Mercredi 22 mai 2024, SMART IMPACT reçoit Jean-Baptiste Plénard (dirigeant, Isovoo) , Emmanuelle Hoss (directrice générale, SEM Paris Commerces) , Thierry Véron (président, Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens) et Rémi Berthon (cofondateur, Ener-Pacte)
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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans Smart Impact.
00:10 Je suis ravie de vous retrouver dans votre magazine dédié à la transition sociale et environnementale des entreprises.
00:17 Au sommaire de cette émission, la paille, le matériau de construction de demain.
00:22 Et si le Benjamin des Trois Petits Cochons avait finalement raison,
00:25 selon ses adeptes, elle serait le matériau écologique par excellence mais certains doutent encore de sa solidité.
00:32 Nous faisons le point en début d'émission.
00:34 Également aujourd'hui, les effets du commerce sur la ville.
00:37 Personne n'a envie de voir son boulanger ou son petit café du coin fermer ses portes
00:41 car avant d'être un service marchand, c'est avant tout un service social.
00:45 Mesurer cet impact, justement, c'est l'ambition de la dernière étude de la SEM Paris Commerce.
00:51 Et enfin, offrir une deuxième jeunesse à votre centrale solaire. La start-up Enerpact
00:56 s'attaque aux centrales photovoltaïques vieillissantes et booste leur productivité.
01:00 Nous verrons en fin d'émission comment.
01:02 Voilà pour le sommaire. Bienvenue à tous dans Smart Impact, c'est parti.
01:07 [Générique]
01:13 La paille serait-elle le matériau de construction de demain ?
01:16 Son utilisation émerge doucement mais sûrement depuis quelques années en France.
01:20 Ses adeptes parlent d'une alternative écologique et durable.
01:23 Mais les habitations en paille suscitent encore bien des craintes parfois perçues comme des constructions fragiles.
01:28 On fait le point justement aujourd'hui avec une entreprise qui a opté pour ce matériau.
01:31 Jean-Baptiste Plénard, fondateur et dirigeant d'Isovous nous accompagne. Bonjour.
01:35 Bonjour.
01:36 Bienvenue dans Smart Impact, merci beaucoup d'être avec nous.
01:38 Un mot d'abord sur Isovous, c'est une entreprise de fabrication de caissons en paille, c'est ça ?
01:44 Tout à fait. En fait, on a un atelier de 1500 m² situé en Saône-et-Loire
01:50 dans lequel on préfabrique l'ossature bois avec l'isolant paille à l'intérieur.
01:54 Comment ce matériau paille s'est imposé à vous ?
01:57 Moi, je suis issu du monde du BTP classique, Ecole d'Ingé, STP.
02:04 J'ai coulé du béton, beaucoup, depuis 15 ans que j'exerce.
02:08 Et pour moi, il manquait une solution à l'échelle pour pouvoir répondre à la décarbonation du BTP.
02:14 Et de par mes expériences, je me suis rendu compte qu'en fait, le bois-paille pouvait répondre,
02:21 on va dire, sur partie des ouvrages.
02:23 On ne va pas mettre du bois-paille en fondation.
02:25 En revanche, en superstructure, pour isoler le bâtiment, c'est très efficace,
02:29 à la fois économiquement, environnementalement et thermiquement, évidemment.
02:32 Bois-paille, ça veut dire que les deux sont indissociables, c'est ça ?
02:35 Alors oui, aujourd'hui, la technique qui permet de construire et d'être assuré,
02:42 de répondre aux exigences, on va dire, techniques, c'est cette solution qui est à l'œuvre.
02:48 Mais il existe d'autres techniques de paille porteuse, qui sont en réflexion,
02:53 qui sont en train d'être mises en œuvre et qui vont peut-être un jour être possibles de réaliser.
02:59 Moi, j'ai une question, je ne sais pas si vous allez me donner une date précise.
03:03 Historiquement, ça remonte à quand l'utilisation de la paille pour construire des habitations ?
03:08 Alors, les premiers habitants en construction, je crois que c'est une église au Nebraska,
03:12 qui a plus de 150 ans, qui est toujours debout d'ailleurs, pour ceux qui doutent de la durabilité.
03:17 Et la technique vraiment, on va dire, eau sature-bois, isolation de paille telle qu'on la connaît aujourd'hui,
03:23 ça date en fait de la mécanisation de la botte de paille dans les champs,
03:27 c'est-à-dire début du XXe siècle, en 1920, il me semble, Maison Feuillette à Montargis.
03:33 D'accord.
03:34 Et elle est toujours debout aussi.
03:35 Parce que là, je le disais, ça émerge plutôt doucement ces dernières années.
03:40 Vous parliez du béton tout à l'heure, c'est une filière importante aujourd'hui,
03:44 celle de la paille pour la construction en France ?
03:47 Alors, le béton et la paille ont finalement quasiment la même ancienneté,
03:51 c'est juste que le béton en prit le dessus de par les guerres qu'on a connues au XXe siècle.
03:54 D'accord.
03:55 C'est un matériau qui est quand même un peu plus robuste pour contrer des obus.
04:00 Et puis l'industrie s'est mise en œuvre pour le béton, et voilà.
04:02 Aujourd'hui, les techniques ont été dépoussiérées, on va dire début du XXIe siècle,
04:08 et remises au goût du jour.
04:10 C'est pour ça que ça revient.
04:11 C'est pour ça que ça revient.
04:12 Et il faut quand même se rendre compte qu'en France,
04:15 on a finalement la chance d'avoir le RFCP qui a, on va dire, agrégé toutes les normes,
04:22 et puis porté tout ce qu'il fallait pour pouvoir permettre de construire aujourd'hui
04:25 en technique courante, c'est-à-dire d'être rassurable.
04:28 Et aujourd'hui, la construction en paille est quand même la plus dynamique en Europe.
04:31 On est regardé par les pays européens à cet égard.
04:34 Et ça, on peut en être fiers parce qu'elle est vraiment très dynamique.
04:37 - Comment vous vous la procurez, la paille ?
04:39 Vous l'achetez à des agriculteurs ?
04:40 - Des agriculteurs, circuit court, maximum.
04:42 Le bois aussi.
04:44 Dès qu'on peut être en circuit court, on le fait.
04:46 La paille, elle vient d'à côté de chez nous.
04:48 Alors, il faut être sur des formats, de la qualité de paille un peu particulière.
04:51 Donc, tous les agriculteurs n'ont pas le matériel adéquat.
04:55 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on y travaille.
04:58 Et je pense qu'on va arriver demain, ça présente de la paille
05:01 quelques kilomètres à côté de chez nous, puisqu'on est dans une zone agricole.
05:03 - C'est un matériau qui est bon marché ?
05:06 - La paille en elle-même, oui.
05:07 C'est ce qui en fait d'ailleurs sa force.
05:08 C'est qu'aujourd'hui, le matériau paille, il y a très peu de transformation.
05:11 C'est de la paille qui pousse dans un champ, qui est renouvelée tous les ans.
05:16 Un agriculteur, ses machines, le fioul, et le tour est joué.
05:20 On ne passe pas par la case industrie.
05:21 Et ça, c'est fondamental pour ce matériau-là, pour être en circuit court
05:26 et pour pouvoir travailler ce matériau à l'échelle territoriale.
05:29 - Si on devait faire une liste de tous les avantages, de l'intérêt d'utiliser ce matériau
05:33 pour nos constructions, ce serait quoi ?
05:34 Vous parliez tout à l'heure d'éco-responsabilité, d'un matériau qui est local.
05:39 Quel est l'intérêt demain pour un particulier ou pour une collectivité ?
05:43 Je ne sais pas, de faire appel à vous de vouloir construire en bois-paille.
05:47 - En fait, moi si j'ai fait ça, c'est parce qu'en fait, ça cochait toutes les cases.
05:52 Ça coche la case du matériau circuit court.
05:56 C'est-à-dire que nous, à moins de 100 kilomètres, on a quasiment environ 80% du mix produit
06:00 qui est acheté à moins de 100 km de chez nous.
06:02 C'est quand même intéressant.
06:04 L'aspect thermique, l'aspect environnemental.
06:08 Et puis aujourd'hui, nos clients, c'est du particulier évidemment, mais c'est des établissements publics.
06:15 On travaille par exemple avec la Comédie française pour la rénovation thermique de leurs ateliers.
06:19 On travaille avec des crèches, avec des bâtiments sportifs.
06:23 C'est un matériau qui est aujourd'hui assez démocratisé finalement.
06:27 Et j'ai envie de dire, nous on ne se concentre pas tellement à promouvoir la paille auprès de gens qui n'en veulent pas.
06:34 On se concentre plutôt sur savoir faire face à la demande.
06:37 - Et elle est grandissante, c'est ce que vous dites.
06:41 On fait de plus en plus appel à vous.
06:43 - En 2024, c'est une année qui est un peu, pour le BATP, qui est une année difficile.
06:47 Nous, on ne connaît pas la crise vraiment.
06:51 Je ne sais pas comment 2025 va se passer, mais a priori, c'est assez encourageant.
06:54 - J'ai lu que votre objectif, votre pari, c'est de construire en ayant un impact carbone négatif.
07:00 C'est possible ça ?
07:02 - Je vais essayer de ne pas trop entrer dans des détails.
07:07 Mais en gros, la botte de paille, par les règles de calcul aujourd'hui,
07:12 qui nous permettent de déterminer le poids carbone d'un matériau,
07:14 nous indique qu'on est à -10 kg équivalent CO2 par mètre carré de parois.
07:18 - D'accord.
07:20 - -10 kg.
07:21 - Donc négatif.
07:23 Le béton est à +70 kg équivalent CO2.
07:26 J'ai pris une stat base Inyes.
07:30 On est négatif parce qu'on considère que la pousse du végétal va se fixer du carbone qui est dans l'air
07:37 sous forme de chaînes carbonées qui va faire le bois ou la paille.
07:40 On compte ça en carbone négatif.
07:43 C'était un peu une vue de l'esprit.
07:45 Ce n'est pas tout à fait la réalité de ce qui se passe.
07:47 Pour fabriquer une ossature bois-paille, il faut du fuel, je l'ai dit tout à l'heure.
07:50 Il faut se déplacer à l'usine, il faut de l'électricité,
07:52 il faut du matériel, il faut des clous, des vis.
07:54 Tout ça, ça coûte.
07:55 Mais bon, on compte le carbone lié à la pousse du végétal.
07:59 - C'était très clair.
08:00 - Ok.
08:01 - Est-ce qu'il y a des contraintes quand même ?
08:03 C'est quoi les difficultés de travailler ce matériau-là ?
08:07 - On va dire que l'ennemi numéro un de la paille, c'est l'humidité.
08:12 - Oui.
08:13 - Sous toutes ses formes.
08:14 Donc ça passe d'abord par une conception sérieuse.
08:17 Donc voilà, les toitures plates, ces choses-là,
08:21 c'est quand même des choses qui amènent un risque sur la paille, il faut le savoir.
08:24 Après, c'est la…
08:26 - C'est-à-dire que ce que vous dites, c'est qu'on ne peut pas tout faire.
08:28 C'est-à-dire que si on décide de construire en bois-paille,
08:31 le projet doit être pensé aussi par rapport à ce matériau-là.
08:36 - Si on veut quelque chose de durable, oui.
08:37 Après, aujourd'hui, il n'y a aucune interdiction à faire de la toiture plate,
08:40 il n'y a aucune interdiction à faire tout ce qu'on sait faire en bâtiment aujourd'hui,
08:43 en béton ou quoi que ce soit.
08:44 Les seules limites, ça veut dire les limites réglementaires
08:46 qui peuvent nous imposer de la paille jusqu'à une certaine hauteur,
08:50 c'est des choses qui vont changer.
08:51 Et puis, en fait, il n'y a pas tellement de limites,
08:55 pour utiliser le matériau, ça va être les limites du bois ou ce genre de choses-là.
08:58 - C'est quoi vos objectifs pour la suite ?
09:00 Là, vous parliez de tous vos travaux avec la comédie française, avec les collectivités.
09:04 C'est quoi vos projets à venir ?
09:06 - Alors aujourd'hui, ça fait trois ans qu'on existe, on n'est qu'un salarié.
09:09 On a un atelier qui développe quand même une belle capacité de production.
09:12 Notre objectif, ce n'est pas forcément de devenir un super atelier,
09:16 c'est plutôt de servir notre expérience à la fois sur l'aspect technique,
09:20 mais l'aspect, on va dire, managérial, parce qu'on est très tourné vers l'humain.
09:23 Et donc, de servir cette expérience-là pour la dupliquer
09:27 sur d'autres sites de production sur le territoire national.
09:29 Aujourd'hui, nos chantiers sont...
09:32 On est à Paris, dans la vallée du Rhône, on est également dans le sud-est de la France.
09:37 Donc, pour moi, ça ne fait pas tellement de sens,
09:39 mais avec des unités de production plus proches de nos clients,
09:41 ça permettrait d'avoir encore plus d'impact.
09:44 - Merci beaucoup, Jean-Baptiste Plénard, d'être venu nous voir aujourd'hui dans Smart Impact.
09:47 Je rappelle que vous êtes le fondateur et le dirigeant d'iZoVou.
09:50 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
09:52 On passe tout de suite au débat RSE.
09:54 Smart Impact, le débat RSE, les effets du commerce sur la ville,
10:10 bien plus que de simples acteurs économiques,
10:12 il participe aussi activement à la vie sociale d'un territoire.
10:15 Et ces effets non marchands sont difficiles à quantifier.
10:18 C'est donc l'objectif, derrière l'étude publiée en avril de la SEM Paris Commerce,
10:21 spécialiste du commerce et de la revitalisation des centres-villes.
10:24 Emmanuelle Hoss, directrice générale de la SEM Paris Commerce, nous accompagne.
10:27 Bonjour, Emmanuelle. - Bonjour.
10:29 - Merci beaucoup d'être avec nous.
10:30 Thierry Véran nous accompagne également, président de la Fédération des associations
10:33 de commerçants et artisans parisiens, la FACAP.
10:37 Il nous accompagne également. Bonjour, Thierry.
10:38 - Bonjour, Eva. - Merci beaucoup d'être avec nous.
10:41 Emmanuelle Hoss, pourquoi cette étude et pourquoi maintenant ?
10:44 - Alors, d'abord, c'est la première phase de l'étude.
10:48 Elle part un peu du constat qu'en gros, on a un mot pour parler du commerce
10:53 qui va recouvrir des réalités économiques extrêmement différentes.
10:56 On va parler de commerce pour une grande enseigne internationale
10:59 et de commerce pour une petite librairie de quartier.
11:01 Et donc, on se rend compte et chacun, vous le savez, je le sais,
11:07 on sait bien qu'en fait, pourtant, un commerce, un artisan apporte beaucoup à la ville
11:13 en termes de liens sociaux, en termes de sécurité, en termes de bien-être.
11:18 Et aujourd'hui, ce n'est pas évalué.
11:22 - Ce n'est pas suffisamment mesuré, voilà.
11:24 - En fait, ce n'est pas mesuré et donc, ce n'est pas valorisé
11:27 et donc, ce n'est pas pris en compte.
11:29 Donc, l'idée de cette étude, de cette thèse, qui est quand même pilotée aussi
11:32 par l'École des mines et Dat'Activiste, c'est vraiment d'arriver à...
11:36 Déjà, les montrer, les mettre en valeur, les expliciter
11:41 et ensuite, arriver à créer de nouveaux indicateurs
11:44 qui nous permettront de penser mieux la valeur et le prix.
11:48 - On va un peu rentrer dans le détail de l'étude.
11:51 Thierry Véran, comment vous décririez cette valeur sociale, justement, des commerçants ?
11:57 - En fait, cette valeur sociale pour les commerçants,
12:00 c'est quelque chose qui est effectivement un peu inconnu.
12:04 Mais aujourd'hui, il faut être face à la réalité.
12:08 On voit beaucoup de changements de commerce.
12:11 On est aussi dans une phase de transition.
12:14 Les commerces changent et il faut intégrer aussi d'autres paramètres
12:21 pour quantifier et prévoir tout cela.
12:26 Les commerçants, petits commerces de proximité,
12:30 c'est de la valeur sûre pour un quartier.
12:34 Pourquoi ? Parce qu'on a d'un côté le côté sécurité, comme vous le disiez,
12:38 mais il y a aussi le côté cadre de vie.
12:44 On connaît ces commerçants.
12:45 Vous savez que quand on va chez H&M, par exemple, je ne devrais pas le noter,
12:49 mais dans les grandes chaînes, vous avez des articles que vous venez d'acheter
12:55 et puis après, vous repartez, vous ne connaissez personne.
12:57 Alors que vous allez chez votre boulanger, chez votre libraire,
13:02 ils vous connaissent à force.
13:03 Donc, du coup, il y a des échanges qui se font.
13:05 C'est le lien social, le petit commerce.
13:07 C'est le lien social et on en a besoin.
13:09 Donc, nous, ce qu'on voit aussi au niveau de la Fédération des associations de commerçants,
13:13 et surtout, je suis aussi président d'une association de commerçants
13:16 dans le 14e sur l'avenir du général Leclerc,
13:18 on se rend compte que quand on nous demande quelque chose,
13:21 sur une information, sur un tel type de commerce, on sait où aller.
13:26 Et c'est ça qui est important, c'est qu'on a complètement réseauté
13:30 tout le maillage du commerce et on sait chez qui il faut aller pour avoir telle information.
13:37 Et ça, c'est très important pour le riverain aussi.
13:39 Donc, on est tous dans la même barque, entre guillemets,
13:42 et on doit faire avancer les choses tous ensemble.
13:45 L'idée de cette étude, Emmanuelle Hosse, c'est donc de montrer que cette valeur-là,
13:47 elle est tout aussi importante finalement que la valeur marchande
13:51 et que l'échange n'est pas strictement financier.
13:54 Et ça embrasse assez large.
13:57 On peut aller effectivement à la sécurité, bien-être, lien social,
14:00 mais on peut même aller encore un peu plus loin en se disant que,
14:03 par exemple, un petit commerce ou un artisan, ce qui va être gagné,
14:07 il va être réinvesti sur le territoire,
14:09 ce qui ne va pas forcément être le cas des grandes enseignes.
14:12 On peut même penser aux personnes âgées.
14:14 On voit bien que finalement, il y a un suivi,
14:16 on l'a vu pendant le premier épisode de canicule,
14:20 à quel point finalement les commerçants étaient mobilisés
14:22 pour une sorte de vigilance et pour savoir ce qu'il en était.
14:28 On l'a vu pendant le Covid, avec cette notion de commerce essentiel
14:33 et on s'est rendu compte, par exemple, on a bien vu aussi,
14:36 alors moi je parle plus pour Paris bien sûr,
14:38 mais on a vu les Parisiens plébisciter les librairies,
14:42 mais comme commerce essentiel, c'est-à-dire essentiel à une vie en société.
14:47 Donc, sauf que tout ça n'est pas objectivé.
14:50 Donc l'objectif de cette étude, et c'est une première,
14:54 c'est de montrer en fait, montrer pour ensuite prendre en compte.
15:01 L'idée c'est vraiment d'arriver,
15:03 aujourd'hui c'est comme si le prix et la valeur étaient déconnectés
15:06 et on n'intègre pas dans le bien commun le positif ou même le négatif.
15:11 C'est-à-dire qu'on peut imaginer par exemple que quand une entreprise
15:15 utilise pour livrer des biens nos rues et nos poubelles,
15:20 elle utilise en fait le fruit de l'impôt.
15:23 Donc ça, moi je ne m'intéresse pas aux externalités négatives
15:26 puisque je m'intéresse vraiment à ce qu'apporte le commerce de proximité.
15:28 - C'est aussi l'originalité de cette étude,
15:30 c'est presque la première fois qu'on ne s'intéresse pas
15:32 aux effets négatifs du commerce de proximité.
15:36 - Exactement.
15:37 - Quel type de commerçant, vous parliez des librairies là,
15:39 quel type de commerçant a été interrogé dans cette étude ?
15:41 Ce n'est pas que des commerçants d'alimentaires ?
15:43 - Non, c'est tout azimuts.
15:45 C'est-à-dire que c'est vraiment…
15:46 et je pense qu'on a tous en fait déjà, on a tous une anecdote,
15:49 en fait on sait très bien de quoi on parle.
15:52 Je disais en rentaine que par exemple quand vous achetez un bien, etc.,
15:56 l'agent immobilier va en général vous parler des écoles et des commerces.
16:00 Donc en fait, le premier sujet c'est de récupérer l'info.
16:05 Donc c'est vraiment, l'éventail est très large
16:07 et bien sûr ça concerne les petites structures.
16:10 Et donc, il va y avoir, ça va être…
16:13 au début il y a beaucoup d'anecdotiques et beaucoup de données qui sont très localisées.
16:18 Mais petit à petit, l'idée c'est justement de monter,
16:21 de ramener toute cette donnée pour ensuite créer des indicateurs
16:26 qui soient plus généralisables.
16:30 - C'est intéressant.
16:31 Vous, elle va vous servir à quoi cette étude ?
16:33 Comment vous regardez ça ?
16:34 - Bah écoutez, je pense que c'est un complément important
16:38 parce que quand on fait des études, marketing ou commerce,
16:46 on apprend aussi que si on veut ouvrir une boutique quelque part,
16:49 on fait une étude de marché.
16:50 Et dans l'étude de marché, évidemment, vous allez sur place,
16:54 vous y allez même plusieurs fois,
16:56 même voir plusieurs fois dans des horaires différents
16:58 parce que justement, il faut s'imprégner du terrain et du local.
17:02 Et donc à partir de ce moment-là,
17:04 ça c'est des choses qui ne se valorisent pas financièrement.
17:07 Mais c'est très important parce que vous pouvez acquérir un local
17:13 avec un bailleur très sympa qui vous fait un tarif très intéressant.
17:16 Mais pour le coup, votre boutique ne fonctionnera pas
17:19 parce qu'il n'y a pas la clientèle qui correspond.
17:22 Donc ça, c'est un point très important.
17:25 Après, je pense qu'il faut la développer,
17:29 il faut l'analyser, la mettre en pratique sur le terrain.
17:33 Et tout ça, c'est des points qui vont se voir au fil de l'eau
17:37 et faire avancer les choses.
17:39 C'est un peu révolutionnaire, ces indicateurs non marchands finalement.
17:42 Mais c'est comme quand on loue un appartement,
17:45 on a la taille, la surface, etc.
17:48 Mais on n'a pas le petit gardien qui est en bas,
17:50 qui vient nous chercher le colis, les commerces de proximité.
17:52 Tout ça, ce n'est pas calculé finalement dans la valeur d'un appartement.
17:55 Or, on sait très bien tous à quel point c'est important.
17:58 Et j'ai envie de dire, c'est révolutionnaire.
17:59 Oui, peut-être au sens premier, parce que c'est politique en fait,
18:02 au sens de la vie de la cité.
18:04 Et c'est vraiment...
18:06 Mais qui vous cherchez à interpeller justement avec ça ?
18:09 Qu'est-ce qui produit du bien commun ?
18:11 On pourrait imaginer en fait, si on arrive,
18:14 parce qu'encore une fois, c'est la première phase,
18:16 mais si on arrive à créer des indicateurs,
18:18 on pourrait tout à fait imaginer que les pouvoirs publics,
18:22 donc quels qu'ils soient, mais pourquoi pas déjà même au niveau législatif,
18:26 qu'aujourd'hui, par exemple la comptabilité,
18:29 aujourd'hui, on va travailler sur une comptabilité qui date de 1945,
18:33 qui a peu évolué, qui ne prend pas en compte la mondialisation,
18:37 on pourrait imaginer que cette façon de calculer les choses
18:43 soit revue à la lueur de, justement, du bien commun.
18:48 C'est-à-dire que quand on dépense de l'argent,
18:50 par exemple pour la sécurité, même pour la propreté,
18:53 et qu'est-ce qui se passerait si tout d'un coup on se disait,
18:55 "Ah mais attendez, en fait, on a des acteurs sur le terrain
18:59 qui pourraient prendre en compte, qui le font déjà en fait."
19:01 Ça va même plus loin, c'est-à-dire qu'en fait on veut aussi montrer
19:04 ce qui existe déjà.
19:06 - Oui, ça veut dire ça.
19:07 - Oui, parce que c'est des commerçants que vous avez interrogés
19:11 sur leur pratique, finalement.
19:14 - Et la clientèle, et chacun d'entre nous, encore une fois,
19:17 a une anecdote, a un commerçant.
19:19 C'est très bien que, ça va être très divers,
19:22 mais en fait c'est l'apport de la singularité,
19:26 l'apport même de la rencontre, du fait que le commerçant
19:30 va vous reconnaître, que vous allez le reconnaître.
19:32 Ça n'a rien à voir avec l'uniformisation
19:35 qui nous est offerte par les grandes enseignes.
19:37 Donc c'est vraiment de la vie ensemble,
19:40 c'est quoi vivre ensemble, et donc regardons ce qui se passe.
19:42 - Qu'est-ce qu'ils mettent alors ?
19:44 Comment ils répondent ces commerçants à votre étude
19:46 sur cette valeur sociale ?
19:47 Qu'est-ce qu'on met dedans ?
19:48 Je vous ai entendu parler de sécurité,
19:50 des fois être en charge de la sécurité,
19:52 finalement d'un quartier aussi.
19:55 Si on devait résumer, qu'est-ce qu'on y met
19:57 dans cette valeur sociale ?
19:59 - Il y a 18 externalités positives.
20:01 Déjà le mot externalité, c'est un beau mot,
20:03 parce que ça participe tellement de la nature du petit commerce.
20:07 Mais on va dire qu'il y a 18 items qui ont été identifiés.
20:11 Les grands items, il y a bien sûr autour du lien social,
20:14 beaucoup, mais là ça va être extrêmement divers,
20:16 c'est-à-dire des personnes sans domicile,
20:20 ou personnes âgées, y compris les enfants,
20:24 c'est une sorte de veille collective.
20:26 Il y a l'attractivité d'une ville,
20:29 parce qu'on voit bien que le commerce participe
20:32 de l'âme de Paris.
20:34 Il va y avoir les sujets environnementaux,
20:36 il va y avoir peut-être même la sécurité,
20:39 l'espace public, l'entretien de l'espace public.
20:42 C'est-à-dire que le commerce, c'est dedans et dehors.
20:45 - Bien sûr.
20:46 - C'est très divers, le panel est large,
20:48 les questions sont larges, et la seconde phase de l'étude,
20:51 ça va être de resserrer un peu ça,
20:54 et d'arriver à dire, attendez, là, si on installe un commerce,
20:57 on installe aussi tant de sécurité, tant de propreté,
21:00 et ça, prenons-le en compte.
21:02 - Est-ce que les commerces sont conscients
21:04 de ces externalités négatives qu'ils créent,
21:08 ou de ces effets positifs ?
21:10 - Les effets positifs, oui, je pense qu'il y en a
21:12 certainement qui le vivent sur son compte.
21:14 - Voilà, c'est de l'inconscient.
21:15 - Oui, tout à fait, parce qu'il y a un gros sujet aussi
21:17 qui est très important, c'est la communication.
21:19 - Oui.
21:20 - Parce qu'un commerçant, vous allez chez votre boulanger,
21:22 il va vous apprendre qu'il y a une animation,
21:24 il va y avoir quelque chose, enfin,
21:27 il y a tout cet environnement communicatif
21:31 qui passe par le petit commerce de proximité,
21:34 que ce soit un boulanger, un boucher, un libraire,
21:37 voire même la petite boutique de vêtements,
21:39 parce qu'on peut avoir aussi, dans des petites chaînes,
21:43 des petites boutiques indépendantes.
21:45 Et ça, c'est quand même très important,
21:47 et aujourd'hui, je dirais, il faut vraiment sensibiliser,
21:50 je pense, de plus en plus les pouvoirs publics,
21:52 parce qu'on est un petit peu le commerce oublié
21:57 par rapport aux grandes chaînes,
21:59 parce qu'une chaîne qui a un magasin dans un quartier
22:03 ou sur une rue, si demain il doit fermer, il ferme,
22:06 et puis basta, terminé.
22:07 Alors que le petit commerce,
22:09 où le commerçant a mis toutes ses économies
22:13 dans son commerce, demain, il ne pourra pas fermer
22:16 comme ça en disant "bon, c'est bon".
22:18 Il va être obligé de faire le doron.
22:20 Donc là, pendant des années, on a subi des crises,
22:23 donc on faisait le doron, mais là, le problème,
22:25 c'est que depuis quelques années, on subit en crise.
22:28 - C'est ce que j'allais vous dire, Thierry Veyron,
22:29 je ne vous ai pas posé la question,
22:30 comment vont les commerces de proximité aujourd'hui,
22:33 si on veut parler de Paris ?
22:34 - Oui, tout à fait.
22:35 Là, pour Paris, c'est compliqué, un peu comme partout en France.
22:39 On voit les soldes, comment ils se passent.
22:42 Le commerce, bon, après, c'est vrai qu'on est en phase de transition,
22:45 il y a une partie du commerce qui marche mieux que d'autres.
22:48 L'habillement, ce n'est pas ça du tout.
22:51 Après, c'est vrai qu'on va dire "oui, mais il y a le digital,
22:55 il y a la vente par Internet".
22:58 D'accord, mais de toute façon, on ne pourra pas aller contre,
23:01 il faut travailler avec eux.
23:02 Donc il faut absolument trouver des solutions
23:05 pour avancer avec les GAFA, pour ne pas les nommer.
23:10 Nous, on travaille, on a pris des partenariats
23:13 avec l'un d'entre eux pour développer le digital.
23:16 Je ne vous dis pas lequel, mais ça se devine.
23:18 Mais c'est ça qui est important, c'est que plutôt que d'être à côté,
23:22 il faut travailler ensemble et travailler tous ensemble.
23:24 - Et les commerçants sont prêts à le faire.
23:25 - Il y a des commerçants qui sont prêts à le faire
23:27 et qui l'ont fait, qui ont déjà pratiqué
23:29 et qui nous donnent des retours positifs.
23:31 - Emmanuel Hauss, donc en 10 secondes, la suite,
23:34 donc deux autres phases, c'est ça, de l'étude ?
23:36 - Une autre phase, des indicateurs.
23:39 Et puis pourquoi pas, après, imaginer un nouveau mot,
23:42 un nouveau statut, en tout cas différencier
23:45 et calculer les choses différemment.
23:47 - Merci beaucoup à tous les deux d'être venus dans Smart Impact.
23:49 Thierry Véran, je rappelle, vous êtes le président
23:51 de la Fédération des associations de commerçants et artisans parisiens.
23:54 Emmanuel Hauss, directrice générale de la SEM Paris Commerce.
23:56 Merci à tous les deux.
23:57 - Merci de nous accueillir.
23:58 - On termine comme chaque jour cette émission
24:00 par la bonne idée du jour.
24:02 La bonne idée du jour est celle de Rémi Berthon,
24:10 cofondateur et directeur général d'Enerpact,
24:13 une startup qui sécurise et optimise les centrales solaires.
24:16 Bonjour Rémi Berthon.
24:17 - Bonjour Eva.
24:18 - Merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui.
24:20 Sécuriser les centrales, qu'est-ce que ça signifie ?
24:23 Quels sont les problèmes auxquels elles sont confrontées,
24:25 auxquels les propriétaires de ces centrales sont confrontés ?
24:28 - C'est une bonne question, mais avant de savoir
24:30 qu'est-ce qu'on peut sécuriser, il faut savoir qu'est-ce que c'est.
24:32 Qu'est-ce que c'est que le photovoltaïque ?
24:34 Donc les centrales photovoltaïques,
24:37 c'est une installation de haute technologie
24:39 qu'on va disposer souvent sur des toits,
24:42 parfois dans des champs, on en entend de plus en plus parler,
24:45 et qui vont convertir la lumière du soleil en électricité.
24:49 Et avec tout un système de composants,
24:51 cette électricité va soit pouvoir être utilisée localement,
24:55 soit être injectée sur le réseau électrique
24:58 et revendue en tant qu'activité professionnelle.
25:01 - C'était bien de le rappeler.
25:03 - Et nous-mêmes, on travaille sur des centrales d'une certaine taille,
25:08 donc on ne travaille pas sur des centrales de particulier,
25:10 on ne travaille pas sur des centrales qui font plusieurs centaines d'hectares au sol,
25:15 on travaille pour des centrales photovoltaïques
25:18 qui commencent à être relativement importantes,
25:21 mais qui restent à échelle humaine, on va dire.
25:23 - Et qui veulent être rentables, donc, parce que je parlais de sécuriser,
25:26 mais aussi d'optimiser, c'est un peu ça l'idée.
25:28 - Tout à fait, donc ces objets technologiques
25:30 qui vont vivre pendant plusieurs dizaines d'années,
25:33 et pour qu'ils vivent bien,
25:35 pour pouvoir être parfaitement conçus, parfaitement installés,
25:38 et ensuite, ça a l'air bête de le dire,
25:40 mais c'est notre travail de tous les jours,
25:43 parfaitement suivi dans le temps,
25:45 pour d'une part, au fur et à mesure des années,
25:48 déceler tous les problèmes qu'on peut rencontrer,
25:51 et y apporter des solutions,
25:54 et également sur ces marchés très technologiques,
25:56 ce qui n'existe pas aujourd'hui,
25:58 existera peut-être dans cinq ans,
26:00 et pourra être implémenté à ce moment-là,
26:03 peut-être qu'il y a des problèmes qu'on ne connaît pas aujourd'hui,
26:05 qui apparaîtront dans quelques années,
26:07 et ça s'est déjà passé dans le passé,
26:09 et donc, quand des non-professionnels,
26:11 des gens dont on ne sait pas le métier,
26:13 se lancent dans cette activité,
26:15 ils sont souvent surpris par tous ces sujets
26:17 qui leur arrivent au fur et à mesure des années,
26:19 et nous, notre métier à Innerpact,
26:21 c'est de les accompagner dans toute cette démarche
26:23 de très long terme.
26:25 - C'est-à-dire, quelles solutions, exactement, vous proposez ?
26:27 - Les solutions, on est sur un objet technique,
26:30 mais relativement simple,
26:32 on a des câbles, des câbles, etc.,
26:34 donc une fois que les choses sont abîmées,
26:36 il va falloir les changer, intervenir, les changer,
26:38 donc en soi, la solution est relativement simple.
26:41 Nous, notre valeur ajoutée,
26:43 c'est de détecter les problèmes,
26:45 et imaginer, designer la bonne solution,
26:49 pour que la centrale reste la plus performante possible,
26:54 dans le temps, au moindre coût.
26:56 Et c'est ça, sécuriser les revenus,
26:58 c'est que nous, on va avoir une mission
27:00 d'accompagnement de nos clients,
27:02 pour les aider à se projeter dans le photovoltaïque
27:04 en toute sécurité,
27:06 alors qu'au départ, ils n'y connaissent rien du tout,
27:08 et qu'ils se lancent dans un projet
27:10 qui va durer plusieurs dizaines d'années,
27:12 et c'est vraiment très particulier,
27:14 à part l'immobilier, il n'y a rien qui dure aussi longtemps
27:16 que le photovoltaïque.
27:18 - Parce que c'est quoi les conséquences de ces défaillances ?
27:20 C'est uniquement ça, c'est une perte de revenus ?
27:22 - Alors, ça peut être juste une perte de revenus,
27:24 c'est le moins grave, c'est juste un problème d'argent,
27:26 mais ça peut être un problème d'étanchéité,
27:28 donc une fuite dans votre bâtiment,
27:30 ça peut être un problème d'incendie,
27:32 ça peut être tous les problèmes liés à l'électricité,
27:34 donc ça peut aller de la simple perte de revenus
27:38 aux problèmes les plus graves.
27:40 - Parce que vous évoquez aussi, je crois, des risques réglementaires
27:42 et assuranciels, vous entendez quoi par là ?
27:44 - Oui, la production d'électricité,
27:46 quand vous produisez de l'électricité,
27:48 vous êtes un producteur d'électricité,
27:50 donc vous rentrez dans une case réglementaire,
27:52 qui est extrêmement détaillée,
27:54 et souvent, on se lance là-dedans,
27:56 en installant juste une centrale,
27:58 sans penser à toutes les conséquences que ça a,
28:00 et pourtant, c'est effectivement extrêmement réglementé,
28:02 comme beaucoup d'autres métiers,
28:04 mais nous, on apporte cette expertise à nos clients.
28:06 - C'est quoi vos ambitions pour la suite ?
28:08 - Donc là, aujourd'hui, on est une société lyonnaise,
28:10 une quarantaine de personnes.
28:12 - Vous voulez aller dans d'autres régions de France ?
28:14 - Pardon ?
28:16 - Vous voulez vous installer dans d'autres régions de France ?
28:18 - On est déjà dans toute la France,
28:20 on a aujourd'hui 250 clients à peu près dans toute la France,
28:22 et on est en train de faire une levée de fonds
28:24 de 10 millions d'euros,
28:26 pour quadrupler à peu près la taille de l'entreprise,
28:28 pour intensifier notre présence sur le terrain,
28:30 mais également, nous exporter à l'étranger proche,
28:32 on a des projets de développement en Allemagne,
28:34 en Italie.
28:36 - Bon, ben c'est qu'il y a des besoins, alors !
28:38 - Oui, oui, le photovoltaïque,
28:40 ça va devenir une des grandes sources d'énergie,
28:42 aujourd'hui, c'est 4 ou 5% de l'énergie française,
28:44 demain, ça devrait devenir 20-25% de l'énergie française,
28:46 donc il y a plein de challenges,
28:48 mais on est en train de faire un projet
28:50 de développement en Allemagne,
28:52 aujourd'hui, c'est 4 ou 5% de l'énergie française,
28:54 donc il y a plein de challenges à affronter.
28:56 - Merci beaucoup Rémy Berton d'être venu nous voir aujourd'hui
28:58 dans Smart Impact, je représente, vous êtes le co-fondateur
29:00 et directeur général d'Enerpact, merci beaucoup.
29:02 - Merci. - Merci d'avoir été avec nous,
29:04 merci à vous de nous avoir suivis,
29:06 on se retrouve très vite pour un nouveau numéro
29:08 de Smart Impact avec Thomas Huguet,
29:10 normalement, à très vite sur Bsmart, salut !
29:12 [Musique]
29:14 ♪ ♪ ♪