La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval était l’invitée de #LaGrandeInterview de Romain Desarbres dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Marie-Hélène Thoraval.
00:03 Bonjour Romain.
00:04 Merci d'être avec nous.
00:05 C'est votre grande interview sur CNews et sur Europe 1, maire de Romand-sur-Isère.
00:11 Vous êtes la maire de Romand-sur-Isère, surnommée la maire courage,
00:15 pour avoir le courage de dire les choses comme elles sont.
00:18 Et vous avez été récompensée hier soir, car vous a été décerné le prix de l'élu local de l'année,
00:24 par le trombinoscope à l'Assemblée nationale.
00:27 Déjà, comment est-ce que vous avez réagi quand vous avez su que vous étiez l'élu local de l'année 2023 ?
00:31 Je vais être très honnête, j'ai été particulièrement surprise.
00:34 Et en même temps, pour moi, c'était une belle reconnaissance aussi d'avoir eu le courage de prendre la parole,
00:40 de prendre une parole qui soit vraie, qui soit objective et qui traduise une situation de terrain.
00:46 Et aujourd'hui, je dis que j'assume d'avoir fait le choix,
00:50 peut-être de ne pas avoir fait du politiquement correct, mais d'avoir fait du politiquement autrement.
00:55 Alors on va en parler justement.
00:57 Vous avez émergé médiatiquement en prenant la parole suite à la mort du jeune Thomas à Crépole,
01:02 commune proche de Roman-sur-Isère.
01:04 Comment a évolué votre ville depuis ce drame ?
01:07 Et est-ce qu'elle porte encore, et en quoi, les stigmates de cette soirée tragique ?
01:13 Donc déjà, au-delà de la ville, c'est l'ensemble d'un territoire qui porte cette douleur,
01:17 la douleur de ce drame, l'incompréhension et aussi la colère.
01:21 S'agissant de l'ambiance de la ville, je dois dire que le quartier est quand même bien calmé depuis.
01:26 Il n'en reste pas moins qu'on fait toujours face à des incivilités,
01:30 qu'on fait toujours face aux problématiques qui sont liées au trafic de drogue,
01:34 et une délinquance aussi qui est de plus en plus violente dans son intensité.
01:38 On va y revenir sur votre constat, sur ce que vous voyez.
01:42 Votre parole est forte parce que c'est celle du terrain, c'est celle de la réalité.
01:46 Vous n'êtes pas hors sol.
01:48 Vous avez notamment parlé des délinquants dont les parents étaient déjà des délinquants,
01:51 donc cette dynastie de délinquants.
01:53 Ça vous a été beaucoup reproché.
01:55 Il faut du courage en France pour dire ces choses-là ?
01:58 Je ne sais pas s'il faut du courage, mais c'est la réalité.
02:02 J'assume les propos qui ont été les miens.
02:04 S'il faut les réitérer, je vais les réitérer parce que c'est la réalité.
02:08 C'est ce qu'on constate chaque jour.
02:11 J'ai entendu aussi la ministre qui est intervenue sur ce sujet, qui nous parle de prévention.
02:17 Elle a dit qu'il faut parler aussi de traitement.
02:19 C'est-à-dire qu'on a un niveau de délinquance chez certains jeunes
02:23 qui aujourd'hui appellent à des mesures fortes.
02:26 Aujourd'hui, on n'a pas l'artillerie qui permet de répondre à cette situation.
02:31 Vous faites référence à Sabrina Agresti-Broubach,
02:34 la secrétaire d'État en charge de l'asile et de la citoyenneté que je recevais mercredi.
02:38 Elle organise les Beauvaux de la délinquance.
02:41 Elle rencontre les élus de terrain. Elle vous a rencontré ?
02:43 Absolument pas.
02:44 Pas encore ?
02:45 Vous savez, les rencontres avec les élus de terrain,
02:48 je pense qu'à un moment donné, il va falloir vraiment rentrer dans le dur.
02:52 On a eu Mme Berger qui nous a fait le tour de France de la parentalité,
02:56 qui a été avortée suite au remaniement gouvernemental.
02:59 Aujourd'hui, il y a cette nouvelle forme, cette nouvelle appellation.
03:05 Les Beauvaux de la délinquance, on les réunit ?
03:07 Ça peut être tout à fait intéressant.
03:09 Sauf que moi, je vous dis, à titre personnel, je n'ai pas été contactée aujourd'hui.
03:12 Je ne sais pas si j'ai des collègues qui l'ont été.
03:14 S'agissant de la situation qui est la nôtre, aucun contact.
03:18 Alors, quelle est votre solution si la secrétaire d'État,
03:21 qui vous regarde peut-être, donc Sabrina Agresti Roubache,
03:24 vous regarde ce matin, se dit "Tiens, Marie-Hélène Thoraval,
03:27 on va aller la rencontrer."
03:28 Qu'est-ce que vous allez lui dire ?
03:29 Déjà, avant que le jeune devienne un délinquant,
03:32 qu'est-ce qu'il faut faire pour prévenir la délinquance ?
03:35 Alors, la prévention de la délinquance,
03:37 on travaille déjà depuis longtemps sur la prévention de la délinquance.
03:41 J'ai déjà dit aussi que les méthodes qui étaient employées,
03:43 je l'ai dit et ça m'a été reproché par certains,
03:45 mais que l'État n'a pas été défaillant en termes de moyens,
03:48 mais c'est peut-être la forme aussi qui ne convient plus
03:51 à la situation de la délinquance qu'on a aujourd'hui.
03:53 C'est-à-dire qu'on est resté sur des politiques d'il y a 20 ans, 30 ans.
03:57 Et aujourd'hui, on a un niveau de délinquance qui est produit aussi
04:01 et qui est le fruit de la non-lottée d'intégration de certains.
04:06 C'est-à-dire qu'à une époque, les premières vagues d'immigration,
04:09 ou les premières situations,
04:11 parce que la délinquance n'est pas uniquement liée à l'immigration,
04:14 ce serait trop facile de la réduire comme cela,
04:16 mais aujourd'hui, on a des jeunes avec lesquels
04:21 les politiques de prévention qui sont menées ne correspondent plus.
04:25 Aujourd'hui, la seule prévention...
04:27 Ils ne veulent pas s'intégrer, ils ne veulent pas rentrer dans le droit chemin.
04:30 Je ne dis pas que ça. Pour certains, ils le combattent.
04:33 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, d'adhérer aux valeurs,
04:37 d'avoir des droits, des devoirs, c'est ce qu'ils combattent,
04:40 c'est ce qu'on retrouve aussi dans les zones de non-droit,
04:43 où on a des politiques, où on a des règles
04:46 qui sont carrément en dehors des règles républicaines,
04:49 qui sont les nôtres et que l'on doit tous partager.
04:52 - Qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
04:54 - Je pense qu'il faut qu'on ait un diagnostic partagé,
04:56 c'est-à-dire qu'on a plusieurs situations.
04:58 Il n'y aura pas une politique, mais il y a une politique
05:00 avec un plan d'action qu'il faut mettre en oeuvre.
05:02 On ne peut y arriver qu'ensemble,
05:04 c'est-à-dire qu'on ne peut pas confier cette seule responsabilité aux mairies,
05:07 on ne peut pas confier cette seule responsabilité aux départements.
05:10 C'est-à-dire qu'il faut qu'on travaille ensemble avec l'État,
05:13 mais il faut accepter de voir la réalité comme elle est, tout simplement.
05:16 - Mais qu'est-ce qu'on fait avec quelqu'un qui vous dit
05:19 "je veux devenir un voyou, je veux rester un voyou,
05:21 je ne rentrerai pas dans le droit de chemin" ?
05:23 Comment on fait avec lui ?
05:25 Vous semblez nous dire que ce ne sont pas des cas isolés,
05:28 qu'il y en a beaucoup.
05:29 - Il y en a beaucoup. C'est quand même une minorité.
05:32 Mais finalement, on a l'impression que cette minorité
05:35 a une capacité à nuire,
05:38 qui fait que le quotidien des Français, de manière générale,
05:41 en est carrément affecté.
05:43 Et tous les jours, et à chaque moment.
05:45 Donc ça, ce n'est plus entendable.
05:47 Et il y a une attente forte de la population par rapport à cette situation.
05:50 - Qu'est-ce que vous disent vos administrés là-dessus ?
05:52 - Mes administrés m'ont énormément encouragée par rapport à ma prise de position.
05:56 Ils sont parfaitement conscients que ça ne relève pas de la seule décision du maire,
06:01 c'est-à-dire que le maire a besoin d'être accompagné.
06:04 Et au-delà de cela, à être considéré aussi comme une force d'intervention forte.
06:10 Mais il faut aussi qu'on ait un plan d'action qui soit construit avec l'État.
06:15 - On parle beaucoup de la responsabilité parentale.
06:17 C'est l'une des clés ?
06:19 - Alors, je pense que c'est l'une des clés.
06:21 La parentalité est un gros problème.
06:23 C'est-à-dire que vous avez des enfants,
06:25 dès le plus jeune âge, c'est déjà une problématique.
06:27 Moi, j'ai parlé de responsabilité des parents.
06:30 J'ai osé parler de culpabilité des parents.
06:33 C'est repris par certains ministres.
06:35 Aujourd'hui, j'ose vous dire qu'il y a de la complicité de certains parents.
06:37 - Certains parents complices de leurs enfants ?
06:39 - Bien sûr.
06:40 - C'est-à-dire certains parents qui bénéficient de l'argent du trafic de drogue ?
06:44 - Bien sûr.
06:45 Parce que c'est le modèle économique de la famille pour certains.
06:49 Complicité aussi parce que je pense que dans certains larcins qui sont opérés,
06:54 ou certaines situations, ils savent très bien ce que fait leur enfant.
07:00 Et ils en profitent.
07:02 Donc, à un moment donné, c'est très responsabilité.
07:05 - Et ils bénéficient de logements sociaux ?
07:06 - Ils bénéficient de logements sociaux.
07:08 Je vous assure que pour extraire quelqu'un du logement social,
07:11 les démarches juridiques sont extrêmement compliquées.
07:14 C'est-à-dire que le droit est fait de telle manière
07:17 qu'il est plus difficile pour celui qui défend les causes,
07:22 c'est beaucoup plus difficile pour lui de faire appliquer la règle
07:26 que pour l'autre de les contourner.
07:27 Ce n'est quand même pas normal.
07:28 - Alors quand vous entendez le Premier ministre, Gabriel Attal,
07:31 promettre le "tu casses, tu répares", qu'est-ce que vous vous dites ?
07:34 Vous dites "bon, il y a déjà un constat qui est là,
07:38 cette petite musique est douce à vos oreilles,
07:42 mais une fois qu'on a dit ça, comment on fait pour mettre ça en place,
07:45 pour que cette formule aboutisse à quelque chose de concret ?"
07:49 - Moi je vous pose une question, mais est-ce que M. Attal a vu le niveau de la casse ?
07:53 Je suis sûre que oui.
07:54 Il est bien conscient de la casse qui a été faite, par exemple,
07:57 lors des émeutes l'été dernier.
07:59 Pour ma part, j'ai l'ensemble des bureaux du bailleur social
08:03 qui ont été tout simplement saccagés, sauvagement saccagés.
08:08 "Tu casses, tu répares".
08:10 Je veux dire, ils ne vont pas me réparer les bureaux du bailleur social.
08:13 Alors après, on parle des travaux d'intérêt généraux.
08:16 Ce ne sera jamais à la hauteur de ce qui est fait.
08:18 Et puis au-delà du "casses, tu répares",
08:20 c'est-à-dire qu'il faut voir tout le cheminement qui est celui de ces jeunes
08:25 lorsqu'ils en arrivent à des actes comme ceux-là.
08:28 Je pense que toutes les méthodes qui seront mises en face
08:31 ne vont pas changer grand-chose.
08:32 Je pense qu'à un moment donné, pour certains, il faut les reciviliser
08:36 parce qu'ils sont vraiment en dehors de tout système.
08:39 Et uniquement des renduleurs.
08:41 Il y a eu des condamnations après les émeutes à Romain Surizère ?
08:44 Aucune, il n'y a eu aucune interpellation.
08:46 Alors "tu casses, tu répares", à qui je demande ?
08:50 Donc le bureau d'aide sociale ?
08:53 Non, les bureaux du bailleur social.
08:55 Les bureaux du bailleur social ont été incendiés,
08:58 zéro arrestation, zéro condamnation.
09:00 Zéro condamnation, pas d'arrestation, pas de condamnation.
09:03 Donc on est loin du "casses, tu répares".
09:05 Bah oui.
09:06 Une question un peu plus politique.
09:09 Est-ce qu'il faut un retour du cumul des mandats ?
09:11 Je disais que vous n'étiez pas hors sol,
09:13 vous étiez les deux doigts dans la prise de la réalité.
09:16 Est-ce qu'il faut le retour du cumul des mandats ?
09:18 Que les maires comme vous puissent être à nouveau députés,
09:21 que les maires comme vous puissent être à nouveau sénateurs
09:23 pour remonter de l'expérience aux assemblées ?
09:26 Je pense que le mot "cumul" est un mot extrêmement mal choisi
09:31 parce que dans le mot "cumul" on sous-entend une certaine forme de profit.
09:34 Et je pense que ça a vraiment desservi...
09:37 Les Français se disent "il va toucher de salaire".
09:39 Voilà.
09:40 Donc je pense qu'on peut limiter les choses.
09:44 Vous voyez très bien par exemple le salaire des élus locaux
09:48 en fonction des différentes moindres accueillissons.
09:50 Alors que c'est CAPé en réalité.
09:51 Donc après les élus sont écrétés, donc il n'y a pas de sujet là-dessus.
09:55 Mais bien évidemment, parce qu'aujourd'hui, si on n'a pas ce vécu,
10:00 je ne vais pas parler du ressenti, du vécu du terrain,
10:03 je pense que l'objectivité et la capacité aussi à construire la loi,
10:09 elle n'est pas suffisamment là.
10:12 On a parlé beaucoup de maillot à raison d'ailleurs ces derniers temps.
10:16 Gérald Darmanin veut abolir le droit du sol
10:19 pour tenter de contrôler l'immigration
10:22 qui est à ce jour totalement incontrôlée sur l'île de Mayotte.
10:25 Est-ce que c'est une bonne idée ou pas ?
10:27 Pour moi c'est un début de bonne idée.
10:30 Je pense qu'il a eu le courage de le faire et je pense qu'il faut le saluer.
10:33 Je pense que ça pourrait être intéressant aussi de l'envisager sur le territoire national.
10:37 Au-delà de cela, je pense qu'il serait intéressant aussi de mettre en œuvre
10:40 ce que la loi nous autorise à faire.
10:43 Je voudrais revenir sur les EQTF qui aujourd'hui moins de 10% s'en opérent.
10:48 Il y a un ensemble de dispositions aujourd'hui
10:51 qui permettent de lutter aussi contre ce flux.
10:55 Je pense que le "laxisme" qui est opéré sur l'immigration
11:00 fait que le territoire, la France, devient extrêmement attractive de par ce laxisme.
11:08 L'abolition du droit du sol, vous y êtes favorable uniquement pour Mayotte
11:11 ou également pour le reste de la France ?
11:13 Je suis tout à fait favorable pour le reste de la France.
11:16 Vous savez, c'est un sujet, nous, en province,
11:19 au-delà des limites de la région parisienne qu'on a tous les jours.
11:24 La semaine dernière, j'ai écrit au préfet pour savoir combien j'avais de personnes
11:28 en situation d'EQTF sur ma ville.
11:32 Je lui ai demandé aussi quel était le nombre de mineurs non accompagnés que j'avais sur ma ville,
11:38 le nombre de migrants que j'avais sur ma ville,
11:41 qui sont hébergés par des associations, qui répondent à la demande de l'Etat.
11:47 Lorsque le président de la République dit qu'on va accueillir tant de migrants,
11:54 finalement, ça ruisselle sur nos territoires sans que nous en soyons prévenus,
11:58 sans que nous en soyons informés.
12:00 Ce n'est pas normal, parce qu'ensuite, nous retrouvons ces personnes
12:04 dans les dispositifs sociaux qui sont les nôtres.
12:08 Il y a déjà des départements en métropole où il y a des dizaines,
12:11 voire des centaines de milliers de clandestins.
12:13 Par définition, on ne sait pas exactement combien.
12:16 C'est le cas notamment en Seine-Saint-Denis, près de Paris.
12:18 Est-ce que ce qui se passe à Mayotte préfigure, selon vous,
12:21 ce qui peut se passer en France dans quelques années ?
12:23 J'oserais penser que non.
12:27 Vous espérez que non ?
12:29 J'espère vraiment qu'il va y avoir une prise en main de la situation,
12:33 parce que ce n'est plus soutenable.
12:35 Je voulais vous entendre également sur un tout autre sujet,
12:38 la grève à la SNCF.
12:40 On est en période de vacances scolaires.
12:43 Ce week-end, un train sur deux circule.
12:46 Une grève qui surprend même le ministre des Transports,
12:49 compte tenu des augmentations de salaires.
12:50 Il a été surpris.
12:51 C'est lui qui dit, vous l'apercevez comment cette grève ?
12:53 C'est une prise d'otage des usagers ?
12:55 C'est une prise d'otage radicale des usagers.
12:58 Je parle d'usagers parce que pour moi, c'est un service public.
13:01 Eux, généralement, parlent d'entreprise.
13:03 Je ne connais pas d'entreprise qui se voit financer son outil de production
13:06 comme la SNCF en dispose.
13:09 Juste une chose, à chaque fois que ces grèves reviennent,
13:12 c'est au moment où les Français ont le plus besoin de ce service.
13:15 Je rappelle que les Français payent au moins trois fois sur ce service.
13:19 Déjà, si vous ne prenez jamais le train,
13:22 de par l'accompagnement qui est celui de l'État
13:24 pour financer au travers de subventions,
13:27 mais aussi le financement de la dette, qui est celui de la SNCF,
13:31 sans avoir pris le train, ça vous coûte déjà 300 euros.
13:34 Ensuite, vous payez votre billet de train pour ceux qui le prennent.
13:37 Donc, vous avez déjà payé deux fois.
13:39 Et lorsqu'il y a les vacances, vous trinquez ?
13:41 Non, ce n'est pas normal.
13:43 Et puis, vous savez, sur la SNCF, les régions ne sont pas en reste.
13:46 Si je regarde la région Auvergne-Rhône-Alpes,
13:49 c'est un plan de 5,7 milliards qui a été voté,
13:52 notamment pour les équipements ferroviaires sur notre région.
13:58 Donc, c'est une troisième fois.
14:01 Marie-Hélène Thoraval, maire de Romand-sur-Isère,
14:03 je l'ai dit au début de cet entretien, vous décrivez la réalité sans phare.
14:06 Et on le constate à l'instant.
14:09 La réalité, parfois, elle gratte, parfois, elle dérange,
14:11 parfois, elle ne correspond pas à l'idée qu'on se fait de ce qu'on imagine.
14:16 CNews décrit la réalité dans les quartiers, dans les villes, dans les campagnes.
14:19 Et ça dérange certains, visiblement.
14:21 Reporters sans frontières a saisi le Conseil d'État
14:23 pour que la rédaction de CNews soit plus contrôlée.
14:26 Comment est-ce que vous avez réagi quand vous avez découvert cela ?
14:28 Moi, j'étais choquée.
14:30 J'étais choquée parce que je ne pensais pas que ça pouvait encore arriver, ces choses-là.
14:34 Je ne vais pas revenir sur ce que vous avez détaillé,
14:39 mais je voudrais juste vous dire une chose.
14:42 Pouvons-nous être libres de choisir les chaînes que nous allons regarder ?
14:47 Je veux dire, moi, on ne m'oblige pas à regarder CNews.
14:50 On ne m'oblige pas à regarder d'autres chaînes.
14:52 C'est-à-dire que la liberté de choix, la liberté de ton,
14:56 ça veut dire que lorsqu'elle convient, lorsque la ligne éditoriale convient,
15:01 il y a des spectateurs.
15:02 Je pense que vous avez des résultats qui sont là et qui le traduisent.
15:05 Donc, l'Arkham, très bien.
15:07 Mais pensez à nous, laissez-nous choisir.
15:09 Merci beaucoup, Marilène Thoraval.
15:11 C'était la grande interview sur CNews et sur Europe de la maire de Romand-sur-Isère.
15:15 Merci à vous, Madame le maire, et très bonne journée.
15:18 Merci, madame.
15:19 [Musique]
15:22 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]