• il y a 7 mois
La ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00 Bonjour Catherine Vautrin. Bonjour. Merci d'être avec nous ce matin sur CNE.
00:04 C'est votre grande interview. Vous êtes ministre du Travail, ministre de la Santé et des Solidarités.
00:10 Beaucoup de sujets évidemment à aborder avec vous. Je voulais commencer déjà avec l'Europe.
00:14 Et notre tout dernier baromètre Opinion Way pour CNE et le JDD.
00:18 La liste de Jordane Bardella gagne 1 point à 30%, suivie 12 points derrière par Valérie Hayer,
00:25 la candidate de la majorité présidentielle, avec 18% d'attention de vote en baisse d'un point sur une semaine.
00:31 Et en troisième position, la liste PS de Raphaël Glucksmann, 13% plus 1 point.
00:36 Ça ne bougera pas, les jeux sont faits ou ça peut encore évoluer.
00:40 Vous savez, moi je ne suis pas pronostiqueur, je suis une femme politique et mon enjeu c'est de parler d'Europe.
00:45 Parce que notre sujet c'est que nos concitoyens mesurent bien que le sujet dont nous allons parler,
00:50 c'est l'avenir de l'Europe, c'est que va-t-il se passer entre 2024 et 2031.
00:55 C'est-à-dire comment on s'organise, qu'est-ce que l'on veut.
00:57 C'est tout le sens d'ailleurs du discours d'un chef de l'État européen hier, le président de la République française,
01:02 qui a expliqué ce qui se jouait, comment se situait finalement un continent européen
01:06 qui est entre les États-Unis d'un côté, qui s'occupe évidemment des États-Unis,
01:10 et ensuite les États-Unis qui regardent la Chine.
01:12 De l'autre côté, la Chine avec tout ce que peut comporter ce pays,
01:17 et vous ajoutez à cela la situation internationale qui est particulièrement préoccupante.
01:23 C'est cela dont il s'agit.
01:24 Mais pour l'instant, le discours de Valéry Hayé ne semble pas séduire les Français.
01:29 Au-delà de 18% en tout cas.
01:30 Nous sommes aujourd'hui à six semaines du vote,
01:35 nous sommes à un moment où nous ne sommes pas encore entrés,
01:37 dans quelle vision de l'Europe avons-nous ?
01:39 Moi, mon message est extrêmement clair, l'Europe est menacée.
01:42 Et je crois que c'est la première fois que nous avons une élection où se joue l'avenir de l'Europe.
01:48 Et c'est cela que je veux partager avec nos concitoyens.
01:51 Quel modèle voulons-nous ? Qu'est-ce que nous apporte l'Europe dans notre quotidien ?
01:55 Que serait l'agriculture sans l'Europe ? Que serait la santé ?
01:58 Je suis ministre de la Santé.
01:59 Rappelons-nous, ce n'est pas si vieux le Covid.
02:02 Comment avons-nous eu les vaccins ? Grâce à l'Europe.
02:04 Demain, comment on règle, par exemple, le sujet des maladies rares ?
02:08 C'est avec l'Europe.
02:09 Donc vous le voyez, nous avons des sujets très concrets qui doivent entrer dans cette campagne,
02:13 plutôt que de savoir si X ou Y fait +1 ou -1.
02:17 Parlons du fond, emmenons nos concitoyens vers le fond de la campagne.
02:20 Catherine Vautrin, deux agences de notation, Fitch et Moody's,
02:23 pourraient dégrader la note de la France dans l'après-midi.
02:26 On attend Standard & Poor's pour le mois de mai.
02:28 Il faut dire que nos comptes publics sont dans le rouge vif.
02:31 Est-ce que ça vous inquiète ?
02:32 Vous savez, effectivement, nos comptes publics sont dans une situation compliquée.
02:36 On en connaît la raison.
02:37 La raison, c'est que les recettes de l'exercice 23 n'ont pas été au rendez-vous
02:42 en termes d'impôts sur les sociétés et même en termes de rentrées de TVA.
02:46 À partir de là, le gouvernement a pris immédiatement ses responsabilités.
02:50 On a baissé les dépenses, comme dans n'importe quel ménage.
02:53 Quand vous avez moins de recettes, vous baissez vos dépenses.
02:55 Et ce qui est important à rappeler, c'est que ça a déjà été fait par cette majorité.
03:00 Souvenez-vous de la situation des comptes publics
03:03 quand le président de la République a été élu en 2017.
03:06 Souvenez-vous de la situation en 2018-19.
03:09 La France a été capable de redresser ses comptes à ce moment-là.
03:12 Il faut de nouveau être vigilant sur cette notion de moins recettes.
03:17 Quand il y a moins de recettes, il y a moins de dépenses.
03:19 Vous allez faire des économies dans les dépenses de santé et de solidarité ?
03:22 J'ai commencé par faire des économies dans les dépenses du budget travail.
03:25 Sur 22 milliards de budget travail,
03:28 effectivement, je dépenserai un milliard de moins cette année.
03:32 Santé et solidarité, est-ce que vous allez faire des réductions de dépenses ?
03:35 Au moment où je vous parle, quand nous regardons les économies qui ont été faites,
03:38 nous n'avons pas touché au budget santé et solidarité.
03:41 Après, il y a des sujets qu'il faut regarder et que nous regarderons.
03:45 Je vais prendre un seul exemple.
03:47 Les transports sanitaires.
03:48 5,5 milliards par an de transports sanitaires.
03:51 Je pense qu'on peut probablement, et j'ai d'ailleurs demandé une étude
03:55 pour mesurer exactement quelles sont ces dépenses
03:58 et regarder les marges de progrès que nous pouvons avoir sur un sujet comme celui-là.
04:02 Vous vous rendez aujourd'hui, Catherine Vautrin, ministre de la Santé,
04:05 au Conseil économique, social et environnemental,
04:09 ce matin pour la dernière session de la Convention citoyenne.
04:13 Cette semaine, vous avez été auditionnée par les membres de la Commission parlementaire
04:15 au sujet de ce projet de loi dit fin de vie.
04:18 Déjà, vous défendez ce texte sans réserve ?
04:20 Je défends l'équilibre de ce texte qui est extrêmement important.
04:23 Ce texte a deux parties majeures.
04:25 La première, l'augmentation des soins palliatifs.
04:28 L'augmentation des soins palliatifs, c'est de se dire qu'aujourd'hui en France,
04:32 nous avons 380 000 personnes qui ont besoin de soins palliatifs.
04:35 Seule une personne sur deux peut aujourd'hui avoir des soins palliatifs.
04:38 Et donc, le premier projet que nous avons mis en place à la demande du président de la République
04:43 et sous l'autorité du Premier ministre, c'est un développement des soins palliatifs.
04:46 Dès cette année, nous mettons 100 millions d'euros pour augmenter,
04:50 c'est-à-dire créer des unités de soins palliatifs,
04:52 permettre effectivement un autre sujet qui est celui de l'hospitalisation à domicile
04:57 avec des soins palliatifs.
04:58 Et c'est aussi la création d'une filière de soins palliatifs
05:02 pour que l'ensemble des étudiants en médecine
05:05 soient formés à la prise en charge de la douleur.
05:07 La France doit avancer, elle a un retard sur le sujet.
05:11 C'est le premier pan du texte.
05:12 Il est très important de commencer par cela parce que le deuxième parti du texte,
05:16 qui est l'accompagnement de l'aide à mourir, dépend de cinq conditions.
05:20 La première, c'est être majeur.
05:22 La deuxième, c'est résider en France ou être français.
05:25 C'est ensuite être atteint d'une maladie grave, incurable,
05:29 de souffrir de douleurs physiques et/ou psychologiques,
05:34 et surtout, autre point, avoir tout son discernement.
05:37 Et pourquoi est-ce que je dis qu'il est très important de parler de soins palliatifs ?
05:41 Parce que quand un patient pense rassembler l'ensemble des conditions
05:44 que je viens de citer, qu'il demande à un médecin de bénéficier de l'aide à mourir,
05:51 la première chose qui va lui être proposée, ce sont des soins palliatifs.
05:55 Donc encore faut-il qu'il y ait la capacité à proposer ces soins palliatifs.
06:00 Pourquoi est-ce que vous parlez d'aide à mourir ?
06:03 Et c'est une question qui est très directe, mais pas d'euthanasie.
06:07 Parce que dans certains cas, le texte ouvre la voie à l'euthanasie.
06:10 Quand le médecin administre une substance létale, ça s'appelle l'euthanasie.
06:16 Si le patient ne peut pas se l'auto-administrer.
06:19 Tout à fait, oui, bien sûr.
06:21 Mais justement, vous venez de citer le texte précisément.
06:23 Le concept du texte et le principe du texte,
06:26 c'est que c'est le patient qui s'administre le produit létal, d'où la notion...
06:30 Sauf s'il ne peut pas se l'auto-administrer.
06:32 D'où la notion d'aide à mourir.
06:33 Et dans le cas où il ne peut pas se l'administrer, deux possibilités.
06:37 Soit il demande que ce soit un proche, soit c'est un personnel médical.
06:41 Et dans tous les cas...
06:42 Et si c'est un personnel médical qui le fait, ça s'appelle l'euthanasie.
06:45 On est bien d'accord.
06:45 Sauf qu'on a le principe du texte, c'est d'abord, le cas général,
06:50 c'est d'abord que ce soit le patient qui s'administre.
06:52 Mais ce texte ouvre la voie à l'euthanasie.
06:56 Ce texte ouvre la voie à un sujet, vraiment dans une situation bien précise.
07:01 Je viens d'en rappeler les conditions.
07:03 L'élément important, c'est également l'expertise médicale
07:07 qui permet de déterminer si effectivement la situation de santé...
07:11 Et c'est un point majeur parce que ce texte s'appelle fin de vie.
07:15 Mais pour aide à mourir pour des patients en fin de vie,
07:17 je souhaite préciser cette notion de fin de vie qui est un état médical.
07:22 En d'autres termes, cette situation peut concerner des gens qui sont malades et jeunes.
07:27 Il ne faut pas lier la notion de fin de vie à une notion d'âge.
07:30 C'est un point important de ce texte.
07:32 Les cultes et notamment les catholiques sont farouchement contre ce texte.
07:36 Qu'est-ce que vous leur dites ?
07:37 J'ai longuement échangé avec tous les représentants de tous les cultes dans notre pays.
07:43 Aujourd'hui, nous avons dans ce texte des précisions et un encadrement
07:48 qui permet de répondre à des situations tout à fait particulières.
07:52 Et ce que je veux également mettre en avant,
07:55 c'est que ce texte est la suite de travaux extrêmement importants
07:58 du Comité consultatif national d'éthique,
08:01 de la Convention citoyenne, vous y faisiez allusion.
08:03 Je voudrais vraiment rendre hommage à cette Convention citoyenne.
08:06 185 personnes mobilisées pendant trois mois,
08:09 qui pendant trois mois ont porté ce sujet.
08:12 Et la réunion de cet après-midi en présence du président de la République,
08:15 c'est précisément de leur présenter ce texte de loi.
08:18 Est-ce que les critères que vous avez rappelés pour la fin de vie pourraient évoluer ?
08:23 On pense à la Belgique où les mineurs ont accès à l'euthanasie.
08:26 Aujourd'hui, évidemment, ce n'est pas prévu en France.
08:28 Mais qu'est-ce qui fait que dans quelques années, ça ne serait pas possible ?
08:33 Aujourd'hui, le texte est très équilibré.
08:35 Et notre volonté, c'est évidemment d'être sur ce chemin.
08:39 Vous savez, quand on parle de vie et de mort,
08:41 on parle évidemment d'humilité, de respect.
08:44 Et tout le sujet, c'est évidemment de garder l'équilibre de ce texte.
08:47 Marion Maréchal, cette semaine, a qualifié la GPA,
08:50 la gestation pour autrui, de monstrueuse et de honteuse.
08:53 C'était chez Pascal Praud sur CNews.
08:56 Et vous, comment qualifiez-vous la GPA ?
08:58 Écoutez, moi, je n'ai pas du tout ce sujet dans mon calendrier
09:01 ni dans ma feuille de route.
09:03 Donc, je n'ai pas de qualification, je n'ai pas de commentaire.
09:05 Et ce n'est pas du tout un sujet que je vais ouvrir.
09:07 J'ai suffisamment de sujets comme ça à traiter.
09:09 Est-ce que moralement, la GPA est une pratique ?
09:11 Je n'ai pas aujourd'hui à travailler sur ce sujet.
09:14 Je n'ai pas commenté ce dossier.
09:16 Catherine Vautrin, je voulais vous entendre également
09:19 sur la grève dans les hôpitaux privés.
09:21 À partir du 3 juin, pendant plusieurs jours,
09:22 tous les hôpitaux privés vont se mettre en grève.
09:25 Ils ne pratiqueront plus aucune opération.
09:29 Pas même les urgences, uniquement les dialyses.
09:32 Ils s'estiment maltraités en France.
09:33 Qu'est-ce que vous leur dites ?
09:35 Évidemment, nous discutons avec l'ensemble des cliniques privées.
09:37 Alors, quand on parle des cliniques privées,
09:39 il y a un éventail très important.
09:41 Il y a de très, très grands groupes.
09:43 Il y a également des groupes familiaux.
09:45 Frédéric Valtoux, qui est mon ministre délégué
09:47 en charge de la prévention et de la santé,
09:48 rencontre évidemment les cliniques privées.
09:51 La porte est grande ouverte et nous dialoguons.
09:54 Je tiens également à dire que la tarification
09:57 qui a été mise en place cette année,
09:58 puisque c'est de cela dont il s'agit,
10:00 donc pour les téléspectateurs, il faut expliquer
10:03 que chaque année, la Sécurité sociale donne une feuille de route
10:06 qui permet à l'ensemble des établissements
10:08 de savoir comment tel ou tel acte sera rémunéré.
10:11 Ce qui était également important et qui a été mis en place cette année,
10:14 c'est évidemment de rémunérer notamment des actes comme la médecine,
10:18 la chirurgie et l'obstétrique, qui avaient des grands besoins de reconnaissance.
10:21 C'est fait dans la tarification pour cette année.
10:23 Parce que le système de santé français ne pourrait pas fonctionner sans le privé.
10:26 Le système français repose sur deux jambes.
10:28 Et moi, je veux dire mon attachement à ces deux jambes,
10:30 c'est-à-dire d'un côté, effectivement, le système public,
10:34 de l'autre côté, le système privé.
10:36 C'est la particularité française, elle mérite le respect et l'écoute.
10:39 Le gouvernement va reprendre en main les futures règles d'indemnisation
10:43 des demandeurs d'emploi, Catherine Vautrin.
10:46 Décision prise après l'échec des négociations
10:49 entre les partenaires sociaux, syndicats et patronats, il y a deux semaines.
10:52 Vous allez tout de même les rencontrer, les partenaires sociaux, avant de trancher ou pas ?
10:54 Je les rencontre tout le temps, bien sûr que oui.
10:56 Alors peut-être qu'il faut quand même qu'on rappelle en deux mots ce qui s'est passé.
11:00 Le sujet, en fait, sur l'assurance chômage, c'est une convention
11:03 qui se discute entre l'État et les partenaires sociaux
11:06 et qui permet d'avoir une convention pluriannuelle.
11:10 Cette convention se termine au 30 juin 2024.
11:13 Les partenaires sociaux devaient normalement rendre leur copie pour le mois de décembre.
11:18 En novembre 2023, ils ont acté le fait qu'ils avaient besoin de temps.
11:23 Le gouvernement a dit très bien, nous prenons ce qu'on appelle un décret de jointure
11:26 pour aller jusqu'au 30 juin 2024.
11:29 Les partenaires sociaux devaient rendre leur copie le 26 mars.
11:32 Le 26 mars, ils nous ont dit, pas possible, on a besoin d'un peu plus de temps.
11:36 Ça a été le 8 avril et finalement, le 15 avril, ils ont acté un dissensus.
11:40 À partir de là, nous, notre sujet, vous le comprenez bien,
11:42 c'est d'avoir une solution au 1er juillet.
11:44 Et là-dessus, je voudrais être très précise.
11:46 Moi, j'ai un objectif, c'est de ramener le plus de personnes possible à l'emploi.
11:51 En d'autres termes, quand quelqu'un est au chômage, on ne choisit pas d'être au chômage.
11:55 En revanche, toute la question, c'est comment on travaille votre employabilité
11:58 pour vous permettre le plus vite possible de remonter dans le train de l'emploi.
12:01 Et c'est ce qui nous guide.
12:02 Je travaillais sur le sujet avec le Premier ministre, pas plus tard qu'hier après-midi.
12:06 Notre objectif, c'est vraiment de ramener les gens vers l'emploi.
12:09 Nous n'avons, au moment où nous nous parlons,
12:11 si je parle particulièrement de l'emploi des seniors,
12:14 moins de 40% des personnes entre 60 et 64 ans sont en emploi.
12:17 Alors, on va être très précis. Vous voulez être très précise, on va l'être.
12:21 Il y a trois leviers qui peuvent être activés pour durcir les règles, modifier les règles.
12:25 La durée d'indemnisation, le montant de l'indemnisation, évidemment,
12:29 et la condition d'affiliation, c'est-à-dire le temps qu'il faut avoir travaillé pour être indemnisé.
12:34 Lequel levier vous allez modifier ?
12:38 Moi, je regarde précisément trois choses.
12:40 Le premier, c'est quel effet sur l'emploi ?
12:42 En d'autres termes, combien de personnes je peux remettre en emploi ?
12:44 Deuxièmement, quel est le risque de précarité ?
12:46 Parce que le sujet, c'est qu'effectivement,
12:48 les personnes qui sont en situation de chômage doivent pouvoir continuer à vivre.
12:51 Troisièmement, l'économie potentielle.
12:52 En d'autres termes, rien n'empêche d'être créatif et de réfléchir à d'autres dispositifs.
12:57 Et c'est ce sur quoi nous travaillons.
12:59 C'est-à-dire ?
13:00 On peut regarder d'autres éléments.
13:01 Là, vous avez cité trois paramètres qui sont plutôt des paramètres que l'on connaît aujourd'hui.
13:05 On peut réfléchir à d'autres choses.
13:07 Comme ?
13:08 Je n'irai pas plus loin aujourd'hui, ça n'est pas arbitré,
13:10 mais c'est ce sur quoi nous travaillons.
13:11 Donc, autre chose, vous toucheriez à autre chose que l'un de ces trois critères ?
13:15 On peut envisager d'autres éléments.
13:17 Vous pourriez envisager d'autres éléments.
13:18 Alors ça, c'est une annonce faite ce matin.
13:21 Marie-Lise Léon, la présidente de la CFDT, a déclaré
13:27 « Le gouvernement utilise le prétexte du plein emploi pour aller taper dans les poches des chômeurs. »
13:32 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
13:33 Que je ne tape pas dans les poches des chômeurs,
13:34 j'accompagne les chômeurs vers l'emploi et que mon premier objectif,
13:37 nous avons besoin de créer de la richesse et la meilleure chose qui puisse arriver à un chômeur,
13:41 c'est de s'émanciper par le travail, c'est donc de l'accompagner vers l'emploi.
13:44 Elle le sait, on en parle suffisamment souvent.
13:45 Oui, est-ce que le gouvernement fait suffisamment justement pour favoriser le retour à l'emploi ?
13:50 Cette semaine, à votre place, il y avait Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation et président de l'UMM,
13:57 donc un secteur du patronat.
13:59 Il déplorait qu'il y ait un manque cruel de main-d'œuvre dans le secteur de l'industrie,
14:04 notamment alors que les postes à pouvoir sont nombreux.
14:06 Ça, les Français, on n'arrive pas à comprendre.
14:08 Mais c'est bien pour ça et je partage l'avis d'Éric Trappier sur le sujet.
14:12 Pour ça, on a plusieurs solutions.
14:14 La première, nous avons avec Nicole Belloubet, un haut commissaire à l'emploi,
14:17 son objectif, faire le tour des lycées, rencontrer les lycéens pour leur expliquer l'intérêt d'aller vers ces métiers.
14:24 On a un premier sujet en France, le sujet de l'orientation.
14:27 Deuxième sujet, l'évolution, la formation professionnelle.
14:31 Et c'est là où justement, par exemple, quand nous travaillons avec France Travail,
14:35 qui a été mis en place pour aider justement les personnes demandeurs d'emploi,
14:40 l'idée, c'est de les accompagner dans des formations qui permettent,
14:43 un, de renforcer leur employabilité, deux, d'aller vers des secteurs qui cherchent.
14:47 Et je suis parfaitement d'accord et c'est le sens de la mission que j'ai confiée à France Travail.
14:52 On forme là où il y a des besoins.
14:54 La meilleure solution, c'est d'entrer en immersion dans l'entreprise,
14:58 découvrir les métiers de l'entreprise, se former.
15:00 Et c'est comme cela que nous aurons la main-d'œuvre dont nous avons besoin.
15:03 C'est un enjeu stratégique pour la réindustrialisation du pays.
15:06 Catherine Vautrin, la ministre de la Santé, du Travail et des Solidarités,
15:09 était l'invité de la grande interview sur CNews et sur Europe 1.
15:12 Merci beaucoup Madame la ministre.
15:13 Bonne journée.
15:15 [Musique]
15:19 [SILENCE]

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