Mercredi 7 juin 2023, SMART IMPACT reçoit Paul-Olivier Claudepierre (codirigeant, Martin-Pouret) , Edwige Michau (cofondatrice, Barooders) , Thomas Matagne (président et fondateur, Ecov) et Sandrine Duquerroy-Delesalle (vice-présidente, GIE La Boîte Boisson)
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00:08 Bonjour, bonjour à toutes et à tous, bienvenue, c'est Smart Impact, l'émission des entreprises à impact positif.
00:13 Et voici le sommaire. Mon invité aujourd'hui c'est Thomas Matagne, président fondateur d'Ecov,
00:20 l'opérateur de ligne de covoiturage, vient de lever près de 12 millions d'euros changement d'échelle pour faire de la voiture un transport collectif.
00:27 Notre débat permettra de comparer deux démarches RSE dans l'alimentation, les condiments d'un côté, les canettes de l'autre.
00:35 On parlera du label PME+ et du retour de la consigne. Et puis dans notre rubrique consacrée aux startups éco-responsables,
00:42 vous découvrez Barwooders, plateforme d'équipement sportif de seconde main. Voilà pour les titres, c'est parti, c'est Smart Impact.
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00:56 L'invité de ce Smart Impact c'est donc Thomas Matagne, bonjour, bienvenue.
00:59 Bonjour.
01:00 Heureux de vous retrouver, vous étiez venu nous présenter Ecov il y a peut-être un peu plus d'un an, entreprise créée fin 2014.
01:06 Huit ans et demi plus tard, vous opérez combien de lignes de covoiturage, c'est quoi Ecov ?
01:11 On a une trentaine de territoires sur lesquels il y a une soixantaine de lignes qui sont opérées en France.
01:15 D'accord, et donc il faut rappeler le principe quand même, c'est une ligne d'autobus mais du covoiturage, c'est un peu ça ?
01:21 Exactement, c'est étendre le domaine des transports collectifs à des territoires qui ne sont pas suffisamment denses pour être bien équipés.
01:27 Et pour ça, en fait, on s'appuie sur les flux de sièges libres qui existent déjà, qui sont les sièges libres dans les voitures individuelles.
01:33 Et donc un conducteur passe par la ligne de covoiturage naturellement et en passant par la ligne, il peut embarquer des passagers.
01:39 Il est libre de le faire s'il veut ou pas.
01:41 Et pour un passager, c'est à les prendre comme un bus mais avec une très haute fréquence puisque le temps d'attente moyen d'un passager sur nos lignes, il est inférieur à trois minutes.
01:49 Donc c'est la fréquence d'un métro dans des territoires périromains et ruraux.
01:52 Et pour lui, c'est se déplacer comme s'il prenait un transport collectif habituel.
01:56 Et donc on a vu une photo, c'est vraiment, il y a un abri bus, on attend la voiture comme on attend un bus.
02:03 Mais comment on est informé de qui vient ? Je n'allais pas dire on va choisir le conducteur mais voilà, comment c'est une appli tout simplement ? Comment ça marche ?
02:12 Oui, alors c'est un mélange de physique et numérique.
02:14 C'est ça qui est clé. On organise dans le territoire les endroits où les conducteurs peuvent trouver des passagers réciproquement.
02:20 Donc on comprend comment vont les flux et à ces endroits-là, on met des arrêts en lien avec les arrêts de transport collectif.
02:26 Et donc ça, on le fait avec les collectivités locales.
02:29 Et concrètement après, pour un passager, il va faire sa demande de coattourage en temps réel sans aucune réservation au moment où il va vers l'arrêt ou même quand il est à l'arrêt par l'application smartphone.
02:38 C'est une immense majorité de l'usage. Mais il y a aussi possibilité par du SMS ou même par téléphone si les gens ne savent pas utiliser une appli.
02:44 Et donc il fait sa demande de coattourage sur la ligne en disant voilà, je vais plus loin sur la ligne.
02:49 Et l'info est diffusée en temps réel à la fois sur les smartphones des conducteurs qui sont équipés et sur des panneaux lumineux qui sont au bord de voiries qui informent tout le flux de conducteurs.
02:58 Et donc statistiquement, le point clé là, statistiquement dans le flux de conducteurs, on va avoir un conducteur disponible pour emmener le passager.
03:05 Est-ce qu'il y a une taille limite, enfin un nombre de conducteurs limite pour que ça marche ? Vous voyez ce que je veux dire ?
03:11 Oui bien sûr. Evidemment, il faut comprendre les flux et avoir suffisamment de conducteurs qui participent pour que la ligne fonctionne.
03:18 Mais le seuil est en fait très bas, ce qui fait qu'on arrive à faire ça dans des territoires très ruraux si le taux de participation est élevé.
03:25 Quand on a une voiture sur deux qui s'arrête, ce qui peut être le cas dans les territoires qui sont assez solidaires, et bien ça fonctionne très bien et ça marche avec des flux tout petits.
03:32 Alors vous avez commencé à l'évoquer, donc une soixantaine de lignes de covoiturage, c'est quoi ? Est-ce qu'on appelle la France périphérique ? Alors de quoi on parle exactement ? Vous êtes où ?
03:41 On est ailleurs que dans les centres-villes et donc c'est la France dite périphérique qui recouvre une très très grande diversité de situations.
03:48 Nous on l'appelle aussi la France qui conduit. C'est la France qui est un peu obligée.
03:53 Il n'y a pas le choix quand tu dois conduire.
03:54 Pour l'essentiel des gens, prendre la voiture c'est une obligation. Ce n'est pas forcément une volonté, un choix. Et la prendre seule en particulier, c'est rarement une volonté.
04:03 Mais par contre, c'est des territoires qui ne sont pas suffisamment denses, qu'on a construit pendant tout le XXe siècle, avec justement le sort de la voiture,
04:11 pas suffisamment denses pour être équipés de bons transports collectifs puisqu'il n'y a pas assez de personnes à transporter.
04:16 Donc faire passer un bus toutes les 10 minutes, on n'arrive pas à le remplir. Donc on n'en met pas, donc les gens sont dépendants de la voiture. C'est à ça qu'on s'attaque.
04:22 Est-ce que le conducteur gagne de l'argent ou est-ce que c'est bénévole ?
04:26 Alors ça dépend des lignes. Il y a des lignes qui sont sans partage de frais et ça marche très bien. Il y en a d'autres où il y a du partage de frais.
04:32 Il y a deux types de partage de frais. Le fait pour un conducteur de proposer ses sièges libres, c'est déjà quelque chose.
04:37 C'est participer à un service public et avoir une petite indemnité de la collectivité pour ça et une indemnité supplémentaire quand on embarque un passager.
04:45 C'est des petits montants. On est de l'ordre de 1 euro pour proposer ses sièges libres et puis 2 euros par passager pour des trajets de 30 km.
04:52 Donc si on embarque un passager, ça fait 10 centimes par kilomètre par exemple. C'est vraiment du partage de frais.
04:58 C'est intéressant pour le conducteur puisque ça permet d'absorber une partie des coûts et c'est très efficace économiquement.
05:04 Mais alors votre modèle économique, il ne repose pas là-dessus. Il repose sur les collectivités locales. C'est bien ça ?
05:09 C'est ça. Nous, on ne reçoit pas d'argent sur la transaction entre les conducteurs et les passagers. Nous, on est payé par les collectivités locales
05:15 comme pour un transporteur RATP, Keolis, Transdev, SNCF. Ce sont des acteurs qui fournissent des services publics de mobilité payés par les collectivités
05:24 qui lèvent l'impôt pour faire ça. Nous, c'est la même chose mais appliqué à des territoires moins denses.
05:28 Et c'est un modèle qui convainc puisque vous venez d'annoncer, c'était il y a un petit mois, une levée de fonds de 11,750,000 euros.
05:35 Auprès de quel partenaire pour commencer ? Et puis ensuite, on va détailler un peu la stratégie.
05:40 Alors, on a la Banque des Territoires qui nous accompagne depuis 2018, qui continue de nous accompagner, qui participe à ce tour de financement.
05:48 On a ensuite BNP Paribas sur ses fonds propres, les fonds propres de la banque au titre de son investissement à impact.
05:55 On a ensuite Maïf Impact qui est le fonds à impact de la Maïf. Et enfin, on a Adem Investissement qui est le bras armé pour l'investissement
06:04 de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie et qui déploie les fonds de France 2030.
06:09 Qu'est-ce que ça va vous permettre de faire ? C'est quoi la stratégie ?
06:11 Alors, on continue notre stratégie qui, depuis le début, est celle de faire à la fois de l'innovation radicale sur plein d'aspects technologiques,
06:19 data, mais aussi social, usage, et la mise en œuvre sur le terrain. Parce qu'il faut bien être sur le terrain pour arriver à faire en sorte de changer les usages.
06:29 Et donc, on a un objectif de très forte accélération du déploiement des lignes de covoiturage en France, puisqu'on se focalise sur la France pour l'instant,
06:36 et en même temps de continuer de l'innovation et de faire grandir les deux ensemble.
06:41 Oui, mais alors quand on parle d'innovation, c'est quoi ? Sur la data, sur la connaissance du trafic des conducteurs, des passagers ?
06:50 Il y a ça. Comprendre les flux de voiture, ce n'est pas simple. Déjà, il y a un sujet autour de la data.
06:55 Donc, continuez de développer ça.
06:56 On a un bureau d'études à part entière qui a ses propres outils, qui sont assez uniques puisqu'on s'est concentrés là-dessus.
07:03 Mais il y a encore un champ d'exploration très important avec des nouvelles sources de données notamment.
07:07 Mais il y a aussi plein d'autres sources d'innovation. En fait, notre slogan, c'est "La voiture est un transport collectif".
07:13 C'est vraiment repenser le système routier comme un système de transport collectif.
07:17 Or, le système routier, donc les routes et les voitures, ne sont pas du tout pensées pour ça.
07:22 Donc, concrètement, c'est arriver à faire en sorte qu'on s'intègre davantage dans le véhicule pour que ça soit naturel, en fait, dans le véhicule,
07:31 de pouvoir partager ses sièges libres, de pouvoir embarquer un passager.
07:34 Quand vous dites "on s'intègre", que l'appli ECOV s'intègre plus naturellement dans le véhicule, c'est ça ?
07:39 C'est ça. Et que le véhicule soit utile à ça. Aujourd'hui, par exemple, les véhicules ont plein de capteurs, mais ils ne mesurent pas le taux d'occupation du véhicule.
07:45 Alors que c'est une information qui serait très utile, par exemple, pour pouvoir accéder à des voies réservées.
07:51 Ou, par exemple, pour accéder aux zones à faible émission.
07:54 Il y a l'interaction entre le véhicule et son usage et l'environnement, l'infrastructure et la régulation, et quelque chose qui est quasiment inexistant aujourd'hui.
08:03 Mais alors, vous parlez de voies réservées. Comment on développe des voies réservées dans des zones rurales où on n'est pas forcément sur des 2x2 voies ?
08:10 Enfin, je ne vois pas comment c'est possible, ça.
08:12 Ah non, en zone rurale, on ne mettra pas de voies réservées.
08:14 Bon, ok, alors on est bien d'accord. On ne va pas créer de nouvelles voies, etc.
08:17 Mais nous, on est partout, à l'exception des centres-villes.
08:20 Et à l'extérieur des centres-villes, on a aussi toutes les pénétrantes de métropoles qui sont congestionnées.
08:24 Donc ça, typiquement, ce sont des territoires sur lesquels il va y avoir des voies réservées.
08:28 Sur lesquels il y a des voies réservées en expérimentation en France, qui ne marchent pas encore très bien, mais ça va s'améliorer.
08:33 Mais surtout qu'on peut améliorer, c'est-à-dire qu'on peut arriver à faire plus intelligente que ce qu'elles ne sont aujourd'hui.
08:39 Et donc, sur la base de ce qui peut exister à l'étranger, sur des bonnes infrastructures bien exploitées, et sur l'innovation qu'on peut apporter,
08:45 on pense qu'il y a une réinvention du système routier complet qui peut être faite.
08:48 - Et est-ce que sur les lignes déjà existantes, il y a aussi du potentiel de développement ?
08:52 C'est-à-dire faire venir plus de voitures, plus d'utilisateurs, tout simplement ?
08:56 - On n'est sur aucun réseau, on est à maturité.
08:58 Le plus ancien qu'on a, qui est Laine, entre Bourgogne-Alieu et Lyon, qui a ouvert en 2019 aux passagers,
09:05 on est toujours en forte croissance de semaine en semaine.
09:08 Donc on est toujours dans une phase de croissance au sein de chaque ligne et des réseaux en tant que tel.
09:15 Puisqu'évidemment, c'est des systèmes de réseau, donc il faut un petit développement supplémentaire, développer un potentiel complémentaire.
09:20 Et il y a l'interaction des lignes de covoiturage avec les autres modes de transport, et notamment les premiers et derniers kilomètres,
09:26 la trottinette, le vélo, le transport à la demande, plein de modes différents qui vont pouvoir compléter les lignes de covoiturage,
09:32 et qui sont aujourd'hui dans ces territoires assez peu développés.
09:35 - Et donc c'est là-dessus aussi que vous travaillez en innovation ?
09:37 - Tout à fait. C'est-à-dire que nous, ce qu'on veut, c'est que les gens puissent facilement changer leur usage de la voiture.
09:42 Donc il faut que ce soit simple. Et donc s'il y a un problème de premiers et derniers kilomètres, il faut aussi qu'on le règle,
09:47 et qu'on travaille avec des acteurs qui font ça, qu'on travaille avec les collectivités pour construire ce système multimodal,
09:52 qu'on connaît très bien dans le centre-ville, mais qui n'existe pas dans ces territoires.
09:55 - Est-ce que les utilisateurs sont fidèles ? Qu'il y a un souveraineté à fidéliser les conducteurs et les passagers ?
10:01 - Oui. On a un taux de rétention, un taux de fidélisation qui est extrêmement bon sur le très long terme.
10:06 On perd pas mal de gens au début, mais une fois passés les 6 mois, on est à 100%, voire à plus de 100%,
10:12 c'est-à-dire que les gens reviennent sur le temps long, sur 24 mois ou plus.
10:16 Donc on a une transformation profonde. Et d'autres éléments de preuve, c'est qu'aujourd'hui, on a mesuré que sur le service line,
10:25 entre Bourgogne et Lyon, on a 21% de démotorisation de nos passagers.
10:29 C'est-à-dire que les passagers ont revendu l'une des voitures du ménage parce que pour l'un des usages de mobilité,
10:35 ils n'ont plus besoin de leur voiture. Et ça, c'est un peu le graal ultime dans la politique de mobilité.
10:40 C'est-à-dire que quand les gens ne sont plus complètement dépendants de la voiture et qu'ils peuvent faire autrement,
10:43 ils peuvent la revendre.
10:45 - Un mot de recrutement. On va terminer là-dessus, puisque vous venez de lever cette somme près de 12 millions d'euros.
10:51 Vous allez gonfler en nombre de salariés. Quel type de profil vous recherchez ?
10:55 - On va croître sur l'ensemble de la chaîne de valeur. Ça va être très large en termes de recrutement.
11:01 On vise une multiplication par deux de notre équipe d'ici 2 à 3 ans.
11:06 On va croître sur des postes autour de la R&D, technologique et data notamment, mais aussi opérationnel, ingénierie,
11:15 opérationnel marketing, relations clients et relations utilisateurs.
11:20 On va continuer notre stratégie de gestion de la chaîne de valeur dans son enfant.
11:25 - Et dernier mot, budget de com, de pub. Ça se passe avec les territoires quand vous signez un contrat ?
11:31 C'est le territoire qui va faire connaître le nouveau service ?
11:34 - Oui, complètement. Nous, on travaille en marque blanche. C'est la propriété de la collectivité, la marque.
11:39 C'est un actif public. C'est logique que ce soit la marque de la collectivité.
11:42 Mais par contre, on va le mettre en œuvre pour le compte de la collectivité.
11:45 Chaque projet va disposer d'un budget qui va nous permettre de faire connaître une marque,
11:49 comme sur Grenoble par exemple, M Covetling Plus, qui est la marque locale associée à la marque M,
11:54 qui est la marque de mobilité de Grenoble.
11:56 - Merci beaucoup Thomas Matagne. A bientôt sur Bsmart.
11:59 On passe à notre débat, les défis, le secteur de l'alimentation face aux défis RSE.
12:12 Le débat de ce Smart Impact. On parle d'alimentation avec Sandrine Duqué-Roy de Le Salle.
12:17 Bonjour, bienvenue. Vous êtes la vice-présidente du groupement d'intérêt économique La Boîte Boisson.
12:22 A vos côtés, Paul Olivier et Claude Pierre. Bonjour.
12:24 Et bienvenue, co-dirigeant de la maison Martin Pourret.
12:28 La Boîte Boisson, c'est donc un GIE. Combien d'entreprises représentez-vous ?
12:33 - En France, on a trois fabricants de canettes qui sont représentés sur tout le territoire.
12:39 On a trois usines. Une usine dans le nord, une usine dans l'est, à côté de Nancy.
12:44 Une usine dans le sud de la France, à côté de l'Aciota.
12:48 Et ça représente en tout 4000 emplois directs. Je dirais toute la chaîne.
12:53 Non pas seulement nos usines, mais également les remplisseurs et les fabricants de matériaux.
12:58 Donc une chaîne de valeur importante sur le marché français.
13:01 - C'est un gros secteur ? C'est parce qu'on met en chiffre d'affaires ?
13:04 - Si on prend que la canette, ça va être la somme de ces chiffres d'affaires des Français,
13:09 de ces entreprises françaises. Donc à peu près, je dirais, dans les 300 millions d'euros.
13:14 Donc il faut compter après l'ensemble de la chaîne de valeur.
13:17 - Effectivement. Paul Olivier et Claude Pierre, quand on parle de la maison Martin Pourret,
13:22 on entre dans l'histoire, il faut commencer par ça. Depuis quand vous fabriquez des condiments ?
13:27 - Alors on fabrique des condiments depuis 1797.
13:30 On fait partie des 200 plus vieilles entreprises de France.
13:34 - Donc vous perpétuez une tradition qui est la tradition des vinaigriers de la région d'Orléans, c'est ça ?
13:40 - Oui, exactement. On perpétue cette tradition.
13:43 Alors juste pour faire une petite parenthèse historique,
13:46 pourquoi Orléans est la capitale historique du vinaigre ?
13:49 Parce que tous les vins qui venaient du sud et du centre de la France
13:53 et qui voyageaient sur la Loire avant d'arriver à Paris, s'arrêtaient à Orléans.
13:57 Et pour ceux qui avaient commencé une seconde fermentation, étaient transformés en vinaigre.
14:01 - Ok. Et donc vous avez choisi un label qui est le label PME+.
14:05 Alors d'abord, pourquoi ce choix ? Et puis qu'est-ce que ça représente pour obtenir le label PME+ ?
14:10 - Alors pourquoi ce choix ? Parce que même si dans l'ADN de la maison, on a toujours été très RSE,
14:16 il est important de le dire à la fois à l'extérieur et puis également aux équipes.
14:20 Et puis le label PME+ c'est justement une façon d'officialiser les choses.
14:26 Donc ce qui nous permet de pouvoir capitaliser sur toutes les choses responsables qu'on peut faire chez Martin Pouret,
14:33 que ce soit vis-à-vis de nos clients, mais aussi en interne,
14:36 parce que c'est un formidable moyen de motiver les équipes et de donner encore plus de sens à leurs actions de temps à jour.
14:43 - Et on en rentrera évidemment dans le détail de ses engagements et de ses actions en matière de RSE.
14:49 Sandrine Duqué-Roy de Laussalle, le bilan carbone va rentrer un peu dans le détail.
14:53 Parce que là on est vraiment sur alimentation et environnement.
14:57 Le bilan carbone d'une canette métal par rapport aux autres contenants, une bouteille en verre ou autre, c'est quoi ?
15:03 - Alors il y a plusieurs acteurs sur le marché qui ont fait des analyses de cycles de vie et notamment sur la partie carbone.
15:11 Nous, donc le GIE, la boîte de boisson, on fait partie d'un groupement plus important en Europe qui s'appelle Metal Packaging Europe.
15:17 Et Metal Packaging Europe réalise des ACV, des analyses de cycles de vie tous les deux à trois ans.
15:22 Donc on remet à jour nos datas tous les deux à trois ans en prenant en compte tous les éléments qu'on a pu réaliser en termes d'allègements,
15:32 par exemple de nos emballages, de travail dans nos usines pour abaisser nos utilisations d'énergie, d'électricité, etc.
15:41 - Oui, ça permet d'avoir des étapes et de voir le progrès.
15:45 - Donc tout ça nous a permis de dire aujourd'hui, notre empreinte carbone a vraiment baissé.
15:50 Et si on se compare, je pense que sur les ACV, tout le monde a des moyens de dire "moi je suis meilleur", etc.
15:57 Mais si on compare par rapport à d'autres emballages, par rapport au verre, le verre "one way", en usage unique,
16:06 on va dire a une empreinte carbone qui est deux fois supérieure à celle d'une photocorp.
16:10 - Après il y a la question de la recyclabilité, évidemment.
16:12 - Oui, si on prend en compte aujourd'hui le recyclage même du verre.
16:15 Si on prend un verre qui va être jeté, recyclé, il a une empreinte carbone supérieure.
16:20 Parce que le recyclage du verre est très coûteux en énergie.
16:24 La force de l'aluminium, c'est que quand on recycle de l'aluminium, on utilise beaucoup moins d'énergie que si on doit générer de l'aluminium primaire.
16:33 Donc voilà, ça c'est par rapport au verre, donc je dirais une bien meilleure empreinte.
16:37 Par rapport au plastique aujourd'hui, au niveau de contenus en recyclé qu'on a nous dans nos canettes, on pourra en reparler,
16:43 on est dans des équivalences par rapport au plastique et notre objectif c'est de faire mieux.
16:48 Faire beaucoup mieux en utilisant encore plus de matières recyclées.
16:51 - Et avec un système de consignes que vous voulez mettre en place, on va en reparler dans un court instant.
16:57 Je redonne la parole à Paul-Olivier Claudepierre pour détailler un peu ses engagements RSE.
17:02 Par exemple, le choix d'une agriculture locale et durable, ça veut dire quoi ?
17:06 Parce que c'est une phrase que j'entends souvent sur ce plateau.
17:08 Ça veut dire quoi concrètement dans un métier comme le vôtre ?
17:10 - Très concrètement, ça veut dire privilégier des agriculteurs qui sont proches de nos ateliers.
17:16 On peut prendre l'exemple assez emblématique de la moutarde puisqu'on en a beaucoup parlé l'année dernière.
17:21 Quand tout le monde était en pénurie de moutarde parce que 90% des graines de moutarde proviennent du Canada,
17:26 chez Martin Pourrin, on avait de la graine de moutarde.
17:29 - C'était pas en pénurie.
17:30 - On la cultive à 50 km de chez nous avec deux objectifs, j'irais même jusqu'à trois objectifs.
17:37 Le premier, c'est de maîtriser totalement la qualité des ingrédients qu'on utilise.
17:43 La seconde, c'est effectivement réduire l'impact carbone
17:47 puisque ça n'a pas le même impact que d'aller le chercher à l'autre bout du monde ou à 50 km.
17:53 Et puis le troisième, c'est clairement la souveraineté alimentaire française.
17:58 Alors à notre tout petit niveau, mais c'est vrai qu'on se rend compte que sur un produit,
18:03 quand on se rend compte que sur un produit aussi emblématique de notre gastronomie,
18:07 on se trouve en rupture parce qu'il provient de l'autre bout du monde, c'est un constat désastreux.
18:13 - C'est la même chose pour les vins qui servent à la fabrication du vinaigre, ils viennent de pas trop loin ?
18:17 - Alors ils viennent de toute la France parce que c'est l'histoire de notre maison,
18:21 donc on perpétue cette tradition.
18:23 Mais effectivement, 90% de nos produits sont certifiés Origine France Garantie
18:28 pour assurer nos consommateurs que tout se fait dans le respect de la tradition.
18:33 - La consigne alors, parce que la consigne, juste avant que l'interview ne démarre,
18:38 on disait on réinvente ce que nos aïeux utilisaient, la consigne pour les canettes,
18:43 qu'est-ce que ça va apporter de plus ?
18:45 Parce que moi je fais le tri de mes déchets et mes canettes je les mets dans la poubelle jaune,
18:49 donc qu'est-ce que ça va apporter de plus ?
18:51 - Alors très bien de mettre vos canettes dans la poubelle jaune.
18:54 Malheureusement, tous les Français ne le font pas.
18:56 Aujourd'hui on a un vrai problème de collecte de nos emballages.
19:00 On estime à peu près, parce qu'on n'a pas des chiffres robustes non plus,
19:04 c'est une question qu'on pose à Citeo aussi régulièrement, d'avoir des chiffres robustes.
19:09 On a des chiffres sur l'aluminium, sur tout l'aluminium,
19:11 et vous savez que vous utilisez d'autres emballages en aluminium, pas que des canettes.
19:15 Et donc aujourd'hui on estime notre taux de recyclage à peu près 60%,
19:19 entre 50 et 60%, c'est vraiment trop peu.
19:22 L'aluminium il faut absolument qu'on l'utilise et qu'on le réutilise de manière permanente.
19:30 Donc nous notre objectif aujourd'hui c'est d'augmenter la collecte,
19:33 par tous les moyens, la consigne en est un.
19:35 Si demain il y a décision par le gouvernement de mettre en oeuvre une consigne en France,
19:39 on veut évidemment y être, parce qu'on veut participer à ce nouveau type de collecte.
19:45 - Mais alors ça pose pas mal de questions.
19:47 Ça veut dire que je rapporte mes canettes, je vais récupérer une petite,
19:52 quelques centimes d'euros sur chaque canette ? Comment ça va marcher ?
19:55 - Alors la consigne en règle générale c'est en effet un petit montant
19:59 qu'on va payer au moment de l'achat de la collection.
20:02 - Oui alors ça coûte un peu plus cher à l'achat.
20:05 Ce qui n'est pas neutre en période d'inflation, une tension sur le pouvoir d'achat.
20:09 - En effet c'est pas neutre, mais je pense qu'il faut que les consommateurs,
20:11 il va y avoir un gros effort d'explication à faire auprès de nous tous,
20:17 en tant que consommateurs citoyens, de dire voilà, pourquoi est-ce qu'on met en oeuvre une consigne ?
20:22 Parce que les emballages, et notamment la canette en aluminium, ça a une valeur,
20:26 et donc on veut absolument la récupérer en fin de vie,
20:28 pour ensuite la remettre dans le circuit de recyclage,
20:32 et revenir avec une canette quelques semaines plus tard.
20:35 Donc l'objectif ça va être en effet de payer un petit montant de 10-15 centimes au moment de l'achat,
20:41 et on récupérera ce montant au moment où on retourne l'emballage.
20:46 Alors c'est à la fois dans des systèmes de déconsignation automatique,
20:49 ce qu'on appelle des machines, reverse funding machines,
20:53 ou bien dans des consignations manuelles où on viendra à un comptoir récupérer.
21:00 - Alors j'ai bien compris qu'il fallait d'abord un accord réglementaire,
21:04 vous ne l'avez pas encore tout à fait, c'est ça ?
21:06 - C'est une décision du législateur.
21:09 - Ensuite, est-ce que la filière existe ? Est-ce que c'est facile à mettre en place ?
21:12 On est à quelle échéance ? Voilà, c'est ça ma question.
21:14 - Alors, la filière, non, elle n'existe pas, les machines n'existent pas.
21:18 Il va falloir les mettre en place sur tout le territoire.
21:20 Ça c'est en fait nos clients qui sont eux-mêmes,
21:23 en France on a ce qu'on appelle la responsabilité élargie du producteur,
21:27 donc c'est celui qui met le packaging sur le marché,
21:31 qui est responsable de sa fin de vie.
21:33 Et donc il va falloir que l'ensemble des acteurs du marché,
21:36 nous on est là pour influencer, pour apporter du support,
21:39 s'organisent pour mettre en place cette infrastructure sur le territoire français.
21:44 Et nous ce qu'on veut c'est un maillage le plus dense possible
21:46 pour que nos clients, nos consommateurs, en plus la canette c'est un emballage nomade,
21:51 on le consomme beaucoup dans la rue, en assurant notre sandwich du midi,
21:55 en allant à la gare, etc.
21:57 Donc on veut qu'il y ait des points de déconciliation partout, faciles,
22:00 et que nos clients puissent se rendre compte vraiment que ce geste est facile à faire, etc.
22:06 - Donc ça prendra quelques années ?
22:07 - Ça prendra, alors la plupart des pays qui ont mis en oeuvre une consigne,
22:11 on en a eu très récemment, des plus petits pays que la France,
22:14 comme la Lituanie, par exemple, la Slovaquie très récemment,
22:16 avec de très bons taux de retour à présent,
22:19 on met à peu près deux ans entre la décision.
22:22 Donc nous en France si on décidait là,
22:24 si le gouvernement décide en juin, juillet, c'est ce qui est censé se passer,
22:29 on peut estimer qu'au 1er janvier 2026, on pourra avoir la consigne en France.
22:33 - Allez, un dernier mot de la maison Martin Pourray,
22:36 qu'est-ce que vous faites d'autre pour émettre moins de CO2 ?
22:39 J'ai vu que votre vinaigre fermentait lentement en fût de chaîne, ça change la donne ça ?
22:44 - Ça change complètement la donne, puisque si on compare cette méthode traditionnelle
22:48 à une méthode actuelle, alors je ne vais pas rentrer dans des termes techniques,
22:52 mais pour les industriels qui font ça, dans des gros acétateurs,
22:55 le fait d'utiliser une fermentation lente en fût de chaîne nous permet d'économiser
23:01 sept fois plus d'énergie.
23:04 Donc nous on est vraiment un exemple de la slow food,
23:07 la chose qu'on utilise le plus c'est le temps,
23:10 et pour utiliser beaucoup moins d'énergie.
23:13 - Merci beaucoup, merci à tous les deux, et à bientôt sur Bsmart,
23:16 on passe à notre rubrique Startup.
23:24 C'est Smart Ideas et la bonne idée du jour, elle est signée Edwige Michaud, bonjour.
23:29 - Bonjour. - Bienvenue, vous êtes la cofondatrice de Barouders,
23:32 créée il y a 18 mois, vous étiez venue sur ce plateau,
23:36 votre cofondateur c'est Geoffroy Dautichan, redites-nous, c'est quoi l'idée,
23:40 le principe de Barouders ? - Bien sûr, alors Barouders c'est une plateforme communautaire
23:43 qui permet d'acheter et vendre ses équipements de sport de seconde main,
23:46 donc on vient vraiment offrir une multitude d'équipements,
23:49 on a plus de 100 000 équipements sur la plateforme,
23:51 où tous les prix sont environ à -50% du prix neuf en moyenne,
23:55 et on a un forex d'expertise, on va dire, sur le vélo notamment.
23:59 - On va y revenir au vélo, c'est combien d'articles référencés aujourd'hui ?
24:04 - Je pense que quand j'étais venue il y a 18 mois, j'étais à 10 000 équipements,
24:07 on était à 10 000 équipements sur la plateforme,
24:09 aujourd'hui on compte plus de 100 000 équipements,
24:11 donc ça prouve bien que la croissance est exponentielle,
24:13 et puis surtout la demande des consommateurs d'acheter seconde main.
24:16 - Vous êtes une bonne vigie de la pratique du sport au quotidien par les Français,
24:22 donc vous dites que le vélo c'est devenu, enfin voilà on le voit dans nos villes,
24:26 mais vous le ressentez aussi ?
24:28 - Bien sûr, que ce soit vélo de route, VTT ou même mobilité douce,
24:31 on sent vraiment qu'il y a un fort axe de développement sur le vélo,
24:34 et que les gens sont en recherche pour des raisons économiques et écologiques
24:38 d'articles seconde main.
24:40 - Il y a déjà des vélos électriques qui se revendent ?
24:42 - Bien sûr, des dizaines tous les jours,
24:44 c'est vraiment un fort axe de développement,
24:46 et je pense que ça vient en complémentarité de tous les autres sports,
24:50 puisqu'on a remarqué qu'en moyenne un Français fait entre 2 et 3 sports par an,
24:54 et donc il vient s'équiper pour tous les sports.
24:58 - Le côté baroudeur, il y a le vélo, mais il y a aussi les sports de nature,
25:03 ça a aussi été recherché ?
25:05 - Bien sûr, c'était vraiment la genèse de baroudeur, c'est tout ce qui est randonnée,
25:09 on a pu faire des partenariats avec MyKorn notamment,
25:11 - Donc l'aventurier MyKorn ?
25:13 - L'aventurier exactement, ou même des sportifs de haut niveau,
25:15 mais c'est l'origine du mot baroudeur, c'est de venir connecter avec la nature,
25:19 aller à la rencontre de celle-ci, et s'équiper en respectant celle-ci.
25:23 - Est-ce que quand vous lancez l'idée, vous y croyez évidemment,
25:27 est-ce que les Français sont prêts aux articles de sport d'occasion ?
25:32 - Énormément !
25:34 Avant même qu'on créait l'idée, on se disait que les Français avaient une appétence pour,
25:39 mais là en créant l'idée, on voit vraiment matériellement que c'est une demande de la part des consommateurs,
25:44 et que la plupart des équipements ont été très peu utilisés.
25:47 Donc même d'un point de vue économique, quand on achète un vélo à 1000 euros
25:50 et qu'il est à -60% du prix neuf, ça fait sens.
25:52 - Quand vous dites très peu utilisé, ça veut dire quoi ?
25:54 Vous les classez un peu comme sur les sites de seconde main en général ?
25:58 On peut évaluer, on auto-évalue ce qu'on va proposer à la vente ?
26:02 - 100% de nos annonces sont inspectées par l'équipe Baroudeurs,
26:05 et en plus on travaille avec un réseau de boutiques d'experts en fonction des sports,
26:08 qui eux-mêmes réparent, inspectent et reconditionnent les matériels et les équipements.
26:13 - Donc on peut faire réparer ces équipements ?
26:15 - Bien sûr, en tout cas les experts, prenant une boutique de vélo par exemple,
26:19 elles rachètent un vélo seconde main, elles le réparent, le reconditionnent
26:22 et le remettent en vente sur Baroudeurs.
26:24 Donc c'est des équipements qui ont été vraiment réparés par un expert.
26:27 - Vous avez beaucoup de professionnels comme ça qui sont sur le site ?
26:30 - On est vraiment à 50/50, c'est-à-dire qu'il y a 50% de particuliers d'ailleurs
26:33 qui se servent beaucoup de notre application mobile, et 50% de professionnels.
26:37 - C'est quoi votre modèle économique ?
26:39 - Alors nous on prend une commission du côté acheteur de 5%,
26:41 elle est la plus faible possible pour garantir vraiment une fluidité entre les vendeurs et les acheteurs.
26:45 Pour les vendeurs c'est une vente 100% gratuite.
26:47 - C'est quoi les perspectives de développement d'un site d'une plateforme comme la Baroude ?
26:52 - Il y en a beaucoup et je pense qu'avec l'essor de la seconde main,
26:54 ça donne vraiment envie d'aller plus loin.
26:56 Je pense que ça passe par consolider notre développement sur tous les sports en France,
27:00 mais aussi le développement à l'international.
27:02 Donc suite au lancement de notre application mobile,
27:04 on a aujourd'hui plus de 20% des utilisateurs qui viennent de l'étranger.
27:07 Donc de Belgique, de Suisse ou même d'Espagne.
27:09 Donc on voit bien qu'il y a une demande aussi des Européens,
27:12 donc ça va être notre prochaine étape.
27:14 - Vous parliez du partenariat avec Mike Horn,
27:17 est-ce qu'il y a des partenariats aussi avec des événements sportifs ?
27:20 - Alors des événements sportifs, presque.
27:22 Aujourd'hui on est en plein Roland-Garros,
27:24 on a fait un partenariat avec Stanislas Warwinka,
27:26 - Le tennisman suisse.
27:28 - Ou Nicolas Karabatic avec le handball.
27:30 L'idée c'est vraiment que tous ces sportifs de très haut niveau
27:32 ont voulu s'impliquer chez Barwooders
27:34 pour montrer qu'il y avait justement une voie avec cette seconde main
27:37 et qu'il fallait donner une nouvelle vie à ces équipements.
27:39 - Mais alors c'est quoi ce...
27:41 Par exemple Warwinka, ça consiste en quoi le partenariat ?
27:43 - Est-ce que vous souhaitez en y avoir la raquette ?
27:45 - Est-ce que je peux récupérer son short improbable de sa victoire il y a quelques années ?
27:48 - Ou la raquette de tennis. - Ou alors pas inquiète.
27:50 - C'est consistant à ça.
27:51 Et vraiment ils ouvrent leur boutique en mettant en vente des équipements,
27:53 parce que c'est des sportifs de haut niveau, ils en ont beaucoup.
27:55 Donc ça fait totalement sens finalement de donner une deuxième vie
27:57 plutôt que d'empiler dans leur placard.
27:59 - Merci beaucoup, Dvi Michaud et bon vent à Barwooders.
28:03 Voilà, c'est la fin de ce numéro de Smart Impact.
28:06 Merci à toutes et à tous de votre fidélité à BeSmart,
28:09 la chaîne des audacieuses et des audacieux.
28:11 Salut et belle journée !
28:13 [Musique]