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NewsTranscription
00:00 *Musique*
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 *Musique*
00:19 - Eh bien, on va parler, on va parler comme d'habitude,
00:23 de ces gens qui ont décidé de sauver la planète en vandalisant les œuvres d'art.
00:28 C'est d'un courage extraordinaire, c'est-à-dire que ces gens-là,
00:32 voilà, armés effectivement du sceptre du camp du bien,
00:37 bien sûr, ils sont de bon côté, là, ils sont des écolos radicaux,
00:42 eh bien, ils ont dit "on va faire des actions symboliques".
00:45 Donc, ils entrent avec un courage extraordinaire,
00:48 ces gens moulés avant, ils entrent, ils entrent dans les galeries,
00:52 ils entrent dans les musées, et eh bien, ils jettent soit de la soupe,
00:57 soit des couleurs, soit n'importe quoi sur des tableaux.
01:01 Voilà, donc, effectivement, ils avertissent évidemment
01:04 les quelques paparazzis ou quelques journalistes,
01:07 et ça fait le buzz, comme on dit, le buzz, c'est ce mot immonde,
01:12 et voilà, c'était à la galerie des glaces de Versailles,
01:15 deux activistes du collectif "Riposte Alimentaire".
01:19 C'est intéressant, "Riposte Alimentaire".
01:22 C'est quoi ? Qu'est-ce que ça a à voir avec les œuvres d'art, la "Riposte Alimentaire" ?
01:25 Voilà, ils s'en sont pris, donc, à la galerie des glaces,
01:28 ils ont jeté de la poudre orange dans la galerie des glaces.
01:31 Quel courage, mais vraiment, les résistants en France de 40-44,
01:35 c'était de la rigolade avec ces rigolos, hein, par rapport à ces rigolos.
01:39 Alors, ils ont été interpellés, ils ont été libérés,
01:42 ils seront présentés au tribunal, tout va bien,
01:45 on leur fera des travaux d'intérêt généraux,
01:48 c'est-à-dire qu'on leur demandera de colorier peut-être quelques papiers, voilà.
01:52 Et alors, qu'est-ce qu'ils disent ? C'est ça qui est très beau.
01:55 "La galerie des glaces, c'est l'indécence d'une minorité qui s'accapare le pouvoir et l'argent
01:59 pendant que le peuple crève la faim.
02:01 350 ans après, rien n'a changé."
02:04 Oui, bravo, effectivement, vous n'avez...
02:07 Est-ce que vous allez voir les vrais responsables
02:10 de ceux qui touchent 800 euros par mois,
02:13 les vrais responsables qui font que Colombe est bénévole des Restos du Coeur et aux RSA,
02:20 les vrais responsables de ce qui se passe ?
02:22 Non, non, ça c'est un peu compliqué quand même,
02:25 on ne va pas se salir les mains.
02:28 D'ailleurs, ils ont les mains propres, évidemment, parce qu'ils n'ont pas de mains, bien sûr.
02:32 Voilà, donc, effectivement, et on va donc continuer.
02:36 Et puis là, eh bien, il y a eu la soupe sur la Joconde,
02:39 vous savez, en janvier dernier, heureusement qu'il y avait une vitre au Louvre,
02:43 voilà, ça a été ça.
02:44 Et puis, et puis, alors, dernier exploit, plus récent exploit,
02:48 magnifique, le tableau "L'origine du monde" de Gustave Courbet,
02:51 qui était au centre Pompidou-Metz,
02:54 donc à Lens, alors voilà.
02:57 Donc, là aussi, heureusement, il y avait une vitre,
03:00 et ils ont tagué avec le mot "me too" écrit à la peinture sur la vitre.
03:05 Une beauderie a été dérobée par la performeuse Déborah de Robertis,
03:09 qui a revendiqué le geste.
03:11 Voilà, le célèbre tableau magnifique qui est au musée d'Orsay,
03:14 en permanence, "L'origine du monde",
03:16 ce merveilleux tableau du sexe d'une femme,
03:20 fait par Gustave Courbet.
03:23 Et ce que je veux dire, quand même, parce que ça pose vraiment question,
03:27 c'est-à-dire que ces mouches vont autour,
03:31 tourneboule et volatiles,
03:34 au long d'une petite lampe qui s'appelle une œuvre d'art, un chêne d'œuvres d'art,
03:38 et commencent à jeter leur petite défécation là-dessus.
03:43 C'est ça la révolution ?
03:45 C'est ça protéger la planète ?
03:47 C'est ça lutter contre la misère du monde ?
03:49 C'est ça alors qu'il y a des gens qui, eux,
03:52 évidemment, aident les pauvres,
03:55 aident effectivement les misérables, et essayent de se battre ?
03:58 Et c'est ça que vous faites ?
03:59 Alors voilà, ça fait un petit truc, on est content,
04:02 on visite les musées, on jette sa petite semence grotesque,
04:08 tout ça est...
04:09 Franchement, il y a un côté...
04:11 Alors voilà, on fait des performances, ça s'appelle des performances,
04:15 Effet Thira, voilà, très bien.
04:18 Et que ce soit des performeuses, que ce soit des militants,
04:22 vous savez, comme ceux qui mettent les mains dans le...
04:25 Voilà, qui bloquent les autoroutes,
04:27 encore ça je peux comprendre,
04:29 mais encore une fois, choisir comme terrain de bataille les musées,
04:34 les musées,
04:37 et le château de Versailles,
04:39 mais vous savez, il faut aller plus loin à ce moment-là,
04:41 pourquoi vous ne rasez pas le château de Versailles ?
04:44 Pourquoi vous ne déposez pas des bombes au Louvre ?
04:47 Non, non, mais aller plus loin, ah oui, mais ça, ça...
04:49 ça poserait des problèmes, il y aurait des réactions,
04:52 il y aurait des sanctions un peu plus graves,
04:54 alors non, non, on va se contenter de faire nos petits jets comme ça,
04:58 de faire nos...
04:59 En effluyant la marguerite morbide de vos petites résiliences.
05:04 Quelle tristesse, franchement,
05:06 quelle tristesse qu'on en soit là,
05:09 au degré zéro des neurones,
05:11 au degré zéro de la comprenette,
05:13 au degré zéro de la réflexion,
05:15 et surtout, au degré zéro de l'ignorance crasse de toute culture.
05:21 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
05:24 Vous connaissez tous, tous, tous, ce générique,
05:29 c'était "Apostrophe", bien sûr, "Apostrophe",
05:31 l'émission phare, l'émission culte de Bernard Pivot,
05:34 qu'il a animée de 1975 à 1990,
05:39 et ensuite, effectivement, il a fait "Bouillon de culture",
05:42 tout à fait, même émission "Bouillon de culture",
05:46 avec plus... qui n'était pas seulement consacrée aux livres,
05:50 et d'ailleurs en 2001, l'historien Pierre Nora qualifie le départ de Bernard Pivot de la télévision de "deuil national".
05:56 Effectivement, Pivot, c'était un transmetteur,
05:59 c'était un passeur,
06:01 c'était quelqu'un qui vraiment donnait,
06:05 avec quelques personnes, effectivement, très brillantes,
06:07 qui recevaient 4 ou 5 invités chaque semaine,
06:11 et il y avait ce... en direct, c'était en direct, je rappelle.
06:15 C'était ce monde des livres, c'était les livres du monde,
06:18 et il a reçu, mais tout, tout ce que la littérature internationale
06:22 compte d'écrivains, les très grands,
06:26 Solzhenitsyn, Gabriel Garcia Marquez,
06:29 Charles Bukowski, le Soulard éclairé,
06:32 le Soulard magnifique, le perdant magnifique,
06:36 et ça allait de Modiano à tout le monde,
06:39 les philosophes, les pseudo-philosophes,
06:42 les nouveaux philosophes, mais aussi bien
06:45 les essayistes, les porflétaires,
06:47 tous sont passés par celui qu'on appelait "le roi lire",
06:52 L-I-R-E, bien sûr.
06:54 Et je voudrais vous raconter quelque chose qui,
06:57 effectivement, qui s'est passé moi aussi,
07:00 et a écrit une quarantaine de livres.
07:02 Je suis passé chez Pivot, mais je suis passé chez Pivot
07:05 pour quelque chose de très spécifique.
07:08 Je suis passé deux fois chez Pivot, une fois en 1977,
07:11 et... fin 77, et une fois fin 83,
07:16 pour délire des livres que j'avais écrits sous pseudonyme.
07:19 Le premier, c'était Philippe de Comines,
07:21 ça s'appelait "Les 180 jours de Mitterrand",
07:24 c'était une politique fiction,
07:26 qui racontait que c'était au moment, en 78,
07:28 où on pensait que la gauche allait gagner les législatives.
07:31 Et donc j'avais composé le ministère de Mitterrand,
07:35 et ce qui passait les six mois de Mitterrand,
07:37 Premier ministre de Verneuil-Rigis-Cardestin,
07:39 et je vous dis, allez,
07:41 petite atteinte à ma traditionnelle et proverbiale modestie,
07:47 je dois dire que j'avais fait le gouvernement Mitterrand,
07:50 et en 81, la moitié des ministres que j'avais placés,
07:54 effectivement, étaient exacts,
07:56 que Mitterrand avait recrutés, en tout cas,
07:58 c'est pas parce qu'il m'a lu,
08:00 et notamment Jacques Lang, auquel personne ne pensait,
08:02 en 77, je l'avais nommé ministre de la Culture du gouvernement Mitterrand.
08:06 Et puis 83, ça a été effectivement l'épisode "Caton",
08:09 où je m'étais fait passer pour un aristocrate giscardien
08:13 qui regarde passer la gauche,
08:15 au bout de deux ans, en disant "ne vous inquiétez pas,
08:17 la gauche va servir le capitalisme aussi bien que la droite,
08:22 et avec encore plus de sel."
08:24 Et je crois que c'est ce qui s'est un peu passé aussi,
08:27 et pendant un an, tout le monde s'était posé la question
08:30 de savoir qui était Caton.
08:32 Et en décembre 83, je vais à l'émission de Bernard Pivot,
08:38 et voici comment il avait présenté l'émission.
08:41 Écoutez Bernard Pivot, nous sommes en décembre 1983.
08:45 Et la chasse au Caton a commencé.
08:47 Qui était Caton ?
08:48 Tout le monde se le demandait,
08:49 aussi bien dans les salles de rédaction que dans les dîners en ville.
08:52 Alors on a annoncé des tas de gens,
08:54 je vous en donne une liste, il y en avait des dizaines,
08:56 on a dit que c'était Marie-France Garaud,
08:58 que c'était Pierre Juillet,
08:59 que c'était Michel Jobert,
09:00 Bernard-Henri Lévy,
09:01 François Giroud,
09:02 Catherine Ney,
09:03 Albin Chalandon,
09:04 ensemble,
09:05 Olivier Stirne,
09:06 Georges Suffert,
09:07 Dominique Jammet,
09:08 Serge Julli,
09:09 Jean-Philippe Leca,
09:10 Alain Benoît,
09:11 et même Daniel Kahnemanit.
09:12 Enfin, il y en avait beaucoup, beaucoup.
09:13 Alors, ce qui était certain,
09:14 ce qui apparaissait certain à tout le monde,
09:15 c'était soit un homme politique,
09:17 c'était soit un journaliste politique,
09:19 ou soit un haut fonctionnaire.
09:20 Ce qui était certain,
09:21 c'est qu'il connaissait bien le serail,
09:23 qu'il connaissait bien l'économie.
09:24 Et puis, le même Caton a récidivé,
09:26 il y a quelques semaines,
09:27 toujours aux éditions Fayard,
09:28 en publiant un ouvrage intitulé "De la Renaissance".
09:31 Et à ce moment-là,
09:32 j'ai appris qu'il acceptait de venir à l'apostrophe,
09:35 et c'est pourquoi je vous présente donc Caton.
09:37 Qui êtes-vous, monsieur Caton ?
09:39 - Je m'appelle André Bercoff,
09:41 je suis écrivain,
09:42 journaliste,
09:43 être vivant.
09:45 - C'est ça, mais alors vous n'êtes ni un homme politique,
09:47 ni un haut fonctionnaire,
09:48 ni un journaliste politique.
09:49 - Je n'ai jamais occupé un siège au Parlement,
09:51 je n'ai jamais été fonctionnaire dans une administration,
09:54 et je n'ai jamais été économiste.
09:56 - Voilà, et ça a duré pendant une heure,
09:58 c'était, je me rappelle,
09:59 c'était assez croquignolé,
10:01 parce que, effectivement,
10:03 c'est très intéressant,
10:04 vous savez, c'est une expérience,
10:06 quand on parle de vous,
10:07 parce que ça avait eu un très gros succès,
10:09 et tout le monde parlait de Caton,
10:11 et du livre de la Reconquête.
10:13 D'ailleurs, comme par hasard,
10:15 j'avais appelé le premier livre de la Reconquête,
10:17 je ne savais pas qu'il y avait un parti politique
10:19 qu'ils allaient appeler,
10:20 40 ans après Reconquête,
10:21 et mon second livre, c'était de la Renaissance,
10:23 et je ne savais pas que 40 ans après aussi,
10:25 un parti politique s'appelait Renaissance, vous voyez.
10:28 Et puis, tout le monde se posait la question,
10:31 c'était l'auberge espagnole du fantasme,
10:33 qui était Caton ?
10:34 Et je dois dire que ça a été quand même
10:36 une des expériences les plus amusantes de ma vie,
10:40 parce que quand on parle de vous,
10:42 à table, dans les dîners, en ville ou ailleurs,
10:45 sans savoir que c'est vous,
10:47 et on commente et que vous êtes là,
10:48 et que vous dites "Ah oui, oui, c'est vrai,
10:50 j'avais des journalistes qui me disaient par exemple,
10:52 c'est évidemment Catherine Né et Albin Charlandon,
10:54 je dis pourquoi ?
10:55 Et bien ils disent Catherine Né, ça commence par 4,
10:57 Albin Charlandon, ça finit par on,
10:59 donc Caton.
11:00 Ah ben je dis oui, c'est évident,
11:01 ça me paraît effectivement frapper au coin du bon sens.
11:04 Voilà, on a vécu quelque chose de très étonnant,
11:07 parce que je racontais comment il fallait attaquer le franc,
11:09 pour que la droite revienne,
11:11 effectivement, et alors,
11:13 ça, ça a été un grand chouchou raconte,
11:15 je pourrais vous raconter beaucoup,
11:16 mais Pierre Moroy, qui était Premier ministre,
11:19 avait demandé à des policiers de renseignement généraux
11:22 de savoir qui était ce Caton.
11:24 On avait vraiment avec Claude Durand, le PDG de Fayard,
11:27 gardé très très bien le secret.
11:29 Et en fait, ils sont allés un peu partout,
11:32 et puis ils ont remis une note blanche à Pierre Moroy,
11:34 on dit "On sait qui c'est, c'est Michel Jaubert".
11:36 Ah bon ?
11:37 Et quand on a téléphoné à Michel Jaubert,
11:39 il n'a pas dit non, il a dit "Non, non, non, il n'a rien dit,
11:42 il a dit "Je ne peux rien dire".
11:44 Voilà, c'est ça, quand il se passe quelque chose,
11:46 et c'était très intéressant,
11:48 parce que c'était le miroir de la France des années 80,
11:51 où quand il y a eu le grand retournement,
11:54 le retour au libéralisme après un an de nationalisation,
11:59 et bien voilà, c'était ce livre-là,
12:01 et rendons hommage à Pivot,
12:03 parce que Pivot était sur la brèche,
12:05 sur la ligne de fête,
12:07 il s'occupait de littérature,
12:09 il s'occupait des livres qui font effectivement,
12:13 qui font miroir, qui font effet,
12:15 et hommage à Pivot.
12:17 Tout de suite, le face-à-face d'André Bercoff
12:22 avec Christophe et Hoche du Val pour son livre
12:24 "L'inflation normative" par Richelieu Plon.
12:27 Restez bien avec nous, on se retrouve tout de suite.
12:29 Sud Radio Bercoff dans tous ses états,
12:33 midi 14h. André Bercoff.
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12:40 en vente exclusive sur aper-mod.com.