Tous les jours de la semaine, invités et chroniqueurs sont autour du micro de Pierre de Vilno pour débattre des actualités du jour.
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00:00 m'en entend une vraie puissance.
00:02 Pour devenir une vraie puissance, il faut qu'on soit tous ensemble et le peuple est divisé.
00:06 A entendre ces mots,
00:09 ce que ce sont encore des mots, dans cette manifestation pro-Gaza hier à Place de la République,
00:14 Gaza comparée au ghetto de Varsovie et au camp d'extermination de Treblinka.
00:19 Écoutez.
00:20 * Extrait de la manifestation *
00:37 Voilà, ça a duré assez longtemps. Dans le mégaphone, écoutez la députée Renaissance Caroline Gadan aujourd'hui sur CNews.
00:45 Ce à quoi on est en train d'assister, c'est une volonté délibérée et systématique
00:53 de s'en prendre à un État, l'État d'Israël,
00:57 donc une haine obsessionnelle de cet État d'Israël,
01:03 cette haine obsessionnelle d'Israël qui nourrit évidemment l'antisémitisme en France.
01:11 C'est abject et personnellement, ça me donne envie de vomir.
01:16 Voilà, j'en rajoute deux. Comment dirais-je ?
01:19 Twitt sur X, Mathilde Pannot appelle à exclure Israël du concours de l'Eurovision
01:24 afin d'obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
01:27 Et puis Rima Hassan sur X également, voilà ce qu'elle dit.
01:31 Ce que Israël fait à la Palestine n'est pas différent de ce qu'a fait la France à l'Algérie.
01:35 Ça vous donne une idée.
01:37 C'est fantastique.
01:38 Oui, M.T.
01:39 De toute façon, il y a deux solutions.
01:41 Soit c'est de l'antisémitisme pur et dur et c'est un délit, soit c'est de la connerie et ça ne vous guère mieux.
01:46 Donc je pense que ces personnes-là...
01:48 Vous plagiez Aurore Berger.
01:49 Qui disait ça à propos des étudiants de Sciences Po, soit ils sont incultes, soit ils sont antisémites,
01:54 dans les deux cas, c'est un problème.
01:55 C'est ce qu'ils sont à Sciences Po.
01:56 Elle a raison, parce qu'en fait, je pense qu'il faudrait distinguer les dirigeants des militants,
02:02 en tout cas des sympathisants de la cause.
02:04 Les dirigeants savent parfaitement ce qu'ils font,
02:06 et ils le font au nom d'un discours antisioniste pour masquer un véritable antisémitisme,
02:11 comme ça a été rappelé au nom de l'aide d'Israël.
02:13 Je pense par contre, pour avoir parlé, pour voir un peu les discours qui sont tenus par des militants
02:18 qui sont beaucoup plus jeunes, que c'est ceux-là en fait ont une véritable méconnaissance,
02:22 à partir du moment où vous diffusez des extraits,
02:24 qui comparent en fait ce qui s'est passé dans les ghettos de Varsovie,
02:26 et ce qui se passe actuellement en Palestine.
02:28 Donc là, c'est purement de la bêtise, c'est purement un manque de connaissances historiques,
02:32 et ça repose sur le fait qu'il y a beaucoup de points entiers de notre histoire
02:35 qui ne peuvent plus être aujourd'hui enseignés à l'école,
02:37 notamment dans beaucoup de quartiers et dans beaucoup d'écoles dites de ZEP et de REP.
02:41 La question essentielle, c'est comment faire en société commune
02:45 avec des gens qui ne partagent pas du tout les mêmes valeurs et la même vision que nous.
02:48 Vous avez des gens aujourd'hui qui ne partagent pas du tout la même histoire.
02:51 On parle de l'histoire européenne, l'histoire européenne a été marquée pendant la seconde guerre mondiale
02:54 par une chose auquel on s'est dit "Plus jamais ça".
02:57 Pourtant, vous avez des personnes qui aujourd'hui participent indirectement ou directement
03:03 au fait qu'il y a eu le plus d'actes antisémites depuis la seconde guerre mondiale
03:08 après les drames du 7 octobre.
03:09 Et pourquoi ces gens-là, aujourd'hui, devraient faire cause commune ?
03:13 Et société avec nous, je pense que c'est une véritable question qu'on doit poser.
03:16 - Jean-Claude Essier, difficile de cohabiter comme on dit.
03:19 - Très tard, car on n'ose même pas compter les nouveaux arrivants
03:24 qui depuis les années 70 sont quelques millions.
03:27 Et vous avez raison, ça ne concerne pas toute cette population nouvelle qui nous a rejoints
03:32 et qui parfois travaillent, s'intègrent et deviennent des français quasi, je dirais, comme les natifs.
03:40 C'est hélas pas le cas de tous et on a évidemment des problèmes nombreux sur beaucoup de points,
03:47 on ne va pas les énumérer ici.
03:49 Heureusement, enfin heureusement, je me console tout de même un peu
03:54 parce que pour moi l'opération... ça se passait où vos insultes ?
03:58 - Place de la République.
03:59 - Place de la République, c'est quand même étrange comme choix, mais enfin...
04:02 C'est une opération évidemment politique qui est assez bien montée
04:06 mais qui jusqu'à présent me semble-t-il a échoué.
04:09 C'est-à-dire qu'ils n'ont pas réussi à faire prendre, notamment dans les lycées, on verra la semaine prochaine,
04:13 mais enfin pour le moment, ils étaient quoi ? Une petite centaine, paraît-il d'après ce qu'on m'a dit.
04:18 - 150 sur 15 000.
04:21 - A Sciences Po, ils sont trois douzaines et à Sorbonne, ils étaient 85.
04:26 Donc pour le moment, c'est rien.
04:28 Et c'est même pire que cela pour M. Mélenchon, c'est probablement un échec politique lourd
04:34 et qu'il va, ou qu'il risque, de traîner un certain temps.
04:37 On verra ce que donnant les résultats des élections européennes, n'anticipons pas.
04:41 Néanmoins, il faut quand même se dire les choses.
04:45 Moi, je veux même pas... J'étais avec, la semaine dernière sur CNews, j'étais avec Arnaud Klercel
04:53 qui lui disait "mais non, la France n'est pas antisémite".
04:57 Alors, de quelle France parlait-il ?
04:59 Vous avez raison, il y a, je l'espère, une minorité de gens avec qui on va avoir de vrais problèmes
05:05 et dont il sera très difficile de faire état-nation et cause commune.
05:09 Ça va être très difficile, ou alors ils vont être obligés de se plier à notre mode de vie, à nous.
05:15 On a réglé notre problème, notamment avec la religion catholique, il y a quelques dizaines et dizaines d'années.
05:20 Ça n'a pas été simple, hein ?
05:22 Ça a été long et compliqué. On ne va pas recommencer.
05:25 Donc là, je pense que sur ce terrain-là, il faut être impitoyable
05:28 et politiquement, encore une fois, il faut relativiser les manifestations de la République
05:32 qui, pour le moment, sont un échec spectaculaire.
05:35 En revanche, la situation au Proche-Orient me préoccupe beaucoup
05:39 parce que ce qui se passe dans les universités américaines,
05:42 la position de Biden me trouble beaucoup, elle est compliquée
05:46 et la position de Netanyahou l'est bien davantage.
05:48 Le problème, il est affreusement compliqué.
05:52 Est-ce qu'il faut continuer le mouvement ?
05:54 L'opinion internationale a choisi, il faut arrêter les bombardements à Gaza
05:58 et il faut essayer de trouver une solution politique.
06:02 Moi, c'est ma ligne, c'est ma thèse.
06:04 Je pense que si on n'est pas capable de trouver une solution politique,
06:07 mais ça va être très très compliqué, et en Israël,
06:10 avec l'aide des États-Unis et de l'Europe, en tout cas de la France,
06:13 on a peut-être un petit bout d'espoir.