• avant-hier
Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##SOYEZ_LIBRES-2025-03-06##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Patrick Roger.
00:04Il est 8h14 et Elisabeth Lévy, bonjour.
00:06Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:08Bon, vous avez écouté le président Emmanuel Macron hier soir, c'était un quart d'heure, ça a été assez rapide quand même.
00:14Oui, c'est ça.
00:15Alors comment vous l'avez trouvé ? Sur la forme et le fond.
00:18D'abord je suis bon public.
00:19Sur la forme, il était en costume noir.
00:21Oui, vous vouliez quoi qu'il fût ?
00:23Vous vouliez qu'il fût en t-shirt kaki ?
00:26Non mais très souvent il a des costumes en fait qui sont plutôt bleu marine.
00:29Bon, écoutez.
00:30Et là c'était noir.
00:31Vous êtes plus l'analyse de la forme freluche, je vous la laisse.
00:35Non mais ça a du sens.
00:37C'est vrai qu'il a raison, il a raison.
00:39J'ai oublié de le dire.
00:40On pourrait commencer.
00:42Allez-y, allez-y, allez-y.
00:44Françoise a déjà parlé.
00:46Non mais d'abord je dois vous dire que j'ai un peu évolué dans la nuit, parce que moi je suis assez bon public.
00:50Et puis ce matin j'étais déjà un peu...
00:54Enfin bon, on sait que c'est son rôle préféré, en vrai, on sait qu'il adore.
00:58On sait qu'il adore jouer aux chefs du monde et aux chefs de guerre.
01:01Bon là quand même on parle quand même de vraies guerres.
01:04Ce n'est pas de Covid parce que tout le monde a ressorti le Covid.
01:07Mais non, là il y a une véritable guerre pas trop loin.
01:10Néanmoins j'ai trouvé qu'il était quand même un peu trop dramatique
01:15parce qu'en fait il expliquait qu'il voulait apaiser l'inquiétude des Français.
01:18Je ne suis pas sûr que les Français soient pétrifiés d'inquiétude en réalité.
01:22Mais c'est sûr qu'après l'intervention d'hier,
01:25ceux qui n'avaient pas peur avaient un peu plus peur.
01:28Alors bon, je vais vous dire un peu sur quoi j'étais d'accord.
01:31Il a raison de dire que l'avenir de l'Europe ne doit pas se décider à Washington.
01:34Ça fait dix ans que nous sommes beaucoup à le dire.
01:37Et on aurait dû agir en conséquence depuis longtemps.
01:40Alors la Russie est une menace pour la France.
01:42Autre chose, parce que bien sûr il a eu raison de lister
01:46toutes les manifestations de la guerre hybride que nous mènent les Russes,
01:52que mènent les Russes dans plein de pays,
01:54les manipulations numériques, les opposants,
01:56tous les coups tordus à la soviétique que nous connaissons.
02:00Et on ne peut pas croire Poutine, on ne peut croire personne,
02:02d'ailleurs on ne peut pas croire non plus monsieur Merz ou qui que ce soit
02:06dans ce bas monde des relations internationales.
02:09Mais c'est vrai que particulièrement on ne connaît pas les intentions de Poutine
02:13et par ailleurs la Russie n'a pas perdu.
02:15Mais contrairement à ce qu'on nous dit, elle n'a pas non plus gagné la guerre.
02:20Je ne suis pas sûr que la Russie d'aujourd'hui nous fasse peur.
02:24Simplement quand on parle d'armée, on se prépare à 10 ans.
02:27Il a tort à mon avis de laisser entendre qu'on pourrait se retrouver en guerre avec la Russie.
02:33Sur l'envoi de troupes, il n'a pas été assez clair,
02:35parce que bien sûr il faut tout de suite dire que ce sera des troupes non combattantes,
02:39mais à vrai dire même non combattantes,
02:41je ne suis pas sûr que Vladimir Poutine accepte dans un accord
02:45qui n'est pas négocié par la France et par l'Europe,
02:47de laisser ses troupes, des troupes européennes, en Ukraine.
02:52Et comme nous ne sommes pas à la table des négociations,
02:54il aurait surtout dû dire ça parce que la tendance chez nous majoritaire,
02:59ce n'est pas nos oignons, qu'on entend très souvent.
03:02Eh bien si, c'est quand même un peu nos oignons,
03:05ou alors on accepte effectivement d'être des spectateurs de l'histoire.
03:10Alors il y a quand même un truc qui m'a vraiment énervé,
03:12c'est notre merveilleuse conception de la liberté d'expression
03:16qui est tellement supérieure à celle des Américains,
03:18parce que chez nous on interdit plein de trucs,
03:20ça c'est vraiment, on a une belle conception de la liberté d'expression,
03:23la preuve, on vient de fermer en France une chaîne de télévision,
03:26ce qu'on ne fait pas en Amérique me semble-t-il.
03:31Mais bon, en tous les cas, franchement j'ai trouvé ça un peu...
03:34– Mais globalement vous avez été plutôt convaincu, alors si je vous écoute...
03:37– C'est-à-dire, c'est ce que j'ai déjà dit cette semaine,
03:39le réarmement ça fait dix ans qu'on le dit,
03:41ça fait dix ans qu'on dit qu'on doit se réarmer,
03:43je ne crois pas qu'il faille inventer une guerre
03:47qui serait tout de suite demain à nos portes,
03:50où les soldats français devraient aller mourir, je ne crois pas ça,
03:53mais oui, il a raison de dire qu'on devrait réarmer,
03:57mais quand même, d'abord il n'y a pas une seule menace,
04:01comme l'a dit François Pillon, franchement,
04:03c'est vrai que nos bombes nucléaires,
04:05elles ne vont pas nous servir à grand-chose
04:07contre les djihadistes et les gens armés de couteaux,
04:10il n'y a pas une seule menace, il y en a plusieurs,
04:12et la France devrait se préparer à toutes ces menaces,
04:16si tu veux la paix, prépare la guerre, ça vaut pour tout.
04:19Deuxièmement, et là franchement, ça m'a énervé parce qu'il noie le poisson,
04:24si on veut vraiment être dans cette économie de guerre,
04:27vous en avez parlé, ça veut dire qu'on va changer de vie,
04:30ça veut dire qu'il faut arrêter de pleurnicher sur la retraite,
04:33il faut arrêter de pleurnicher dès qu'on veut sucrer une prestation.
04:36– Vous allez refaire le débat de début de semaine avec Françoise.
04:38– Non mais que j'essaye de vous dire, je suis désolé,
04:41soit vous faites une économie, vous ne pouvez pas dire aux gens,
04:44vous n'allez pas payer plus d'impôts, vous allez avoir le même mode de vie
04:48et on va être en économie de guerre, il y a quelque chose, pardon,
04:51ou alors je suis stupide, ou quelque chose manque dans cette affaire,
04:55parce qu'on n'y est pas à l'économie de guerre,
04:57le patron de Dassault, attendez, je termine vite, je termine vite,
05:01alors la patrie a besoin de vous, la patrie.
05:04Écoutez, d'abord, Emmanuel Macron qui n'a cessé de cracher à divers moments
05:11sur la France et qui par ailleurs essaye de nous fourguer une Europe
05:14plus ou moins fédérale depuis longtemps, n'est pas le mieux placé
05:17pour employer ce mot patrie dont Françoise a parlé,
05:20mais a oublié de dire que patrie c'est la même racine que pater,
05:23c'est patriarcat, si vous voulez c'est la verticalité la patrie,
05:27c'est pas seulement la nation, aussi il y a une appartenance,
05:30mais la patrie c'est la nation en guerre en fait, c'est la nation en arme.
05:33– C'est ce que j'ai dit ce matin.
05:35– Il a raison, parce que moi j'aimerais bien qu'on m'aïe que la France grête gaine,
05:38simplement, simplement, je ne suis pas non plus sûr qu'on soit le peuple pour ça
05:43qui aujourd'hui est prêt à se sacrifier pour la patrie,
05:47excusez-moi quand j'entends les sondages et quand j'entends un peu le bruit de la rue,
05:52et voilà, et pour terminer, et bien il serait quand même,
05:54je trouve qu'Emmanuel Macron n'est pas complètement crédible dans ce discours,
05:58il en change trop, il a trop dit de ceci et son contraire,
06:01et pour être crédible face à Poutine, il faudra quand même hausser le ton
06:06face à Monsieur Théboune qui nous a encore renvoyé un OQTF dangereux, voilà.
06:11– Oui, l'Algérie.
06:12– Bon, alors vous avez été un petit peu plus long que prévu, mais on vous a aussi interrompu.
06:18– C'est-à-dire que vous m'avez quand même expliqué, excusez-moi de piquer mon truc.
06:21– François Asselineau quoi ?
06:23– Oui, juste sur les troupes, d'abord a priori Vladimir Poutine,
06:27la semaine dernière si on en croit Donald Trump,
06:29mais est-ce qu'il faut croire Donald Trump qui vient de raconter n'importe quoi encore
06:32cette nuit sur le Canada en disant que Justin Trudeau s'accrochait au pouvoir
06:35alors qu'il s'en va dimanche, donc personne ne lui fait de fiche apparemment à Donald Trump,
06:40je pense que ça part un peu en zibline dans sa tête.
06:42En tout cas, ce qui est sûr c'est que, a priori,
06:45Vladimir Poutine serait d'accord pour cette force de maintien,
06:48mais surtout la force de maintien, elle serait déployée dans les pays limitrophes,
06:52c'est-à-dire notamment en Pologne et en Roumanie, c'est ça le plan des Européens,
06:55c'est pas d'envoyer même des soldats pour sécuriser la frontière entre l'Ukraine et la Russie,
07:01ça c'est le premier point, moi je suis absolument d'accord avec vous,
07:03il n'est jamais trop tard pour bien faire,
07:05la patrie, ce que je disais, je me suis un peu pincé d'entendre Emmanuel Macron
07:09qui est vraiment, comment dirais-je,
07:12c'est vraiment l'archétype de l'élite chic-bobo mondialisée.
07:15– Multiculti, multiculti, mondialisé, on ne vous entend pas.
07:20– Moi j'aime bien, c'était intéressant de le voir parler de la patrie,
07:24j'ai trouvé ça intéressant, après moi je suis d'accord sur qui va payer,
07:27mais quand même il m'a manqué quelque chose,
07:30je pense que l'écueil hier c'était même pas qui va payer,
07:32vous savez il y a un gros dossier qui va être discuté cet après-midi,
07:36qui est la question des avoirs russes, vous savez qu'on a…
07:39– Au niveau européen.
07:40– Il y a 200 milliards de fonds publics gelés et 50 milliards de fonds privés,
07:46250 milliards, le droit international…
07:49– Mais là tout le monde n'est pas d'accord.
07:50– Alors le droit international évidemment dit, on ne touche pas à ces avoirs,
07:54parce que même si vous avez un état voyou, vous coupez la confiance.
07:58La question c'est, est-ce qu'on peut utiliser ces avoirs pour garantir des emprunts ?
08:03– On poursuit dans un instant la discussion, on poursuit,
08:07Elisabeth Levy, Françoise de Gouin bien sûr,
08:09moi je voudrais quand même vous poser un certain nombre de questions,
08:12vous allez voir tout à l'heure, parce que je n'ai pas été convaincu sur des réponses,
08:16sur la dissuasion nucléaire, je n'ai rien compris à ce qu'il a dit hier par rapport à l'Allemagne,
08:23sur le financement, pas d'augmentation des impôts, mais qui va payer, je n'ai pas compris,
08:27et sur la patrie a besoin de votre engagement, mais comment ? Je n'ai pas compris.
08:31Si vous pouvez me répondre, vous m'apportez les réponses dans un instant,
08:35Françoise de Gouin, Elisabeth Levy, et Clémentine Nathan sera mon invitée tout à l'heure,
08:43dans quelques minutes sur Sud Radio, jusqu'à 9h.

Recommandations