Elisabeth Lévy : "L'irresponsabilité et déni sont les deux mamelles de la France"

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Transcript

00:00Elisabeth Lévy. Et là, vous avez l'habitude de retrouver Elisabeth Lévy, je suis ravi de vous retrouver Elisabeth, bonjour.

00:07Eh bien, ravissement partagé, cher Jean-Jacques.

00:10Ça me fait plaisir. Ça me fait d'autant plus plaisir que vous employez un mot que j'emploie systématiquement, c'est l'irresponsabilité.

00:18Voilà notre société qui vit dans l'irresponsabilité. Elisabeth.

00:23Ah ben oui, à l'exception d'Emmanuel Macron, ou parfois des riches, rien n'est jamais la faute de personne dans ce pays.

00:30Pourquoi ? Parce qu'on ne veut pas stigmatiser, il ne faut surtout pas désigner d'inresponsable, donc on ne veut pas voir,

00:36donc je dirais que l'irresponsabilité et le déni sont les deux mamelles de la France, ça rappellera quelque chose aux professeurs d'Histoire.

00:44Alors, cette réflexion est partie évidemment du drame de Valoris, une chercheuse CNRS, Isabelle Vera-Masson, a trouvé,

00:53eh bien, si des chauffards et d'autres adeptes du rodeo urbain tuent des petites filles, non, ce n'est pas notamment à cause de leur sentiment d'impunité,

01:02sentiment d'ailleurs tout à fait explicable, c'est parce qu'ils s'ennuient.

01:06D'ailleurs, c'est aussi l'oisiveté, vous vous le rappelez Jean-Jacques, qui, selon Emmanuel Macron, expliquait les pillages après la mort de Naël,

01:13et puis aussi sans doute parce qu'on a coupé les subventions aux associations.

01:17Alors, dans un tout autre registre, il y avait ce week-end un article dans Le Monde, qui a fait d'ailleurs pas mal jaser,

01:24qui nous expliquait que si les mariages forcés étaient hauts sur Pakistan, c'était pourquoi, pourquoi, je vous le donne en mille,

01:31c'est la faute au climat et bien sûr pas à cause d'un islam rigoriste.

01:35Et je rappelle tout de même la déclaration de Madame Castex, si les gens votent Rennes, ce n'est pas parce que la gauche les a abandonnés,

01:43c'est parce qu'ils regardent ces news, et ils doivent regarder ces news en Allemagne aussi d'ailleurs.

01:48Alors, dans le fond, ça nous ramène au cœur de la pensée de gauche qui est l'idéologie de l'excuse,

01:54idéologie qui est nourrie, vous savez, par le décolonialisme universitaire qui fait de l'Occident esclavagiste, raciste, colonialiste, le coupable idéal.

02:03Et comme la gauche, parce que tout ça, évidemment, ça vient de la gauche, mais comme la gauche est l'arbitre des élégances morales,

02:08et bien la majorité des élites dirigeantes, y compris de droite, se soumettent parce que tous ces gens veulent être bien reçus sur France Télévisions.

02:16Alors le résultat, et bien sur tous les sujets douloureux pour notre société, douloureux, urgent, c'est qu'il est interdit de voir et de savoir,

02:24et ça, c'est la définition du suicide collectif.

02:27Mais vous y allez peut-être un peu fort, non, Elisabeth ?

02:30Et bien non, parce que, savez-vous, cher Jean-Jacques ?

02:32Mais allez-y ! Si vous avez envie, allez-y !

02:34Un malade qui refuse de savoir de quoi il souffre, et bien c'est une forme de suicide !

02:39Se cacher les yeux, vous savez, comme les enfants quand ils ne veulent pas voir quelque chose, et bien ça ne fait pas disparaître les réalités déplaisantes.

02:46Alors, j'en cite quelques-unes qui sont toujours cachées, par exemple,

02:50le fait qu'une partie significative de la délinquance est liée à une immigration qui n'est pas assimilée, pas intégrée, pas accueillie et pas expulsée.

02:57Tous les chiffres en attestent, Gérald Darmanin l'a dit plusieurs fois, mais le dire, c'est raciste.

03:03Un mot sur l'antisémitisme, et puisque c'est d'actualité, malheureusement,

03:07les rares qui osent dire que la plupart des agressions anti-juifs sont commises au nom de l'Islam par des musulmans radicaux,

03:14il n'y en a déjà pas beaucoup qui le disent,

03:16et bien cela s'empresse toujours d'ajouter que c'est une toute petite minorité, il n'y a pas de gros problèmes.

03:22Alors, je vous cite simplement un sondage de l'IFOP de décembre 1923 pour 45% des musulmans de notre pays.

03:30Le 7 octobre, c'était un acte de résistance, mais rappelez cela, c'est islamophobe, enfin,

03:36puisque c'est le jour de la rentrée des classes, je voudrais parler de l'école tout de même, l'école.

03:4140 ans de mesures égalitaires, le collège génique, etc.

03:45Qu'est-ce que cela a produit ?

03:47Un, la baisse du niveau, mais vraiment terrible, et deux, une hausse des inégalités.

03:51Donc, vraiment, on a tout faux, mais le dire, c'est réac.

03:55Alors, tout cela est...

03:56Oui, l'irresponsabilité des gouvernants, mais pas que des gouvernants.

03:59Et bien oui, ça c'est mon grand dada à moi.

04:01Mais moi aussi.

04:02Voilà, j'en ai assez qu'on accuse toujours simplement les gouvernants,

04:06comme si nous, les gouvernés, nous étions des anges tombés du ciel.

04:10Les parents, par exemple.

04:11Tous les parents ont accepté que leur môme ait le bac sans savoir écrire en français,

04:15ils le réclamaient même.

04:17Les boomers, si on peut dire, nous, cher Jean-Jacques, et oui,

04:20ont accepté, voire réclamé, l'endettement massif.

04:24Pardon, je me dépêche, 68% des français ont hurlé à la mort

04:28parce qu'on leur demandait de travailler un peu plus.

04:30Bref, depuis des décennies, tout le monde, nos élites, planquent les faillites,

04:34donc ne les résolvent pas.

04:36Et nous, nous étions ravis de ne pas savoir et de nous plaindre.

04:39Alors aujourd'hui, le réel nous mord la nuque, l'aveuglement n'est plus une option.

04:43Eh bien merci Elisabeth, on vous retrouvera tout à l'heure, évidemment.

04:47Tout à l'heure, qu'est-ce que je dis ?

04:49Tout à l'heure, on vous retrouvera régulièrement sur l'antenne de Sud Radio.

04:53Mais je crois qu'on se retrouve tout à l'heure pour le débat.

04:55Oui, c'est vrai qu'on se retrouve tout à l'heure pour le débat.

04:58C'est la nouvelle matinale, on n'est pas encore rodés.

05:01Je ne sais plus, je pagaille un peu, je suis...

05:03Non, tout va bien.

05:04Il est 7h51, tout va bien et nous allons retrouver les auditeurs dans un instant.

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