• il y a 6 mois

Tous les jours dans Culture Médias, Thomas Isle dresse le portrait sonore de l'invité. Ce vendredi, c’est Guillaume Aldebert pour la sortie de son nouvel album "Helldebert - Enfantillages 666".

Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Et puis j'ai la chance de recevoir un artiste qui a réuni plus de 1,3 millions de spectateurs à ses concerts.
00:07 Ses albums enfantillages se sont écoulés à plus de 800 000 exemplaires, 250 millions de streams
00:14 et la plupart de mes enfants et peut-être partie négative.
00:18 50 millions rien qu'à la maison.
00:20 C'est ça, Al Deber est avec nous ce matin.
00:22 Bonjour Al Deber.
00:23 Bonjour.
00:24 Merci beaucoup d'être là.
00:25 Avant de parler de votre nouvel album très rock, on va adresser votre portrait sonore.
00:29 Des petits sons pour mieux vous connaître.
00:31 Voici le premier.
00:32 C'est plus que du hank, mergiture.
00:34 C'était pas de la littérature, non des blesses aux jeteurs de sorts.
00:38 Aux jeteurs de sorts.
00:40 Son capitaine et ses matelots n'étaient pas des enfants de salauds.
00:45 Mais des amis franco de port, des copains d'abord.
00:48 Vous chantez moins là.
00:49 Non mais je respecte l'artiste.
00:51 Ça parle surtout des autres sur qui vous avez chanté.
00:54 Il respecte pas Sylvie Barton par exemple.
00:56 Il vous respecte beaucoup.
00:58 Les copains d'abord de George Brassens chantés par Al Deber.
01:01 C'était en 2011.
01:02 Vous êtes un grand admirateur de George Brassens.
01:05 Vous avez été biberonné par ses chansons.
01:07 Oui complètement.
01:08 C'est le troisième grand-père imaginaire qui était dans la voiture, à la maison, tout le temps partout.
01:13 C'est vos parents qui vous ont écouté ça j'imagine.
01:16 Et le rock j'ai découvert ça bien après.
01:18 Mais à la maison c'était vraiment chanson française, musique classique.
01:21 Il y avait quoi d'autre ?
01:22 Musique classique, jazz.
01:23 Mais pas du tout de rock.
01:25 Le truc le plus violent, le plus métal, parce qu'on va en parler tout à l'heure, c'était les Beatles.
01:30 Ah oui d'accord, c'est violent.
01:32 Donc voilà, il y avait de la marge.
01:33 C'est au collège après que vous découvrez le gros son avec ça.
01:37 AC/DC.
01:40 Ça va vite en playtest.
01:42 Moi je me mettrais dans l'équipe de Joe.
01:45 C'est un quiz ce matin en fait.
01:47 On te playtest toute l'émission.
01:49 Vous aviez une cassette d'AC/DC c'est ça ?
01:51 En fait j'ai trouvé une cassette sur la banquette arrière de la Renault 9.
01:54 Qui a été oubliée par le grand frère d'un pote.
01:58 Et ça faisait un peu signe du destin, que le diable sort de la route, comme dans un clip de Tennessee.
02:02 Et moi j'étais avec mon Walkman que j'avais eu à ma deuxième communion.
02:06 Il y avait une cassette, une compilénergie dedans.
02:08 Donc je l'ai viré, j'ai mis AC/DC dedans et depuis ça m'a pas trop...
02:11 AC/DC dans le Walkman de la communion, tu sais.
02:13 Ouais, tu vois le symbole.
02:15 C'est pas l'auto-reverse ?
02:17 Non non pas encore.
02:18 Non non c'était bien avant l'auto-reverse.
02:20 Et ça vous a ouvert au hard rock, au métal, après vous vous êtes mis à écouter Iron Maiden, Metallica, System of a Down...
02:28 Sans pour autant délaisser Brassens et le reste.
02:31 Donc c'est pour ça que mon parcours musical il est un petit peu...
02:34 Il est très bigarré, il y a un peu de tout, c'est très éclectique quoi.
02:37 Entre chansons françaises et métal, vous refusez de choisir.
02:40 Et quand vous commencez les cours de guitare, vous apportez à votre prof des albums de Brassens ou d'Iron Maiden ?
02:46 Ouais, en fait j'avais un prof de guitare qui ressemblait vraiment au Brassens, c'est refus ton velours, la pipe, la totale quoi.
02:52 Avec une grosse voix comme ça.
02:54 Alors qu'est-ce que tu m'amènes bonhomme ?
02:56 Et je lui avais amené, donc on répétait les exercices classiques au doigt, avec le petit marche-pied, tout ça, la position, machin.
03:02 Puis je lui avais amené Master of Pupets de Metallica.
03:04 Et Master, il y a beaucoup de...
03:06 C'est très saccadé quoi.
03:08 Puis il me dit "mais c'est tout le temps pareil".
03:10 Donc c'était drôle parce que Master of Pupets joué à la guitare nylon par un prof de classique, c'est quelque chose...
03:14 Mais il avait jamais entendu ça lui j'imagine.
03:16 Non, je lui demandais quoi.
03:18 Moi ça me faisait kiffer.
03:20 Ce qu'on écoute c'est Bus Station, la chanson de votre premier groupe White.
03:32 Ouais, donc là je dois avoir 17 ans à peu près.
03:34 Vous êtes compositeur, guitariste, vous faites déjà beaucoup de scènes à l'époque.
03:38 Vous vivez de la musique ou vous travaillez encore à côté là ?
03:40 Non non pas du tout, là j'enchaînais plein de petits boulots.
03:42 Je faisais du disquaire, je travaillais à l'usine, je faisais plein de choses différentes.
03:46 Vous avez un diplôme de photographie aussi ?
03:48 Oui, un bac pro photo.
03:50 J'ai été viré du lycée en seconde parce que j'étais trop pas là en fait.
03:54 Et après j'ai enchaîné plein de petits boulots, j'ai été surveillant, j'ai été cuistot.
04:00 Et animateur en Poulage Jeune, c'est là que j'ai commencé à écrire des chansons pour les enfants, avec les enfants.
04:04 Ah d'accord.
04:05 C'est pas mal ce morceau.
04:06 Ouais, faut aimer la reverb quoi.
04:08 La voix qu'on entendait c'est pas vous ?
04:10 Non non c'est pas moi, c'est Bruno Cousin qui était le chanteur à l'époque.
04:14 Donc quand est-ce que vous vous êtes mis à chanter ?
04:16 Quand j'ai osé, à la suite d'un concours où j'avais remporté avec ce groupe-là la première partie du groupe Blancasse.
04:22 Ah ouais ?
04:23 Et en fait j'avais eu un flash parce que je trouvais qu'il y avait des textes, ça me rappelait la chanson, ce avec quoi j'avais grandi.
04:28 Et puis l'énergie du rock, même s'il y avait de l'accordéon et tout ça.
04:30 Et du coup là j'ai commencé à écrire des chansons et à m'improviser chanteur.
04:34 D'accord.
04:35 Allez encore un petit extrait.
04:36 Pourquoi les gens disent toujours plus tard quand tu seras grand, moi qui grandis tous les jours, je suis là et j'attends.
04:46 J'attends que le jour se lève de réaliser le rêve, aujourd'hui et maintenant de n'être plus un enfant.
04:56 Je patiente doucement que l'on veuille seulement m'accorder une seconde, un petit morceau de monde.
05:05 Ah ça c'est en 2007.
05:07 Ah !
05:08 Ouais il arrive, Maxime Le Forestier.
05:09 Vous reconnaissez cette voix ?
05:10 C'est Maxime Le Forestier ?
05:11 Ouais.
05:12 Plus tard quand tu seras grand, avec donc Maxime Le Forestier sur cet album "Enfantillage" parce que vous lancez une nouvelle aventure en fait, une nouvelle vie presque avec "Enfantillage", un spectacle puis un album que vous avez enregistré avec de très grands artistes qui vous accompagnent, notamment Maxime Le Forestier.
05:29 Mais vos chansons pour les enfants, les gens du métier il paraît qu'ils n'y croyaient pas trop au début.
05:33 Oui c'est vrai parce qu'il y a une lecture adulte, c'est pour ça que ça convoque d'ailleurs beaucoup les parents et qu'on fédère un public qui est composé de trois générations, on a beaucoup les grands-parents aussi qui viennent, donc c'est rigolo.
05:46 Mais vous savez en France on aime bien séparer les esthétiques, la chanson pour enfants, il faut qu'elle soit vraiment pour enfants, c'est-à-dire un petit peu exclusive.
05:55 Il faut que ce soit Chantal Goya quoi.
05:56 Oui, moi j'ai hérité un peu de cette chanson qui était un petit peu infantilisante, en tout cas adressée uniquement aux enfants, les parents ne pouvaient pas forcément écouter.
06:06 Et du coup moi j'ai voulu un petit peu exploser ça, faire quelque chose de multigénérationnel et "crossover" comme on dit.
06:16 Et du coup au début c'était un peu perçu, on me disait "ça ne va pas marcher parce que tu es entre deux chaises".
06:22 Et pourtant ça a été un véritable carton, c'est d'ailleurs Maxime Le Forestier qui vous disait "ce ne sont pas des chansons sur les enfants mais des chansons sur l'enfance".
06:29 Et elles sont très réussies ces chansons, et effectivement je peux témoigner que même quand on est adulte on a beaucoup de plaisir à vous écouter et à vous voir en spectacle.
06:38 Aldebert et l'album "Enfantillage 666" vient de sortir et on va en parler dans un instant dans Culture Média, on revient.