Avec Caroline Parmentier, députée RN du Pas-de-Calais, Vice-présidente du groupe RN à l’Assemblée Nationale et Nadia Hai, députée Renaissance de la septième circonscription des Yvelines
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00:00 - Le salon vrai chez Bourdin, 9h10h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03 - Il est 9h36, merci d'être avec nous.
00:06 Alors, nous allons continuer parce que, à l'Assemblée nationale,
00:10 et je suis très très content parce que nous avons deux députés avec nous,
00:13 à l'Assemblée nationale, reprise du projet de loi qui contient sur l'emploi
00:19 et qui contient la fameuse mesure de conditionnement du versement du RSA,
00:27 conditionnement à des heures d'activité.
00:29 Je dis bien des heures parce que le nombre d'heures n'est pas fixé.
00:33 J'avais Olivier Marlex, il y a un instant, qui était le patron du groupe LR à l'Assemblée nationale,
00:39 et qui dit "nous on souhaiterait 10h, 12h, pas plus de 15h".
00:45 Bien, nous allons voir, est-ce une bonne idée ou pas ?
00:48 Lundi dernier, alors je présente nos invités, par ordre alphabétique,
00:53 Nadia Hay qui est députée Renaissance de la 7e circonscription des Yvelines, bonjour.
00:57 - Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:58 - Merci d'être avec nous, et Caroline Parmentier qui est députée RN du Pas-de-Calais,
01:01 vice-présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, bonjour.
01:04 - Bonjour.
01:05 - Merci d'être avec nous toutes les deux.
01:06 Bien, lundi dernier, l'un de vos députés, Jocelyn Dessigny, a créé une polémique sur ce texte,
01:15 suite à son propos dans l'hémicycle, je le cite.
01:18 "Une mère au foyer peut-être mieux à la maison à s'occuper de ses enfants si elle le souhaite,
01:23 plutôt que dans un dispositif où elle va devoir réaliser 15h d'activité."
01:27 Il est élu de la 5e circonscription de l'Aisne, il faisait donc allusion au RSA conditionné,
01:33 souhaité par la majorité présidentielle et proposé dans son programme "Election présidentielle en 2022",
01:39 proposé par Emmanuel Macron.
01:41 Alors, précisez, qu'a voulu dire votre député Jocelyn Dessigny ?
01:46 Caroline Parmentier.
01:48 - Alors déjà, j'insiste sur le fait qu'il a précisé "si elle le souhaite".
01:51 - Oui, c'est ce que j'ai bien dit.
01:53 - Vous l'avez dit, certains raccourcis ont été faits et on a tronqué sa citation.
01:58 Or, il l'a bien précisé "si elle le souhaite", parce que c'est la liberté de choix des femmes.
02:03 En effet, si vous voulez imposer à des mères qui ont fait le choix durant plusieurs années
02:07 de rester auprès de leurs enfants, de travailler 15 à 20h par semaine,
02:12 c'est faire peser sur elles des contraintes d'organisation insurmontables.
02:17 Est-ce que l'idée donc, c'est qu'une mère au foyer doit payer une garde, finalement,
02:21 pour effectuer 15h de travail pour mériter son RSA ?
02:25 On voit bien que c'est absurde.
02:26 - Mais pour l'instant, ce n'est pas inscrit dans le texte.
02:29 - Non.
02:29 - Si j'ai bien compris, Nadia, il y aura des exceptions à cette obligation d'activité.
02:34 - Oui, en tout cas, concernant les mères au foyer, nous, on s'y oppose.
02:36 - Bon.
02:37 - Et on a voté l'amendement de suppression de l'article 1er.
02:40 - Oui, Nadia.
02:40 - Oui, d'abord, il faut juste rappeler, là aussi, il faut être précis sur les déclarations de Jocelyn Dessigny,
02:46 qui a clairement annoncé d'emblée qu'on avait deux visions qui s'opposaient.
02:50 Et le "s'il le souhaite", il l'a rajouté quand il y a eu une levée de bouclier à l'Assemblée nationale.
02:56 Je pense qu'il faut être aussi assez précis.
02:57 - C'est le fond de sa pensée.
02:58 - Et je ne pense pas que ce soit le fond de sa pensée, parce que tel qu'il l'a exprimé, c'était assez clair.
03:04 C'est en gros, les femmes doivent rester au foyer, et pour celles-là, près des exceptions, pour celles qui restent au foyer.
03:12 Il va effectivement y avoir des exceptions à cette règle-là,
03:17 et notamment pour les parents isolés qui ne trouvent pas de solution de garde pour les enfants,
03:23 ou les personnes qui sont en situation de handicap.
03:25 Mais pourquoi on ajoute le mot "parents" ?
03:27 Parce que ça peut être la mère au foyer, comme ça peut être le père au foyer.
03:31 - Bien sûr.
03:31 - Ce n'est pas ce qu'a dit Jocelyn Dessigny.
03:33 Madame Carpentier, je sais que vous essayez de m'ins...
03:34 - Je ne m'appelle pas Madame Carpentier, je ne suis pas le boxeur.
03:36 (Rires)
03:38 - Parmentier.
03:39 - Parmentier, pardon, excusez-moi.
03:40 - C'est plus ça pour retenir.
03:42 - Ma langue a fonché, je suis vraiment désolée.
03:43 - Je vous en prie.
03:44 - Non, ce qu'a voulu vraiment très clairement déclarer M. Dessigny,
03:48 c'est finalement le projet du Rassemblement National,
03:51 qui voit la femme à la maison s'occuper des enfants,
03:54 et le monsieur qui travaille.
03:56 Eh bien écoutez, effectivement nous sommes totalement opposés à cette vision-là.
03:59 - Est-ce que c'est la vision ?
04:00 - Et puis juste pour finir M. Bourdin, c'est qu'il faut juste rappeler que 15 heures d'activité,
04:06 donc pour les femmes...
04:08 - Maximum, ça serait maximum 15 heures.
04:10 - Je pense qu'on atterrera sur 15 heures d'activité.
04:14 - Maximum.
04:15 - Alors le projet du président de la République, c'était 15 heures maximum.
04:18 - Oui, parce qu'on a parlé de 15 à 20 heures.
04:21 - Oui, après c'était l'évolution...
04:22 - Ce sera 15 heures maximum.
04:23 - En tout cas, je souhaite que ça soit 15 heures.
04:26 - Vous souhaitez, oui.
04:27 - Je ne vais pas présager des votes, vous savez très bien que c'est très compliqué à l'Assemblée.
04:33 Mais ça serait 15 heures maximum.
04:35 Et seulement, effectivement, quand les enfants sont à l'école, que ce soit le père ou la mère,
04:41 monsieur ou madame, réalisera les 15 heures, aux horaires qu'il le souhaite,
04:45 se former pour le retour à l'emploi.
04:47 Mais tous les parents isolés qui n'ont pas de solution de garde pour les enfants,
04:52 l'amendement est en train d'être voté, M. Bourdin.
04:54 A l'instant, je vous parle, et c'est un amendement qui est porté par les Républicains,
04:57 dont la majorité est totalement pour.
04:59 - C'est ce que nous a dit Olivier Marlette.
05:00 Donc vous approuvez cet amendement, alors ?
05:02 - Tout à fait. Si on peut vraiment laisser les femmes qui ont fait le choix de rester chez elles,
05:07 car c'est un choix, encore une fois, toucher le RSA sans être contrainte à ces 15 heures,
05:13 parce que c'est ingérable, ne me dites pas que c'est gérable, c'est faux.
05:16 Quand une mère est au foyer et qu'elle a plusieurs enfants,
05:18 elle ne peut pas gérer 15 heures de travail par semaine, ce n'est pas vrai.
05:21 - On en gère bien 60 heures, Mme Parmentier.
05:23 Quand on a des enfants, j'en ai deux, j'en ai moi-même trois.
05:26 - Vous voyez, comme quoi, ce n'est pas impossible.
05:28 - En supervision du Rassemblement National, Mme Ey, je vous retrouve, comme dans l'hémicycle,
05:32 en fait c'est ça qui est bien, je ne suis pas dépaysée,
05:35 je vous retrouve aussi outrancière que vous pouvez l'être dans l'hémicycle.
05:38 Bien évidemment que le Rassemblement National n'est absolument pas pour envoyer les mères dans leur foyer.
05:42 - J'ai fini le statut de mère au foyer, mais c'était Marine Le Pen en 2012.
05:46 - Mais bien évidemment, mais le Rassemblement National, il était question d'un salaire maternel
05:52 pour les femmes au foyer, effectivement, pour les aider financièrement.
05:55 Moi, je ne pense pas, comme Mme Ey, que ce soit un enfermement, que ce soit une punition.
06:01 - Mais pourquoi vous dites ça ? Je n'ai jamais dit ça.
06:03 - Vous êtes favorable à un salaire.
06:05 - Attendez, je suis fille de mère au foyer, ne détournez pas mes propos, Mme Parmentier, enfin voyons.
06:10 - Vous savez très bien.
06:11 - Ne faites pas de mauvais esprit pour cacher votre incompétence et insuffisance sur le sujet, enfin.
06:15 - Comme à l'Assemblée, c'est ça qui est bien.
06:18 - Mais vous, vous êtes différente, je le note.
06:20 - Toujours aussi supplé.
06:21 - Et vous, je note que vous êtes madame.
06:23 - Madame, et vous savez très bien que certaines de ces militantes, dont vous ne faites pas partie, je le suppose,
06:29 pensent en effet que c'est un enfermement pour la femme, que ce sont des arriérés ou des victimes.
06:35 C'est faux, il y a des femmes. Écoutons-les, donnons-leur la parole.
06:38 - Alors, est-ce qu'il faut leur donner un statut de mère au foyer ?
06:41 - En tout cas, il faut les aider, parce qu'il faut les aider spécialement, car un quart des bénéficiaires...
06:45 - Alors, un salaire ?
06:46 - On n'a pas les moyens, malheureusement, vu la France que nous a laissée Emmanuel Macron.
06:50 - Mais vous seriez, si vous étiez au pouvoir...
06:52 - Si nous le pouvions, nous les aiderions davantage, bien sûr.
06:55 - Alors, si vous étiez au pouvoir, vous verseriez un salaire...
06:58 - Monsieur Bourdin...
07:00 - ... ou mère qui reste au foyer.
07:02 - Non mais oui ou non ?
07:03 - Monsieur Bourdin, sur le principe...
07:04 - Car vous n'y parlent pas entier ?
07:05 - Sur le principe, oui. Financièrement, on ne peut pas, étant donné l'état économique de la France.
07:10 - Oui, mais vous êtes favorable à cette idée.
07:12 - En revanche, un quart des femmes bénéficiaires du RSA sont des femmes, des mamans solos, selon l'INSEE.
07:17 Un quart des bénéficiaires du RSA. C'est donc énorme.
07:20 Nous, nous avons des propositions concrètes pour soutenir les femmes,
07:23 puisque nous ne pouvons pas, en effet, leur verser un salaire, pour celles qui font le choix, encore une fois.
07:29 - Oui, pour celles qui font le choix.
07:31 - Voilà, pour celles qui le décident. Car elles existent.
07:33 - Mais si vous étiez au pouvoir, vous le feriez ou pas ? Vous ne m'en répondez pas.
07:36 - Il faut d'abord remonter un peu les finances de la France.
07:39 - Oui, mais je vous pose une question. Vous le feriez ou pas ?
07:43 - Si nous pouvons, nous le ferions.
07:44 - Pour le moment, nous avons prévu de doubler l'aide pour les femmes, seule, l'aide aux familles monoparentales,
07:50 d'instaurer une part fiscale pleine, alors que c'est une demi actuellement, pour le deuxième enfant,
07:55 d'instaurer un prêt public à taux zéro pour les jeunes couples,
07:57 - Précisé pour qui, madame Parmentier ?
07:58 - De revaloriser le quotient familial, de restaurer l'universalité des allocations familiales.
08:02 Voilà, ce sont des mesures très concrètes.
08:04 Il se trouve que votre gouvernement, madame, n'a rien fait pour la famille.
08:07 - C'est pas vrai.
08:08 - Au contraire.
08:09 - C'est pas vrai ?
08:10 - Non, si c'est vrai.
08:11 - Je suis désolée, quand on augmente la prime de la femme,
08:13 quand on augmente la prime de rentrée scolaire,
08:15 quand on augmente et quand on donne une prime pour les allocations familiales,
08:19 quand on augmente les minimums sociaux, ne dites pas que notre gouvernement n'a rien fait.
08:22 Vous êtes dans l'erreur.
08:23 Mais vous, par contre, ce que je note,
08:25 - La gauche est en pluie à coups de mesures injustes à la famille.
08:27 - Ce que je note, c'est que vous n'avez pas les mêmes propos sur un plateau que vous avez dans l'hémicycle,
08:30 et surtout par rapport à ce que vous votez.
08:31 - Pas du tout.
08:32 - Parce que toutes les mesures en faveur de la famille qui ont été prises, vous avez voté contre, madame Parmentier.
08:36 - C'est faux.
08:37 - Bien évidemment.
08:38 - C'est une légende. C'est le dernier argument qui vous reste.
08:40 - On va regarder vos votes. Écoutez son public.
08:44 - S'il y a bien un mouvement qui défend la famille, c'est bien le renseignement national.
08:47 - Votez contre tous les budgets.
08:48 - Et d'ailleurs, les femmes s'y retrouvent, puisqu'elles sont en grande majorité.
08:50 - Mais ça dépend de quelle majorité. Est-ce que c'est les binationaux ?
08:52 Est-ce que c'est les Français de, ce que vous appelez vous, des Français de souche ?
08:56 Est-ce que ce sont les personnes qui ont des titres de séjour sur la France ?
09:00 Rappelez pour qui toutes ces mesures sont faites, madame Parmentier.
09:03 - L'aide aux familles.
09:04 - La préférence nationale.
09:05 - La préférence nationale. M. Bourdin a été évoquée en séance,
09:09 elle a été évoquée en séance, par un amendement du Rassemblement National.
09:13 Donc derrière ce qu'il raconte à longueur de journée, il faut savoir à qui ça s'adresse,
09:18 et regarder exactement les amendements que vous déposez.
09:21 - Bien, alors j'ai une question.
09:23 - Vous dites que nous avons laissé, enfin vous faites la critique sur nos coups.
09:27 - Nadia Yael, Nadia Yael.
09:28 - Ah oui ? Il y a de quoi faire.
09:29 - Je vous coupe.
09:30 - Ah bah écoutez, je pense...
09:31 - Il y a de quoi faire.
09:32 - Je vous coupe. Il est 9h46, mais j'ai juste une question, puis je fais la pub.
09:34 Est-ce que vous allez voter ce projet de loi ?
09:37 Ce projet de loi emploi ?
09:39 - Pas en l'état.
09:40 - Mais pourquoi ?
09:41 - Pas en l'état.
09:42 - Donc vous êtes contre les 15h d'activité ?
09:44 - Non, alors, précisément, il y a des tas de catégories socioprofessionnelles
09:48 à qui on va imposer ces 15h, alors que nous...
09:52 - Vous êtes contre ?
09:53 - Nous allons probablement, je réserve encore ma réponse,
09:56 car nous avons des réunions de groupe pour décider de cela,
09:59 mais nous allons étudier la question.
10:01 - Vous savez que les Français sont pour ?
10:04 - Les Français sont également pour qu'on ne renvoie pas les femmes au foyer, au travail,
10:11 de cette façon-là, en les obligeant, alors qu'elles ont fait le choix de faire différemment.
10:16 - Mais si l'amendement est voté, nous voterons le texte sur les parents isolés.
10:22 - Nous reconsidérerons notre vote, à ce moment-là.
10:26 - Bien, alors, 9h47, à tout de suite, la pub.
10:29 - Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
10:34 - Bien, la discussion se concentre évidemment sur le choix des femmes.
10:39 Oui, le choix des femmes. Qu'est-ce que vous vouliez dire, Nadiae ?
10:43 - Bien sûr que les femmes sont libres de choisir leur souhait de rester à la maison ou d'aller travailler.
10:50 Mais il va falloir un moment m'expliquer comment une personne qui a choisi de rester à la maison
10:54 puisse percevoir plus de revenus que celle qui a décidé de travailler.
10:58 Il y a un vrai sujet de fond, là. Et c'est là où nos visions finalement s'opposent.
11:03 C'est que vous partiez du principe au Front National que le fait de rester...
11:07 - C'est le Rassemblement National, je ne m'appelle pas Carpentier et ce n'est pas le Front National.
11:10 Il faut mettre vos fiches à jour, madame.
11:12 - Non, ce n'est pas une question de fiches. Je me suis excusée d'avoir fourché sur votre nom,
11:15 mais on ne va pas y passer 107 ans.
11:16 - Mais le Front National, pareil.
11:17 - Le Front National dénonçait les idéologies par le passé, celles de Jean-Marie Le Pen
11:21 et des fondateurs du Front National et à ce moment-là on pourra en rediscuter.
11:24 Mais en attendant, ce n'est pas normal qu'aujourd'hui, il y a des personnes qui sont à la maison
11:29 et qui perçoivent plus que celles qui travaillent.
11:32 Donc elles ont le choix de rester à la maison, mais pour autant,
11:35 on ne va pas plus les rémunérer que celles qui ont décidé de travailler.
11:38 Et encore une fois, je vous rappelle, vous faites une fixation sur le travail des femmes,
11:42 pourquoi vous ne parlez pas de l'homme ?
11:44 - Mais même chose !
11:45 - Non, vous parlez des mères, vous parlez des femmes, vous parlez du sexe féminin.
11:49 Vous dites mères et femmes, vous ne parlez pas de parents, vous ne parlez pas de pères.
11:52 - Je ne nie absolument pas.
11:53 - Et pour autant, il y en a qui ont fait ce choix-là.
11:55 Et encore une fois, j'insiste sur le fait qu'aujourd'hui, notre majorité, ce qu'elle défend,
12:00 c'est une vision qui s'oppose à celle de l'extrême droite,
12:03 c'est de dire que les personnes qui travaillent, sont mieux rémunérées que celles qui ne travaillent pas.
12:09 - Dans le cas du RSA, pour les familles monoparentales, vous savez que ce n'est pas le cas.
12:13 Un RSA est à 600 euros, elle n'est pas mieux rémunérée qu'une personne
12:18 qui travaille.
12:19 - Ah, parce qu'il n'y a pas d'allocation familiale, il n'y a pas d'allocation sociale,
12:22 il n'y a pas d'allocation logement.
12:24 - Je ne vous laisserai pas dire que les mères au foyer, ou les pères au foyer, bien sûr,
12:28 ils sont moins nombreux, mais ils existent évidemment,
12:30 se tournent les pouces en vivant sur eux.
12:33 C'est faux, c'est complètement faux, et c'est particulièrement injuste.
12:36 Je pense aussi que...
12:37 - Mais si j'ai bien compris...
12:39 - Encore une fois, vous allez à contrat.
12:41 - Si j'ai bien compris, Caroline Parmentier, vous souhaitez que toutes les femmes
12:44 qui sont dans un... élèvent des enfants seules,
12:48 restent à la maison ?
12:50 - A condition qu'elles le veuillent !
12:53 - Mais elles sont dans une situation...
12:54 - A condition qu'elles le veuillent !
12:55 - Et si elles ont envie de retrouver du travail ?
12:57 - Mais bien évidemment !
12:58 - Et si, grâce à cette activité, ça leur permet de retrouver du travail ?
13:02 - Eh ben, il faut qu'elles aient le choix.
13:04 Mais moi je pense que les contraintes sont plus insurmontables.
13:07 Encore une fois, si vous avez gardé vos enfants à la maison pendant plusieurs années,
13:12 et que vous devez faire 15 heures d'activité par semaine, vous ne pouvez pas.
13:16 Il faut trouver un système de garde, donc il faut le payer.
13:18 Le père travaille aussi dans ces cas-là, figurez-vous.
13:20 - Alors attention...
13:21 - Non, non, du coup, soyez précis, parce que les parents isolés,
13:25 qui n'ont pas de système de garde pour leurs enfants,
13:28 seront exonérés de cette obligation.
13:30 Mais là, ça s'adresse aux femmes et aux hommes,
13:33 encore une fois j'insiste sur le mot "hommes",
13:35 qui sont au RSA.
13:38 Donc pour pouvoir percevoir le RSA, il faut donner 15 heures d'activité.
13:44 Ce qui peut être, comme vous l'avez très justement rappelé,
13:46 comme l'a rappelé M. Marlex dans les EHPAD,
13:48 dans le milieu associatif, qui manque aussi cruellement de bras,
13:51 mais qui peut être aussi en formation, pour pouvoir avoir un métier.
13:55 - Je ne suis pas contre le principe...
13:57 - Mais il ne doit pas concerner les femmes au foyer,
14:02 qui ont gardé leurs enfants depuis des années, c'est profondément injuste.
14:04 Ça les met dans une situation désespérée, et je suis là...
14:07 - Donc c'est ça.
14:08 - ... pour parler en leur nom.
14:09 - Alors c'est très clair, vous prônez finalement que le travail paye moins bien
14:13 que les personnes qui restent à la maison.
14:15 Moi, permettez-moi de vous dire qu'on est totalement dans un espèce de désordre
14:18 que vous souhaitez organiser.
14:20 Alors bien évidemment, la France Insoumise organise le désordre pour tout le monde,
14:24 vous, vous organisez le désordre pour les franco-français.
14:27 Il y a une vraie division qui s'oppose du monde, je vous le dis,
14:31 deux visions qui s'opposent de notre société.
14:33 - Ah oui, ça je crois, oui en effet.
14:34 - Oui, très clairement, et nous, nous sommes pour une société du travail
14:37 qui rémunère mieux, et ceux qui veulent rester à la maison,
14:41 effectivement c'est un choix, mais pour autant,
14:43 ils ne vont pas être plus payés que ceux qui ont décidé d'aller travailler.
14:47 - Mais il n'est pas question de les payer plus !
14:48 - Mais si !
14:49 - C'est ce que vous souhaitez faire.
14:50 - Reconnaissez que ces mères au foyer ou ces pères au foyer existent,
15:03 que personne ne leur donne jamais la parole, que personne ne les écoute jamais,
15:06 et que personne n'entend jamais ce qu'ils ont à dire.
15:08 - Alors moi je suis représentante de la nation.
15:10 - Je peux en placer une, deux secondes ?
15:11 - Je peux vous dire que je les écoute, tous les jours.
15:13 - Cette méthode du piaillement n'est pas la bonne, parlons chacune à notre tour.
15:16 - Oui, allez-y, allez-y.
15:18 - Je vous écoute, madame Parmentier.
15:20 - Vous terminez, Caroline Parmentier.
15:21 - Encore une fois, votre gouvernement a torpillé la famille avec des mesures difficiles.
15:26 - Lesquelles par exemple ?
15:27 - Par exemple, supprimer...
15:30 - Lesquelles ?
15:31 - Réduire le congé maternité par exemple, qui est en cours,
15:33 c'est la dernière mesure d'Aurore Berger.
15:35 - Mais de quoi vous parlez ? C'est pas vrai ?
15:36 - Elle veut réduire le congé parental, absolument.
15:39 - Non, déjà c'est en discussion, et si elle veut le réduire par choix,
15:43 avec une meilleure rémunération sur la durée.
15:45 - C'est toujours dans le même sens.
15:46 - Donc n'essayez pas d'en bouiller.
15:47 - Encore une fois, c'est votre technique.
15:48 - C'est toujours dans le même sens.
15:49 - Continuez, quelles autres mesures ?
15:50 - De même, l'universalité des allocations familiales.
15:53 Le gouvernement Hollande y a mis fin, vous ne l'avez pas restaurée.
15:56 La prime, le quotient familial, même chose, il a été torpillé, vous ne l'avez pas restaurée.
16:01 - Non mais attendez...
16:02 - Quelle politique ? La démographie est en flèche.
16:04 - C'est quand même incroyable, vous nous reprochez les décisions des autres.
16:07 - Oui, parce que vous n'êtes pas revenu dessus.
16:08 - Oui mais on est revenu sur autre chose, on a augmenté les minimums sociaux.
16:11 - J'ajoute que quand on voit ce qui se passe dans les crèches actuellement,
16:14 là aussi c'était un des grands projets de Macron,
16:16 quand on voit ce qui se passe dans les crèches actuellement,
16:18 je comprends que certaines mères de famille préfèrent garder leurs enfants.
16:22 - Alors vous jetez le propre sur toutes les crèches maintenant.
16:24 - Merci, très bien, merci madame Parmentier.
16:26 - Merci madame, bien fait.
16:28 - J'ai l'obligé de vous interrompre 9h56, parce que il est 9h56 déjà.
16:33 - Ça passe très vite.
16:34 - Bon, ça passe très très vite.
16:35 Merci à toutes les deux dans tous les cas.
16:37 - Merci à vous, c'est moi qui est bon, merci.
16:38 - Tout de suite après les infos, Sud Radio Média, Valérie Expert et Gilles Ganzman
16:41 recevront Mireille Dumas, journaliste connue pour son émission évidemment
16:44 "Vie privée, vie publique", 9h56.
16:47 ♪ ♪ ♪
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