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Retrouvez l'édito d'Elisabeth Lévy

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##L_EDITO_POLITIQUE-2024-11-04##

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News
Transcription
00:00— Elisabeth Lévy, bonjour. Justement... — Bonjour, monsieur le maire. Bonjour à tous.
00:04— Justement, on enchaîne. Ça tombe bien. Mais c'était voulu. Bruno Rotailleau sonne la mobilisation générale
00:11contre ce qu'il appelle – je me méfie un peu de ses formules – la mexicanisation de la France.
00:16Je rappelle qu'au Mexique, il y a 25 000 à 30 000 morts par arme à feu. En France, on est à 400.
00:22— Bon, donc il faut garder raison. Néanmoins, la guerre contre la drogue doit être enclenchée. Comment, Elisabeth Lévy ?
00:32— Alors d'abord, il faut faire attention à l'usure des mots. On déclare des guerres tous les 4 matins.
00:37— Oui, ça, c'est vrai. — Contre le séparatisme islamiste. On va en parler avec le procès. Contre la drogue,
00:42contre les violences faites aux femmes. La seule, en vrai, qu'on ait vraiment gagné, c'est quand l'ennemi s'est éteint tout seul.
00:48C'était contre le Covid. Et comme j'ai dit, on y a mis des milliards sur la table. Bon, cependant, on peut dire que là,
00:54je vois pas comment faire autrement. La litanie est telle, la prise de conscience semble quand même...
01:00Ça commence à infuser, je dirais, beaucoup trop tard, comme pour l'islamisme, sans doute.
01:06Bruno Retailleau a parlé aussi de narco-racaille. Tout le monde se rue en ce moment. Je sais pas si vous avez vu
01:12sur le rapport du Sénat, qui a déjà un an et qui pointait le risque de voir la France devenir un narco-État.
01:17David Wiesner, c'était dans le Figaro, pointe le lien entre l'ultra-violence et une immigration qui est hors de contrôle.
01:22Il serait temps aussi qu'on arrête de se voiler la face là-dessus. Et il dénonce toutes nos lâchetés, nos renoncements.
01:29Alors, il faut dire, donc, c'est pas seulement Marseille, hein, mais ni la banlieue parisienne. C'est Poitiers...
01:33Qui est d'ailleurs assez... On n'entend pas beaucoup parler de fusillades aux banlieues parisiennes. Mais...
01:38— C'est vrai. — Je ne sais pas pourquoi. Voilà. En tous les cas. Donc... — Parce qu'il y en a peut-être moins ?
01:42— Je ne sais pas. Mais je ne sais pas. — Oui, il y en a moins. Mais pourquoi ? J'aimerais savoir.
01:47Poitiers, Rennes, Valence, Grenoble, Nîmes, c'est des villes qui reviennent tout le temps.
01:51Ce sont des villes qui reviennent tout le temps à la une des journaux. Donc pour ces règlements de compte, les fusillades...
01:56Ou comme on a vu à Poitiers, de véritables batailles rangées. Donc on ne peut plus y échapper.
02:01Et alors en plus, pardon, je constate que les villes de gauche, avec leurs maires angéliques comme Éric Piolle,
02:07leur police municipale qu'ils ne veulent pas armer, elles sont quand même très très touchées par l'insécurité, l'immigration, l'égal tout.
02:14— Mais alors c'est pas à gauche. Et Nîmes, c'est pas à gauche. — Non mais il y en a quand même...
02:17Il y a beaucoup de villes de gauche, si vous voulez. On a même laissé... Pardon. Grenoble est un bon exemple.
02:22— Oui, Grenoble. — Grenoble est un bon exemple. Nantes est un bon exemple. Pardon. Rennes est un bon exemple.
02:25— Faisons en penser, dire, M. le maire. — Je pense qu'il faut armer les polices municipales.
02:29On a posé la question. Et aujourd'hui, ça ne fait même pas de débat. Je voudrais juste rappeler qu'il n'y a jamais eu
02:34la moindre bavure d'une police municipale. Donc posons la question aux policiers et arrêtons de prendre leur place.
02:39— Voilà. Et par ailleurs, je dis simplement qu'on ne peut pas se contenter de l'explication. C'est la faute à CNews.
02:45Je suis désolée. — Non, il n'y a pas que CNews dans la ville. — Non, non, mais... Oui, mais excusez-moi.
02:50Je suis d'accord avec vous. Mais c'est pas moi qui passe mon temps à dire comme Mme Castex, candidate à Matignon,
02:57que tout était de la faute de CNews. Et c'est pas la seule. Voilà. — Bien. Peut-on gagner cette guerre ?
03:02— Le pire, en tous les cas, c'est la politique du verbe. Et alors on a appris avec le rapport de la Cour des comptes
03:09le scandale de Marseille-en-Grand. Alors vous vous rappelez, 2021, taratata, roulement de tambour,
03:15ma baguette magique, on annonce 5 milliards d'investissements. Il y en a 1,31% qui ont été dépensés aujourd'hui.
03:23Alors Mme Agresti-Roubach, l'ancienne ministre qui a été chargée du dossier, dit « Ah oui, mais c'est l'État de droit.
03:30On a des appels d'offres, des procédures, etc. Il me semble que ces appels d'offres et ces procédures, on a pu les accélérer pour les JO ».
03:37Bon. Alors Nicolas Baverez dit que c'est de l'amateurisme politique. Il n'y a eu aucune étude, qu'il n'y avait pas de liste d'objectifs.
03:43C'est juste la parole thaumaturgique, dit-il, du président résultat Nadin. Alors vous l'avez dit, Jean-Jacques,
03:50il y a les solutions miracles à l'appel. Alors les gens disent « On va frapper le consommateur ». Pas de demande, pas d'offres.
03:57Ben oui, c'est clair, c'est limpide. Sauf qu'en fait, on ne va pas enfermer tous les fumeurs de joint.
04:03Moi, j'ai l'impression quand même que la prohibition conçue comme la seule politique, ça ne marche jamais.
04:09Alors cela dit, je crois aussi que la légalisation, autre solution miracle, n'est pas non plus une panacée.
04:15Donc peut-être faut-il simplement hiérarchiser les combats et arrêter de dire qu'on va gagner en une semaine.
04:20Personne ne va gagner en une semaine. Et il y a, alors je suis un peu perplexe, le recours à l'armée, je suis perplexe.
04:27Techniquement, l'armée peut aider à sécuriser des endroits, faire de la présence. Mais écoutez, ce n'est pas le rôle des militaires
04:34d'exercer la violence contre leurs concitoyens. Donc c'est un peu, qu'est-ce que vous en pensez, M. le maire ?
04:41– Oui, qu'est-ce que vous en pensez, M. le maire ? – Que c'est une très mauvaise idée.
04:42D'abord, je voudrais rappeler que les gendarmes sont déjà des militaires et sont déjà à peu près partout.
04:46Et qu'aujourd'hui, ça voudrait dire d'abord, un, qu'on a perdu le combat. On a des policiers, des gendarmes qui sont sur le terrain.
04:52Et laissons à l'armée ses fonctions et occupons-nous, dans un état de droit, effectivement, d'avoir la police et les gendarmes
04:59qui sécurisent le territoire. – Et bien voilà un deuxième point d'accord, M. le maire.
05:01Alors est-ce qu'on peut gagner, pour finir, Jean-Jacques Manon ? Pas au sens de l'arrêtition et de l'armistice
05:06et de les narcos qui vont s'incliner, évidemment. Non, c'est une guerre sans fin contre un ennemi à mille têtes.
05:13Alors on peut quand même remporter des victoires. – Il faut des compétences.
05:17– Voilà, il faut, c'est ce que je voulais vous dire. Si vous voulez, c'est qu'aujourd'hui, le rapport de force est inégal.
05:23Parce que vous avez des trafiquants surarmés qui ne reculent devant rien. C'est nos limites.
05:29Et face à ça, vous avez l'État avec ses règles très contraignantes, ses procédures, ses appels d'offres,
05:33sa disette budgétaire et aussi la volonté de certains de comprendre les pauvres petits délinquants.
05:38Tout ça ne fait pas le poids. Il faut, vous l'avez dit Jean-Jacques, des compétences pointues,
05:43des gens qui soient capables de connaître ces raisons, qui bossent dessus pendant des années,
05:47des juges qui soient spécialisés, protégés sans doute, et une volonté de faire, donc, je crois,
05:52comme le dit Bruno Retailleau, un État de droit moins chichiteux sur les droits des voyous
05:57et un placard pour défendre le droit des honnêtes citoyens de rentrer chez eux sans prendre une balle perdue.
06:02— Des parquets spéciaux, peut-être, aussi. — Oui, oui. Tout ça, des compétences.
06:06— Un statut du repenti. — La spécialisation, je pense, c'est quand même une clé,
06:11parce que vous ne pouvez pas être face à ces réseaux qui sont plus puissants que des États comme ça avec...
06:19— Avec des mots. — Des mots. Voilà. — Dans tous les cas. Merci à tous les deux.
06:22— C'était un plaisir. — Merci, M. Le Maire. Merci, Jean-Jacques. — Merci. Merci. Il est 7 h 53. Nos auditeurs sont là.

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