Jean-Alphonse Richard, présentateur de L'heure du crime, répond aux auditeurs de RTL : quelle affaire aimeriez-vous voir résolue ? Quel est selon vous le plus grand mystère criminel ? Quelle affaire aimeriez-vous voir à la Une de l'heure du crime ?
Retrouvez tous les jours en podcast le décryptage d'un faits divers, d'un crime ou d'une énigme judiciaire par Jean-Alphonse Richard, entouré de spécialistes, et de témoins d'affaires criminelles.
Regardez L'heure du Crime avec Jean-Alphonse Richard du 12 avril 2024
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00:00 L'heure du crime, émission spéciale. Les affaires qui vous ont le plus marqué.
00:05 Jean-Alphonse Richard.
00:07 Bonjour et bienvenue dans l'heure du crime. Aujourd'hui c'est vous qui faites
00:11 cette émission et c'est vous qui nous appelez au 3210 pour
00:14 discuter évidemment de crimes qui vous ont marqué, d'affaires qui vous
00:18 passionnent. Il y en a beaucoup en ce moment notamment des cold case, on en parle
00:21 beaucoup dans l'heure du crime, on pense aussi beaucoup
00:24 et de plus en plus aux familles qui souffrent dans ces cas là. Vous savez
00:27 bien qu'elles ont la parole dans l'heure du crime justement si vous faites partie
00:31 de ces familles qui ont été touchées par un fait divers, par un crime qui a
00:34 marqué votre histoire et bien n'hésitez pas non plus à nous appeler. On va donc
00:39 balayer quelques histoires aujourd'hui avec vous car c'est vous encore une fois
00:43 et je le répète vous avez la parole c'est votre émission et je suis très
00:47 heureux de la partager en votre compagnie. On va prendre tout de suite un
00:51 premier auditeur c'est Jacques. Bonjour Jacques.
00:53 Bonjour, très très heureux de vous parler, je suis un passionné de votre émission.
00:59 Ah bah écoutez c'est très gentil et je vous en remercie, je suis très heureux
01:03 de vous avoir au téléphone Jacques. Alors Jacques sur ma petite fiche on me
01:07 dit que vous voulez nous parler d'Emile parce que c'est effectivement
01:10 une des affaires du moment j'ai envie de dire. Le petit Emile, moi j'ai
01:17 60 ans, j'ai une fille, j'ai pas de petits enfants encore mais ça m'a
01:21 bouleversé ce fait divers parce que je trouve que sur un périmètre aussi petit
01:28 avec aussi peu de gens, ne pas arriver à trouver réellement ce qui s'est passé
01:36 et dernièrement on a trouvé des ossements du petit Emile.
01:41 Est-ce que vous pensez, vous en tant que spécialiste, est-ce qu'il est possible
01:48 que ces ossements n'aient pas été vus au départ malgré le nombre vraiment très
01:54 très important de personnes qui ont ratissé la zone ? Est-ce que vous
01:58 pensez que ces ossements aient pu être rapportés après le ratissage ?
02:03 Alors il y a deux questions dans une seule mon cher Jacques. La première c'est
02:07 que est-ce qu'on ait pu passer à côté de ces ossements ? Moi je réponds oui, je
02:12 réponds oui parce que je connais bien ce terrain là-bas, etc. Je connais bien
02:17 cette région et je sais que cet environnement il est très compliqué
02:21 d'accès. Donc on a dit qu'il y avait eu beaucoup de personnes qui ont participé
02:24 aux recherches, plus d'une centaine. Il y a eu une équipe de la Légion qui a
02:30 sondé certains endroits. Il y a eu ces fameux chiens aussi. Il faut dire que les
02:33 chiens effectivement ils ne ratent pas ce genre d'indices si vous voulez dans
02:38 la nature sauf que les chiens au bout de une heure, une heure et demie, ils sont
02:41 très fatigués. On ne peut pas les faire travailler comme ça en permanence et
02:44 puis est-ce qu'on est vraiment passé à côté de cette zone ? On peut en douter
02:48 parce que le crâne il a été retrouvé près d'un petit chemin. Ensuite la
02:52 deuxième question, le deuxième volet de votre question c'est est-ce qu'on a pu
02:56 poser ces ossements plus tard ? Personnellement moi j'en doute beaucoup
03:02 et je vais vous dire pourquoi parce que ce chemin il faut passer devant des
03:06 maisons au début. Il faut y aller uniquement à pied. On ne peut pas
03:10 transporter par exemple le corps avec un véhicule parce que c'est pas possible
03:14 il n'y a pas de route à cet endroit là. Donc ça me paraît pas très vraisemblable
03:19 mais ensuite que évidemment des animaux aient pu transporter ces os et les
03:23 disséminer ça c'est tout à fait probable. Effectivement on voit beaucoup ce genre de
03:28 choses lors de la découverte de cadavres. La petite Maëlys c'était pareil. La
03:32 petite Maëlys on n'a trouvé que le petit crâne de la petite fille avec un
03:36 morceau de sa robe blanche. Le caporal Arthur Noyer la même chose, le crâne.
03:41 Donc vous voyez voilà pour ma réponse Jacques sur cette affaire qui n'est pas
03:46 terminée. Vous avez raison de le dire, elle n'est pas terminée, on n'a pas encore le
03:49 fin mot de l'histoire. - Et est-ce que vous avez vous en tant que professionnel
03:53 toujours une intime conviction ? Parce que moi j'en ai une d'intime conviction mais...
03:59 - Écoutez moi je n'ai plus d'intime conviction dans cette affaire. Moi depuis
04:05 le début je pense que la famille n'est pas impliquée, je l'avais dit etc.
04:10 Donc moi je ne suis pas du tout sur la piste de la famille. J'ai pensé
04:14 à un moment donné que ça pouvait être un
04:16 accident de voiture, que le petit garçon aurait pu être renversé et transporté
04:22 dans une voiture par quelqu'un qui aurait pris peur. Là ça cadre pas
04:26 parce qu'effectivement le corps il aurait été déposé vraiment à proximité de
04:30 l'accident et de la fontaine et encore une fois où il y a des maisons où il y a
04:34 quelques personnes. Alors il n'y a pas grand monde dans ce village, c'est un amour, on est d'accord.
04:37 Mais voilà pour ce que moi je pense.
04:40 - Moi j'ai mon intime conviction, ça n'engage que moi, c'est tout
04:47 basiquement ou bêtement un accident et ce petit Emile est parti
04:54 dans un coin et certainement tombé, s'est peut-être blessé, je sais pas.
04:59 Voilà et puis personne l'a vu, l'a trouvé. Moi c'est mon intime
05:05 conviction, je vois pas de complot, je vois pas de choses comme ça.
05:09 L'endroit est tellement petit, tellement... vous qui connaissez bien l'endroit, c'est quand même le trou du cul du monde.
05:15 - C'est très isolé effectivement, c'est très difficile d'accès.
05:20 - Il n'y a pas des centaines de passages par jour.
05:24 Un étranger qui passe dans un coin, il va vite se remarquer.
05:30 - C'est pas du tout simple. Jacques, je vous remercie beaucoup pour votre appel.
05:33 - Et bien merci, puis continuez à nous passionner avec vos histoires.
05:36 - Formidable, restez à l'écoute. Bonjour Grégory.
05:41 - Bonjour Jean-Alphonse, Richard, très heureux de vous parler pour la première fois.
05:45 - Moi aussi, je suis très fier de vous avoir au téléphone aujourd'hui, vous faites partie de
05:49 nos auditeurs et c'est une bonne chose que vous êtes avec nous dans cette heure du crime.
05:53 Alors vous, une question sur Sabine Dumont.
05:56 Alors Sabine Dumont, je le dis en deux mots, c'est une petite fille qui avait disparu,
06:00 elle avait 9 ans, elle a disparu en juin 87.
06:04 Son corps avait été retrouvé au bord d'une route, pas loin de chez elle, en Essonne,
06:08 avec des parties du corps qui avaient été brûlées, elle a été violée, elle a été étranglée.
06:12 Et c'était à une époque où quatre petites filles ont également disparu dans les mêmes conditions.
06:16 C'est encore le cas. Quelle est votre question là-dessus, Grégory ?
06:20 - Alors moi, à l'origine, je voulais vous parler d'une autre affaire, le docteur Patrick Beau,
06:25 qui a été assassiné à Nemours en Seine-et-Marne, un neurologue,
06:31 ça aussi est horrible affaire, non-illicité.
06:33 Mais c'est vrai que la petite Sabine Dumont, qui me touche aussi beaucoup,
06:37 parce que moi j'ai un excellent ami qui a été à l'école avec elle,
06:41 il avait 9 ans en 87, il était dans la même classe qu'elle, il l'a connu,
06:46 et donc c'était à Bièvre, on voulait dire dans l'Essonne.
06:50 Alors moi la question, c'est que je ne comprends pas que, par exemple,
06:54 l'affaire du petit Grégory, même si on n'a pas trouvé encore l'assassin,
06:58 mais enfin, il y a quand même des pistes, il y a quand même des soupçons.
07:01 Alors que l'affaire Sabine Dumont, comment que ça se fait qu'au bout de tant d'années,
07:05 il n'y a aucun soupçon, aucun...
07:09 Alors je sais qu'il y a eu une enquête, bien sûr, très sérieuse,
07:11 mais pourquoi ? Pourquoi ça ne tourne pas en face, cette affaire n'est pas bouclée ?
07:16 - Non, simplement parce que je pense qu'il n'y a pas suffisamment d'indices dans le dossier aujourd'hui,
07:23 il n'y a pas eu de témoignages sur cette disparition.
07:26 Effectivement, les enquêteurs à l'époque, ils ont fait le tour,
07:30 notamment de la famille, notamment des proches, etc.
07:33 Une enquête très classique, et c'est très compliqué, on n'a pas la clé là-dessus.
07:40 On sait que... D'ailleurs, on n'a pas la clé,
07:43 mais le dossier a été confié au Paul Colquhays à Nanterre en 2023,
07:47 et on peut s'interroger sur la piste d'un tueur en série.
07:51 Vous savez que pendant très longtemps, on était en 87 pour la petite Sabine,
07:57 on n'avait pas ce réflexe de penser à des meurtres en série, forcément.
08:01 Là, il y a quatre petites filles qui disparaissent dans les mêmes conditions,
08:04 Virginie, Emma, Perrine, Sabine, ça fait beaucoup de monde.
08:08 Et donc effectivement, aujourd'hui, le Paul Colquhays est en train de reprendre ce dossier
08:12 et de travailler sur des pistes oubliées.
08:14 Donc, on aura peut-être la vérité,
08:16 mais on est sans doute passé à l'époque à côté de cette possibilité d'un meurtrier unique.
08:22 - J'espère vraiment qu'on va retrouver tous les assassins,
08:28 mais c'est vrai que cette affaire me touche un peu plus,
08:30 parce que je vous dis, j'ai un ami, un excellent ami qui était à l'école avec.
08:33 - Tout à fait, mais effectivement, ces affaires nous touchent aussi dans l'heure du crime,
08:36 et on espère toujours, on est là pour ça à l'heure du crime aussi, pour vous aider.
08:39 Dès lors qu'il y a des témoignages qui peuvent se dessiner,
08:42 on est là aussi pour les recueillir.
08:44 - Dans le sens.
08:45 - Voilà, merci à vous et on se retrouve tout de suite dans l'heure du crime avec les auditeurs.
08:50 Et on se retrouve dans cette heure du crime spéciale auditeurs,
09:04 parce que c'est vous aujourd'hui qui faites cette émission,
09:06 c'est vous qui nous appelez, je réponds à vos questions,
09:09 on discute évidemment de faits divers et d'affaires judiciaires
09:12 qui vous passionnent ou qui sont en cours.
09:14 On parlait à l'instant avec Grégory, notre ami auditeur, des "call case" en France.
09:21 Bien sûr, ces 20 dernières années, il y a environ 5000 "call case",
09:26 il y a 30% d'affaires qui ne sont pas résolues chaque année.
09:30 Vous imaginez l'ampleur de la tâche des enquêteurs,
09:32 et puis c'est un chiffre terrifiant, 5000 "call case" en France ces 20 dernières années.
09:38 Donc effectivement, ce sont des affaires dont on parle plus souvent,
09:41 très souvent d'ailleurs dans l'heure du crime,
09:43 avec notamment aussi des personnes qui disparaissent, il y en a 40 000 en France.
09:47 Voilà, j'arrête avec les chiffres, mais ces chiffres sont importants et ils sont très parlants.
09:51 Je voudrais qu'on ait, je crois qu'on a en ligne Jeanne, bonjour Jeanne.
09:55 - Bonjour Jean-Alphonse.
09:57 - Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui dans l'heure du crime.
10:00 - Ça me fait toujours un plaisir.
10:02 - Ah ben oui, c'est un plaisir de pouvoir discuter avec vous.
10:05 Alors évidemment, vous, je crois que vous vous intéressez à l'affaire Émile Louis, c'est ça ?
10:11 Le fameux chauffeur de car.
10:14 Très brièvement, Émile Louis, sinistre personnage qui est décédé aujourd'hui d'ailleurs.
10:19 Entre 1975 et 1979, il y a plusieurs filles,
10:24 des jeunes filles de la DAS qui disparaissent dans la région d'Auxerre.
10:27 Il faut bien le dire qu'à l'époque, on se moque un peu de ces disparitions,
10:31 elles n'ont presque pas d'importance.
10:33 Et puis, des années plus tard, décembre 2000,
10:35 c'est dire si la justice a traîné dans ce dossier et pour cause,
10:38 parce qu'on n'a pas vraiment cherché les auteurs de ces disparitions.
10:42 Émile Louis, le chauffeur de car, va avouer l'assassinat de sept jeunes filles handicapées.
10:47 Il se rétractera, mais enfin, c'est bien lui qui a fait disparaître ces filles.
10:52 Il a abusé d'elles et il les a fait disparaître.
10:54 Pourquoi vous vous intéressez à cette affaire, Jeanne ?
10:57 - Ben écoutez, dans la petite ville où j'habite,
10:59 il y a une maman d'une victime qui habite chez nous, Chantal.
11:04 La victime s'appelait Chantal Gras et la maman, c'est Gisèle.
11:08 Donc c'est vrai qu'on prend énormément soin d'elle,
11:11 habitant où on l'habite, parce qu'on sait le calvaire qu'elle a pu vivre.
11:16 Et puis, on sait qu'Émile Louis a tué sept personnes, sept jeunes filles,
11:21 et qu'on a retrouvé que deux corps.
11:22 Donc je me dis que certaines familles n'ont pas pu faire le deuil.
11:25 - Oui, mais vous touchez vraiment du doigt le problème avec cette histoire.
11:30 Encore une fois, où la justice a été erratique,
11:34 c'est le moins qu'on puisse dire, et encore je pèse mes mots,
11:36 c'est-à-dire qu'on n'a pas vraiment cherché pourquoi ces jeunes filles disparaissaient.
11:41 Alors c'est le cas de Chantal Gras,
11:43 mais je vais donner les autres noms des autres victimes,
11:44 parce qu'elles le méritent bien, Françoise Lemoyne, Christine Marleau, Jacqueline Weiss,
11:50 Madeleine Dejus, Bernadette Lemoyne, Martine Renaud,
11:54 et puis Sylviane Lessage, je la cite quand même,
11:56 même si notre personnage Émile Louis a eu un nom lieu dans cette affaire.
12:02 Qu'est-ce qu'elle vous dit, la maman des parents, de la famille de Chantal Gras ?
12:06 Qu'est-ce qu'ils disent aujourd'hui sur cette affaire ?
12:08 - Alors notre chèvre Gisèle, elle en parle moins maintenant.
12:12 Je pense qu'elle a accepté le fait qu'Émile Louis ait été condamné.
12:18 Elle en parle moins.
12:19 Peut-être qu'elle devient apaisée,
12:21 mais en vieillissant, peut-être qu'elle garde tout ça pour elle
12:24 et qu'elle n'a plus forcément envie de nous embêter avec ça.
12:27 - Elle est toujours peut-être remontée contre cette justice qui n'a rien fait
12:32 et qui a souvent laissé tomber ces familles,
12:34 parce que c'était des jeunes femmes, des jeunes filles
12:37 qui venaient de milieux sociaux, comme on dit, défavorisés.
12:40 Ce sont des familles qui n'avaient pas beaucoup d'argent,
12:43 qui n'avaient pas beaucoup de moyens pour se défendre,
12:45 qui ne connaissaient rien aussi à la justice, et ça c'est important.
12:49 Et finalement, elles ont été laissées sur le côté de la route, c'est ça Jeanne ?
12:54 - Oui, c'est ça.
12:55 Souvent, elle a dit qu'elle s'était retrouvée seule avec sa sœur pour affronter ce drame.
13:00 Et souvent, il lui arrive d'être encore un petit peu en colère, je pense,
13:04 contre cette justice qui ne lui a pas donné de réponse en fait.
13:10 - Mais je suis très touché par votre appel Jeanne,
13:13 parce qu'effectivement, cette affaire, on l'a traitée dans l'heure du crime
13:17 et elle est à la fois terrifiante, mais il y a beaucoup d'humanité dans cette affaire,
13:21 parce qu'il y a des personnes, des associations qui se sont battues
13:25 pour que ces affaires soient révélées à la justice.
13:29 Ça a été un très long combat, je pense au président de l'association des disparus de Lyon.
13:35 Il faut le saluer aujourd'hui, parce qu'effectivement,
13:38 ce sont des personnes, ça, qui vraiment ont fait beaucoup de travail.
13:42 Et c'est souvent grâce aux familles d'ailleurs, et grâce à ces bénévoles
13:47 qui cherchent sans arrêt que les affaires sont révélées, et ça c'est très bien.
13:51 Je vous remercie beaucoup Jeanne pour votre témoignage très touchant.
13:54 Merci, restez avec nous dans l'heure du crime et on se retrouve bientôt.
13:58 Merci beaucoup Jeanne.
14:00 On va parler peut-être un petit peu de Jonathan Daval.
14:04 François, vous êtes en ligne avec nous.
14:06 - Oui, bonjour.
14:07 - Merci d'être avec nous dans l'heure du crime.
14:10 Alors, je sais que vous êtes un auditeur, je pense, fidèle.
14:13 - Oui, c'est ça.
14:14 - Vous êtes à Caen, c'est ça, en Normandie.
14:17 Voilà, alors Jonathan Daval, dites-nous,
14:21 pourquoi vous vous intéressez à cette histoire ?
14:22 À cause du dernier procès qui a eu lieu, là ?
14:25 - Oui, puis la chose sournoise, c'est ce monsieur, l'État, qui peut sournois.
14:29 Il faisait jurer le faux pour avoir duré,
14:31 il faisait plein de choses, ça déstabilisait énormément les enquêtes.
14:35 Mais je suis un peu étonné, moi, vous voyez,
14:37 comme on parle un petit peu de l'affaire Émile Louis, tout à l'heure, là.
14:40 Il a tué quand même, pas en huit jours qu'il a tué ces personnes-là,
14:43 il en a tué sept.
14:45 Et puis, ça s'est déroulé, je ne comprends pas comment la justice
14:48 n'a pas pu arrêter ce monsieur avant.
14:50 Il était à un bus, il était au contact tout le temps de ces gens-là.
14:54 Quand vous prônez les prisons en France,
14:57 eh bien, vous avez des centaines de personnes en prison qui sont non coupables.
15:01 Donc, les enquêteurs, je ne veux rien dire,
15:03 mais je voudrais peut-être les remettre en question,
15:05 parce qu'ils ne seraient pas là, d'ailleurs,
15:06 vous ne trouveriez pas grand-chose.
15:07 - Exactement.
15:08 - C'est un gros handicap.
15:10 Regardez également l'affaire Lolandais, là.
15:12 L'affaire Lolandais, les femmes veulent faire l'amour avec ce gars-là.
15:16 Mais vous vous rendez compte, la société ?
15:17 - Attendez, je comprends tout à fait, François.
15:20 Alors, il n'y a pas vraiment de questions dans ce que vous me dites,
15:23 mais effectivement, il y a des réflexions.
15:26 Vous avez raison de revenir d'ailleurs sur Émile Louis,
15:28 parce qu'on ne l'a jamais assez dit,
15:29 mais la justice, elle a été vraiment défaillante.
15:31 C'est-à-dire que là, en l'occurrence, ce n'est pas qu'on a mal cherché Émile Louis,
15:35 on ne l'a pas cherché.
15:37 Et ça, c'est une faute qui est aujourd'hui reconnue,
15:41 même si la justice n'a pas vraiment admis ses erreurs dans cette histoire.
15:46 Voilà, ensuite, pour Nordal-Lolandais,
15:48 vous parlez des femmes qui l'appellent, etc., qui veulent le voir.
15:53 Vous savez, François, je vais vous dire,
15:56 c'est un très grand classique en matière criminelle.
15:59 C'est-à-dire que c'est presque inexplicable,
16:01 mais c'est à la fois psychiatrique et sociologique.
16:04 Les tueurs de série, ils aimantent finalement l'attention.
16:09 C'est-à-dire que ce sont des personnes qui reçoivent énormément de courriers,
16:13 qui sont très sollicitées par des jeunes femmes en permanence.
16:17 Il y a une espèce d'attraction morbide qui existe,
16:21 mais c'est un peu vieux comme le monde.
16:22 Vous savez, Landru, quand il était jugé...
16:27 Landru qui avait mis dans sa cuisinière autant de femmes,
16:31 les femmes étaient là, se pâmer devant lui.
16:34 - Parce que regardez l'affaire Lolandais,
16:35 ce monsieur s'est fait l'amour avec des femmes,
16:37 et qui tombe enceinte et qui font des enfants.
16:39 Ce sera sans doute des tueurs également.
16:41 - Il ne faut pas dire ça.
16:42 - Il y a un jeune, on ne veut pas des chats avec des chiens.
16:44 - Non, mais il faut laisser sa chance, il faut laisser parler la chance
16:50 et voir ce qui va se passer.
16:52 Mais on ne peut pas quand même généraliser de cette façon.
16:55 Merci beaucoup de votre appel.
16:57 Et puis on se retrouve tout de suite dans l'heure du crime
16:59 avec vous, les auditeurs.
17:01 L'heure du crime, émission spéciale.
17:04 Les affaires qui vous ont le plus marqué.
17:06 Jean-Alphonse Richard.
17:08 L'heure du crime, émission spéciale.
17:11 La sélection des auditeurs.
17:14 Dans l'heure du crime aujourd'hui,
17:16 c'est vous, amis auditeurs, qui faites cette émission.
17:18 Vous nous appelez au 3210 et puis on discute de faits divers,
17:22 on discute des affaires qui vous passionnent.
17:24 On prend vos témoignages,
17:25 on essaie de répondre à vos questions.
17:27 Et je suis toujours très heureux d'être à la rencontre des auditeurs
17:31 parce que vous êtes nombreux et vous êtes fidèles.
17:33 Et ça nous rend plein de fierté d'être avec vous aujourd'hui.
17:36 On va retrouver tout de suite Vincent.
17:40 Je crois que j'ai au téléphone.
17:41 Bonjour Vincent.
17:42 - Bonjour Jean-Alphonse Richard, vous allez bien ?
17:44 - Ça va et vous ?
17:45 - Merci, très bien.
17:46 - Vous avez l'air en pleine forme, Vincent.
17:48 Donc écoutez, vous avez envie de savoir quelques choses
17:53 ou peut-être de vous exprimer sur le dossier Lina.
17:55 - Oui, parce qu'on n'entend plus parler de la série Lina.
17:58 Vous le savez sans ou sans annéter l'enquête ?
18:01 - Alors, vous annétez l'enquête,
18:03 si je pouvais vous le dire avec précision, je serais très heureux.
18:06 Il y a des vérifications qui sont évidemment toujours en cours,
18:09 notamment des vérifications à propos de l'ADN, de la téléphonie,
18:13 des emplois du temps des uns et des autres.
18:15 Vous avez noté, puisque vous suivez cette affaire,
18:18 qu'il y avait eu récemment des garde à vue,
18:20 les premières dans cette affaire.
18:21 Il y a eu trois garde à vue.
18:23 On avait beaucoup misé sur ces garde à vue,
18:25 puis finalement ça n'a rien donné,
18:27 mais c'est un petit peu le jeu de l'enquête.
18:29 Mais Vincent, il faut savoir que dès lors qu'il y a des garde à vue,
18:33 ça veut dire que les choses s'accélèrent et prospèrent.
18:37 Alors évidemment, l'enquête est loin d'être terminée.
18:40 Évidemment, il y a des ratissages qui continuent,
18:44 il y a des vérifications qui continuent,
18:46 notamment des vérifications d'emplois du temps.
18:48 C'est un travail de fourmi de solution.
18:51 - Soit ça s'est passé localement,
18:54 avec quelqu'un qui embarque cette adolescente
18:58 et qui l'apprend avec lui,
19:00 c'est-à-dire quelqu'un qui peut-être la connaît,
19:02 l'a abordée au bord de la route,
19:04 ou bien alors c'est un étranger,
19:06 c'est quelqu'un de passage.
19:07 - Moi je pense qu'à l'heure où on parle,
19:12 moi je pense que le lien est très très loin.
19:14 - Ah mais c'est tout à fait possible.
19:18 Mais vous savez, il ne faut pas avoir des idées,
19:21 en matière criminelle, j'ai appris ça moi,
19:23 depuis que je suis ce genre d'affaire,
19:26 il ne faut pas avoir d'idées trop préconçues ou arrêtées.
19:29 C'est-à-dire qu'on pense parfois que les gens sont très loin,
19:32 alors qu'ils ne sont vraiment pas loin du tout.
19:34 Je vous renvoie au petit Émile aussi,
19:38 on a beaucoup dit qu'il était très loin
19:40 et que finalement il était tout près.
19:42 Donc il y a des cas comme ça où il ne faut pas se précipiter.
19:47 Mais enfin, je ne peux que vous rassurer,
19:49 mais effectivement l'enquête continue.
19:52 Les gendarmes sont toujours très discrets,
19:53 vous savez, dans ce genre d'investigation.
19:56 - Pas grand doute.
19:57 - Donc voilà.
19:58 Je vous remercie Vincent.
20:00 - Merci à bientôt Jean-François Richard, à très bientôt.
20:02 - Merci, restez avec nous, restez à l'écoute.
20:06 Évidemment de l'heure du crime,
20:08 j'ai une auditrice en ligne,
20:11 c'est Geneviève. Bonjour Geneviève.
20:13 - Bonjour monsieur, bonjour Jean-François.
20:15 - Alors écoutez Geneviève, je suis très ému
20:19 et très fier de vous avoir aujourd'hui dans l'heure du crime
20:23 parce que vous êtes la maman de Sabine Dumont.
20:26 - Oui, tout à fait, je suis la maman de Sabine.
20:28 Ce que votre auditeur précédent a dit, ça m'a beaucoup touchée.
20:32 Ce qui prouve que Sabine, après presque 37 ans au mois de juin,
20:36 n'est pas oubliée et continuera à être présente
20:40 dans le cœur de certains auditeurs qui connaissent bien notre drame.
20:43 Voilà, c'est ce que j'avais à dire.
20:45 - Oui, mais je suis très content de vous avoir
20:47 parce que vous savez, dans l'heure du crime,
20:48 on accorde une grande place aux familles des victimes.
20:52 - Oui, c'est vrai.
20:54 Mais ce que je tenais aussi à dire, c'est que depuis presque 37 ans,
20:59 vous m'avez toujours donné la parole.
21:01 - Toujours.
21:01 - Pendant toutes ces années, toujours.
21:02 J'ai toujours eu droit à la parole,
21:03 je me suis toujours exprimée très librement.
21:07 Le temps passe, nous avons passé la main à nos enfants
21:10 qui ont repris ce lourd héritage, ce lourd fardeau
21:13 parce que avant c'était Maître Nathalie qui s'occupait de nous,
21:18 Maître Nathalie est partie en retraite.
21:20 C'est Maître Seban qui s'occupe de notre dossier avec Madame Kérys
21:23 et nous avons beaucoup d'espoir dans cette équipe de Madame Kérys,
21:27 de ses associés, de toute cette équipe qui est très humaine.
21:33 - C'est très important ce que vous dites
21:35 parce qu'effectivement le Paul Colquhais est saisi,
21:38 c'est Madame Kérys, c'est la juge Kérys.
21:39 - Oui, Madame Kérys est la juge Kérys.
21:40 - C'est la juge Kérys.
21:41 Est-ce que vous vous croyez à la piste d'un tueur en série ?
21:44 - Non, pas du tout.
21:45 - Ah bon ?
21:46 - Non, non, non, pas du tout.
21:47 Mais bon, ça aussi c'est notre impression depuis le début
21:50 parce que nous ce qu'on pense c'est que c'est quelqu'un du coin,
21:54 c'est quelqu'un, peut-être pas qu'elle connaissait,
21:57 mais qui connaissait parfaitement les lieux,
21:59 c'est quelqu'un qui faisait partie des recherches,
22:02 parce que où elle a été retrouvée ?
22:05 C'était tellement simple,
22:06 parce qu'on pense qu'elle est restée dans le coffre d'une voiture toute la nuit
22:10 et que l'individu en question a voulu s'en débarrasser,
22:13 mais il n'avait qu'à partir loin, loin, loin,
22:14 le 18 septembre, tout droit.
22:16 Tandis qu'à l'endroit, à cette heure-là,
22:19 alors que nos enfants avaient déjà cherché cet endroit-là,
22:22 elle a été déposée là,
22:23 elle était sèche, ses vêtements étaient secs,
22:26 et ça pose question.
22:27 - Bien sûr.
22:28 Mais ce qui est troublant c'est qu'il y a d'autres petites filles qui ont été...
22:32 - Oui, oui, on a bien connu les autres femmes.
22:33 - Virginie, Périne, Emma, Sabine...
22:36 - Oui, mais il y en a qu'on a retrouvées longtemps après,
22:38 et puis on a pensé avec Emma,
22:41 maintenant je crois aussi que le dossier de Emma est aussi avec au préalable Iris,
22:45 mais pourquoi pas, après tout, nous on est prêts à entendre tout.
22:49 - Bien sûr.
22:50 - Et on a eu des... enfin, il y a eu pas mal de pistes,
22:54 mais il n'y a rien eu de...
22:56 ça n'a jamais été conclu, ça.
22:58 - Tout à fait.
22:59 Il n'y a pas de conclusion, hélas,
23:01 mais ce que vous dites, c'est extraordinaire ce que vous racontez,
23:05 vous dites que vos enfants ont pris le relais
23:07 dans cette recherche de...
23:08 - On leur a laissé ce lourd héritage,
23:11 parce que je vais avoir 80 ans,
23:13 mon mari en a 85, il est très malade,
23:15 et c'est la suite,
23:17 et ils ont accepté avec beaucoup d'empathie,
23:21 c'est leur histoire, c'est l'histoire de notre famille,
23:24 et puis il ne faut pas oublier non plus aussi ce que je tenais à dire,
23:27 c'est les dégâts collatéraux,
23:28 parce que notre famille a été impactée,
23:31 mais c'est que tout Bièvre a été impacté.
23:33 La preuve, c'est que ce monsieur, précédemment,
23:36 il parle d'un ami qui a été à l'école avec sa mère,
23:39 vous vous rendez compte, au bout de presque 37 ans.
23:41 C'est quand même un signe.
23:42 Et à Bièvre, nous on n'habite plus à Bièvre,
23:45 mais rien n'a été oublié,
23:48 tout est toujours présent.
23:50 - Encore une question, Jeanne-Bièvre,
23:54 vous pensez, je suppose, toujours avec votre fille,
23:57 même si vous dites qu'on a passé le relais,
23:59 elle est toujours là dans cette famille ?
24:01 - Elle est toujours là.
24:02 C'est-à-dire que nos enfants ont eu des enfants,
24:05 maintenant les petits-enfants sont parents à leur tour,
24:08 mais ça suit cette histoire,
24:10 ce sont des enfants, nos petits-enfants,
24:12 il n'y en a peut-être qu'un qui a connu Sabine.
24:16 - Bien sûr. - Il y avait deux ans.
24:18 Je ne dis pas "nous a quitté"
24:21 parce que le mot "quitter", ça veut dire qu'on peut revenir.
24:23 Moi je dis "Sabine est décédée".
24:25 Elle est au cimetière à Bièvre.
24:26 - Elle est au cimetière à Bièvre et vous pensez très fort à elle.
24:29 Merci infiniment Jeanne-Bièvre,
24:30 vous êtes la maman de Sabine Dumont
24:32 et vous êtes la bienvenue dans l'heure du crime.
24:34 Rappelez-nous quand vous voulez et on est avec vous
24:36 pour essayer de trouver cette vérité qui n'est pas encore apparue.
24:39 On se retrouve dans un court instant sur RTL.
24:42 - Vous voulez avoir...
24:50 passer dans l'émission, nous poser des questions,
24:52 on discute avec vous.
24:54 - Jean-Alphonse Réchard.
24:56 - Et voilà, je marchais un petit peu sur le jingle et je...
24:59 C'est comme ça, c'est du direct.
25:00 Et donc je vous disais que vous pouvez nous appeler évidemment au 3210
25:04 pour évoquer avec nous les affaires criminelles qui vous passionnent,
25:08 celles que vous suivez en ce moment,
25:10 nous poser des questions et on y répond avec grand plaisir.
25:14 On va prendre Jean tout de suite dans l'heure du crime.
25:16 Bonjour Jean.
25:17 - Bonjour Jean-Alphonse.
25:19 - Merci infiniment d'être avec nous dans l'heure du crime.
25:22 Alors vous, vous vous intéressez à une affaire qui n'est pas très connue,
25:25 mais qui est très intrigante, c'est le dossier Xavier Baligan.
25:29 Je le résume en deux, trois lignes.
25:32 Xavier Baligan, il a été retrouvé mort dans sa voiture sur une aire d'autoroute,
25:36 c'était près de Nancy, c'est l'autoroute A31.
25:40 Il avait 29 ans, il a été tué à coup de fusil.
25:43 Ses deux enfants dormaient dans la voiture,
25:45 il rentrait en Belgique après deux semaines en Ardèche.
25:48 Et on va faire le lien avec la tuerie de Chevaline.
25:53 Pourquoi on fait ce lien ? C'est à cause de l'arme.
25:55 L'arme utilisée, c'est un fusil de l'armée suisse.
25:58 L'arme à Chevaline, c'est un pistolet luger qui est également de collection,
26:02 qui est utilisé dans l'armée suisse.
26:03 C'est pour ça que vous vous intéressez à cette histoire Jean ?
26:06 Exact. Je me permets de préciser,
26:08 il n'a pas été retrouvé mort dans la voiture Jean-Alphonse,
26:11 il a été retrouvé mort devant les toilettes.
26:13 Exact, vous avez raison.
26:14 Il sort, il fait quelques pas et il est abattu devant les toilettes.
26:18 Ce qui est quand même mieux pour les enfants qui étaient dans l'auto.
26:21 Tout à fait, merci de rectifier.
26:22 Non, non, mais je vous en prie.
26:24 Comment dirais-je ?
26:25 Oui, je me permets juste une petite digression avant de commencer,
26:28 en donnant mes respect à la maman de Sabine Dumont,
26:31 et en disant qu'il y a une piste qu'on oublie trop vite,
26:34 c'est celle du routier belge qu'avait avoué en Belgique,
26:37 et dont le camion passait pas loin d'où on a retrouvé le corps.
26:40 Il s'appelait Decker,
26:41 et malheureusement quand les gendarmes en voulaient aller l'interroger,
26:44 il était mort dans l'incendie de sa prison.
26:46 Je le dis juste en passant.
26:47 Oui, effectivement, c'est une piste qui a été creusée.
26:50 Alors dans cette histoire, il y a la piste des collectionneurs en Suisse
26:53 qui a beaucoup été creusée aussi,
26:55 mais c'est un vrai point d'interrogation,
26:57 parce que Xavier Baligrand, on ne trouve rien dans sa vie qui puisse...
27:01 - Ben écoutez, si je vous ai trouvé quelque chose,
27:04 ben moi, en réfléchissant et en regardant, il y a une chose qui m'a marqué.
27:08 Il a été tué à 2h20 du matin,
27:11 comme s'il allait à un rendez-vous devant les toilettes des femmes là-bas.
27:16 Et en réalité, on a du mal à imaginer un meme intérieur en série
27:20 qui avait qu'une arme qui fait 1m20 de long.
27:23 - Oui, oui, c'est très long.
27:25 - A temps, on a 2h20 du matin,
27:27 qu'un homme s'arrête alors qu'il n'y a plus grande voiture qui s'arrête.
27:31 Et on dit qu'il y a un SMS qui est arrivé dans la voiture,
27:35 on n'a jamais été capable de lire le téléphone mobile.
27:39 Et donc, si vraiment il est venu sur une forme de rendez-vous,
27:42 il y a très peu de gens qui savaient que Xavier Baligrand allait remonter.
27:47 C'était ni plus ni moins que soit sa famille,
27:50 on ne voit pas du tout sa famille faire ça,
27:52 soit son ex-femme, Mia Ella Jacobéus,
27:56 qui voulait récupérer la garde des gosses,
27:58 qui aurait pu monter cette opération,
28:00 puisqu'elle savait que son mari remontait,
28:02 elle avait les horaires contrairement à ce qu'elle disait, elle les avait.
28:05 - Ah, ça, écoutez, c'est votre sentiment,
28:10 il faut faire attention aussi avec les intimes convictions et les sentiments,
28:14 parce qu'effectivement, il n'y a pas de poursuites qui ont été engagées,
28:17 ne serait-ce contre l'ex-épouse ou contre qui que ce soit.
28:20 Donc, effectivement, c'est un peu compliqué,
28:22 mais ça reste une histoire sur laquelle les enquêteurs continuent à travailler aujourd'hui.
28:28 - Ah oui, surtout !
28:29 - Il y a une veille qui est activée sur ce dossier.
28:32 - Ça a été recalé à Nanterre, en fait.
28:34 - Oui, oui, tout à fait.
28:35 Donc, on a toujours espoir d'avoir un témoignage, comme on dit toujours,
28:40 ou bien un indice qui puisse amener à la solution.
28:44 Merci beaucoup Jean de votre appel.
28:45 - Attendez, j'ai une requête, monsieur Richard.
28:48 - Allez-y, une requête.
28:49 - Voilà. Vous avez un jour fait une émission sur l'affaire Ranucci,
28:55 il n'y a pas très longtemps, un ou deux ans.
28:57 - Oui.
28:58 - Vous avez été honnête, vous avez laissé la parole à la dame qui disait qu'il était coupable.
29:03 Or, moi, je suis convaincu, pour avoir travaillé sur toutes les assertions de Perrault,
29:09 pour tout le travail, que Ranucci était bel et bien innocent.
29:12 Et est-ce que vous permettriez une enquête, non plus cette fois-ci,
29:16 dans le sens de cette dame qui disait qu'il était coupable,
29:19 pour laisser la chance aux partisans d'innocence de donner leurs arguments ?
29:23 - Alors, je vous réponds très franchement, mais avec plaisir,
29:25 on refera sans doute l'émission de Ranucci,
29:28 mais il n'y a aucun parti pris dans l'heure du crime.
29:31 On n'est pas là pour prendre parti.
29:33 - Non, non, non.
29:34 C'est l'écrivain que vous aviez invité, ce n'est pas vous.
29:38 - Je vous réponds, vous savez, ce genre d'histoire, c'est toujours compliqué.
29:41 Il y a un peu de noir et de blanc souvent.
29:43 Nous, on reste toujours dans le gris.
29:45 - Non, non, mais vous, vous êtes droit et honnête.
29:47 Je connais comment vous prenez les partisans d'un bord ou de l'autre,
29:50 mais très honnêtement, j'ai un dossier où j'ai beaucoup travaillé,
29:53 je le connais vraiment très bien,
29:55 et je me permets de vous dire que la conclusion,
29:58 c'est impensable et impossible qu'il soit coupable,
30:00 sauf à tordre tous les éléments d'innocence.
30:04 - Je vous promets qu'on refera une émission, il n'y a pas de souci.
30:08 Merci beaucoup de nous avoir appelés dans l'heure du crime
30:11 et on se retrouve tout de suite.
30:13 L'heure du crime, émission spéciale.
30:16 Les affaires qui vous ont le plus marqué.
30:18 Jean-Alphonse Richard.
30:20 L'heure du crime, émission spéciale.
30:23 La sélection des auditeurs.
30:25 - Émission spéciale, auditeurs,
30:26 parce que c'est vous aujourd'hui qui faites cette émission.
30:28 Vous nous appelez, on parle de crimes, on parle d'affaires judiciaires.
30:32 Je réponds à vos questions ou du moins j'essaie d'y répondre
30:34 et on discute de tout ça entre nous.
30:37 On a Nicolas en ligne. Bonjour Nicolas.
30:40 - Bonjour Jean-Alphonse.
30:42 - Merci infiniment d'être avec nous aujourd'hui
30:44 au téléphone de l'heure du crime.
30:46 Alors vous, on fait un saut dans le passé.
30:49 On revient en 1947, c'est très loin.
30:53 C'est l'après-guerre avec l'affaire Marie-Bénard.
30:55 C'est un classique criminel.
30:57 Pourquoi vous vous intéressez vous comme ça, à cette affaire ?
31:00 - C'est une affaire qui m'a marqué plusieurs fois dans ma vie.
31:03 Déjà quand le film est sorti avec Alissa Prych,
31:06 j'avais 12 ans, 13 ans, quelque chose comme ça.
31:09 Et de voir Alissa Prych qui était une comédienne, rigolote, etc.
31:13 jouer un tel rôle, ça m'a fait déjà bizarre quand j'étais petit.
31:16 Je me suis réintéressé plus tard à l'affaire.
31:18 Et quand j'en ai appris plus,
31:21 j'ai vu qu'il y avait eu un gros cafouillage par rapport à la procédure,
31:26 par rapport à la bataille d'experts qu'il y a eu
31:28 et qui a fait traîner cette affaire pendant des années.
31:32 Et suite à ça, le code de procédure a changé.
31:37 Donc pour éviter toutes ces batailles d'experts.
31:40 Et maintenant quand j'entends encore les actualités,
31:42 j'ai l'impression qu'il y a toujours beaucoup de batailles d'experts,
31:45 surtout en psychiatrie.
31:47 Et je me demande si ça ne mériterait pas encore une réforme de tout ça.
31:51 Je pense que toutes ces batailles d'experts,
31:53 ça ne fait que rajouter du mystère au mystère.
31:56 - Alors ça, c'est une bonne question que vous posez sur les experts,
32:00 parce que c'est toujours un rôle très difficile pour eux,
32:02 c'est très controversé, il y a des gens qui disent
32:04 "il faut un maximum d'experts".
32:06 On a vu que la justice a un moment donné basculé du côté des experts
32:10 et qu'ils détenaient presque la vérité.
32:12 L'ADN n'a fait que renforcer ce phénomène.
32:16 Pour la psychiatrie, c'est pareil.
32:18 Alors moi je les défends un peu les psychiatres,
32:19 parce que c'est très compliqué pour eux d'avoir parfois une idée claire
32:25 de ce qui a pu se passer dans la tête des uns et des autres.
32:29 Mais effectivement, ça permet parfois aussi d'éviter des erreurs.
32:33 Il faut bien le reconnaître.
32:35 - Je suis d'accord avec vous, il ne faut pas donner la place numéro un aux experts.
32:40 Il y a des juges, il y a des avocats, tout le monde doit s'exprimer.
32:45 - Oui mais je pense que c'est dans la façon de faire.
32:47 C'est-à-dire que là, si je comprends bien,
32:49 c'est l'accusé qui demande une expertise,
32:54 l'accusateur qui demande une autre expertise.
32:57 Est-ce que ça ne serait pas mieux
32:59 qu'il y ait un collège d'experts indépendants qui se penche sur une affaire,
33:03 qui soit tranche ou soit vive, on ne peut pas trancher.
33:06 Que ce soit quelque chose qui soit complètement indépendant.
33:09 - C'est une bonne question, je suis assez d'accord avec vous.
33:12 Après c'est une question de moyens aussi, il ne faut pas non plus rêver.
33:15 Là pour Marie Bénard, les expertises, c'est vrai qu'elles ont duré très longtemps,
33:19 elles ont duré six ans.
33:20 Et puis tous les experts se sont contredits dans cette affaire.
33:23 Il y a eu un expert à Narcenic,
33:25 qui a démontré que ce n'était pas tout à fait ça,
33:29 la manière dont ça se passait avec ce genre de poison.
33:31 Donc là effectivement le procès d'un seul coup, il est ruiné en quelque sorte.
33:36 On a perdu les bonnes bases pour arriver à trouver la vérité.
33:41 Là c'est dommageable, mais sur l'histoire du collège d'experts indépendants,
33:45 oui pourquoi pas, mais vous savez les experts sont de toute façon indépendants.
33:49 Ils sont accrédités, comme on dit, auprès du ministère public,
33:54 du ministère de la Justice.
33:55 - On leur demande quand même de bosser dans un sens.
33:59 Et alors pour sortir de la justice,
34:02 quand on voit dans les batailles d'experts qu'il y a même au niveau du Covid,
34:05 alors on s'en éloigne,
34:07 mais on voit bien que même des chercheurs éminents,
34:09 qui sont reconnus et tout ça, qui partent dans des dérives incroyables.
34:12 - Bien sûr, bien sûr, et ça c'est effectivement un problème.
34:16 Merci beaucoup Nicolas d'être revenu sur l'antenne.
34:18 - Je vous en prie.
34:19 - Et puis restez avec nous évidemment dans l'heure du crime.
34:22 Soyez fidèle à l'heure du crime.
34:23 Bonjour Alain.
34:24 - Bonjour.
34:26 - Merci beaucoup d'être avec nous.
34:27 Alors vous, écoutez Alain, vous êtes à Saint-Lazare,
34:31 donc voilà, côte Atlantique.
34:33 Xavier Dupont de Ligonnès, ça en est presque chez vous.
34:37 C'est à Nantes que tout s'est passé et tout s'est déroulé.
34:40 C'est peut-être pour ça que ça attire un peu plus votre attention ?
34:44 - C'est quand même un gros mystère,
34:46 parce que je ne sais pas combien d'années ça fait,
34:47 mais c'est quand même un gros mystère passer au travers de tout ça.
34:50 Alors moi je pense que ce monsieur,
34:52 j'ai toujours pensé que c'était un caméléon.
34:55 Il changeait de visage, il changeait de...
34:57 - Vous avez raison.
34:58 - Il changeait la barbe, il était chauve et tout.
35:01 Donc il s'est peut-être...
35:02 Moi je ne sais pas, je vois ça avec mes lunettes en bois,
35:05 c'est peut-être quelqu'un qui avait besoin de faire des essais comme ça.
35:08 C'était un monsieur qui était imbu de sa personne, je pense.
35:11 C'est quelqu'un qui a tout loupé.
35:16 Son entreprise a été loupée.
35:18 Je pensais qu'il allait... peut-être qu'il avait une maîtresse.
35:21 Je pense qu'il était mal dans sa peau, il vivait mal.
35:23 Et il donnait une image de lui qui n'était pas.
35:26 - Non, bien sûr, mais il a ce miroir
35:28 que lui renvoie un petit peu la vie et son existence ratée.
35:30 Ça, vous avez raison de le souligner.
35:32 Parce qu'effectivement, je pense que ça l'a enfermé dans une espèce de névrose.
35:37 Il n'y a pas d'autre mot.
35:39 De là à tuer toute une famille.
35:41 C'est vrai que là, on franchit un pas qui est extraordinaire.
35:45 Mais après, cette histoire, elle est effectivement extraordinaire
35:48 par le déroulement des faits, par la mise en scène, on est d'accord ?
35:52 - Ah oui, complètement.
35:53 - Et puis, évidemment, la disparition.
35:54 Alors là, la disparition, on peut quand même se poser beaucoup de questions.
35:58 Vivant ou mort, c'est toujours la question.
36:01 Et je suppose que vous la posez de la même manière.
36:03 - Alors pour moi, ce garçon n'est pas mort.
36:07 C'est que mon avis, j'en parle des fois comme ça avec des clients.
36:11 Je pense que c'est quelqu'un qui est tellement, comme je vous dis, imbu, prétentieux, orgueilleux.
36:15 Ce qu'il a fait, c'est quand même...
36:18 Il ne s'est jamais fait avoir.
36:20 Il ne s'est jamais fait avoir.
36:21 Et puis, je pense qu'il a bien calculé son coup.
36:24 Quand on le voit qui va manger au restaurant,
36:26 quand on le voit la dernière fois qu'on le voit en train de tirer de l'argent sur une carte bancaire,
36:30 plus rien.
36:32 Ce n'est pas quelqu'un qui a envie de se suicider.
36:34 Ce n'est pas quelqu'un qui va mourir.
36:35 - Oui, et puis on voit cette dernière image, vous la connaissez comme moi.
36:38 Lorsqu'il est à cet hôtel, qu'il traverse ce parking avec ce sac.
36:41 On pense que c'est peut-être un fusil, d'ailleurs une carabine qui est dans ce sac.
36:45 Et il fait presque un au revoir à la caméra de vidéosurveillance
36:49 parce qu'il sait qu'il est filmé.
36:51 Donc là, c'est à la fois glaçant et extraordinaire, j'ai envie de dire.
36:56 - Ah oui, oui.
36:57 Ah oui, je vous dis, ce garçon est tellement...
37:02 Je pense qu'il a un ego, mais surdimensionné.
37:05 De toute façon, sa femme était un petit peu...
37:07 Enfin, dans l'histoire que j'ai vue, que je connais,
37:09 moi je vois que par l'intermédiaire des actualités et compagnie des journalistes,
37:13 sa femme était quand même un petit peu soumise
37:16 parce qu'elle a quand même écrit certaines choses sur...
37:18 Elle a quand même envoyé des lettres, elle n'était pas bien dans sa vie, il faut reconnaître.
37:23 - On a vu ça et effectivement, on a découvert, après les enquêteurs,
37:26 on a découvert ces courriers de ce couple qui était en train d'exploser.
37:31 Merci beaucoup Alain d'avoir été aujourd'hui au téléphone de L'Heure du Crime.
37:35 On se retrouve tout de suite.
37:38 L'Heure du Crime, émission spéciale.
37:40 La sélection des auditeurs.
37:42 L'Heure du Crime, émission spéciale.
37:45 La sélection des auditeurs.
37:47 - Émission spéciale, parce que c'est vous les auditeurs qui faites cette émission.
37:51 Elle est à vous d'ailleurs cette émission.
37:53 L'Heure du Crime, on parle de crime, on parle de faits divers,
37:56 on parle d'affaires judiciaires, on parle de cold case,
37:59 on parle de ratages judiciaires aussi avec vous les auditeurs.
38:03 Et tout de suite, on a Fred en ligne. Bonjour Fred.
38:07 - Bonjour Jean-René Fonce-Richard.
38:09 - Merci infiniment d'être avec nous dans L'Heure du Crime aujourd'hui.
38:12 - C'est moi qui suis enchanté d'être dans votre compagnie.
38:14 - Ah ben non, mais des auditeurs comme vous, effectivement, il faut les garder
38:18 et c'est exceptionnel, on est ravis de vous avoir Fred.
38:21 Vous voulez me parler de l'affaire Patrice Allègre.
38:24 Patrice Allègre, je le dis en une seule ligne,
38:27 arrêté pour cinq meurtres, une tentative de meurtre et six viols.
38:30 C'est bien ça ?
38:31 - C'est bien ça, oui.
38:33 - Alors qu'est-ce qui vous intéresse dans cette histoire ?
38:36 - Dans cette histoire, ce qui m'a fait réagir à l'époque,
38:41 c'est que j'étais dans le monde de la nuit, j'étais barman aussi,
38:47 et j'ai rencontré ce soir-là Patrice Allègre dans la folie,
38:51 où il était prêt à se faire arrêter.
38:54 J'ai eu une intercassion avec lui, et ça a fait...
38:58 Il s'est fait arrêter assez rapidement, puisque je connaissais bien sa famille,
39:01 donc son frère aussi.
39:03 Et Patrice, je le trouvais très bizarre, très énervé,
39:09 et insultant à mon égard.
39:12 Après, j'étais assez connu dans le monde de la nuit,
39:14 pour les arts martiaux, etc.
39:16 Donc on a eu une intercassion ensemble,
39:19 et je suis resté choqué sur tout ce qu'il a pu faire,
39:22 et tout ce qu'il a pu engranger.
39:24 - Bien sûr. Juste en un mot Fred, c'était un mauvais garçon,
39:28 Patrice Allègre, ça on le sait.
39:30 Est-ce que lorsque vous le connaissiez, vous étiez dans le monde de la nuit,
39:33 est-ce que vous auriez imaginé le parcours criminel de ce garçon ?
39:36 - Jamais. Jamais. Au grand jamais,
39:39 puisque nous étions dans le monde des nuits toulousaines,
39:42 Toulouse était, pour moi, une petite ville, un village.
39:47 Et on se connaissait tous plus ou moins dans le monde de la nuit, etc.
39:51 Et j'ai trouvé, moi, qui était très très bon ami avec son frère,
39:56 moi je n'ai même pas prêté aucune attention à son frère,
40:02 il était à droite, il était à gauche,
40:05 on ne savait pas ce qu'il faisait vraiment,
40:07 c'était une case très tropique quand on arrive à la fin de cette affaire,
40:12 et qu'on découvre tout ce parcours criminel.
40:15 - Oui, tout à fait, mais c'est toujours frappant ce que vous dites Fred,
40:19 parce qu'il y a le visage que montrent certaines personnes,
40:22 et puis ensuite on découvre des choses abominables et exceptionnelles sur ces personnes,
40:26 donc ça c'est vraiment frappant.
40:28 Merci beaucoup Fred d'avoir appelé l'heure du crime,
40:31 et restez évidemment avec nous à l'écoute de notre émission.
40:35 On va prendre un auditeur, c'est Abdel. Bonjour Abdel.
40:38 - Oui, bonjour.
40:40 - Merci beaucoup d'être au téléphone de l'heure du crime, vous aussi Abdel.
40:43 - Merci Jean-Alphonse, parce que vos émissions
40:46 nous donnent toujours envie de les écouter au fur et à mesure,
40:49 tellement c'est émotionnant, et qu'on a envie d'en savoir plus
40:52 sur ces différents faits divers que vous traitez.
40:54 - C'est très gentil, on essaie d'être sérieux et d'être rigoureux,
40:57 et de donner beaucoup la parole aux victimes dans cette affaire,
41:01 et dans l'affaire dont vous voulez parler, il y a une victime,
41:04 et il y en a une seule, c'est Lola, la petite Lola, 12 ans,
41:07 retrouvée morte dans une malle en plastique dans la résidence où elle habitait, à Paris.
41:12 Ses parents vont être effondrés, c'est une histoire abominable absolument.
41:16 Et je vous le dis Abdel, l'affaire Lola, on va la traiter lundi,
41:20 dans l'heure du crime, c'est au programme de lundi,
41:22 donc vous écouterez cette affaire qui vous passionne,
41:24 parce que vous verrez, on a des témoignages qui sont importants et intéressants,
41:28 donc vous serez à l'écoute. Abdel, alors, dites-moi un mot là-dessus,
41:31 pourquoi vous vous intéressez à cette histoire ?
41:34 - En fait, c'est parce que j'étais consterné par la façon et le déroulement de cette histoire,
41:39 c'est que nous, on habite un petit village écopont, pas loin de Valenciennes, dans le nord,
41:45 et je suis président d'association de parents d'élèves,
41:47 donc tout ce qui touche aux enfants, je le suis de près,
41:51 et l'histoire de Lola, elle m'a complètement effaré,
41:54 parce que c'est arrivé au pied de son immeuble,
41:57 avec une personne qui vivait, on va dire, entre guillemets, chez eux,
42:01 même si c'était pas dans... et de la façon qu'elle s'est retrouvée dans une valise,
42:05 alors que sa maman avait lancé une alerte,
42:07 et son père, malheureusement, son homme n'a pas tenu le coup,
42:10 et ça, ça marche, ça fait mal,
42:12 on peut pas savoir avec quelle violence et quelle haine certaines personnes peuvent réagir, quoi.
42:18 - Vous pointez du doigt, vraiment, le cœur de cette affaire,
42:22 parce qu'effectivement, il faut le rappeler, le papa de Lola,
42:25 vous venez de le dire, il est mort le 23 février dernier,
42:28 mais il est pas mort comme ça, il est pas mort tout seul, d'un accident, ou quoi que ce soit,
42:33 il est mort de chagrin, le papa de Lola.
42:35 Donc ça, c'est quand même totalement effrayant, il est mort, il a tout perdu dans cette histoire.
42:40 - C'est ça, c'est que comment on peut tenir le coup en ayant perdu sa fille,
42:45 mais dans des conditions abominables,
42:47 on peut pas rester dormir le soir sans forcément y penser,
42:52 et le pauvre, je ne sais pas s'il était vraiment entouré,
42:54 ou s'il avait des besoins particuliers pour essayer de survivre avec ça,
42:59 mais j'ai mal au cœur pour lui.
43:01 - Vous savez, la famille de Lola, moi je trahis aucun secret, puisque ça a été dit,
43:05 mais la famille de Lola, elle a explosé à cause de cette histoire.
43:07 Et vous savez, dans ce genre de drame, souvent les familles sont disloquées,
43:13 c'est-à-dire qu'on ne survit pas à ce genre d'épouvante.
43:17 Et c'est ce qui s'est passé dans cette histoire.
43:19 Alors il y a quand même un point positif dans cette affaire, Abdel,
43:22 que vous connaissez bien, et vous avez raison d'en parler aujourd'hui,
43:25 c'est très bien ce que vous nous dites.
43:27 Il y a un point positif, c'est que la justice va passer, on l'espère.
43:32 La personne d'Abdia Benkired a été arrêtée,
43:36 elle aura sans doute à rendre des comptes.
43:38 - Je l'espère, parce qu'en plus elle était sous QTF,
43:42 c'est une personne qui avait des troubles apparemment psychiatriques,
43:46 donc oui, il faut que ça aille jusqu'au bout cette histoire.
43:48 - Tout à fait, et on s'interroge effectivement sur son état mental,
43:52 mais on espère qu'il y aura un procès aux assises.
43:54 Un grand merci Abdel, et restez fidèles à l'Heure du Crime.
43:57 Merci Abdel, et merci à vous tous les auditeurs
44:00 qui avez appelé aujourd'hui dans l'Heure du Crime.
44:03 Merci à l'équipe de l'émission, rédactrice en chef Justine Vignaud,
44:07 préparation Marie Bossard, Enzo qui était au standard,
44:10 et Jonathan Griveaux à la réalisation.
44:13 L'Heure du Crime, émission spéciale.
44:15 Les affaires qui vous ont le plus marquées.