• le mois dernier
Avec Olga Givernet, Ministre déléguée chargée de l'Energie

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2024-10-25##

Category

🗞
News
Transcription
00:00Soudradio, l'invité politique, Patrick Roger.
00:07Il est 8h38, mon invité politique ce matin, c'est Olga Givernais qui est ministre déléguée en charge de l'énergie.
00:13Bonjour Olga Givernais.
00:15Bonjour.
00:15Et vous étiez avant dans l'Ain.
00:17Députée de l'Ain.
00:19Députée de l'Ain.
00:20Donc vous venez du terrain, vous connaissez le terrain.
00:22Alors vous êtes en charge de l'un des points clés aujourd'hui, l'énergie, parce que c'est le sujet de notre époque.
00:27L'énergie est au centre de tout, je le disais tout à l'heure, gaz, pétrole, électricité, énergie renouvelable, les gens passent.
00:33La guerre en Ukraine, les tensions avec la Chine, ce que nous payons sur nos factures, tout revient à l'énergie aujourd'hui.
00:39Alors parlons très concrètement, quelles seront nos prochaines factures, par exemple d'électricité, parce qu'on a du mal à voir les choses.
00:47Entre d'un côté, on nous annonce que ça va baisser, et puis de l'autre, potentiellement en fait une taxe dans le cadre du budget 2025.
00:56Alors la bonne nouvelle, c'est, vous parliez des crises tout à l'heure, on en est sortis, et on en est sortis,
01:01et donc on a aujourd'hui un marché de l'énergie qui est beaucoup plus stable, et donc qui donne plus de prévisibilité,
01:06ce qui nous permet de pouvoir dire aux Français, à nos auditeurs, que nous pouvons baisser leur facture d'électricité,
01:12et c'est ce que nous prévoyons d'ici en février, de pouvoir baisser de 9% la facture d'électricité.
01:19Qu'est-ce que ça veut dire ?
01:20Ça veut dire que pour une facture de 300 euros par mois pour un foyer, et bien il sera plutôt à 270 euros, soit moins 30 euros sur la facture.
01:30Ça, c'est ce qu'on peut dire.
01:31Pourquoi ça baisse en fait de ce côté-là ? Parce que vous dites, on sort de la crise.
01:36Oui, on en sort, mais ça ne peut être que provisoire aussi, parce qu'il peut y avoir de nouvelles tensions.
01:40Il peut y avoir toujours des nouvelles tensions, mais ce qu'on sait, c'est que nous, nous avons mis un gros coup de boost sur notre production d'électricité,
01:47notre production d'énergie décarbonée, c'est l'objectif.
01:50On sait aussi probablement que cet hiver, ça serait moins rude que ce qu'on pourrait le croire.
01:56Donc c'est les prévisions.
01:57Évidemment, on n'est pas à l'abri qu'il puisse y avoir une avarie, qu'il puisse y avoir des tensions géopolitiques, on le sait.
02:03Mais le travail que je mène aujourd'hui, c'est d'assurer une indépendance, une souveraineté énergétique,
02:09qui permettent aux Français d'être rassurés sur leur capacité à se chauffer, à s'éclairer, avec le nucléaire d'un côté,
02:17puisqu'on le relance, évidemment, mais aussi grâce aux énergies renouvelables.
02:22On a l'éolien qui se déploie en France, on a des énergies solaires, on a tout ce qui est chaleur, récupération de chaleur et production biomasse.
02:31On ne met pas tous nos oeufs dans le même panier, justement, pour pouvoir avoir un mix énergétique le plus décarboné possible.
02:38On vise la neutralité carbone en 2050.
02:41Et je crois que les Français sont très attentifs à ce que nous soyons avec une prise en compte écologique importante.
02:48Et c'est pour cela que nous avons un programme, une programmation qui va se dérouler sur les mois et les années à venir.
02:53— Oui. Olga Ghibernet. Alors vous avez dit donc que ça va baisser. Mais j'ai cru comprendre que ça allait baisser simplement pour une partie des Français, 60% des Français. C'est vrai ou pas ?
03:01— 80%. — 80% ? — 80%, oui. C'est ceux qui ont un contrat qui s'appelle le TRVE, le Tarif Réglementé de Vente d'Électricité.
03:11C'est un contrat qui permet d'amortir les fluctuations du prix de l'énergie. Et donc par rapport à cette baisse du marché...
03:19Vous savez, l'offre et la demande. Aujourd'hui, on a suffisamment d'offres sur le marché. Ça permet de faire baisser les prix de l'électricité.
03:26Et donc il va y avoir cette baisse. Ceux qui sont au prix du marché, ceux qui sont sur des contrats qui dépendent du marché, ils ont déjà vu la baisse.
03:32Alors comme on est en train d'ajuster les taxes... Vous connaissez la situation de déficit de la France. Comme on est en train d'ajuster les taxes, eux, reverront une rencontre.
03:41— Pourquoi, justement, il va y avoir une nouvelle taxe sur l'électricité ? — Ah, c'est pas une nouvelle taxe. C'est une taxe qui a toujours existé.
03:46Mais on l'a mise en place avec le bouclier tarifaire. On l'a baissée. On l'a baissée de très bas. Et donc là, on est en train de revenir à une situation d'avant-crise.
03:57Dans le budget, sur la copie du gouvernement, ce qui a été proposé, c'est d'avoir une part fixe qui est moins que ce qu'il y avait avant-crise
04:04et une part variable qui permettra d'ajuster et de tenir nos engagements des – 9 %, comme je vous le disais...
04:10— Oui mais attention, parce que si on baisse d'un côté mais que de l'autre côté, on augmente, finalement, on va se retrouver à zéro. Non ?
04:17— Eh ben non. Et c'est le – 9 %, c'est de trouver le juste équilibre entre faire profiter aux Français de cette baisse de prix de l'électricité globale
04:26et aussi de pouvoir prendre en compte les recettes possibles de l'État pour un réajustement.
04:32— Donc vous nous assurez ce matin qu'il y aura, quoi qu'il en soit, une baisse. Donc malgré cette taxe qui va être relevée, il y aura quand même une baisse pour les Français.
04:41— Dans la copie du gouvernement. Mais je ne vous apprends pas qu'il y a le Parlement qui est en débat aujourd'hui sur le budget.
04:48— Qu'est-ce que vous redoutez au Parlement qui pourrait changer justement pour vos projets, Olga Ghibernet ?
04:52— Eh bien écoutez, qu'il puisse y avoir des amendements de suppression de ce projet d'équilibre de prix, voilà, et qu'il puisse avoir une copie qui soit différente.
05:02Maintenant, il faut laisser le débat parlementaire se faire, avoir un avis du gouvernement. Mais dans l'état de ce que nous souhaitons au gouvernement,
05:10c'est ce que nous pouvons annoncer aux Français. — Oui. Alors il y a des associations de consommateurs aussi qui s'interrogent sur une réforme des prix de l'électricité
05:18dans les deux années à venir. Est-ce qu'ils ont raison de vous alerter et d'alerter en fait les Français ? Qu'est-ce qui peut se passer ? Qu'est-ce qu'ils peuvent craindre ?
05:27— Ils ont raison qu'il y ait un besoin d'avoir cette discussion, puisque la réforme du marché, elle se fait au niveau européen. Et donc qu'est-ce qu'on va décider avec nos autres voisins,
05:37sachant que nous avons des politiques énergétiques différentes. Chez nous, nous voulons relancer le nucléaire. En Allemagne, ils ne veulent pas le nucléaire.
05:44Et ils ont encore du charbon. Ils ont encore une énergie très carbonée. Donc on peut être dépendants. L'objectif pour la France, c'est de bien prendre en compte
05:52cette production d'énergie décarbonée et qu'on puisse la faire à bas coût et qu'on l'introduise dans ces mécanismes de marché pour que nous n'ayons pas de surprise.
06:00Il faut aussi qu'il puisse y avoir un partage de la valeur, un partage de la valeur. Et lorsqu'il y a une augmentation des coûts, on puisse retrancher sur la facture des Français.
06:08— Ce sera une bataille au niveau européen, alors ? — Tout à fait. C'est une bataille au niveau européen. Moi, je suis avec Agnès Pannier-Runacher.
06:13C'est ma ministre de tutelle qui connaît également bien ces sujets-là. Et nous sommes très présentes à l'international pour pouvoir avoir cette discussion
06:21et faire valoir nos choix énergétiques qui sont décarbonés, fiables et à bas coût pour les Français.
06:27— Olga Givernet, tiens, puisque vous avez évoqué Agnès Pannier-Runacher, parlons-en, justement, parce qu'elle avait parlé d'une hausse des taxes sur le gaz.
06:34Finalement, elle a été contredite. Qu'en est-il alors pour le gaz, justement, aujourd'hui ? Est-ce que les achats de chaudières au gaz vont être taxés de 20%
06:42au lieu d'une TVA à taux réduit, comme c'était le cas jusqu'à présent ? — Oui, on arrête le taux réduit de TVA sur les chaudières au gaz. Ça, c'est sûr.
06:50Mais qu'est-ce que nous voulons ? C'est envoyer les bons messages. Et les bons messages, c'est d'utiliser de l'énergie décarbonée.
06:56Le gaz, c'est une énergie carbonée. Et on ne peut pas annoncer qu'on fait plus d'efforts budgétaires sur des énergies carbonées.
07:04Il faut envoyer les bons messages aux Français. L'électrification, c'est bon. La sobriété également. L'objectif, c'est que si on peut voir...
07:11— Mais il faut pas mettre tous ces œufs dans le même panier. C'est ce que vous avez dit aussi tout à l'heure. Et donc il faut privilégier le gaz.
07:16Parce qu'il y a une dizaine d'années, on disait aux Français surtout – attention à l'électrique – privilégier le gaz chez vous, les particuliers,
07:23et puis également dans les immeubles collectifs. Ils ont du mal parfois à s'y retrouver, quoi.
07:26— Il y a une dizaine d'années, on avait une électricité qui était fabriquée à base de charbon. On est aujourd'hui sur la fermeture des dernières usines à charbon d'ici 2027.
07:36On a une électricité qui est produite de manière décarbonée. Et le gaz, il faut pouvoir trouver un juste équilibre.
07:43On a aussi la possibilité de transférer vers du biogaz, donc à partir de métallisation, fait par les agriculteurs.
07:50Donc on est vraiment dans une politique très élargie. — Mais les professionnels du secteur ne sont pas contents. Ils disent le gaz, en fait, c'est fiable, ça marche, on sait le faire.
07:56Contrairement par exemple aux pompes à chaleur qui arrivent progressivement mais qui ne sont pas encore totalement fiables.
08:02— Et les pompes à chaleur, elles sont fiables. Elles ont un coût. On peut faire aussi l'électrification des logements.
08:10On peut passer aussi avec du chauffage au sol, par exemple. Et donc il faut pouvoir élargir sa gamme.
08:17Mais il y a un autre point sur la décarbonation de notre énergie. C'est l'utilisation dans l'industrie et dans les transports lourds.
08:23Et là, on est sur du fioul, on est sur du kérosène dans l'aviation. Et c'est là où il faut mettre vraiment le paquet pour pouvoir changer, transitionner,
08:33trouver d'autres systèmes qui utilisent nos énergies décarbonées.
08:36— Est-ce que vous voulez qu'on consomme toujours autant d'énergie, voire plus, ou moins ?
08:41— Alors on va consommer plus d'énergie. C'est ce qu'on prévoit. Puisqu'on veut réindustrialiser la France, on veut ramener les entreprises chez nous,
08:48on veut produire et fabriquer. — Donc on a besoin de plus d'énergie. Et vous êtes favorable à cela, quoi.
08:54— Et il faut prendre en compte qu'il va y avoir besoin de plus d'énergie. Donc c'est pour ça qu'il faut faire attention d'utiliser la bonne énergie,
09:01l'énergie qui est la moins polluante, qui est bas carbone, qui est décarbonée. Et il faut aussi faire en sorte qu'on ait une production qui aille en même temps
09:09en augmentation en fonction des besoins. — Oui, parce qu'Olga Givernais, c'est pour ça qu'il y a des spécialistes qui disent « Attention, ne taxez pas trop
09:15l'ensemble de l'énergie », parce que quand l'énergie devient trop chère, tout tourne au ralenti dans notre société et ça ne fonctionne plus.
09:22Et depuis la crise énergétique de 2022, la consommation d'énergie en France s'est effondrée. Elle s'est effondrée. Et ça provoque beaucoup de problèmes.
09:30Et il y a beaucoup d'inquiétudes. Il y a énormément de petites et moyennes entreprises qui ferment aujourd'hui, justement.
09:36— Alors il y a un besoin de faire attention sur la consommation d'énergie. Avant, on ne faisait pas attention, parce qu'elle était disponible,
09:42elle était à très faible coût. Et aujourd'hui, c'est plus le cas. Il faut faire attention à nos ressources. On est dans un monde fini.
09:49Il faut faire attention à nos ressources. C'est pour cela qu'aussi, on met en place des contrats avec les entreprises, ce qu'on a demandé avec EDF.
09:57C'est un accord qu'on a vu avec eux depuis une année, qu'il puisse y avoir une négociation sur de la visibilité à 5 ans, à 10 ans, et d'avoir des contrats
10:06sur un prix maîtrisé. Vous le savez, on est sur une offre de marché. Et donc elle peut fluctuer. Et donc c'est de mettre des mécanismes
10:13qui protègent nos entreprises et qui leur permettent d'accéder de manière pérenne à une énergie décarbonée et fiable.
10:19— Oui. Olga Djibernet, je voudrais faire une petite parenthèse, parce que vous avez parlé tout à l'heure des centrales, notamment.
10:24Sur la centrale de Cordemey, qui est en Loire-Atlantique, il y a des députés qui ont demandé à Emmanuel Macron de revenir sur la décision de fermeture sèche,
10:31parce qu'il y aurait des conséquences aussi. Quelle est votre position ?
10:34— Alors il faut sortir du charbon. Le charbon, c'est ce qui envoie du carbone et des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
10:42Et on est capables aujourd'hui... On a les talents, les compétences pour pouvoir faire de l'énergie qui est propre. Et on en est très fiers.
10:47Et la France a donné aussi des exemples au-dessus. Donc il faut aller vers une fermeture progressive.
10:542027, moi, je ne veux plus qu'il y ait de charbon dans les centrales à charbon. En revanche, on doit pouvoir transitionner vers d'autres moyens de production.
11:03Il faut emmener les employés qui ont ces compétences sur la connaissance de l'énergie à pouvoir travailler sur d'autres moyens de production.
11:12Et c'est ce qui est important. Donc je crois qu'il faut accompagner ces territoires, être très à l'écoute, comprendre avec l'opérateur,
11:19celui qui emploie ses personnels, comment est-ce qu'on peut proposer soit des solutions alternatives,
11:26soit justement rediriger vers d'autres besoins de l'industrie. On va en avoir besoin, notamment sur le nucléaire.
11:32— Alors justement, pour les solutions alternatives, sur l'éolien, tiens, ça en fait partie, des énergies renouvelables.
11:38Lors de son discours de politique générale, je m'en souviens, il y a quelques jours, Michel Barnier, le Premier ministre,
11:42avait critiqué les éoliennes, expliquant notamment qu'il fallait mieux en mesurer tous les impacts, bien sûr.
11:48Vous connaissez, en fait, évidemment ce sujet, parce que vous êtes une élue, je le disais, de l'un,
11:52et que quand on va, en fait, dans la région, on voit qu'il y a beaucoup d'éoliennes. Quelle est votre position ?
11:56— Alors Michel Barnier a relayé, d'ailleurs, une politique que moi, je mène, une production d'énergie sur ses deux jambes,
12:02le nucléaire, les énergies renouvelables. Et effectivement, il a dit « en en mesurant tous les impacts ».
12:07Je crois pas que ce soit une critique. Je crois que c'est une vraie prise en compte.
12:11— Non mais parce qu'il y avait peut-être... C'était une politique à marche forcée. Il y a des études d'impact qui sont normales.
12:16— Il y a des études. Il y a des impacts. Et il faut surtout entendre les locaux, les riverains, les élus avec qui je travaille.
12:23J'ai été moi-même élue locale. Et leur prise en compte de... Lorsqu'on installe une éolienne,
12:29effectivement, ça a un impact paysager. Ça a un impact pour les riverains.
12:33Et moi, j'ai été voir d'ailleurs à Valsaune des projets qui se sont implantés.
12:37— C'est où, Valsaune, ça ? — Alors c'est dans le Rhône. Voilà. Et il y en a d'autres. J'ai entendu dans le Maine-et-Loire
12:43qu'il y a un conseil municipal qui a fait une délibération et qui souhaitait aller de l'avant sur l'éolienne.
12:48C'est un travail qui doit être mené en concertation avec les riverains, avec l'opérateur. Il y a aussi des avantages.
12:55Il peut y avoir des budgets participatifs. C'est de l'énergie qui est moins chère pour les riverains potentiellement.
13:03Et donc je crois qu'il faut avoir cette conscience écologique d'abord d'amener une capacité d'être indépendant
13:09avec notre production d'énergie. Et l'éolienne le fait. Et d'ailleurs, moi, j'ai pu annoncer également
13:14une programmation sur l'éolien en mer où on a identifié sur toutes les façades maritimes
13:20les lieux où on pouvait avoir une implantation d'éolien en mer. Il faut avoir en tête que c'est quand même
13:26un des coûts les moins importants de fabrication.
13:29– Oui, Olga Givernet, je vois que vous avez un chemisier en fait ce matin.
13:32Vous êtes ministre de l'Industrie. Je me souviens d'un ministre qui avait dit
13:37à partir du moment où on bascule dans l'hiver, il faut mettre des cols roulés.
13:40Vous avez lancé une campagne sur la sobriété en fait cette semaine.
13:44Ça passe par quoi, vous, votre message et puis la campagne ?
13:46– Alors c'est une campagne, c'est la troisième campagne de sobriété.
13:49C'est de rappeler les bons gestes, les gestes qui comptent pour pouvoir baisser,
13:53éteindre et faire attention à notre consommation d'énergie.
13:56Il faut savoir qu'on a baissé de moins 12% par rapport à 2018-2019 cette année-là
14:01et l'année dernière également. Donc ça veut dire que la sobriété…
14:04– Parce que j'éteins, je décale, je ne me souviens plus du slogan.
14:06– C'est inscrit, exactement, on a plusieurs…
14:08– C'est quoi le slogan d'ailleurs ? Vous avez un slogan ?
14:11– Oui, c'est j'éteins, je décale, je baisse, je baisse.
14:17– Ah je baisse, c'est pas facile à retenir, vous voyez, vous-même vous avez du mal à retenir.
14:20– Si, si, si, et vous verrez les petits spots publicitaires, ils sont très très drôles
14:23parce qu'on leur dit oui c'est bon je sais, alors on a le slogan en tête
14:26où on ne l'a pas mais on connaît les gestes et ça c'est pas le problème.
14:29– Et l'objectif c'est quoi ? Est-ce que vous le chiffrez en fait ?
14:33– L'objectif c'est de consommer la bonne énergie,
14:35c'est de pouvoir maintenir ces moins 12% par rapport à 2019,
14:39c'est de pouvoir baisser de 30% notre consommation d'ici 2030
14:44pour pouvoir appréhender nos besoins futurs, notamment au niveau industriel.
14:48Donc l'objectif c'est de ne pas gaspiller, c'est d'utiliser la bonne énergie,
14:52l'énergie qui est décarbonée et l'énergie qui est abordable pour les français.
14:56– Oui, il y a un autre sujet qui concerne aussi l'énergie,
15:00c'est le gouvernement qui s'attaque aux voitures d'entreprise,
15:04il y avait un verdissement en fait des flottes,
15:07il va y avoir des sanctions pour les entreprises ?
15:10Précisez en fait les choses, quelle est votre position ?
15:13– Alors dans la loi, les entreprises qui ont des flottes de voitures,
15:16plus de 100 voitures, ont une obligation au moment du renouvellement
15:20de l'achat de leur parc de voitures de pouvoir intégrer une partie de véhicules propres,
15:25donc des véhicules électriques mais aussi des véhicules hybrides potentiellement
15:29et on se rend compte que sur cette trajectoire,
15:31eh bien ils ne sont pas au rendez-vous, les français le sont,
15:34les particuliers eux ont un achat de 20% de véhicules électriques
15:38et on est plutôt autour de 10% pour les professionnels.
15:40Il faut savoir quand même que ces flottes professionnelles,
15:43c'est de l'achat neuf, pour moitié des achats neufs en France
15:46et c'est les véhicules d'occasion de demain,
15:48pour que les français puissent avoir accès à des voitures qui soient moins chères
15:51et ils ne sont pas là, ils ne sont pas au rendez-vous.
15:53Donc effectivement, moi j'ai dit que j'étais prête à durcir le ton,
15:57il y a une mission d'information au Parlement qui est en train de se monter
16:01pour essayer de comprendre quels ont été les freins
16:03mais on a eu le salon de l'automobile il n'y a pas très longtemps,
16:07nous avons discuté avec les constructeurs,
16:09ils sont au rendez-vous de la demande de produire des véhicules,
16:13des véhicules qui soient moins chers également
16:15pour pouvoir atteindre notre objectif de l'arrêt de vente de véhicules thermiques en 2035.
16:20Arrêt de vente, je dis bien, on pourra encore avoir des véhicules thermiques
16:24mais il n'y en aura plus des neufs sur le marché
16:27et pour réussir cela, il faut pouvoir massifier et s'approprier le véhicule électrique.
16:32Mais les professionnels, les loueurs reliés par Mobiliance notamment,
16:35disent attention vous allez entraîner un ralentissement finalement,
16:38ça va être contre-productif, il n'y aura pas d'achat,
16:42il va y avoir un manque à gagner également pour les finances publiques,
16:44qu'est-ce que vous leur répondez ?
16:46L'industrie a besoin d'être tirée,
16:48si on veut électrifier, il faut aussi qu'il y ait de la demande,
16:50ce n'est pas le coup de produire de l'électricité,
16:52de produire des énergies qui nous vont bien,
16:54s'il n'y a personne qui les utilise derrière, ça ne marche pas.
16:58Donc il faut que par rapport à ces différents secteurs,
17:01l'industrie et le transport puissent utiliser ces énergies à bas coût.
17:06L'électricité, la chaleur renouvelable également,
17:10et les gaz et les biogaz, il faut pouvoir l'identifier.
17:14Mais si on n'a pas des industriels en face qui sont volontaires également,
17:18c'est un équilibre au sein de notre économie.
17:23Il faut quand même savoir qu'une voiture électrique,
17:26qui est un peu plus chère à l'achat mais de moins en moins,
17:29on commence à baisser les prix,
17:31c'est quatre à six fois moins le prix au niveau du plein.
17:36Quand on est sur le secteur, à la maison,
17:39quand on est avec un contrat d'électricité normal.
17:42Ensuite, il y a un vrai intérêt, on ne pollue plus,
17:45et on a en plus un confort.
17:47Moi, je n'ai entendu personne qui est passé à l'électrique
17:49et qui est revenu au thermique, ce n'est pas vrai.
17:51On a des autonomies aujourd'hui qui nous permettent
17:54de faire les activités qu'on veut.
17:56Et donc la question des frais, elles sont levées.
17:59On me dit qu'il n'y a pas assez de bornes.
18:01Bien si, on commence à avoir un voyage qui est le meilleur en Europe.
18:05Par contre, ce qu'il y a effectivement à faire comme action,
18:09c'est de pouvoir électrifier chez soi.
18:11Quand on a une maison, c'est facile.
18:13Quand on est dans un appartement en collectif,
18:15c'est un peu plus difficile.
18:17Et là, moi, je souhaite qu'il y ait vraiment un point d'appui
18:19sur l'électrification pour se brancher sa voiture
18:22dans le parking de son immeuble.
18:25Oui, voilà sur l'électrification.
18:27Bon, il y a quand même un problème de coût.
18:29Vous l'avez vu au mondial de l'automobile,
18:31même si ça baisse un petit peu,
18:33ça coûte quand même très cher.
18:35L'électricité intervient beaucoup d'ailleurs dans la fabrication des voitures.
18:38Sur le coup, on le disait,
18:40mais Luca De Meo, je pense, avait poussé un petit coup de gueule.
18:43Elles sont chères, les voitures.
18:45Est-ce que vous allez essayer de nouveau de soutenir ?
18:48Parce qu'il y avait eu le leasing social qui avait été lancé.
18:51Il y aura le leasing social.
18:53On veut le relancer dès 2025
18:55pour pouvoir aider les ménages les plus modestes
18:57à pouvoir acquérir via une location longue durée,
19:01c'est-à-dire autour de 100 euros par mois,
19:04un véhicule électrique neuf
19:07qui leur permettra de faire leur déplacement du quotidien.
19:12Et ça, vous allez le relancer ?
19:14Les gens qui nous écoutent sont en train de se dire
19:17« j'attends le début de l'année pour acheter une voiture éventuellement ».
19:20Le leasing social sera très défini pour les classes plutôt modestes.
19:25Tout le monde n'est pas forcément dans cette classe-là.
19:28Mais la question qui va se poser,
19:30c'est nous, avec le budget qui nous est attribué
19:33et qui est beaucoup plus bas que ce qui est donné,
19:35comment est-ce qu'on va répartir cela ?
19:37Donc on est encore en train de paramétrer tout cela
19:39pour que ceux qui en ont le même besoin puissent y accéder.
19:43Oui, Olga Givernais en charge de l'industrie.
19:45Un dernier mot sur le chèque...
19:46Non, de l'énergie.
19:47De l'énergie, qu'est-ce que j'ai dit ?
19:48Qu'est-ce que j'ai dit de l'industrie ?
19:49Non mais parce qu'on parlait d'industrialisation en fait à l'instant.
19:51Vous voyez, beau lapsus.
19:53Quid justement du chèque énergie en 2025 ?
19:56Qu'est-ce qu'il va se passer ?
19:58Il y a une réforme qui est en cours.
19:59Oui, il y a une réforme qui est en cours.
20:01On laisse se dérouler les débats.
20:03Le chèque énergie permet d'accéder à une énergie moins chère encore
20:08pour ceux qui ne peuvent pas.
20:09On le sait, on a des retours.
20:11On a des appels de gens qui sont en difficulté pour payer leurs factures.
20:16Donc oui, il y aura une démarche à faire lorsqu'on se rend compte
20:22qu'on ne peut pas payer notre énergie.
20:24Effectivement, de pouvoir accéder à cette aide.
20:26Oui, mais ce n'est pas automatique.
20:28C'est plus automatique.
20:30On n'est plus en période de crise.
20:31On n'est plus en période d'envolée des prix de l'énergie.
20:35Mais il va y avoir une information auprès des gens potentiellement concernés ?
20:39Il faut qu'ensuite, les dispositifs localement soient pris en charge
20:43et qu'on puisse avoir cette information au niveau des communes
20:46lorsqu'elles sont confrontées à des foyers qui sont en difficulté.
20:49Merci, Olga Givernet, ministre déléguée en charge de l'énergie.
20:53Je l'ai bien dit, évidemment, était l'invité de Sud Radio.
20:56Est-ce que vous voulez réagir à ce sujet ?
20:58Parce que c'est tout ce qui nous concerne, bien sûr.
21:000826 300 300, on va en parler dans un instant,
21:02comme on va parler du nouvel ordre mondial dans mon débat tout à l'heure à 9h15.
21:07Pourquoi ? Parce que c'est la volonté de Vladimir Poutine
21:09qui a réuni les présidents chinois et indiens.
21:12Le monde est en train de basculer aujourd'hui.
21:14On s'intéressera aussi aux élections américaines.
21:16Nous sommes à 12 jours de ces élections Kamala Harris et Donald Trump.

Recommandations