• il y a 7 mois
Avec Olga Givernet, députée Renaissance de l'Ain, porte-parole du groupe Renaissance et Emma Rafowicz, présidente des Jeunes socialistes, candidate aux Européennes sur la liste PS-Place publique

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-04-25##

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00:00Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de vie gratuite.
00:06Vérissure présente...
00:08Sud Radio, parlons vrai, 9h-10h, Benjamin Anglaise.
00:12Sud Radio, parlons vrai, notre débat jeudi, c'est jeudi politique,
00:16on fait un tour de l'actualité.
00:18Nos deux invités aujourd'hui, Olga Givernet, bonjour.
00:21Bonjour.
00:22Vous êtes députée Renaissance de l'1, porte-parole du groupe Renaissance,
00:26avec nous également Emma Raffovitch.
00:28Bonjour.
00:29Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio,
00:31présidente des Jeunes Socialistes,
00:33candidate aux Européennes sur la liste PS Place Publique.
00:37Commençons justement par l'Europe,
00:39avant de parler des Européennes,
00:41un petit mot sur le discours sur l'Europe d'Emmanuel Macron,
00:44ce matin à 11h à la Sorbonne.
00:47Est-ce que vous allez regarder déjà pour commencer
00:50et qu'attendez-vous de ce discours ?
00:52Olga Givernet.
00:53Alors évidemment on va regarder,
00:55c'est l'occasion de parler d'Europe,
00:57de remettre l'Europe au centre du débat
01:00et de faire aussi un bilan du premier discours du président de la République,
01:04qui était en 2017.
01:06De faire un état des lieux de la position de la France
01:10au sein de l'Union Européenne
01:12et ce discours s'inscrit dans l'agenda stratégique de l'Union Européenne
01:17qui va être ensuite débattu et adopté au Conseil de l'Europe.
01:21Qu'attendez-vous concrètement, en particulier ?
01:24Dans ce bilan, c'est de voir comment l'Europe a pu servir ses membres,
01:28notamment par rapport aux différentes crises que nous avions
01:32et comment est-ce qu'on va se projeter ensuite
01:34face aux différents défis dont nous avons à faire face,
01:38notamment la crise climatique, les guerres et les conflits.
01:43Et je crois que la France, depuis ces dernières années,
01:46a repris toute sa place.
01:48C'est le moment de montrer que nous sommes toujours leaders
01:51et de pouvoir donner ses orientations
01:54et engager un nouveau cycle au sein de l'Union Européenne.
01:58Et bien, Rafović, vous-même,
02:00est-ce que vous attendez quelque chose en particulier de ce discours ?
02:03Comme les Françaises et les Français,
02:05comme les Européennes et les Européens,
02:07je n'attends plus rien finalement d'Emmanuel Macron,
02:09à part des belles paroles, des jolis mots.
02:11Mais Emmanuel Macron a montré finalement que depuis 2017,
02:15il n'était pas au rendez-vous de l'histoire,
02:17qu'il n'était pas au rendez-vous de ce que pouvait être la France dans l'Europe,
02:19à savoir une force politique, une puissance,
02:21qu'il puisse réellement tenir tête aux puissants,
02:24que ce soit aux multinationales, aux entreprises qui aujourd'hui font des super profits,
02:28que ce soit aux puissances impérialistes,
02:31je pense évidemment à Vladimir Poutine,
02:33la France, l'Europe, auraient pu être au rendez-vous de tout ça.
02:35Mais finalement, Macron a prouvé qu'il était à l'image
02:39de ce que beaucoup de Français pensent aujourd'hui de lui,
02:41c'est-à-dire un mixte finalement d'indolence et de confirmation.
02:44Donc avant même le discours, pour vous, c'est réglé, quoi ?
02:47Malheureusement, et je le crois,
02:49beaucoup de Françaises, de Français,
02:51avaient au moment du premier discours de la Sorbonne,
02:54peut-être un réel espoir en l'écoutant,
02:57un espoir parce que finalement, nous ne pensons jamais à mal
03:02avant d'écouter et avant de voir une action,
03:04mais la déception est là, rien n'a été fait,
03:07rien pour la crise climatique,
03:09quand on regarde finalement cette duplicité
03:11entre le discours français du Président de la République
03:14au Conseil de l'Europe et ce que produisent
03:16ou veulent produire les eurodéputés du groupe Renaissance,
03:20on est finalement sur une différence,
03:22que ce soit sur la question de la lutte
03:24contre les violences faites aux femmes,
03:26que ce soit contre la crise climatique,
03:28que ce soit aussi pour agir clairement
03:30pour la justice sociale en Europe.
03:32Force est de constater qu'aujourd'hui,
03:34le vote efficace pour la justice sociale,
03:36pour la démocratie, pour l'écologie,
03:38c'est le vote pour la liste du Parti Socialiste
03:40et de Raphaël Glucksmann.
03:42Justement, vous parliez d'écologie, Emma Raffovitch,
03:44il y a eu le vote en faveur de la PAC,
03:48la nouvelle PAC, avec un certain nombre
03:50de normes environnementales
03:52qui ont été suspendues.
03:54Est-ce que Raphaël Glucksmann a voté
03:56en faveur de cette nouvelle PAC ou pas ?
03:58Aujourd'hui, nous nous estimons que nous devons
04:00la réformer profondément.
04:02Aujourd'hui, 80% des ressources de la PAC
04:04vont à 20% des exploitations agricoles.
04:0620% d'exploitations agricoles
04:08qui ne vont pas dans le sens
04:10de plus d'écologie, de plus d'agriculture durable,
04:12de plus de bio.
04:14Aujourd'hui, les socialistes, nous avons voté contre
04:16cette PAC-là,
04:18et ce que j'observe, c'est que que ce soit la droite,
04:20l'extrême-droite, qui aussi
04:22veut se présenter comme
04:24le grand camp des défenseurs des agriculteurs,
04:26les macronistes, évidemment,
04:28tous ont voté pour cette PAC.
04:30Nous sommes, aujourd'hui,
04:32ce vote efficace pour les salaires
04:34des travailleurs et des agriculteurs.
04:36Les agriculteurs, quand ils parlent de leurs problèmes,
04:38ils ne parlent pas d'un excès de normes,
04:40ils parlent de leurs salaires, ils parlent de la difficulté
04:42de vivre au quotidien, et nous,
04:44ce que nous voulons, c'est...
04:46La réalité, c'est que
04:48nous pouvons simplifier, nous pouvons faire
04:50beaucoup plus de choses, mais le sujet, c'est
04:52comment est-ce qu'on mange à la fin du mois,
04:54comment est-ce que les agriculteurs et les agricultrices
04:56peuvent avoir une vie digne, tout en contribuant
04:58à la souveraineté alimentaire des Européennes et des Européens.
05:00Olga Giverney, en quoi le bilan
05:02d'Emmanuel Macron sur la question
05:04de l'Europe est positif,
05:06selon vous, je rappelle, vous êtes de
05:08renaissance, et puis, sur ce
05:10vote,
05:12en faveur de la nouvelle PAC.
05:14Déjà, je suis navrée
05:16d'entendre le discours qui
05:18condamne d'ores et déjà
05:20le discours du Président.
05:22On peut être dans un bilan aussi,
05:24c'est ce qu'il va faire.
05:26Évidemment, faire un bilan,
05:28et je crois qu'il est unanimement
05:30reconnu, même au niveau des Européens,
05:32que la place de la France, grâce à Emmanuel
05:34Macron, a
05:36marqué et va marquer l'histoire
05:38par rapport, justement, à ce que je
05:40vous disais sur la gestion des
05:42crises. Donc, aujourd'hui,
05:44il faut relancer le sujet,
05:46il faut trouver des solutions, et on l'a parlé
05:48sur la question agricole. D'ailleurs, il y a
05:50ce qui est fait au niveau de
05:52la politique agricole commune au niveau
05:54européen, mais aussi avec la loi
05:56d'orientation agricole qui va arriver
05:58dans les prochains jours à l'Assemblée
06:00nationale, pour pouvoir mettre en cohérence
06:02tout cela, répondre aux demandes
06:04des agriculteurs, et s'assurer
06:06évidemment que
06:08l'argent qui est fourni,
06:10la possibilité
06:12de protéger, en fait,
06:14l'activité et le métier des agriculteurs
06:16soient bien au rendez-vous.
06:18Et ça fera
06:20écho à la crise
06:22agricole que nous avons subie au mois de
06:24février, et là, le bilan
06:26sera
06:28fait ensemble.
06:30Alors, la question
06:32où on a fait des compromissions
06:34peut-être, ou des compromis par rapport
06:36à certains matières perdues,
06:38eh bien, on doit pouvoir
06:40les poser sur la table, et je crois
06:42que le temps qui a été donné pour pouvoir le faire
06:44est important. La question
06:46des phytosanitaires, on en a beaucoup parlé,
06:48on a aussi eu
06:50au niveau du gouvernement la capacité
06:52de renforcer le ministère avec
06:54deux ministres qui sont sur les sujets.
06:56Donc je crois que le discours aujourd'hui
06:58décliniste de l'Europe,
07:00les Français n'y croient pas,
07:02mais il faut pouvoir parler d'Europe
07:04et pas ramener le
07:06contexte aujourd'hui à un repli
07:08sur soi au niveau national.
07:10Des accords profonds entre vous, Olga Djivernet,
07:12Renaissance, et vous, Emma Rafović,
07:14pour
07:16PS Place Publique.
07:18On verra ce que donnent les Européennes,
07:20bien sûr, les élections.
07:22Juste, je voudrais aussi qu'on parle
07:24de cet accord entre le Royaume-Uni et le
07:26Rwanda. Le Parlement britannique qui a
07:28donc adopté cette semaine la
07:30possibilité de transférer des demandeurs d'asile
07:32vers le Rwanda. Premier vol
07:34prévu d'ici 10 à
07:3612 semaines.
07:38Tout d'abord, vous, Emma Rafović,
07:40que pensez-vous de cet accord
07:42et pensez-vous qu'il est souhaitable
07:44qu'il soit
07:46un exemple pour d'autres pays européens,
07:48notamment, pourquoi pas pour la France ?
07:50Dans cet accord, je le dénonce, je le dénonce avec
07:52beaucoup de force. Aujourd'hui,
07:54finalement, aller dans le sens de la marchandisation
07:56des êtres humains, des migrants,
07:58des migrants qui s'échangent contre
08:00quelques livres sterling,
08:02je trouve ça complètement
08:04indécent et évidemment inhumain.
08:06Aujourd'hui, on a un droit international,
08:08on a des traités, notamment, je pense
08:10au traité de Genève, à son article
08:1233, qui est aujourd'hui
08:14complètement, comment dire,
08:16mis à mal par cet accord.
08:18Et puis, je pense qu'il faut reparler
08:20de, finalement, ce que nous voulons pour l'immigration,
08:22que ce soit en Europe, que ce soit en France.
08:24Aujourd'hui, nous avons, en Europe,
08:26un pacte asiel d'immigration
08:28qui a été adopté, qui a été profondément
08:30dénoncé, qui a été
08:32dénoncé
08:34par les socialistes français.
08:36Je pense à Sylvie Guillaume, qui est notre
08:38eurodéputée, qui nous représente dans la
08:40commission Liberté du Parlement européen.
08:42Un accord qui permet, finalement,
08:44aussi de
08:46pouvoir permettre à certains pays
08:48d'échapper à l'effort
08:50de solidarité. Quand on voit que la Hongrie
08:52de Victor Orban, en payant,
08:54va pouvoir empêcher son pays d'accueillir.
08:56Quand on voit qu'aujourd'hui, on crée
08:58des centres fermés, des centres
09:00fermés, qui vont enfermer pendant
09:024 mois des familles avec enfants.
09:04Moi, je pense que, oui, il faut le dénoncer.
09:06Aujourd'hui, en Europe, comme en France, d'ailleurs,
09:08ce que nous proposons, nous, socialistes,
09:10c'est de remettre, à la fois, de la
09:12crédibilité, de la solidarité
09:14et de l'humanité. C'est-à-dire, accueillir,
09:16accueillir, oui, évidemment, mais aussi
09:18faire des voies légales d'immigration.
09:20Aujourd'hui, finalement, ce qu'on nous propose,
09:22c'est une espèce de fuite en avant
09:24proposée d'abord par Gérald Darmanin
09:26puis ensuite par l'Union Européenne
09:28et par la droite, surtout
09:30de l'Union Européenne. Nous devons dénoncer
09:32cette fuite en avant que représente encore
09:34cet accord entre le Rwanda et le Royaume-Uni.
09:36Il nous faut le dénoncer.
09:37Et qui est transposable pour tout pays
09:39européen, grâce à ce pacte asile
09:41et immigration. Olgay Givernel
09:43et Renaissance a voté en faveur
09:45de ce texte. Pour quelle raison ?
09:47Et est-ce que ça peut être un exemple, cet accord
09:49entre le Royaume-Uni et le Rwanda, pour la France ?
09:51Non, c'est complètement l'opposé,
09:53cet accord entre le Royaume-Uni et le Rwanda
09:55de ce qui est fait au niveau européen.
09:57Le pacte asile et immigration
09:59qui a été voté par tout
10:01le clan central
10:03au niveau du Parlement européen. Et là, on voit
10:05du coup que les socialistes français
10:07qui font partie du groupe socialiste
10:09qui a voté majoritairement
10:11le pacte, se sont
10:13extraits. Donc, on voit bien
10:15qu'ils le sortent et qu'ils
10:17se radicalisent.
10:19Qu'ils ne vont pas vers des solutions de coopération.
10:21Qu'ils ne vont pas...
10:23Qu'ils ne vont pas vers des solutions
10:25de coopération. L'objectif
10:27c'est évidemment d'avoir de la solidarité
10:29entre les pays. On ne peut pas nier la réalité
10:31que certains pays font face
10:33au flux migratoire par rapport à d'autres
10:35qui n'ont pas, s'ils n'ont pas
10:37de littoral, au moins
10:39d'arriver. Donc, la question de la solidarité,
10:41elle est très importante. La question de la
10:43gestion du flux, de pouvoir identifier
10:45les migrants et la nature
10:47de laquelle ils arrivent,
10:49si c'est une demande d'asile ou si
10:51ils ne sont pas forcément
10:53fondés à venir.
10:55Est-ce que vous êtes pour que la France puisse définir, déterminer
10:57en tout cas un pays tiers sûr
10:59pour transférer cette demandeur d'asile ?
11:01Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour.
11:03En fait, l'ordre du jour, c'est la
11:05coopération et
11:07le...
11:09Comment dire ? L'organisation
11:11des flux aux frontières de l'Europe
11:13et ensuite la répartition
11:15des migrants et puis la
11:17possibilité d'avoir des amendes sur les pays
11:19qui ne peuvent pas ou qui ne souhaitent pas
11:21prendre en charge ces
11:23demandeurs d'asile. Donc là, je crois
11:25que les Britanniques, ils sont
11:27dans une dérive suite au Brexit. Ils se
11:29retrouvent isolés. Ils ne cherchent pas
11:31la coopération parce qu'ils auraient pu.
11:33Ils auraient pu rentrer en discussion avec l'Union Européenne
11:35et se dire, on peut, par un accord
11:37bilatéral avec l'Union Européenne,
11:39pouvoir participer
11:41à cette coopération. Ce n'est pas ce qu'ils ont choisi.
11:43Ils ont choisi de déporter un problème,
11:45voire de déporter des
11:47migrants.
11:49Je dénonce cette duplicité
11:51du discours. Dire que finalement,
11:53l'Europe ou la France ne serait pas aujourd'hui dans un rapport
11:55de sous-traitance avec certains pays.
11:57Il suffit de regarder ce que nous avons aujourd'hui, par exemple
11:59avec la Turquie ou avec d'autres pays pour bien
12:01se rendre compte qu'on n'est pas uniquement dans quelque chose
12:03de profondément contraire
12:05à ce que vous dites là. Moi, je pense qu'il faut
12:07aujourd'hui assumer que deux batailles culturelles
12:09s'opposent entre l'extrême-droite
12:11et la gauche, que vous n'avez pas osé
12:13choisir au moment de la loi immigration
12:15et de cette loi de Gérald Darmanin
12:17écrite sous la dictée de
12:19l'extrême-droite qui a notamment permis l'introduction
12:21de la préférence nationale dans le droit français.
12:23Aujourd'hui, il faut assumer
12:25que finalement, l'Europe
12:27peut devenir une puissance aussi démocratique
12:29et aussi humaniste,
12:31une puissance crédible, mais que
12:33pour cela, il faut assumer que deux projets se font
12:35face, aussi pour l'accueil
12:37entre l'extrême-droite et la gauche.
12:39Je ne sais pas, malheureusement,
12:41où vous vous situez dans ce débat.
12:43Ce qui est sûr, c'est que, effectivement, c'est une
12:45question, pour le coup,
12:47un enjeu très important pour les Français
12:49que l'immigration et comment...
12:51Et de le traiter de manière ferme avec
12:53les dispositions et la méthode dont nous
12:55avons pu nous saisir
12:57au niveau de ce vote européen.
12:59Olivier Givernais, député Renaissance de l'Ain, porte-parole du groupe
13:01Renaissance, et bien, Raph Ovid,
13:03je le rappelle, président des Jeunes Socialistes,
13:05également candidate aux eaux européennes.
13:07Sur la liste PS, place publique, on revient dans
13:09un instant. Mathieu Panot, convoqué par la police
13:11pour apologie du terrorisme. A tout de suite.
13:13Vérissure,
13:15le numéro un des alarmes en France.
13:17Rendez-vous sur verissure.fr pour votre
13:19demande de vie gratuite. Vérissure présente...
13:23Sud Radio, parlons vrai,
13:259h10, Benjamin Gleize.
13:27Sud Radio, parlons vrai avec nos deux
13:29invités. Je le rappelle, Olga Givernais,
13:31députée Renaissance de l'Ain, porte-parole
13:33du groupe Renaissance, et puis Emma
13:35Raphovitch, présidente des Jeunes Socialistes,
13:37également candidate aux eaux européennes.
13:39Sur la liste PS, place publique. J'aimerais
13:41qu'on parle, qu'on revienne sur cette
13:43double convocation qui fait beaucoup réagir.
13:45Double convocation pour apologie
13:47du terrorisme. Ça concerne
13:49Mathilde Panot, présidente du groupe
13:51LFI à l'Assemblée
13:53Nationale, et puis Rima Hassan, qui
13:55fait partie de la liste LFI
13:57pour les européennes. Emma
13:59Raphovitch, quelle est la position, la réaction
14:01des socialistes face à cette
14:03double convocation par la police ? Ecoutez, vous savez,
14:05nous avons de réels désaccords
14:07avec la France Insoumise et leurs
14:09expressions, notamment depuis le 7 octobre.
14:11Cela étant dit,
14:13je crois que régler
14:15via la justice
14:17des différents politiques est quelque chose qui
14:19doit profondément nous inquiéter en tant
14:21que démocrate. Aujourd'hui,
14:23on assiste à une forme de judiciarisation
14:25de certaines affaires politiques,
14:27de certains débats, et cela doit
14:29nous inquiéter. Nous, ce que nous pensons, c'est que
14:31le débat... Je n'irai pas
14:33jusque-là, nous ne connaissons
14:35ni les tenants ni les aboutissants
14:37du sujet. Par contre, oui,
14:39c'est un précédent tout à fait
14:41inédit que de convoquer
14:43une présidente de groupe de l'Assemblée Nationale
14:45et cela
14:47est la première fois que cela arrive
14:49pour un motif aussi grave.
14:51C'est évidemment un motif d'inquiétude.
14:53Aujourd'hui, moi,
14:55il me semble que ces différents politiques,
14:57ces débats, doivent pouvoir être réglés
14:59par la démocratie,
15:01par le vote, et ce vote a lieu
15:03le 9 juin, et ce que je pense
15:05surtout, c'est que tous ces débats-là,
15:07ils doivent pouvoir avoir lieu.
15:09Nous, nous sommes toujours opposés
15:11à toute interdiction, à tout espace
15:13de censure, et nous pensons
15:15que la liberté d'expression doit être garantie
15:17particulièrement, évidemment, en période électorale.
15:19Olga Givernet,
15:21censure ou pas ? Quelle réaction, justement,
15:23à cette double convocation ?
15:25Je crois que, d'abord, dans le cadre
15:27de cette enquête pour
15:29Apologie du terrorisme, il y a eu plusieurs
15:31convocations. Effectivement, les deux
15:33dont on parle sont plus connus puisque
15:35les personnalités politiques sont connues.
15:37Il y en a eu beaucoup depuis le 7 octobre, c'est important de le rappeler.
15:39Effectivement, il y en a eu beaucoup. Elles ont été
15:41initiées, et c'est, encore une fois, dans le cadre
15:43d'une enquête, il n'y a pas de garde à vue,
15:45il n'y a pas de mise en examen,
15:47et je crois qu'il faut avoir confiance dans nos institutions.
15:49Quand la police nous convoque
15:51pour pouvoir être entendue, c'est la
15:53possibilité de s'exprimer et d'expliquer
15:55probablement le contexte.
15:57Moi, je vais vous dire très sincèrement
15:59ce que j'en pense. Mathilde
16:01Panot, de ce que j'en ai
16:03entendu, je n'ai pas eu l'impression qu'elle ait eu
16:05des propos elle-même pour faire Apologie
16:07du terrorisme. Maintenant,
16:09on ne connaît pas tout, donc c'est à la justice
16:11de faire son travail.
16:13On est tous, chacun, citoyen,
16:15donc susceptible d'être convoqué par la
16:17police pour être entendu dans le cadre
16:19des enquêtes.
16:21Il n'y a pas de condamnation.
16:23La France insoumise n'est pas
16:25au-dessus des lois.
16:27Elle est dans les lois de la République,
16:29et la République, ce n'est évidemment pas Jean-Luc Mélenchon.
16:31Donc là, je crois que politiser,
16:33comme elle le fait, le sujet,
16:35en pensant qu'en fait, c'est
16:37un règlement politique,
16:39il y a une petite
16:41partie un peu victimisation.
16:43Maintenant, en fait,
16:45il y a quand même eu
16:47des actes, et notamment des actes antisémites
16:49par ailleurs. Je crois qu'il faut
16:51faire attention, respecter
16:53nos institutions. Tout un chacun,
16:55lorsqu'il est convoqué par la police, doit pouvoir
16:57y répondre, sans forcément aller
16:59s'étaler en place publique.
17:01Si elle a des choses à dire, elle peut les faire
17:03dire, et les dire
17:05elle-même. Mais je crois qu'il faut
17:07faire attention au respect de notre
17:09justice et de notre police.
17:11Et Marafovitch,
17:13on en parlait à l'instant,
17:15Olga Givernais faisait allusion,
17:17on est dans un contexte de montée de
17:19l'antisémitisme en France.
17:21Depuis le 7 octobre,
17:23vous-même, vous avez été attaquée
17:25sur les réseaux sociaux,
17:27avec des messages clairement
17:29antisémites.
17:31Est-ce que la position de la France Insoumise
17:33vous inquiète de ce point de vue-là ?
17:35Est-ce que, là-dessus, la montée de l'antisémitisme
17:37est un problème
17:39auquel on ne se confonde pas assez ?
17:41J'ai déjà pu plusieurs fois,
17:43c'est vrai, en parler,
17:45ce que je vois et ce que j'ai observé,
17:47c'est que les messages antisémites
17:49que j'ai reçus, mais que d'autres reçoivent
17:51également, notamment
17:53le candidat tête de liste
17:55qui est le mien, Raphaël Glucksmann,
17:57sont des messages qui sont
17:59portés par des personnes qui
18:01s'identifient, soit à des courants
18:03d'extrême-droite, mais aussi, il faut le dire,
18:05à des courants de gauche, parfois
18:07qui se revendiquent même de la France Insoumise,
18:09ou d'autres courants d'extrême-gauche.
18:11Moi, j'aurais aimé des réactions bien plus fermes
18:13de la part des partis, et notamment
18:15des responsables politiques de ces partis.
18:17Parce que, ce que j'observe,
18:19c'est que, et je ne suis pas là pour dire
18:21qu'il y a une orchestration
18:23ou que les choses sont pas organisées,
18:25cependant, ce que je pense, c'est que ces militantes
18:27et ces militantes qui y ont parlé,
18:29et qui m'ont insulté, et qui ont utilisé
18:31des mots comme « sale youpin »,
18:33« punaise de lit », « vermine »,
18:35des mots qui ne font aucun doute,
18:37se sont sentis
18:39autorisés à le faire,
18:41et j'aurais aimé, c'est vrai, plus de réactions.
18:43Et je crois que, quand on est dans une augmentation
18:45de 1000%, il me semble,
18:47des actes antisémites, mais aussi dans une explosion
18:49du racisme, de la polarisation,
18:51des débats, de la conflictualisation,
18:53il y a une responsabilité
18:55des responsables politiques, sans mauvais jeu de mots,
18:57d'être, je crois, très ferme
18:59sur la question du rapport à la haine,
19:01et notamment d'ailleurs, et ça me permet de faire le lien,
19:03la confiance qu'on doit avoir
19:05en la justice sur ces sujets-là.
19:07Donc, j'aimerais qu'on soit à la fois
19:09extrêmement ferme sur le
19:11respect de la liberté d'expression,
19:13mais aussi extrêmement ferme sur la
19:15condamnation de tous propos et neufs.
19:17Alors, en tout cas, je le rappelle,
19:19mais, Olga Givernay, vous avez peut-être me le confirmé,
19:21je crois qu'Éric Dupond-Moretti avait
19:23rédigé une circulaire en ce sens,
19:25qui date du 10 octobre
19:27dernier,
19:29une circulaire qui enjoignait au procureur
19:31d'engager des poursuites
19:33sur la base, donc,
19:35l'apologie du terrorisme pour tous propos publics,
19:37je cite, vantant les attaques du Hamas
19:39ou les présentant comme une légitime
19:41résistance à Israël. C'est un début
19:43de réponse, justement, face à cette
19:45montée de l'antisémitisme.
19:47Oui, tout à fait, parce que depuis le 7 octobre,
19:49la grande crainte, c'est
19:51d'importer un conflit
19:53qui n'est pas le nôtre. Je veux dire, en France,
19:55on est...
19:57Il est déjà importé, ce conflit, non ?
19:59Écoutez, il faut faire très attention, je crois,
20:01que dans les différentes communautés, il y a
20:03aussi cette conscience de faire
20:05attention que ce conflit
20:07ne s'importe pas, que la violence
20:09n'augmente pas et qu'il faut être intransigeant
20:11par rapport à tous ces propos.
20:13Évidemment, nous sommes en soutien
20:15des personnes qui font...
20:17qui sont la cible
20:19et de ces propos, mais aussi de ces
20:21actes de violence. La réaction,
20:23elle a été pratiquement immédiate de la part
20:25du garde des Sceaux. Il y a une vigilance
20:27accrue également
20:29du côté du ministère de l'Intérieur
20:31et cette vigilance, elle
20:33se poursuivra tant que le conflit
20:35n'aura pas trouvé
20:37d'issue politisative.
20:39Donc là, je crois qu'il faut être,
20:41comme je vous le disais, vigilant.
20:43La position, c'est
20:45aux partis politiques, évidemment
20:47aux gouvernants, mais aussi aux
20:49partis politiques d'être attentifs
20:51et de
20:53trouver aussi des voies de sortie,
20:55de ne pas tout politiser
20:57au niveau des conflits et de
20:59s'en remettre à nos institutions
21:01pour pouvoir maintenir
21:03cette paix sociale que nous avons,
21:05ce calme que nous pouvons
21:07espérer, parce qu'on
21:09a vu qu'il y avait une augmentation de la violence,
21:11mais partout dans le monde, et un relais
21:13de la part des réseaux sociaux
21:15qui est très inquiétant.
21:16Merci beaucoup, Olga Givernais, députée
21:18Renaissance de Lens, porte-parole du groupe
21:20Renaissance, merci beaucoup.
21:22Emma Rafovich, présidente des Jeunes Socialistes
21:24également, donc candidate
21:26aux Européennes sur la liste de
21:28Marcel Glucksmann, PS Place
21:30Publique, merci à vous deux,
21:32et très bonne journée sur Sud Radio, dans un instant.
21:34Sud Radio Média, avec Valérie Perret,
21:36Gilles Gonzman, qui reçoivent ce matin Elodie Mandel,
21:38directrice des rédactions économiques
21:40pour Prisma, et Pascal Sauquet,
21:42directrice générale de
21:44Prisma Média. Belle journée avec Sud Radio.
21:58Merci.

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