller vers l'avant.
25:39 Mais on a peur de l'échec. Parce que l'échec
25:41 en Wallonie ou à Bruxelles, c'est quelque chose
25:43 de péjoratif. Alors qu'au l'échec,
25:45 on a mal débuté, ça s'est pas bien passé.
25:47 Plein de choses peuvent arriver.
25:49 Et je vois aussi, on parlait très peu des gens
25:51 qui sont en incapacité de travail.
25:53 Parce que le travail était trop dur pour eux.
25:55 Des gens qui ont été abandonnés un peu sur le terrain.
25:57 Des burn-out. Donc il y a quand même 500 000
25:59 personnes qui sont dans ce cas
26:01 des longues durées. - C'est pas des gens
26:03 qui ont choisi d'eux-mêmes de ne pas travailler.
26:05 - C'est pour ça qu'il faut pas montrer du doigt.
26:07 L'échec, justement,
26:09 peut arriver à n'importe qui, à n'importe quel âge
26:11 et dans n'importe quelle profession.
26:13 - Et pourquoi vous avez devancé le prochain défi
26:15 de ces élections européennes ? On en parle
26:17 dans un instant. C'est le défi économique.
26:19 Faut-il protéger nos industries ?
26:21 La question est d'ores et déjà posée.
26:23 Vous me répondez par SMS
26:25 0488 106 800.
26:27 A tout de suite.
26:29 20h, place publique
26:31 sur Arabe.
26:33 - Soyez les bienvenus si vous venez
26:37 de nous rejoindre à Destination Élections.
26:39 Ce soir, avec un regard vers les élections
26:41 européennes du 9 juin,
26:43 l'Europe est confrontée
26:45 à un autre défi, le défi économique.
26:47 Faut-il protéger nos industries ?
26:49 Et si oui, comment ?
26:51 La question est posée. Léa Charlet,
26:53 vous êtes troisième sur la liste écolo
26:55 à l'Europe.
26:57 - Je pense qu'encore une fois,
26:59 on va retaper sur le clou écologiste.
27:01 Je pense qu'effectivement, il faut
27:03 remettre des industries
27:05 au niveau européen en général.
27:07 Nous, ce qu'on pousse
27:09 pour une réindustrialisation
27:11 verte, créatrice
27:13 d'emplois de qualité,
27:15 parce que je vous rejoins sur le fait qu'il faut des emplois
27:17 de qualité, qui contribuent
27:19 à l'autonomie stratégique européenne.
27:21 Encore une fois, on ne veut pas avoir à dépendre
27:23 de la Chine, de la Russie.
27:25 On veut également
27:27 qu'il y ait
27:29 une industrie qui soit juste.
27:31 C'est ce qu'on disait par rapport aux accords de libre-échange.
27:33 On ne peut pas continuer d'avoir des accords
27:35 où il y a une mise en concurrence totale
27:37 et tellement forte
27:39 avec les industriels
27:41 et les industries
27:43 européennes
27:45 à ce point-là.
27:47 On voudrait aussi des investissements
27:49 qui soient massifs et publics,
27:51 dans la recherche pour la transition
27:53 et dans la formation.
27:55 Et qu'on puisse aussi continuer
27:57 d'avancer sur des partenariats
27:59 publics-privés, parce que ça, ça nous semblait
28:01 aussi essentiel, et dans
28:03 certains secteurs verts stratégiques.
28:05 Et nous, en fait, aussi,
28:07 quelque chose qui est très important pour nous, c'est qu'on
28:09 soit en dialogue avec
28:11 les syndicats, avec
28:13 les acteurs en feuille économique,
28:15 les travailleurs, les représentants, pour préparer
28:17 ces feuilles de route et pour, en gros, voir
28:19 comment est-ce qu'on peut
28:21 conserver les industries
28:23 sur notre territoire, mais également
28:25 réindustrialiser de manière verte
28:27 et penser, encore une fois, au futur.
28:29 Parce qu'on a beaucoup discuté de ces
28:31 questions de
28:33 changement,
28:35 là, il va y avoir beaucoup d'évolution dans les métiers,
28:37 mais, encore une fois, la transition écologique
28:39 va avoir un énorme
28:41 impact sur nos industries, et on a
28:43 besoin de le
28:45 visualiser à l'avance et de l'anticiper.
28:47 Et nous, c'est ce qu'on demande, c'est qu'on investisse
28:49 maintenant, plutôt que ça soit trop tard.
28:51 Parce que le coût de l'inaction climatique sera
28:53 beaucoup trop fort sur la planète,
28:55 mais également sur les gens.
28:57 - David Mouengo, sixième sur la liste,
28:59 les engager à l'Europe ?
29:01 - Oui, clairement,
29:03 il faut protéger les
29:05 industries européennes. Très
29:07 clairement, tu ne peux pas t'asseoir à la
29:09 même table que quelqu'un
29:11 avec qui tu négocies, si tu dépends de cette
29:13 personne pour te nourrir, pour te chauffer,
29:15 ou pour... On parle
29:17 de transition climatique et
29:19 énergétique ici, voilà, on sait
29:21 tout ce qui est en train de se passer dans l'industrie de l'automobile, par exemple.
29:23 Actuellement, la plupart
29:25 des batteries proviennent de Chine.
29:27 Comment est-ce qu'on peut
29:29 lutter correctement avec la Chine si on dépend
29:31 de la Chine pour une partie de notre transition
29:33 énergétique ? C'est problématique.
29:35 Donc il faut protéger.
29:37 Il faut aussi ré-individualiser
29:39 en Europe.
29:41 On parle, souvent, c'est le sujet
29:43 qui est un peu à la mode ces derniers temps, l'Europe de la défense.
29:45 On a un champion ici en Belgique,
29:47 du côté de Liège, en termes
29:49 de matière de défense, mais moi j'aimerais
29:51 dire, ayons des champions dans
29:53 le numérique, ayons des champions
29:55 dans d'autres secteurs stratégiques.
29:57 Il est important qu'on puisse retrouver une Europe
29:59 stratège et autonome.
30:01 On ne sait pas ce qui va se passer dans le courant du mois d'octobre
30:03 du côté des États-Unis. On ne peut
30:05 plus se dire qu'on dépense simplement
30:07 des GAFAM ou de la Chine
30:09 pour certaines industries parce que du coup on affaiblit
30:11 l'Europe. Et si on affaiblit l'Europe,
30:13 à partir d'un moment, autour de la table,
30:15 on ne sera plus en mesure de négocier pour nous-mêmes.
30:17 Autre chose que je voulais dire, c'était par rapport
30:19 aux agriculteurs, parce qu'on parle
30:21 d'industrie. Nous, nous militons
30:23 notamment pour les clos-miroirs. Ce n'est pas normal
30:25 qu'on interdise
30:27 chez nous, chez nos agriculteurs, certains produits
30:29 comme l'atrazine par exemple,
30:31 parce que c'est néfaste pour la santé, donc c'est très bien
30:33 pour nous autres, mais qu'entre temps
30:35 on va accepter d'importer des produits qui sont
30:37 fabriqués avec cette atrazine d'autres pays
30:39 qui sont hors de l'Union Européenne. Je veux dire, si on veut
30:41 prendre ce lead-là énergétique, climatique,
30:43 environnemental, faisons-le jusqu'au bout.
30:45 Imposons nos standards
30:47 afin de pouvoir réellement
30:49 être ces champions-là
30:51 de l'industrie.
30:53 Voilà qui est dit.
30:55 Léa Charlet, que l'on vous répondra
30:57 dans quelques instants, mais avant cela
30:59 Fabrice Van Dorp, peut-être de liste
31:01 défis à l'Europe. Vous êtes d'accord,
31:03 j'imagine, qu'il faut protéger nos industries.
31:05 Bien sûr. Il faut soutenir surtout les libertés
31:07 d'entreprendre, puis elle rend le contrat
31:09 social plus juste.
31:11 On se rend compte, il faut concrétiser
31:13 une action également
31:15 très simple pour le climat en proposant
31:17 une écologie pragmatique et surtout,
31:19 surtout garder ce social, parce qu'on
31:21 ne peut pas demander aux plus pauvres,
31:23 je prends le cas d'une voiture électrique, à un certain moment,
31:25 d'acheter, j'ai le cas pour l'instant,
31:27 j'ai une voiture de 11 ans, je ne peux plus rentrer dans Bruxelles
31:29 avec cette voiture. Alors comment voulez-vous
31:31 expliquer à deux personnes qui sont peut-être
31:33 toutes les deux retraitées,
31:35 d'acheter une nouvelle voiture parce qu'elles doivent se déplacer,
31:37 ils habitent Bruxelles, vous allez me dire
31:39 pourquoi elles devraient se déplacer ? Parce qu'il y a un tas de raisons,
31:41 ils ont besoin d'aller voir leurs enfants
31:43 à Harlon, mais pour revenir à Bruxelles,
31:45 si la voiture est trop vieille, ils ne peuvent plus bouger.
31:47 Donc ce n'est pas possible. Ils ne peuvent peut-être pas prendre le train,
31:49 ils ont peut-être un handicap. Donc sur le dos
31:51 du social, on ne peut pas non plus
31:53 créer, on ne peut pas non plus
31:55 appuyer le bâton
31:57 dans le dos sur une
31:59 écologie trop difficile. Il faut
32:01 qu'on soit pragmatique à ce niveau-là.
32:03 - Léa Charlet, troisième sur la liste "Ecolo à l'Europe",
32:05 vous souhaitiez réagir
32:07 aux propos de David Mouangot ? - Oui, moi j'ai une
32:09 toute petite réaction parce que
32:11 en fait, encore une fois, je trouve que c'est des
32:13 très beaux discours, pour le coup.
32:15 Cependant, les engagés
32:17 sont actuellement
32:19 dans un groupe qui s'appelle
32:21 le Parti Populaire Européen, qui est un
32:23 énorme groupe, et
32:25 vous avez voté, en fait,
32:27 contre tout ce que vous êtes en train
32:29 d'affirmer. Donc moi,
32:31 - Pas tout, mais oui. - Beaucoup de choses,
32:33 les réformes de la PAC, voilà, il y a quand même
32:35 eu des propositions.
32:37 Donc moi, je me pose
32:39 comme question, là,
32:41 littéralement, c'est des discours
32:43 qui
32:45 n'ont pas été suivis,
32:47 en fait, d'actes.
32:49 Vous n'avez pas protégé
32:51 les agriculteurs, lorsque vous l'avez fait.
32:53 Là, contrairement à ce que vous dites là maintenant.
32:55 - Ou bien vous avez envie de rejoindre Écolo,
32:57 David Mouangot ? - Oui, c'est ça, peut-être. - Bon, peut-être pas rejoindre
32:59 Écolo, mais en tout cas, l'écologie
33:01 et la transition écologique est une priorité
33:03 pour nous, ça c'est sûr, mais je vais
33:05 - Que vous soutiendrez avec plus
33:07 de fermeté que vos anciens collègues.
33:09 - Qu'on soutiendra avec plus de fermeté, mais surtout avec plus
33:11 de pragmatisme. Et en fait,
33:13 là où j'aimerais
33:15 revenir,
33:17 il est vrai que certaines
33:19 propositions, certains projets n'ont pas été
33:21 votés au Parlement européen. Mais je veux juste clarifier
33:23 pour ceux qui nous écoutent. Le PPE, c'est
33:25 un grand groupe, c'est le plus grand groupe politique au Parlement
33:27 européen, dans lequel nous avons un député.
33:29 Je voulais d'abord
33:31 le préciser. Donc on ne peut pas imputer
33:33 tout le vote du PPE
33:35 aux députés belges qui représentent
33:37 les engagés. Deuxièmement, là où je voulais
33:39 venir, c'est qu'il y a d'autres choses que nous avons
33:41 votées. Quand la
33:43 question s'est posée d'importer des produits
33:45 de l'Australie jusqu'ici
33:47 en Europe, nous, nous avons voté contre.
33:49 Là où d'autres ont voté
33:51 pour, alors que pour nous, ça nous semblait invraisemblable.
33:53 Et troisième chose sur laquelle j'aimerais
33:55 revenir, parce que c'est fondamental aussi dans le mouvement
33:57 que j'incarne aujourd'hui, les engagés,
33:59 c'est que les engagés ont été
34:01 ou ont été, pardon, le premier mouvement
34:03 à assumer le fait qu'il fallait
34:05 changer. Et cette
34:07 refondation a eu lieu au sein même de notre parti.
34:09 Elle a eu lieu au sein même de notre parti,
34:11 au sein même de nos idées, pour pouvoir changer
34:13 de modèle. – Voilà, Place publique
34:15 revient dans une poignée de secondes.
34:17 [Musique]
34:19 [Musique]
34:21 19h20, Place publique
34:23 sur Arabelle.
34:25 [Musique]
34:27 [Musique]
34:29 Destination élection ce soir dans
34:31 Place publique, quels sont les enjeux pour
34:33 la Belgique lors des élections européennes ?
34:35 Parlons des énergies.
34:37 Le projet européen souhaite passer
34:39 à 42% d'énergie
34:41 renouvelable dans le mix énergétique,
34:43 c'est comme ça qu'on dit, on parle des
34:45 énergies solaires, éoliennes et
34:47 hydrauliques. Léa Charlet,
34:49 vous êtes troisième sur la liste écolo à l'Europe,
34:51 vous approuvez cet objectif ?
34:53 – Nous on l'approuve, mais on aimerait
34:55 aller plus loin. Nous on est persuadés
34:57 qu'il est en gros, quand on
34:59 regarde toutes les solutions à notre
35:01 disposition, les énergies
35:03 renouvelables sont à notre disposition.
35:05 Elles permettent de couvrir notre
35:07 demande et elles coûtent moins cher, c'est une réalité.
35:09 Actuellement dans le monde,
35:11 87% des
35:13 nouvelles installations
35:15 sont des énergies renouvelables.
35:17 Les énergies renouvelables
35:19 ont fait, en fait
35:21 ont été divisées, pardon,
35:23 les énergies renouvelables ont fait
35:25 fois deux dans ces dernières 25
35:27 années. Donc en fait si on laisse le marché
35:29 décider tout seul, en fait il va choisir des questions
35:31 de renouvelables. – Et donc elles suffiront
35:33 pour approvisionner et la population
35:35 et les industries. – Alors il y a
35:37 plusieurs choses. On doit investir
35:39 évidemment dans un mix énergétique
35:41 qui pour nous en tout cas est entièrement renouvelable.
35:43 On est persuadés que c'est possible et c'est pas que
35:45 les écolos qui le disent, c'est
35:47 d'autres associations et d'autres
35:49 bureaux d'études
35:51 qui ne sont pas seulement écologiques.
35:53 Mais ça va de pair avec d'autres choses.
35:55 Ça va de pair avec des économies d'énergie,
35:57 ça va sur les questions d'efficacité
35:59 énergétique. Nous devons
36:01 réduire notre consommation, on doit
36:03 isoler les bâtiments avec des répercussions
36:05 qui sont positives sur les factures des ménages.
36:07 Parce qu'encore une fois la question c'est de faire
36:09 que les gens aillent mieux. Et en fait encore une fois
36:11 les questions de pouvoir d'achat, c'est aussi ça.
36:13 On doit aussi faire
36:15 ça doit aussi être une
36:17 répercussion positive pour les ménages et pour les entreprises.
36:19 Et on doit sortir en fait des énergies fossiles
36:21 et donc notamment arrêter
36:23 de les subsidier. Donc voilà, nous on est
36:25 persuadés encore une fois que
36:27 investir dans ces énergies renouvelables
36:29 ça va nous permettre de préserver
36:31 une planète habitable et de réduire notre
36:33 dépendance énergétique à des pays tiers en fait,
36:35 comme la Russie ou d'autres régimes autoritaires. Parce qu'actuellement
36:37 notre uranium, eh bien il vient
36:39 de pays autoritaires et ce n'est pas
36:41 possible. - Fabrice Van Dorp, vous êtes
36:43 tête de liste des filles à l'Europe.
36:45 Vous soutiendrez cet objectif ?
36:47 42% d'énergie
36:49 renouvelable ? - Alors je pense
36:51 qu'il faut être très sérieux. Je crois qu'il faut
36:53 pérenniser le nucléaire.
36:55 On a des centrales qui fonctionnent bien.
36:57 Si on arrête tout du jour au lendemain, je pense qu'on ne saura plus
36:59 recharger nos GSM, on ne saura plus recharger
37:01 nos voitures électriques, ça va être une catastrophe.
37:03 Il faut aussi parler du secteur
37:05 de la recherche. Il faut rechercher bien sûr
37:07 des alternatives. La géothermie,
37:09 pardon,
37:11 il y a aussi les petits
37:13 SMR, donc c'est des petits modules
37:15 il y a la fission et la fusion
37:17 il y a ces deux choses différentes.
37:19 Ce petit SMR peut produire de l'hydrogène, on peut
37:21 arrêter ce réacteur et il continue à produire
37:23 de l'hydrogène. Donc on peut le mettre en stand-by, contrairement
37:25 au réacteur actuel nucléaire.
37:27 Effet zéro,
37:29 effet de serre en 2050, si on ne fait
37:31 pas un effort, on ne va pas remettre des
37:33 usines, gaz ou charbon en route,
37:35 autrement on se tire une balle dans le pied
37:37 ce n'est pas possible. Donc je pense qu'il faut
37:39 être tout à fait sérieux. - Donc il faut produire de l'hydrogène,
37:41 ça ne pollue pas ? - Écoutez,
37:43 si ça pollue également,
37:45 mais je pense que le nucléaire c'est quand même la solution
37:47 pour l'instant qui pollue le moins.
37:49 Si on fait le calcul, je sais que ma collègue
37:51 en face de moi va bondir sur moi dans deux minutes.
37:53 - C'est pas bon, hein ?
37:55 - Non, je rigole.
37:57 - Tout va bien. - Mais il faut être
37:59 très sérieux. On ne peut pas couper
38:01 le jour au lendemain la prise et dire c'est terminé.
38:03 Bien sûr l'éolien offshore,
38:05 il faut y participer.
38:07 Il y a la géothermie qui est importante également.
38:09 Tout ce qui est hydroélectrique,
38:11 donc on a pas mal de barrages,
38:13 on a des cours d'eau.
38:15 Il faut rechercher d'autres alternatives
38:17 mais pas se limiter à dire
38:19 on va juste faire de l'éolien et point final.
38:21 - David Mwangu, les engagés,
38:23 rapidement sur la problématique des énergies.
38:25 - ... qui est très important,
38:27 de l'éducation, parce que ça je voulais en revenir,
38:29 je pense que ça commence déjà par l'éducation.
38:31 Les fenêtres ouvertes en plein hiver,
38:33 en chauffant à 35 degrés, ce n'est pas possible.
38:35 Jeter tous ces déchets,
38:37 donc tout ce qui est bien sûr circulaire est important,
38:39 à signaler que nous sommes
38:41 un des pays dans le top 3 en Europe
38:43 au niveau du tri, donc c'est important de le signaler.
38:45 On a quand même une bonne éducation.
38:47 - Voilà qui est dit. Rapidement, 30 secondes,
38:49 David Mwangu.
38:51 - 35 secondes.
38:53 La question à se poser, c'est de savoir
38:55 est-ce qu'on va arriver à couvrir nos besoins
38:57 en matière énergétique
38:59 jusqu'à 2050 ? C'est ça la vraie question à se poser.
39:01 Est-ce que nous, nous sommes pour le renouvelable ?
39:03 Bien sûr que oui. Est-ce que nous sommes pour
39:05 réduire la pollution et réduire le nucléaire ?
39:07 Bien sûr que oui. Mais là où
39:09 Écolo regarde cette question
39:11 avec beaucoup de dogmatisme, parce que c'est quand même le nom du parti,
39:13 c'est Écolo, donc ils sont obligés
39:15 je pense de pousser
39:17 leur projet jusqu'à
39:19 ne plus avoir forcément
39:21 les choses en face des yeux. Nous, nous voulons être pragmatiques.
39:23 Ce que nous proposons
39:25 c'est un mix énergétique en 4/4.
39:27 Très simplement. 25%
39:29 d'économies d'énergie sur base d'isolation
39:31 et sur base de l'aménagement des nouvelles constructions.
39:33 25% de renouvelables,
39:35 le foltaïque, l'éolien, etc.
39:37 25% de nucléaire,
39:39 même si ça dérange, la réalité
39:41 est que le nucléaire, nous avons des centrales
39:43 en Belgique qu'on a prolongées de 10 ans.
39:45 Qu'on aurait pu prolonger de 20 ans.
39:47 Selon certaines études.
39:49 Certains bureaux d'études
39:51 ont approuvé
39:53 cette mesure.
39:55 Ma collègue ici disait que
39:57 les bureaux d'études approuvent que le nucléaire coûterait
39:59 plus cher que le renouvelable.
40:01 Le nouveau nucléaire, j'ai dit.
40:03 Le nouveau nucléaire.
40:05 Le nouveau nucléaire coûterait plus cher que l'éolien, mais
40:07 le même bureau d'études, et je sais
40:09 à quel bureau d'études Écolo fait référence,
40:11 un an avant disait l'inverse.
40:13 Et curieusement, après l'intervention d'Écolo,
40:15 a dit le contraire. Je me pose juste simplement la question
40:17 de ce qui s'est passé
40:19 en termes d'un an. Je parle de mars
40:21 2022 à mars 2023. Et enfin,
40:23 dernier quart, 25% de combustible,
40:25 de chaleur décarbonée. - C'est des graves accusations,
40:27 là, Léa Charlet.
40:29 - Oui, en fait, si je peux me permettre, ça me fatigue
40:31 un petit peu qu'on me parle de nous comme
40:33 de soutenir en gros qu'Écolo
40:35 n'est pas sérieux, n'est pas pragmatique.
40:37 Je trouve que c'est un petit peu
40:39 facile.
40:41 Parce que là, moi ce que j'entends, il y a aussi des choses qui sont pas sérieuses.
40:43 Par exemple, le SMR,
40:45 pour l'instant, n'existe que sur PowerPoint.
40:47 Il n'existe pas actuellement.
40:49 Le seul projet
40:51 SMR qui existait a été
40:53 abandonné en 2023.
40:55 Pour des très bonnes raisons.
40:57 On parlait aussi également des EPR,
40:59 des nucléaires, de la préserve, de la prolongation.
41:01 Tous les nouveaux qui ont
41:03 été créés, il y en a trois actuellement,
41:05 qui sont en nouvelle
41:07 création, y coûtent plus cher
41:09 entre trois
41:11 à cinq fois plus cher, entre deux
41:13 à trois fois plus cher, suivant
41:15 les choses, Flamanville,
41:17 voilà, on a explosé
41:19 les factures et ça prend beaucoup trop de temps.
41:21 Moi, à la construction, mais attendez, j'ai pas terminé.
41:23 Je n'ai pas terminé, j'aimerais bien terminer ma phrase.
41:25 Ensuite,
41:27 je veux dire, nous, on sait,
41:29 on peut tout à fait se passer
41:31 du nucléaire et décarboner la Belgique d'ici 2050.
41:33 Et là, vos réacteurs dont vous parlez,
41:35 les petits réacteurs, ils ne sont pas disponibles avant 2045.
41:37 C'est trop tard.
41:39 C'est trop tard pour sauver le climat.
41:41 Nos objectifs, je vous rappelle, c'est -90%
41:43 en 2040 et neutralité
41:45 en 2050. Donc nous n'avons pas le choix.
41:47 C'est pour ça qu'on dit
41:49 actuellement, les énergies renouvelables,
41:51 elles existent, elles fonctionnent.
41:53 Nous avons eu, il y a eu un
41:55 doublage de l'éolien offshore
41:57 qui a été promu par Groon
41:59 et par la ministre
42:01 de l'énergie.
42:03 Et en fait, on va pouvoir avancer.
42:05 On n'a jamais dit qu'il fallait
42:07 débrancher le nucléaire
42:09 du jour au lendemain.
42:11 Vous décidez de le faire, mais ça, c'est pas ce qu'on vous dit.
42:13 On dit qu'il faut avancer
42:15 et continuer d'aller chercher
42:17 un mix énergétique et on va
42:19 avancer vers le 100% renouvelable
42:21 et nous allons y arriver.
42:23 Place publique revient dans un petit instant,
42:25 juste après la dernière pause musicale
42:27 de cette émission avec Hamza.
42:29 Ce n'est qu'une question de vibes,
42:33 Hamza.
42:35 Jusqu'à 20h,
42:37 Place publique sur Arabe.
42:39 Dernière partie de Place publique,
42:45 destination élection. Quels sont les enjeux
42:47 pour la Belgique lors des élections
42:49 européennes du 9 juin ?
42:51 Quelle est votre proposition,
42:53 Fabrice Van Dorp, tête de liste
42:55 des filles à l'Europe, pour une Europe
42:57 où tout le monde se sent en sécurité ?
42:59 Écoutez, on le voit
43:01 pour l'instant dans toutes les villes,
43:03 on va déjà parler de la Belgique avant de parler de l'Europe.
43:05 On fait la chasse,
43:07 enfin chez nous on veut faire la chasse aux narcotrafiquants.
43:09 Le port d'Anvers c'est quand même quelque chose d'incroyable.
43:11 On a le juge Claes qui est chez nous.
43:13 Et il est temps d'agir parce qu'on est devenu un pays
43:15 où tous les deux jours ou trois jours
43:17 il y a une fusillade à Bruxelles,
43:19 à Namur, à Charleroi, à Liège.
43:21 Nous ne sommes plus en sécurité.
43:23 Il faut revaloriser
43:25 certainement le travail des policiers,
43:27 ça c'était une première chose. Remettre des véritables
43:29 bureaux de police
43:31 dans les quartiers,
43:33 remettre des gens dans les rues
43:35 et revoir un petit peu
43:37 toute cette sécurité. Parce que justement
43:39 tout le monde se sent en insécurité.
43:41 On a laissé aller beaucoup trop loin.
43:43 Et là c'est dommage que
43:45 certaines personnes du gouvernement ne soient pas là aujourd'hui.
43:47 On voit que le MR a désinvesti
43:49 dans la sécurité
43:51 depuis 20 ans.
43:53 Et c'est dommage parce que la sécurité
43:55 je pense que c'est la première
43:57 la première liberté
43:59 qu'on peut avoir en tout cas c'est la sécurité.
44:01 On ne peut pas dire à ses enfants "demain tu vas aller à l'école"
44:03 mais peut-être qu'il ne te reviendra pas parce que sur la rue
44:05 ils sont en train de se canarder. Parce qu'il y a des territoires
44:07 maintenant qui sont envahis, on voit
44:09 c'est gangréné par la mafia marseillaise et bien d'autres.
44:11 Donc on ne peut plus laisser faire ça
44:13 et chez Desfils on veut vraiment mettre
44:15 un coup de pied dans la fourmilière et commencer
44:17 par nettoyer tout ça. Et surtout, surtout
44:19 aller chercher l'argent justement
44:21 de ces gens-là et couper la tête
44:23 aux grandes entreprises qui sont ici,
44:25 aux entreprises mafieuses et là on peut
44:27 réinjecter cet argent dans notre système.
44:29 - David Mungo, les engagés ?
44:31 - Je pense
44:33 qu'il faut faire de la sécurité une question
44:35 sincèrement nationale. Je pense qu'à Bruxelles
44:37 on est à plus de 21 fusillades
44:39 avec homicides et en causé homicides
44:41 depuis le début
44:43 de l'année 2024. Donc c'est alarmant.
44:45 C'est alarmant. Je pense qu'il y a quelques jours encore
44:47 c'était du côté de Stalingrad.
44:49 C'est alarmant et il faut
44:51 être intransigeant sur le sujet.
44:53 Oui, il faut investir
44:55 de la sécurité, investir dans la police.
44:57 Il faut investir bien évidemment pour combattre
44:59 la drogue
45:01 et tout ce business
45:03 de narcotrafic qui sévit
45:05 en Wallonie, à Bruxelles, mais
45:07 également en Flandre aussi.
45:09 Donc oui, il faut investir. Mais au-delà aussi d'investir,
45:11 je pense qu'il faut aussi
45:13 investir dans la prévention
45:15 et dans la réhabilitation
45:17 de certains quartiers connus
45:19 pour être chauds
45:21 ici à Bruxelles ou en Wallonie.
45:23 Parce qu'on va renforcer la sécurité.
45:25 On va mettre plus de présence policière.
45:27 On va investir dans la justice. C'est très bien.
45:29 Et il faut le faire. Je répète, c'est très bien et il faut le faire.
45:31 Mais au-delà de ça, il faut aussi qu'on ait un pôle
45:33 d'action qui s'occupe de ces personnes-là.
45:35 Des personnes qui vivent
45:37 en cité, des personnes qui vivent
45:39 à la frontière où se passent des narcotrafics
45:41 non seulement pour amener un climat
45:43 plus paisible, mais aussi pour amener
45:45 les consciences à une citoyenneté
45:47 beaucoup plus responsable et beaucoup plus
45:49 tournée vers le bien commun.
45:51 Léa Charlet, vous êtes troisième
45:53 sur la liste Écolo à l'Europe.
45:55 On parle de vivre ensemble,
45:57 de sécurité. Écolo souhaite
45:59 une Europe féministe et
46:01 LGBTQIA+ friendly.
46:03 Concrètement, qu'est-ce que ça signifie ?
46:05 Alors,
46:07 c'est simple en fait.
46:09 On parlait de sécurité juste avant.
46:11 En fait,
46:13 la sécurité, c'est pas seulement
46:15 la question des narcotrafiquants.
46:17 Encore une fois, c'est très important.
46:19 Il faut absolument que l'Europe se positionne là-dessus
46:21 et puisse, encore une fois, couper la tête
46:23 à de la criminalité organisée.
46:25 Mais la sécurité,
46:27 elle est aussi pour les femmes, elle est aussi pour
46:29 les personnes LGBT, elle est aussi pour les personnes
46:31 racisées dans la rue. Et donc, nous,
46:33 ce qu'on demande, c'est
46:35 pas mal de choses. Sur les questions féministes,
46:37 encore une fois, c'est de continuer
46:39 de protéger les femmes à tous les niveaux,
46:41 notamment sur les violences,
46:43 moi ce que j'appelle les violences machistes,
46:45 on parle de violences basées sur le genre, mais malheureusement,
46:47 ça arrive aussi aux enfants, ça arrive aussi
46:49 aux personnes gays. Et donc,
46:51 par contre, ça vient d'une source,
46:53 c'est malheureusement,
46:55 la plupart des auteurs sont des hommes.
46:57 Et donc sur les questions LGBT, de manière
46:59 très concrète, nous,
47:01 on voit qu'il faut absolument
47:03 permettre la reconnaissance de toutes les
47:05 unions dans l'Union Européenne,
47:07 quel que soit le pays de résidence,
47:09 et pour tous les enfants
47:11 également. Ça, c'est un vrai problème. Vous l'avez vu
47:13 par exemple en Italie, Giorgia Meloni,
47:15 qui est arrivée au pouvoir par quelqu'un de l'extrême-droite,
47:17 a retiré la maternité
47:19 de femmes lesbiennes,
47:21 et donc qui se trouvaient
47:23 dépossédées de leurs enfants.
47:25 Je ne sais pas si vous vous rendez compte de la violence
47:27 que c'est.
47:29 Également, d'interdire
47:31 les stérilisations forcées des personnes
47:33 trans, parce que ça, ça existe encore en Europe,
47:35 les mutilations génitales des personnes intersexes,
47:37 mais également les thérapies de conversion.
47:39 Et là, par exemple, je vous inviterais, s'il vous plaît,
47:41 à signer une initiative
47:43 citoyenne européenne qui vient d'être lancée
47:45 pour tout ça.
47:47 Et, encore une fois, protéger les personnes migrantes,
47:49 protéger les personnes trans, et continuer,
47:51 et je vais insister, c'est ma dernière chose,
47:53 et c'est la lutte contre l'extrême-droite qui trouve la
47:55 sue, financer directement
47:57 la société civile, pour justement
47:59 protéger
48:01 les minorités dans les pays
48:03 qui sont dirigés par des régimes autoritaires
48:05 et d'extrême-droite. Et ça, je pense que ça peut
48:07 être la solution à énormément de choses,
48:09 et c'est l'Europe protectrice.
48:11 Voilà qui est dit. C'était Place publique, une émission à retrouver
48:13 évidemment sur arabelle.fm
48:15 et sur les plateformes habituelles.
48:17 Merci d'avoir été avec nous.
48:19 Merci à tous mes invités. Rendez-vous
48:21 mercredi prochain, 19h. Je vous souhaite
48:23 une excellente fin de semaine.

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